Développement des États et Division du Travail

L'État acquiert des capacités techniques, organisationnelles et intellectuelles fondées sur l'écriture, la comptabilité, un corps administratif spécialisé et des formations pour ce corps.

La monnaie est émise par l'État pour récompenser les membres de la société ou payer les soldats. L'État garantit la monnaie et contrôle sa circulation.

La division du travail concerne non seulement le travail productif, mais aussi l'organisation des États, l'essor du commerce et des transports, la répartition des rôles selon le sexe et l'âge, et l'organisation du temps et de l'espace.

La monnaie permet de déterminer la valeur et d'échanger des produits très différents entre producteurs et consommateurs spécialisés.

L'État moderne contrôle la monnaie en interdisant la circulation des monnaies étrangères et en réprimant la contrefaçon.

La monnaie représente deux dimensions : l'échange et la négociation (horizontale) et la garantie et le contrôle par l'État (verticale).

L'essor des formes modernes d'État et de la monnaie s'est produit d'abord en Asie et en Égypte, puis dans d'autres régions telles que l'empire romain et les États sahéliens.

La division du travail, selon Durkheim, est un phénomène social qui permet d'organiser la production et d'accroître l'efficacité économique. Elle implique la spécialisation des tâches et la coordination des individus.

La dimension normative de la division du travail est l'idée que les hiérarchies sociales sont justifiées par la nécessité de la spécialisation des tâches.

La dimension pratique et analytique de la division du travail met en avant l'amélioration de l'efficacité et de la richesse de la société grâce à la spécialisation des tâches.

La division du travail est le moteur principal du développement social et économique depuis les origines de l'humanité jusqu'au 19ème siècle.

La division du travail augmente l'efficacité productive en permettant de réaliser les tâches plus rapidement et plus efficacement.

La division du travail favorise l'accumulation de connaissances en permettant de développer et de transmettre des savoir-faire spécifiques.

La division du travail est à l'origine de la distinction entre les classes sociales et les professions.

Le travail pour soi et ses proches est une forme de travail non rémunérée qui peut prendre différentes formes, comme les travaux ménagers ou les échanges de services entre voisins.

Le travail contraint est une forme de travail obligatoire, qui peut être imposée par l'esclavage, le servage ou la corvée.

Le travail libre est une forme de travail choisi et rémunéré, qui peut prendre différentes formes comme le salariat, les professions libérales ou le travail indépendant.

La subordination est un élément fondamental du travail, qui implique une relation de dépendance entre le travailleur et son employeur.

La rémunération est l'autre élément fondamental du travail, qui correspond à la contrepartie financière du travail fourni.

Le salariat moderne est une forme de travail libre où le travailleur peut choisir son employeur et négocier sa rémunération.

Les formes de travail contraintes, comme l'esclavage et le servage, ont dominé pendant longtemps, mais le travail libre a pris de l'importance au cours de l'histoire.

Le travail a souvent été associé à une connotation négative, notamment du fait de la subordination et de la perception du travail comme une malédiction.

Le déclin de l'esclavage romain au fil des siècles est lié à la rareté des esclaves, leur coût élevé, et un droit plus protecteur envers les esclaves.

La chute de l'empire romain a conduit à une réduction de la division du travail, à une augmentation de la population agricole et à un regain de rentabilité du travail contraint.

Le servage est un statut intermédiaire où le travailleur n'est pas une propriété mais est légalement attaché à la terre qu'il cultive.

L'essor du salariat ne découle pas d'une évolution nécessaire du travail contraint vers le travail libre, mais de plusieurs facteurs : la division du travail, la valeur relative du travail, et la valeur du travail par rapport à l'esclavage.

Le rétablissement du servage en Europe orientale au XIVe-XVIe siècle était un servage « nouveau » car il était mesuré au nombre de serfs, ce qui les rendait équivalents à des « immeubles ».

Quatre facteurs ont permis l'essor du travail libre: la division du travail, l'augmentation de la valeur du travail, la monnaie, et le monde urbain avec ses spécialisations.

L'essor de la Chine comme première puissance économique mondiale du IXe siècle au XVIIIe siècle a été marqué par une croissance urbaine, une multiplication des marchés, une diffusion de la monnaie, et une hausse du niveau de vie.

Les jurandes et corporations, qui controlaient les métiers urbains au Moyen Âge, sont devenues des obstacles à la croissance et au renouvellement, conduisant à leur déclin.

À la fin du XVIIIe siècle, dans plusieurs régions d'Europe, le travail est devenu libre, sauf pour quelques professions très réglementées.

Le contrat de travail, qui s'est développé progressivement, porte désormais sur une période de temps, contrairement au « contrat de louage d'ouvrage » qui portait sur une tâche spécifique.

L'esclavage contribue aux progrès de la division du travail en raison du développement des compétences chez les esclaves, mais reste paradoxal car les esclaves compétents produisent beaucoup de richesses et nécessitent de la confiance.

La valeur relative du travail comparée au capital foncier ou technique, ainsi qu'à la valeur des esclaves sur les marchés d'exportation, joue un rôle crucial dans le développement du travail contraint ou libre.

Le degré de division du travail, la valeur relative du travail, et la valeur du travail par rapport à l'esclavage sont des facteurs qui influencent le développement du travail libre ou contraint.

Le contrat de travail implique une relation de subordination entre le salarié et l'employeur. Le salarié est soumis à des obligations envers l'employeur, telles que le respect des horaires, des ordres et des objectifs, l'utilisation des outils fournis, et le respect du règlement intérieur.

La rémunération du salarié est périodique et liée à une mission, et non à une unique tâche.

Les deux parties du contrat de travail (salarié et employeur) s'obligent mutuellement : le salarié accomplit son travail et l'employeur le rémunère.

Le marché du travail est régi par l'offre et la demande, et le salaire est le prix d'équilibre entre ces deux forces.

Le droit du travail protège le salarié en lui permettant de refuser des ordres illégaux et en veillant à la sécurité de son travail.

De nombreux pays ont mis en place des lois pour encadrer les conditions de travail, tels que la durée du travail, les interruptions, les congés et les protections sociales.

La productivité du travail et sa valeur relative au capital sont des facteurs importants pour l'établissement de normes et de protections au travail.

L'économie moderne, notamment avec la « gig economy », pose des défis à la définition du travail libre. La relation contractuelle peut s'avérer ambiguë et masquer une relation de subordination.

Le travail implique une relation de subordination, même si le contrat de travail est librement conclu.

L'intervention de la loi est nécessaire afin d'équilibrer la relation de subordination créée par le contrat de travail, et de protéger le salarié.