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Summary

Philosophical notes discussing human nature, focusing on anthropological aspects and questioning the inherent nature of human beings. The author challenges the idea of a fixed human essence, describing humanity as a complex and evolving entity.

Full Transcript

Tess Van der Eecken PARTIE 2 : L’être humain, un être moral ? Introduction Nous allons réfléchir à des présupposés anthropologie des faits juridiques – à ce que présuppose le système juridique en terme de représentation de ce qu’est un être humain. Et à ce qui peut être interrogé, discu...

Tess Van der Eecken PARTIE 2 : L’être humain, un être moral ? Introduction Nous allons réfléchir à des présupposés anthropologie des faits juridiques – à ce que présuppose le système juridique en terme de représentation de ce qu’est un être humain. Et à ce qui peut être interrogé, discuté, ce qu’est de bien agir. 1. Qu’est ce qu’un être humain ? Déf anthropologie : anthropos – homme // logie – discours = production de discours sur l’être humain L’anthropologie philosophique = discours problématisé sur l’être humain, sur ce qui fait de l’être humain ce qu’il est, quel est l’essence d’un être humain. Objet car l’être humain est une énigme pour lui-même, peine à se définir. L’être humain, cette énigme à problématiser. La Q de l’homme nous a été transmis par l’énigme de la sphinge (créature mitologique qui pose une énigme à œdipe) : quel est l’animal qui marche à 4 pattes de matin, deux à midi et 3 le soir ? Dans le mythe de nombreux hommes échouent à trouver la réponse et meurent. Oedipe : naît dans une famille royale et qd il nait ses parents consultent l’oracle de Delphes qui leur dit que cet enfant va tuer son père et se marier avec sa mère donc ils l’abandonnent et on l’accroche par les pieds mais il est sauvé par un berger qui le confie au roi de corinthe. Plus trad, il est accusé d’être un fils illégitime donc il va chez l’oracle de Delphes qui lui redit la même chose mais lui pense que son père et sa mère sont ceux de corinthe donc il fuit à tèbres où il arrive chez la sphinge. Il va à Athènes se dispute avec un homme pour une histoire de priorité et le tue – son père biologique. Il va chez la sphinge et il trouve l’énigme – l’homme. Et pour le remercier on lui offre une reine -sa mère- et ils auront 4 enfants. -> complexe d’œdipe. Interessant : l’énigme parait évidente et pourtant seul œdipe trouve la réponse et Sophie Klimis y réfléchi dans un ouvrage et voit que la vrai formulation de la sphinge est la suivante ; « Il y a sur terre un être à deux, à trois, à quatre pieds, et qui n’a qu’une voix. Il change de nature, seul entre tout ce qui se meut en rampant sur terre, en montant dans les airs ou encore en plongeant dans la mer. Mais lorsqu’il marche en s’appuyant sur les pieds les plus nombreux, c’est alors que la vitesse de ses membres se trouve être la plus faible. » L’humain est obscur et insaisissable: il n’y a pas de nature humaine évidente. Il est une énigme, et en premier lieu pour lui-même. L’humain est défini de l’extérieur par une créature féminine. L’homme est une énorme pour lui-même (que des garçons à l’époque) et c’est un créature 7 Tess Van der Eecken féminine imaginaire qui le défini. L’homme est changeant car se crée lui- même, s’apprend à lui-même à être lui-même. « Nombreux sont les êtres terrifiants et extraordinaires, mais aucun ne l’est plus que l’être humain. Cet être-là s’avance au-delà de la mer écumante, grâce au vent d’orage, il passe à travers les gonflements des vagues qui mugissent tout autour de lui. Des dieux, la plus puissante, Gé, l’immortelle, l’infatigable Terre, il l’épuise à son profit par des charrues aux mouvements circulaires, année après année, la retournant grâce à la race chevaline. Et la tribu des oiseaux aux esprits légers, il la conduit en l’enserrant, ainsi que les peuples des bêtes sauvages ; la nature qui vit dans la mer, il la conduit par les replis du tissage de ses filets [...] Et la parole articulée, et la pensée agitée et rapide comme le vent, et les pulsions qui dressent les lois dans les cités : l’homme se les apprises à lui-même (…) Hadès seul, il (l’humain) n’est pas parvenu à le fuir. » Ici l’humain est terrifiant et caractérisé par 3 choses : la parole articulée (>< cris), pensée agitée et rapide comme le vent, les pulsions au fondement des lois. OR, cette nature n’est pas inée à l’homme et n’est pas un cadeau des dieux, l’homme se l’apprend à lui-même. « Tel est le cercle de l’auto-création humaine (Castoriadis, 1999) : l’homme crée sa propre essence en créant et en agissant. Alors qu’un animal ou même un dieu sont depuis toujours ce qu’ils avaient à être – un coq ne va jamais se comporter comme un chien/Athéna ne va jamais empiéter dans le domaine d’action d’Aphrodite, seul l’être humain ne possède pas d’essenceprédonnée. Voilà pourquoi sa nature est par définition « changeante ». » - Si l’humanité n’est pas qqch avec laquelle on naît, mais qu’on doit acquérir, sommes-nous égaux par rapport à cette acquisition ? - Et si l’homme doit apprendre à devenir un homme, que doit-il acquérir, et comment ? qu’est-ce qui le caractérise ? la pensée, la parole, les pulsions… est-il évident que cela caractérise l’humain en propre ? - Est-il évident, notamment, que ces caractéristiques distinguentl’homme des autres animaux ? - Est-il évident, enfin, que la nature de l’homme soit changeante ? ➔ Questions de la philosophie anthropologique. Oeudipe est un exemple de personnage qui sait sans savoir. 8 Tess Van der Eecken 2. L’être humain, un sujet moral ? Notre question ! Réfléchir sur certains des présupposés sur lesquels repose le fait juridique, tel que nous le connaissons dans nos démocraties. Le fait même qu’il y ait un système juridique suppose un certain nombre de choses ; Les êtres humains peuvent : édicter des normes, créer les systèmes qui vont permettre d’en juger et d’en contrôler le respect, juger du respect des normes/ contrôler ce respect être soumis à ces normes être jugés subir des peines ➔ Représentation de l’être humain comme être conscient et responsable, comme auteur de ses pensées et de ses actes, comme conscience (raison théorique) et comme volonté (raison pratique) ➔ Or, rien de ceci n’est évident, la philo en a discuté. Cela suppose (notamment), de la part de l’être humain - Faire la différence entre ce qui est interdit et autorisé - Être responsable de ses actes, et donc doué d’une forme de liberté - Être capable d’exercer la fonction de juge, et donc de respecter une déontologie - Dans nos démocraties, être capable de participer au processus démocratique Ex : l’impartialité du juge est une exigence en droit PGD, les parties doivent avoir un juge impartial subjectivement ey objectivement mais cette exigence suppose que cette impartialité est possible. La possibilité de cette vertu correspond à une certaine vision de l’être humain. 9 Tess Van der Eecken Exercice Faux Vrai Vrai Faux Faux Problématisons adp 12 Hommes en colère… L’homme doit-il être attaché à la recherche de la justice? mais pourquoi ? Quels sont les présupposés attachés à une telle attente ? Le goût du juste est-il inné ? est-il un devoir ? L’être humain est-il de bonne volonté ? Préfère-il le bien ou le mal ? Chapitre 1 Pq certains jurés sont + attachés à la justice que d’autres ? Est-ce naturel ? L’homme doit-il être attaché à la recherche de la justice ? Quels sont les présuposés liés à cette attente ? C’est la nature morale de l’être humain qui est en jeu. On s’interroge sur la valeur de la justice pour l’êter humain et sur la valeur qu’elle doit avoir. L’idée de jury populaire en dépend. Tout le monde a-t-il les vertus nécessaires pour rendre la justice ? Question de l’attachement à la justice en tant que tel, présuppose la bonne volonté de tous > est ce que celui qui veut vite partir a une bonne volonté ? - lien avec nos propres émotions (1e personnage du film). 2e personnage du film : comment juger les scrupules et le soin que l’architecte veut mettre avant de donner son verdict? Comment interpréter son attachement au fait de rendre la justice avec précaution, au fait de ne pas prononcer un jugement qui ne soit pas fondé sur une erreur? Ne veut pas écarter le doute trop vite, attaché au fait de prononcer un jugement vrai ! Ne veut pas qu’il soit fondé sur une erreur. Deux questions (au moins) Dans quelle mesure est-ce la vérité qui est recherchée par le système judiciaire ? Dans quelle mesure la vérité est-elle un idéal réaliste ? Peut-on la dire ? la trouver? Il semble indéniable que le système judiciaire va avoir «la vérité » comme idéal, même si cet idéal prend différentes formes, est mis en balance avec d’autres exigences… Il semble idéal, en somme, que la question de la justice soit inséparable de la question de la vérité, et donc que la nature “juridique” et “morale” de l’être humain est inséparable en droit de sa nature d’être capable de trouver et de dire la vérité. Peut-on trouver la vérité ? Peut-on la dire ? Chap 5 et 6 10 Tess Van der Eecken 3e personnage du film : Est-il possible que certains êtres humains soient « mauvais » par nature ? pour des raisons biologiques ? sociologiques ? Mais alors, quel sens y a-t-il à les juger pour leurs actes ? Problème fondamental de la responsabilité à l’égard de nos actes Fondement du droit : concepts de liberté, et de sujet Le sujet du droit doit être compris comme une liberté rationnelle qui est capable d’avoir conscience de la loi, et dont on peut considérer qu’il est responsable du fait qu’il y obéisse ou non. (Kant) Le sujet = l’être autonome et conscient, souverain dans la mesure où il peut affirmer sa liberté et endosser la responsabilité de ses actes (Quoi qu’il sache ou ignore, des déterminations naturelles, psychologiques, socio historiques, politiques, qui constituent sa situation singulière mais ne le conditionnent pourtant pas de manière définitive) Questionnements sur le discernement, les circonstances atténuantes, l’action sous contrainte... l’imputabilité et la responsabilité L’être humain est-il libre et responsable de ses actes. Chapitre 3 Si l’on suppose que l’homme est libre et de bonne volonté, est-il si évident de savoir, en chaque circonstances, ce qu’il faut faire ? !! Ce qu’il faut faire d’un point de vue juridique N’EST PAS ce qu’il faut faire d’un point de vue moral Le droit et la morale appartiennent au domaine de la philosophie pratique (= domaine de la philosophie qui concerne les actions des êtres humains), qui suppose l’idée de sujet rationnel, mais La moralité suppose l’adhésion intérieure à la norme N’EST PAS le droit demande seulement une conduite conforme à ce que les lois prescrivent Ce qu’il faut faire d’un pont de vue juridique n’est pas pour autant ce qu’il faut faire d’un point de vue moral. Pour autant, on peut penser que le droit est mu pas un idéal de justice. On a tous une idée de ce que pourrait être un idéal de justice. Mais est ce que cet idéal a un sens ? 11 Tess Van der Eecken On s’en tiendra ici à l’idée qu’il paraît raisonnable de penser le droit est dirigé par un idéal de justice (on n’en traitera pas dans ce cours) mais cet idéal a-t-il un sens ? Est-il évident, dans les faits, de distinguer le bien du mal ? Y a-t-il une bonne manière d’agir que l’on puisse identifier en chaque circonstance ? (Chap 4) Bref ; Qu’est-ce qui nous permet de considèrer que l’être humain est un sujet de droit et un acteur du droit ? Est-il libre de ses actes ? Ses actions visent-elles le bien ? le juste ? est-il évident de savoir ce que signifie “bien agir”, notamment dans notre monde imparfait ? Peut-on juger quelqu’un en espérant s’appuyer sur la vérité des faits ? L’être humain est- il capable de vérité ? 12

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