Éducation en FWB: Système et Défis

L'enseignement est une compétence communautaire en Belgique francophone, sauf pour l'enseignement religieux (ERM). Cela signifie que la Communauté française est responsable de l'organisation et du financement de l'enseignement sur son territoire.

La compétence communautaire en enseignement entraîne une multiplicité de référentiels (programmes, structures internes) et offre un plus grand choix aux parents. Cela crée une forme de « marché scolaire » où les écoles entrent en concurrence.

Les parents ont le droit de choisir l'école de leurs enfants et la religion ou la morale qu'ils souhaitent.

Les réseaux d'enseignement sont libres d'organiser les cours selon leurs choix. Les parents sont libres d'inscrire leurs enfants où ils le souhaitent. C'est ce qu'on appelle la double liberté constitutionnelle.

La double liberté constitutionnelle crée un « quasi-marché scolaire » où l'offre d'enseignement (écoles) et la demande (parents) sont en concurrence.

Il existe une grande variété d'écoles en Belgique francophone avec des différences de subventions, ce qui influence le choix des parents et crée une certaine concurrence.

Le nombre total d'établissements scolaires est élevé, incluant 1939 écoles fondamentales ordinaires et 3023 établissements scolaires au total.

Le métier d'instituteur primaire est en pénurie, avec seulement 93% des enseignants ayant le titre requis. Pour remédier à cette situation, il serait nécessaire de revaloriser la profession.

L'autonomie d'une école implique la possibilité de s'adapter à ses propres besoins et à son environnement spécifique.

L'autonomie est essentielle pour que les écoles puissent s'adapter aux besoins de leurs élèves et de leur communauté, mais elle doit s'accompagner d'un suivi rigoureux pour garantir la qualité et l'équité de l'enseignement.

Le pilotage de l'éducation doit se concentrer sur les résultats et non sur les moyens. Il doit garantir que les écoles atteignent les objectifs définis.

Les enseignants doivent être impliqués dans la gestion et le pilotage de l'école en tant que partenaires, et non pas comme des exécutants.

Le leadership éducatif doit être orienté vers l'amélioration continue des pratiques pédagogiques et la réussite des élèves.

La réussite de l'école dépend de la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris les parents, qui doivent être activement impliqués dans la vie de l'école.

Le système éducatif doit garantir que tous les élèves, quelle que soit leur origine, ont accès à une éducation de qualité.

Les écoles doivent bénéficier d'un soutien administratif pour fonctionner efficacement. Cela comprend des ressources et des outils pour gérer les tâches non-pédagogiques.

Le redoublement est pratique courante en Belgique francophone et touche de nombreux élèves, surtout en primaire. Environ la moitié des élèves ne sont plus à l'heure à la fin de la 6ème primaire.

Selon les études et la FWB, le redoublement n'est pas efficace pour aider les élèves à rattraper leur retard. Il impose une sanction, mais n'apporte pas nécessairement un progrès pédagogique.

L'école actuelle ne correspond pas toujours aux besoins des élèves du XXIe siècle, qui sont confrontés à un monde en constante évolution. Il est donc nécessaire de réfléchir à une nouvelle vision de l'éducation.

L'école était autrefois conçue pour des élèves masculins, mais elle doit aujourd'hui répondre aux besoins de tous les élèves, y compris les filles, les élèves issus de milieux différents et les élèves avec des talents spécifiques.

L'environnement scolaire actuel, avec ses méthodes standardisées et formatées, peut limiter la créativité et l'apprentissage des élèves. Les interactions sociales et le travail de groupe sont souvent sous-exploités.

Le système de qualification scolaire, avec son classement hiérarchique des filières, peut engendrer une réorientation des élèves vers des options qui ne correspondent pas à leurs aspirations.

Les attentes des enseignants envers les élèves peuvent influencer leur réussite scolaire. Il est important de considérer les nouveaux talents et les besoins des élèves du XXIe siècle.

Le changement en éducation est nécessaire pour répondre aux besoins des élèves du XXIe siècle. L'école doit évoluer ses techniques, ses structures, et ses méthodes d'enseignement pour garantir que les élèves développent les compétences nécessaires pour réussir dans la société d'aujourd'hui.

Le caractère inclusif de la démarche de consultation implique une participation ouverte et collaborative de tous les acteurs clés, en particulier les enseignants, les directions d'école, les syndicats, les pouvoirs organisateurs, l'administration, les réseaux et les parents.

Les consultations visant à réformer l'école suscitent des avis divergents en raison de la nécessité de concilier les intérêts parfois opposés des différents intervenants. La mise en œuvre des mesures est donc un défi important.

Selon ce concept, la réforme éducative doit tenir compte de la complexité du système éducatif et de ses interdépendances, impliquant une approche systémique et holiste.

Les initiatives de réforme de l'école doivent être réalistes et tenir compte des ressources financières disponibles. Dans ce cas, le budget alloué est de 300 millions d'euros.

L'adhésion de tous les acteurs est essentielle pour garantir la réussite et la pérennité de la réforme éducative. Cependant, la convergence des points de vue de tous les acteurs est une tâche ardue en raison de leurs intérêts divergents.

L'enseignement maternel occupe une place centrale dans la réforme. Un renforcement de l'enseignement maternel, un tronc commun polytechnique et pluridisciplinaire, ainsi qu'un cadre d'apprentissage revu et précis, visent à favoriser l'acquisition des savoirs et des compétences du XXIe siècle.

L'objectif est de renforcer l'autonomie et la responsabilisation des acteurs de l'éducation. Il s'agit notamment de renforcer le pilotage du système éducatif et des écoles, d'accroître le leadership du directeur et de valoriser le rôle des enseignants.

Une des ambitions de la réforme est de faire du parcours scolaire une filière d'excellence et valorisante pour chaque élève. Cela inclut la simplification de l'organisation du parcours et un renforcement de son pilotage.

L'inclusion et la mixité sont des éléments essentiels de la réforme. Il s'agit de lutter contre l'échec scolaire, le décrochage et le redoublement tout en privilégiant l'excellence pour tous.

La réforme vise à améliorer l'accès à une école de qualité pour tous les enfants. Elle s'articule autour de l'adaptation de l'organisation scolaire pour la rendre plus accessible, plus ouverte sur l'environnement et plus attentive au bien-être des enfants.

L'objectif est de mieux préparer les élèves à l'entrée et au sein de l'enseignement qualifiant, afin de les aider à faire un choix positif et de les maintenir motivés.

Un outil intégré d'information et d'orientation qui contient des informations sur les filières, les métiers et les opportunités d'emploi.

Suppression des distinctions hiérarchiques entre les différentes formes d'enseignement qualifiant, comme les filières techniques et professionnelles.

La durée de l'enseignement qualifiant est fixée à trois ans.

Permettre aux élèves de changer d'option au sein de l'enseignement qualifiant, tout en valorisant les acquis et en favorisant la progression.

Système de certification par unités d'apprentissage, permettant de valider progressivement les acquis, de lutter contre le redoublement et d'encourager la progression.

Les Unités d'Acquis d'Apprentissage (UAA) représentent des blocs d'apprentissage modulaires qui composent le système de certification par unités.

Le redoublement est interdit en général, sauf cas exceptionnels. Un système de remédiation permanente est mis en place pour soutenir les élèves en difficulté.

Le leadership du directeur est renforcé, incluant la participation de coordinateurs pédagogiques pour une gestion plus collaborative.

Des accords formels entre l'administration et les enseignants, définissant les objectifs à atteindre et les moyens pour y parvenir.

Un processus où l'évaluation des enseignants est assurée par un groupe, favorisant l'amélioration collective et la collaboration.

L'intégration de moments de collaboration entre les enseignants dans l'emploi du temps, accompagnée de l'aménagement d'espaces propices à la réflexion et au partage.

Des programmes de formation continue dédiés aux enseignants pour les aider à maintenir et développer leurs compétences et connaissances.

L'évaluation des enseignants est considérée comme un outil d'amélioration continue et de soutien, plutôt que de jugement.

L'école est vue comme une entité collective où chaque membre contribue aux succès et aux apprentissages.

L'organisation de l'école s'adapte en continu aux besoins des élèves, des enseignants et de l'environnement.