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Un débat historique et ses implications politiques : les causes de la Première Guerre mondiale

• La question de la responsabilité des États dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale est débattue par les historiens, les porteurs de mémoire et les citoyens depuis 1914.
• Les travaux de Pierre Renouvin insistent sur les causes multiples (rivalités coloniales et économiques).
• Renouvin conclut à la responsabilité immédiate de la Triplice.
• La plupart des spécialistes partagent les responsabilités entre les États belligérants.
• En Allemagne, la question des responsabilités est sensible et politique en raison du traité de Versailles.
• L'opinion allemande des années 1920-1930 refuse la responsabilité de l'Allemagne, et le nazisme exploite ce sentiment d'injustice.
• Après la Seconde Guerre mondiale, les causes de la Première Guerre mondiale ont une importance réduite.
• L'amitié franco-allemande est privilégiée après la seconde guerre mondiale.
• Les travaux de Fritz Fischer (1961) réaffirment la responsabilité allemande, analysant la politique belliciste des IIe et IIIe Reich comme une continuité.
• Les travaux de Fischer ont provoqué une controverse durable.
• Le débat sur les responsabilités de la Première Guerre mondiale reste ouvert avec des thèses divergentes.
• Christopher Clark (Les somnambules, 2012) s'oppose à la responsabilité austro-allemande, qui est soutenue par Gerd Krumeich (Le feu aux poudres. Qui a déclenché la guerre en 1914 ?, 2014).

Mémoires et histoire d'un conflit : la guerre d'Algérie

• L'Algérie obtient son indépendance en 1962, à la suite d'un long conflit de guérilla, par les accords d'Évian.
• La France, humiliée de la perte de sa principale colonie, ne parle pas officiellement de guerre.
• Les actes commis en Algérie sont amnistiés (1964-1968).
• Les mémoires du conflit sont multiples et fluctuantes, notamment chez les Français (pieds-noirs, harkis, militaires) et les Algériens indépendantistes.
• Jusqu'aux années 1980, la France reste dans le déni de la guerre d'Algérie.
• L'ouverture des archives publiques en 1992 a favorisé le travail des historiens.
• En 1999, l'État français a requalifié les événements en « guerre d'Algérie ».
• Un mémorial national de la guerre a été inauguré à Paris en 2002.
• Les travaux historiques se sont multipliés.
• La responsabilité de la torture en Algérie est reconnue par les présidents français entre 2001 et 2016.
• En Algérie, les travaux historiques sont moins nombreux en raison de la priorité donnée aux crises politiques.
• La mémoire algérienne et les relations franco-algériennes restent affectées par le conflit.