Chapitre sur les glucocorticoïdes et le stress

Gestion du stress et dysfonctionnement corticosurrénalien

• Le stress est une réaction biologique et émotionnelle lorsqu'un stresseur (réel ou perçu) est interprété comme une menace (Lewis, 2015).
• Le stress est universel et nécessaire à la survie humaine, mais il est lié à des causes principales de décès, tels que le suicide, les maladies cardiovasculaires et les accidents.
• Un événement de vie, qu'il soit positif ou négatif, nécessite une adaptation.
• Il existe une courbe d'utilité de la réaction au stress, selon Yerkes-Dodson (1906). Un niveau de stress optimal existe et des niveaux de stress trop faibles ou trop élevés détériorent la performance.
• Du point de vue biologique, le stress est une réaction permettant à l'organisme de s'adapter à un stresseur ou à un événement menaçant l'intégrité physique ou psychologique (biologique).
• Du point de vue sociologique, l’accumulation de pression environnementale peut accroître la prédisposition à la maladie.
• Du point de vue psychologique, le stress est la résultante de l'interaction entre les demandes de l'environnement et les caractéristiques de la personne.
• Les troubles anxieux et les personnalités anxieuses sont des réponses anormales au stress.
• Une évaluation globale du stress inclut la nature du stresseur, sa durée (aiguë ou chronique), les caractéristiques CINÉ (contrôlable, imprévisible, nouveauté, égo menacé), et son intensité (légère, modérée, sévère).
• Les facteurs internes influençant la réaction au stress incluent l'âge, l'état de santé général, les traits de personnalité, le profil de réponse biologique au stress, le bagage génétique, les expériences antérieures, l'éducation, le sentiment de contrôle, la résilience et l'attitude.
• Les facteurs externes influençant la réaction au stress incluent les influences culturelles, les ressources financières et sociales, le soutien social, les influences religieuses et spirituelles, l'accessibilité aux services de santé, les caractéristiques du stresseur (type de menace, durée, possibilité de contrôle, imprévisibilité, nouveauté, impact sur l'ego et intensité) et l'effet cumulatif des stresseurs.
• Le modèle intégrateur de stress considère le stress comme un processus d'adaptation impliquant la perception d'un stresseur et l'ensemble des réactions physiologiques et/ou émotionnelles qui en découlent.
• Différents types de stresseurs existent, tant aigus que chroniques.
• La réaction au stress implique une évaluation primaire (menace, perte, défi) et une évaluation secondaire (sentiment de maîtrise, ressources).
• Le syndrome général d'adaptation (SGA) décrit l'enchaînement des réactions physiologiques aux stresseurs, et se compose de trois phases : l'alarme, la résistance et l'épuisement.
• Les stresseurs peuvent induire des réponses biologiques pour faire face à la menace, incluant la fuite, la lutte et le figé.
• Une bonne gestion du stress est essentielle pour maintenir un bon état de performance et de santé.
• Les réponses au stress peuvent aboutir à une réponse biologique, émotionnelle ou psychologique.
• Le stress peut entrainer des problèmes sur le système immunitaire, ce qui peut être source de problèmes de santé.

Processus d'adaptation au stress

• Les stresseurs ont des caractéristiques telles que l'imprévisibilité, la nouveauté, et une menace pour l'ego.
• Le stress est parfois difficile à contrôler.
• Les stresseurs physiologiques et psychologiques peuvent induire une perception variée du danger.

Trois réactions biologiques

• Fuir, lutter et figer.

1ère phase: phase d'alarme

• Mobilisation des défenses de l'organisme.
• Préparation à lutter contre le stresseur.
• Activation du système nerveux autonome.
• Libération d'adrénaline et noradrénaline.
• Libération importante d'hormones.

2ème phase: phase de résistance.

• Adaptation de l'organisme au stresseur.
• Réduction de l'intensité de la réponse d'activation physiologique au stresseur.
• Résistance à l'agression.
• Mobilisation des forces.
• Capacité de résistance variable en fonction de capacités physiques, d'habiletés d'adaptation, du nombre, de l'intensité et des caractéristiques des stresseurs.
• Besoin en énergie pour s'adapter.
• Adaptation avec succès si capacités le permettent, sinon, l'adaptation mène progressivement à l'épuisement.

3ème phase: phase d'épuisement

• L'énergie nécessaire à l'adaptation est épuisée.
• Incapacité à maintenir les stratégies d'adaptation.
• Épuisement des moyens adaptatifs.
• Risque de maladie ou de mort.
• On est dépendant de ressources externes.

Rôle des différents systèmes

• La réponse au stress engage les systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire.

Système nerveux

• Le cortex cérébral perçoit le stresseur.
• Le cortex cérébral active des systèmes cognitifs et émotionnels.
• L'hypothalamus déclenche des réactions endocriniennes et nerveuses.

Système endocrinien

• Influence sur l'activité des cellules par l'intermédiaire d'hormones.
• Les hormones sont des messagers chimiques dans le liquide interstitiel.
• Les hormones circulent dans le sang.
• Les hormones influent sur le métabolisme des cellules de l'organisme.

Effets hormonaux généraux

• Reproduction
• Croissance et développement
• Maintien et équilibre des ions, de l'eau et des nutriments dans le sang.
• Régulation du métabolisme cellulaire et l'équilibre énergétique.
• Mobilisation des moyens de défense de l'organisme contre les facteurs de stress.

Caractéristique du stresseur

• Imprévisible
• Nouveauté
• Menace l'égo

Gestion du stress

• Le stress peut entraîner des dysfonctions variées.
• Il est important d'aborder les problèmes de stress en adaptant les situations.

Types de stresseurs

• Aigus (majeurs) ou chroniques.
• Trop longs, trop fréquents, trop intenses.
• Passés ou anticipés.
• Absolus ou relatifs.
• Potentiel de mener à la détresse émotionnelle.

Différence observée dans la réponse au stress

• Perception du stresseur en termes de menace, perte ou défi.
• Sentiment de maîtrise et de ressources pour faire face.
• Évaluation primaire.
• Évaluation secondaire.

Modèle transactionnel de Lazarus et Folkman

• Évaluation de la situation stressante (primaire et secondaire). Identifications des ressources et capacités de coping.
• Stratégies d'adaptation (coping) centrées sur le problème ou les émotions.
• Adaptation positive, ressources efficaces, réajustement.
• Difficultés d'adaptation ou impacts négatifs sur la qualité de vie.

Stratégies d'adaptation

• Efforts cognitifs, émotionnels et comportementaux pour répondre aux demandes.
• Gérer la détresse émotionnelle.
• Prise de décision, maitrise de la situation.
• Maintien d'un état stable (physiologique, psychologique et social).

Stratégies d'adaptation (coping)

• Centrées sur le problème et sur les émotions, pour la résolution d'un problème ou pour gérer le stress émotionnel.

Exercice stratégies d'adaptation

• Déterminer les stratégies centrées sur le problème et celles centrées sur les émotions pour faire face à différents événements stressants.

Complications associées à la corticothérapie

• Effets sur la santé,
• Hypokaliémie
• Prédisposition à un ulcère GI
• Atrophie et faiblesse musculaire
• Modification éventuelle de humeur et comportement.
• Redistribution des graisses.
• Intolérance au glucose, risque diabète.
• Infection.
• Élévation de la pression artérielle, volémie, vasoconstriction.
• Hypertension artérielle (HTA).
• Risque de carence en corticostéroïdes en cas d'arrêt brusque.
• HTA prédispose à une IC.
• Déplétion protéiques.

Hypercortisolisme (syndrome de Cushing)

• Maladie rare due à un excès de cortisol dans le corps (glucocorticoïde).
• Anomalies cliniques secondaires à l'excès de corticostéroïdes.
• Origine: tumeur surrénale ou hypophysaire.
• Manifestations cliniques variés (ex. : gain de poids, vergetures, visage rond, peau fine...).
• Diagnostic: dosage urinaire du cortisol, TDM ou IRM des surrénales et hypophyse.
• Traitement: dépend de la cause et inclut la chirurgie, la radiothérapie ou les médicaments.
• Gestion des symptômes et accompagnement nécessaire.

Insuffisance corticosurrénalienne primaire (maladie d'Addison)

• Hypofonctionnement du cortex surrénalien.
• Diminution des glucocorticoïdes, minéralocorticoïdes et androgènes.
• Origine souvent auto-immune.
• Symptômes variés (acidose, anorexie, hypotension).
• Diagnostic: dosage du cortisol et de l'ACTH.
• Traitement: traitement de remplacement hormonal.