Micro-Économie PDF
Document Details
Uploaded by Deleted User
Tags
Summary
These are notes on microeconomics, covering topics such as the origins of microeconomics, the law of supply and demand, and elasticity.
Full Transcript
MICRO-ÉCONOMIE SEMESTRE 1 : CHAPITRE 1 : LES ORIGINES DE LA MICROÉCONOMIE 1. Les fondements de la microéconomie : Individualisme méthodologique - tentative de comprendre comment se forme un équilibre avec des milliers d’acteurs - pour simplifier → hypothèses réductrices Loi de l’uti...
MICRO-ÉCONOMIE SEMESTRE 1 : CHAPITRE 1 : LES ORIGINES DE LA MICROÉCONOMIE 1. Les fondements de la microéconomie : Individualisme méthodologique - tentative de comprendre comment se forme un équilibre avec des milliers d’acteurs - pour simplifier → hypothèses réductrices Loi de l’utilité marginale décroissante : - paradoxe de l’eau et du diamant → la valeur d’un bien n’est pas liée à son utilité totale mais à son utilité marginale - révolution marginaliste → chacun peut avoir une vision différente de la valeur, avec une partie des comportements liés aux préférences et goûts mais aussi des facteurs objectifs et des critères rationnels 2. L’hypothèse de l’homo economicus : - chacun cherche à améliorer sa situation : utilité ou profit, c’est la rationalité de l’individu qui le permet Le bien-être social - somme du surplus du consommateur et du producteur, les néoclassiques pensent que le meilleur des résultats est possible sans intervention de l’état - critique avec l’hypothèse de la rationalité limitée : l’individu ne pense plus quand il est dans un environnement stable 3. Élargissement de l’objet d’étude de la microéconomie : - les travaux font se centrer sur les hypothèses d’information parfaite et d’anticipations rationnelles des agents → R. Lucas conclu que les politiques de régulation sont inefficaces - l’état ne comprend pas mieux que les autres acteurs → l’état perturbe - élargissement de l’homo economicus aux biens non marchands : on construit le capital humain pour ensuite en dégager des bénéfices sur le long terme → école gratuite CHAPITRE 2 : LA LOI DE L’OFFRE ET LA DEMANDE 1. Introduction à la LOD - permet de comprendre l’évolution des prix - elle repose sur l’utilité marginale : les décisions des agents sont prises par rapport au système de prix → l’équilibre est rencontrée lorsque quantité fournie = quantité demandée (intersection offre demande) - le prix est l’élément qui pousse à l’évolution des comportements d’achat, chaque individu a une contrainte budgétaire propre - donc intervention de l’état pas nécessaire car → distorsion, on voudrait favoriser ou défavoriser la consommation de certains biens → l’état oriente le choix des citoyens - Loi de Say : l’offre crée sa propre demande → pas de sous/surproduction durable, si crises = chocs exogènes, STIGLITZ : « quelle que soit la puissance d’un État, il ne peut pas plus s’opposer à la loi de l’offre et de la demande qu’à la loi de la pesanteur » 2. Loi de la demande - Loi de l’utilité marginale décroissante : l’UM augmente puis à partir d’un certain seuil diminue, et peut même devenir négative - utilité totale : somme de tout ce qu’on a pu retirer. ex : pommes ou verres d’eau Chocs de demande et déplacements de la courbe de demande : - la mode et la pub : la pub aide à faire le choix avec des éléments objectifs, ou avec des éléments persuasifs elle modifie le comportement - les politiques publiques : taxes/subventions, l’état va influer sur le comportement de la demande → bien tutélaire - les modifications de revenus : chacun est soumis à la contrainte de revenu individuelle, revenu augmente → consommation augmente, intervention de l’état croissante - le prix transmet l’information : si augmentation du prix d’un bien qu’on continue de consommer alors diminution de notre consommation ailleurs - effet de substitution : lorsque le prix d’un bien est trop élevé → on va chercher une alternative qui possède des caractéristiques proches - Ø de rencontre en offre/demande → il faut qu’il y’est rencontre entre O/D, sinon exemple intervention de l’état sur le marché de l’aide à la personne Problèmes rencontrés par la loi de la demande : - Effet cliquet : on continue à consommer un bien même si on n’a plus les moyens, court terme - Effet Veblen : consommation ostentatoire, si ça devient plus cher → on achète encore + - Effet Akerlof : individu en situation d’asymétrie d’information → achète un produit en prenant l’image de marque ou le prix comme gage de qualité - Effet Giffen : bien de première nécessité, ce bien nous assure notre survie, il n’a pas de substitut donc on l’achète malgré tout - Spéculation des marchés financiers : achat et vente de bien avec l’intention d’obtenir un bénéfice à la revente (action pas liée à son utilité) → phénomène de bulle, comportement mouton 3. La notion d’élasticité Élasticité-prix - on regarde la quantité vendue par rapport au prix : une élasticité de signifie qu’une augmentation de 10% du prix entraîne une baisse de la quantité de 20% - valeur critique de l’élasticité : lorsque l’élasticité est > 1, alors la demande est élastique, lorsqu’elle est 0 comprise entre 0 et 1 pour les biens normaux puis supérieur à 1 pour les biens supérieurs → un certain nombre de B&S rentrent dedans (santé, loisirs, vacances…) - Loi de Wagner : explique que dans tous les pays il y’a une croissance des dépenses publiques, la croissance inéluctable des biens publics Élasticité-prix croisé de la demande : - pourcentage de la variation de la demande d’un bien en fonction du pourcentage de variation de prix d’un autre bien - permet de mesurer le degré de substitution de deux biens - utilisée par les autorités concurrentielles pour déterminer s’il y’a un abus de position dominante - biens substituables → élasticité positive, alors que biens complémentaires → élasticité négative → la LOD s’applique au B&S normaux et supérieurs - pour les B&S inférieurs : le prix est déterminé par le prix de production, il y’a un point de rencontre entre offre et demande mais c’est l’entreprise qui fixe la demande 4. La loi de l’offre La courbe de l’offre est croissante avec les prix - l’offre dépend des facteurs de production (capital et travail) ; de la productivité marginale des facteurs (impact qu’une unité de chaque facteur de production a sur la quantité produite) ; une entreprise est une combinaison productive, à forte capacité capitalistique ou à forte intensité de travail - facteur de production fixe : pour les machines → on détermine ce qu’elle va faire pendant sa durée de vie, la combinaison productive est stable à court terme mais à moyen terme les facteurs de production sont flexibles en raison de l’évolution de la demande - théorie de la rente de Ricardo : le prix du marché se fixe sur le coup de production qui augmente (exemple de terres pour cultiver le blé), les entreprises doivent augmenter leurs prix et les salaires la situation de l’entreprise est plus mauvaise à l’arrivée qu’au début. Parasite selon Ricardo → propriétaire foncier qui gagne, donc il est pro libre échange pour pas que la richesse stationne chez les propriétaires. - coût marginal → coût de la production d’une unité supplémentaire, il est croissant avec la quantité produite, donc plus on produit plus le prix de vente est élevé. Quand on est sur un marché où les prix augmentent, on a tendance à produire plus - efficacité déclinant en fonction du temps → ex : la réduction du temps de travail a permis d’augmenter la productivité, il faut essayer de produire jusqu’à ce que le prix = le cout marginal, sur tous les coûts précédents on gagne de l’argent Chocs d’offre et déplacements de la courbe de l’offre - modification des ressources technologiques : exemple de la découverte du gaz de schiste des USA… - introduction de nouvelles technologies : une nouvelle tech peut rendre obsolète les autres, création de nouveaux marchés. Processus évoqué par Kondratiev sur des cycles de long terme, pour Schumpeter c’est la « destruction créatrice » - entreprise zombie → entreprise qui survit grâce aux aides - modification du prix des facteurs de production : hausse du prix de l’énergie ou taxation du carbone peut modifier la dépendance au sentier - les modifications dues au travail : le droit du travail est différent d’un pays à l’autre → peut pousser l’E à changer de pays. Distinction entre travail qualifié (très recherché) et le non-qualifié qui peut être substituer par la technologie → un choc d’offre peut être négatif ou positif 5. Critique de la LOD - dans le modèle de la CPP, rendements décroissants or beaucoup de secteurs avec des coûts fixes → coûts de production de l’E sont décroissant avec la quantité produite, ex : un journal - pour être compétitif il faut atteindre la taille minimale efficiente, le seuil de rentabilité - Graphique : La recette marginale = prix (il est fixe ici) ; L’optimum technique → minimum du coût moyen. L’optimum économique → le point ou le coût marginal égale la recette marginale. C’est ici qu’on s’arrête de produire. (On ne gagne rien sur la dernière unité́ produite (à l’équilibre) mais on gagne sur celle d’avant). En situation concurrentielle, on ne fait pas de super profit. Les taux de marge et de rentabilité́ sont complètement différents par rapport au secteur et domaine - La courbe de moyen en U : Quand on est sur une partie décroissante → avantage à être grand. On a besoin d’une taille critique pour pouvoir tenir face à la concurrence. Mais dès qu’on passe sur la partie croissante, on est désavantagé lorsqu’on est plus grand. (Car l’organisation devient bureaucratique, longue et payante) - interrogation sur la formation de la valeur : pour les marginalistes, on peut avoir des coûts faibles mais si personne n’en veut alors pas de rencontre en O/D, de même le critère d’utilité ne garantit rien - individualisme méthodologique : on ramène tout à une entité abstraite → chacun se comporte de manière rationnelle mais une entreprise = plein de comportements différents - entreprise = black box : elle ne réagit qu’aux variations de son environnement CHAPITRE 3 : LE MODÈLE DE CONCURRENCE PURE ET PARFAITE ET SES ÉVOLUTIONS 1. Les hypothèses du modèle de CPP - c’est un modèle normatif (un idéal type), il y’a 5 conditions pour atteindre l’optimum : o H1 : atomicité de marché : infinité de demandeurs et d’offreurs, personne n’influence l’équilibre o H2 : l’homogénéité : tout le monde produit des biens strictement identiques o H3 : libre entrée et sortie : barrière à l’entrée de 2 types (naturelles et stratégiques), ce qui est répréhensibles sont les barrières stratégiques o H4 : la transparence : pour que les décisions soient justes → l’information doit être transparente La SEC (Securities and Exchange Commission) cherche à vérifier que tout le monde à accès à l’information et surtout qu’il n’y ait pas de possibilité́ d’utiliser ou de divulguer des informations frauduleuses. Mais aujourd’hui, quand une information est relevée, elle n’a plus de valeur car tout le monde le sait. Plus on est proche de la source d’information, plus on a de chance, ex : les entreprises en bourse ont obligation de donner des bilans trimestriels → Le délit d’initié se situe avant la publication officielle. o H5 : la mobilité des facteurs de production : existe à moyen terme mais jamais parfaite, toujours des freins de nature nationale ou internationale De la CPP à l’optimum de Pareto : - raisonnement en équilibre partiel : raisonner en regardant ce qu’il se passe sur un marché sans tenir compte de ce que cela engendre sur d’autres marchés ; il existe évidemment des interactions. On tient compte des interdépendances, et on cherche à maximiser le bien être général - l’optimum de Pareto → la situation sociale est préférée par chacun des membres de la société, on ne peut pas améliorer la situation de quelqu’un sans dégrader celle d’un autre 2. Les externalités de défaillances de marché : - chacun exerce des externalités sur les autres quand il prend une décision, le système de marché ne prend pas en compte → externalités positives ou négatives - pour la notion de biens collectifs → si on est dans un marché personne ne veut payer donc nécessité de l’intervention de l’état el levant l’impôt 3. Remise en cause de la CPP : Les situations de concurrence imparfaite - notion de pouvoir de marché : modèle de CPP impossible car le pouvoir de marché dépend du degré de concurrence, d’élasticité-prix de la demande (si élasticité forte alors le pouvoir de marché est faible) - les entreprises fixent un prix de vente leur permettant de maximiser le profit → offrent une quantité sous- optimale du bien produit. Il existe une différence entre la demande privée qui sera servie et la demande (privée) sociale qui correspond aux attentes de la population. Le surplus du consommateur diminue, celui du producteur augmente → pertes sèches (Triangle de Harberger). - situations de monopole bilatéral : monopole vs monopsone → résultat plus concurrentiel, exemple sur le marché du travail avec les syndicats (pouvoir si 2/3 des salariés sont syndiqués) La formation des oligopoles/monopoles : - à cause des infrastructures (ce qui relève de la distribution, courrier, gaz…). L’élément initial = coûts fixes importants, des machines, de la R&D. - les monopoles temporaires (Schumpeter) : l’entreprise dépose un brevet après une innovation, ce qui lui permet de récupérer ce qu’elle a investi. Paradoxe car c’est la concurrence qui pousse aux monopoles, les monopoles sont souvent reliés aux révolutions industrielles La différenciation des produits : - objectif d’éviter la guerre des prix : on la fait quand on veut couler son concurrent, sinon pas rentable sur le moyen terme pour l’entreprise. Dans le cas de bien homogènes, la concurrence pousse le prix à tendre vers le coût marginal, la différenciation des produits redonne du pouvoir de marché aux entreprises : o différenciation horizontale : les produits présentent des caractéristiques différentes, à prix égal trouve différents publics o différenciation verticale : les produits se différencient par une qualité et un prix différent, si les prix étaient les mêmes, seuls les biens de qualités existeraient mais l’indisponibilité à payer permet aux deux de coexister Le retour de la concurrence pure : - Baumol cherche à généraliser la théorie de la CPP, sans l’hypothèse de l’atomicité : l’idée est que le monopoleur est menacé par des entrants potentiels est donc discipliné. Mais ce résultat implique l’absence de coût irrécupérables Pour les néoclassiques → le monopole est acceptable s’il est plus efficace que tout autre structure de marché. Or, les autorités concurrentielles ont une vision négative, et les considèrent néfastes pour le pouvoir d’achat de la population. 4. Remise en cause de la concurrence parfaite L’asymétrie d’information - l’asymétrie d’info remet en cause l’H4, et est au cœur de toutes les relations, plusieurs notions ont été introduites pour l’analyser : o la théorie de l’agence : repose sur l’idée qu’une personne engageant une autre pour réaliser une tâche est en asymétrie d’info → dans le cas où il lui est impossible d’observer objectivement la réalisation de l’objectif fixé. Ex : des actionnaires confient le pouvoir à un manager mais ne sont pas sûr qu’il aille nécessairement dans le sens de leurs intérêts (peut amener la création de schémas incitatifs). Théorie également liée au fait qu’un des agents dispose d’une info que l’autre n’a pas et qu’il n’est pas possible d’étudier le comportement de l’autre o la sélection adverse : Akerlof précise la notion avec le cas du marché des voitures d’occasion : les acheteurs sont incapables de vérifier la qualité, il propose un prix plutôt faible → du coté de l’offre, en raison de la faiblesse de la disponibilité à payer seul la mauvaise qualité est proposée o l’aléa moral : l’impossibilité pour une des deux parties à observer le comportement de l’autre, et que le comportement d’un des agents soit modifié par l’échange (ex : assurance) - l’asymétrie d’information implique un résultat sous-optimal La théorie des jeux : - décision non rationnelle : les décisions sont basées sur la psychologie des acteurs, comportement de suiveur - exemple du dilemme du prisonnier, sans coopération le résultat est le pire pour les deux La théorie des coûts de transactions : - Ronald Coase, deux choix possibles pour les organisations : intégration, pas de coûts de transaction mais coût d’organisation. Sinon externalisation (on passe par le marché), on rédige des contrats mais incomplets. L’entreprise est plus efficace sans contrats lorsque les coûts d’organisations sont inférieurs aux coûts de transactions 5. L’importance des incitations dans la pensée économique Adam Smith et les contrats incitatifs dans l’agriculture - mise en place du métayage (les propriétaires confient leurs terres aux agriculteurs), on observe que l’agriculteur et le propriétaire se partage la récolte moite-moite, inefficace à cause du sous-investissement des métayers et une mauvaise utilisation des moyens de production Chester Barnard et les incitations dans le management - l’élément essentiel des organisations est la volonté des personnes que leurs efforts personnels contribuent au sein d’un système → nécessité des schémas incitatifs (primes, progression au sein de l’organisation) - théorie du salaire d’efficience : schéma incitatif, la grande majorité des salariés veulent un salaire fixe, mais exemple des commerciaux avec un salaire seuil fixe faible pour les inciter Le problème du passager clandestin : - si l’individu est prêt à participer à des biens collectifs il cherchera à payer moins (on compte sur les autres pour profiter de quelque chose → propose alors le principe d’unanimité et du consentement volontaire mais pas pratique ou mode financement alternatif La réglementation des monopoles naturels : - monopole naturel : industrie dans laquelle le monopole est la structure de marché la plus efficiente → la réglementer en lui imposant un prix permettant d’équilibrer ses comptes (tarification Ramsey-Boiteux), le problème est qu’une entreprise soutenue par l’état est dans l’objectif de rentabiliser donc il y’a un risque de surinvestissement, peut être une source de gaspillage - on cherche à forcer l’entreprise à donner ses chiffres car sinon le régulateur est en asymétrie d’information sur le réguler Les incitations dans le secteur de l’assurance : - si l’assurance n’est pas forcée, ceux qui s’assurent sont les plus à risques donc pas de système viable pour les entreprises → on oblige tout le monde à s’assurer pour provoquer un rééquilibrage de l’inégalité entre les individus à risque ou non La discrimination des prix - comment extraire le surplus du consommateur → création de plusieurs classes de prix CHAPITRE 4 : L’ÉCONOMIE DE LA RÉGLEMENTATION FACE AUX DÉFAILLANCES DU MARCHÉ 1. Les justifications initiales de l’intervention étatique L’échec de la main invisible : - évoqué par le Adam Smith, procédure de marché pas forcément efficace mais même chez les libéraux idée que l’état à un rôle à jouer. La recherche est financée, pas pour déposer des brevets mais pour élargir la connaissance commune Les principales sources de défaillances du marché : - Pigou explique qu’il est impossible d’atteindre l’optimum car trop d’asymétries d’information - existence de monopoles naturels : cas de marchés où c’est la structure la plus efficace - externalités : effet de l’action d’un individu sur un autre qui s’exerce en dehors du marché, exemple de l’éducation comme bien tutélaire - prise en compte de la justice sociale et nécessité d’intervenir pour réduire les inégalités 2. La critique de la réglementation - les prix de l’énergie était plus élevée que la tarification concurrentielle → le problème des lobbys : les gouvernants sont soumis à des pressions ou dans le cas d’asymétrie d’info - les ultra-libéraux veulent supprimer des hommes politiques le droit de réglementer, pour eux quand l’état intervient sur les monopoles par exemple soit ils sont inefficaces soit surinvestissement donc l’état est toujours perdant 3. Vers un nouveau cadre théorique des politiques de la réglementation La nouvelle économie publique de la règlementation : - l’objectif est de caractérisé les défauts du règlement, d’intégrer les problèmes d’asymétrie d’info → nécessité de règles institutionnelles afin de réconcilier l’intérêt général et celui du réglementeur accompagnées de mécanismes permettant de révéler 4. Une proposition de résolution du problème des externalités (Pigou) - l’existence d’externalités soulève le problème de leur évaluation monétaire → quasi-prix déterminés dans le domaine des assurances - dans le cas de la pollution, des négociations peuvent avoir lieux entre pollueurs et pollués → pas d’intervention de l’état (Coase), mais pour cela il faut définir des droits de propriété clairs, théorème de Coase possible que si absence de coûts de transaction et d ’effet revenu, libre négociation entre pollueur et pollué CHAPITRE 5 : THÉORIES DE LA FIRME ET FUSION-ACQUISITION 1. Les principales théories de la firme - dans le modèle initial de la CPP, la firme est une « black box », elle réagit à un ensemble de contraintes pour produire la quantité correspondant au prix concurrentiel, or l’entreprise → une organisation où différents groupes essayent de maximiser son profit La révolution managériale de Berle & Means - dans les grandes entreprises → émiettement du capital → séparation entre propriété du capital et contrôle de l’entreprise : l’entreprise n’est plus un bloc homogène, il y’a un affaiblissement des droits de propriétés (ne garantissent plus un contrôle de l’entreprise), le développement des sociétés dépend des marchés financiers pour celles qui sont cotées La théorie comportementale de la firme - les groupes au sein d’une entreprise interagissent dans une double logique de coopération et de conflit - voir l’entreprise comme un lieu d’apprentissages collectifs → importance de la constitution d’une capacité collective à produire. Ex : Airbus, coûts de production qui ont décliné en raison d’une meilleure efficacité grâce à l’expérience acquise - notion de rationalité limitée → le comportement des individus est limité par le manque d’informations, des biais cognitifs (connaissances liées à l’expérience accumulée), ou le manque de temps (rupture vs routine) Les théories contractuelles - idée que les firmes sont le résultat d’accords librement négociés par les individus → il faut s’intéresser à la construction des contrats, la firme est vue comme un nœud de contrat, les difficultés proviennent des divergences d’intérêts, et des asymétries d’information. Les théories contractuelles regroupent 3 types d’approches : o la théorie des coûts de transactions : les coûts de transactions permettent de comprendre les choix entre une externalisation ou une intégration d’une activité. Mais il considère que les contrats sont incomplets donc risque que l’autre firme capte un bénéfice d’une transaction → ce risque peut être réduit en intégrant l’autre firme, en substituant une relation hiérarchique à une relation marchande. Seconde théorie pour l’intégration → théorie de l’adaptation, une des firmes peut être marquée par une instabilité de son écosystème o la théorie de l’agence : l’entreprise est un nœud de contrats → aucune relation d’autorité ; pas d’opposition entre firme et marché, elle est un marché privé o la théorie des contrats incomplets : la propriété est source de pouvoir quand les contrats sont incomplets Les théories évolutionnistes - aborder la firme comme un corps de compétences → prise en compte des dynamiques d’apprentissages collectifs ; toutes les connaissances ne sont pas facilement transmissibles et formalisables → se distingue de la théorie des contrats car il n’est plus question d’information mais de connaissances - idée de dépendance au sentier → permet de comprendre les trajectoires suivies par les entreprises - l’arbitrage internalisation/externalisation : plus seulement sous l’angle des coûts de transactions mais sur la maîtrise de certaines activités La révolution financière et le capital humain - l’importance de la relation d’autorité entre la propriété et le pouvoir → les marchés financiers renforcent le pouvoir des dirigeants contre les actionnaires car le capital humain est supérieur au capital productif - la valeur provient des actifs matériels ou immatériels → ce qui est important est l’actif critique (idée, talent) ni cédable, ni transmissible 2. Croissance des firmes et concentration - confrontées à un environnement concurrentiel → les entreprises peuvent se développer ou disparaitre, le taux d’éviction (de mortalité) des entreprises est décroissant avec l’âge des entreprises - le processus de croissance va reposer sur 2 leviers : o la croissance interne : création de nouvelles capacités de production ; capacité à utiliser ses savoir-faire o la croissance externe : rachat de d’autres entreprises par un autofinancement, emprunts bancaires ou marchés financiers - la croissance des firmes s’explique souvent par la volonté d’atteindre une taille critique et devenir un acteur majeur du marché - le rachat implique une prise de contrôle → par transfert d’actifs (perte d’autonomie juridique pour la firme rachetée) ; par fusion-absorption (l’entreprise X rachète l’entreprise Y : récupère ses actifs et ses dettes) ; par fusion (création d’une nouvelle structure). Tout rachat peut faire l’objet d’Offre Publique d’Achat (OPA) amicale ou hostile, les actionnaires en place peuvent émettre des actions supplémentaires poison pills ; par une participations financière (n’implique pas forcément de perte d’autonomie juridique) - la logique des fusions-acquisitions renforce la concentration sur les marchés : o concentration horizontale : ¾ des FA, rapprochement d’entreprises concurrentes, ex : automobile o concentration verticale : rapprochement entre différentes entreprises à différents niveaux d’un secteur, ex : Hachette présent en tant qu’éditeur, diffuseur et distributeur) o concentration conglomérale : rapprochement entre des firmes produisant des biens différents - la concentration des firmes a pour objectif de renforcer leur efficacité et pouvoir de marché à travers : o économies d’échelle : recherche de coûts moyens de production plus faible o suppression des coûts de transactions : internalisation des activités o maitriser les sources d’approvisionnement o internationalisation : pour explorer de nouveaux marchés o diversification des risques dans des activités aux cycles différenciés (ex : groupe Amaury, presse et l’évènementiel) o acquisition de nouvelles technologies ou développement d’une recherche commune (ex d’une start-up rachetée par Google) - les marchés concentrés sont caractérisés par l’existence de barrières à l’entrée : naturelles ou stratégiques 3. Tendance à la concentration des marchés depuis les années 80 - développement des investissements directs à l’étranger, les ¾ des IDE sont des fusions-acquisitions - impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication, développement de l’effet réseau ; développement des GAFAMS - en termes de chiffre d’affaires, les 100 premières entreprises représentent 50% du PIB au États-Unis en 2019 - cette tendance à la grande taille soulève plusieurs interrogations sur la capacités des entreprises à détourner les systèmes d’imposition nationaux et leur pouvoir de marché qui leur permet de réaliser des superprofits qui pénalisent les consommateurs - l’observation de la concentration d’un marché n’est pas un indicateur suffisant pour considérer que la concurrence est insuffisante → Il faut aussi s’intéresser aux niveaux de profits et de prix - la stabilité des parts de marché →la probabilité pour le leader d’être remplacé par un concurrent a chuté de 45% à 30% entre les années 90 et 2010 - la libre entrée peut être impactée par les réglementations, deux théories expliquent les réglementation : correction des externalités et celles des choix publics → les réglementations s’inscrivent dans une logique de lobbying et protège les entreprises déjà en place 4. Faible rentabilité à long terme des fusions-acquisitions - échecs nombreux en raison : d’une surévaluation des actions avant leur rachat ; de performances concrètes revues à la baisse compte tenu de l’hétérogénéité des organisations et des cultures d’entreprises - les fusions-acquisitions ont une dimension de plus en plus financière → souvent financés par leverage buy-out (LBO) qui ne sont pas sans incidence sur le partage de la valeur ajoutée CHAPITRE 6 : INNOVATION ET MARCHÉ - innovation : introduction sur le marché d’une idée, d’un nouveau produit ou processus de production o incrémentale : mineure mais nécessaire pour améliorer des choses (innovations secondaires) o radicale : rupture dans le processus de production (technologie générique) o verticale : innovation des procédés → améliore qualité des biens mais plus souvent destructrice d’emplois o horizontale : innovation des produits 1. La notion de destruction créatrice - innovation et diffusion du savoir → cœur du processus de croissance - incitations et protection des droits de propriété sont nécessaires à l’innovation → rôle des institutions et des politiques publiques → rente pour entrepreneurs innovateurs et soutien du processus concurrentiel - processus de destruction créatrice : conflit entre les nouveaux concurrents et les firmes en place qui cherchent à s’en protéger → Schumpeter craint les monopoles car c’est une bureaucratie inefficace, et les grandes entreprises figent les marchés. Mais Aghion pense qu’il est possible de protéger le capitalisme des capitalistes - il y’a une corrélation positive entre nombre de brevets et PIB, et ce sont les petites entreprises qui innovent le plus → la difficulté est d’aider les PME qui ont les bonnes idées mais risque d’échec 2. Innovations et cycles de Kondratieff - trois révolutions industrielles : machine à vapeur, électricité et invention microprocesseur en 1969 - cycles de Kondratieff : décalage temporelle entre l’innovation première et l’utilisation car au départ c’est nouveau donc très cher, on peut observer des périodes de récession après le sommet d’une invention - analyse schumpétérienne (5 formes de progrès) : nouvelles techniques de production, nouveaux biens, nouvelles sources de matières premières, nouveaux débouchés économiques et nouvelles formes de gestion des entreprises - théorie du cycle de vie des produits : (1) phase d’exploration, (2) phase de développement, (3) phase de maturité, (4) phase de déclin - technologie générique : alimente l’ensemble des processus productifs, peut tout changer dans l’économie, caractéristique → fécondité, vague d’innovations secondaires, perfectibilité et omniprésence - nécessité d’innovations secondaires → adapter la tech aux besoins du secteur, l’adoption de la technologie générique prend du temps et des coûts 3. Innovation et emploi - peur de la technologie historiquement technologie → crainte pour l’emploi mais depuis la 1ère révolution industrielle → la productivité du travail a été multipliée par 20 ; que le taux d’emploi s’est maintenu ; hausse du pouvoir d’achat ; la réduction du temps de travail - Impact différencié de la technologie sur le travail : substitution avec les travailleurs non-qualifiés ; complémentarité avec le travail qualifié - effets théoriques de la technologie sur l’emploi → destruction d’emplois, effets de création d’emplois et capitalisation car influence positive sur la croissance mais ces effets ne se produisent pas en même temps - les secteurs avec le plus de destruction d’emploi sont ceux qui en créent le plus - corrélation entre taux de chômage et destruction créatrice → chômage frictionnel, mais peut devenir long terme si la personne n’a pas le niveau de compétence requis pour revenir sur le marché du travail (en France, diplôme initial > formation continue) → tendance à déclasser ceux qui ont obtenus leurs diplômes depuis plus longtemps - le salaire est supérieur dans une entreprise innovante, il s’accroit avec l’âge - impact sur la santé : convergence innovation et espérance de vie ; filets de sécurité → bon système de santé, système de revenu minimum, flexisécurité (assurance chômage généreuse et flexibilité sur le marché du travail) - l’impact de la technologie → effet de productivité + effet de déplacement - critique de l’automatisation excessive : à un moment on a tellement investi qu’on est confronté à une soso technologie (ex : usine Tesla), la réussite des GAFAM rend populaire l’idée qu’il faut promouvoir la technologie. Automatisation → coûts sociaux élevés, donc il faut à l’aide de schémas incitatifs soutenir la création d’emploi 4. Un manque d’innovation ? Le crépuscule de l’entrepreneur de Schumpeter - Schumpeter observe qu’il y a le développement de très grandes entreprises (début du 20eme). Il voit que ces grandes firmes ont les moyens nécessaires pour investir dans le R&D. Les avantages des grandes entreprises ne sont pas observés chez les petites qui ont du mal à innover. - le problème de la bureaucratisation (Coase) → crainte de la bureaucratisation dans les grandes entreprises et les monopoles. - les petites entreprises innovantes se font racheter par les grands groupes. La crainte de l’effet de remplacement les plus grandes innovations sont dues à de nouvelles entreprises → dernières ne veulent pas être concurrencées / remplacées → concurrence insuffisante avec la capacité de se protéger grâce à des barrières à l’entrée. Le risque des acquisitions, qui tue l’innovation et concentre les marchés. Une très forte croissance des connaissances scientifiques et des brevets - On voit une explosion des brevets sur les années 1990 (surtout en Chine). Au niveau de l’intelligence ́ ). On a artificielle, il y a une corrélation entre les publications scientifiques et les brevets (en effet décalé donc l’impression que c’est très dynamique et pas l’inverse En réalité ́ : Mais enfaite on a une tendance à la baisse de la croissance qui s’explique par un ralentissement de la productivité ́ → développement numérique n’a pas changé la productivité Explications possibles - Stagnation séculaire par Robert GORDON : tout ce qu’on a pu faire, c’est du passé, pour lui les principales innovations ont vu le jour : la rentabilité ́ de la nouvelle technologie devient faible. le ralentissement : excès d’épargne au niveau international, ce qui pousse la croissance à la baisse. On a une épargne très excédentaire qui pousse les taux d’intérêts à la baisse. On a des entreprises maintenues en vie artificiellement (zombie) car les taux d’intérêt sont proches de 0. Donc il n’y a plus de destruction créatrice, car tout le monde survit. - Est-ce que le PIB est capable de tout mesurer ? (les gains de temps et de qualité ́ ne sont pas pris en compte), le PIB ne mesure que ce qui est marchand 5. Les politiques publiques en termes d’innovation. - L’état doit intervenir : car il y a des impacts économiques et sociaux. Il y a des différences très fortes entre les pays. Les études montrent que les individus doivent être protégés(flexisécurité ́ ) → importance du ́ système éducatif (ex : La probabilité de devenir inventeur est directement corrèlé aux notes de maths en CE2. - Nécessité de lutter contre le lobbying : Les entreprises cherchent à se protéger, à influencer. Il faut donc s’assurer que le lobbying n’influe pas les lois, car ce n’est pas l’idéal pour le bien commun - Les externalités positives de la connaissance (Arrow) : idée que le savoir est un bien collectif, il bénéficie à tous, il doit y avoir un accès libre de l’ensemble de la planète. C’est ici qu’on trouve une distinction entre la recherche fondamentale et appliquée. Une des difficultés est que toutes les recherches ne sont pas équivalentes sous l’angle de la taille critique (inévitablement, se produit au niveau de la recherche, on a différentes disciplines qui ont besoin de plus fond (ex : chimie, bio, physique) car il y a besoin de plus de machine. l’intervention de l’État doit être protéiforme : - Financement public de la recherche / des infrastructures / de l’éducation ; - Élaboration d’une politique sociale de protection des personnes - Soutien aux PME qui sont en moyenne plus innovantes et créatrices d’emploi - Politique incitative (subventions, taxations ou règlementations) pour que les entreprises modifient leur « dépendance au sentier » et veiller à ce que la concurrence soit suffisante pour éviter les effets négatifs d’une concentration continue des marchés. CHAPITRE 7 : LES POLITIQUES DE LA CONCURRENCE 1. Pourquoi une politique de la concurrence ? - l’objectif : jouer sur le partage de la valeur ajoutée et sur le pouvoir d’achat de la population en contrôlant les taux de marge ne soient pas trop élevés - contraindre les monopoles car → ils freinent le dynamisme avec un faible niveau d’innovation ; ils ont une capacité à contourner les systèmes fiscaux (installation en Irlande) - le rôle de la politique de la concurrence est acté par l’article 102 du traité de fonctionnement de l’UE : « interdiction d’exploiter de façon abusive une position dominante sur le marché commun {…} » sauf dans certains secteurs stratégiques (santé publique, défense) ou s’il y a des gains d’efficience avérés. On observe aussi que l’UE pratique un filtrage des investissements directs étrangers (ex : veto sur rachat de Photonis) - première loi antitrust : Sherman Act en 1890, le pouvoir des autorités concurrentielles peut démanteler des entreprises (exemple : ATT) 2. Lutter contre les concentration des marchés - aux US : le critère d’efficience est prédominant, en UE : c’est le critère de la création ou de la position dominante → très peu de concentration sont interdites - remarque : il existe un conflit entre la politique de concurrence et le soutien aux champions nationaux ; la présidente de la commission européenne veut une refonte des règles de concurrence pour une approche plus sectorielle qui donnerait plus de pouvoir aux autorités concurrentielles - analyse selon le concept de marché pertinent : important car à partir de cette caractérisation que l’on peut déterminer si une entreprise domine un marché, si une entreprise à plus de 25% de part de marché, les autorités sont réticentes à accepter un rapprochement avec une autre entreprise - analyse selon le comportement des consommateurs : étudier l’élasticité prix de la demande ou l’élasticité prix croisée de la demande, pour mesurer les variations de la demande et/ou l’existence de substituts - analyse géographique : une opération de fusion a plus de chance d’être accepté si les entreprises sont localisées dans des marchés géographiquement distincts 3. Lutter contre les modalités de restrictions de la concurrence - le traité de fonctionnement de l’UE met en place : contrôle de la concentration, interdiction des ententes (principe de clémence), contrôles des aides étatiques (l’état doit justifier la somme s’il veut aider), lutte contre positions dominantes Les abus de position dominante - l’abus de position dominante englobe plusieurs comportements anticoncurrentiels - abus d’éviction → décourager, retarder ou éliminer un concurrent d’un secteur : o politique de prix prédateurs (prix inférieur au coût de production) : des prix prédateurs peuvent être acceptés quand une entreprise cherche à intégrer un marché (remarque : les politiques de la concurrence luttent contre les pouvoirs dans la recherche de prix faible, mais ici prix faibles = anticoncurrentiels) o élévation des coûts des concurrents : différenciation excessive des produits provoquant des barrières à l’entrée et protège les producteurs en place, marché d’apparence concurrentiel mais verrouillé par quelques marques ; saturation des points de vente dans la presse - abus d’exploitation → imposer des conditions exorbitantes à ses clients, ses fournisseurs : o pratique de ventes liées : elle est interdite, obligation d’achat d’un produit après un autre ex : Windows avec Media Player - ces comportements sont liés au pouvoir de marché d’une entreprise → sa capacité à vendre à un prix supérieur à son coût de production. Pour l’UE, lorsque les parts de marchés sont supérieures à 40% alors pouvoir de marché (ex : Michelin en 2001, supérieur à 57%). Pour l’École de Chicago, si une entreprise dispose d’un pouvoir de marché c’est en raison de son efficacité, pas besoin de l’état - les autorités concurrentielles ne condamnent plus les pratiques qui s’inscrivent dans un champ anticoncurrentiel mais jugent du critère d’intentionnalité Les cartels - les cartels n’ont pas besoin d’être officiellement constitués pour avoir un impact sur le marché, les amendes peuvent représenter jusqu’à 10% du CA - ils se traduisent sous forme d’accord visant à réduire la concurrence entre les entreprises en fixant les prix ou en se partageant le marché - la tendance à la cartellisation est renforcée dans les secteurs où l’élasticité prix de la demande est faible - pour démontrer un cartel ce qui compte est la différence prix-coût Les ententes sous conditions - entente verticale : restrictions imposées par le fabricant pour sélectionner ses distributeurs, garantit une exclusivité territoriale, considérées comme positive car elle permettent un meilleur service-après-vente - entente verticale : accords entre entreprises concurrentes (ex : accord sur du R&D), mise en commun de brevet 4. Aides de l’État et politique de la concurrence : le cas du monopole naturel - monopole naturel : le coût de production est plus faible lorsque le bien ou service est assuré par un monopole (ex : énergies, transports, communications), elles remplissent des missions de service public donc une fonction sociale de redistribution des richesses par un prix identique sur l’ensemble du territoire → logique de péréquation en raison des différences de coûts de production) - évolution depuis traité de Rome (1957) : objectif d’abolir les frontières et de créer une concurrence entre les monopoles nationaux - logique de décomposition : les autorités européennes se lancent dans une logique de décomposition des activités pour trouver la partie monopolistique pure et la partie concurrentielle → conservation des infrastructures et ouverture du réseau à la concurrence - différences entre privatisation et libéralisation : la privatisation correspond à la vente des titres de propriété à des acteurs privés. L’ouverture à la concurrence peut se faire avec des entreprises privées, mais aussi avec des entreprises publiques qui seront soumises à une forme de concurrence - les états se dégagent de l’intervention direct, l’état confie ses prérogatives à des entreprises, état ouvert à la concurrence. 5. Les politiques industrielles Les politiques commerciales stratégiques - importances des investissement dans certaines industries car nécessité d’une taille critique (aéronautique, semi-conducteurs...) → structures de marché monopolistique / oligopolistique, les états soutiennent des champions nationaux → concurrence internationale permis par les subventions publiques importantes (ex : Airbus, Boeing). L’OMC cherche à éviter les guerres commerciales - l’état utilise surtout la politique commerciale pour s’assurer de la maitrise d’une technologie et des emplois induits Industrialisation et décollage - Théorie de R. Malthus : la croissance de la population entraine une baisse du PIB/tête, les innovations favorisent le développement de la population → stagnation du PIB/tête = trappe malthusienne - 3 explications du décollage de l’offre : o la technologie : introduction d’un capital productif, effet de seuil mais la taille de la population doit augmenter et également hausse de l’investissement o effet d’échelle et transition démographique : un renforcement de la densité permet une plus forte rente d’innovation mais doit être couplé à une transition démographique et des investissements dans l’éducation o l’articulation technologies / institutions : diffusion du savoir et de l’information, la concurrence, l’émergence d’institutions (droits de propriétés, brevets…) - décollage et demande : o loi de Baumol : maladie des coûts croissants, pour des biens il existe des économies d’échelle mais pour les services obligation de fixer des salaires indépendants du niveau de la productivité o loi d’Engel : la part du revenu des ménages consacrée au bien de premières nécessité est une fonction décroissante au niveau des revenus → ils vont consommer des biens supérieurs o combinaison Engel / Baumol : la part des biens diminue avec les revenus → la baisse du prix relatif entraîne une hausse potentielle de la demande de biens ; mais le gain de pouvoir d’achat qui en découle fait que les ménages vont l’utiliser pour consommer des services plus onéreux Le piège du revenu intermédiaire - le piège du revenu intermédiaire conduit le pays à ne pas s’engager sur le chemin de l’innovation - sur la base du modèle de croissance de Solow : les pays pauvres devraient croître plus rapidement mais dans les faits c’est l’inverse car le capital ne se déplace pas des pays les plus riches aux plus pauvres donc cette approche ne permet pas de comprendre pourquoi certains pays engagés dans un processus de rattrapages s’arrêtent en chemin - protection étatique de la part des entreprises qui ont initialement innové → contre la politique de la concurrence - les politiques éducatives sont essentielles au développement : un pays à la frontière technologique a besoin d’enseignements de haut niveau, un pays éloignés a besoin de diplômés au début - dans le cas d’entreprises à la pointe de la technologie, la concurrence sur le marché des biens et services est forte et incite à l’innovation afin de repousser les concurrents