Rono - Viro - Rage (PDF) 2024-2025

Matière : Agents infectieux - Viro Professeur : Pr. RAMEIX WELTI Titre du Cours : Rage Pages :10 Équipe : Sidahmed Deghi ; Flore Delassus ; Date : 06/09/2024 Emma Foucault ; Lara Zernhoui Semaine : 36 Ronéoboss :...

Matière : Agents infectieux - Viro Professeur : Pr. RAMEIX WELTI Titre du Cours : Rage Pages :10 Équipe : Sidahmed Deghi ; Flore Delassus ; Date : 06/09/2024 Emma Foucault ; Lara Zernhoui Semaine : 36 Ronéoboss : Apolline Lichtensteger Table des matières I - La rage 3 1 - Généralités 2 - Pouvoir pathogène 3 - Le diagnostic 4 - Traitements II - EEB 8 III - Annales 9 Remarques : La prof a séparé le cours hépatite C et rage pour mettre la rage dans le cours sur les virus transmis par l’air. Je trouvais plus logique de le couper complètement, le diapo est avec le cours sur la rougeole, rubéole etc. Le cours en lui même n’a pas changé, la prof est passée très vite sur ce cours. Un poly du cours sera disponible sur Théia. 2024 - 2025 Page : 2 / 10  La rage I - La rage 1 - Généralités La rage est une zoonose rare mais mortelle dans 100 % des cas avérés. Ce n’est pas un virus humain mais il peut traverser la barrière d’espèce pour contaminer l’homme. Il existe donc une prévention pré et post exposition qui sont cruciales pour reconnaître les situations à risques et savoir adopter la bonne conduite. La rage est due à un virus de la famille des Lyssaviridae, dont il existe plusieurs types. Tous les animaux à sang chaud (mammifères terrestres et volants) sont sensibles au virus, avec des spécificités d’espèces virales. À l’heure actuelle, le chien est le principal réservoir et vecteur de la rage, au niveau mondial, ce réservoir est entretenu par de nombreux carnivores sauvages (coyote, raton-laveur, renard...). De nombreuses chauves souris peuvent également héberger différents types de lyssavirus, mais la transmission à l’homme par les chauves-souris reste exceptionnelle, surtout en Europe ou l’on ne trouve que des espèces insectivores. Le risque est plus élevé dans les régions où il existe des espèces hématophages, notamment en Guyane et sur le continent américain. Chaque année, 60 000 cas mortels sont déclarés à L’OMS, mais cette estimation est très probablement sous-évaluée. 95 % des cas surviennent en Afrique et en Asie (la motié des cas en Inde). 98 % des cas sont dus à des morsures de chien (80 % en zone rurale). Les enfants en sont de fréquentes victimes. La circulation des formes sauvages de la rage se retrouve partout à l’exception de l’Europe, où il y aura seulement des formes importées. Page : 3 / 10  La France métropolitaine est exempte de Rage chez les animaux terrestres non volants depuis 2010. Il n’y a également pas de circulation de rage entre les animaux sauvages à part la chauve souris. En France métropolitaine, il existe 4 contextes à risques à connaître : 2 - Pouvoir pathogène a - Transmission et histoire naturelle Le mode de transmission est à connaître pour savoir reconnaître les situations à risques. L’homme se contamine soit directement au contact des animaux sauvages (perte de la crainte pour l’homme) soit au contact d’un animal domestique (chien ++) mordu par un animal sauvage malade (agressivité des animaux domestiques enragés). La rage est maintenant éradiquée en Europe. (Des scientifiques ont jetés dans la foret des ampoules avec des croquettes dedans afin de vacciner les renard) (anecdotique) La contamination se fait par morsure, griffure, ou léchage d’excoriations cutanées ; plus rarement par projection de salive sur la conjonctive, inhalation d’aérosols de gouttelettes infectées (manœuvres de réanimation, grottes avec chauves-souris infectées, personnels de laboratoire…). Plus la lésion est profonde, plus le risque de contamination sera élevé (une léchouille sur la visage ne contamine pas). La rage étant un virus enveloppé, il est très fragile et ne peux pas résister au milieu extérieur, nous ne pouvons donc pas nous contaminer avec un objet manipulé par un chien. Le virus se multiplie au point d’inoculation, entre dans les neurones périphériques innervant la zone d’inoculation sans dissémination systémique et se retrouve 18 à 24 heures plus tard dans les corps cellulaires par transport rétrograde ascendant. Le délai d’apparition de la maladie dépend de la zone d’inoculation et de son innervation, plus la zone est innervée et proche de l’encéphale, plus la dissémination sera rapide (la dissémination du virus dû à une morsure sur le visage se fera plus rapidement que lors d’une morsure sur le pied par exemple). Tous les neurones sont permissifs sauf le système nerveux sympathique. Après passage trans-synaptique, le virus infecte, dans une 2ème vague, les neurones connectés au neurone infecté et finit par atteindre, de proche en proche, le système nerveux central, et, en particulier, l’hippocampe (agressivité) et le lobe temporal. Le virus emprunte la voie axonale centrifuge et dissémine dans l’organisme. L’atteinte de l’encéphale par le virus explique les comportements anormaux des chiens ou animaux sauvages atteints de rage. Page : 4 / 10  b - Clinique La rage est une encéphalite virale mortelle. Incubation L’incubation asymptomatique correspond à la phase de migration du virus vers le système nerveux central. Plus la zone d’inoculation du virus est proche du système nerveux central ou intéresse une région richement innervée, plus l’incubation de la maladie est courte. La durée d’incubation moyenne est de 1 à 3 mois, avec des extrêmes exceptionnels de quelques jours (en cas de morsure délabrante de la face par exemple) à plusieurs années, mais elle reste