UE 4 - Restauration des dents dépulpées

La perte de substance dentaire, quelle que soit la cause, affaiblit la dent et augmente le risque de fracture.

La perte de substance est un facteur clé. Une simple cavité d'accès réduit la résistance de la dent de 5%. Une cavité de classe I réduit la résistance de 20%. Une cavité de classe II réduit la résistance de 46% et une cavité MOD réduit la résistance de 63%.

Les crêtes marginales sont des points de faiblesse importants dans la dentition. Leur perte de substance affaiblit significativement la dent.

Le choix du traitement dépend du niveau de délabrement de la dent. Un délabrement important implique une dent plus fragile. C'est pourquoi il faut choisir le traitement le moins invasif possible.

Ce type de restauration consiste à coller un tenon à la dent dépulpée pour redonner une forme et une résistance à la couronne.

Il s'agit d'un traitement qui utilise un inlay core métallique pour reconstruire la dent dépulpée.

L'axe de la dent est l'angle par rapport à l'horizontale de la dent. Un axe de 8° est idéal pour la restauration d'une dent dépulpée, car il permet d'insérer la pièce prothétique sans tension.

L'axe d'insertion de la pièce prothétique doit être parallèle à l'axe de la dent pour éviter les tensions. Un écart important entre les deux axes peut créer des tensions dans la dent.

L'objectif principal du tenon est d'assurer la rétention du matériau de reconstruction qui reconstruit le pilier. Il s'utilise lorsque la structure dentaire coronaire est insuffisante et qu'il n'y a pas assez de rétention au niveau de la couronne.

Le tenon ne renforce pas la dent. Au contraire, il transmet les contraintes et peut la fragiliser.

Un tenon trop long peut percer la racine et causer des dommages importants à la dent.

Le rapport idéal entre la partie intra-radiculaire et la partie coronaire du tenon est de 2/3 dans la racine pour 1/3 en coronaire.

La longueur minimale d'un tenon dans la racine est de 8 mm.

Le tenon doit atteindre au moins la moitié de la racine intra-osseuse, soit entre 1/2 et 2/3.

Il est important de préserver au moins 1 mm de dentine péri-radiculaire autour du tenon pour résister aux contraintes.

Il est important de laisser 5 mm d'obturation endodontique à l'extrémité de la dent pour éviter la contamination péri-radiculaire.

La forme idéale pour un tenon est cylindro-conique à extrémité effilée. Cette forme assure une bonne rétention du faux moignon coronaire grâce à la friction créée par les parois parallèles.

Le tenon doit être inséré de manière à respecter l'axe de la racine et non uniquement l'axe de la dent pour éviter des tensions qui pourraient créer des fractures.

La présence d'un tenon cylindro-conique permet de limiter la quantité de dentine péri-canalaire nécessaire et de respecter la forme de la racine.

L'extrémité effilée du tenon n'est pas rétentive, mais elle permet de lutter contre les forces transversales et de stabiliser la restauration. Cela évite le déchaussement de la restauration.

La partie coronaire du tenon est principalement responsable de la rétention primaire, c'est-à-dire la force qui permet à la restauration de rester en place. La partie apicale joue un rôle plus important dans la stabilisation.

L'utilisation d'un inlay-core peut entraîner des contraintes importantes et favoriser la fracture. Il est donc souvent controversé.

Le tenon fibré est un tenon en fibre de verre recouvert de résine composite. Cette technique est utilisée pour renforcer la restauration.

La résine composite sert à fixer le tenon fibré à la dent. Elle permet également de combler les espaces et de renforcer la restauration.

La restauration corono-radiculaire (RCP) vise à restaurer la forme, la hauteur et la résistance du pilier, tandis que la restauration corono-pulpaire (RCPI) se concentre sur la perte de substance et la forme de la préparation.

Si le tissu coronaire est insuffisant pour reconstituer le pilier, on cherche la rétention dans la racine.

L'objectif est de trouver la rétention optimale dans la racine pour reconstruire un pilier solide capable de recevoir une RCP.

L'ancrage racinaire doit être durable, sans endommager ou fragiliser la racine.

Choisir la racine la plus rectiligne pour l'ancrage garantira une meilleure stabilité et résistance.

La racine palatine des molaires maxillaires est généralement la plus rectiligne et idéale pour l'ancrage.

La première prémolaire maxillaire possède dans la plupart des cas une racine palatine rectiligne, ce qui la rend idéale pour l'ancrage.

La racine distale des molaires mandibulaires est privilégiée pour l'ancrage.

La gutta-percha est un matériau utilisé pour l'obturation des canaux radiculaires. Elle est appliquée au canal avec un foret, et sa fonte progressive permet de réaliser une obturation étanche sans perforation du canal.

Préparer un cône d'émergence progressif permet de répartir les forces vers le tenon de manière optimale, limitant le risque de fracture de la dent. Il est crucial de choisir un foret adapté et d'appliquer le spray pour éviter de fragiliser la dentine.

La longueur du tenon, idéalement 8mm, est mesurée avec un foret largo. Cette longueur permet de s'assurer d'un ancrage optimal dans la racine.

L'inlay core est une restauration qui risque de se desceller si elle n'est pas correctement stabilisée. Les contraintes mécaniques peuvent provoquer des mouvements et fragmenter le ciment, entraînant une perte de la restauration.

Le ciment joue un rôle essentiel dans la stabilisation de l'inlay core. Il crée une friction supplémentaire et empêche les mouvements de la restauration, tant de haut en bas que de rotation.

Certaines chambres pulpaires, comme celles des incisives latérales, sont rondes et ne présentent pas une protection naturelle contre la rotation. Il est donc crucial d'aménager la chambre pour la rendre anti-rotationnelle, en créant un méplat.

L'inlay core doit être parfaitement adapté à l'anatomie de la dent, en s'intégrant à l'endodonte désobstrué, et non l'inverse. Il est important d'exploiter les contours naturels de la dent pour une restauration optimale.

Pour réaliser une empreinte indirecte, on peut utiliser de la pierre rouge, qui permettra de reproduire la situation clinique et de préparer l'inlay core. Une alternative consiste à faire une empreinte double mélange avec un tenon métallique.

Un inlay-core métallique, contrairement à un tenon fibré, concentre les contraintes vers l'apex de la dent.

La présence de parois dentinaires résiduelles est bénéfique car elle absorbe une partie des contraintes, réduisant ainsi la charge sur l'inlay-core et la racine.

Une dent dépulpée est plus fragile car elle a perdu sa vitalité, et la dentine résiduelle est essentielle pour dissiper les contraintes et prévenir la fracture radiculaire.

L'effet ferule décrit le cerclage de la dent par la dentine résiduelle, qui aide à dissiper les contraintes et à renforcer la structure de la dent.

L'inlay-core est rigide et transmet les contraintes reçues de la couronne vers la racine. La présence de parois dentinaires permet de dissiper une partie des contraintes, protégeant ainsi la racine.

La création de la chambre de dépouille est nécessaire pour l'insertion de l'inlay-core, mais elle affaiblit les parois dentinaires, compromettant ainsi leur rôle d'absorption des contraintes.

Si l'inlay-core n'est pas correctement inséré, les contraintes peuvent se concentrer sur la racine et provoquer une fracture radiculaire.