Conditions de la concurrence parfaite

Conditions de la concurrence parfaite

• Walras a été le premier à exposer le modèle d'une économie concurrentielle avec une série d'hypothèses à la fin du 19ème siècle.
• Une série d'hypothèses doivent être respectées pour être en concurrence parfaite (CP).
• Les deux grandes catégories d'hypothèses sont comportementales et portent sur l'organisation des échanges.

Hypothèses comportementales

• Les néo-keynésiens (NK) considèrent que pour être en CP, les individus doivent respecter des règles, de comportements.
• Les économistes capitalistes raisonnent en termes d'individualisme méthodologique.
• Les NK rejettent le raisonnement en termes de classes.

Rationalité optimisatrice

• En CP, il est postulé que les individus ont une rationalité optimisatrice.
• Les individus peuvent capter et traiter toutes les informations influençant leur satisfaction et faire le choix optimal.

Non-satiété des besoins

• En CP, il faut supposer que les individus ne sont jamais rassasiés et préfèrent toujours plus à moins.
• Les utilités marginales sont toujours positives.
• L'utilité totale croît systématiquement, mais de moins en moins vite.

Préférence pour les mélanges

• En CP, on suppose que les individus ne sont pas monomaniaques.

Organisation des échanges

• Pour être en CP, un certain nombre de règles d'organisation des échanges doivent être respectées.

Information parfaite

• L'information doit circuler parfaitement, avec un accès instantané et sans coût aux informations pertinentes.
• Il ne doit exister aucune ambiguïté sur la qualité des biens et des services.

Système complet de marché

• Pour chaque produit spécifique, il existe un marché spécifique.
• Akerlof (Prix Nobel, avec le "lemon car") a travaillé la question de l'information imparfaite, et de la rationalité limitée

Agents preneurs de prix

• En CP, les agents n'ont aucun pouvoir sur la formation des prix et ne les négocient pas.
• Bien que les économistes néoclassiques raisonnent en termes d'individualité méthodologique, les individus n'ont pas de pouvoir sur la formation des prix.

Centralisation des échanges

• Les échanges doivent être totalement centralisés.
• La concurrence parfaite est représentée par un agent central qui ouvre une séance de marché, fixe des prix.
• L'agent ajuste l'offre et la demande jusqu'à ce qu'un vecteur de prix assure l'égalité de l'offre et de la demande sur tous les marchés isolément, ce qui est appelé le tâtonnement walrasien.
• Cette hypothèse est coûteuse pour les économistes néoclassiques, car elle est totalement centralisée et avec un agent central.

Règles du tâtonnement walrasien

• Implique que les échanges soient centralisés et que ce tâtonnement obéisse à une série de règles, incluant l'absence d'échanges hors équilibre.
• Implique que les effets de substitution l'emportent toujours sur les effets de revenus, rendant compte des interdépendances entre les différents marchés.

Conditions et équilibre général

• Le modèle de concurrence parfaite est extrêmement rigide.
• Sans le respect d'une multitude de conditions, on ne parvient pas à un système d'équilibre général de l'économie.

Équilibre et optimum

• L'équilibre général de l'économie et un optimum selon Pareto sont obtenus lorsque les conditions de la CP sont respectées.

L’Équilibre de la concurrence parfaite

• Un SD'équilibre général qui découle de la loi des débouchés est obtenu, mais plus radical car équilibre sur chacun des marchés pris isolement.
• L'analyse tient compte des interdépendances entre tous les marchés, supposant que les effets de substitution sont supérieurs aux effets de revenus.
• Les économistes néoclassiques raisonnent en termes d'équilibre partiel.

Optimum et équilibre

• Les économistes néoclassiques ajoutent que l'équilibre général en concurrence parfaite est un optimum au sens de Pareto.

Définition de l'optimum de Pareto

• Définit l'optimum social comme une situation où l'on ne peut plus améliorer la situation d'un individu sans détériorer celle d'au moins un autre.
• Cette définition s'oppose à toute politique de redistribution économique des richesses.

Théorèmes du bien-être

• John Stuart Mill a formulé un autre critère de l'optimum social basé sur la satisfaction du bien-être collectif de la société.
• L'ajout de ce critère au raisonnement néoclassique plaide pour une redistribution radicale des richesses, mais les économistes néoclassiques ne retiennent pas le critère de Mill, mais celui de Pareto.

Redistribution et séparation économie/politique

• La définition de Pareto s'oppose à toute politique de redistribution économique des richesses et est donc conservatrice.
• Pareto sépare drastiquement les sphères de l'économie et du politique, affirmant que le rôle de l'économiste est d'améliorer la répartition des ressources données.
• Cette approche vise à élever l'économie au rang de sciences dure, séparée de la politique.
• Les économistes néoclassiques soutiennent qu'une bonne science économique refuse de se mélanger à la sphère politique.
• Marx reproche aux économistes néoclassiques d'avoir écrasé la dimension politique de l'économie.

Imperfections sur les marchés

• La plupart des classiques raisonnent en termes d'imperfections bien qu'ils aient en tête le modèle de CPP.

Biens collectifs

• Un bien collectif se définit quand une ou deux conditions de rivalité ou d'exclusion ne sont pas respectées.
• La consommation d'un bien rival se fait au détriment d'autres.
• L'Exclusion est mis en place si un individu n'a pas payé pour accéder à un service
• Le risque de comportements de passagers clandestins peut survenir en situation de non-exclusivité.
• Le public doit intervenir pour prendre en charge la production de ce bien.

Externalités

• Les externalités peuvent être positives (connaissances, informations) ou négatives (pollution).
• Les externalités entraînent des imperfections de marché et défaillent le marché.

Rendements croissants et monopole naturel

• Plus une entreprise est grande, plus elle peut baisser ses coûts de production et donc le prix de vente.
• Les rendements croissants peuvent aboutir à un monopole.

Information imparfaite

• Un des critères de la concurrence parfaite est l'information parfaite, avec un accès exhaustif et gratuit à l'information.
• L'hypothèse d'information imparfaite est la plus importante et la plus générale.
• La principale imperfection mobilisée par les économistes néoclassiques est celle de l'information imparfaite.

Solution aux imperfections

• Les économistes néoclassiques ont reconnu l'existence de ces imperfections et suggèrent une intervention exogène au marché.
• Historiquement, cela a permis aux économistes néoclassiques de reconnaître une certaine légitimité à l'intervention publique.
• Un passage progressif à un régime néolibéral s'est produit, modifiant la façon d'appréhender et de répondre aux imperfections. Un certain nombre de NC soutiennent le besoin d'une prise en charge de l'Etat.
• Il y a un mouvement en faveur d'une réintégration marchande des imperfections.
• Les lois naturelles régissent les lois de la concurrence pour les classiques relevant d'un ordre naturel..
• Le néolibéralisme est constructiviste et les règles de la concurrence ne sont pas naturelles, qui doivent être imposées par l'intervention publique.

Réinterprétation marchande des imperfections

• Face à la pollution, Pigou considérait légitime de mettre en place une taxe (principe du pollueur-payeur).
• Face à la pollution, il est + judicieux (pour d'autres NC) de créer un marché des droits à polluer.
• Intervention publique qui passe par des mécanismes marchands et qui profite de marché.

Monopoles naturels

• Les entreprises de réseaux sont pour la plupart nationalisées après la 2nd GM.
• Tendance à vouloir renier au max le périmètre de ces entreprises publiques à partir des années 80.

Electricité

• En France, RTE (le réseau à haute tension) est public mais la production d'électricité doit être concurrentielle.
• L'UE a demandé à l’État français de créer implicitement une concurrence.
• EDF doit donner à un prix cassé de ¼ de la production historique aux opérateurs alternatifs.

Théorie de Walras

• Suite à ses études en Suisse, Walras, Jevons et Clark parviennent à des résultats qui donnent naissance à la théorie NC.
• Le projet de Walras était de construire une nouvelle théorie économique comme une branche des mathématiques.
• La théorie de l’échange peut être et doit être considérée comme une branche des maths (selon Walras).

Faits

• Walras distingue trois types de faits : naturels (rapports entre choses), humanitaires (rapports des personnes aux choses et entre personnes).
• Ces catégories sont utilisées dans des constructions scientifiques variées.
• Les faits naturels concernent le rapport entre les choses.
• Les rapports, le domaine et le critère diffèrent entre faits naturels, humanitaires.
• Les Eléments d’économie pure, appliquée, et sociale diffèrent selon les domaines.

Méthode d'analyse hypothético-déductible

• Walras adopte une méthode d'analyse hypothético-déductible, en partant d'une construction intellectuelle abstraite.
• L'essentiel est la capacité du modèle mathématique à produire des prédictions justes.
• Les questions de répartition ne sont plus politiques, mais des questions d'échange.
• Avec cette approche, le profit et le travail doivent bénéficier d'une juste répartition fixée à l'aide de règles.

Types de capitaux

• Il y a différents types de capitaux, qui génèrent un service, et sont associés à un prix
• La terre produit un fermage
• Le capital personnel (les facultés) produit un salaire
• Le capital artificiel (machines, immeubles) produit un intérêt
• La théorie NC ramène la répartition à des termes d'échange, et ambitionne d'analyser l'ensemble de l'économie comme une économie d'échange.

Question sociale selon Walras

• La question sociale porte seulement sur la répartition initiale des droits de propriété, distinguant le niveau des individus et le niveau auquel l'Etat doit assurer des conditions sociales générales.
• L'Etat déploie des conditions sociales générales (sécurité, justice, éducation) dans une perspective égalitariste. Mais il existe des inégalités.

Régimes déviants

• Walras dénonce 4 régimes déviants : l'anarchie, le despotisme, l'aristocratie et la fausse démocratie,

Impôt progressif et financement de l'État

• Walras est contre l’impot progressif, car cela nuit à l'inégalité nécessaire des positions.
• Walras est pour la nationalisation des terres comme moyen de financement de l'Etat.

Clark

• Comme Walras, Clark est d'abord sensible aux idées socialistes et vise à combiner libéralisme et socialisme.
• Clark est influencé par l'école historique allemande, mais se convertit à l'école marginaliste.
• Clark va poser une théorie de la formation des revenus opposée à la théorie marxiste de l'exploitation.
• Clark cherche à garantir que chaque travailleur reçoit la juste part de son travail, comme les capitalistes reçoivent la leur.

Justice

• Les prolétaires ne sont les seuls à créer de la valeur.
• Le profit et la plus-value ne proviennent pas du travail non payé.
• Il y a deux facteurs de production : travail et capital.

Clark vs Marx

• Il n'y a pas de raison pour la classe lutte.
• Il s'oppose à Marx, mais aussi aux classiques.

Capital et travail

• Travail et capital sont les deux facteurs de production.
• Les travailleurs perçoivent un salaire, les capitalistes un intérêt, l'entrepreneur touche un profit (nul à l'équilibre).
• Selon Marx, la rémunération des facteurs de production est basée sur leur productivité marginale.
• Si les salaires baissent et donc augmentent les quantités de travail, la productivité augmente et le salaire réel baisse.

Egalisation du prix des facteurs

• Le capitalisme libéral garantit un équilibre des échanges si tant est que les règles de concurrence sont respectées.
• Garantie = équilibre des échanges et rémunération du facteur de production.
• A l'équilibre, si les capitalistes ont un interêt supérieur, cela signifie flux de capitaux et quantité du capital supérieure.

Entrepreneurs

• L'entrepreneur connecte les facteurs de production : travail et capital.
• S'il y a un profit, cela est signe que l'on n'est pas à l'équilibre, qu'il faut baisser les prêts.
• Sur cette base est construite la théorie NC de l'emploi, du chômage.

Détermination du niveau de l'emploi

• (Libéraux et les néo-classiques ont des points communs :)
• Pour les NC, il existe un marché du travail avec une offre et une demande.

Offre de travail

• L'offre de travail est faite par les travailleurs
• les ménages offrent du travail, avec un accroissement avec le salaire
• Les ménages arbitrent entre travail et consommation, ce qui augmente le taux de salaire.

Demande de travail

• Emane des entreprises.
• Décroit avec le salaire réel, les entreprises égalisent la productivité marginale du travail et le salaire réel.
• Cela rejette l'idée d'une économie d'échelle.
• si le salaire réel baisse, augmentation de machines.

Equilibre - marche du travail

• Permet un équilibre de la concurrence parfaite
• Un point d'équilibre assure un chomage inexistant.

Explications néoclassiques du chômage

• Les libéraux et les NC expliquent le chômage par la présence de perturbations du marché du travail. Il y a différentes origines de perturbations.

Le salaire minimum & charges sociales

• L'introduction d'un salaire minimum supérieur au salaire concurrentiel par l'État créée du chômage structurel.
• Les charges sociales que les entreprises doivent payer en plus du salaire net alourdissent le coût du travail.

Le droit du travail & allocations

• Le droit du travail avec ses règles et les allocations chômages peuvent engendrer une courbe du travail coudée
• Les solutions des libéraux consistent à libérer tout

Chez les néo-keynésiens

• Différenciation à deux niveaux, mettant l'accent sur l'imperfection de la circulation de l'information.
• La solution Néo-keynésienne est que l'état doit intervenir sur le coût du travail (via des aides à l'emploi)

Théories du salaire d'efficience

• Modèle du tire-au-flanc, avec l'employeur qui n'est pas toujours au courant des efforts des salariés.

Modèle des coûts de rotation de la main-d'oeuvre

• Le point de départ est que les entreprises doivent supporter les coûts de rotation de la main-d'œuvre.

Stabilité de la main d'oeuvre

• Il faut stabiliser la main d'oeuvre pour ne pas qu'elle aille voir ailleurs et lui verser un salaire élevé ; le chômage est une crainte.

Modèle de sélection adverse

• L'employeur ne connait pas les compétences du salarié et utilise donc des signaux révélateurs pour réduire au tire-au-flanc
• Signaux utilisés = prétentions salariales des candidats

Théorie insider / Outsider

• Les entreprises supportent des coûts de turnover.
• L'employeur est responsable du chômage
• En effet ce sont les salariés qui menacent de démissionner qui sont responsables du chômage des outsiders.

Solutions néoclassiques face au chômage

• Les NC, Walras et Clark veulent une baisse des coûts du travail.
• Différence à deux niveaux entre libéraux et NK dans ces explications : les imperfections et les solutions aux imperfections.

Les solutions libérales

• Il faut baisser les coût du travail pour enrayer le chômage.

Les solutions nK

• Ne pas supprimer le salaire minimum
• Principale solution = les aides à l'emploi : la prise en charge de bas salaires
• La justification est Néo-Keynésienne
• Le pb = l'augmentation des salaires
• impôt négatif

Modèles de monopsones

• Quand il y a un monopole du côté de la demande
• Les employeurs se coalisent
• Pour une proposition de salaire trop trop basse
• il faut augmenter le côut du salaire (NK veulent la hausse des coûts du travail)