Philosophie générale PDF

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This document, Philosophie générale, explores fundamental philosophical concepts such as the meaning of the world and the nature of existence. Includes discussions and analysis from key figures like Schopenhauer and Nietzsche and also discusses the origin of philosophy and related concepts.

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Philosophie générale Le moi et le monde - Question de la « valeur » et du « sens » du monde - Centre de la philo à travers les auteurs - Nihilisme de Schopenhauer (jugement de Nietzsche) - Philosophie af rmative créatrice de valeurs de Nietzsche...

Philosophie générale Le moi et le monde - Question de la « valeur » et du « sens » du monde - Centre de la philo à travers les auteurs - Nihilisme de Schopenhauer (jugement de Nietzsche) - Philosophie af rmative créatrice de valeurs de Nietzsche - Existence au centre de la question Quelques questions directes - Qu’est-ce qu’être un « moi»? - Quel rapport a soi, et l’autre que soi? - En quoi le sens et la valeur d’une présence au monde consistent-ils? Notions - Liberté - Conscience/inconscience - Le bonheur - La vérité Perspectives - L’existence humaine et la culture - La morale et la politique - La connaissance Deux approches philosophiques 1. « Le sujet en tant qu’individu conscient de soi et du monde s’illusionne-t-il sur lui-même? » Schopenhauer - nihilisme de Schopenhauer - Pour atteindre la « volonté », essence du monde, il faut cesser de s’agripper a son « moi conscient » - S’affranchir des déterministes qui constituent notre moi 2. « Mais de quoi le reniement par le sujet de son individualité est-il le symptôme ? » Nietzsche - Que veut celui ou celle qui veut cela ? (se renier en tant qu’individu ) - Question des enjeux d'une af rmation de la vie - Que vaut un sujet qui renie son individualité - Ne serait-ce pas encore une manière de se laisser déterminer? - S’interroger sur la valeur des valeurs et poser des valeurs - Selon lui Schopenhauer est victime de sa philosophie Dé nition métaphysique - Méta = après - Aristote a écrit une physique puis une métaphysique - Au-delà est le sens qui est xé au Moyen-Age - Sens de fondation - Principes de la physique (ce qui la fonde) - Physis = nature (en grec ancien) - Vient fonder le phénomène, ce qui entre en pleine lumière - Fondé sur des principes non visibles, les sens du monde et du sujet - Selon les orientations philosophiques, cette perception peut changer fi fi fi fi Arthur Schopenhauer L’existence, « une affaire qui ne couvre pas ses frais » ? Non-sens de l’existence dans « Le monde comme volonté et représentation (1818) » Schopenhauer, homme d’une seule oeuvre « Dans les rares moments où je me croyais malheureux, c’était, pour ainsi dire, par suite d’une méprise, d’une erreur de personne. Je me prenais pour un autre, un professeur libre qui ne peut obtenir une chaire et qui n’a pas d’auditeurs, ou pour un original livré en pâture à la médisance des philistins et au caquetage des commères, ou pour un amoureux éconduit par sa belle...]. Tout cela, ce n’était pas moi, c’était tout au plus l’étoffe dont était fait le vêtement que je portais alors et que je changeais l’instant d’après pour un autre. Mais qui suis-je donc ? Je suis celui qui a écrit Le Monde comme volonté et représentation. » (Carnets Secrets, 1823) - s’identi e comme Le Monde comme volonté et représentation - Son oeuvre fait ce qu’il est et qui il est Qu’est-ce que philosopher ? La question de la souffrance et du sens de la souffrance - A l’origine de la philo il y a l’étonnement - Étonnement à l’égard du « monde réel » et de son caractère injusti able, insensé - Pour commencer a philosopher il faut s’étonner - Aristote - A l’origine de la philo il y a l’étonnement que les choses soient ce qu’elles sont - Étonnement pour Schopenhauer - Stupéfaction est douloureuse et porte sur le fait qu’existe le mal (douleur physique), das Übel et la méchanceté, Böse Ça existe et fondamentalement ça n’a pas de sens Absence du sens de faire du mal a l’autre et de la méchanceté - Nihilisme, nihil = rien, le néant Des qu’on creuse les raisons s’écroulent Une surface, le spectacle de la justi cation - besoin métaphysique de l’homme qui le conduit a échafauder des théories abstraites qui selon lui sont délirantes - Pour écarter la méchanceté qu’on a inventé la liberté de la volonté « C’est, en tout premier lieu, pour écarter la méchanceté que l’on a inventé la liberté de la volonté, mais celle-ci n’est en réalité qu’une manière dissimulée de création ex nihilo, puisqu’elle admet un operari (acte) qui ne procède d’aucun esse (être). [...] La méchanceté, le mal, la mort sont ce qui confère à l’étonnement philosophique sa qualité, et ce qui le surhausse : non seulement que le monde soit existant, mais bien plus, qu’il soit un monde aussi af igeant, tel est le punctum pruriens [point de démangeaison] de la métaphysique, tel est le problème qui plonge l’humanité dans une inquiétude que ni le scepticisme ni le criticisme ne sauraient apaiser. » - Critique de la raison pratique de Kant (la volonté la plus libre est celle qui obéit a la loi morale, ce qui est universel et ne concerne pas seulement son individualité) Faux soulagement selon Schopenhauer, le salut ne vient pas de là - Critique du scepticisme Kant ne nous aide pas avec sa philosophie morale, mais on ne peut pas continuer a ne pas chercher la vérité - philo = interprétation du monde (comme si c’était crypté, codé) - Ça doit être cohérent, exact - Critère de l’exactitude = cohérence de l’ensemble - Il ne faut pas aller trop vite, sinon c’est vain selon S - Pour donner sens —> chercher la racine de la souffrance (quitte a ne rien pouvoir y changer) fi fi fl fi - Point de départ de la philosophie = l’expérience, avant tout l’expérience de la souffrance = ancrage charnel de l’homme Philosophe est ancré dans le monde Philosophie est la source empirique Intuition = intuiri (latin) = voir Intuitif s’oppose a discursif (fonctionne par étapes de raisonnement) Discursif = média, intuitif = immédiat Comment lire Le Monde comme volonté et représentation? Préface de la première édition - première préface comporte une seule et unique pensée - Il en a eu l’intuition qui anime tte son oeuvre - 4 parties = 4 points de vue sur la même pensée - Monde n’est pas seulement représentation, il est aussi qqch de rationnel qu’il appelle « pensée » - Comprendre le principe de raison - Distinction phénomène (connaissable) / chose en soi (pas connaissable) La dessus il est kantien - PENSEE = monde n’est seulement ma représentation il est aussi volonté, cest sa face cachée Livre 1: Représentation qu’on se fait du monde par la science Livre 2: Objectivation de la volonté Livre 3: objet de l’art et contemplation esthétique (musique comme art suprême) Livre 4: question de la volonté Qu’est-ce que le « monde comme représentation (Vorstellung) » ? - en pensant a cote des philosophes qu’on construit sa pensée - la connaissance en général ne peut pas nous satisfaire - Le monde comme représentation = Le monde comme il se présente a moi - Besoin nous pousse a explorer plus - deux parties essentielles, nécessaires, inséparables (pas de rapport de causalité entre elles) l’objet, dont les formes sont le temps et l’espace, conditions de la multiplicité » le sujet, partie qui « est entière et indivise en tout être capable de représentation » - Tjrs un objet d’un cote et un sujet de l’autre - Dualité sujet objet - sujet a conscience de l’objet - MCVR est le monde multiple: multiplicité dindividus, d’expériences,… - Apparait de manière spontanée - Mais aussi le monde élaboré par la science, naif, avec les 5 sens - Soumis au principe de raison Le principe de raison (Satz vom Grund) - forme générale de tout phénomène - relie les représentations entre elles Toutes nos représentations sont connues dans leur relations les unes aux autres Pas la chose en soi mais tjrs la représentation qui nait des relations entre elles - Aucun objet n’existe de manière indépendante - MCVR a un caractère relatif - Relatif contraire a absolu - Ab = éloignement solu = se tenir séparé - Sujet ne se saisit pas en lui même (anti Descartes) - C’est coordonné et able mais malgré tt c’est relatif donc pas pleinement satisfaisant - Je peux connaitre le phénomène mais jamais la chose en elle-même fi La «quadruple racine du principe de raison suf sante » Les rapports au fondement du principe de raison se divisent en quatre « classes » Rapport entre le principe et sa conséquence: base d’une nouvelle déduction Principe de raison couvre la réalité toute entière - Principe de raison suf sante du devenir : classe des « représentations intuitives, complètes, empiriques » Ce qui occupe l’espace et le temps Ce qui nous permet de l’appréhender est l’entendement (intuitif pour Schopenhauer) Classe des objets réels pour nous motivation: acte singulier de volonté - Principe de raison suf sante de la connaissance : classe des représentations abstraites Concerne la connaissance, les objets rationnels accessibles par la raison, tirés de représentation Tt ce qui est objet d’un jugement - Principe de raison suf sante de l’être (dans l’espace et le temps) : classe de la « partie formelle des représentations complètes » Concerne les mathématiques Sensibilité pure est ici l’instrument - Principe de raison suf sante de la volition : classe de « l’objet immédiat du sens interne » Concerne le sens courant de la volonté Volonté est déterminée et non libre = motivation (mouvement, je suis mis en mouvement mais je ne suis pas conscient de ce qui me met en mouvement) Volition = acte particulier de volonté (je veux ceci) Willensakt volonté comme face cachée du monde Saut entre le sens courant de volonté Je mets en oeuvre les moyens d’obtenir ce que je veux = affaire de raison suf sante (causalité vue de l'intérieur) Conscience de soi qui s’imagine être complètement libre, c’est illusoire —> Principe de raison est explicatif (volonté vue de l’intérieur) - science est très utile mais n’est pas suf sante Spinoza La motivation est la causalité vue de l’intérieur Critique du libre arbitre Le sujet de la volition - La volonté est déterminée, non libre, dans ses actes - Le sujet ne se connaît qu’en tant que « sujet voulant », non en tant que « sujet connaissant » La motivation est « la causalité vue de l’intérieur », agissant par l’intermédiaire de la connaissance Ni cause « au sens strict » (corps inorganiques), ni « irritabilité » (vie végétative) - La motivation est le principe de la vie animale (humaine comme non-humaine) - L’animal en général est « ce qui connaît » - Volition n’est pas libre - Acte de volonté déterminé par des forces dont on est pas conscient - Vouloir fondamental oriente sa vie - Volition comme acte de la volonté est soumis au principe de raison Le principe de raison échoue à fournir le « sens » de l’existence - Apprendre a se connaitre = caractère acquis - Je peux fournir une cause provenant du principe du raison - Signi cation de la vie représentative elle même - Qu’est-ce qui fait que la vie serait pour nous autre chose qu’un « rêve dépourvu de consistance ou une chimère fantomatique » - Réponse (p. 242) - Monde comme volonté subjective, devient objet fi fi fi fi fi fi fi fi - Dans le MCVR ce qui compte avant tout c’est la présentation: qd on a qch dans la tête, a quoi correspond qch intuitif —> forme d’empirisme - Représentations intuitives, quelle est leur signi cation ? Qu’est-ce qui fait que c’est pas seulement un rêve ? - Même s’il ne met pas tout sur le même plan (hallucinations, réalités, rêves), tout apparait comme un voile, lié a ce que nous pouvons interpréter et voir - Intérêt qui implique notre être tout entier - Dans le livre 2 il passe en revue les différents manières d'appréhender le monde: philosophes ont essayé d’expliquer l’existence avec des orientations différentes et sous différents systèmes mais toujours ramené a un ensemble de causes Sciences (mathématiques, étiologie): a chaque fois il trouve un point qui reste un mystère, on obtient des liens mais les représentations elles-memes restent opaques, on reconnait que cela « est » mais ça reste étranger et inconnu On peut expliquer les liens mais ça n’explique pas l’interêt que je peux y prendre Conclusion - Intérêt profond de ma présence au monde n’est pas éclairé par le principe de raison - On va pouvoir percer le voile de Maya (voile d’illusion qui cache la réalité, le fond et le sens du monde) - Il y a une autre face du monde qui échappe a la rationalité consciente qui est la marque de mon interêt profond et a moi même = Le monde comme volonté - Phénoménologie rompt avec la métaphysique - Phénoménologie sera très intéressée avec la philosophie - Schopenhauer parle d’essence du monde Qu’est-ce que le « monde comme volonté (Wille) » ? - On aurait jamais accès au monde comme volonté sans corps, si le philosophe était un pur esprit car ce qui permet d’y accéder c’est la « voie souterraine » du corps propre - Mon corps n’est pas seulement une représentation - Le corps propre nous donne accès a qqch d’autre, a une autre face du monde, qui n’est pas celle de la représentation = volonté - Le chercheur « a des racines dans ce monde et l’habite en tant qu’individu », par son corps qui n’est pas seulement un objet comme un autre ou une « représentation » - Le « mot de l’énigme » = « volonté », « chose connue immédiatement de chacun » Corps n’est pas seulement un objet ou une représentation même si dans le premier livre il est considéré comme une interface Insatisfaction a décrire le corps de cette façon: Pas suf sant, qch n’allait pas Avec ce qui n’a pas été pris au sérieux par la philo, par cette voie souterraine on touche du doigt la vérité Acte de la volonté et acte du corps = une seule et même chose donnée de deux manières différentes - Le « mot magique » de « volonté » comprend l’ensemble des mouvement involontaires, et s’étend à tous les phénomènes du monde comme à leur « autre face » : corps inorganiques, monde végétal, animal au sens large Jai conscience que c’est bizarre parce que en général on appelle volonté ce qui est conscient, mais j’ai pas mieux, par mon corps j’ai accès a un élan, une tendance, que je peux reconnaitre comme correspondant et accompagnant un acte de ma volonté Je peux m'en (de la volonté) servir pour dire qu’il y a qch de l’ordre de l’élan et de la pulsion qui n’est pas de la représentation Mais en même temps je le nomme alors que je ne le connais pas, je me sers du mot pour designer bien plus que la volonté rationnelle Je m’en sers aussi pour designer l'essence de tous les autres phénomènes Tout ce qui est représentation, c’est l’autre de toute représentation: j’ai découvert par la voie souterraine du corps l’autre face de mon corps - La volonté rationnelle, agissant sous l’effet de motifs conscients, n’est qu’une espèce de la « volonté » - Même chose qui s’exerce en moi a travers l’acte de volonté qu’on appelle ici désir - Etre humain a tjrs eu tendance a se considérer a part et supérieur aux autres phénomènes fi fi - D’apres Schopenhauer, l’homme s’est inventé une essence qui le met a part, s’est aussi inventé une dignité morale en vertu d’une raison pratique morale - Principe de mise a égalité de l’humanité au regard des animaux = notre essence est fondamentalement la même que celle du végétal et du minéral - Essence identique dans tous les phénomènes - Nous sommes la volonté, il ne s’agit plus de représentations soumises a la causalité On ne dépend donc pas de la volonté puisqu’on l’est - Force qui constitue la limite d’étiologie: ce qui constitue notre identité, l’identité de tous les phénomènes - L’ordre du non sens au sens de sans raison, nous sommes la volonté donc nous allons la comprendre intimement - La volonté est dépourvue de raison Elle est aveugle et sans raison sens illusoires La chose en soi - En tant que « chose en soi », elle est indépendante du principe de raison donc sans fondement ou raison (grundlos) - elle est inconnaissable, dépourvue de conscience, est elle-même aveugle - la chose en soi est une métaphysique, elle est indépendante du principe de raison - S de nit la volonté négativement, dit ce quelle n’est pas Cest pas une substance ni une chose ce n’est que l’autre face du monde En dehors du temps et de l’espace Ne connait aucune pluralité, contours distincts des autres Elle est UNE Elle est non a la manière d’un individu ou d’un concept Volonté est indivisible Le plus et le moins (visibilité, objectivation) ne représentent que le phénomène - Principe d’individuation = une chose est un individu dans le temps et l’espace distincte dune autre chose - Chose en soi est toute entière dans une unité non numérique La volonté, comme chose en soi, « se situe en dehors du temps et de l’espace ; par suite, elle ne connaît aucune pluralité et est par conséquent une ; toutefois, elle l’est non à la manière d’un individu ou d’un concept mais comme quelque chose à quoi est étrangère la condition de la possibilité de toute pluralité, c’est-à-dire le principe d’individuation. La pluralité des choses dans l’espace et le temps, lesquelles, prises ensemble, constituent son objectité, ne la concerne par conséquent en rien ; elle reste indivisible malgré cette pluralité. La volonté n’a pas, par exemple, une part moindre dans la pierre et plus grande dans l’homme.../... Le plus et le moins ne concernent que le phénomène, c’es-à-dire la visibilité, l’objectivation, de laquelle on possède un degré plus élevé dans la plante que dans la pierre et dans l’animal que dans la plante. » - il y a des degrés mais dans le fond on est la même chose qu’un animal ou une pierre Subordination de l’intellect à la volonté - La différence entre les phénomènes tient à l’intellect, non à la volonté en tant que telle - c’est en l’homme que les différences individuelles se font le plus sentir - l’individu humain a un « caractère » qui lui est propre, manière d’être singulière de la volonté en tant qu’elle est tournée vers les motifs, disposée à réagir à tel ou tel motif d’une façon spéci que Le monde comme volonté - Le chercheur a des racines dans le monde il l’habite en tant qu’individu ce n’est pas simplement un esprit accès à son corps en tant qu’il est affecté de plaisir et de peine - —> signe qu’il y a une autre représentation fi fi - Schopenhauer va étendre à tous les phénomènes: je veux, je poursuis, je veux pas, je sais à peu près ce que je veux - —> car l’acte du corps qui poursuit est la volonté - Mais ce que j’éprouve c’est l’élan lui-même qui n’est pas de l’ordre de la représentation C’est une pulsion aveugle, élan tendance la pulsion ≠ l’objet que je puisse me représenter (la représentation) Pulsion est l’objet vécu à l’intérieur car je suis la volonté - Objectivation, c’est-à-dire le devenir objet, c’est-à-dire en tant que phénomène - L’objet est l’objet de la représentation - Lorsque S parle de volonté, tout ce qu’il décrit dans le livre 2 est de la volonté: une volonté qui se présente dans le phénomène Ce n’est pas explorable dans les sciences la force des choses est la limite de la science il s’agit de la volonté au sens où je perçois les phénomènes Seulement ce que j’en perçois me donne des indices sur la limite de ses formes Le fait qu’on ne puisse pas expliquer l’instinct de lui-même, mais qu’on explique tout à partir de lui - Ce n’est pas un autre monde, mais l’autre face du monde cette autre face n’est pas consciente C’est la face aveugle, non explicable C’est déjà de la représentation, mais elle donne des indices sur l’altérité de l’autre face du monde La volonté comme chose en soi - Elle ne se donne pas comme objet - C’est une métaphysique - Il préserve la chose en soi - il y a encore une chose en soi, une naissance intime des phénomènes Elle est immuable, elle ne relève pas du principe de raison On peut en parler que négativement. En revanche on peut en parler que quand elle devient visible - vouloir vivre, c’est la volonté telle qu’elle se présente dans le monde: sous la force d’une répétition, d’un cycle de répétition Cycle de croissance, de reproduction (animaux, plantes) La volonté se présente dans le monde de cette manière, on peut expliquer par la force la trajectoire d’une pierre, mais dans la force quelque chose nous échappe, c’est l’autre face du monde - La volonté inclut les phénomènes involontaires, ré exes - À partir de l’expérience de cette voie souterraine, Schopenhauer étend la description de l’autre face du monde à d’autres phénomènes C’est une seule et même chose qui poursuit chez nous la n de la connaissance L’homme n’est pas à part de la création naturelle, il est la même chose que la plante, l’animal, la pierre métaphysiquement, l’essence du monde et nous la partageons avec tous les êtres de l’univers il y a une tendance aveugle qui nous est la volonté qui désigne l’être en soi dans le monde - Si on peut décrire tout ça, c’est que la chose en soi est dans l’espace, étrangère à toute pluralité - La volonté est entière en chacun d’entre nous (comme dans la pierre et l’animal) - L’intellect entendement raison entre la pierre et l’homme est différent fondamentalement, nous sommes la même chose La volonté n’est pas la différence, elle est la même pour tous - Parabole : la relation entre la volonté et l’intellect et celle entre l’aveugle valide qui porte sur ses épaules, le paralytique qui voit clair L’aveugle ici la volonté, l’autre face du monde est valide, car dès que ça se présente dans le monde, c’est un mouvement, un élan Le paralytique qui voit clair, c’est le monde de la représentation qui voit clair et qui porte la connaissance - L’intellect et la raison sont du corps, ce n’est pas immatériel - Le soi est étranger au principe de raison - Cette étrangeté interdit de dire que la volonté devient phénomène La volonté devient visible, mais elle se phénomène pas tout à fait fl fi Elle est tout entière —>l’autre face du phénomène la volonté n’est que l’autre face du monde - S’accrocher à la vie et aller au-delà de sa propre individualité = indices de la volonté - Au fond de nos désirs et volonté consciente: une orientation inexplicable - Différence individuelle en l’homme L’individu humain est une manière d’être singulière de la volonté: pas le cas de l’animal différence entre les êtres humains moins de différence entre deux individus animaux ou entre deux plantes, deux corps inorganiques différences qui tiennent à l’intelligence mais à la volonté - Quelque chose de non explicable dans le désir humain - Aucune raison ne pourra jamais être fournie - La connaissabilite de la chose en soi - La chose en soi est la face du monde qui se donne la conscience intellectuelle elle s’éclaire elle-même - dans le cas de la pierre, la volonté n’a pas besoin de se donner l’intelligence Plus le système nerveux se développe, plus l’organisme se donne une conscience et se nourrit —> La volonté et la chose en soi qui fait tout le caractère objet - Le pendule, la douleur, la souffrance et l’ennui - Ainsi l’essence intime du monde = inspiration continuelle sans but ni repos Comment se présente la la volonté dans la vie humaine ? - Parce que nous sommes la volonté, nous sommes fondamentalement en manque - La volonté est toujours en manque d’elle-même - —> C’est une tension aveugle - Elle essaie de se rejoindre elle-même, ne peut pas car elle n’est pas numérique - Elle ne peut que tourner sur elle-même, se répéter - Le désir est du manque La satisfaction n’est jamais pleine et entière Le bonheur et la rapidité avec laquelle il atteint sa satisfaction Douleur lorsque j’atteins l’objet et qu’il y a pas ce nouvel objet qui se montre Le désir a disparu, mais il tourne en rond, ne trouve pas d’autres objets - L’ennui est le signe d’insatisfaction radicale du désir Il y a un bonheur dans le renouvellement, mais à ce moment-là il faut reconnaître malgré tout qu’il y a une pulsion aveugle qui nous accorde le manque Il n’empêche que c’est du manque C’est jamais assez: parfois même la présence est absente L’ennui est une fausse ré exion —> C’est la souffrance du manque qui s’ignore elle-même Retrait de la volonté Contemplation esthétique, il n’y a pas de négation mais de suspension ou de mise en parenthèse ce cycle du manque va être comme suspendu dans la contemplation esthétique Je ne cherche plus à combler un manque, mais le manque est suspendu Dans la contemplation esthétique, un rapport sans souffrance (sans volonté) au monde ? - Quand on est devant l’objet (peinture, musique, architecture,…) on ne se pose plus les memes questions que d’habitude - On est seulement dans le « quoi » du monde - Ca se presente a nous, c’est la seule chose qu’on puisse se dire - Je m’oublie moi-meme, mon individualité (faim, besoins, tourments sont suspendus) - On continue d'exister selon cette double face mais nous ne l’éprouvons plus « Lorsque, élevé par la puissance de l’esprit, on délaisse la manière ordinaire de considérer les choses, qu’on cesse de s’enquérir, en suivant les gures du principe de raison, de leurs relations réciproques dont le but ultime n’est toujours que la relation avec sa propre volonté, autrement dit, lorsqu’on ne considère plus le « où », le « quand », le « pourquoi » et le but des choses, mais uniquement leur « quoi » (was) ; lorsqu’on ne se laisse pas non plus accaparer par la pensée abstraite, par les concepts de la raison, par la conscience, mais qu’au lieu de tout donner à ces derniers, on s’adonne avec toute la puissance de son esprit à l’intuition, qu’on s’immerge entièrement en elle et qu’on laisse toute la conscience se remplir par fl fi la calme contemplation de l’objet naturel présent sur le moment, que ce soit un paysage, un arbre, un rocher, un édi ce ou n’importe quoi d’autre ; lorsque, selon une profonde expression allemande, on se perd (sich verliert) totalement dans cet objet, c’est-à-dire qu’on oublie son individualité et sa volonté, et qu’on ne subsiste plus que comme un pur sujet, clair miroir de l’objet, en sorte qu’il semble que l’objet soit là tout seul, sans personne pour le percevoir, et qu’on ne peut donc plus séparer celui qui intuitionne de ce qui est intuitionné, les deux étant devenus un, toute la conscience étant complètement remplie et fascinée par une seule image intuitive...... bref, lorsque de cette manière, l’objet se soustrait à toute relation avec une chose qui lui est extérieure, le sujet à toute relation avec la volonté, alors ce qui est ainsi connu n’est plus la chose singulière comme telle, mais c’est l’Idée, la forme éternelle, l’objectité immédiate de la volonté à ce degré déterminé ; c’est pour cette raison même que celui-là qui se trouve pris dans cette intuition n’est plus individu, l’individu s’étant précisément perdu dans cette intuition : celui-là est le pur sujet de la connaissance, sans volonté, sans douleur, intemporel. » - monde comme contemplation comme un spectacle dans le spectacle Tt ce qu’on fait est un spectacle - Contemplation correspond a un exces d’intellect sur la volonté offre une parenthèse sereine délivre provisoirement du désir donc de la souffrance L’homme continue d’être la volonté, mais en tant qu’il contemple la volonté n’emplit plus sa conscience Ce qui parle en nous c’est plus la volonté et la souffrance qui va avec - représentation est libérée (mais provisoirement seulement) de la volonté : c’est un « spectacle dans le spectacle » - Ce qu’il appelle sublime suppose un arrachement violent propre à nous élever (erheben) au-dessus à la volonté et à ses relations - La musique a une place particulière : perçue exclusivement dans le temps, elle est une copie de la volonté, exprimant le pur sentiment antérieur à toute connaissance - C’est là qu’il parle de l’idée - Parle d’objectité - Suspension a l’origine du rapport esthétique au monde —> thèse de S - Seulement ça na lieu qu’un certain temps - La contemplation n’est cependant pas une véritable libération Ce n’est pas un véritable quiétif de la volonté Volonté = mouvement sans n qui n’obtient jamais de repos, est tjrs en mouvement Quiétif comme exact contraire de motif (mouvement) On ne reste pas dans un état contemplatif de manière continue - L’accomplissement de la nature de l’homme pour Aristote = être un animal politique, participer a la vie de la cité Concernant la conduite humaine Dans un organisme qui a développé la connaissance, la volonté s’af rme ou se nie (tres important pour l’approche de Nietzsche) Af rmation (Bejahung) et négation (Verneinung) de la volonté - Deux directions de la volonté - Af rmer et nier relève du conscient la plupart du temps - Analogie avec af rmer le vouloir vivre et vouloir qu’il se perpétue ou non - Arrive chez les individus qui ont la conscience et sont capables de juger de leur vie - Mais ce n’est pas de l’ordre du conscient (genre je veux saisir un bouteille donc je le fais) - La volonté s’af rme elle-même signi e que, lorsque dans son objectité, dans le monde et dans la vie, sa propre essence, en tant que représentation, lui est donnée complètement et clairement, cette connaissance n’entrave nullement son vouloir c’est précisément cette vie ainsi connue qui (comme telle) est maintenant voulue par elle non plus comme une pulsion aveugle, sans connaissance, mais désormais avec connaissance, conscience, ré exion fl fi fi fi fi fi fi fi fi - Son contraire, la négation de la volonté de vivre: se manifeste lorsque, suite à cette connaissance, le vouloir cesse parce que ce ne sont alors plus les phénomènes singuliers connus qui agissent comme motifs du vouloir, mais c’est toute la connaissance, née de l’appréhension des idées et portant sur l’essence du monde re étant la volonté, qui devient le quiétif de la volonté (ca soue plus comme motif) s’abolit alors elle-même librement —> par le billais de la connaissance - L’égoïsme illimité domine le monde - Égoïsme = Signe de l’af rmation de la volonté - Cet égoïsme trouve son existence et son essence dans cette opposition entre microcosme et macrocosme Ou encore dans le fait que l’objectivation de la volonté a pour forme le principe d’individuation Chacun des individus contient entièrement et parfaitement les deux côtés —> V et R par là la volonté s’apparaît de la même manière dans d’innombrables individus, en chacun d’entre eux entièrement et parfaitement selon deux côtés (volonté et représentation) - chaque individu est immédiatement donné à lui-même comme volonté tout entière - les autres ne lui sont donnés que comme ses propres représentations - Comme ça qu’il explique métaphysiquement qu’on se préfère soi même aux autres il préfère donc son propre être et la conservation de celui-ci, à tous les autres dans leur ensemble —> Forme générale de l’égoïsme mais peut prendre des formes très discrètes Égoïsme va de la forme / degré la plus douce jusqu’à la plus sanglante - Certains phénomènes qui expliquent que la volonté s’af rme au plus haut point: la satisfaction de la pulsion sexuelle en tant qu’acte procréateur « les parties génitales sont le véritable foyer de la volonté, et ainsi le pôle opposé au cerveau, ce représentant de la connaissance » l’injustice et la méchanceté, qui visent à satisfaire sa volonté au détriment de la satisfaction de celle d’autrui paradoxalement, la tentation du suicide: « L’individu suicidaire veut la vie ; ce n’est que des circonstances sous lesquelles cette vie s’est déroulée pour lui qu’il n’est pas satisfait. Il ne renonce donc nullement à la volonté de vivre, mais seulement à la vie, en détruisant son phénomène singulier. » - Pressentiment qu’a la racine de notre être il y a la source d’une souffrance qui doit être éradiquée fondamentalement Le résultat est que je fais que supprimer l’individu a travers lequel la souffrance passe et non la souffrance en elle-même Celui qui veut se suicider au fond veut le faire car cette vie-la et ces circonstances-la ne lui conviennent pas, ce n’est pas ce qui fait que la vie en général est souffrance Donc encore une pulsion de vivre qui est a l’œuvre - Le critère de la moralité : l’absence de toute motivation égoïste volonté est maîtrisée par l’intellect, par la connaissance de l’identité de la volonté en moi et en autrui donc par la « pénétration du principe d’individuation » - maîtrisée par l’intellect dans: la justice (Gerechtigkeit): consiste à ne jamais aller, dans l’af rmation de sa propre volonté, jusqu’à la négation de la volonté d’autrui La philanthropie (Menschenliebe): peut aller jusqu’au sacri ce de sa propre volonté dans l’intérêt de la volonté d’autrui Pour lui a ce stade, la volonté commence a battre de l’aile - Le fondement de la morale : la pitié (Mitleid) ou plutôt compassion car cest ce que l’allemand entend avec Mitleid Cum = avec, passio = souffrance, ce qui est subi ressenti Ce qui est subi avec consiste à établir (contrairement à ce qui arrive habituellement) une moindre différence entre soi-même et les autres Celui qui agit de manière non égoïste: reconnait sa volonté, son propre soi, dans l’être souffrant Synthèse avec la compassion du point de départ Avec le rire, les pleurs sont « une des propriétés les plus remarquables de la nature humaine ». Ils ne sont pas l’expression directe de la douleur, mais « de la compassion avec soi-même, ou de la compassion renvoyée à son point de départ. » (livre IV, § 67, pp. 696-697) fl fi fi fi fi Quant au remords de conscience (Gewissensbiss), il est un déchirement intérieur qui manifeste le pressentiment de l’identité de la volonté en moi et en autrui Cela, à la différence du repentir ou simple regret (Reue), qui se produit suite à un changement de la connaissance quant aux circonstances et aux moyens à disposition, alors que la volonté individuelle reste la même L’auto-négation (Selbstaufhebung) de la volonté - celui qui nie la volonté c’est pas celui qui se suicide - Vainqueur du monde (Weltuberwinder) comme contraire du conquérant du monde (Welteroberer) - Vainqueur du monde au sens de celui qui a vaincu le monde, qui est victorieux, a obtenu la victoire sur le monde - N’est plus concerné par les objets du monde en tant qu’objet de la volonté - Vainqueur du monde phénomène le plus grand, le plus considérable, le plus signi ant que le monde puisse proposer —> tranquille et discrète vie que mène cet homme en qui s’est levée la connaissance suite à laquelle il abandonne et nie la volonté de vivre remplissant tout, s’affairant et s’agitant en tout cette volonté dont la liberté ne se manifeste qu’ici, en lui seul, ce par quoi ses faits et gestes en viennent alors à s’opposer diamétralement aux faits et gestes habituels. » volonté se détourne désormais de la vie : elle répugne maintenant à ses plaisirs, où elle reconnaît l’af rmation de cette même vie L’homme atteint l’état du renoncement volontaire, de la résignation, de la sérénité véritable, de la totale absence de volonté Sa volonté se retourne, elle n’af rme plus sa propre essence se re étant dans le phénomène, mais la nie. Le phénomène par lequel cela se manifeste, c’est le passage de la vertu à l’ASCÈSE (askesis). » Les voies vers le renoncement (livre IV, § 68) —> jsp si cest au programme - La pure connaissance que la vie est souffrance, donc la percée du principe d’individuation - L’épreuve personnelle de la souffrance et son intériorisation Dans les deux cas, « la négation de la volonté de vivre, qu’on appelle résignation totale ou sainteté, procède toujours du quiétif de la volonté, lequel est la connaissance de son con it interne et de son essentielle vanité qui s’exprime dans la souffrance de tout vivant. » (livre IV, § 68, p. 730). « L’unique cas où la liberté peut aussi devenir visible dans le phénomène, c’est lorsqu’elle met n à ce qui apparaît ; alors que le simple phénomène, pour autant qu’il est un membre de l’enchaînement des causes, qu’il est un corps animé, ne cesse pour autant de perdurer dans le temps, lequel ne contient que des phénomènes, la volonté qui se manifeste par ce phénomène entre aussitôt en contradiction avec lui, en niant ce qu’elle exprime. » Les parties génitales sont présentes, mais la satisfaction sexuelle n’est pas recherchée Le corps continue de vivre, mais l’effort pour le nourrir a cessé « Comme cette auto-abolition (Selbstaufhebung) de la volonté part de la connaissance, mais que toute connaissance et toute intelligence sont indépendantes, comme telles, de la faculté de vouloir (Willkür), cette négation du vouloir, cette réalisation de la liberté, ne saurait être forcée par une intention (Vorsatz), car elle procède du rapport intime entre le connaître et le vouloir chez l’homme, raison pour laquelle elle se présente soudainement, comme arrivant de l’extérieur. » (livre IV, § 70, p. 741) - fi fi fl fl fi fi

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