Notes de Psychologie (Trim. 1)
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Loris Mouton
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These notes cover introductory psychology concepts, including the differences between subjective and objective reality, the interplay of conscious and unconscious processes, and the influence of societal factors on individual behavior. They also discuss a range of psychopathological issues, specifically violence, hatred, and genocide.
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Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) INTRODUCTION Quelques concepts préalables : - Réalité psychique : Ordre de la réalité humaine – construite par l’Homme et par chaque être humain dans son développement et ses relations...
Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) INTRODUCTION Quelques concepts préalables : - Réalité psychique : Ordre de la réalité humaine – construite par l’Homme et par chaque être humain dans son développement et ses relations avec les autres - où se déploie sa vie psychique. Ex : On est en classe mais il y a des choses qui se passent en nous, on écoute le professeur est on transforme à notre manière en illustrant avec nos propres exemples. Commentaire : Les psychologues et sociologues expliquent que nous comparons souvent nos pensées et sentiments avec ce qui se passe vraiment autour de nous. Cela nous aide à comprendre comment nous percevons le monde. - Subjectivité : Processus au travers duquel le sujet se construit lui-même en donnant sens à ce qu’il vit. - Altérité : reconnaissance et à la compréhension de l'autre en tant qu'entité distincte, avec ses propres pensées, émotions, croyances et expériences de vie. - Relation : ce qui relie deux ou plusieurs sujets, groupes, etc. - Conscient >< inconscient (qui échappe à la conscience) - Processus : caractère dynamique (en évolution) des phénomènes psychiques. - Conflictualité : les processus psychiques se caractérisent par leur dimension conflictuelle intrinsèque. - Complexité : phénomène psychique vus au cours = complexe car au croisement de plusieurs niveau d’organisation ≠ (subjectif, familial, social, etc.) - Problématiques psychiques, psychopathologiques : vie psychique + relation peuvent générer des problèmes, se cristalliser et devenir psychopathologique. - Culture : ensemble des repères partagés par les membres d’une société 1 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) QUELQUES AXES ORGANISATEURS Psychologie et criminologie : La psychologie aide à comprendre pourquoi les gens font des choses, et la criminologie étudie les causes et comment les éviter. Pathologie et normalité/équilibre Problèmes psychiques et sociales : Nos pensées (le psychique) sont influencés par les gens autour de nous et ce que nous faisons (le social). Exemple : Crime de masse à travers lequel l’ensemble d’une une population veut tuer une population. Le crime « individuel » se transforme dans le cas d’un génocide en crime « collectif ». Le psychisme est jeu et on se demande dans ce cas-là pourquoi voulons-nous tuer quelqu’un. Phénomènes VS processus : Le phénomène est quelque chose qui se passe (Génocide, crime passionnel) alors que le processus c’est la manière dont la chose se produit. Texte, vidéo, documentaire. Question transversale 1. Relation entre soi/autrui. 2. Rapport désir et manque/interdit à Quand on nous interdit de faire quelque chose on a le désir de faire la chose. 3. Analyser le cas et transposer à d’autres crimes. 4. Nouage entre personne et culture = Exprime comment notre culture nous influence et comment nous influençons notre culture. À PROPOS DE LA CRIMINOLOGIE Criminologie « Science criminel » : Savoir les causes et comment les arreter. Criminologie ET - Droit à aspect juridique des crimes - Psychologie à étudie les comportements criminels - Sociologie à analyse les causes - Psychiatrie à comprend les troubles mentaux 2 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) CHAPITRE 1 : Une société peut-elle devenir « folle »? > Analyse de processus (in)humains en jeu dans un génocide Question d’examen : - Qu’est-ce que le cas de... nous apprend sur l’être humain, vous amène comme questionnement sur l’être humain ? - En quoi selon moi il est intéressant pour comprendre à la fois un génocide et l’inverse d’un génocide d’une génération à l’autre de Régine (documentaire). - Expliciter et illustré le fait que Nassogne nous disent que Célia a du effectué tous un trajet de migration vers l’autre « le fait d’exister pour quelqu’un d’autre ». - Décris le phénomène de culture par 2 chapitres. Une société peut-elle devenir « folle »? 1. Introduction : sens de la question A) Décalage entre les termes société folie collectif individu pathologique normal sciences sociales psychologie/ psychiatrie Dans la question, il y a un décalage entre les termes « société » et « folie » car on considère que la folie concerne l’individu seul alors que la société représente la collectivité. Liaison entre la personne et le collectif : On peut vivre dans une dictature qui provoque une folie individuelle qui engendre une folie collective. La personne et le collectif sont indirectement liés. L’affolement se passe dans la relation entre soi et autrui, à partir de ce stade l’autre n’existe plus et vient à ça un conflit. Il y a un affolement de la dialectique sociale et personnelle, ce qui signifie que ce que je veux moi individuellement ne correspond peut être pas à ce que veulent les autres. (il y a des désaccords). Je peux être influencé par la dialectique personnel (mes valeurs) et la dialectique social (valeur, normes de la société). Psychologie/psychiatrie et sciences sociales : On peut associer ces deux notions et se demander si il y a un affolement dans certaines situations sociales. B) Champs de la violence politique Violence extrême o Catastrophes/ désastres (entre humains) o Guerres, dictatures, génocides, … 3 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § Commentaire sur la notion d’extrême1: Cela ne signifie pas qu'un acte est plus grave qu'un autre. On utilise ce terme fort pour montrer que l'intention était de faire disparaître non pas une personne, mais tout un groupe. (pas de hiérarchie des violences) Analyse : - L’EPT (Emprisonnement Politique et Torture) comme : § traumatisassions extrême : met l’accent sur la rupture radicale des projets vitaux et l’impact destructif prolongé sur l’identité des personnes et leur relation familiales et sociales. Le concept de traumatisassions extrême permet d’établir une différence entre expériences traumatiques imprévisibles et involontaires (par ex. une catastrophe naturelle) >< prédictibles, contrôlées et intentionnelle dans le cadre de la répression politique § trauma psychosocial : relation traumatisante entre l’État et une/ des personne(s). Les effets physiques et psychologiques se manifestent principalement sur une personne mais a un impact sur la société dans son ensemble → EPT peut être utilisé comme stratégie politique pour réguler l’ordre social (menace et peur des citoyens). Effets de ces violences o Effets consubstantiels : o Traumatisme psychosocial2: traumatisme qui n’impacte pas seulement les personnes directement infectés par la violence mais toute la société dans ses rapports constitutifs, intergénérationnelles et la mémoire collective. Analyse : - Les métiers de la cliniques sont aussi mis à mal par ces traumatismes car il prennent en charge les souffrances psychiques et sociales d’autrui. Ces propos sont illustrés dans ce texte grâce à deux recherches cliniques menées au Chili (dictature) et au Rwanda (génocide). Ces recherches contribuent à l’élaboration d’une clinique de la responsabilité sociale. - Le rôle de la clinique, dans ce contexte, est de prendre soin des personnes qui ont vécu des traumatismes émotionnels et sociaux. Ces traumatismes peuvent affecter profondément la santé mentale et le bien-être des individus. La clinique vise à les aider à surmonter ces expériences douloureuses en restaurant leur capacité à reconnaître et à répondre aux besoins et aux souffrances des autres, même après avoir été exposés à des situations extrêmement difficiles qui pourraient les pousser à devenir indifférents ou insensibles envers autrui. En rétablissant cette capacité à répondre et à prendre soin des autres, la clinique contribue à la reconstruction des liens sociaux et à la guérison psychique des individus. 1 Extrait sur le « traumatisme extrême » et le « traumatisme psychosocial » (Cornejo et al., 2009) « Des chaînes du silence a la chaîne de l’écoute. Une recherche a partir des récits des professionnels de la Commission Nationale sur l’Emprisonnement Politique et la Torture au Chili » 2 Extrait sur le « traumatisme extrême » et le « traumatisme psychosocial » (Cornejo et al., 2009) « Violence politique, traumatisme et (re) création des métiers cliniques. Pour une clinique de la responsabilité sociale, à partir des traumatismes psychosociaux ». 4 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) o Effets transgénérationnels : il y a un phénomène psychique et les gens qui ont été torturés, tabassés ne veulent pas en parler aux générations suivantes (tabou). La question est comment recréer quelque chose dans les prochaines générations. Processus au cœur de la violence Le mot violence est très humain et donc pas tjr négatif, éthologiquement il y a le mot « vie » et on doit l’utiliser la violence pour montrer nos différences et nous faire respecter. § Commentaire sur le mot violence : Ø Sous des ordres divers : La violence étatique (exercé par l’état ou ses représentants), la violence personnelle (entre individus), la violence sociale (perpétré par des groupes) etc. Ø Sous des formes variées: La violence peut être physique (coups, blessures), verbale (insulte, menace),psychologiquement (intimidation) etc. o La Haine (>< amour) : Cette haine comme la violence n’est pas toujours négative. Cela permet d’établir un lien avec soi et l’autre. o La « pulsion de mort » : Selon Freud, au-delà de notre instinct de survie, nous avons aussi un désir inconscient de destruction et d'autodestruction. On a aussi l’envie de cruauté. Après, cette pulsion on peut se sentir coupable et rajouter plus de violence (violence répétitif) o (Interdit du) meurtre : Née très tôt chez l’humain, il apprend très vite l’interdit à l’enfance du meurtre qui est un interdit fondamental créé par l’adulte. L’enfant lui entre 3 et 6 ans sait contrôler cette pulsion. o Annihilation d’Autrui : Il y a cette intention d’anéantir, réduire rien et détruire l’autre. C. Versus : création humaine de liens responsables Versus : éclairage de l’humain par le crime, nous sommes responsables pour que cela ne se produise pas. o Dimension révélatrice et heuristique : Valeur qui nous pousse à investiguer, pourquoi et comment cela arrive ? o Contradiction au cœur de l’humain : Il y a des pulsions de mort/ de vie et la tension amour/haine. Beaucoup de chamboulement dans l’humain mais essaye de trouver un équilibre. o La dialectique de l’humain : Créer un lien → complexe car ça implique de trouver une différence et d’établir un lien grâce à cette différence. La création au cœur de l’humain (=inverse de destruction) - La responsabilité est un concept psychologique et juridique. Devenir responsable c’est répondre de soi et d’autrui. - La création c’est qu’on on crée quelque chose avec quelqu’un d’autre. Par exemple, pendant l’adolescence on est face à une responsabilité qui crée des dérives. Dans le cadre d’un génocide on ne peut plus compter sur quelqu’un car plus de confiance. 5 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) o Dés-humanisation (et destruction) : Une personne ne peut plus exister pour autrui, tous est détruit. o Ré-humanisation (et réparation de la dés-humanisation) : Que se passe-t-il quand on veut réparer un survivant ? Pour cela dans le documentaire, Régine tente de transmettre quelque chose à sa fille adolescente, au-delà de l’horreur produite. o Humanisation (et recréation) : Recréer un lien avec autrui. Comment se (re)créent des liens responsables ? 3 : Le génocide est l’inverse de ces liens responsables. Analyse : voir page 4, analyse 2.4 C’est quoi que d’être en société avec les autres, créer, s’inscrire dans une société, établir des liens avec d’autres différents ? >< génocide dans un génocide on détruit toute autre (groupe). 2. Élaboration : à partir d’un génocide (entrée par la criminologie) Génocide = faire disparaitre une nation ou une ethnie, en ne laissant aucune trace) A. De quoi parle-t-on ? Selon Maxime Steinberg, «Le génocide se caractérise, à l’opposé de tous les autres massacres, par l’élimination systématique des femmes et des enfants: ce n’est pas seulement l’assassinat d’un peuple aujourd’hui et maintenant, c’est aussi l’assassinat de son avenir. ». Le concept de génocide (vs vivre en société) : Dans le génocide des tutsis, la Belgique et la communauté internationale sont impliqués car les belges à colonisation ont imposés l’identité hutu et tutsi sur les cartes d’identité. Parler d’un génocide, c’est impossible pour ceux qui ont vécu car envie protéger de l’horreur vécu, surtout envers les enfants. Le génocide des Tutsis par les hutu au Rwanda5 (vs partager une histoire). Analyse : - Damien Vandermeerch : étude de droit, licence en criminologie, avocat, chargé de dossiers internationaux. - Récolte information sur le terrain (interrogatoire des citoyens Rwandais, collaboration avec enquêteur du Tribunal international) - Crime de masse au Rwanda = organisé, planifié. - D’après Raphael Lemkin (juriste polonais réfugié au Etats-Unis), génocide = intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, éthique, racial ou religieux. 3 Extrait sur « La responsabilité contre la violence » (Brackelaire et al., 2017) 4 Extrait sur le « traumatisme extrême » et le « traumatisme psychosocial » (Cornejo et al., 2009) « Violence politique, traumatisme et (re) création des métiers cliniques. Pour une clinique de la responsabilité sociale, à partir des traumatismes psychosociaux ». 5 Extrait du livre « Comment devient-on génocidaire » (D. Vandermeersch, 2013) 6 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) L’inconcevable réalité dont il s’agit (vs construire une réalité) : On sait pas décrire ce qu’il s’est passé tellement c’est choquant - Femme interviewée par Vandermeerch explique comment elle a échappée à la mort jetée dans une fosse et laissée pour morte. Résumé historique : Le génocide au Rwanda en 1994 a été déclenché par des tensions historiques entre les groupes ethniques majoritaires, les Hutus, et minoritaires, les Tutsis, exacerbées par la colonisation belge qui a favorisé la division. L'assassinat du président rwandais Habyarimana a été le déclencheur immédiat, entraînant une propagande haineuse et l'organisation planifiée du massacre de masse par le gouvernement et des groupes extrémistes hutus. Environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués en l'espace de trois mois, constituant l'un des génocides les plus rapides de l'histoire contemporaine. Les conséquences de cette tragédie persistent, impactant profondément la société rwandaise et les relations internationales. B. Dimensions au cœur du génocide (y’a quoi dans ce processus) Une détermination (vs visée politique ensemble ou on négocie pour des accords) : Ce n’est pas un concept. Il y a en fait l’intention préalable et inéluctable de ce meurtre de masse. Vs visée politique parce que il y a en politique des accords alors que dans le cadre d’un génocide il y a une détermination. (exemple : un criminel pervers qui tue et ne contrôle pas ses pulsions). À l’extermination (vs témoignage et transmission)6 : C’est un concept qui a le but est d’éradiquer. Il ne doit pas y avoir de traces, témoins et transmissions. C’est intéressant car dans le reportage Régine montre ce qu’est l’inverse de l’extermination (établir un dialogue, de la transmission). Cette idée d’extermination c’est dire qu’il n’y a pas de témoins alors qu’il y en a. De l’Autre/ d’Autrui (vs se lier avec autrui) : Dans les relation à autre. Il y a une dimension d’identité et de responsabilité. Par exemple, dans la relation je me promène dans la rue avec mon copain (identité) mais j’ai un devoir de (responsabilité) si par exemple celui-ci tombe et se blesse. L’idée est que chaque être humain à un devoir envers l’autre. C. Processus à l’œuvre (La manière dont se passe le génocide) Déshumanisation (vs humanisation, et réhumanisation) : C’est rendre l’autre non- humain. C’est un processus pervers car on sait que l’autre est humain mais on fait comme si il l’était pas. Il n’y a pas de génocide sans ce long processus de déshumanisation. On fait croire que l’autre est dangereux & mal qui s’accentue par la suite. Dans le cas des tutsi au Rwanda, durant des générations il y a eu l’image du tutsi (rat, serpent) qui ne sont pas seulement des mots mais enlève la qualité d’humain, son identité. 6 **Extrait de la série documentaire «Terug naar Rwanda » (VRT/Canvas/The Chinese, 2019). Témoignage & transmission de Régine. https://www.vrt.be/vrtmax/a-z/terug-naar-rwanda/ 7 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) Destruction et cruauté (vs construction et respect)7 : Pourquoi c’est la ? pourquoi dans un génocide on s’acharne sur les cadavres de personne déjà mort et y’a quoi en jeu ? Ça mérite réflexion et concept pour analyser et décortiquer. Ce n’est pas simplement de la violence mais juste faire disparaitre avec cruauté. Analyse : - Nasson Munyandamutsa dit de cette cruauté « Comme le génocide est difficile à comprendre, on dit que c’est un coup de folie collective », mais Godard dit que cette hypothèse est dangereuse car ça légitime la thèse de la irresponsabilité individuelle. - La cruauté : démembrement, viol forcé entre un fils et sa mère, d’émasculation, femme enceinte éventrée. - Les mots, proverbes, le Kinyarwanda, les piliers de la culture & les histoires ont étés changés et perverties toutes en s’appliquant à la réalité. o Mot : « travailler » c’était tuer les tutsis, « libérer » c’était violer une femme. o Proverbe : « avant de bruler le chiendent, il faut l’entasser » et les Tutsis étaient tués dans les églises, « Avant de tuer un serpent enroulé sur une calebasse, il faut d’abord cesser la calebasse » et les maisons étaient brulés. Ex. un homme Tutsi à bout de souffle se fait terminer par des femmes Hutus, qui le terminait avec des mots de haines et d’injures. Ces mots ne clôture pas l’acte mais le justifie et le renforce pour le tuer à nouveau. - Pour finir, Godard dit que c’est un coup de folie collectif à la place d’une folie individuelle. o Les enfants hutus sont nés avec une haine anti tutsi avant de pouvoir posé un regard sur le monde. o Les meurtres de masses au Rwanda ont été en parti construits par la société coloniale et post-coloniale. - Conclusion (avec le propos d’un génocidaire) : « ce que nous faisions nous était moins surnaturel si ont été dispensé de le dire » (il évite les mots). Doit-il mettre des mots sur sa propre cruauté ? Négation (isme) (vs reconnaissance) : On croit que celui-ci vient après le génocide. Le négationnisme vient direct avec le génocide. Il s’agit de ne pas laisser de trace, faire disparaitre témoins. Le négationnisme : faire comme si y’a pas de trace, témoins, témoignages. Psychologiquement le négationnisme viens au processus de génocide. Il est difficile de faire reconnaitre un génocide. L’état turque ne reconnait pas le génocide arménien. C’est un processus à l’œuvre dans le génocide. Régine dans le reportage demande aux criminels de dire la vérité. C’est impressionnant car les 2 criminels qui ont tués leur frères tournent autour du pos pour éviter la vérité et la reconnaissance. D. Expériences subis Horreur et terreur ( vs vivre bien et confiance) : L'horreur psychologiquement parlant est une émotion qui nous affecte mentalement et physiquement, indépendamment de ce que nous voyons. Par exemple, après avoir vu un tel film, on peut se sentir incapable de 7 * Texte sur le génocide des Tutsis au Rwanda « des mots à la cruauté » (Godard, 2014) 8 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) contrôler nos émotions, devenant anxieux face à des bruits et des ombres, et la frontière entre le monde extérieur et intérieur devient floue. Pour se rassurer, on peut parler à soi- même et allumer des lumières. Cela montre comment l'horreur psychologique peut affecter notre bien-être mental en regardant un film d'horreur, où une barrière protectrice est franchie, provoquant un sentiment d'impuissance. Pour ceux qui ont vécu un traumatisme, comme un génocide, l'horreur persiste en arrière-plan, créant une peur constante de sa répétition, ce qui engendre la terreur. Les régimes dictatoriaux utilisent souvent cette terreur pour contrôler la population. En somme, l'horreur psychologique nous affecte profondément, allant au-delà de ce que nous percevons visuellement, et peut être utilisée politiquement pour le contrôle. Mort et anéantissement (vs existence et présence)8 : Comprendre un phénomène de crime comme un génocide c’est le comprendre les effets provoqués qui sont prévus avant. Les effets sont consubstantiels au processus même, on cherche déjà à savoir ce que les gens vont vivre. 1. Mort (expérience de perte) : C’est pas la mort en elle-même. C’est le sentiment de perte et qu’on va perdre la vie. C’est difficile d’en sortir et se sentir vivant. Ce n’est pas une mort réel (cercueils) mais c’est figuratif (dans le sens on perd une partie de soi) (ex : je me sens mort à cause du cours de psycho c’est figuratif) 2. Anéantissement (expérience de néant) : C’est avoir l’expérience qu’on a voulu nous écraser. Pas seulement soi, mais soi comme membre d’un groupe appartenant à une nation, ethnie. Cela fait que des personnes n’ose plus parler de leur expérience car peur d’être retué. Analyse : 1. Mort : Les personnes traumatisées perdent une partie d’eux-mêmes. ex. personne violée, survivant de guerre de camp de concentration, braquage (bijoutier) 2. Anéantissement : contrairement à la mort (représentable), le néant est pire que la mort (irreprésentable), destruction totale. ex. rescapé du génocide rwandais (perte de sens, la vie) Lorsqu’une personne rencontre une menace qu’elle ne sait pas supporter, il y a une réaction traumatique (= anéantissement psychique). La personne prise de terreur peut se sentir dans une impuissance radicale par rapport à un Autre, perçu comme tout puissant. La conséquence de l’effroi/terreur est généralement l’absence de réaction de plaisir, de défense et de haine. Par exemple, les personnes victimes de viol ont une attitude de passivité radical, comme lors du moment vécu de terreur. Freud fait la différence entre l’angoisse (attente d’un danger imminent) et l’effroi (frappe par surprise, menace irreprésentable). Survie et survivance (vs vie et création) : § Survie : Les gens qui ont réussis à s’en sortir. § Survivance : selon Janine, la survivance c’est pas la vie, c’est un état de vie dans lequel on parvient à se trouver lorsque on est rescapé d’un génocide. Régine est dans un état de survivance dans elle essaye de sortir. La survivance on est pas mort mais on essaye d’établir un contrat avec la 8 ** Extrait sur la mort et l’anéantissement (Roisin, 2010) « de la survivance à la vie. Essai sur le traumatisme psychique et sa guérison » 9 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) génération d’après (inconsciemment) pour parvenir à sen sortir. On vit fragilement avec cela. Définition de Janine de la survivance =une stratégie par des personnes qui on failli être mort et vivent avec une précarité. On devient représentant de la culture que quelqu’un a voulu faire disparaitre. Se démettre de l’emprise du crime. 3. Vers(us) : vivre en société, créer des liens responsables (ouverture des questions humaines sur la psychologie) A. De quoi parle-t-on ? C’est quoi de vivre en société, créer un lien responsable. On pourrait penser que c’est un phénomène du droit et pas de psychologie. Oui c’est la psychologie car, vivre en société c’est vivre avec les autres, créer des liens responsables, s’inscrire dans des liens, c’est une institution humaine et pas animale. Un processus humain (vivre en société) : Vivre en société c’est créer une langue, du métissage, transmettre de génération en génération etc. Qui concerne la psychologie (et la folie) : Il est difficile de créer des liens. On s’en rend compte à parti de l’adolescence. On devient créateur de vie social (famille, façon de vivre, amitié). Toute notre vie on est créateur de lien (entretenir, réparer, recréer, tenter de récréer). Pour la folie, tout le monde peut la vivre. Il y a 2 formes de folies : Ø La paranoïa (>< schizophrénie) : Toujours avoir le sentiment qu’on empiète sur lui. C’est toujours la faute d’autrui. Par exemple, si le WC est bouché, c’est la faute du voisin. Autre exemple, si il voit 2 personnes portant un même pull, le paranoïaque va se demander si il lui envoie un message. L’autre est trop présent. Ø La schizophrénie (>< paranoïa) : La personne se replie sur elle-même. L’autre est trop absent. Qui opère une co-construction (personnelle et sociale) : Ça implique toujours soi et les autres. Vivre avec l’autre c’est aussi compliqué que de vivre avec soi. B. La dialectique de la vie personnelle et social Une dialectique (des rapports entre soi et autrui) : Par dialectique, c’est le fait que 2 pôles en nous sont en contradictions & confrontations et on essaye de trouver une solution, un compromis. Dans tous relation avec quelqu’un d’autre. Il y a cet dialectique entre comment faire en sorte que j’existe dans la relation et comment faire en sorte que l’autre existe = source de tension. Comment trouver un équilibre avec et soi et l’autre ? Impliquant la prise en compte de l’altérité: On se rend compte que l’autre et l’autre par exemple dans une séparation. Une altérité ça implique du conflit pas forcement négatif c’est juste que c’est des points de vue différents. Malgré cette altérité, on essaye de réussir cette relation et parce qu’on est différent on doit trouver un accord. Dans un génocide pas d’altérité. Dans un génocide on se sépare de nous et mêmes d’autre. On parvient plus dans le génocide à prendre de distance. C’est le cas de Célia son père et sa mère tué. Elle est écrasé par ça, elle ne parvient pas à transformer cela en événement dans sa vie. Pour prendre distance il faut un langage propre à soi-même (une façon de 10 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) penser personnel). Celia va essayer de recréer sa vie. Y’a une prise de distance psychique par rapport à elle-même. Et la visée (politique) du lien (de lien avec l’autre et les autres) C. Créer des liens (qui on est pas rapport à l’autre) responsables (ce qu’on doit à l’autre) Identité et lien ((ré) appartenance à l’humanité): Notre identité dans une relation avec quelqu’un d’autre implique qu’on crée un lien qui nous transforme. Dans le cadre du génocide, récréer un lien quand on a voulu faire disparaitre qui on est c’est pas évident car il y a ce sentiment ne plus faire partie de l’humanité. Responsabilité et collaboration ((ré) affiliation aux lois humaines Création et partage9 : L’enjeu est de faire comprendre que par la criminologie. C’est quoi de créer un lien responsable avec quelqu’un d’autre ? Créer un lien que l’on partage. Il y a plus le sentiment de créer un lien dans le cas d’un génocide. Comment parvenir de créer un sentiment d’existence et faire exister autrui. Analyse : Titre : Créer pour acquérir une existence face à l’autre, la ténacité de la mémoire des exclus. - menace d’anéantissement ou de disparation est souvent à l’origine de la création - création comme reconstruction - il y a une migration psychique de Célia et elle veut vraiment migrer du Rwanda - une prise de distance permet de juger le passé et restaurer les valeurs détruites - Histoire de Célia (orpheline) o Contexte : génocide Rwanda → valeurs fondatrices ont volés en éclats. o Pour survivre de l’extermination : doit recréer un dialogue avec soi pour survivre sans perdre de vue la place de l’autre. o Survivre implique une confrontation à 2 idées >< (contradictoires) 1. Créer un héritage à transmettre. 2. Créer un langage propre pour historiciser le statut de victime, d’en faire un événement et non plus une manière de vivre. → permet réparation de soi + se reconstruire une relation à l’autre. o Besoin de distance, cherche à fuir l’Autre MAIS veut aussi découvrir pour briser sa solitude. o Pour elle autrui = machine folle qui a anéantie son groupe d’appartenance qui l’a poussé dans sa solitude. o Elle veut migrer § d’un lieu à un autre § d’un état à un autre § du langage pour soi à un langage partagé o Survivre = revenir de la mort o Chaque Samedi, RDV avec « tonton » pour parler de ses parents (transmission) BUT ? : § créer du savoir § refuser le vide § créer la présence de l’absent 9 * Texte et conférence : « Créer pour acquérir une existence face à l’autre » (Munyandamutsa, 2014). https://www.youtube.com/watch?v=rK2QSfnz36Y (celia) 11 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § créer du récit § donner corps à une mémoire sans souvenir § création de lien § donner une image à son père disparu après ses 1 ans o Survivre = empêcher que ceux qui sont morts ne s’éteignent o La mémoire réveille peur de l’exclusion & anéantissement → survivants à la recherche d’une prise de distance avec l’autre pour se remettre en mouvement o Accueillie dans une famille d’accueil avec un autre vécu qui a d’autres ambitions, gouts de la victoire sur les forces génocidaires et qui offre une place à Célia pour qu’elle se reconstruit. o Pour être dans la dialectique de soi (personnelle) et de l’autre (sociale) il faut une prise de distance o Conclusion : Naasson & Célia veulent créer un espace interactionnel de sécurité, sans peur, ou se déploiera une distance nécessaire pour être/exister ! → création de sens-là ou il n’y en a plus en d’adressant à l’autre. - Mots importants : transmettre, créer, autre, survivance, peur, héritage & langage. Question d’Examen sur Celia « Avec Célia, nous nous sommes engagés, ensemble, côte à côte sur le chemin migratoire pour repenser, créer donc, le langage propre, susceptible de lui permettre d’historiciser son statut de victime. Si nous parvenons, cette jeune fille et moi, à créer un espace interactionnel de sécurité, un espace dénoué de la peur, de l’impossible oubli, se déploiera la distance nécessaire pour créer, et donc être ! » (Naasson Munyandamusta). Expliciter cet extrait du texte de Nasson et illustrez-le à travers l’histoire de Célia. (20 lignes, 5 points) L’auteur évoque le parcours psychologique réalisé avec Célia pour sortir du traumatisme subi au génocide au Rwanda. Il a fallu travailler à deux avec engagement pour produire une forme de « migration psychique » depuis une position de victime, assujetties au génocide, vers une position d’historienne de sa propre histoire, capable de penser à nouveau, dans ses mots à elle, ce qu’elle a vécu et ce qu’elle peut vivre à l’avenir, par-delà le génocide. Cela a exigé la création conjointe d’une relation de confiance et de sécurité, à l’intérieur de laquelle la personne peut sortir de la peur, de l’effroi et de la terreur qui l’empêchent d’oublier, pour se sentir exister et prendre le recul nécessaire à penser, à créer, à être. Célia voulait quitter réellement le pays, migrer au loin, et ne plus voir personne du Rwanda suite au massacre des siens. Dans le cours de son travail avec Naasson, elle (re)conquiert progressivement une existence face à autrui, « tiers étranger », comme le psychothérapeute et comme « tonton », un ami de son père. Dans cette relation de confiance, au-delà de la terreur du génocide et de ses suites, elle « migre » de son statut de victime à celui de personne capable de (re)créer son histoire. Grâce à cette prise de distance, elle créé et se donne elle-même une image de son père disparu, qu’elle n’a connu que jusqu’à un an, et se permet de vivre elle- même dans la filiation de ses parents. 12 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) D. Enjeux d’expérience Créer (personnellement et socialement) : fabriquer sa vie personnelle et social avec les autres. Vivre (avec soi-même et autrui) : vivre sens psychologique et pas biologiquement, notre vie. Être dans la transmission (réciproque) : dans toutes nos relations, nous transmettons quelque chose qu’on estime être la vie. Être dans un lien ou y’a des responsabilités réciproque. Responsabilité – éthymogloqiement = répondre de (soi, d’autrui) = être responsable de 4. Conclusion À propos de la responsabilité comme processus psychique et social Responsabilité – éthymogloqiement = répondre de (soi, d’autrui) = être responsable de - La responsabilité juridique et psychologique sont différentes - La responsabilité psychologique se construit autour de l’adolescence - On attend qu’une personne soit responsable vis-à-vis de soi et de la société - La responsabilité n’est jamais total et implique une responsabilité réciproque (sauf dans une dictature par rapport au chef) - La responsabilité apparait dans l’obligation que nous avons de créer des relations et notre vie. Dans une relation nous créons des différends (altérité) « c’est parce que nous créons sans cesse des fossés que nous sommes obligées de créer des liens termes de responsabilité entre nous ». 13 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) CHAPITRE 2 : Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres? > Étude de mécanismes de soumission criminelle à l’autorité et d’un cas de crime de masse. Question d’examen : - Comment Françoise Sironi lorsqu’elle avance qu’on a besoin à propos de Duch de réaliser diagnostique un contexte géopolitique ? Illustrez votre réponse à partir du cas de Duch. On est dans un système individualiste et on a l’impression que nos décisions sont individuelles. Il y a un choc de savoir qu’on est manipulé et malgré tous pas pouvoir faire autrement. Pourquoi tant de gens finissent par tuer leur semblables, voisins, amis, épouses... Sous la contrainte d’une idéologie on pourrait tuer. Comment peut-on résister et créer la situation autrement ? Liens avec le chapitre antérieur Approche théorique par la psychologie sociale o du poids de l’autorité o des formes et conditions d’obéissance et de résistance Abord clinique et politique du cas d’un « criminel contre l’humanité » (criminologie) 1. Introduction A. Entrée par la psychologie sociale (s’intéresse au relation social) par ex chaque personne à travers un groupe Psychisme, société, relations sociales, , articulation : Le psychisme et la société sont intimement liés. Ainsi que la culture, la langue que nous parlons influence notre psychisme. On ne serait pas la même personne si nous serions nés en Chine, Afghanistan etc. Ce sont des idées fondamentales. Le fait de sentir et voir les choses varie d’une culture à l’autre. Contextes et situations : Ce que l’individu fait doit être mis en contexte (l’espace dans lequel il vit, sa situation). Psychologie social : Nous croyons être résistant mais nous sommes très perméable aux stéréotypes. Ils nous sont facilement transmis malgré notre volonté d’y résister. La psychologie sociale expérimentale : Il va y avoir des situations de tests, des schémas d’expérience, des hypothèses. Le champ de l’influence sociale : L’influence social est un champ vaste, beaucoup de nos gouts alimentaires sont influencés. B. Enjeu de l’articulation psychique et du social « Être sous influence » § Place et poids discours/idéologie/normes § Dans nos sociétés : On nous dicte comment on doit se comporter dans la société et on s’ « adapte » même si ça ne correspond pas à nos valeurs. Deux exemples : o Conformisme :On a souvent tendance à se conformer aux points de vues de famille, école et il y’a toujours une réflexion personnelle pour aller contre. 14 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) o La radicalisation : Par exemple, des jeunes qui a un moment donné suspendent toutes leur questions qu’ils avaient et s’engagent dans un mouvement radicale pour faire taire toutes leurs questions. Formes d’expropriation de soi : On n’est plus propriétaire de soi. Par exemple, on suit la position d’un groupe alors qu’il pourrait y avoir des conséquences graves. Voies de réappropriation de soi et d’autrui : On redevient acteur de sa vie. C. La question en criminologie Quelques illustrations de contextes et situation ou la question de pose de façon extrême) Dans des conflits armés : Les militaires doivent parfois faire des choses à l’encontre de leur valeur. Dans des crimes de masses : Des milliers de gens meurt pendant un génocide. Dans la passion conformiste : Ont-ils tués passionnellement ? (tuer avec passion pour leur métier) 2. Autorité et obéissance (on rentre d’abord par verseau psychologique pas criminologique) Préalable sur le conformisme : « Extrait de Rithy PANH « le bourreau du génocide cambodgien ne regrette rien » (pas important) Les recherches de Milgram : Jeu de la mort (Nous suivons un extrait du livre de Jacques-Philippe LEYENS et Vincent YZERBYT, “Conformité et obéissance”, chapitre 7 de leur ouvrage Psychologie sociale, Liège, Mardaga, 1997, 200-211) : Analyse : Milgram : Psychologue social s’inscrit dans une ligne recherches antérieurs. Il étudie le conformisme, qu’est-ce qui fait qu’on se conforme à la loi ? Un point de départ « l’Holocauste » : Milgram est juif et une bonne partie de sa famille à péri. Il était hanté de savoir pourquoi il y a plusieurs millions de gens qui participent à un système de commandement en sachant que ça conduit à un désastre. Schéma expérimental : o Expérience standard (De Solomon Asch) : Ash se posait la question « Est-ce que les gens se conforment à l’avis du groupe ? ». Ash pensait avant l’expérience que les gens ne se conformaient pas. Comme expérience, il demande à un groupe de 12 étudiants laquelle des 3 lignes de gauche est similaire à celle de droite? Dans cette expérience 11 étaient complices et 1 la victime. On remarque du conformisme. o Variation (De Milgram) : Les participants étaient répartis en deux rôles : le « professeur » et l' « élève », cet élève étant en réalité un complice. On disait au "professeur" que l'étude portait sur l'impact des sanctions sur l'apprentissage. L'"élève" était situé dans une autre pièce et le « professeur » devait lui infliger des chocs électriques à chaque réponse incorrecte, l'intensité augmentant à chaque erreur. Bien qu'aucun choc réel n'ait été donné et que l'"élève" ait simulé la douleur, près des deux tiers (environ 65%) des participants ont persisté à administrer les « chocs », mettant en lumière la puissante influence de l'autorité sur le 15 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) comportement humain. Ceux qui continuent à administrer les chocs sont des « obéissant » et ceux qui ne continuaient pas son des « désobéissants ». Résultat et pourquoi ? : Les comportements des gens varient en fonction du contexte. On commet une erreur à chaque fois qu’on attribue à quelqu’un individuellement l’explication du comportement. Construction et explication des résultats : o Facteur d’obéissance (Milgram et ses assistants ont voulu voir en fonction de quoi les résultats varient) § Poids de l’autorité scientifique : Est-ce qui on soumet le sujet a des injections de professeur, professionnel ou homme de laboratoire cela influence le résultat ? Ø On demande à un professeur scientifique de donner des ordres aux sujets : 40% des sujets vont jusqu’au bout de l’expérience. § Proximité de la victime : Est-ce que le fait d’être plus ou moins proche de la victime pèse ? Le fait d’être loin de la scène de crime facilite-t-il le fait qu’on se déresponsabilise ? Ø Celui qui envoie les punitions n’entend pas la voix de la victime. Il entend que les bruits et coup de pieds: 65% vont jusqu’au bout de l’expérience. Ø Quand tout se passe dans une seul pièce : 40% vont jusqu’au bout de l’expérience. Ø Le professeur est amené à toucher le bras de la « victime qui est complice » (Cela montre à quel point les décharges sont violentes) : 30% des sujets vont jusqu’au bout de l’expérience. § Contestation explicite : Pendant l’expérience, on met 2 expérimentateurs qui rentrent en conflit pour continuer ou arrêter l’expérience : 0% des sujets vont jusqu’au bout de l’expérience. Sujet = celui qui envoie les charges électrique, celui qui est piégé o Clé d’interprétation (3 éléments explicatif qui interviennent le plus) § États « agentique » : Les sujets se déresponsabilisent. Ils sont placés dans une position d’agent d’exécution et donc exécutent les ordres dont quelqu’un d’autre à la responsabilité (l’expérimentateur dans ce cas-là). § Condamnation de la victime : On constate que par après les sujets culpabilisent pour expliquer leur acte. § Norme de la consistance : Le dispositif est fait pour monter de 15 en 15 volts. Alors les sujets sont piégés dans cette situation et ont dure à s’en extraire. De l’obéissance à la révolte o Nous suivrons aussi l’extrait de l’ouvrage de de YZERBYT Vincent & KLEIN Olivier, Psychologie sociale, De Boeck, 2023, 281- 287 : Analyse : Obéir ou militer ? (à partir des expériences de Milgram) 16 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) - Pourquoi les gens obéissent ? → Dans l’expérience de Milgram, les participants passent d’un « état d’autonomie » (où chacune est responsable de ses actes) à un « état agentique (comme simple exécutant à l’autorité). Les participants ont un sentiment d’obligation vis-à-vis de l’autorité scientifique. - Le fait de suivre un ordre réduit le sentiment d’être l’auteur de ses actions. (cela réduit l’empathie & le sentiment de culpabilité). - Comment concilier ses valeurs humanistes avec le fait d’administrer des chocs électriques qui vont souffrir autrui ? 1. On peut rejeter la faute sur l’expérimentateur. 2. En désobéissant et en arrêtant : mais vient la question « comme suis-je capable de faire une chose pareil ? ». 3. Se convaincre que l’intervention est illégitime : punir l’élève peut être interprété comme une contribution à la science. 4. On change d’attitude : on assume ses actes, ce qui crée un malaise avec nos « valeurs » et nos actes. - Il n’y a pas de nécessité d’adhérer au discours de l’expérimentateur pour concilier ses actes avec ses valeurs morales. - Les crimes de masses (ex. Holocauste) ne sont pas perpétrés par des personnes sans pensées mais par des personnes autonomes, déterminées & militantes. - Questions éthiques sur l’expérience de Milgram : 1. Les sujets manifestent une détresse intense pendant l’expérience (tremblement, sueur). Cette détresse peut-elle avoir des conséquences à long terme ? 2. Est-ce facile d’assumer cet acte devant sa famille ? 3. Étudier le processus cognitif (la manière dont le cerveau traite l’information) n’est pas mieux que de faire ce genre d’expérience directement ? 3. Un criminel contre l’humanité Étude du cas de Duch Ce qui nous intéresse c’est les mécanismes qui ont fait qu’une personne à un moment donné est devenu bourreau, un martyre. Un accent plus sur la problématique. s’intéresser à un criminel c’est à faire avec précaution. Pour voir plus claire, nous allons parler d’un réespacé de génocide. Extrait d’entretien avec Rithy Panth (accès sur internet) : L'histoire de Rithy, rescapé du génocide cambodgien, est celle d'un homme cherchant à témoigner des horreurs qu'il a vécues. Il souhaite créer un film pour partager cette expérience traumatisante et souligner que personne n'est né meurtrier, mais que des circonstances peuvent conduire à des actes atroces. Dans le régime cambodgien de l'époque, une idéologie perverse considérait la population comme étant soit de l'ancien peuple, soit du nouveau. Cela a conduit à de nombreuses exécutions brutales, détruisant des familles et des identités. Le film que Rithy envisage vise à mettre en lumière cette idéologie néfaste en montrant comment elle a été propagée à travers des médias tels que la radio et des images de propagande. Extrait de Françoise Sironi « L’expertise psychologique des criminels contre l’humanité. Le cas de Duch » (Les Khmer rouges): Analyse : 17 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) - Françoise Sironi a été chargé de l’expertise psychologique de Duch dans son application à l’époque du régime Khmer rouge au camp de torture et de mort (S21). Pour savoir davantage sur les criminels contre l’humanité. - Qui sont les criminels contre l’humanité ? o Criminels avec personnalités & fonctionnement psychiques différents. o Criminels considèrent que leur projet déshumanisant est nécessaire pour construire un monde meilleur. o Entre ces criminels, il y a certaines similitudes quel que soit leur culture, facteur géopolitique & histoire : nient leur culpabilité, ont pas de psychopathologie. o Ce sont des « hommes systèmes » qui représente un parti autour d’une identité moral : c’est comme ça qu’ils rendent leur acte plausibles & compréhensible en disant « c’était les ordres ». o Ils ont un « mécanismes adaptifs » : s’adapter et représenter parfaitement l’idéologie. - Présentation de la psychologie géopolitique clinique : permet de mettre en lumière, l’effet normal ou pathologique résultant de l’articulation entre histoire collective (politique, social, culturelle, spirituelle) & histoire singulière (petit enfance, conflits). Il faut tenir en compte les personnes localisés dans une société particulière. - L’expertise psychologique de Duch : o Contextualisation géopolitique : Il était responsable du centre de torture & exécutions systémique S-21 au régime du Khmer rouge. Il était convaincu par le projet révolutionnaire (communiste du Khmer rouge). o Mission et déroulement de l’expertise psychologique : décrire le fonctionnement psychologique du détenu, procéder à l’analyse de son parcours de vie (avec contexte, culturelle, politique), dire si Duch est réadaptable et réinsérable. o Synthèse biographique concernant Duch : § Cambodgien vivant en Chine. (Cambodgien sont dévalorisés en Chine). § A changé plusieurs fois de noms. § Frappé par ses parents (habituel à l’époque), aucune émotion envers ses parents. § Il cherchait à restaurer une figure paternel en idéalisant des figures masculines en position de maitre (besoin de reconnaissance d’un chef). § Professeur de mathématique qui aime enseigner. § 3 événement (entre 15 et 18 ans) vont le conduire vers le marxisme : déception amoureuse, vol se sa bicyclette donc peut pas aller à école, arrestation de ses 10 amis (dont 1 considéré comme frère) o Diagnostic psycho-socio-politique : Il a un « désordre type » (Un ensemble de troubles psychologiques d’origine psychologique et socio-politique). o Un fonctionnement psychique de type obsessionnel : Il est excessivement perfectionniste, soucieux du moindre détail. o L’impossibilité d’avoir une identité propre et un puissant besoin d’affiliation à une idéologie et a un groupe structuré : il a renoncé à avoir une identité singulière pour une identité collective et uniforme. o Le déni et le clivage (2 mécanismes de défense) : § Déni (concept psychologique) : faire de quelque chose qui existe comme si ça n’existait pas § Clivage : avoir 2 « visages » o L’alexithymie et la désempathie : 18 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § Alexithymie : incapacité à ressentir consciemment des émotions, et à les verbaliser. § Désempathie : difficulté à comprendre les émotions, affects et pensées des autres. o Présence de remord (car responsabilité collective) et absence de culpabilité (car il n’a pas la conscience d’avoir une identité propre). o Conclusion, leçons procès de Duch : on ne nait pas tortionnaire on le devient, le tortionnaire avant de l’être a d’abord été déshumanisé (ex. enfance de Duch très difficile). Complément/contrepoint o A partir du texte de Fanny GERBER « A te garder, on gagne rien, à t’éliminer on ne perd rien » ou faire parler le bourreau ?, paru dans Wolkowicz Michel Gad (sous la direction de), États du Symbolique, Editions In Press, 2014, pp.385-391. : Analyse : - Elle accentue le côté pervers de Duch, le fait qu’il n’est pas bourreau par hasard. Elle insiste sur le fait qu’il s’est investi dans sa fonction de génocidaire avec beaucoup de haine. - Duch choisit ses gardiens qui doivent exécuter les tortures. Il leur inculque son « savoir- faire » et la « langue de la tuerie » comme « komtech » (détruire sans laisser de traces). - L’intention du bourreau n’est pas de faire parler mais de faire taire à jamais. Réduire le sujet au statut d’objet. - Lorsque Rithy Pan interroge Duch, il contourne les questions. Rithy voit donc en Duch « une excitation qui ressemble au désir », Duch ne regrette rien. - Duch n’est pas un simple fonctionnaire exécutant les ordres. Il est porté par une idéologie. Les bourreaux sont des hommes qui cultivent la haine et la mort. - L’avocat de Duch (François Roux) défend Duch en utilisant la notion de « crime d’obéissance » et « crime de soumission ». Mais Duch ne culpabilise pas et présente de la jouissance quand il évoque le pouvoir qu’il avait. - Sommes-nous tous des bourreaux en puissance ? : Il y a des démons qui existe en chacun de nous, mais nous n’en faisont pas tous des instruments d’extermination de l’autre. - Duch ment : la vérité ne sort jamais de la bouche des bourreau. Pour pouvoir tuer, ils se mentent à eux-mêmes, pour se faciliter la tâche ils mentent à leur victime & pour se dédouaner ils mentent à leur juge. - La « langue de la tuerie » : o Le mot « femme » est interdit. o Disparition de langue « d’avant » (marques de respect & la différence des sexes) par un langage perverti. o Le nouveau langage a pour but de démanteler tous les liens « renonce à tous tes biens, à ton père, à ta mère, à ta famille » pour être l’instrument pur de la révolution. o Rendre impossible toutes autre formes de pensées. o Extrait de Le Khmer ouge et le non violent, un film de Bernard Mangiante (2011) : c’est impressionnant qu’un avocat parle avec quelqu’un comme Duch : en 19 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) quoi Duch dérange ? il parle de son travaille en tant que directeur, sait qu’il va être vu. Et on le voit en train de parler avec une certaine passion. Il parle pas des tortures qu’il inflige, mais parle du fait qu’il a mis un dispositif de torture, une façon de faire. Il a mis un dispositif qu’il a fait impeccablement. Il met entre parenthèse l’erreur qu’il produisait. Cela suscite le malaise. Il est accompagné d’une passion, passionné par le dispositif de torture qu’il a mis en place. 4. En guise de conclusion (& de transition) A. Extrait de l’ouvrage de Roland GORI, Logique des passions, Denoël, 2002, pp. 112- 118. Analyse : o Sidération de l’horreur : L’horreur sidère. Lorsqu’une personne est confrontée à cette sidération, elle ne peut plus penser. Elle raconte répétitivement des scènes traumatiques. Sidérer veut dire exproprier le sujet de soi-même : personne perd le contrôle, l'autonomie ou l'authenticité de sa propre identité, de sa pensée ou de son pouvoir de décision. Ils se coupent de la souffrance de cette terreur. o Terrorisme de la souffrance : risque de reproduire les mêmes scènes sur d’autres. Le « terrorisme de la souffrance » peut mener a : § Hyperadaption / hyperconformité à leur fonction : Se cacher derrière une fonction comme des fonctionnaires de l’horreur. // Duch reproduit sur d’autres ce qu’il ne veut pas voir (la souffrance). o Passion de la forme et de la fonction poussée jusqu’à la barberie : la passion cache toujours une souffrance. B. Création personnelle et sociale VS se soumettre à des normes dé subjectivantes La solution est de créer personnellement et socialement nos vies. Toute art sont des beaux exemples pour nous montrer c’est quoi créer. Le plus important ce n’est pas le résultat mais l’art qui a été créer. Par exemple, quand on fait du piano on veut créer mais le résultat on s’en fou. 20 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) CHAPITRE 3 : Quels sont les ressorts de la passion? > Témoignage et analyse d’un crime passionnel Question d’examen : - Comment expliquer vous du crime passionnel de Ginette ? Appuyez-vous sur son histoire et l’hypothèse de Roland Gori. 1. Introduction Liens avec les chapitres précèdent et suivant : avec le suivant on fais le lien avec la passion. La passion est un phénomène normal extrême et anormal. On peut s’aveugler dans la passion. Si on est un fan de foot, ça peut mener loin. C’est à la fois exaltant et ça peut déraper. Plan § Hypothèse sur un ressort de la passion amoureuse : On va aborder avec Roland, la question de la passion amoureuse. Il propose une hypothèse sur ce qui est en jeu dans la passion amoureuse. On a tendance à dire que la passion est irrationnel. La passion a toujours des raisons. Il y a quoi derrière une passion et son ressort caché ? § Un cas de crime passionnel (documentaire audio-visuel) : Une personne qui a réalisé ce crime passionnel. § Hypothèse sur le ressort haineux des crimes passionnels : On abordera, la passion haineuse qui est au cours de certains crimes passionnels. Choix d’une approche et d’un auteur § Deux chapitres extraits de l’ouvrage de Roland GORI, Logique des passions, Denoël, 2002. Un phénomène paradoxal à plusieurs titres : La passion de façon général est un phénomène paradoxal à plusieurs titres. D’abord c’est un phénomène paradoxal, car il est normal est anormal, ordinaire et extraordinaire, fréquent et exceptionnel. C’est paradoxal, une personne qui tombe amoureuse et va dire cette fois si c’est la bonne. Ensuite, phénomène paradoxal car c’est incompréhensible et les gens en cherchent les raisons. Est-ce que la raison de la passion est en moi ou chez l’autre ? où est la cause de la passion ? Finalement, c’est un phénomène paradoxal car est-ce que c’est un phénomène individuelle ou collectif. Par exemple, quand toute une population dans une certaine dictature idéalise un leader (ex. Kim Jong un) et à partir d’un moment se disent mais pourquoi j’étais fou de lui ? La passion peut individuelle ou collectif, c’est pas simple. 2. Les processus psychiques sous-jacent à la passion La notion de passion : on va l’aborder philosophiquement et historiquement. Elle applique 2 sens différents. Dans le premier sens (d’avant), la passion renvoyé à quelque chose qui n’était pas volontaire et qui nous laisse passif. Dans le 2 eme sens (sens moderne,) ça veut dire une inclinaison, quelque chose nous pousse vers l’autre de façon exclusive (on peut être passionné de timbre, voiture…). Amour, haine et ignorances (Lacan, Gori) : il dit qu’il y a 3 sortes de passion § L’amour (passionnel) : ce n’est pas exactement la passion amoureuse. On en parle en tant que passion. Quand on parle d’amour comme passion, c’est dans l’idée que l’autre est la cause absolue de notre bonheur. § La haine (passionnelle) : Pourquoi est-ce une passion ?? La haine comme une passion, l’autre devient la cause de notre malheur. C’est là que c’est passionnel. 21 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § L’ignorance (passionnelle) : Elle consiste dans la relation entre soi et l’autre à ignorer passionnément l’autre. Ex. lors d’une séparation pour la supporter, quels sont les voix qu’on peut suivre ? Il y en a 3 solutions chez les humains : Premièrement, on peut basculer dans une tristesse profonde. Deuxièmement, on hait l’autre de toute force. Troisièmement, l’autre n’existe plus et on l’ignore passionnément ex. parfois certaines matières (gym, Français, mathématique…) qu’on veut pas étudier alors on ignore cette matière (c’est pas une ignorance neutre mais une ignorance passionnel). (La passion amoureuse et haineuse peuvent basculer l’une dans l’autre, comme dans les crimes passionnelles. On est pas loin du crime dans notre esprit, mais les amants passionnés peuvent basculé de l’amour à cette haine) Approche psychanalytique et sociologiques de Roland Gori La passion amoureuse (une hypothèse) : Il dit que au cœur de la passion amoureuse il y a l’expérience de l’abandon qui est une expérience très profonde. § Texte 1. GORI Roland, « La passion amoureuse : entre perdre et se perdre » inLogique des passions, Paris, Denoël, 2002. : Explication du titre « entre perdre et se perdre » : La passion amoureuse implique 2 versants. Premièrement, ça veut dire mourir de peur de perdre l’autre (etre abandonner). Deuxièmes , s’abandonner comme on a l’impression de l’avoir jamais fait au point de risquer de disparaitre. Analyse : Il formule dans ce texte, son idée c’est que la passion amoureuse à toujours une expérience avec une expérience d’abandon. o Passion = souffrance : le passionné ne veut pas admettre que passion = souffrance. o Méconnaissance des ressorts intimes du drame (illusion et désillusion renouvelée) : Le passionné ne sait pas pourquoi il est passionnément amoureux. Il est donc prit dans une dynamique d’illusion (penser que quelque chose est génial) et désillusion (se rendre qu’au fait ce n’est pas génial) qui se répète. o Le passionné sait qu’il aime mais pas ce qu’il aime : il y a une méconnaissance. o L’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné : On pense que la passion vient de l’autre mais en réalité elle vient du passionné et c’est de cela que se déduit l’objet de la passion. o Une conviction délirante sur l’objet : Dans la passion amoureuse, y’a une certitude que c’est l’autre qu’on a rencontré qui est la cause de notre bonheur. o L’abandon et ses conséquences : Rencontrer quelqu’un d’autre a pour but de combler l’abandon qu’on a vécu. L’abandon a 3 conséquences : tristesse, haine & ignorance. o La passion sous l’angle de la perte et de la d’illusion : le passionné a peur de perdre l’objet de sa passion et va donc tomber dans l’illusion (se convaincre qu’il ne va pas perdre l’objet) o Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte ; résurgence d’un sentiment déjà éprouvé : La passion est quelque chose qui a été construit & fabriqué. § Narcissique : la personne va tomber passionnément amoureux et cette amoureux va aider à nous relever pour compenser une perte. § Résurgence : Le passionné croit que c’est la première fois qu’il tombe amoureux. Mais en réalité non, le passionné revit un sentiment déjà vécu mais il ne s’en rappelle plus. o Abandon : séparation et aliénation : dans une passion amoureuse il y a 2 peur : 22 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § Alinéation : s’abandonner dans l’autre (dépendre de l’autre) § Séparation : perdre l’autre o Se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion recouvre et pare : Tombé passionnément amoureux c’est une façon de se protéger de l’abandon car on l’a déjà vécu & que la passion vient recouvrir et parer cette abandon. o Obturer une perte originaire en amont : on tombe amoureux pour masquer un abandon & on craint de le vivre après alors qu’on l’a déjà vécu. o Caractère visible et figuratif : il faut que la passion amoureuse aie un visage, que ce soit quelque chose de visible & figuratif. 3. Éclairage : le cas de Ginette A partir d’un document de la série qui interroge Ginete « Crimes et passions » :La cicatrice (TF1-1990) Présentation : Thème et question à propos : Une femme tue son amant. Pourquoi et comment ça bascule ? Quel est le rôle de la passion amoureuse ? Ginette devant une journaliste Ginette est une femme de 35 ans qui a tué son homme Hassanan à l’âge 30 ans. Elle est un peu comme un enfant et parle de sa relation avec son mari comme une adolescente. Son enfance a été gâché par : la mort de sa mère à son 7eme avortement (son père l’a obligé à prendre la place de sa mère), le viol de son père après qu’elle est tenté de se suicider avec des médicaments pour rejoindre sa mère (pendant le viol elle était dans entre le coma et le réveil) , les insultes de son père (chienne, conasse), son père niait sa féminité, on la trait de perverse car elle a eu un enfant à l’âge de 15 ans, son père boit, elle a eu ses règles assez tôt. Hassanan va lui permettre pour la 1er de se sentir femme. Elle a choisi un homme beau car elle veut trouver un père digne de ses enfants. Mais pendant son mariage, son père s’est vanté de l’avoir violé et donc il pourrait s’avérer que un de ses enfants est le fruit d’un inceste. Elle ne croit toujours pas que ce viol s’est passé et il n’y a aucune trace psychique car cela relève de l’effroi & de l’horreur d’imaginer que ça s’est passé. Elle dit même que suite à ce qu’il a dit au mariage si ça c’était produit elle l’aurai tué mais elle ignore que le viol s’est passé. C’est l’illustration d’un évènement inconcevable qui ne laisse pas de trace psychique mais qui aura des conséquences plus tard dans sa vie. Sa relation avec Hassanan, comme 2 inséparables. Quand elle est rentré chez elle, elle a vu dans la maison qu’il y a plus les affaires de son mari. Son mari lui a dit qu’il ne l’a jamais aimé alors Ginette voulait se mettre une balle dans la tête. Elle l’a alors tué car elle ressenti ça comme un « viole » , et quand il était à terre elle a eu besoin de l’embrasser. Elle est emporté par la haine et tue son mari, mais en réalité elle aurait voulu que ça soit son père qu’elle tue. - Elle le tue au moment où il l’abandonne, ce qui provoque un basculement de l’amour vers la haine. - Elle confond son mari et son père. - En tant que spectateur, on se demande si le viol par son père et par son mari a réellement eu lieu. Cette confusion peut se comprendre par l’événement de Roland Gori, par une expérience qui laisse Ginette qui est-elle aussi très confuse. - La confusion de Ginette, c’est qu’elle croit avoir tué son père, alors qu’elle a tué son mari. 23 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) - Elle se sent pas criminel mais victime. - Ginette dit qu’elle n’a jamais parlée avant de son crime passionnel. - Ginette est inconsciente quand elle a tué son mari mais est maintenant consciente 5 ans après. Question d’Examen sur le champ passionnel « Dans le champ passionnel, nous sommes parfois confrontés à la souffrance extrême, à l’effroi et à la terreur d’un oubli d’oublier. (…) L’individu est ravi à lui-même faute d’avoir pu oublier. » (Roland Gori) A. Explicitez ces propos de Roland Gori. B. Illustrez-les par le cas de Ginette. (20 lignes, 5 points) A. Ginette a subi de nombreuses violences et souffrances dans son enfance, son adolescence et sa vie adulte, et certaines ont dû avoir pour elle un caractère extrême. Mais c’est en particulier son viol par son père à l’adolescence, alors qu’elle était dans le coma, lors de sa tentative de suicide aux médicaments, qui fait penser à cette souffrance extrême sans sujet. Il s’en était vanté dans sa famille et Ginette avait entendu sa grand-mère en parler lors de son mariage. Elle nous dit qu’il lui est impossible d’imaginer un tel événement et qu’elle l’aurait tué si c’était vrai. Et qu’elle explique qu’elle tuera Hassanane après qu’il l’ait abandonné et violée alors qu’elle était dans le coma sous l’effet de médicaments. B. L’auteur nous parle de crimes passionnels. Il veut dire que dans ce domaine, le psychologue constate que les personnes concernées sont quelque fois traversé antérieurement de souffrances extrêmes. Celles-ci, par l’effroi et la terreur provoqués, ont exproprié le sujet de lui-même, le ravissant à lui-même. L’auteur parle en ce sens de « souffrance sans sujet ». L’évènement subi n’est pas subjectivé. Il n’est pas « élaboré » subjectivement, comme dans la réflexion, le rêve, le travail du deuil, qui permettent alors de l’oublier. Il n’est pas oublié et échappe au sujet, qui peut le reproduire transitivement sur d’autres faute de l’avoir éprouvé en lui. Analyse Roland Gori sur les crimes passionnels : Roland Gori dit dans les crimes passionnelle il y a toujours un événement qui est une souffrance extrême, qui a été vécu et qui n’a pas était intégré psychiquement et qui provoque un effroi et qui provoque de l’horreur. Elle n’arrive pas à intégrer tellement c’est inacceptable. Le viol par son père reste autour du sujet avec le risque qu’il le reproduisent dans la suite de son histoire. Échange et commentaire avec le professeur : - Pouvons-nous dire que le crime passionnel a une structure ? : Les crimes passionnels ont des raisons, Roland Gori propose qu’au fait les crimes passionnels se structurent. - C’est un documentaire fait par un journaliste très fine dans la façon dont elle intervient. Elle permet que Ginette parle. Il y pas une idée de procès. 24 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) 4. À propos des crimes passionnels Texte 2. GORI Roland, « Le script passionnel » in Logique des passions, Paris, Denoël, 2002, pp. 31-41 et 171-180. Analyse : La notion de script passionnel : « Script » parce que c’est comme si c’était écrit d’avance qu’un un crime passionnel allait se produire. Dans le cas de Ginette, une série d’évènement dans sa vie l’a conduit à son crime. Une souffrance extrême sans sujet : Les gens qui ont commis un crime passionnel auraient connu avant une « souffrance extrême sans sujet ». Sans sujet, car ils n’ont pas subjectivité ce qu’il s’est passé et essayent d’échapper aux souffrances. Quelque chose s’est produit et a provoqué de la terreur, un effroi que la personne ne parvient pas à oublier. Elle a peur de ne pas parvenir à oublier tellement c’est insupportable. Un événement réel ne fait pas de trace psychique : L’évènement vécu a été tellement violent que ça ne laisse pas de trace psychique (on ne les rêve pas, on n’en pense pas & on ne s’en souvient pas). Dans le cas de Ginette, elle ne croit pas que ça s’est produit car c’est insupportable et impossible à conscientiser. Dans le texte de Roland Gori, il dit que la personne va désavouer (faire comme si ça n’a pas eu lieu) ou forclos (extraire de son monde psychique quelque chose qui a eu lien et se coupé de cet événement). Cette souffrance reste autour de soi et n’est pas facile à subjectivité, donc risque de faire subir cette souffrance à quelqu’un d’autre. La structure paranoïaque du champ passionnel : Il ne dit pas que les crimes passionnels sont paranoïaques. Il dit que le champ passionnelle (amoureuse ou haineuse) fonctionne un peu comme la paranoïa. Dans la paranoïa, on attribue la responsabilité à l’autre. Pour Ginette, tous est de la faute de son mari. Un récit clinique « l’homme qui a assassiné son ombre » : Il raconte que le « crime paranoïaque » a des similitudes avec le « crime passionnel » mais que ce n’est pas tout à fait la même chose. Roland Gori fait part d’un récit clinique : Germain est un homme qui a commis des crimes. Il se promenait dans la rue, aperçut une ombre le poursuivant, puis finit par agresser cette personne qui le suivait. Il pensait que c’était son patron qui incarne la richesse et la puissance. Il pensait que son patron l’avait tabassé car Germain s’est réveillé avec plein de sang ‘en ayant aucun souvenir de ce qu’il s’est passé. Son désir de vengeance l’a persuadé que son patron était le responsable de tous son malheur. L’aliénation au double : Dans le crime passionnel, l’autre est comme un double et une partie de soi. Par exemple, au moment du crime, Ginette prend Hassanan pour une partie d’elle-même. Elle projette son histoire, une partie d’elle-même sur Hassanan qu’elle n’a pas éprouvé et intégré subjectivement. Rencontre avec la nuit intérieur : Les crimes passionnels surviennent fréquemment pendant la nuit dans une ambiance d’obscurité, dans un état onirique, presque semblable à un rêve, ce qui peut parfois causer de la confusion. Ginette raconte qu'elle pensait que Hassanan était encore en vie lorsqu'il était à terre, ce qui évoque l'impression d'un rêve. Transitivité de l’acte passionnel : Transitivité car on va faire passer à quelque d’autre une souffrance qu’on est pas parvenu à intégrer, subjectiver et confronter. Suite au passage de l’acte : Parfois, après le passage à l’acte dans un crime passionnel, le « criminel » se sent soulagé, calme comme si le problème n’était plus là. Chez d’autres, ce n’est pas le cas. Dans le cas de Ginette, elle rentre dans un drôle d’état. Elle 25 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) le décrit dans un état ou elle ne sait plus se laver et de ne reconnait plus. Avec ses enfants cette situation s’est amélioré mais elle est toujours amoureuse de Hassanan. 5. Conclusion Retour sur le caractère paradoxal de la passion : La passion est paradoxal car on s’abandonne à l’autre dans la crainte de se perdre dans l’autre. Entre « normal » et pathologique : un phénomène pathologique normal (analogique avec d’autres phénomènes) : Par exemple, beaucoup de femme qui tombe enceinte et qui parle de leur expérience dans les années qui suivent, parlent de leur expérience et leur état comme un état paradoxal car il est pathologique normal. Entre amour, haine & ignorance : Ginette dit que pendant son crime elle ne savait pas dans quel état elle était. Ni simplement « individuelle » ou collective » : elle concerne le rapport au manques, entre soi et l’autre : la passion n’est pas simplement individuelle ou collectif, c’est quelque chose qui engage le rapport à l’autre. Si on est une communauté de fan alors on est dans un collectif et on est passionné. o Extrait du film Roland Gori. Une époque sans esprit de Xavier Gayan (2021) : Il dit que les passions nous confronte à notre manque. Notre être c’est un manque a être. Quand on se confronte à ce que nous sommes. Fondamentalement, nous sommes ce que nous voulons être. La passion amoureuse est une réponse à notre manque a être. Il dit que dans la passion amoureuse, le passionné fétichise une personne, la personne devient l’idéal qui couvre notre manque à être. Le manque a être est proche de la tristesse, parce que lorsque comme par exemple dans les suites d’une séparation, on est confronté à un manque qui est mélancolique. Le manque a être est un moteur qui donne au sens à notre vie qui nous pousse à faire des nouveaux projets. 26 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) CHAPITRE 4 : Qu’est-ce que la « santé » et la « maladie » mentales ou la question du « normal » et du « pathologique » en psychologie clinique. > Analyse d’un cas de criminel pervers ou psychotique Question d’examen : - En quoi le pathologique éclaire le normal ? Illustre et explique par un exemple. Cette question de savoir ce que veulent dire « normal » et « pathologique » en psychologie clinique ? : Le but est de se poser la question de façon nuancée. On a tendance à simplifier les choses entre le pathologique et normal. On a tendance à se considérer comme normal et les autres anomaux. C’est une question ( ! ) : Qu’est-ce que le « normal » et le « pathologique » en psychologie clinique? : L’enjeu et d’y répondre de façon complexe. Liés à d’autres questions proches, comme : o Qu’est-ce que la « santé » et la « maladie » mentales ? o Qu’est-ce que l’ « équilibre » et le « déséquilibre » psychiques ? o Le « bien-être » et le « mal-être » psycho-social ? Ces questions portent une nuance car il y a une dimension médical, social… dans chacune des questions. 0. Introduction : sur les termes de la question Psychologie clinique « Normal » « Pathologique » 1) Psychologie clinique - C’est un sous domaine de la psychologie qui s’occupe des questions cliniques (de souffrances, maladies). De problématiques de tout ordre (familiales, individuelles, couples, groupes). - C’est aussi un domaine lié à deux sous discipline de la médecine (neurologie, psychiatrie). C’est le domaine qui s’occupe : o La question humaine du vivre et du souffrir, des souffrances et des cherches de solution 27 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) o Les façons de comprendre, de les analyser o Les formes d’accueil, d’accompagnement et de traitement 2) « Norme » : La notion de norme peut être social (norme partagé par tous qui dicte une façon de se comporter en société) ou morale (norme qui se dit est-ce que moi vais-je respecter cette norme ?) 3) « Pathologique » : Notion qui relève de quelque chose qui est anormal. Ce contraste dynamique (Normal & pathologique) déborde des abords focalisés sur le factuel, l’objectivation scientifique, les valeurs : Par exemple, mon humeur à moi a ses propres normes, une personne peut être triste et pour elle c’est normal alors que pour moi cette tristesse pourrait être jugé anormal. Ce contraste est Co-originaire de la condition humaine : Tous les êtres humains se posent la question du normal et du pathologique. Par exemple, - Je me lève le matin et j’ai très difficile à me lever au point que je me rendors et quand je me réveille je suis à nouveau fatigué. Une question me traverse l’esprit : est-ce normal ? - Je suis dans le train avec un ami et tout à coup je hausse le ton, par après je pourrai me dire pourquoi ai-je fait ça ? est-ce normal ? est-ce mérité ? 1. Une question anthropologique (humaine) 1) Qui nous concerne tous a. Car tous les hommes rencontrent les grandes problématiques de la vie humaine : On rencontre certaines problématiques de la vie humaine (deuil, tristesse, mort, maladie etc.) à notre façon. b. Dans tous les registres psychiques et relationnelles : Quelques exemples : o L’humeur : C’est la tonalité affective de notre vie psychique qui bouge vers le haut, vers le bas et qui des fois est neutre. On la connait sous deux-extrêmes. § La dépression (pole dépressif) : Le rythme s’arrête et on se dit que ça ne vaut plus rien, on est dans un état de mauvaise humeur excessive, on ne dort plus bien et de façon décalée au sommeil habituel, on se dévalorise, on a des idées noires. § La manie (pole maniaque) : L’inverse de la dépression. On est très bien, dans une bonne humeur excessive accentué, on a envie de tous, on n’arrête pas de parler, on passe d’un sujet à l’autre sans terminer une phrase, il a même pas le temps de commencer un projet qu’il en commence déjà un autre. Elle peut quand même avoir des troubles du sommeil. Ça peut tellement bien allé que le manique peut en moment de crise, croire qu’il puisse voler comme un oiseau du 3e étage. 28 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) § Commentaire : Notre humeur est fait de bas et de haut et suit un rythme variable et c’est bien ainsi, ça ne soit pas stagner. Par exemple, mon humeur peut s’extrémisé et durer dans le temps si je perds ma mamy. Il faudra du temps pour retrouver un cycle normal. Manie Dépression o La jalousie : § Normal : De base la jalousie a quelque chose de normal. Être jaloux avec des amis, personnes. C’est même grâce à la jalousie qu’on devient sociable. § Extrême : Il peut y avoir une crise de jalousie qui ouvre les yeux sur le fait que la jalousie nous dépasse. § Pathologique : Dans certaine forme de jalousie, on délire. Une personne jalouse normalement rentre dans cette crise et soupçonne son amoureux d’infidélité permanente. Elle l’espionne en voiture, demande à des amis de l’espionner. à un moment donné on se dit qu’on est dans une jalousie pathologique et on s’en rend compte. Le fait de voir qu’on est jaloux, peut être un moteur pour travailler sur soi-même. o L’érotomanie : Conviction que quelqu’un (généralement célèbre) est amoureux de nous. On a besoin de croire cela. c. Nous sommes tous aussi concernés par le(s) traitement(s) : Nous sommes tous concerné par les processus psychologiques. Nous avons tous la dynamique dépressive et maniaque. Elles sont utiles. La dynamique dépressive aide a subjectivé ce qui se passe (de mal) et la dynamique maniaque d’aller de l’avant et faire des choses. Ludwig Binswanger disait que « l’homme est un psychothérapeute ». Il veut dire que tous sont concernés par les difficultés psychologiques, tous avons des voisins et amis qui nous parlent de leur problème. Nous nous sommes déjà dit, dois-je appeler un psychologue pour l’aider ou lui parler ? 29 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) 2) Qui engage le rapport entre les deux pôles Comment concevoir ce rapport ? : Le normal et le pathologique est un rapport complexe. Il faut s’éloigner de l’idée qu’il y a des gens normaux et d’autres qui ont des problèmes. Quelques citation « normal » et « pathologique » en psychologie clinique : Claude BERNARD (Leçons sur la chaleur animale, 1876) « La santé et la maladie ne sont pas deux mondes différant essentiellement, comme ont pu le croire les anciens médecins et comme le croient encore quelques praticiens. Il ne faut pas en faire des principes distincts, des entités qui se disputent l’organisme vivant et qui en font le théâtre de leurs luttes. Ce sont là des vieilleries médicales. Dans la réalité, il n’y a entre ces deux manières d’être que des différences de degré : l’exagération, la disproportion, la disharmonie des phénomènes normaux constituent l’état maladif. Il n’y a pas un cas où la maladie aurait fait apparaître des conditions nouvelles, un changement complet de scène, des produits nouveaux et spéciaux ». Commentaire : La santé et la maladie ne sont pas complètement différentes. La maladie, c'est quand quelque chose ne va pas bien dans le corps, mais ce n'est qu'une variation exagérée ou déséquilibrée de ce qui est normal. Friedrich NIETZSCHE (« Le nihilisme européen », Fragments posthumes (fin XIXe)) « La valeur de tous les états morbides consiste en ceci, qu’ils montrent sous un verre grossissant certaines conditions qui, quoique normales, sont difficilement visibles à l’état normal... La santé et la maladie ne sont rien de foncièrement différent, comme se l’imaginait la médecine ancienne, comme le croient aujourd’hui encore certains praticiens. Il ne faut pas en faire des principes ou des entités distincts qui se disputent l’organisme vivant et en font leur terrain de lutte. Ce sont là des sottises et des bavardages qui ne servent plus à rien. En réalité, il n’y a entre ces deux manières d’être que des différences de degrés : c’est l’exagération, la disproportion, la non- harmonie des phénomènes normaux qui constitue l’état morbide (Claude Bernard) ». Commentaire : Quand on est malade, ça nous aide à voir des choses normales mais un peu cachées dans notre corps, et ça montre que la santé et la maladie sont juste des degrés différents et pas complètement différentes l'une de l'autre. Sigmund FREUD (Nouvelles conférences sur la psychanalyse, 1932) « Nous savons que la pathologie est capable, en amplifiant les manifestations, en les rendant pour ainsi dire plus grossières, d’attirer notre attention sur des conditions normales qui, sans cela, seraient passées inaperçues. Là où la pathologie nous montre une brèche ou une fêlure, il y a peut-être normalement un clivage. Jetons par terre un cristal, il se brisera, non pas n’importe comment, mais suivant des lignes de clivage, en morceaux dont la délimitation, quoiqu’invisible, était cependant déterminée auparavant par la structure du cristal. Cette structure fêlée est aussi celle des malades mentaux ». 30 Loris Mouton Question ? Loris Mtn (Facebook) Commentaire : Quand on est malade, ça met en lumière des choses normales qu'on ne remarquerait pas autrement, comme une fissure dans un téléphone qui devient visible quand on le laisse tomber. Sigmund FREUD (La perte de la réalité dans la névrose et la psychose, 1924) « Nous appelons normal ou ‘sain’ un comportement qui réunit des traits déterminés des deux réactions, qui dénie la réalité aussi peu que la névrose, mais qui ensuite, comme la psychose, s’efforce de la modifier ». Commentaire : - Névrosé : C’est une personne prise entre ses désir et ses interdits. - Psychotique : C’est une personne qui invente et transforme sa réalité. Pour Freud, pour être saint il faut être un peu psychotique et un peu névrosé. Au fond de lui, la normalité c’est trouver un équilibre entre 2 pathologies. C’est comme si on disait qu’une « humeur équilibré » c’est une humeur suffisamment dépressive et suffisamment maniaque pour pouvoir continuer de l’avant. Michel FOUCAULT (Histoire de la folie à l’âge classique, 1961/72) « Jamais la psychologie ne pourra dire sur la folie la vérité, puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie ». Commentaire : Il veut dire que c’est en étudiant la manière dont le psychique de l’homme se transforme dans la folie, c’est à ce moment-là qu’on peut comprendre ce qu’est ce psychisme. François TOSQUELLES « Ce qui fait la différence entre le sain et le malade, c'est que l'homme sain a plus de possibilités de pathologie à sa disposition, tandis que le malade est celui qui en a choisi une et ça lui suffit. C'est l'homme sain qui a le plus de cordes à son arc, toutes les cordes étant l'ensemble des pathologies possibles ». Cité par Jacques SCHOTTE à propos de son principe de pathoanalyse (1993). Commentaire : Cela veut dire que quelqu'un en bonne santé a plus de choix pour réagir aux problèmes, tandis que quelqu'un de malade a choisi une seule manière de faire face aux difficultés et s'y accroche. Hubert GUYARD (La plainte douloureuse, 2009) « On peut donc aller jusqu’à dire que le normal dispose potentiellement de toutes les pathologies, ce qui lui permet de ne s’enfermer dans aucune. Le normal n’est donc pas opposable à une seule pathologie, mais à l’ensemble des pathologies envisageables ». Commentaire : plutôt de se dire qu’il y a un côté normal et l’autre psychologique, il faut se dire que l’homme est un équilibre. Par exemple, on rencontre une difficulté qui m’affecte dans l’humeur. J’ai plusieurs possibilités, je peux déprimer ou lutter contre la dépression. Pour etre dans l’équilibre, il faut être entre les deux. Jean FURTOS (in La santé mentale en actes. De la clinique au politique, Erès, 2005, p. 32) « La santé mentale, ou plutôt une santé mentale ‘suffisamment bonne’, peut être définie comme la capacité de vivre et de souffrir dans un environnement donné et transformable, sans destructivité mais non sans révolte; c’est-à-dire la capacité de vivre avec autrui et de rester en lien avec soi-même, mais aussi d’investir et de créer dans cet environnement, y compris des productions atypiques et non normatives». Commentaire :