MP - C10 - (1.1.3) - Art PDF
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Lyam Murciano
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This document discusses the concepts of art, including its relationship to culture, society, and the individual. It defines art's relationship to technique and its role in society. It explores the different historical approaches to characterizing art.
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pl ai re de Ly am M U R C IA N O (1) Les concepts de base = (axes 3,5,6 et 8) Ex e m (1.3) La culture = penser et organiser la société M U R C IA N O (1.3.1) La culture comme arrachement à la nature : les fondements de la société (travail, technique et religion) ai re de Ly am M...
pl ai re de Ly am M U R C IA N O (1) Les concepts de base = (axes 3,5,6 et 8) Ex e m (1.3) La culture = penser et organiser la société M U R C IA N O (1.3.1) La culture comme arrachement à la nature : les fondements de la société (travail, technique et religion) ai re de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am (1.3.2) L’organisation de la société = l’Etat, la justice et le droit (1.3.3) L’art : les grands courants artistiques et le jugement esthétique O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex em pl (1.3.3) L’art : les grands courants artistiques et le jugement esthétique IA N C R Ex e m pl a CG – 1A – Chevalier – (1.1.3) (i) Déf : Art : Confondu avec la technique (qui suppose un savoir-faire, des règles) jusqu’à ce que le concept prenne le sens de « beaux-arts » au XVIIIe siècle. La finalité de l’art est la beauté. La technique (savoir-faire et règles) est donc 1 nécessaire à la production d’une œuvre d’art mais pas suffisante. A partir du XXe siècle, le beau ne constitue plus la finalité propre de l’art. m Ex e IA N O Ly am M U R C IA N O Ex e m pl ai re de Ly am M U R C Beau (beauté) : bien qu’il s’agisse de la qualité d’un objet (chose, personne, paysage) qui est subjective (relatif au sujet, à la structure subjective commune à chaque être humain), elle semble être indépendante des individus (semble être inhérente à l’objet) : c’est pourquoi on s’attend à ce qu’autrui trouve beau ce que je trouve beau. Kant définit le beau comme « ce qui plaît universellement sans concept» (universel = commun à tous, n’est pas déterminé par mes particularités, à la ≠ de ce qui est agréable, sans concept = renvoie à une émotion et non à une opération intellectuelle) (t.1). Bien sûr, il s’agit d’une exigence d’universalité « en droit », et non « en fait » (je ne trouve nécessairement pas beau tout ce qui est beau). O Ex em pl ai re de Œuvre d’art : se distingue d’un objet « simplement » technique par différents critères : originalité, unicité, absence d’unicité, permanence. Cependant, une partie des œuvres d’art contemporaines ne satisfont pas ces critères. Ce qui remet en cause et rend problématique la définition de ce qui est une œuvre d’art. de Ly am M U R C IA N Jugement esthétique : il s’agit d’un jugement consistant à affirmer « ceci est beau / laid ». Il est désintéressé (indépendant de l’utilité de l’objet, de son attraction sensuelle) et, dans cette mesure, relève de la vérité (et non de l’opinion) (t.1 et 2). (ii) Pb O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re Génie : se dit de quelqu’un doué d’une aptitude créatrice exceptionnelle (tel un don surnaturel, ie inexplicable par des lois naturelles : biologie ou histoire). IA N C R pl a Agréable : qualité de ce qui me plaît, renvoie au plaisir des sens, à mes goûts sentiment particuliers, à mes intérêts et à mon histoire. En ce sens, comme ce qui est agréable l’est d’abord pour moi, je ne m’attends pas qu’il le soit pour tous (pas universel). Donc ≠ beau (t.1). L’art, comme expression des sentiments et d’idées destinée à susciter une émotion et un plaisir esthétique, est souvent réduit à son statut de fiction, comme pure fuite hors de la réalité. Pourtant, à travers ses productions, l’œuvre d’art peut manifester, si elle est réussie, une vérité au sujet de l’objet représenté. Par ex., la description du sentiment de jalousie dans l’œuvre de Prout nous paraît vraie, juste, donc reliée à la réalité. 2 Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex e m pl ai re de Ly am M de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Sur le rapport art/réalité : Freud : (i) L’artiste, qui initialement souhaite s’échapper de la réalité parce que ce dernier est un obstacle à la réalisation de ses désirs, trouve, par l’art, le moyen de se réconcilier avec lui. En effet, puisqu’il ne peut devenir le héros, le roi, qu’il désire, car la réalité impose des contraintes souvent insurmontable, l’art lui permet de créer une réalité qui le satisfait. L’art est donc une sublimation, c’est-à-dire une orientation des pulsions en vue d’un but socialement valorisé (il crée du beau, des produits qui produisent des émotions). (ii) C’est ainsi que Freud explique le succès des œuvres d’art : si le public apprécie l’art, c’est parce que nous sommes tous comme l’artiste, « frustrés » par la réalité, et trouvons dans ses productions une satisfaction. (iii) L’art est donc doublement réconciliation avec la réalité : parce que nous l’acceptons, puisque nous agissons en fonction du principe de réalité, et non plus, comme les petits enfants, en fonction du principe de réalité, et cette parce que cette adaptation fait partie elle-même de la réalité. Ex em pl ai re D'où le 2e pb : quelle est la finalité de l’art ? Est-ce un pur divertissement, ou bien un divertissement qui permet d’accéder à quelque chose de plus élevé (voir pb 1) ? O IA N C R m Ex e O IA N U R C Sur le rapport art/vérité (la vérité étant déf comme adéquation d’une proposition, d’un discours à la réalité) (t.2) : Hegel : l’art incarne des idées (l’amour, la peur, la guerre, le courage, etc.), et donc a rapport au vrai (à la vérité). « Incarne » (ie être dans un corps, matérialisé) veut dire 2 choses. (i) une œuvre d’art incarne une idée parce qu’elle l’exprime au travers d’un support matériel = c’est une matérialisation du vrai (différents matériaux, formes et couleurs pour l’architecture et les arts plastiques, le corps et le mouvement pour la danse, les vibrations sonores, les matériaux des différents instruments pour la musique, etc.) (ii) Une œuvre d’art incarne une idée parce qu’elle est toujours singulière (elle représente ou manifeste une idée à travers un support toujours unique = ce pourquoi elle manifeste toujours une idée de manière différente. Par ex., il y a autant de manière de dire l’amour qu’il y a d’œuvres d’art qui le manifeste. => l’art n’est pas une pure fiction, détaché de la réalité, mais manifeste le vrai (la vérité d’une idée) à travers le beau, qui passe par une réalisation matérielle. L’art a donc un rapport au réel, non théorique ou abstrait, mais concret et toujours singulier, car l’esprit « touche » le vrai par les sens. pl a Le 1e pb posé par l’art concerne donc d’abord son rapport à la vérité, à la réalité : l’œuvre d’art nous éloigne-t-elle de la réalité, ou au contraire en est-elle un des moyens d’accès ? Le 3e pb concerne une possible finalité de l’art : doit-il servir des causes politiques, au risque d’être réduit à un simple outil de propagande, et de perdre 3 m pl ai re Art et engagement politique: M U R C IA N O Ex e https://www.tempslibre.ch/actualites/retrospective-artistique-quand-art-etengagement-politique-ne-font-qu-un-508 de Ly am Art au service du pouvoir politique: Ex em pl ai re https://histoire-image.org/albums/art-service-pouvoir-politique (iii) Textes M U R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Purcell, Odes pour la reine Mary (1694). Ly am t.1 : le jugement de goût de Pour ce qui est de l'agréable chacun se résigne à ce que son jugement, fondé sur un jugement individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. (...) L'un trouve la couleur violette douce et aimable, un autre la trouve morne et terne ; l'un préfère le son des instruments à vent, l'autre celui des instruments à cordes. Discuter à ce propos pour accuser d'erreur le jugement d'autrui, qui diffère du nôtre, comme s'il s'opposait à lui logiquement, ce serait folie ; au point de vue de l'agréable, il faut admettre le principe : à chacun son re ai pl Ex em O IA N C R de Ly am M pl a m Ex e O IA N U R C ainsi sa valeur en soi (comme fin elle-même) et sa richesse de significations ? Une œuvre uniquement destinée à véhiculer un message politique ne perd-elle pas à la fois son universalité (pouvoir a priori être apprécié par chacun, peu importe ses positions politiques) et sa richesse (contenir de nombreuses possibilités d’interprétation) ? Par ex., réduire les compositions musicales de J.-S. Bach à sa simple fonction religieuse dépendante d’un contexte précis, n’est-ce pas passer à côté de ses multiples interprétations et factuellement faux (aujourd’hui, dans un contexte historique complètement différent de celui de la création de ses œuvres, des millions de personnes non religieuses aiment l’œuvre de Bach) ? 4 Ex em pl ai re t.2 : L’Art : incarnation sensible des Idées. de Ly am M U R Kant, Critique du jugement, § 7 (1790). de Ly am M U R C IA N O C’est la représentation sensible qui appartient à l’art : l’art est ce qui révèle à la conscience la vérité sous une forme sensible ; forme sensible où l’apparence enferme sans doute une signification plus profonde, mais qui ne cherche pas à rendre saisissable, par cet intermédiaire sensible, l’idée come telle dans sa généralité ; car, justement, cette unité de l’idée et de l’apparence individuelle est l’essence du beau et de sa production dans l’art. (...) de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re En disant donc que la beauté est idée, nous voulons dire par là que beauté et vérité sont une seule et même chose. Le beau, en effet, doit être vrai en soi. Mais, à y regarder de plus près, on constate une différence entre le beau et le vrai. L’idée, en effet, est vraie, parce qu’elle est pensée comme telle, en vertu de sa nature et au point de vue de son universalité. Ce qui s’offre alors à la pensée, ce n’est pas l’idée dans son existence sensible et extérieure, mais dans ce qu’elle a d’universel. Cependant, l’idée doit aussi se réaliser extérieurement et acquérir une existence définie, en tant qu’objectivité naturelle et spirituelle. Le vrai, comme tel, existe également, c’est-à-dire en s’extériorisant. Pour autant que, ainsi qu’extériorisé, il s’offre également à la conscience et que le concept reste inséparable de sa manifestation extérieure, l’idée n’est pas seulement vraie, mais elle est également belle. Le beau se définit ainsi comme la manifestation sensible de l’idée. re ai pl Ex em O IA N C R C IA N O Ex e m pl ai re de Ly am M pl a m Ex e O IA N U R C goût (il s'agit du goût des sens). Il en va tout autrement du beau. Car il serait tout au contraire ridicule qu'un homme pensât justifier ses prétentions en disant : cet objet (l'édifice que nous voyons, le vêtement qu'untel porte, le concert que nous entendons, le poème que l'on soumet à notre jugement) est beau pour moi. Car il ne suffît pas qu'une chose lui plaise pour qu'il ait le droit de l'appeler belle , beaucoup de choses peuvent avoir pour lui du charme et de l'agrément, personne ne s'en soucie, mais quand il donne une chose pour belle, il prétend trouver la même satisfaction en autrui ; il ne juge pas seulement pour lui mais pour tous et parle alors de la beauté comme si elle était une propriété des objets; il dit donc : la chose est belle, et s'il compte sur l'accord des autres avec son jugement de satisfaction, ce n'est pas qu'il ait constaté à diverses reprises cet accord mais c'est qu'il l'exige. Il les blâme s'ils jugent autrement, il leur dénie le goût tout en demandant qu'ils en aient ; et ainsi on ne peut pas dire : à chacun son goût. Cela reviendrait à dire - il n'y a pas de goût, c'est-à-dire pas de jugement esthétique qui puisse légitimement prétendre à l'assentiment universel. G. W. F. Hegel, Esthétique, I (1835). 5 M U R C IA N O Ex em pl ai re de Freud, L’inquiétante étrangeté (1919). O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am (iv) Propriétés des œuvres selon les grandes étapes de l’histoire de l’art IA N C R Ly am M U R C IA N O Ex e m pl ai re de Ly am M m Ex e O IA N U R C L’art aboutit par une voie spécifique à une réconciliation des deux principes1. L’artiste est originellement un être qui s’écarte de la réalité, parce qu’il ne peut se familiariser avec le renoncement à la satisfaction des pulsions que la réalité exige avant tout, un être qui dans le domaine de l’imagination laisse libre cours à ses désirs érotiques et ambitieux. Mais il trouve le chemin de retour de ce monde imaginaire vers la réalité : grâce à des dons particuliers, il façonne ses fantasmes en réalités d’une nouvelle sorte, que les hommes apprécient comme de précieuses copies de la réalité. D’une certaine façon, il devient ainsi réellement le héros, le roi, le créateur, l’enfant chéri qu’il voulait être, sans effectuer l’immense détour par la transformation réelle du monde extérieur. Mais s’il peut y parvenir, c’est seulement parce que les autres hommes ressentent comme lui la même insatisfaction due au renoncement exigé par la réalité, et parce que cette insatisfaction produite par la substitution du principe de réalité au principe de plaisir est elle-même une part de la réalité. pl a t.3 : Art et inconscient : l’explication psychanalytique 1 Principe de plaisir et principe de réalité. 6 pl a m Ex e O IA N U R C M am Ly de pl ai re R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex e m pissoine am M U t.4 : l’art contemporain est-il la fin de l’art ? Danto. R C IA N O Ex em pl ai re de Ly am M U R C IA N O Ex em pl ai re de Ly Qu’entend-on, au juste, lorsqu’on affirme qu’un objet « est une œuvre d’art »? Qu’est-ce qui permet de différencier une œuvre d’un simple objet réel ? Arthur Danto défend ici une position essentialiste, mettant en lumière les critères et propriétés universellement partagés qui définissent le concept d’art. Ce qu’est l’art lui donne l’occasion de présenter le dernier état de sa recherche : une œuvre d’art, selon lui, se caractérise par sa signification et par l’incarnation de cette signification, auxquelles vient s’ajouter la contribution interprétative décisive du public. (parisart). 7