Nutrition Besoins nutritionnels et composition corporelle PDF

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This document details the course plan for a nutrition course. It covers topics such as introduction, nutritional needs, energy expenditure, macronutrients, and micronutrients. The document also includes definitions and objectives for the course.

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NUTRITION CM Besoins nutritionnels et 3...

NUTRITION CM Besoins nutritionnels et 3 composition corporelle RT : Alice MASSON Date : disponible sur Cristolink RB : Léa MENGUELTI et Manjula RAGHAVAN Prof : Dr Armaury BROUSSIER PLAN DU COURS I. Introduction................................................................................................................................. 1 I. Besoins nutritionnels et RNP........................................................................................................ 2 II. Dépense énergétique................................................................................................................... 2 III. Besoins énergétiques................................................................................................................ 4 IV. Les macronutriments................................................................................................................ 4 V. Les micronutriments.................................................................................................................. 11 VI. Analyse du corps humain en compartiments........................................................................... 16 VII. Méthodes de mesure des compartiments................................................................................ 17 VIII. Conclusion.............................................................................................................................. 20 IX. QCMs d'entraînement et annales............................................................................................ 21 I. Introduction A. Objectifs du cours Connaître la notion de besoin nutritionnel Connaître la notion de référence nutritionnelle pour la population, d’apports satisfaisants, de limite de sécurité Connaître la répartition souhaitable des protides, des lipides et des glucides dans l’apport énergétique total, ainsi que leur valeur énergétique propre Connaître les besoins quantitatifs en macronutriments et micronutriments Connaître la sémiologie des principales carences en micronutriments et leurs étiologies B. Quelques définitions Nutriment : substance organique ou minérale apportée par l’alimentation dont la structure contient les structures élémentaires nécessaires au métabolisme. Référence Nutritionnelle pour la population (RNP) : o Apport couvrant le besoin de 97.5% de la population o Anciennement ANC (apports nutritionnels conseillés) Besoin Nutritionnel moyen (BNM) : o Besoin moyen dans la population, estimé à partir des données individuelles obtenues dans le cadre d’étude expérimentales sur un nombre limité d’individus Apport satisfaisant : Page 1 sur 24 o Apport moyen dans une population dont le statut nutritionnel est considéré comme satisfaisant o Utilisé lorsque BNM ou RNP est non disponible ou considéré comme non pertinent Limite supérieure de sécurité : o Apport maximal quotidien ne présentant pas de risque d’effets indésirables pour la santé dans une population I. Besoins nutritionnels et RNP RNP : Valeurs de référence des apports alimentaires pour couvrir les besoins physiologiques dans différentes situations : apports en énergie (en termes de calories) et en macro et micro-nutriments permettant de couvrir les besoins minimums de la quasi-totalité de la population. Besoins nutritionnels moyens : moyenne des besoins d’un certain nombre de sujets Besoins nets : quantité de nutriments nécessaire au fonctionnement métabolique et physiologique d’un individu en bonne santé (croissance, grossesse, allaitement) Besoin optimal : offre la meilleure qualité de vie et réduit les pathologies liées à l’alimentation A. Représentation des RNP On peut représenter des RNP sur une courbe de gauss en fonction des besoins nutritionnels moyens à +/- 2 écarts-types. La moyenne se trouve au centre. Lorsque ses besoins correspondent aux besoins de 97,5% de la population, on est dans la référence nutritionnelle de la population, ce qui correspond à la moyenne + 2 écarts-types B. La notion d’essentialité La notion d’essentialité est utile pour les macros et micronutriments. Les nutriments essentiels ne peuvent être produits par l’organisme et doivent être apportés de façon indispensable par l’alimentation : AA essentiels Acides gras essentiels Oligo éléments et minéraux Vitamines hydro et liposolubles sauf D et K Les nutriments semi essentiels sont produits en petites quantités par l’organisme, doivent être apportés par l’alimentation. Les nutriments non essentiels (non indispensables) sont produits par l’organisme, apport par l’alimentation non indispensable. C. Besoins énergétiques Lorsqu’on parle de besoins énergétiques, de besoins caloriques quotidiens il faut aborder la notion de dépense énergétique. Les besoins sont dépendants de la dépense énergétique composée de : Dépense énergétique de repos (DER) ou Basale (DEB) Effet thermique de l’exercice (ETE) Effet thermique des aliments (ETA) II. Dépense énergétique A. Dépense énergétique de repos (DER) ou basale (DEB) : 1. Généralités Mesurée directement, le matin à jeun, conditions d’environnement neutres, température de 20 à 22°C au repos strict (après une douzaine d’heures de repos) Page 2 sur 24 Représentative des coûts énergétiques du métabolisme de base nécessaire au fonctionnement de l’organisme Représente 60 à 65 % de la dépense énergétique totale Dépendante du métabolisme oxydatif cellulaire au niveau de la masse cellulaire active. Masse cellulaire active : ensemble des cellules participant au métabolisme oxydatif. Ainsi la DER sera produite par : la masse viscérale liée aux organes et la masse musculaire squelettique (et lisse) Et sera ainsi dépendante : De l’âge Du sexe De l’état nutritionnel Car ces paramètres exercent une influence sur la masse musculaire. 2. Calcul des dépenses énergétique basale (DEB) et besoins énergétiques (BE) S’appelle la formule d’Harris et Benedict Permet de calculer la dépense énergétique au repos Existe depuis longtemps Différente chez la femme et chez l’homme car masse cellulaire active différente : donc également liée au poids, à la taille et à l’âge des individus A partir de cette mesure de la dépense énergétique de repos nous pourrons évaluer les besoins énergétiques qui seront à la fois liés à la dépense énergétique de repos, à un facteur d’activité extérieur et à un potentiel facteur d’agression (comme une maladie aiguë). La dépense de repos est également influencée par l’activité des hormones thyroïdiennes et des catécholamines. 3. Effet thermique de l’exercice (ETE) et des aliments (ETA) Quand on aborde la notion de besoins énergétiques, 2 constantes sont importantes : ETE : Effet thermique de l’exercice Dépense énergétique additionnelle durant et après l’exercice o Chez un sujet sédentaire = 20 % de la DE quotidienne Varie en fonction de l’exercice (de faibles intensités seulement “aérobies” allant jusqu’aux exercices de fortes intensités “anaérobies”) ETA : Effet thermique des aliments Augmentation de la DE dans les heures suivant l’ingestion d’un repas Composante obligatoire de l’ETA dû à l’absorption, au transport, au stockage des nutriments, aux synthèses : 60 à 70 % de l’ETA Composante facultative : dépendante des catécholamines et de l’insuline pour la régulation de la glycémie Dépend de la nature des nutriments ingérés Page 3 sur 24 4. Dépenses énergétiques en fonction de l’activité En fonction du type d’activité, la dépense énergétique va être différente (selon l’intensité de l’exercice qui influence aussi l’effet thermique de ce dernier). Ci-contre quelques exemples : Le cyclisme est une activité majoritairement aérobie, la course peut dépasser le seuil d’anaérobie. Ainsi les besoins énergétiques sont liés à la dépense énergétique de repos, à l’effet thermique de l’exercice et de l’alimentation, plus ou moins à un facteur d’agression extérieur. Ainsi défini, on peut donner des grandes notions de besoins énergétiques au niveau de la population III. Besoins énergétiques B. Quelques normes Ainsi pour un Adulte modérément actif la norme des besoins énergétique est de 30 kcal/kg/J soit : 2200 Kcal/j pour un Homme 1800 Kcal/j pour une Femme 2200-2500 Kcal/j pour une Femme enceinte ou allaitante : (donc augmentation pendant et après la grossesse) 1300-1800 Kcal/j pour des Jeunes enfants 1900-2700 Kcal/j pour des Adolescents C. Besoins Hydriques Ils ne doivent pas être négligés, ils assurent l’équilibre osmotique de l’organisme. Ils transportent les substances dissoutes et les déchets du métabolisme. Par ailleurs, ils fournissent les ions H+ et OH-, contribuent au maintien de l’équilibre acido-basique, interviennent dans les réactions de synthèse et de dégradation dans l’organisme. Il existe des pertes hydriques quotidiennes, environ 2500 mL/24h : o Pertes urinaires : 1000 à 1500 mL / 24h o Pertes fécales : 100 à 150 mL/24h o Pertes insensibles : peau, muqueuse, respiration : 500 à 1000 mL/24 h variable (chaleur, exercice physique, température du corps) Il existe ainsi des besoins pour compenser ces pertes : Besoins = 1 ml/1 Kcal, entre 25 et 35 ml/kg/jour, 2000 à 2500 ml/j. D. Apports Hydriques Les différents apports hydriques s’effectueront à travers : Eau de constitution des aliments : 1000 mL/j Eau de combustion en eau endogène (eau produite par la digestion des aliments) : 300 mL/j Eau de boisson : part ajustable (habituellement 1000 à 1500 mL/j) IV. Les macronutriments Les macronutriments apportés par l’alimentation sont composés de 3 grandes molécules : Les glucides (40-55%) Les lipides (35-40%) Page 4 sur 24 Les protéines (10-20%) A. La répartition des macronutriments La répartition des macronutriments est différente selon le type de molécules. 1. Les protéines Les protéines sont très utilisées pour produire de d’énergie et sont engagées en majeure partie dans les processus d'oxydation. Mais les réserves de protéines stockées sont extrêmement faibles. 2. Les glucides Les glucides sont autant utilisés pour constituer des réserves dans l’organisme sous forme de glycogène (surtout au niveau du foie) que pour produire de l’énergie grâce à l’oxydation des nutriments. 3. Les lipides Les lipides sont peu utilisés pour produire de d’énergie et sont donc peu engagées dans les processus d’oxydations. Mais les réserves de lipides stockées sont importantes et pourront être mobilisé en cas de besoins. (Inverse des protéines). Les macronutriments les plus engagés dans la production d’énergie sont donc les protéines et les plus stockés sont les lipides. B. Les Glucides 1.Les glucides Introduction Les glucides sont importants ils sont constitués d’hydrates de carbone et sont les nutriments les plus consommés. Ils sont aussi : Fournisseur de glucose : source d’énergie majeure (50% de la masse des glucides utilisé pour le métabolisme oxydatif) Réserves de l’organisme faible : glycogène hépatique et musculaire Composition biochimique : constitués de C, O2, H2 (polyalcools) Ils peuvent être des monosaccharides (Sucres simples), Oligosaccharides, polysaccharides (ex. amidon) Sucres complexes : hétérosides, associant à la fraction saccharidique une substance non glucidique (protides, soufre, phosphore) : Phosphoglucides, chondroïtine sulfate Page 5 sur 24 C. Principaux glucides alimentaires Par ailleurs, les malto-oligosaccharides peuvent être digestibles ou non. La fermentation a lieu dans le tube digestif sous forme de fibres alimentaires. D. Fibres Les fibres sont des constituants végétaux de nature polysaccharidique (céréales, légumes, fruits) : Non hydrolysés par les enzymes digestives et vont donc fermenter dans l’intestin grêle et le côlon En partie dégradés par la flore colique Capacité hydrophile importante Conséquences sur le transit intestinal Ils ont un rôle dans la prévention du cancer colo-rectal et des conséquences métaboliques favorables. E. Glucides : quelles sources ? Les sources de glucides dépendent de la nature des glucides par exemple : Sucres simples (1 ou 2 radicaux saccharidiques) : o Saccharose : betterave, canne à sucre : 5 à 10 % de la ration énergétique chez l’adulte, 20 % et + chez l’enfant. (Aliments industriels (2/3) : bonbons, biscuits, chocolats, pâtisserie, sirops, boissons sucrées) o Fructose : fruits, baies, miel... o Glucose : fruits (raisin), miel... o Isoglucose : boissons sucrées, glaces, pâtisseries Polysaccharides (composé de plus de 10 radicaux) : par exemple l’amidon est retrouvé dans les : o Céréales : blé, maïs o Tubercules : 80 % d’eau, 10 à 30 % d’amidon, 2 à 3 % de protéines, 2 % de fibres (pommes de terre, patate douce, igname, manioc) o Légumineuses : 10 % d’eau, 30 à 50 % d’amidon, 20 à 25 % de protéines, fibres (→ 40 % haricots secs), 2 à 5 % de lipides, 300 Kcal/100 g de légumes secs o Fruits : banane (→ 30 % d’amidon), châtaignes : 40 % d’amidon F. Glucides et index glycémique L’index glycémique permet : D’évaluer le pouvoir Hyperglycémiant des aliments glucidiques Page 6 sur 24 D’apprécier l’effet sur la glycémie : Pouvoir hyperglycémiant d’un aliment évalué par rapport au glucose L’index glycémique dépend ainsi de la composition en glucides, présence et nature des fibres, lipides, substance anti-nutritives (tanins, phytates, pectines). Glucide : Rôle nutritionnel Ci-contre : tableau représentant l’index glycémique en fonction de la nature des aliments (avec comme aliment de référence le glucide). Index glycémique décroissant du pain blanc jusqu'aux légumes secs. Ces derniers sont recommandés dans l’alimentation. G. Le triple rôle des glucides Les glucides sont très importants et ont trois rôles. Le premier est un rôle énergétique : ils participent à la synthèse d’ATP indispensable aux cellules gluco-dépendantes. En second, le rôle structural : il intervient dans la composition de l’acide hyaluronique, des protéoglycanes, des glycolipides et des glycoprotéines. Et enfin un rôle fonctionnel : ils participent à la synthèse des nucléotides et à la structure de l’ADN et de l’ARN. H. Les Lipides 1. Généralités : 2ème groupe de macronutriments important, les lipides constituent un groupe hétérogène de substances insolubles dans l’eau, mais solubles dans les solvants organiques. Leur structure de base comprend : Des Acides gras Des Glycérides : dans la majorité des lipides alimentaires D’autres lipides : phospholipides, cholestérol, sphingolipides, cérides Ils possèdent un rôle énergétique important mais également un rôle fonctionnel : lipides de constitution, précurseur de métabolites véhiculant les vitamines liposolubles. Les lipides doivent correspondre à 35-40% des apports totaux. Lorsqu’on parle des lipides il s’agira des acides gras saturés ou mono insaturés (pour 15 à 20 % des AG) ou polyinsaturés (pour 8% des AG). Il s’agira également des autres lipides comme les triglycérides, phospholipides, cardiolipides, sphingolipides, cholestérol libre ou estérifié. 2. Les trois familles d’acides gras Il existe 3 grandes familles d’acides gras : Les acides gras saturés (aucune double liaison, avec des chaînes courtes moyennes ou longue) Les AG monoinsaturés (lorsqu’il existe une double liaison, ils seront également définit par la position de cette double liaison exemple : Acide oléique, une double liaison en position 9 = oméga 9) Les AG poly-insaturés : présentent plusieurs doubles liaisons La grande majorité des acides gras sont apportés par l’alimentation avec quelques acides gras essentiels Page 7 sur 24 NB : tableau lu par le professeur et détaillé pour ses 2 dernières colonnes : Dans les AG essentiels, seulement apportés par l’alimentation, il y a entre autres les Oméga 6 dont l’acide linoléique fait partie. À partir de ce dernier sera produit l’acide arachidonique à partir duquel vont être produit les prostaglandines, les thromboxanes et les leucotriènes. Ces derniers jouent un rôle important dans les processus d’inflammation. Les oméga 6 sont retrouvés dans l’huile de tournesol... (voir tableau). Pour les AG polyinsaturés oméga 3, la tête de file sera l’acide a-linolénique à partir duquel sera synthétisé de façon modérée l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA). Ces 2 molécules sont retrouvées dans l’huile de colza... (voir tableau) 3. Autres types de lipides Corps gras alimentaires : mélanges de tri esters d’acide gras et de glycérol : les triglycérides. Phospholipides : glycérol + acide phosphorique + une base azotée : Phosphatidylcholine (le plus abondant) Phosphatidyléthanolamine Phosphatidylsérine Sphingolipides, cardiolipides, glucolipides, cérébrosides (source animale) 4. Apports recommandés en lipides : Par rapport aux apports recommandés en lipides, nous savons que dans notre société occidentale, les apports sont trop élevés. Les recommandations d’apport diffèrent en fonction de la catégorie d’AG : Pour les acides gras saturés : 20 % de l’apport lipidique total Pour l’acide oléique (mono insaturé) : 50 % de l’apport lipidique total Pour les acides gras saturés : 20 % de l’apport lipidique total Pour les acides gras polyinsaturés : 30 % de l’apport lipidique total Pour les polyinsaturés le rapport oméga6/oméga3 doit être de 1 à 5. Avec une recommandation en Acide linoléique (oméga 6) de 8 à 16 g/j et en Acide a linolénique (oméga 3) de 3 g/j. 5. Lipides : Quelles sources ? On va différencier 2 catégories de lipide en fonction de leur source : Lipides de constitution (d’origine animal et végétal) : viandes, poisson, jaune d’œuf, fromage, noix Lipides ajoutés (ou d’assaisonnement), il y a 2 aspects pour évaluer l’apport en lipides : Aspect quantitatif : teneur en lipides Aspect qualitatif : type d’acides gras (mono, poly ou insaturé) 6. Les lipides de constitution des aliments Ces lipides peuvent provenir de : D’aliment d’origine animale : o Viande de Charcuterie : Acide Gras Saturés et monoinsaturés o Charcuterie : Acide Gras Saturés (50%) o Volailles : Poulet (3%), Oie (5%) → Acide Gras monoinsaturés o Œuf : 10% → Cholestérol, Lécithine Page 8 sur 24 Poissons : o Poissons maigres : 1 à 2 % (colin, truite, thon) o Poissons gras : 8-10 % (saumon, sardine, anchois) o 15 % dans hareng, maquereau ▪ Fruit de mer : 2% o Acide Gras Saturés : ¼ - ⅓ ~ 50 % polyinsaturés (EPA, DHA) ▪ Lait de vache : 3,5 % Acides gras saturés : 2/3, monoinsaturés : 1/3 ▪ Lait entier : 3 %, Lait demi-écrémé : 1,5 % ; Lait écrémé : 0,1 %, Yaourts : 1 à 3 % I. Un triple rôle des lipides Les lipides jouent également un triple rôle : Énergétique Structural Fonctionnel Au travers de la synthèse des eicosanoïdes, des Au niveau des triglycérides Grâce au cholestérol et aux ducosanoïdes, des hormones phospholipides qui entrent dans la stéroïdiennes, des L’oxydation d’1g de lipides va composition des membranes diacylglycérols et des inositol permettre de libérer 9 kcal d’énergie cellulaires et du tissus nerveux. phosphates. Il est aussi intéressant de regarder les effets métaboliques de ces lipides en fonction des différents paramètres sanguins (Cholestérol Total, LDL, HDL et triglycérides). NB : Cholestérol LDL = mauvais cholestérol, lié au risque cardio vasculaire et à l'athérosclérose. Cholestérol HDL = bon cholestérol, effet positif nettoyeur des vaisseaux. Le cholestérol des aliments fait augmenter de façon synergique le cholestérol total et LDL. Les AG saturés font augmenter tous types de cholestérols dont certains d’entre eux sont à l’origine d’hypercholestérolémie et sont donc en lien avec un risque cardio vasculaire. Les AG monoinsaturés font baisser le cholestérol total et le LDL. Les AG polyinsaturées oméga 6 font baisser tous les types de cholestérol. Les AG polyinsaturées oméga 3 sont les plus intéressantes car elles font baisser le taux de LDL sans baisser le taux de HDL (qui ont des effets bénéfiques), ceci explique pourquoi il est tant recommandé dans le besoin nutritionnel. Page 9 sur 24 J. Les protides 1. Généralités Les protides sont des molécules intéressantes puisqu’elles contiennent de l’azote qui sont porté par une séquence d’Acides Aminés (AA) (constituant l’unité de base structurelle des protides). Quand on parle de protides on pourra parler de leurs séquences : ➔ Primaire, représenté par la séquence en AA ➔ Secondaire et Tertiaire, qui représente la configuration de la chaîne peptidique dans l’espace ➔ Quaternaire, qui est l’association de plusieurs chaînes peptidiques On parlera de peptide lorsque leur séquence est < de 50 AA. Ils sont la principale source d’azote : 1 g d'azote = 6,25 g de protéines. 2. Protides : Quantité ou Valeur Nutritionnelle Les protides pourront être appréciés en fonction de leur qualité ou de leur valeur nutritionnelle, il s’agit de : L’efficacité avec laquelle cette protéine satisfait aux besoins en azote et en AA. Utilisation protéique nette : Indice chimique : teneur des protéines en AA essentiels (AA fourni que par alimentation) Il y aura donc une valeur qualitative des protéines alimentaires liée à leur apport en acides aminés indispensables (au nombre de 9) : valine, leucine, isoleucine, tryptophane, phénylalanine, méthionine, lysine, thréonine, histidine : Apportés par des protéines animales, des carences peuvent apparaître dans le cas de certains régimes végétariens. Protéines des céréales : pauvres en lysine Protéines des légumineuses : pauvres en acides aminés soufrés (problème de carence) On pourra aussi caractériser les protéines par rapport à leur digestibilité (capacité du tube digestif à absorber l'azote ingéré) : Réaction de Maillard Lysine et Méthionine sont limitants pour favoriser la digestibilité Les indices de qualité nutritionnel pourront être utilisés pour caractériser la digestibilité des protéines : DIAAS, Disco 3. RNP des protides Voici les RNP (références nutritionnelles pour une population) concernant les protéines : Enfants : les RNP dépendent de l’âge 1,8 – 2,2 g/kg/j : 3 mois 1,2 – 1,6 g/kg/j : 1 an 1,0 g/kg/j : 10 ans Adulte : 0,8 -1,0 g/kg/j 1,5 g/kg/j : sportif (pour favoriser les réparations musculaires à la suite d’un exercice) Sujet âgé : 1,1 – 1,2 g/kg/j 1,2 -1.5g/kg/j chez le sujet âgé dénutri Page 10 sur 24 Femme enceinte : Les besoins augmentent de 5 g à 15 g/j au total par rapport à la consommation habituelle 4. Protides : sources Les protéines d’origine animale assurent une bonne digestibilité. Ils permettent d’apporter l’ensemble des AA indispensables. Ils ont un revenu élevé (10 kg de protéine végétale = 1 kg de viande). Ils sont souvent associés avec des graisses (AG saturées) surtout dans les viandes rouges. Ils sont globalement de meilleure qualité que les protéines végétales. Parmi les apports d’origine animale on peut notamment trouver : Les muscles (viande et filet de poisson) Protéines myofibrillaires (50 %) AA essentiels Protéines sarcoplasmiques (30 %) Protéines du tissu conjonctif Œuf de poule (13 % de protéines) Blanc : ovalbumine Jaune : protéines, lipoprotéines (apport d’acides gras) Lait : apporte AA essentiels (caséine, lactalbumine, lactoferrine, immunoglobuline) Sang (17 % de protéines) : hémoglobine Parmi les apports d’origine végétale on peut notamment retrouver : Graines de céréales (blé, riz, maïs, orge, seigle, avoine) : 10 % de matière sèches, pauvres en glutamine, proline et lysine → Déficitaires en Lysine (AA essentiel) Graines de légumineuses (pois, fèves, lentilles, lupin, arachide, soja) : 20 à 40 % de protides. Riches en lysine mais pauvres en acides aminés soufré (méthionine, cystéine) → Déficitaires en MET Graines oléagineuses (soja, arachide, tournesol, colza, noix) : ± riche en AA essentiels (arachide déficience en acides aminés soufrés et en thréonine, soja déficit en méthionine) Tubercules (pommes de terre, manioc, igname) : teneur en lysine très variable, déficient en AA soufrés) 5. Multiples rôles des protides Les protides ont des rôles multiples importants et hétérogènes. V. Les micronutriments Les micronutriments sont l’ensemble des nutriments sans valeur directe énergétique que l’organisme humain est incapable de synthétiser. Son apport moléculaire en petite quantité par l’alimentation est donc indispensable au métabolisme afin de permettre la croissance, l’homéostasie et les capacités de reproduction. Les micronutriments concernent donc les vitamines (liposolubles/hydrosolubles) et oligo-éléments, dont les carences sont parfois pathognomoniques. Page 11 sur 24 A. Les oligo-éléments 1. Besoin en Fer Rappel : Le fer est d’absorption intestinale. Les pertes se font principalement digestives, urinaires et cutanés et chez la femme lors des menstruations. Les apports en fer peuvent être : Végétales (céréales), haricots verts, fruits (abricots, fruits sec) Viande (rouge ++) Absorption favorisée par l’acide ascorbique qui va réduire le Fe3+ en Fe2+ (fer héminique) qui est absorbé de façon efficace RNP moyenne est de 11 à 16 mg/j et sont conseillé pour : Enfant : 0 à 10 ans : 6 mg/j, et de 10 à 20 ans : 15 mg/j Femme adulte pré-ménopausique : 16 mg/j Grossesse : 30 mg/j Hommes et femmes adultes : 11 à 16 mg/j NB : le prof ne mentionne pas mais est présent dans le RT de l’année dernière : Ces chiffres augmentent et plus particulièrement chez la femme enceinte, les jeunes enfants chez qui la carence en fer peut persister et c’est pour cela qu’il faut les dépister car ces carences sont les plus fréquentes. K. Besoin en zinc Le zinc est l’élément trace le plus abondant dans l’organisme après le fer. Ces apports sont dérivés du lait, les œufs, fruits secs, fruits de mer, abats, céréales. Les besoins sont de : 12 mg/j pour les hommes 10 mg/j pour les femmes Ces besoins sont augmentés chez l’enfant en période de croissance, chez le prématuré. Ils sont également augmentés de 3 mg/j pendant la grossesse et 7 mg/j pendant l’allaitement. NB : le prof ne mentionne pas mais est présent dans le RT de l’année dernière : Des carences sont possibles et laisse des pathologies qui peuvent laisser des cicatrices. L. Autre micronutriment organique Les apports en iode sont dépendants de la teneur de l’eau en iode. Les apports nutritionnels conseillés sont : 150 μg/j chez l’adulte et l’adolescent. NB : le prof ne mentionne pas dans sa vidéo mais est écrit dans le diaporama 60-100μg/j chez les enfants de 1 à 10 ans 65 – 40 μg/j chez le nourrisson. Le cuivre est apporté par la viande, le chocolat ou les fruits de mer. Les apports nutritionnels conseillés sont de : 1,3 mg/j chez l’homme et 1 mg/j chez la femme (NB du RT : anciennement environ 72 μmol/100 Kcal) Page 12 sur 24 Le sélénium : les apports sont dépendant de la teneur du sel en sélénium. Les apports sont de 50 à 200 μg/j (pays industrialisés) et les besoins de 70 μg/j. Manganèse : 2.8 mg chez l’Homme / 2.5 mg chez la femme Cobalt : = à ceux de la vitamine B12 (environ 2,4 µg/jour chez l’adulte) Molybdène : 30 μg chez l’Homme / 50 μg chez la femme Chrome : 65 μg chez l’Homme / 55 μg chez la femme B. Vitamines Hydrosolubles 1. Vitamine B1 (Thiamine) Les vitamines B1 sont présentes dans les germes de céréales, les abats, la viande de porc, le lait ou les œufs et participent aux métabolismes glucidiques. Les apports nutritionnels conseillés sont de 1,5 mg/j chez l’homme et 1,2 mg/j chez la femme. Cette carence est souvent retrouvée lorsque l’on consomme de l’alcool. 2. Vitamines B2 (riboflavine) Les Vitamines B2 sont présentes dans les produits laitiers. Les apports moyens sont de 2,7 mg/j. Les apports nutritionnels conseillés sont de 0,6 mg/1000 Kcal : 1,8 mg/j chez l’homme 1,5 mg/j chez la femme. 3. Vitamine B3 ou PP (niacine) Les Vitamines PP sont présentes dans les produits carnés. Les apports nutritionnels conseillés sont de 17.4 mg/j chez l’homme et 14 mg/j chez la femme. 4. Vitamines B5 (acide pantothénique) La vitamine B5, aussi appelée acide pantothénique, sert notamment dans le métabolisme énergétique. Les RNP sont : 5.8 mg/j chez l’homme et 4.7 mg/j chez la femme. 5. Vitamines B6 Les Vitamines B6 sont présentes dans les produits carnés, les œufs ou les choux. Les besoins sont de 1,8 mg/j chez l’homme et 1,5 mg/j chez la femme. 6. Vitamine B8 (Biotine) La vitamine B8, aussi appelée Biotine, sert dans les mécanismes de carboxylation et de décarboxylation a pour RNP 50 µg/j en moyenne. 7. Vitamine B9 (Folates) Les Vitamines B9 (acide folique/folates) sont des carences qui sont fréquentes. On retrouve cette vitamine dans les légumes verts, les œufs, les fromages fermentés, le foie, les oranges et le melon. Les besoins sont de 4 μg/kg chez l’enfant, 1 μg/kg chez l’adulte et sont multipliés par 3 durant grossesse et l’allaitement. Les apports nutritionnels conseillés sont de 330 μg/j chez l’homme et la femme. 8. Vitamine B12 (Cobalamines) Les Vitamines B12, aussi appelées cobalamines, sont présentes dans les abats, les fruits de mer, le poisson, les dérivés du lait et les œufs. Les apports sont de 5 à 15 μg/j. Les apports nutritionnels conseillés sont de 4 μg/j chez l’adulte, Il s’agit d’une carence fréquente que l’on retrouve dans certains régimes comme chez les végétaliens où l’on n’a aucun apport animal. Page 13 sur 24 9. Vitamine C (Acide Ascorbique) La Vitamine C (acide ascorbique) est présente dans les fruits, les agrumes (kiwi, baies), les légumes et les abats. Les apports sont de 250 mg/j. Les apports nutritionnels conseillés sont de 110 mg/j chez l’homme et femme. C. Vitamines Liposolubles 1. Vitamine A (Rétinol) La Vitamine A est présente dans le foie de poisson, les abats, les produits laitiers, les œufs, les végétaux : Bêta-carotène. 1 μg de rétinol : 6 μg de β-carotène précurseur de la vitamine A. Apports nutritionnels conseillés : 750µg/j (800 équivalents rétinol) : homme adulte 650 µg/j (600 équivalents rétinol) : femme adulte Lorsqu'il y a un excès d’apport, il y a un risque de toxicité aiguë qui peut avoir des effets au niveau neurologique et une toxicité chronique avec un risque d’hépatopathie, maladie chronique du foie due à une surcharge de vitamine A. 2. Vitamine D (Calciférol) La Vitamine D vient de la transformation du 7-dihydroxycholecalciferol en calciférol, grâce aux UV. On peut également la retrouver dans l’alimentation. La forme active est le 1-25 dihydroxycholecalciferol qui a une oxydation d’abord au niveau du foie puis au niveau du rein. Ergocalciférol est un précurseur apporté par les végétaux. Les besoins varient en fonction de l’exposition à l’ensoleillement. Les apports nutritionnels conseillés sont de 15 μg/j chez hommes et femmes. En cas d’excès d’apport, il y a un risque de toxicité qui passe par l’hypercalcémie, par des troubles en particulier rénaux et osseux. 3. Vitamine E (alpha tocophérol) La Vitamine E est une vitamine dite anti-oxydante que l’on retrouve dans l’huile et margarine végétale (dérivés de soja, germe de blé, arachide, maïs, noix). Les besoins dépendent de l’apport en acides gras polyinsaturés et en sélénium : principal antioxydant liposoluble, stabilisant la membrane. Les apports nutritionnels conseillés sont de 10.5 mg/j chez l’homme, 9.9 mg/j chez la femme adulte. 4. Vitamine K (phylloquinone) La vitamine K, aussi appelée phylloquinone, a essentiellement comme rôle la synthèse des facteurs de coagulation. Les besoins en vitamine K sont aux alentours de 45µg/j. D. Carences Tous ces micronutriments peuvent être la source de carences si l’alimentation ou la supplémentation ne suffisent pas aux besoins quotidiens. La première phase de carence sera infraclinique, donnant lieu à une diminution des réserves, puis lors de l’épuisement des réserves, une altération biochimique. Lorsque cette carence deviendra plus importante, l’altération biochimique se traduira par des signes cliniques généraux, parfois typiques (selon le µnutriment impliqué), menant parfois même à des lésions anatomocliniques lors de fortes carences. Page 14 sur 24 Certaines situations permettent l’indication d’un traitement préventif (par supplémentation) lors par exemples de régimes alimentaires considérés comme déséquilibrés (ne permettant pas de couvrir les RNP en respectant le régime seul/ n’étant pas assez varié). Par exemple un risque accru de vitamine B12 pour les personnes végétariennes. Ci-dessous vous trouverez un tableau avec de nombreux exemples de risques de carences. Il est possible de lier la symptomatologie et parfois même l’étiologie (c’est-à-dire la cause) aux carences en micronutriments. 1. Sémiologie des carences en micronutriments et étiologies pour les vitamines 2. Sémiologie des carences en micronutriments et étiologies par vitamines liposolubles Page 15 sur 24 3. Sémiologie des carences en micronutriments et étiologies par vitamines oligoéléments VI. Analyse du corps humain en compartiments Pour évaluer l’état nutritionnel d’un sujet il faut avoir une idée de la composition corporelle et donc reconnaître les compartiments qui peuvent être de nature différente. La définition des compartiments dépend des modèles et des systèmes de représentation du corps humain. Il existe 3 modes de représentation : Biochimique : les lipides, l’eau, les protides, les glucides et les minéraux. Anatomique : tissu adipeux, muscles, organes, tissu osseux, et autres tissus divers. Physiologiques : la masse grasse, liquides extra- cellulaires, la masse cellulaire active, les solides extra- cellulaires Les modèles physiologiques permettent une estimation des compartiments corporels, suivant le niveau d’analyse on reconnaît : Une analyse à 4 compartiments (le plus complet) : la masse grasse, liquide extracellulaire, masse cellulaire active, solides extra-cellulaires. Une analyse à 3 compartiments (plus simple) : la masse grasse, « masse maigre » correspond à la masse cellulaire active et les liquides extra-cellulaires, le contenu minéral osseux. Une analyse à 2 compartiments (le plus rudimentaire) : la masse grasse, masse non grasse (« masse maigre »). Page 16 sur 24 VII. Méthodes de mesure des compartiments Il existe plusieurs méthodes des mesures des compartiment : Des méthodes directes avec l’analyse anatomique (par dissection), pas applicables en pratique clinique. Des méthodes indirectes qui conduisent à des quantifications in vivo par modification d’un signal liée à un rayonnement avec activation neutronique ou émission de potassium 40 (par exemple). Des méthodes d’estimation in vivo qui reposent sur des mesures de densité ou de volumes des compartiments hydriques de l’eau total : elle fait référence à un modèle de composition corporelle à 2 compartiments en prenant en compte l’acceptation d’une hypothèse constante pour qu’on soit bien dans une estimation globale, par exemple la mesure du volume de l’eau totale qui permet une analyse de modèle à deux compartiments mais qui doit reposer sur l’hypothèse d’une hydratation de la masse maigre constante (73%) qui permet de définir une masse de kg de masse maigre où l’on va déduire une masse de grasse par différence à masse grasse = P – masse maigre (limite de cette approche : variation de l’hydratation) Il existe également des méthodes de prédiction de la valeur : anthropométriques ou électriques, très indirectes mais les plus simples et les plus utilisées en clinique. Chaque méthode repose sur une ou plusieurs hypothèses dépendent des aspects technologiques et ont des coûts et des accès différents en pratique clinique quotidienne (ce qui définit des limites de ces techniques et leurs avantages). A. Les techniques de mesure 1. Méthode densité corporelle C’est une méthode d’estimation qui est définie par le rapport de la masse sur le volume. Cette méthode permet d’appliquer l’équation de SIRI : La densité corporelle peut se mesurer par : Hydro densitométrie qui est l’application de la poussée d’Archimède : plongée un corps dans un volume d’eau, connaissant la masse du corps et le volume d’eau en excluant le volume résiduel pulmonaire on peut déterminer la densité corporelle Pléthysmographie qui est l’application de la loi de Boyle-Mariotte (PxV =Constante) : mettre un corps dans une enceinte fermée puis en modifiant l’origine de pression de la cabine on peut déterminer le volume introduit. 2. Méthode de mesure des plis cutanés C’est une méthode indirecte et anthropométrique à l’aide du compas de Harpenden qui mesure les faisceaux cutanés, elle est aisée, peu coûteuse et réalisable au lit du malade. Elle doit être réalisé de façon rigoureuse pour assurer sa bonne reproductibilité (intra observateur, inter observateur). Les mesures sont effectuées A trois reprises du côté du dominant, et quand cette épaisseur cutanée dépasse 20 mm (chez l’obèse) la précision diminue. Page 17 sur 24 Pli bicipital : 1⁄2 distance entre l'acromion et l'olécrane, face antérieure du bras, peau pincée dans le sens de la longueur du biceps Pli tricipital : 1⁄2 distance entre l'acromion et l'olécrane, face postérieure du bras. Pli sous-capsulaire : 2 travers de doigt sous la pointe de l’omoplate, pli cutané en haut et en dedans 45° d’angle avec l’horizontale Pli supra-iliaque : ligne médio-axillaire : 1⁄2 distance entre le rebord inférieur des côtes et le sommet de la crête iliaque, pli vertical. A partir de ces plis on peut prédire la densité corporelle par un système d’équation dérivé de mesure (Durnin et Womersley) : 1) Déterminer le poids (Kg) et l’âge(années) du patient. 2) Mesurer l’épaisseur (mm) des 4 plis 3) Faire la somme de ces 4 plis (sigma). 4) Calculer le logarithme décimal de cette somme. 5) Appliquer les équations suivant l’âge et le sexe pour calculer la densité corporelle. On peut établir des droites de corrélation entre densité corporelle (mesurer par pesée hydrostatique) et le logarithme de la somme de ces 4 plis, on obtient des équations variables suivant le sexe et l’âge qui permettent de déterminer la densité. On peut déduire : Cette méthode connaît des limites chez les patients présentant une obésité sévère (>20mm), de plus la relation des plis cutanés se fait avec la masse grasse totale mais avec une mauvaise prise en compte du tissu adipeux de la partie inférieure du corps (obésité gynoïde) et du tissu adipeux profond (sous-estime l’obésité viscérale), sans oublier que le résultat du calcul de la masse grasse est bien corrélé chez le sujet modérément dénutri, mais cette corrélation diminue avec l’aggravation de la dénutrition. Ses avantages sont sa simplicité, son coût très faible, et le développement de nombreuses équations prédictives spécifiques de sous populations : enfants, adolescents, sportifs… 3. Mesure de l’eau totale : Dilution isotopique Elle est applicable sur un modèle à 2 compartiments en prenant en compte la masse maigre (avec une hydratation constante à 73%) ou un modèle à 3 ou 4 compartiments qui consiste à mesurer l’eau corporelle totale et l’eau extracellulaire pour en déduire le compartiment liquidien intracellulaire. C’est une technique chère et peu appliquée en pratique clinique. Elle consiste à diluer un traceur à T0 (le sujet va boire l’eau marqué) et à mesurer dans des temps variables avec des mesures en général à T4 (mais peut aller jusqu’à T6) la concentration du Page 18 sur 24 traceur dans le plasma, les urines, la salive (alors que l’eau s’est distribué de façon homogène dans tout l’organisme). En extrapolant à T0, elle permet de déterminer le volume de dilution. Pour l’eau corporelle totale : on peut utiliser de l’eau marquée au ²H (deutérium) ou ¹⁸O. Pour l’eau extracellulaire : brome (=sodium) 4. Mesure de l’eau totale : Impédance bioélectrique (BIA) C’est une méthode de prédiction et d’estimation des compartiments liquidiens qui repose sur la capacité des tissus hydratés à conduire l’énergie électrique. Elle est beaucoup plus utilisée en pratique clinique. L’impédance est la résistance du courant électrique appliqué aux compartiments de l’organisme, elle est fonction du volume du compartiment hydroélectrolytique contenu dans le corps selon la formule suivante : V : volume conducteur r : résistance spécifique : constante déterminée lors de l’étalonnage du système L : taille de l’individu Z : impédance NB : Cette méthode est contre-indiquée si le sujet porte un pacemaker ou chez les femmes enceintes. Elle est basée sur la propagation d’un courant électrique de faible intensité (800 μA) à une fréquence variable (généralement de 50 KHz) : plus les fréquences sont hautes, plus on a une mesure précise de l’eau corporelle totale. En pratique, elle pourra être utilisé soit en utilisant une balance à impédancemétrie (qui évaluera cette propagation du courant) soit au niveau du patient allongé avec le positionnement de deux électrodes au niveau du poignet et 2 au niveau de la cheville homolatérale. Fréquence > 50 KHz : eau corporelle totale Fréquence < 5 KHz : eau extra-cellulaire Le calcul de la masse maigre peut se faire à partir de l’estimation des volumes des compartiments liquidiens. Cependant il y a une limite de la méthode qui repose sur l’hypothèse de l’hydratation constante, par exemple si un patient présente de l’ascite ou de l’œdème, il y aura une surestimation de la masse non grasse et à l’inverse cette masse sera sous-estimée lors de la déshydratation. 5. Absorption biphotonique (DEXA) Méthode radiologique directe des compartiments corporels dérivée de l’ostéodensitométrie : qui balaye le corps humain avec un faisceau de rayon X à deux niveaux d’énergie et en fonction du rapport des atténuations de ces deux rayonnements en fonction de la composition de la matière traversé, on en déduit la composition de la matière traversée. Le niveau de radiation est faible (1/10 Rx pulmonaire) mais il faut calibrer préalablement la méthode par des fantômes artificiels contenant du triglycéride et calcium. On peut déterminer la masse osseuse mais aussi masse maigre et masse grasse sans prendre en compte l’hypothèse d’hydratation constante. Elle permet de séparer 3 compartiments (Masse grasse, masse maigre et contenu minéral osseux) et grâce à un traitement informatique des mesures physiques on a une estimation de ces compartiments. Sa précision est excellente et permet une approche loco-régionale (bras, tronc, jambes) mais à quelques limites : coût, disponibilité de l’équipement non adapté ni à l’obésité massive ni à toutes les situations cliniques… Page 19 sur 24 6. Tomodensitométrie computérisée Elle consiste à réaliser des coupes anatomiques abdominales au niveau de L3, et identifier dans un plan horizontal les tissus en fonction de leur intensité à atténuer les rayons X. Elle ne donne pas une mesure de la masse grasse viscérale mais un calcul des surfaces des tissus adipeux profonds et superficiels (rapport d’adiposité viscéral / l'adiposité sous-cutanée). Permet également une estimation de la masse musculaire à partir de la mesure au niveau des muscles psoas permettant le diagnostic de dénutrition et de sarcopénie. C’est une méthode rapide, avec une bonne précision dont les limites sont le coût, l’accès à l’examen et l’irradiation. Elle est donc utilisée dans des situations très particulières lorsque les patients doivent bénéficier d’un scanner abdominal. 7. Autres mesures anthropométriques L’indice de masse corporel (IMC = P/T²) est un indicateur de l’état nutritionnel permettant de dépister la dénutrition et de reconnaître l’obésité, corrélé à la masse maigre et la masse grasse mais a une application limitée (c’est surtout un outil de dépistage et non d’analyse de la composition de l’état corporel). Périmètre brachial : On utilise la mesure du périmètre brachial (PB en cm) et le pli cutané tricipital (PCT en cm) pour en déduire la circonférence musculaire brachiale (CMB en cm) : La mesure du périmètre brachial se fait au milieu du bras dominant complètement relâché à mi-distance entre l’acromion et l’olécrane et doit être apprécié en fonction de l’âge et du sexe du patient. NB du RT : Le périmètre brachial peut aussi être appelé circonférence brachiale (CB), c’est la même chose. Tour de taille : La mesure de la taille permet d’estimer l’adiposité abdominale, assez bien corrélée à la graisse viscérale. Cette graisse viscérale est en lien avec le risque cardiovasculaire et métabolique. Cette mesure est particulièrement adaptée aux IMC < 35. Le tour de taille se mesure au tronc, à mi-distance entre le rebord costal inférieur et l’épine iliaque antéro supérieure (EIAS) sur la ligne médio-axillaire. Les normes diffèrent légèrement selon les organismes : 94 cm Homme et 80 cm Femme (IDF : International Diabetes Federation) 102 cm Homme et 88 cm Femme (OMS) VIII. Conclusion L’étude de la composition corporelle permet une évaluation du statut nutritionnel. Le choix de la méthode repose sur sa simplicité, son adaptation au sujet donné, sa précision, son but recherché, les disponibilités des équipements et son coût. En pratique clinique, les deux méthodes qui font références sont la DEXA et l'Impédance Bioélectrique. Si on résume l’intérêt et les limites des méthodes d’évaluation de la composition corporelle. Page 20 sur 24 IX. QCMs d'entraînement et annales A. QCMs d'entraînement QCM 1. Concernant la méthode de mesure des plis cutanés, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Elle a une mauvaise prise en compte du tissu adipeux de la partie supérieure du corps. B. Les mesures sont effectuées à trois reprises du côté du dominant. C. Le pli brachial fait partie des plis cutanés. D. La précision diminue quand l'épaisseur cutanée dépasse 20 mm. E. C’est une méthode efficace pour les patients avec une obésité sévère. QCM 2. Concernant les oligo-éléments, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Les apports en fer peuvent être végétaliens B. Le fer est l'élément trace le plus abondant dans l'organisme. C. Le fer est d'absorption colique. D. Les besoins en zinc sont diminués chez l'enfant. E. Les besoins en zinc sont de 16 mg/j pour les hommes et de 11 mg/j pour les femmes. QCM 3. Concernant les protides, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. La structure quaternaire représente la configuration de la chaîne polypeptidique. B. Les acides aminés indispensables sont forcément nécessaires au métabolisme. C. Les céréales sont pauvres en lysine. D. Les protéines d'origine animale permettent d'apporter l'ensemble des acides aminés indispensables. E. Le RNP des adultes est entre 0,8 et 1,0 g/kg/j. QCM 1 QCM 2 QCM 3 BD A CDE QCM 1. Concernant les besoins nutritionnels et énergétiques, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. RNP est la valeur de référence des apports alimentaires pour couvrir les besoins maximums de toute la population B. Les nutriments essentiels peuvent être produits par l’organisme C. Les nutriments non essentiels sont produits par l’organisme, apport par l’alimentation non indispensable D. La DER est dépendante de l’âge, du sexe et de l’ethnie E. Pour un adulte modérément actif la norme des besoins énergétique est de 30 kcal/kg/J QCM 2. Concernant les micronutriments, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Ils comprennent les oligo-éléments et de vitamines hydrosolubles. B. Les micronutriments sont l’ensemble des nutriments sans valeur directe énergétique que l’organisme humain est capable de synthétiser. C. Il est indispensable au métabolisme afin de permettre la croissance, l’homéostasie et les capacités de reproduction. D. Les vitamines A, C, D, E, K font partie des vitamines hydrosolubles. E. La RNP moyenne en fer est de 11 à 16 mg/j. Page 21 sur 24 QCM 3. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Les lipides ont un triple rôle : Fonctionnel, énergétique et structural. B. Les AG saturées font augmenter tous types de cholestérols. C. Les protéines des céréales sont pauvres en lysine. D. Le cholestérol HDL correspond à un “mauvais” cholestérol, lié au risque cardio vasculaire et à l'athérosclérose. E. Le rôle structural est assuré grâce aux phospholipides et aux triglycérides. QCM 4. Concernant les fibres, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Sont des constituants végétaux de nature polysaccharide. B. Sont hydrolysés par les enzymes digestives. C. Sont fermentés dans l’intestin grêle et le côlon. D. Ils ont une capacité hydrophile importante. E. Ils ne participent pas dans la prévention du cancer colo-rectal QCM 5. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Il existe 3 modes de représentation du corps humain : biochimique, anatomique et physiologique. B. L’analyse la plus complète du corps humain comprend les compartiments suivants : masse grasse et masse maigre C. Les méthodes indirectes correspondent à l’analyse anatomique. D. Il existe deux méthodes indirectes de prédiction de la valeur : anthropométriques ou électriques E. Les méthodes d’estimation in vivo reposent sur des mesures de densité ou de volumes des compartiments hydriques de l’eau total QCM 6. Concernant les techniques de mesures utilisées, indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. L’hydrodensitométrie est une méthode de référence pour la mesure des volumes liquidiens. B. La mesure de l’eau totale peut se faire par dilution isotopique et l’eau corporelle. C. En pratique clinique, les deux méthodes qui font références sont la DEXA et IMC. D. L’absorption biphotonique (DEXA) est une méthode directe et son niveau d’irradiation est faible. E. La Tomodensitométrie computérisée permet de séparer 3 compartiments (Masse grasse, masse maigre et contenu minéral osseux). QCM 1 QCM 2 QCM 3 QCM 4 QCM 5 QCM 6 CE ACE ABC ACD ADE D QCMs de l’année dernière : QCM 1. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. La DER est mesurée le matin à jeun. B. La DER est mesurée au repos. C. La DER représente 80% de la dépense énergétique totale. D. La DER dépend du sexe. E. La DER=DEB. QCM 2. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Les nutriments essentiels peuvent être produits par l’organisme B. Les pertes hydriques quotidiennes sont d’environ 2,5L/j C. L’eau endogène est produite par la digestion des aliments D. Les macronutriments les plus engagés dans la production d’énergie sont les lipides E. Les glucides permettent la synthèse des nucléotides. QCM 3. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Les sucres simples possèdent 1 ou 2 radicaux saccharidiques B. Les lipides de constitution sont d’origine animale ou végétale C. Le cholestérol HDL est le « bon » cholestérol D. Les lipides correspondent à 60% des apports totaux E. Les lipides correspondent à un groupe hétérogène de substances QCM 4. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Les RNP pour la vitamine K sont d’environ 14µg/J B. Le tour de taille se mesure au tronc, à mi-distance entre le rebord costal inférieur et l’épine iliaque antéro supérieure (EIAS) C. La mesure aux très hautes fréquences (50 kHz) de l’impédance électrique permet la mesure de l’eau extra cellulaire uniquement. Page 22 sur 24 D. Les méthodes indirectes de mesure de mesure des compartiments corporels sont basées sur l’analyse anatomique. E. La représentation « anatomique » des compartiments estime : le tissu adipeux, les muscles, les organes, le tissu osseux, et autres tissus divers. QCM 5. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Une carence en vitamine A peut se manifester par des infections pulmonaires B. Une carence en vitamine D est liée à un déficit du sommeil C. Une carence en vitamine D se manifeste par un rachitisme D. Une carence en vitamine E se retrouve chez les enfants atteints de mucoviscidose E. En cas de carence en vitamine E, on retrouve une anémie non hémolytique du nouveau-né QCM 6. Indiquez la/les réponse(s) exacte(s). A. Une carence en fer se manifeste par une anémie macro- ou normocytaire B. On retrouve des caries dentaires en cas de déficit en fluor C. Une carence en iode peut entraîner une déficience intellectuelle du nouveau-né D. Une carence en fer peut être liée à un saignement E. Une carence en cobalt se retrouve par une hypovitaminose B12 QCM 1 QCM 2 QCM 3 QCM 4 QCM 5 QCM 6 ABDE BCE ABCE BE ACD BCDE B. Annales Années 2013-2018 QCM 1. Parmi les vitamines suivantes laquelle(lesquelles) est(sont) liposoluble(s) ? A. Vitamine C B. Vitamine D C. Vitamine E D. Vitamine B E. Vitamine A QCM 2. Concernant les dépenses énergétiques de repos, quelles propositions sont exactes ? A. Elles sont dépendantes de la masse grasse B. Elles diminuent sous l'effet des hormones thyroïdiennes C. Elles diminuent avec l'âge D. Elles sont plus élevées à poids constant chez l'homme que la femme E. Elles représentent 60 à 65% de la dépense énergétique totale QCM 1 QCM 2 BCE CDE Années 2014 QCM 1. Concernant les glucides dans les aliments, quelle(s) proposition(s) est (sont) exactes ? A. Ils sont les nutriments les plus consommés B. Ils sont à l’origine des réserves énergétiques les plus importantes de l’organisme C. Sur le plan biochimique, il s’agit de polyalcools D. Ils sont apportés sous forme d’amidon E. Ils sont un des éléments constitutifs des fibres alimentaires QCM 2. Parmi les vitamines suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) hydrosolubles ? A. Vitamine E B. Vitamine D C. Vitamine C D. Vitamine B QCM 1 QCM 2 E. Vitamine A ACDE CD Années 2021-2022 QCM 1. La dépense énergétique de repos : Page 23 sur 24 A. Est dépendante de la masse cellulaire active B. Augmente avec l’âge C. Représente la majorité de la dépense énergétique totale chez un homme adulte sédentaire D. Est diminuée par les hormones thyroïdiennes E. Est plus élevée à poids constant chez l’homme que chez la femme. QCM 2. A propos de l’impédancemétrie bioélectrique : A. Elle permet l'estimation des compartiments hydriques corporels. B. Elle est indiquée en cas de rétention hydrosodée pour la mesure des compartiments liquidiens. C. Elle repose sur une hydratation constante de la masse maigre. D. Elle repose sur la capacité des tissus hydratés à conduire l'énergie électrique. E. C’est une méthode directe d'estimation corporelle. QCM 3. Concernant les protéines : A. C’est la principale source de carbone. B. Elles sont utilisées pour le métabolisme oxydatif C. Son apport alimentaire dépend de sa constitution en AA D. Ils constituent les céréales. QCM 1 QCM 2 QCM 3 ACE ABD BCD Années 2021-2022 QCM 1 : Concernant les apports nutritionnels : A. Les lipides doivent représenter 10 à 20 % de l’apport énergétique total. B. Les glucides doivent représenter 40 à 55% de l’apport énergétique total. C. Les apports recommandés de protides pour une personne âgées sont de 0,8 à 1 g/kg/j. D. Les glucides jouent un rôle énergétique dans la production d’ATP E. L’index glycémique permet de déterminer le caractère hypoglycémiant d’un aliment glucidique QCM 1 BD Années 2022-2023 QCM 1 : Concernant les mesures anthropométriques, quelles sont les réponses exactes ? A. La hauteur talon-hanche permet d’estimer la taille B. La circonférence musculaire brachiale est une mesure qui permet d’estimer la masse grasse QCM 1 C. Le poids est mesuré indifféremment le matin ou le soir chez un même patient BDE D. L’IMC permet d’estimer la sévérité de l’obésité et de dénutrition E. La vitesse d’installation de la perte du poids est un facteur pronostique important Page 24 sur 24

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