Cranial Nerve Anatomy Course PDF
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Sylviane de Vergie
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This document is a course outline on peripheral cranial nervous systems, featuring chapters on various cranial nerves, their characteristics, functions, and clinical aspects. References to scientific literature and relevant websites are also provided.
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1 COURS D’ANATOMIE : SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE CRANIEN IFEC Sylviane de VERGIE 2 OUVRAGES DE REFERENCES 1. CHEVRE L, J.P., « ANATOMIE CLINIQUE TETE et COU », Ed. SPRINGER -VERLAG, 1994 2. MOORE, Keith L., DALLEY Arthur F., « ANATOM...
1 COURS D’ANATOMIE : SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE CRANIEN IFEC Sylviane de VERGIE 2 OUVRAGES DE REFERENCES 1. CHEVRE L, J.P., « ANATOMIE CLINIQUE TETE et COU », Ed. SPRINGER -VERLAG, 1994 2. MOORE, Keith L., DALLEY Arthur F., « ANATOMIE MEDICALE », Ed. DE BOECK UNIVERSITE, 2001 3. MOORE, Keith L., « CLINICAL ORIENTED ANATOMY », Ed. DE BOECK UNIVERSITE, 1980 4. KAMINA, Pierre, « TETE ET COU. Tome 2 », Ed. MALOINE, 1996 5. SOBOTTA, Johannes, « ATLAS OF HUMAN ANATOMY », Ed. URBAN & SCHWARZENBERG, 1994 6. FELTEN, David L., JOZEFOWICZ Ralph F., « ATLAS DE NEUROSCIENCES HUMAINES DE NETTER », Ed MASSON, 2007 7. BARRAL Jean -Pierre, CROIBIER Alain, « MANIPULATIONS DES NERFS CRANIENS », Ed ELSEVIER MASSON, 2006 8. DRAKE, R -L., « GRAY'S ANATOMIE POUR LES ETUDIANTS », Ed. ELSEVIER, 2006 3 LITTERATURES SCIENTIFIQUES CHAP I : LES PAIRES CRANIENNES CHAP II : CN I : NERF OLFACTIF 1. “ Pathologies et troubles de l‟odorat : quels outils en pratique ?” Patrick X. Étiévant Nutrition Clinique et Métabolisme , Volume 22, Issue 3 , September 2008 , Pages 113 -120 CHAP III : CN II : NERF OPTIQUE CHAP IV : L ES NERFS OCULOMOTEURS 1. “ Examen du malade ” V. Ameline, J. -A. Bernard, S. Morax EMC - Ophtalmologie , Volume 1, Issue 4 , November 2004 , Pages 217 -230 2. “ Proprioception cervicale, perception visuospatiale et mouvements oculaires ” Christian Van Nechel Revue du Rhumatisme , Volume 75, Issue 8 , September 2008 , Pages 717 -721 3. “ Ptosis ” G. Serratrice EMC - Neurologie , Volume 2, Issue 2 , May 2005 , Pages 133 -147 4. “ Strabisme chez l'enfant ” E. Bui Quoc, M. -A. Espinasse -Berrod EMC - Pédiatrie , Volume 1, Issue 4 , November 2004 , Pages 397 -409 5. „„O rientation diagnostique devant une diplopie‟‟ Collège des Enseig nants de Neurologie CHAP V : CN V : NERF TRIJUMEAU 1. “ Ensemble des questions zona ophtalmique : épidémiologie, complications, traitements, analyse de la littérature” D. Hannouche Médecine et Maladies Infectieuses , Volume 28, Issue 11 , November 1998 , Pages 757 -766 2. “ Névralgie du trijumeau et neurochirurgie ” M. Sindou, Y. Keravel EMC - Neurologie , Volume 2, Issue 1 , February 2005 , Pages 17 -25 3. „„Zona ophtalmique‟‟ T. Bourcier, V. Borderie, L. Lar oche EMC - Ophtalmologie , Volume 1, Issue 2 , May 2004 , Pages 79 -88 4 CHAP VI : CN VII : NERF FACIAL 1. „„ Paralysie faciale a frigore : de l‟étiologie virale à la réalité diagnostique ‟‟ F. Tankéré, I. Bernat La Rev ue de Médecine Interne , Volume 30, Issue 9 , September 2009 , Pages 769 -775 2. „„Paralysie faciale‟‟ M. Stricker, E. Simon, L. Coffinet, S. Sellal, F. Duroure EMC - Dentisterie , Volume 1, Issue 4 , November 2004 , Pages 382 -416 CHAP VII : CN VIII : NERF VES TIBULO -COCHLEAIRE 1. „„Diagnostic pratique d‟un vertige‟‟ M. Toupet EMC - Neurologie , Volume 2, Issue 4 , November 2005 , Pages 463 -474 2. „„Exploration du système vestibulaire‟‟ C. de Waele, P. Tran ba Huy EMC - Oto -rhino -laryngologie , Volume 2, Issue 2 , May 2005 , Pages 139 -159 3. „„ Nystagmus congénital. Nystagmus manifeste/latent. Nystagmus acquis ‟‟ A. Spielmann, A.C. Spielmann EMC - Ophtalmologie , Volume 2, Issue 4 , November 2005 , Pages 282 -304 4. „„ Séquelles otologiques des traumatismes craniocervicaux‟‟ E. Chevalier, P. Courtat, F. Parvy, C. Peytral EMC - Oto -rhino -laryngologie , Volume 2, Issue 4 , November 2005 , Pages 365 -389 5. „„ Troubles de la marche et de l‟équilibre et chutes chez le sujet âgé‟ ‟ Dr H. Hosseini La Collection Hippocrate 6. „„ Vertiges de l‟enfant ‟‟ S. Wiener -Vacher EMC - Oto -rhino -laryngologie , Volume 2, Issue 2 , May 2005 , Pages 230 -248 7. „„Vertiges en urgence‟‟ M. Toupet, C. Van Nechel EMC - Médecine , Volume 2, Issue 1 , Februar y 2005 , Pages 82 -106 8. „„Vertiges et rachis cervical‟‟ Bernard Duquesnoy, Jean -François Catanzariti Revue du Rhumatisme , Volume 75, Issue 8 , September 2008 , Pages 733 -736 9. „„Vertiges positionnels paroxystiques bénins‟‟ M. Toupet EMC - Neurologie , Volu me 2, Issue 4 , November 2005 , Pages 453 -462 CHAP V III : CN IX : NERF GLOSSO -PHARYNGIEN CHAP IX : CN X : NERF VAGUE CHAP X : CN XI : NERF ACCESSOIRE 5 CHAP XI : CN XII : NERF HYPOGLOSSE 1. „„Anatomie du couple nerf hypoglosse, anse cervicale‟‟ C. Vach er, P. Caix Revue de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo -faciale , Volume 105, Issue 3 , June 2004 , Pages 160 - 164 6 SITES WEB 1. Médecine et santé : anatomie du corps humain Pays : France ; Langue : français. Schémas et textes d‟anatomie du squelet te, du thorax, du système nerveux… http://www.medecine -et-sante.com/anatomie.html 2. Anatomy atlases Pays : USA ; Langue : anglais. Atlas d‟anatomie illustré de nombreux croquis et schémas. Ce s ite possède un moteur de recherche. http://www.anatomyatlases.org 3. Human bone box / Loyola University (Chicago) Pays : USA ; Langue : anglais Atlas interactif des os du corps humain http://www.meddean.luc.edu/lumen/MedEd/GrossAnatomy/learnem/bones/main_bone.htm 4. Iconographie / Institut d‟anatomie de Paris Pays : France ; langue : français Contient des vues sous tou s les angles du squelette et des schémas élémentaires d‟anatomie humaine. http://www.biomedicale.univ -paris5.fr/anat/rubrique5.html 5. Master muscle list / Loyola University (Chicago) Pays : USA ; Langue : anglais Muscles classes par region du corps et par ordre alphabétique : schémas. http://www.meddean.luc.edu/lumen/MedEd/GrossAnatomy/lear nem/bones/main_bone.htm 6. Schémas anatomiques / Johanes Gutenberg -Universität Mainz Pays : Allemagne Os occipital, os temporale, os frontal, vomer, os palatin, mandibule, os sphénoïde, os pariétal, os ethmoïde, maxillaire, zygomatique, base du crâne. http://www.uni -mainz.de/FB/Medizin/Anatomie/makro1/003 -001.htm 7. Servier Médical Art Servier Médical Art est une banque d'images mise à la disposition des médecins pour illustrer leu rs présentations Powerpoint. Coeur et circulation (coeur, sang et immunologie, artères, veines, rein); os (squelette et os, structures de l'os, fractures); muscles et organes (organes principaux, pancreas, poumons, muscle, oeil); biologie cellulaire et mol éculaire (la cellule, récepteurs et canaux); neurologie (cerveau, nerfs); laboratoire (animaux, verrerie, appareils)... http://www.servier.fr/smart/home_smart.asp 8. University of Minesota – Webanat omy – Image database Pays : USA ; Langue : anglais A collection of study aids for entry -level anatomy and physiology students http://msjensen.cehd.umn.edu/webanatomy/ 9. Visible body Pays : USA ; Lang ue : anglais Superbe site d‟anatomie 3D. Utilise le format Adobe Flash Player plug -in 8.0+ http://www.visiblebody.com/ 7 PLAN DU COURS CHAPITRE I : LES PAIRES CRANIENNES I. PARTICULARITES DES NERFS CRANIENS 1. No menclature 2. Particularités embryologiques 3. Caractéristiques fonctionnelles II. ORGANISATION ANATOMIQUE DES NERFS CRANIENS III. SYSTEMATISATION CHAPITRE II : NERF OLFACTIF I. ANATOMIE DESCRIPTIVE II. SYSTEMATISATION ET FONCTION III. CLINIQUE CHAPITRE III : NERF OPTIQUE I. ANATOM IE DESCRIPTIVE II. SYSTEMATISATION III. CLINIQUE CHAPITRE IV : NERF S OCULOMOTEUR S I. CARACTERES GENERAUX COMMUNS II. CN III : NERF OCULOMOTEUR 1. Anatomie descriptive 2. Systématisation 3. Fonction et clinique III. CN IV : NERF TROCHLEAIRE 1. Anatomie descriptive 2. Systématisation 3. Foncti on et clinique IV. CN VI : NERF ABDUCENS 1. Anatomie descriptive 2. Systématisation 3. Fonction et clinique CHAPITRE V : NERF TRIJUMEAU I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine, trajet et terminaison 2. Systématisation 2.1. Fonction sensitive 2.2. Fonction motrice 2.3. Fonction vég étative II. NERF OPHTALMIQUE 1. Branches collatérales 8 2. Branches terminales III. NERF MAXILLAIRE 1. Trajet et rapports 2. Branches collatérales 3. Ganglion ptérygo -palatin 4. Branche terminale : n. infra -orbitaire IV. NERF MANDIBULLAIRE 1. Distribution motrice 2. Distribution sensitive V. FONCT ION ET CLINIQUE 1. Fonction sensitive 2. Fonction motrice 3. Fonction végétative CHAPITRE VI : NERF FACIAL I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine et trajet 2. Branches collatérales 3. Branches terminales II. SYSTEMATISATION III. FONCTION ET CLINIQUE 1. Fonction motrice 2. Fonction sensitive 3. Fo nction sensorielle 4. Fonction autonome 5. Clinique CHAPITRE VII : NERF VESTIBULO -COCHLEAIRE I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. La racine vestibulaire 1.1. Les récepteurs vestibulaires 1.2. Mode de constitution de la racine vestibulaire 1.3. Le ganglion vestibulaire 2. La racine cochléaire 2.1. Les récepteurs cochléaires 2.2. Le ganglion spiral ou ganglion cochléaire 3. Trajet et terminaison II. SYSTEMATISATION ET FONCTION 1. Voies vestibulaires 2. Voies cochléaires III. CLINIQUE CHAPITRE VIII : NERF GLOSSO -PHARYNGIEN I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine et trajet 2. Branches co llatérales 3. Branches terminales II. SYSTEMATISATION 1. Noyaux moteurs 2. Noyaux sensitifs III. FON TION ET CLINIQUE 1. Fonctions 2. Clinique 9 CHAPITRE IX : NERF VAGUE I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine et trajet 2. Branches collatérales 3. Branches terminales II. SYSTEMATISATION 1. Noyaux moteurs 2. Noyaux sensitifs III. FONC TION ET CLINIQUE 1. Fonctions 2. Clinique CHAPITRE X : NERF ACCESSOIRE I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine et trajet 2. Branches terminales II. SYSTEMATISATION 1. Noyaux du nerf accessoire 2. Connexions centrales III. FONCTION ET CLINIQUE 1. Fonctions 2. Clinique CHAPI TRE XI : NERF HYPOGLOSSE I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine et trajet 2. Branches collatérales 3. Branches terminales II. SYSTEMATISATION. FONCTION. CLINIQUE 1. Systématisation 2. Fonction 3. Clinique 10 OBJECTIFS DU MODULE (en termes de compétences) / OBJECTIVES OF THE MODULE Au terme de cette unité d’enseignement, l’étudiant devrait être capable : o d‟utiliser les connaissances d‟anatomie dans une orientation fonctionnelle et clinique. o de maitriser l‟anatomie descriptive et fonctionnelle des nerfs périphériques crâniens indispe nsable à la réalisation d‟un examen neurologique. ACQUIS DE FORMATION / LEARNING OUTCOMES Connaissances / Knowledge and understanding Au terme de cette unité d‟enseignement, l‟étudiant devrait être capable : o de connaissance approfondie de la neuro -anat omie périphérique crânienne. o de connaissance approfondie de l‟anatomie clinique. Aptitudes cognitives / Cognitive / Intellectual skills Au terme de cette unité d‟enseignement, l‟étudiant devrait être capable : o d‟utiliser les connaissances acquises pour ab order la clinique des pathologies du système nerveux périphérique crânien. o de comprendre les syndromes compressifs de défilés et de savoir les repérer en pratique. o de comprendre les lésions des nerfs périphériques crâniens, leurs mécanismes et conditions d e survenue. o d‟organiser ces connaissances de manière logique. o de démontrer des facultés de mémorisation et de synthèse. Attitudes et/ou key transferable skills Au terme de cette unité d‟enseignement, l‟étudiant devrait être capable : o de lier l‟anatomie cl inique à sa future pratique. o d‟enrichir ses connaissances par la consultation d‟ouvrages ou l‟utilisation de logiciels adaptés. Compétences pratiques Au terme de cette unité d‟enseignement, l‟étudiant devrait être capable : o de repérer les structures étudi ées sur des schémas d‟anatomie et de légender ces dits schémas. 11 CHAPITRE I : LES PAIRES CRANIENNES I. PARTICULARITES DES NERFS CRANIENS 1. Nomenclature La nomenclature et la numérotation des nerfs crâniens utilisées actuellement datent de 1778. Les douze paires de nerfs sont distingué es d‟après des critères purement descriptifs : elles sont numérotées de I à XII dans le sens antéro -postérieur et dénommées en fonction de leur forme (trijumeau), de leur destination finale (facial, glosso -pharyngien) ou de leur rôle supposé (olfactif, optique, auditif). Depuis cette époque, l‟embryologie et la neurologie comparée ont mis en évidence certaines imprécisions de cette dénomination. Par exemple : - les nerfs accessoire (spinal ou XI) et hypoglosse (XII), bien q u‟ayant une émergence crânienne, ont en réalité une origine médullaire et pourraient être considérés comme des nerfs rachidiens ; - le nerf vague (X) et la partie bulbaire du nerf accessoire ne constituent qu‟un seul et même nerf : le vagoaccessoire ; - le ner f trijumeau (V) des mammifères résulte de la fusion de deux nerfs distincts chez tous les autres vertébrés : le nerf ophtalmique profond et le nerf maxillo -mandibulaire. CN Nouvelle Nomenclature Ancienne Nomenclature I Nerf OLFACTIF II Nerf OPTIQUE III Nerf OCULOMOTEUR n. Moteur Oculaire commun IV Nerf TROCHLEAIRE n. Pathétique V Nerf TRIJUMEAU VI Nerf ABDUCENS n. Moteur Oculaire Externe VII Nerf FACIAL VIII Nerf VESTIBULO -COCHLEAIRE n. Acoustique IX Nerf GLOSSO -PHARYNGIEN X Nerf VAGUE n. P neumogastrique XI Nerf ACCESSOIRE n. Spinal XII Nerf HYPOGLOSSE n. Grand Hypoglosse 2. Particularités embryologiques En principe les nerfs spinaux ont une disposition métamérique et symétrique : à chaque somite correspondent un e racine dorsal e et une raci ne ventral e. La racine ventral e est mot rice, tandis que la racine dorsal e est sensitive . Les nerfs crâniens conservent plu s ou moins cette disposition mais leur métamérie est souvent effacée . Au niveau du tronc, la distribution segmentaire des nerfs rachid iens est relativement simple à se figurer. L‟organisation des nerfs crâniens paraît a priori plus complexe . Tube neural Vers la fin du 1 er mois, le tube neural est formé de 3 puis de 5 vésicules qui formeront ultérieurement le cerveau et ses annexes (cerv elet et tronc cérébral) : - le télencéphale (cerveau de la pensée) ; - le diencéphale (cerveau des régulations endocrines ) ; - le mésencéphale ; - le métencéphale ( pont et cervelet) ; - le myélencéphale (moelle allongée ou bulbe ). 12 Chacune des vésicules est connectée à une ou plusieurs paires des futurs nerfs crâniens, disposées à droite et à gauche . Organes des sens Au niveau de l‟extrémité céphalique de l‟embryon , se constitue nt les ébauches des organes des sens. Les pla codes olfactives, optiques et o tiques sont tro is épaississements de l‟ectoderme de chaque côté de la future tête. Ces placodes sont respectivement en relation avec les CN I, II et VIII . Muscles et autres tissus Les futurs muscles de la région céphalique dérivent de deux origines mésodermiques : les so mites et les arc s branchiaux. Somites - Les somites pré -otiques (en avant de la placode o tique) formeront les mm. oculaires extrinsèques, connectés aux CN III, IV et VI . - Les somites post -otiques (ou occipitaux) donnent naissance aux mm. de la langue pris en charge par le CN XII . Arcs branchiaux Ils formeront la majeure partie des structures de la face et du cou. Les nerfs des arcs branchiaux sont des nerfs mixtes, moteurs et sensitifs : CN V, VII, IX et X . Ils représentent l‟équivalent segmentaire de l‟innerv ation spinale pour le reste du corps. - Le 1 er arc branchial est innervé par le n. trijumeau ; - Le 2 e arc branchial est innervé par le n. facial ; - Le 3 e arc branchial est innervé par le n. glosso -pharyngien ; - Les 4 e et 6 e arcs branchiaux sont innervés par le n. vague . NB : Chez les poissons, 6 arcs branchiaux se développent. Chez les mammifères, on dénombre 5 arcs branchiaux dénommés 1, 2, 3, 4, 6, le 5 e ne se développant pas. 3. Caractéristiques fonctionnelles Contrairement aux nerfs rachidiens qui sont tous m ixtes, les nerfs crâniens se divisent en nerfs sensoriels, moteurs ou alors mixtes. Les nerfs crâniens véhiculent également des fibres neurovégétatives, destinées principale ment au parasympathique crânien, qui m odifient leur fonction initiale : ce sont les nn. oculomoteur, facial, glosso -pharyngien et vague . CN Nouvelle Nomenclature Classification fonctionnelle I Nerf OLFACTIF Sensoriel II Nerf OPTIQUE Sensoriel III Nerf OCULOMOTEUR Moteur IV Nerf TROCHLEAIRE Moteur V Nerf TRIJUMEAU Mixte VI Nerf AB DUCENS Moteur VII Nerf FACIAL Mixte VIII Nerf VESTIBULO -COCHLEAIRE Sensoriel IX Nerf GLOSSO -PHARYNGIEN Mixte X Nerf VAGUE Mixte XI Nerf ACCESSOIRE Moteur XII Nerf HYPOGLOSSE Moteur Les nerfs crâniens contiennent une ou plusieurs des six composantes fonctionnelles suivantes : Modalités sensitives : - Sensibilité générale : il s‟agit de fibres somato -afférentes générales . Elles transmettent les sensations générales en provenance de la peau et des muqueuses : perception du toucher, de la douleur, de la t empérature, de la pression, de la vibration et des informations proprioceptives. Ainsi, selon le cas, cette sensibilité est consciente ou ne l‟est pas . Elles appartiennent principalement au V, mais il en existe aussi dans le VII, le IX et le X. - Sensibilit é viscérale : il s‟agit de fibres viscéro -sensitives ou viscéro -afférentes . Elles recueillent toutes les données sensitives en provenance des viscères et des vaisseaux : glande parotide, glomus et sinus carotidien s, oreille moyenne, pharynx, larynx , traché e, bronches, poumons, cœur, œsophage, estomac, intestin jusqu‟à l‟angle colique gauche ; à l‟exception de la douleur provenant des viscères. Normalement, cette sensibilité n‟atteint pas la conscience . 13 - Sensibilité spéciale ou sensorielle : les fibres vi scér o-afférentes spéciales transmettent les sensations gustatives et olfactives ; les fibres somato -afférentes spéciales celles en provenance des organes des sens de la vision, de l‟audition et de l‟équilibration . Modalités motrices - Modalité somato -motrice : i l s‟agit de fibres somato -efférent es générales qui innervent les mm. str iés de l‟orbite et de la langue (c'est -à-dire des muscles qui se développent à partir des somites) . - Modalité branchio -motrice : il s‟agit de fibres branchio -efférentes (composante visc éro - efférente spéciale) qui innervent les mm. dérivés des arcs branchiaux ; par exemple les mm. masticateurs, les mm. de la face, du larynx et du pharynx. - Modalité viscéro -motrice : il s‟agit de fibres viscéro -efférentes (composante viscéro -efférente génér ale). Elles sont à l‟origine du système parasympathique crânien qui innerve des glandes et certains mm. lisses ; par exemple la glande lacrymale et le m. sphincter de la pupille. II. ORGANISATION ANATOMIQUE DES NERFS CRANIENS Comme tout nerf périphérique, chaque nerf crânien présente une origine, un trajet et une terminaison. Origine On considère que l‟origine d‟un nerf crânien correspond au point d‟émergence du nerf de la surface de l‟encéphale. Tous les nerfs se détachent de la face ventrale de l‟encépha le, à l‟ exception du nerf trochléaire, d‟émergence dorsale. Voici leur localisation de l‟avant vers l‟arrière : Bulbe olfactif CN I Chiasma CN II Pédoncule cérébral CN III Isthme de l‟encéphale (face supérieure) CN Is Protub?rance CN V Bulbe rachid ien CN VI, VII, VIII, IX, X, XI et XII NB : Les deux premiers nerfs crâniens ne sont pas de vrais nerfs, ils représentent des faisceaux du névraxe extériorisés : - Le bulbe olfactif, la bandelette olfactive et les racines olfactives constituent le lobe olf actif qui est une extériorisation du rhinencéphale. - La rétine, le nerf optique, le chiasma et la bandelette optique forment le lobe visuel qui est une portion extéri orisée du méso -diencéphale. Trajet Le trajet d‟un nerf crânien est intracrânien puis crâni en et, enfin extra -crânien. - Trajet intracrânien : Le nerf est alors entouré d e la pie -mère encéphalique et est situé dans les citernes de l‟espace subarachnoïdien. Citerne chiasmatique CN II Citerne interpédonculaire CN III Citerne cérébello -médullaire CN V, VII, VIII, IX, X et XI Sinus caverneux CN III, IV, VI et V 1 - Trajet crânien : Le nerf traverse les orifices de la base du crâne entouré de la pie -mère, de l‟arachnoïde et de la dure -mère afin de traverser sans risque de lésion les différents foram ens, fissures et fentes du crâne. 14 Foramens olfactifs CN I Canal optique CN II Fissure orbitaire supérieure CN III, IV, VI et V 1 Foramen rond CN V 2 Foramen ovale CN V 3 Méat acoustique interne CN VII et VIII Foramen jugulaire CN IX, X et XI Foramen du nerf hypoglosse CN XII NB : Les passages communs à plusieurs nerfs expliquent la possibilité de compression simultanée de ces nerfs par des tumeurs ou des anévrismes se manifestant cliniquement par les principaux syndromes basilaires . - Trajet extra -crânien : Il est soit facial, soit cervical, voire thoracique et abdominal . NB : Le volume des nerfs se révèle très variable : le plus volumineux et le plus court est le trijumeau, le plus long est le nerf vague, et le plus grêle est le nerf trochléaire . Branches Les branches terminales et collatérales sont destinées aux différentes structures osseuses et parties molles de la tête et du cou, ainsi qu‟aux viscères thoraciques et digestifs. Les connexions périphériques sont nombreuses et expliquent les foncti ons multiples d‟un seul nerf. Ganglions Ganglions sensitifs Ganglions végétatifs parasympathiques CN V Ganglion trigéminal ou de Gasser CN III Ganglion ciliaire CN VII Ganglion géniculé CN VII Ganglions ptérygopalatin, submandibulaire et sublingual CN VIII Ganglions spiral et vestibulaire CN IX Ganglion o tique CN IX Ganglions supérieur et inférieur CN X Ganglions supérieur et inférieur III. SYSTEMATISATION Chaque nerf présente un centre encéphalique ou noyau crânien qui représente l‟ origine des ne urofibres efférentes motrices ou la terminaison des neurofibres afférente sensitives et sensorielles . Ces noyaux sont en connexion entre eux, établissant ainsi des circuits réflexes et une synergie fonctionnelle. Ces noyaux se disposent dans le tronc céréb ral en colonnes qui sont, de dedans en dehors : - la colonne somato -motrice somitique - la colonne somato -motrice branchiale - la colonne viscéro -motrice - la colonne viscéro -sensible - la colonne viscéro -sensible spécifique (sensorielle) - la colonne somato -sensible (sensibilité extéroceptive) 15 Nerfs crâniens Somato - moteur Branchio - moteur Viscéro - moteur Viscéro - sensitif Sensoriel Somato - sen sitif Sensoriels I Tractus olfactif II Ny visuels VIII Ny cochléaires Ny vestibulaire Moteurs III Ny du III Ny pupillaire IV Ny du IV VI Ny du VI XI Ny spinal Ny bulbaire (ambigu) XII Ny du XII Mixtes V Ny masticateur Ny sensitif du V VII Ny du VII Ny salivaire sup. Ny solitaire IX Ny Ambigu Ny salivaire inf. Ny solit aire X Ny dorsal Colonne somato -motrice somitique Noyau du CN III : contrôle les mm. moteurs de l'œil sauf le s mm. obliquus oculi superioris et rectus oculi lateralis ; Noyau du CN IV : contrôle le muscle oblique supérieur de l'œil ; Noyau du CN VI : contrôle le muscle droit latéral de l‟œil ; Noyau du CN XII : contrôle les mm. de la langue . NB : Le noyau spinal du CN XI n‟est pas localisé au niveau du tronc cérébral mais dans la partie latérale de la corne ventrale des myélomères C1 à C5. Il con trôle les mm. SCM et trapèze. Colonne somato -motrice branchiale Noyau du CN V : moteur pour les mm. masticateurs ; Noyau du CN VII : moteur pour les mm. sous -cutanés de la face et du cou ; Noyau ambigu : moteur pour les mm. du voile, du pharynx et du lary nx ; sa partie rostrale appartient plus spécifiquement au CN IX, sa partie caudale au CN XI. Colonne viscéro -motrice Noyau pupillaire : ou noyau accessoire du III ou noyau d‟Edinger Westphal , irido -constricteur ; Noyau salivaire supérieur (CN VII) : contr ôle les glandes lacrymales, nasales, submandibulaires et sublinguales ; Noyau salivaire inférieur (CN IX) : contr ôle les glande s parotide s ; Noyau dorsal (CN X) : noyau viscéro -moteur cardio -pneumo -entérique (sauf le côlon gauche ). Colonne viscéro -sensibl e Noyau solitaire ( CN IX et CN X) : relais des informations du sinus carotidien, relai s de la sensibilité de la muqueuse du larynx, du pha rynx et de la base de la langue, mais aussi des viscères thoraciques et abdominaux 16 Colonne viscéro -sensible spécifiq ue (sensorielle) Tractus olfactif (CN I) : n‟est pas localisé au niveau du tronc cérébral Noyaux visuels (CN II) : ne sont pas localisés au niveau du tronc cérébral Noyaux cochléaires (CN VIII) : Audition Noyaux vestibulaires : Equilibration Noyau solitair e (CN V II et IX) : Gustation Colonne somato -sensible (sensibilité extéroceptive) Noyau sensitif du V : c‟est le plus long noyau crânien formé en réalité de 3 noyaux, relais de la sensibilité extéroceptive et proprioceptive des téguments de la face, de la muqueuse bucco - linguale , etc. Il reçoit également les fibres somato -afférentes générales des CN VII, IX et X. 17 CHAPITRE II : NERF OLFACTIF Les nerfs olfactifs sont des nerfs sensoriels véhiculant l‟influx olfactif . NB : L‟homme est décrit comme micro smatique à cause de la régression anatomique du bulbe et du tractus olfactif du fait du développement considérable du néopallium. Mais des études en microscopie électronique montrent que l‟épithélium olfactif humain est identique à celui des autres animaux au plan morphologique. Sa surface constitue cependant un indicateur de l‟acuité olfactive d‟une espèce. Sa surface, chez l‟homme, est d‟environ 10 cm². (A titre comparatif, chez le chien, il est d‟environ 170 cm²). En fait , l‟homme utilise peu les informa tions olfactives par rapport aux animaux macrosmatiques comme les vertébrés inférieurs (rongeurs) et les carnivores ; ces comportements étant probablement réprimés par la prédominance des informations corticales. I. ANATOMIE DESCRIPTIVE Origine Les corp s cellulaires des cellules neurosensorielles olfactives sont localisés dans l‟épithélium olfactif au toit de la cavité nasale et le long du septum nasal et de la paroi médiale du cornet nasal supérieur . Cf. muqueuse olfactive Cours Anatomie de la Tête. Le s axones non myélinisés issus des neurones bipolaires, sont situés dans la sous -muqueuse et forment les nerfs olfactifs. Ils sont composés de deux groupes de fibres : - Les nerfs olfactifs médiaux (10 à 16) en provenance du septum nasal ; - Les nerfs olfactifs latéraux (12 à 20) en provenance du cornet nasal supérieur . NB : Chez l‟embryon, un de ces nerfs médiaux est le nerf voméro -nasal qui prend naissance sur l‟organe voméro -nasal, structure transitoire chez l‟homme. Il jouerait un rôle vaso -moteur et vaso - sensible, et participerait à l‟olfaction. Il serait aussi un vestige de notre vie animale quand l‟olfaction était primordiale pour détecter ses ennemis et ses partenaires sexuels. NB : VERGRIETE J. « Les phér omones humaines ont -elles un intérêt pratique en sexologie ? » Sexologies , Volume 16, Issue 1, January -March 2007 , Pages15 -21 . Une lecture de la littérature médicale depuis les premières observations, permet de suivre l'évolution du concept des phéromon es humaines, sujet mi -scientifique mi -journalistique. Deux phéromones sont actuellement commercialisées : l'androsténone et l'androsténol, conseillées dans le but d'améliorer l'attraction sexuelle, leurs effets démontrés sont modestes. L'androsténol possèd e la propriété de synchroniser le cycle menstruel. L'androsténone a un effet d'attraction chez la femme et d'inhibition de l'homme dans le choix de photographies ou de chaises imprégnées. C'est au début des années 1960, que Michaël décrit, dans les sécréti ons vaginales, des substances identiques à celles retrouvées dans les sécrétions vaginales du macaque. Ces sécrétions étaient connues pour déclencher chez l'animal l'intérêt sexuel. Ces observations sont le point de départ de recherche des phéromones sur l e comportement sexuel humain. Les découvertes ultérieures confirment la réalité d'un système phéromonal chez l'Homme. Le système olfactif accessoire (ou organe de Jacobson ou organe voméro - nasal ) nécessaire à la reconnaissance des phéromones est fonctionne l. Homo Sapiens Sapiens possède la capacité de traiter l'information des phéromones, mais leur impact sur le comportement sexuel est résiduel. Les études pertinentes demeurent peu nombreuses. Ces molécules sont néanmoins capables de modifier le cycle menst ruel, l'ovulation de la femme ainsi que son humeur. Trajet Dans la traversée de la lame criblée, les nerfs olfactifs sont entourés d‟un feuillet pie -mérien, d‟un feuillet arachnoïdien et d‟un étui dure -mérien . L‟espace sub -arachnoïdien se prolonge donc e n dessous de la lame criblée, dans la cavité nasale, ce qui explique la fréquence des écoulements de L.C.R, dans les fractures de la fosse crânienne antérieure et la possibilité d‟infection méningée à point de départ nasal . 18 Terminaison Les fibres des nn. olfactifs font synapse avec les cellules mitrales du bulbe olfactif disposé dans les gouttières olfactives. Le bulbe olfactif, renflement ovalaire de 8 mm de long et de 4 mm de large , dérive d‟une évagination du télencéphale . Les axones issus des cellules mitrales cheminent dans le tractus olfactif avant d‟atteindre les aires olfactives. II. SYSTEMATISATION et FONCTION Tractus olfactif Il s‟agit d‟une étroite bande de 35 mm de long, située dans le sillon olfactif à la face inférieure du lobe frontal. Il est constitué d‟un axe névroglial entouré des axones myélinisés des cellules mitrales . Sa partie postérieure s‟élargit en formant le trigone olfactif , qui se divise en stries olfactives qui rejoignent le rhinencéphale. Centre encéphalique Il correspond au rhinencéphale . C‟est le cerveau archaïque dévolu aux comportements instinctifs et émotionnels ainsi qu‟à l‟olfaction . Chez l‟homme, le rhinencéphale est peu développé, à la différence de certains animaux dont les qualités olfactives sont bien connues. L‟o urs polaire détecte une odeur à 6 km ; le chien de chasse reconnaît des odeurs plusieurs jours après le passage du stimulant ; le papillon mâle sent une femelle à plus de 20 km. Dans le règne animal, l‟odorat possède de nombreuses fonctions. Les ode urs de nourriture, de congénères ou d‟ennemis suscitent des comportements très différents. Par exemple, en présence d‟ennemis ou de prédateurs, une réaction s‟organise soit pour les neutraliser, soit pour les fuir. C‟est un sens impliqué dans les phénomènes de vie et de survie de l‟individu ou de son espèce. Bien que cette utilisation soit plus faible chez l‟homme, les afférences olfactives influencent néanmoins, le comportement sexuel et alimentaire. Elles demeurent pour une large part à l‟origine des mécanismes qui règlent l‟alimentation et déterminent la satiété . Connexions encéphaliques Des aires olfactives partent des fibres vers les centres viscéraux tels les noyaux salivaires, le noyau dorsal du vague, l‟hypothalamus et l‟épithalamus. Les stimulations olfac tives sont génératrices de réponses viscérales : salivation en réponse à des odeurs agréables, nausée en réponse à des odeurs désagréables, ou encore accélération du péristaltisme et augmentation des sécrétions gastriques . Fonction Les nerfs olfactifs tr ansmettent le message olfactif de l‟organe de l‟olfaction. Notons que les neurones olfactifs secondaires vont directement du bulbe olfactif au cortex olfactif, sans aucun relais. Les informations olfactives ont ainsi des connexions directes avec le système limbique . Ce dernier joue un rôle important dans la formation et l‟ancrage des souvenirs. C‟est cette association très étroite avec le système limbique qui explique pourquoi certaines odeurs sont si évocatrices de souvenir et d‟émotion . III. CLINIQUE Tro ubles de l’olfaction - Anosmie : c‟ est une perte d‟odorat qui est généralement découverte au cours d‟un examen systématique, elle est rarement ressentie spontanément, c‟est la perte du goût associée qui est signalée la première . Ce trouble de l‟odorat est pa rfois discret, simple hyposmie . - Par osmie : c‟est une perception olfactive qui ne correspond pas à la stimulation ; il s‟agit de la modification désagréable d‟une odeur habituellement agréable. Cette confusion des odeurs s‟observe principalement lors des suppurations chroniques nasales ou sinusiennes . 19 - Fanto smie ou hallucination olfactive : c‟est une perception olfactive sans objet . Elle est presque toujours faite d‟odeurs désagréables. Leur origine est généralement centrale : schizophrénie, alcoolisme, épil epsie … NB : Cacosmie : perception d‟une odeur nauséabonde . Tests sensoriels On doit explorer les deux narines séparément en les obstruant alternativement. Ils sont peu utilisés en pratique courante nécessitant un grand nombre de stimuli olfactifs et que l e patient soit à jeun, dans un environnement calme et neutre (absence de parfum, etc.). On distingue les tests quantitatifs, rarement utilisés et , les tests qualitatifs. Origines pathologiques de s déficits de l’olfaction Ciofalo A, Filiaci F, Romeo R, Zambetti G, Vestri AR. Epidemiological aspects of olfactory disfunction. Rhinology 2006;44(1):78 –82. Parmi les nombreuses étiologies, nous retiendrons : - Infections des voies respiratoires : Dix millions de personnes souffriraient ainsi de perte d‟odora t temporaire lié à des sinusites chroniques et autres rhumes. - Maladie d‟Alzheimer : Le grand intérêt suscité par les tests olfactifs dans la détection de cette pathologie vient de deux observations. D‟une part le pourcentage de déficit olfactif lié à la pa thologie est très élevé et d‟autre part ces symptômes apparaissent très tôt avant l‟apparition des autres symptômes cognitifs ou comportementaux . Les déficits de l‟olfaction liés à cette pathologie semblent être à la fois de nature cognitive (c‟est -à-dire porter sur l‟identification, la familiarité) et perceptive (seuils de détection) , ce qui est en accord avec les structures nerveuses qui peuvent être affectées . - Maladie de Parkinson : Comme pour la maladie d‟Alzheimer, l‟intérêt d‟un dépistage est lié à un e forte occurrence d‟une déficience olfactive avec la pathologie. Les symptômes sont précoces par rapports aux premiers signes moteurs . Cela se traduit par des défauts de reconnaissance, de discrimination et de mémorisation des odeurs, mais aussi par des d éficits de sensibilité qui sont corrélés avec la durée de l‟affection. 20 CHAPITRE III : NERF OPTIQUE Le nerf optique est un ner f sensoriel destiné à la vision. Il participe au réflexe photo -moteur. I. ANATOMIE DESCRIPTIVE Origine Il est constitué pa r les axones des cellules ganglionnaires de la rétine . Ceux -ci convergent vers le disque ou papille du nerf optique, de façon très organisée avec, de dedans en dehors : les axones issu s de la rétine nasale puis ceux issus de la région maculaire et enfin le s axones temporaux . Ils traversent la choroïde et la lame criblée de la sclère située à 3 mm en dedans et à 1 mm au -dessous du pôle postérieur. Immédiatement en arrière de cette lame, les axones se myélinisent. Trajet et terminaison Long de 40 mm environ , avec un diamètre de 4 mm, il comprend plus d‟ un million d‟axones pour 125 millions de cellules sensorielles. Trajet intra -orbitaire Il se dirige obliquement en arrière et en dedans vers l‟ orifice exocrânien du canal optique et présente un trajet en S afi n de pouvoir s‟adapter aux mouvements du globe oculaire . Il occupe l‟axe central du cône fascio -musculaire, au milieu du corps adipeux de l‟orbite . Il est en rapport avec l‟a. ophtalmique et ses branches, les vv. ophtalmiques, le nerf naso -ciliaire et ses branches, le ganglion ciliaire situé sur sa face latérale et le n. oculomoteur, également intra -conique . Trajet intra -canalaire Accompagné de l‟a. ophtalmique, il traverse le canal optique . NB : Une sinusite sphénoïdale peut s‟accompagner d‟inflammation d u nerf optique et être à l‟origine d‟une névrite rétrobulbaire (NORB ). NB : Les fractures de l‟étage antérieur de la base du crâne peuvent atteindre le nerf optique et provoquer une amaurose unilatérale c'est -à-dire une perte complète de la vue, due à une lésion de la rétine ou des voies optiques. Trajet intracrânien Il chemine dans la fosse crânienne moyenne dans l‟espace subarachnoïdien et se termine en rejoignant l‟angle antéro -latéral du chiasma optique . Il est en rapport en bas avec l‟a. ophtalmique ; en haut, avec l‟a. cérébrale antérieure et sa veine, la substance perforée antérieure et les stries olfactives ; en dehors, avec l‟a. carotide interne . Les gaines du nerf optique Partie intégrante du SNC, il est entouré par les trois méninges cérébrales : - la dure -mère l‟entoure depuis le disque jusqu‟à l‟orifice intracrânien du canal optique ; - la pie -mère est la seule qui l‟entoure dans sa portion intracrânienne. Vascularisation Vascularisation artérielle Elle est assurée : - par un système axial constitué par des branches de l‟a. centrale de la rétine après sa pénétration dans le nerf ; - par un système périphérique pie -mérien formé par les aa. piales issue de l‟a. ophta lmique ou de ses branches. Vascularisation veineuse Elle est assurée par la veine central e de la rétine et des vv. piales, drainant le sang veineux vers le sinus caverneux. 21 II. SYSTEMATISATION Le cerveau décrypte ce que les yeux voient, mais ne distinguent pas. Il établit une vision tri - dimensionnelle en fusionnant les informations des deux ye ux. Voies optiques Chiasma optique Le chiasma est une zone de décussation partielle des fibres optiques : - les fibres issues de la rétine temporale, correspond ant à l‟hémi -champ visuel nasal, restent ipsilatérales ; - les fibres issues de la rétine nasale, correspond ant à l‟hémi -champ visuel temporal, décussent ; - la ½ latérale des fibres issues de la région maculaire reste ipsilatérale, la ½ médiale décusse. NB : Les pathologies chiasmatiques, et en particulier les compressions par des tumeurs le plus souven t d‟origine hypophysaire, vont entrainer un écrasement des fibres des hémi -rétines nasales qui croisent à l‟intérieur du chiasma optique. L‟hémianopsie bitemporale homonyme est caractéristique des lésions chiasmatiques . Tractus optiques Chaque tractus, iss u du bord postérieur du chiasma optique, se termine dans le thalamus au niveau du corps géniculé latéral en contournant le mésencéphale. Le tractus optique droit contient des fibres issues de la rétine temporale droite et nasale gauche, et inversement à ga uche . Une lésion du tractus visuel sera donc responsable d‟une hémianopsie homonyme controlatérale , ce qui signifie que la perte de vision affecte la même moitié du champ visuel des deux yeux . C‟est ainsi qu‟on observe une hémianopsie latérale homonyme gau che pour une lésion du tractus droit, droite po ur une lésion du tractus gauche . 80% des fibres des tractus optiques se terminent dans les corps géniculés latéraux ; les autres fibres se dirigent vers le colliculus supérieur où elles participent à la régula tion de l‟accommodation et de diverses réactions réflexes . Radiations optiques A partir des corps géniculés, le 3 e neurone de la voie sensorielle visuelle est représenté par les radiations optiques qui véhiculent 4 à 5 millions de fibres vers l‟ai re visuel le du cortex occipital où se situe le 4 e neurone de la voie optique. Centres encéphaliques Ils sont représentés par les noyaux visuels , situés dans le colliculus supérieur et le corps genouillé latéral et par l‟ aire visuelle occipitale . Le réflexe photo moteur Le réflexe photo -moteur ou réflexe pupillaire est la constriction physiologique de la pupille exposée à la lumièr e. Il peut être divisé en deux réflexes : le réflexe photomoteur direct et le réflexe photomoteur c onsensuel : - Le réflexe photomoteur direct correspond à la constriction pupillaire ( myosis ) e n réponse à la stimulation lumineuse de la rétine de l'œil éclairé ; - Le réflexe photomoteur consensuel s'observe lors de la constriction pupillaire controlatérale à la stimulation lumineu se. La voie afférente est assurée par le nerf optique qui envoie des informations au noyau pupillaire. A ce niveau, la stimulation lumineuse active des viscéro -neurones parasympathiques qui empruntent le nerf oculomoteur, font relais dans le ganglion cili aire et gagnent le globe oculaire par le nerf ciliaire. Une anomalie du réflexe photo -moteur permet d'avoir une idée de la topographie de la lésion des voies nerveuses impliquées : - Lors d'une atteinte du nerf optique , il y a abolition des réflexes photomoteurs direct et consensuel ipsilatéraux à la lésion mais conservation des réflexes photomoteurs direct et consensuel controlatéraux ; - Lors de l'atteinte d'un nerf oculomoteur , les réflexes photomoteurs direct ipsilatéral et consensuel controlatéral sont abolis par atteinte de la motricité oculaire intrinsèque (une mydriase paralytique unilatérale est souvent le signe d'un engagement temporal). 22 III. CLINIQUE Troubles visuels - Aniso corie : inégalité du diamètre des pupilles ; ou myosis ou mydriase . - Anomalie s de champs visuels . Ces dernièr es se développent souvent de manière insidieuse, de sorte que les patients ne prennent généralement conscience de modifications de leur champs visuels que tardivement au cours de l‟évolution d‟une pathologie . - Baisse de l‟acuité visuelle : o Cécité : privatio n totale de la vue, quel que soit le siège de la lésion causale (cortex occipital, voies optiques et globe oculaire) ; o Amaurose : perte complète de la vue sans altération des milieux de l‟œil liée à une lésion de la rétine ou des voies optiques ; o Amblyopie : diminution de l‟acuité visuelle en l‟absence de cause oculaire décelable ; o Scotomes : lacunes du champ visuel aussi appelées blind spot ; o Neuropathie optiques : perte partielle ou complète de la vision . - Héméralopie est une mauvaise vision au crépuscule et dans des ambiances à faible éclairage, les causes sont multiples tel que avitaminoses, alcoolisme… - Dyschromatopsie est ce que l‟on appelle familièrement le daltonisme, qui peut être congénital ou acquis. - Achromatopsie est la totale cécité aux couleurs. - etc. Lésion s du nerf optique Les étiologies sont nombreuses et variées : - Toxi -infections : tabac, alcool, diabète - Affections du névraxe : sclérose en plaque, encéphalite, sinusites sphénoïdale et ethmoïdale, méningite, uvéite, etc. - Compressions : tumeurs (gliome, méningiome), abcès, hypertension intracrânienne, hématome, hématome, hydrocéphalie, etc. - Traumatismes : fracture orbitaire, lésion intra -canalaire, etc. - Neuropathie optique progressive. - Etc. 23 CHAPITRE I V : LES NERF S OCULOMOTEUR S I. CARACTERES GENERAUX COMMUNS Ces trois nerfs , uniquement moteur s, ont des anastomoses et connexions avec : - le nerf ophtalmique ; - le sympathique, principalement des ramifications venant du plexus carotidien. Ils recueillent donc les informations proprioceptives des m m. oculaires . D‟autre part, leurs noyaux, au niveau du tronc cérébral, sont interconnectés et reçoivent par ailleurs des fibres provenant : - des fibres croisées (ou directes) du tractus cortico -nucléaire ; - des fibres qui les unissent aux noyaux des CN VIII et XI ; - des fibres qui les unissent aux voies visuelles. Ces différentes afférences expliquent que le cerveau reconstruit à chaque instant la représentati on spatiale la plus probable qui devrait lui procurer des informations sensorielles similaires aux informations reçues. La proprioception cervicale, la construction du référentiel spatial pour maintenir notre équilibre et les mouvements oculaires sont donc liés . NB : Ceci permet d‟expliquer que les vertiges, instabilités et plaintes visuelles soient les symptômes les plus fréquents chez les patients souffrant de séquelles de whiplash . II. CN III : NERF OCULOMOTEUR Le nerf oculomoteur est le plus volumineux des nerfs destinés à la motilité oculaire. Il fournit l‟innervation de tous les muscles de l‟œil sa uf les muscles rectus oculi lateralis et obliquus oculi superioris. Il envoie également des filets parasympathiques à destination du muscle sphincter pupillaire et d u muscle ciliaire . 1. Anatomie descriptive Origine Le nerf émerge à la face antérieure du tro nc cérébral, de chaque côté de la substance perforée postérieure (interpédonculaire) , entre l‟artère cérébrale postérieure en haut et l‟artère cérébelleuse supérieure en bas . Trajet Dans la fosse crânienne postérieure , il se dirige en avant, latéralement et très légèrement en haut vers la partie latérale du processus clinoïde postérieur. Dans la fosse crânienne moyenne, il traverse la dure -mère du toit de la loge caverneuse à égale distance des apophyses clinoïdes antérieure et postérieure. Il chemine dans la loge, au contact de la paroi latérale du sinus caverneux et franchit la fissure orbitaire supérieure à l‟intérieur de l‟anneau tendineux commun d‟insertion des rectus oculi. Il se place à l‟intérieur du cône fascio -musculaire . Branches terminales Il se termine avant la fissure orbitaire supérieure ou dans l‟orbite en donnant deux branches : - le rameau supérieur pour les mm. rectus oculi superioris et releveur de la paupière supérieure ; 24 - le rameau inférieur pour les mm. rectus oculi medialis, rectus ocu li inferioris et obliquus oculi inferioris. Il donne la racine oculo motrice du ganglion ciliaire qui contient des fibres pré - ganglionnaires parasympathiques du nerf oculomoteur . Ganglion ciliaire Il est situé contre la face latérale du n. optique . Il reç oit : - la racine sympathique du plexus carotidien ; - la racine naso -ciliaire du CN V ; - la racine oculomotrice (parasympathique) du CN III . Il donne les nerfs ciliaires courts . 2. Systématisation Noyau Oculomoteur Il est situé au niveau du colliculus supérieur , de chaque côté de l‟aqueduc cérébral (de Sylvius). Ce noyau somato -moteur est subdivisé en 5 noyaux pour chacun des mm. innervés par le CN III. NB : Parmi les ptosis d‟origine nucléaire, le syndrome de Weber est le plus connu. La lésion, le plus souvent i schémique, associe une ophtalmoplégie et un ptosis de début brutal . Noyau pupillaire ou oculomoteur accessoire ou d‟Edinger -Westphall Il est viscéro -moteur parasympathique et situé au -dessus du noyau oculomoteur. Les fibres pré - ganglionnaires cheminent e n périphérie du nerf , par conséquent plus sensibles à tout phénomène compressif . Elles font synapse dans le ganglion ciliaire. Les fibres post -ganglionnaires gagnent les mm. ciliaire et de l‟accommodation par les nerfs ciliaires courts . 3. Fonction et cliniq ue Paralysie du III et musculature extrinsèque La paralysie complète se caractérise par un ptosis (atteinte du releveur de la paupière supérieure) et par un strabisme externe (divergent) , le muscle rectus oculi lateralis n‟étant pas innervé par le III. Il peut, si tous les muscles ne sont pas touchés , y avoir des composantes différentes dans le strabisme. Paralysie du III et musculature intrinsèque Une lésion du III se traduit par une mydriase avec la pupille dilatée à cause de l‟atteinte du muscle sph incter de la pupille, ainsi qu‟une perte de l‟accommodation par paralysie du muscle ciliaire. Paralysie du III et réflexe pupillaire ou photo -moteur Il se traduit par une absence de constriction de la pupille sous l‟effet d‟une lumière vive. NB : Au décou rs d‟un mécanisme compressif, les fibres parasympathiques étant plus superficielles, sont affectées en 1 er lieu. En conséquence la pupille se dilate progressivement du côté de la lésion. Le 1er signe d‟une compression du nerf oculomoteur est donc un ralent issement ipsilatéral de la rétraction pupillaire à la lumière . III. CN IV : NERF TROCHLEAIRE Le nerf trochléaire est un nerf moteur uniquement destiné au m. oblique supérieur de l‟œil . C‟est le plus grêle de tous les nerfs crâniens. 1. Anatomie descriptive Origine Il est situé à la face postérieure du tronc cérébral . Il émerge de chaque côté du frein du voile médullaire supérieu r, en arrière des collicul i inférieurs . Trajet Dans la fosse crânienne postérieur e, il contourne le pédoncule cérébral pour se diri ger en avant. Il est au -dessus du pont, entre l‟artère cérébrale postérieure en haut et l‟artère cérébelleuse supérieure en 25 bas, et en dehors du n. oculomoteur . D ans la fosse crânienne moyenne, il traverse la dure -mère du toit de la loge caverneuse . Il che mine dans la loge, au contact de la paroi latérale du sinus caverneux et franchit la fissure orbitaire supérieure en dehors de l‟anneau tendineux commun d‟insertion des rectus oculi . Terminaison Il se dirige médialement, croise la face supérieure du m. r eleveur de la paupière supérieure, longe le n. supra -orbitaire pour atteindre le m. oblique supérieur de l‟œil . Branches terminales Il se divise en 3 ou 4 rameaux qui pénètrent la face oculaire du m. oblique supérieur de l‟œil. 2. Systématisation Le noyau d u IV est situé de chaque côté et en avant de l‟aqueduc cérébral, au niveau du colliculus inférieur . Les fibres efférentes qui en sont issues décussent entièrement en arrière de l‟aqueduc cérébral. 3. Fonction et clinique Rappel : En position primaire, l‟obl iquus oculi superioris amène la pupille en bas et en dehors ; son champ d‟action amène la pupille en bas et en dedans . La lésion du nerf entraîne : - une déviation du globe oculaire vers le haut - une limitation des mouvements vers le bas - une diplopie homony me avec gêne à la lecture . Cette diplopie , plus marquée, lorsque le patient regarde vers le bas , par exemple en descendant un escalier , est caractéristique d‟une lésion du nerf trochléaire . Pour compenser, le malade incline la tête du côté opposé. Il est r arement paralysé isolément. IV. CN VI : NERF ABDUCENS Le nerf abducens est un nerf moteur uniquement destiné au m. rectus oculi lateralis . C‟est un nerf de petite taille. 1. Anatomie descriptive Origine Il émerge du tronc cérébral entre le pont et la pyram ide de la moelle allongée , au niveau du sillon bulbo -protubérantiel, en dedans du CN VII . Trajet Dans la fosse crânienne postérieure, il se dirige en avant à travers la citerne pontique, au -dessous de l‟a. cérébelleuse antéro -inférieure . Il traverse la du re-mère près du bord latéral du clivus et le trajet qu‟il parcourt dans l‟espace subarachnoïdien est le plus long parmi tous les nerfs crâniens . Dans le sinus caverneux, il se situe entre le n. ophtalmique (V 1) latéralement et l‟a. carotide interne médiale ment . Il franchit la fissure orbitaire supérieure à l‟intérieur de l‟anneau tendineux commun d‟insertion des rectus oculi et se place à l‟intérieur du cône fascio -musculaire . Terminaison Il s‟épanouit en 4 à 5 filets qui pénètrent la face bulbaire du m. d roit latéral de l‟œil. 2. Systématisation Le noyau du VI est profondément situé dans le pont, sous le plancher du 4 e ventricule. Il est contourné en arrière par le genou interne du VII . 3. Fonction et clinique Le nerf abducens est abducteur du globe oculaire. 26 Sa paralysie est la plus fréquente des paralysies oculaires . En effet du fait de son long trajet endocrânien, le nerf peut être facilement lésé . De plus, il est très sensible aux augmentations de la pression intracrânienne, aux méningites et aux œdèmes cé rébraux . Sa valeur localisatrice d‟un processus pathologique est nettement moins importante comparée aux autres nerfs crâniens . Elle se traduit par : - une perte de l‟abduction du globe ; - un strabisme convergent sous l‟action du droit médial ; - une diplopie dans tous les mouvements de l‟œil sauf si le regard se porte du côté opposé à la lésion. Pour réduire cette diplopie, le sujet effectue une rotation du côté de lésion. 27 CHAPITRE V : NERF TRIJUMEAU Le nerf trijumeau est le plus volumineux des nerfs cr âniens . Il doit son nom à sa division précoce en trois branches terminales. C‟est un nerf mixte, moteur, sensitif et végétatif . I. ANATOMIE DESCRIPTIVE 1. Origine, trajet et terminaison Origine Le nerf trijumeau émerge de la face antéro -latérale du pont , à la jonction du pont et du pédoncule cérébelleux moyen, par 2 racines : - racine motrice, la plus grêle, en position rostrale ; - racine sensitive, la plus volumineuse , en position caudale