CM Psychologie Cognitive - Partie 1

La compréhension est un processus actif de construction d'une représentation mentale cohérente à partir d'informations internes et externes.

Les connaissances préalables du lecteur et les informations du texte interagissent pour créer la compréhension, permettant une utilisation productive de l'information dans de nouveaux contextes.

Le modèle construction-intégration explique comment les informations textuelles sont traitées et organisées en trois niveaux : la structure de surface, la base de texte et le modèle de situation.

Le niveau de surface correspond aux détails superficiels du texte, comme la forme linguistique et la ponctuation.

La base de texte implique une représentation sémantique du texte en utilisant des propositions, unités de sens composées d'un prédicat et d'arguments.

Le modèle de situation représente une compréhension globale du texte, intégrant des connaissances préalables et des inférences pour créer une représentation cohérente de la situation.

Le modèle de Gernsbacher, aussi connu sous le nom de "Structure Building Framework", explique la compréhension en utilisant trois processus : l'élaboration d'une structure mentale, l'organisation et le changement.

L'élaboration d'une structure mentale consiste à créer une base pour la compréhension, tandis que l'organisation (mapping) permet d'intégrer de nouvelles informations cohérentes à la structure.

Le processus de changement (shifting) implique la création d'une nouvelle structure mentale lorsqu'une information entrante est moins cohérente avec la structure existante.

Les bons compreneurs sont capables d'intégrer de nouvelles informations aux structures mentales existantes, tandis que les mauvais compreneurs créent de nouvelles structures, ce qui fragmente la compréhension.

Le modèle du paysage (Landscape Model) met en avant l'importance de la cohérence et de la causalité dans la compréhension, avec un concept activé graduellement selon sa pertinence et son lien avec le modèle mental du lecteur.

Le modèle du paysage simule le fonctionnement de la mémoire de travail pendant la lecture, avec des concepts activés à des niveaux différents selon leur importance et leur relation avec le contexte.

Le modèle du paysage explique que la compréhension peut échouer pour diverses raisons, comme des problèmes de vocabulaire, de grammaire, d'intégration des informations, ou de compréhension du thème principal.

Le modèle structural de Cromley et Azevedo met en avant l'importance du vocabulaire et des connaissances préalables pour la compréhension, qui influencent également les inférences et les stratégies de lecture.

Le modèle structural met en avant la cohérence, les inférences, l'accès au lexique, les activités métacognitives, la mémoire de travail et les connaissances préalables comme des éléments clés de la compréhension.

Une étude de Megherbi, Seigneuric et Ehrlich a montré une corrélation importante entre le décodage et la compréhension écrite chez les élèves de CP et CE1, ainsi qu'une forte corrélation entre la compréhension orale et écrite.

Une compréhension orale solide peut compenser des difficultés de décodage, mais des troubles de la compréhension peuvent exister sans difficulté de décodage, illustrant des profils de lecture variés.

Pour améliorer la compréhension, on peut attirer l'attention du lecteur en utilisant des techniques typographiques et de mise en page, faciliter l'intégration des informations avec des plans et des résumés, et enseigner des stratégies de lecture.

Le multimédia combine des mots (verbaux et picturaux) et des images pour créer un environnement d'apprentissage plus efficace et stimulant.

La théorie cognitive de l'apprentissage multimédia (Mayer) explique l'apprentissage multimédia à travers trois hypothèses : la double voie, la capacité limitée et le traitement actif.

L'hypothèse de la double voie suggère que les informations visuelles et auditives sont traitées par des canaux distincts, s'inspirant des travaux de Paivio et de Baddeley.

L'hypothèse de la capacité limitée met en avant la capacité limitée du cerveau à traiter les informations simultanément, s'inspirant des travaux de Baddeley et de Chandler & Sweller.

L'hypothèse du traitement actif suggère que l'apprenant s'engage activement dans la sélection, l'organisation et l'intégration des informations pour construire une représentation mentale cohérente.

L'apprentissage multimédia est plus efficace lorsque les informations visuelles et auditives sont cohérentes et coordonnées, ce qui facilite la construction d'une représentation mentale intégrée.

La charge cognitive est un concept qui explique comment les ressources de la mémoire de travail sont utilisées pendant l'apprentissage, et comment la surcharge cognitive peut affecter la compréhension.

La théorie de la charge cognitive distingue deux types de charge : intrinsèque, liée à la difficulté du contenu, et extrinsèque, liée à la manière dont le contenu est présenté.

Le principe de cohérence suggère que l'apprentissage est plus efficace lorsqu'on élimine les informations extrinsèques non pertinentes, qui peuvent distraire et surcharger la mémoire de travail.

L'oculométrie est une technique utilisée pour étudier les mouvements oculaires pendant des tâches comme la lecture, la recherche d'informations et la perception des scènes, permettant d'inférer les processus cognitifs sous-jacents.

Pendant la lecture, les yeux exécutent des mouvements saccadiques rapides entre des points de fixation, avec une durée de fixation variable en fonction de la difficulté du texte.

L'empan perceptif en lecture est la zone de texte que le lecteur peut traiter simultanément, environ 30 caractères pour un lecteur expert, avec une zone centrale identifiable et des zones périphériques prétraitées.

Le lecteur expert est caractérisé par une lecture automatique et irrépressible, une reconnaissance holistique des mots, et une capacité de traitement rapide et efficace.

Le modèle à double voie de Coltheart explique la lecture comme un processus impliquant deux voies : une voie directe, pour la reconnaissance immédiate des mots familiers, et une voie indirecte, pour le décodage des mots inconnus.

La voie indirecte ou d'assemblage implique le décodage des mots inconnus en utilisant la correspondance graphème-phonème, tandis que la voie directe ou d'adressage implique la reconnaissance immédiate des mots familiers.

Les troubles de la voie indirecte affectent la lecture des mots inconnus et des pseudo-mots, conduisant à des erreurs phonémiques ou lexicales, tandis que les troubles de la voie directe affectent la lecture des mots familiers et irréguliers.