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2 PHAR1041 – Produits stériles I INTRODUCTION Plusieurs facteurs influencent le développement des infections. Les techniques stériles essaient de contrôler les sources d’infections par des méthodes pouvant détruire tous les mic...

2 PHAR1041 – Produits stériles I INTRODUCTION Plusieurs facteurs influencent le développement des infections. Les techniques stériles essaient de contrôler les sources d’infections par des méthodes pouvant détruire tous les micro-organismes. L’absence de connaissances quant aux modes de transmission des bactéries d’une personne a une autre ou provenant de l’environnement est souvent la cause majeure du déclenchement d’une infection et peut amener divers problèmes. Il est donc important de connaître et de respecter les techniques de désinfection et de stérilisation afin de protéger notre santé et celle de nos clients. Les agents pathogènes 1. Les virus 3. Les champignons 2. Les bactéries 4. Les parasites Les virus : Les virus sont les plus petits des microbes, typiquement allant de 0,02 à 0,3 micromètre, bien que plusieurs virus de très grandes dimensions jusqu'à 1 micromètre de long aient été récemment découverts. Les virus dépendent entièrement des cellules (bactériennes, végétales ou animales) pour leur reproduction. Pour qu'il y ait infection, le virus se lie d'abord à la cellule hôte au niveau d'une ou plusieurs molécules du récepteur sur la surface cellulaire. L'ADN ou l'ARN rentre ensuite dans la cellule hôte et se sépare de la membrane extérieure (décapsidation) et se réplique à l'intérieur de la cellule hôte dans un processus qui exige la présence d'enzymes spécifiques. Les composants viraux nouvellement synthétisés s'assemblent ensuite en une particule virale complète. Typiquement la cellule hôte meurt, libérant de nouveaux virus qui vont infecter d'autres cellules hôtes. Chaque étape de la réplication virale implique différentes enzymes et substrats et offre la possibilité de perturber le processus d'infection. Les conséquences de l'infection virale varient considérablement. De nombreuses infections entraînent une maladie aiguë après une période d'incubation courte, mais certaines sont asymptomatiques ou sont responsables de symptômes mineurs qui peuvent ne pas être reconnus. De nombreuses infections virales sont éliminées par le système immunitaire, mais certaines persistent à l'état latent et certaines provoquent des maladies chroniques. Dans les infections latentes, l'ARN ou l'ADN viral restent dans les cellules hôtes mais ne se répliquent pas et n'entraînent pas de maladie pendant très longtemps, voire des années. (Ex : Herpès, VIH). Les infections virales latentes peuvent être transmissibles pendant la période asymptomatique, facilitant la transmission interhumaine. Parfois, un facteur déclenchant (en particulier l'immunosuppression) provoque la réactivation virale. Plusieurs centaines de virus différents peuvent infecter les humains et existent partout dans le monde, mais leur propagation est limitée par une résistance innée, par des infections immunisantes préalables ou par des vaccinations, par des mesures sanitaires ou d'autres mesures de santé publique et, dans quelques cas, par des traitements prophylactiques antiviraux. Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus. Les bactéries : Les bactéries sont de minuscules organismes vivants. Ils sont si petits qu’ils ne peuvent être observés qu’au microscope. Un cheveu humain est 100 fois plus large que de nombreuses bactéries fréquentes. Les bactéries ne sont pas identiques aux autres micro-organismes, tels que les virus ou les champignons. Il existe des milliers de types différents de bactéries. Les bactéries ont de nombreuses formes différentes, ce qui aide les médecins à les identifier. Les bactéries vivent presque partout, notamment : Dans le sol Dans l’eau Sur la peau Dans la bouche, les intestins et le vagin Les bactéries se reproduisent très rapidement dans des conditions favorables. Quelques bactéries peuvent devenir des milliards de bactéries en une seule journée. Une infection se produit lorsque des bactéries envahissent une partie de l’organisme et rendent la personne malade. (Ex : Infection des voies urinaires) Certaines bactéries libèrent des substances chimiques toxiques appelées toxines. Les toxines peuvent se propager dans l’organisme et affecter des zones que les bactéries n’ont pas envahies. (Ex : Botulisme, tétanos) De nombreuses bactéries ne provoquent aucune infection. Certaines bactéries sont même utiles. De nombreuses bactéries qui vivent sur la peau ou dans l’organisme sont normales et inoffensives. Elles constituent ce que l’on appelle la flore résidente. La plupart de ces bactéries sont utiles aux humains, par exemple, en aidant à la digestion des aliments ou en empêchant la croissance d`autres bactéries plus dangereuses. Cependant, d’autres bactéries qui s’accumulent sur ou dans l’organisme peuvent l’attaquer. Parfois, les bactéries normales de l’organisme se trouvent au mauvais endroit. Par exemple, les bactéries intestinales normales peuvent provoquer une infection si elles pénètrent dans la vessie ou dans la circulation sanguine. L’organisme peut lutter seul contre certaines infections bactériennes. Toutefois, pour de nombreuses infections bactériennes, un antibiotique est requis. Il existe de nombreux antibiotiques différents. Un antibiotique donné n`est efficace que contre certaines bactéries. Les bactéries peuvent être classées selon la coloration qu’elles prennent après traitement par certaines substances chimiques (colorants). La coloration de Gram est un processus de coloration couramment utilisé. Certaines bactéries sont colorées en bleu. Elles sont dites Gram positives. D’autres sont colorées en rouge. Elles sont dites Gram négatives. La différence de coloration entre des bactéries Gram positives et des bactéries Gram négatives est due à des différences au niveau de leurs parois cellulaires. Elles sont également responsables de différents types d’infection, et sont sensibles à différents types d’antibiotiques. Il existe de nombreuses autres colorations en plus de la coloration de Gram. Il existe trois formes de base permettant de classifier les bactéries : forme sphérique (coques), forme de bâtonnets (bacilles) et forme de spirale ou d’hélice (spirochètes). a) Les cocci Staphylocoques : Streptocoques : Pneumocoques : Gonocoques : b) Les Bacilles tels qu’ils apparaissent au microscope Charbon (anthrax) : Vibriona, Kock, Spirochètes : Typhoïde : Spirille : Tétanique : Diphtérie : Tréponèmes : Les bactéries qui ont besoin d’oxygène pour vivre et se multiplier sont dites aérobies. Celles qui n’ont pas besoin d’oxygène pour se multiplier sont dites anaérobies. Certaines bactéries appelées bactéries aéro-anaérobies facultatives peuvent vivre et se multiplier avec ou sans oxygène. Les bactéries disposent de nombreux moyens pour se défendre : Biofilm Substance secrétée qui aide les bactéries à se fixer à d`autres bactéries, cellules ou objets. Cette substance se combine aux bactéries pour former une couche collante appelée biofilm. (Ex : plaque dentaire) Capsules Certaines bactéries sont enveloppées dans une capsule de protection. Cette capsule empêche les globules blancs, qui luttent contre les infections, d’ingérer les bactéries. Ces bactéries sont dites encapsulées. Membrane externe Sous la capsule, les bactéries Gram négatives sont dotées d’une membrane externe qui les protège contre certains antibiotiques. Lorsqu’elle se déchire, cette membrane libère des substances toxiques appelées endotoxines. Les endotoxines contribuent à la sévérité des symptômes lors des infections bactériennes Gram négatives. Spores Certaines bactéries produisent des spores, qui sont une forme inactive (en sommeil). Les spores peuvent permettre aux bactéries de survivre lorsque les conditions environnementales sont difficiles (comme une sécheresse excessive ou un manque de nutriments). Lorsque les conditions sont favorables, chaque spore germe en une bactérie active. Flagelles Les flagelles sont de longs filaments fins qui dépassent de la surface cellulaire et qui permettent aux bactéries de se déplacer dans un milieu liquide. Les bactéries sans flagelles ne peuvent pas se déplacer seules. Antibiorésistance Certaines bactéries sont naturellement résistantes à certains antibiotiques. D’autres bactéries développent une résistance aux médicaments parce qu’elles acquièrent des gènes d’autres bactéries qui sont devenues résistantes ou parce que leurs gènes mutent. Plus les antibiotiques sont utilisés, plus il est probable que des bactéries résistantes se développent. Par conséquent, les experts recommandent aux médecins d’utiliser les antibiotiques uniquement lorsque cela est nécessaire et sur une durée la plus courte possible. Comme les antibiotiques ont été largement utilisés (et utilisés à mauvais escient), de nombreuses bactéries sont résistantes à certains antibiotiques. Les champignons : Les champignons ne sont ni des plantes ni des animaux. Certains champignons provoquent des infections chez l’homme. Comme les spores des champignons sont souvent présentes dans l`air ou sur le sol, les infections fongiques débutent souvent au niveau des poumons ou de la peau. Les infections fongiques sont rarement graves, sauf si le système immunitaire est affaibli, suite à des traitements médicamenteux ou à des pathologies. Ce sont habituellement des infections à évolution lente. Les champignons peuvent se développer sous deux formes et certains peuvent apparaître sous ces deux formes au cours de leur cycle de vie. Levures : cellules rondes individuelles. Moisissures : plusieurs cellules formant de longs filaments étroits appelés hyphes. Les champignons poussent souvent dans le sol et dans les matériaux d’origine végétale en décomposition. De nombreux champignons, y compris la moisissure du pain, et les « vrais champignons », sont visibles à l’œil nu. Les champignons se reproduisent par diffusion de spores microscopiques. Ces spores sont souvent présentes dans l’air et le sol, et peuvent être inhalées ou se déposer à la surface de tout l’organisme, principalement la peau. La majorité des types de spores présents sur la peau ou inhalés dans les poumons ne provoquent pas d’infection. Quelques types provoquent une infection uniquement chez les personnes présentant un système immunitaire affaibli ou ayant un corps étranger dans leur corps (ex : articulation ou valve cardiaque artificielle). En dehors de certaines infections des couches superficielles de la peau, les mycoses se transmettent rarement d’une personne à l’autre. Les infections fongiques localisées n`affectent qu`une seule région du corps. Elles affectent généralement la peau et les ongles, le vagin ou la bouche. Les infections fongiques systémiques peuvent toucher les organes tels que les poumons, yeux, foie et cerveau, et peuvent également affecter la peau. Elles surviennent généralement chez des personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les infections fongiques opportunistes profitent de la faiblesse du système immunitaire. Elles sont présentes partout dans le monde et peuvent être très agressives, se propager rapidement à d`autres organes et entraînent souvent le décès. Les infections fongiques primitives peuvent survenir chez des personnes dont le système immunitaire est normal, parfois avec des conséquences graves. Ces infections surviennent généralement après inhalation de spores fongiques, qui peuvent provoquer une pneumonie comme premier signe d`infection. De nombreuses infections fongiques primitives se développent lentement, et des mois ou années peuvent s`écouler avant que la personne ne consulte un médecin. Si le système immunitaire est normal, les mycoses ne se propagent pas aux organes profonds de l`organisme. Plusieurs médicaments sont actifs contre les infections fongiques, mais la structure et la composition chimique des champignons rend leur élimination difficile. En cas de mycose, les antifongiques peuvent être appliqués directement sur la peau ou d’autres surfaces corporelles, comme le vagin ou l’intérieur de la bouche. Les médicaments antifongiques peuvent également être administrés par voie orale ou injectable pour traiter les infections plus graves. Dans le cas des infections graves, il est souvent nécessaire de faire un traitement pendant plusieurs mois. La grossesse, le diabète et la prise d`antibiotiques sont des facteurs favorisant les mycoses. Les parasites : Un parasite est un organisme qui vit sur ou dans un autre organisme (l’hôte) et qui profite (par exemple, en obtenant des nutriments) de l’hôte à ses dépens. Bien que cette définition s’applique en réalité à de nombreux microbes, y compris les bactéries, les champignons et les virus, les médecins utilisent le terme « parasites » pour désigner : Les protozoaires (comme les amibes), qui ne sont composés que d’une cellule et se reproduisent par division cellulaire Les vers (helminthes), de plus grande taille et composés de nombreuses cellules et dotés d’organes internes La plupart des vers, au contraire, excrètent des œufs ou des larves qui se développent dans l’environnement avant d’être capables d’infecter les humains. Le développement dans l’environnement peut impliquer d’autres animaux (hôte intermédiaire). Les parasites pénètrent en général dans l’organisme par la bouche ou la peau. Les parasites contractés par voie orale (bouche) sont ingérés et peuvent rester dans l’intestin ou traverser la paroi intestinale et envahir d’autres organes. Souvent, les parasites pénètrent dans la bouche par transmission oro-fécale. Certains parasites peuvent pénétrer directement dans la peau. D’autres sont transmis par des piqûres d’insectes. Rarement, les parasites sont transmis par des transfusions sanguines, par un organe greffé, par l’intermédiaire d’aiguilles utilisées précédemment par une personne infectée ou de la mère au fœtus. Les insectes (par exemple, poux) et les acariens (par exemple, ceux de la gale) qui vivent ou creusent la peau sont appelés ectoparasites. Ils se transmettent par contact étroit avec une personne infectée ou ses effets personnels. Pour certaines infections parasitaires, aucun traitement n’est nécessaire car l’infection disparaît d’elle-même. Certains médicaments (médicaments antiparasitaires) sont spécialement conçus pour éliminer les parasites ou, en cas d’infection par des vers, réduire suffisamment le nombre de vers pour que les symptômes disparaissent. En outre, certains antibiotiques et médicaments antifongiques sont efficaces contre certaines infections parasitaires. Aucun médicament n’est efficace contre tous les parasites. Pour certaines infections parasitaires, il n’existe aucun médicament efficace. Définitions : Asepsie Absence de tout agent pathogène Asepsie médicale Technique propre (ex : lavage des mains) qui vise à empêcher la propagation des agents pathogènes Antiseptique Produit utilisé pour détruire ou prévenir la croissance de micro- organismes pathogènes se retrouvant sur des tissus vivants (peau, plaie). Bactéricide Substance qui agit sur les bactéries en les détruisant. Bactériostatique Substance qui agit sur les bactéries en les ralentissant ou en inhibant leur croissance, sans les détruire. Désinfectant Produit utilisé pour détruire ou prévenir la croissance de micro- organismes pathogènes se retrouvant sur des objets inanimés. Désinfection Opération d`élimination des micro-organismes présents sur une surface inerte. Infection L`invasion de l`organisme par des agents pathogènes qui s`y multiplient et provoquent la maladie. Maladie Altération de la santé comportant un ensemble de caractères définis notamment une cause, des symptômes, etc. Microbiologie Science qui traite des organismes microscopiques. Étude des microbes. Micro-organisme C`est un micro-organisme capable de produire une maladie. pathogène Micro-organisme non C`est un microbe non dangereux pour la santé. Certains sont même pathogène bénéfiques. Sporicide Substance qui agit sur les spores en les détruisant. Stérilisation C`est une opération qui consiste à éliminer totalement et durablement tout micro-organisme sur un dispositif médical. Virucide Substance qui agit sur les virus en les détruisant. Les moyens les plus utilisés pour atteindre une désinfection ou stérilisation sont : Chaleur sèche : (Ex : Four pasteur) Accompli par conduction. En effet, la chaleur est absorbée par la surface extérieure du dispositif que l`on veut stériliser. Ensuite la chaleur diffuse dans la couche suivante. Finalement, la totalité de l`élément atteint la bonne température nécessaire pour obtenir la stérilisation. Le temps et la température idéaux pour la stérilisation à la chaleur sèche sont de 160 ˚C durant 2 heures. Le dispositif doit être sec avant la stérilisation car l`eau pourrait interférer avec le processus. La chaleur sèche détruit les micro-organismes en provoquant une coagulation des protéines. Les fours à air chaud ont une conception plus simple et sont plus sûrs lors de l`utilisation que les autoclaves et sont adaptés à la stérilisation des objets en verre et métalliques. Le plastique, caoutchouc, papier et tissu ne doivent pas y être placés pour éviter le risque d`incendie. Chaleur humide : (Ex : Autoclave) Stérilisation à la vapeur : Moyen le plus fiable pour stériliser. La stérilisation nécessite un contact direct entre un dispositif et la vapeur à une température et pression requises pour un temps spécifié. Les autoclaves sont des chambres spécialement conçues dans lesquelles la vapeur sous pression produit des températures élevées. Ils se basent sur le même principe que les cocottes- minutes. Les instruments qui vont passer à l`autoclave doivent être emballés dans des matériaux qui permettent la pénétration de la vapeur tout en maintenant la stérilité de l`article transformé pendant le stockage. La surcharge des autoclaves doit être évité afin de permettre le libre accès de la vapeur à travers une charge. Radiation La radiation ionisante pénètre profondément dans les objets et procure une stérilisation et une désinfection efficace. Produits chimiques Un désinfectant efficace : Attaque tous les types de micro-organismes / être létal dans une solution diluée Agit rapidement Peut être mélangé à l`eau Ne retient aucune odeur Demeure stable à la lumière et à la chaleur Est peu dispendieux Ne pas causer de dommages aux tissus organiques ou objets inanimés Ne détruit pas l`article à désinfecter N`est pas rendu inactif par le contact avec des matières organiques. * Aucune préparation actuellement ne combine toutes ces caractéristiques. À la maison, on peut aussi utiliser la flamme vive, le four, l`ébullition et le micro-ondes, mais certains micro-organismes peuvent être encore présents. L`action des désinfectants : Peut être influencé par : La température La concentration Le pH La présence de substances organiques (ex : sang) qui diminue l`action du produit La péremption de ces solutions : La majorité des antiseptiques et des désinfectants possèdent des dates de péremption relativement longue. Cependant, l’humidité, la chaleur et la lumière peuvent rapidement inactiver l’ingrédient actif. Il s’avère donc important de bien suivre les recommandations du fabricant. Si nous préparons nos propres solutions, la date de péremption fixée devra correspondre aux données retrouvées dans la littérature scientifique. Les solutions doivent être préparées à l’aide d’eau fraîchement distillée ou bouillie et transférée dans des contenants parfaitement nettoyés (de préférence stériles). Ne pas boucher avec un bouchon de liège ou comportant un revêtement extérieur de liège; utiliser des bouchons de verre, de plastique ou de caoutchouc. L`emploi des antiseptiques : La majorité des antiseptiques n’aident pas à la cicatrisation des plaies, mais au contraire retardent souvent celle-ci. En général, le nettoyage des blessures superficielles et des abrasions avec de l’eau et du savon s’avère beaucoup plus efficace et moins dommageable que l’application d’antiseptique. Ceux-ci sont parfois utiles pour traiter des infections locales causées par des micro-organismes réfractaires à une thérapie systémique. Les antiseptiques sont spécialement utiles dans la préparation préopératoire du patient et du chirurgien et dans certains cas comme prophylaxie antimicrobienne. Les désinfectants sont employés pour détruire les bactéries pathogènes pouvant se retrouver sur les instruments chirurgicaux, les gants, etc. On se sert également d’un désinfectant (ex. : alcool isopropylique à 70 %) lors des préparations sous une hotte à flux laminaire. Produit Observation Alcools Concentration optimale de 70 à 90% avec addition d`émollients, non recommandé pour le nettoyage physique de la peau, bon pour l`antisepsie des mains et la préparation du champ opératoire; irritant pour une plaie; volatile et inflammable Chlore Utilisé comme agent désinfectant et stérilisant (traitement des eaux) Chlorhexidine 2% ou 4% Bon pour le lavage des mains et la préparation du champ  opératoire; ne pas utiliser près des muqueuses; toxicité signalée pour les oreilles et les yeux; actif même en présence de substances organiques Hexachlorophène 3% A une activité rémanente et cumulative après un usage répété (le lavage avec de l`alcool réduit l`action rémanente); peut être toxique si absorbé par la peau, surtout chez les bébés prématurés; bon pour le lavage des mains, mais non pour la préparation du champ opératoire; spectre limité d`activité antimicrobienne Composés iodés, iode dans l`alcool Causent des « brulures » de la peau, mais très rarement si la teinture est à 1%, surtout si enlevée après quelques minutes; trop irritants pour le lavage des mains, mais excellents pour la préparation du champ opératoire; peu influencé par les matières organiques. Iodophores Moins irritants pour la peau que l`iode; bons pour le lavage des mains et la préparation du champ opératoire; rapidement neutralisés en présence de matières organiques comme le sang. Peroxyde d`hydrogène Concentration efficace de 3 à 5%, peut être utilisé dans les produits pour nettoyage de lentilles cornéennes ou rince bouche. Solution Dakin Inactivé par les matières organiques; irritation si trop concentré; durée de validité de la solution : 72 heures Triclosan Présent dans les savons à mains antibactériens et autres; est soupçonné d`être un perturbateur endocrinien L`infection : C`est une invasion de l`organisme par des agents pathogènes qui s`y multiplient. Mais l`infection ne se fait pas du jour au lendemain; elle a besoin des éléments pour se développer. Ces éléments forment une chaîne, et si l`une des mailles de la chaîne se rompt, il n`y aura pas d`infection.  D Agent infectieux Hôte Réservoir Porte d`entrée Porte de sortie Modes de transmission L`agent pathogène : C`est le micro-organisme responsable de l`infection. Ex : Virus, bactérie, champignon, parasite, prions Le réservoir : C`est l`endroit où un agent pathogène peut vivre, se développer et se multiplier. Les réservoirs sont très nombreux et il peut parfois être difficile de trouver le réservoir qui est responsable de la propagation d`un agent pathogène. Parmi les réservoirs les plus souvent observés, on retrouve : Les humains (le plus grand réservoir) (Ex : mains contaminées, etc.) Peut être une personne présentant une infection active, être asymptomatique, en période d`incubation d`une maladie infectieuse, être colonisé transitoirement ou de façon chronique par un micro-organisme pathogène. Les liquides biologiques Les plantes Les animaux L`environnement Les aliments L`air L`eau L`équipement, matériel de soin Les insectes Les pansements La porte de sortie : C`est la voie par laquelle l`agent infectieux quitte le réservoir, bien que tous les réservoirs n`aient pas une porte de sortie évidente. Lorsque la porte de sortie est associée à l`environnement, elle peut être plus difficile à identifier. Lorsque le réservoir est associé à un hôte, il peut y avoir : Peau et muqueuses (Ex : bris de peau avec saignement) Système respiratoire (sécrétions contaminées lors d`un éternuement ou toux) Système gastro-intestinal Système urinaire Système reproducteur Le sang Le mode de transmission : C`est le moyen que prend l`agent infectieux, en partant de la source, pour atteindre l`hôte réceptif. Ils sont propagés par : Contact (contact physique ou par un contact avec un objet inanimé) Gouttelettes (particules respirables se déplaçant sur une distance pouvant atteindre 2 mètres) Voie aérienne (petites particules se déplaçant sur de longues distances) Un véhicule commun (Ex : injection avec aiguille contaminée) Un vecteur (animaux ou insectes) La porte d`entrée : C`est la voie par laquelle un agent infectieux pénètre dans un hôte. Il y a : Les voies respiratoires La voie génitale Le tractus gastro-intestinal Le tractus urinaire Les plaies Les dispositifs invasifs (comme les cathéters intraveineux) L`hôte réceptif : Personne réceptive à l`égard de l`agent infectieux, soit par exemple, parce-que son système immunitaire est affaibli, qu`elle ne possède pas les anticorps nécessaires pour lutter contre l`infection, ou qu`elle présente des récepteurs cellulaires appropriés pour accueillir l`agent. La vulnérabilité de l`hôte est déterminée par certains facteurs comme : L`âge (bébés et personnes âgées ont une moins grande résistance aux infections) La fatigue L`hérédité La chimiothérapie/radiation Une mauvaise alimentation Personnes qui ont subi des brulures sévères Personnes vivant avec le diabète Prévention de la transmission des infections : Pour prévenir la transmission de l`infection, il suffit de briser un de ces maillons. Voici des méthodes qu`on peut utiliser pour le faire : Agents infectieux Diminuer le risque de Identification rapide et précise Vaccination résistance bactérienne de l`agent infectieux  Réservoirs Traiter les personnes porteuses Désinfection et stérilisation Santé de l`employé (Ex : rester d`une infection à la maison quand malade) La porte de sortie Lavage des mains Protection contre excrétions et Port du masque sécrétions Le mode de transmission Lavage des mains Stérilisation Isolement Nettoyage et désinfection Port de l`EPI Étiquette respiratoire Élimination adéquate du Manipulation sécuritaire des Barrières de protection matériel contaminé aliments (Plexiglass) La porte d`entrée Méthodes d`asepsie Soins des plaies Port de l`EPI Lavage des mains Protection contre excrétions et Nettoyage de la peau avant sécrétions d`effectuer des interventions (ex : prise de sang, perçage) L`hôte réceptif Traitement des maladies sous- Dépistage des personnes à Vaccination jacentes risque élevé L`immunité : Désigne la capacité de l`organisme à se défendre contre des substances étrangères, comme des agents infectieux. Elle se manifeste grâce à la réaction immunitaire. L`immunité naturelle (innée) : « Innée » signifie qu’une personne naît avec elle. Par conséquent, l’immunité innée ne nécessite pas de rencontre préalable avec un micro-organisme ou un autre envahisseur pour fonctionner efficacement. Elle répond immédiatement aux envahisseurs, sans avoir besoin d’apprendre à les reconnaître. Plusieurs types de globules blancs sont impliqués : Les phagocytes ingèrent les envahisseurs. Les lymphocytes Natural Killer sont prêts à reconnaître et tuer les cellules cancéreuses ainsi que celles qui sont infectées par certains virus.  Certains globules blancs libèrent des substances impliquées dans l’ inflammation, telles que les cytokines, et les réactions allergiques, telles que l’histamine. Certaines de ces cellules peuvent détruire directement les envahisseurs. L`immunité acquise : Dans l’immunité acquise, les globules blancs appelés lymphocytes rencontrent un envahisseur, apprennent comment l’attaquer et le mémorisent afin de pouvoir l’attaquer plus efficacement la prochaine fois qu’ils le rencontreront. L’immunité acquise met du temps à se développer suite à la première rencontre avec un nouvel envahisseur parce que les lymphocytes doivent s’adapter à lui. Par la suite, toutefois, la réponse est rapide. Ex : Vaccins, varicelle, par le lait maternel L`organisme a des moyens de se défendre contre l`invasion de l`organisme. Voici différents mécanismes de défense que possède le corps : Barrières de défense contre l`infection : Peau : Elle empêche habituellement l`invasion des micro-organismes lorsqu`elle est intacte. Les exceptions comprennent les suivantes : Les papillomavirus humains, qui peuvent envahir une peau normale et induire la formation de verrues Certains parasites Muqueuses : De nombreuses muqueuses sont baignées de secrétions qui ont des propriétés antimicrobiennes. (Ex : les larmes) Voies respiratoires : Les voies respiratoires supérieures possèdent des filtres aériens. Lorsque les micro-organismes atteignent l`arbre trachéobronchique, le courant ascendant mucociliaire les rejette hors du poumon. La toux permet également l`élimination des micro-organismes. Cependant ces défenses peuvent être dépassées par le grand nombre de micro-organismes, par une diminution de leur efficacité due à la pollution de l`air ou par la perturbation des mécanismes protecteurs. Tractus gastro-intestinal : Les barrières du tube digestif comprennent le pH acide de l`estomac et l`activité antibactérienne des enzymes pancréatiques, de la bile et des sécrétions intestinales. Le péristaltisme et la desquamation normale des cellules épithéliales intestinales éliminent les micro-organismes. Une diminution des mécanismes de défense ou une modification de la flore intestinale (ex : par la prise d`antibiotiques) peut prédisposer à certaines infections. Appareil génito-urinaire : Comprend la longueur de l`urètre (20 cm) chez l`homme, le pH acide du vagin chez la femme, l`hypertonie de la médullaire rénale (partie la plus interne du rein) et la concentration d`urée dans l`urine. Anticorps : Se lient aux cibles antigéniques microbiennes spécifiques et contribuent à éradiquer le micro-organisme Gram négatif en attirant les globules blancs de l`hôte et en activant le système du complément. Le système du complément détruit les parois cellulaires des micro- organismes infectants. Fièvre : On l`appelle la chaleur qui guérit. Une fièvre légère est une réponse à une attaque par les micro-organismes; à cette température peu de micro-organismes peuvent survivre. Vomissements et diarrhée : Mécanisme de défense qui permet au corps de résister à l`agression de substances irritantes ou de toxines dont le corps essaie de se débarrasser dans le système gastro-intestinal. Système lymphatique : Le système lymphatique transporte les micro-organismes, les autres substances étrangères, les cellules cancéreuses ainsi que les cellules mortes ou lésées, des tissus vers les ganglions lymphatiques, où ces substances et cellules sont filtrées et détruites. Ensuite, une fois filtrée, la lymphe retourne dans la circulation sanguine. L`inflammation : Une inflammation se produit parce que ces molécules attirent des cellules du système immunitaire vers le tissu affecté. Pour faciliter la venue de ces cellules vers le tissu, l’organisme envoie plus de sang vers lui. Afin de transporter plus de sang vers le tissu, les vaisseaux sanguins s’élargissent et deviennent plus poreux afin de permettre à une plus grande quantité de liquide et de cellules de les quitter pour pénétrer dans le tissu. L’inflammation tend ainsi à induire une rougeur, de la chaleur et un gonflement. Elle a pour objectif de contenir l’infection pour qu’elle ne s’étende pas. Ensuite, d’autres substances produites par le système immunitaire contribuent à l’arrêt de l’inflammation et à la guérison des tissus lésés. Bien qu’une inflammation puisse être gênante, elle indique que le système immunitaire fait son travail. Toutefois, une inflammation excessive ou de longue durée (chronique) peut être nuisible. Types d`infection : Infection Locale : Infection qui se localise dans une région du corps, c`est à dire dans le tissu où le micro-organisme a pénétré. Infection généralisée (systémique) : Infection qui se répand dans tout l`organisme. On retrouve 3 périodes dans le développement de l`infection généralisée : Période d`incubation Le temps qui s`écoule entre l`entrée de l`agent pathogène dans l`organisme et l`apparition des symptômes. Période d`état L`apparition des symptômes de l`infection. Période de convalescence Disparition des symptômes et un retour à la santé. L`usage des micro-organismes pour des fins utiles : Les micro-organismes ne sont pas tous nocifs. Certains sont bénéfiques pour l`humain. Aliments : Les levures sont utilisées pour la conception de la bière, du vin et du pain. La moisissure est utile pour le fromage. Médicaments : La moisissure est utile pour certains médicaments (Ex : pénicilline). Déchets : La décomposition de déchets organiques dépend de microbes. On ne pourrait donc pas exister sans micro-organismes. Références https://www.theific.org/wp-content/uploads/2014/08/Ch12Frenchengref.pdf https://www.publichealthontario.ca/-/media/Documents/G/2019/guide-ipac-personal-service- settings.pdf?rev=8c3878b7a26a4cc0948892df3de251dd&sc_lang=fr https://cihr-irsc.gc.ca/f/44070.html Notions de base en prévention et contrôle des infections : précautions additionnelles | INSPQ