Microéconomie 3 - Chapitre Quatre - PDF
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Université Côte-d'Azur
2024
Charlie Joyez
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Ce document est un chapitre sur la microéconomie, traitant des différents types de monopole. Il explique l'élasticité de substitution et son rôle dans le pouvoir de marché. Les concepts de concurrence monopolistique et autres monopoles discriminants sont également abordés.
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Microéconomie 3 Chapitre Quatre : Les autres formes de monopole [email protected] 2023-2024 Licence Economie-Gestion Table des matières 1. Introduction 2. L’élasticité de substitution 3. La concurrence monopolistique 4. L’équation de Lerner 5. Les monop...
Microéconomie 3 Chapitre Quatre : Les autres formes de monopole [email protected] 2023-2024 Licence Economie-Gestion Table des matières 1. Introduction 2. L’élasticité de substitution 3. La concurrence monopolistique 4. L’équation de Lerner 5. Les monopoles discriminants 6. Conclusion 1 Introduction 2 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise 3 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise Comment est déterminé ce pouvoir de marché? 3 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise Comment est déterminé ce pouvoir de marché? Le rôle de l’élasticité de substitution 3 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise Comment est déterminé ce pouvoir de marché? Le rôle de l’élasticité de substitution Possible situation pouvoir de marché, même en présence de consommateur 3 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise Comment est déterminé ce pouvoir de marché? Le rôle de l’élasticité de substitution Possible situation pouvoir de marché, même en présence de consommateur concurrence monopolistique. 3 Du monopole simple aux autres marchés monopolistiques Nous avons vu dans le chapitre précédent les marchés en monopole simple Cas extrême de concentration du marché. pouvoir de marché à l’entreprise Comment est déterminé ce pouvoir de marché? Le rôle de l’élasticité de substitution Possible situation pouvoir de marché, même en présence de consommateur concurrence monopolistique. D’autres cas particuliers de monopoles? 3 L’élasticité de substitution 4 Rappel : Elasticité prix Une élasticité est définie comme le rapport de deux variations au voisinage d’un point. ∆Demande élasticité-prix : ϵp = Demande ∆prix , avec ∆X = Xfinal − Xinitial prix de combien varie la demande (en %) d’un bien quand le prix varie de son niveau initial (en %) Réponse relative des consommateurs à une variation relative du prix 5 Rappel : Elasticité prix Une élasticité est définie comme le rapport de deux variations au voisinage d’un point. ∆Demande élasticité-prix : ϵp = Demande ∆prix , avec ∆X = Xfinal − Xinitial prix de combien varie la demande (en %) d’un bien quand le prix varie de son niveau initial (en %) Réponse relative des consommateurs à une variation relative du prix ∆Q d p élasticité-prix peut se ré-écrire : ϵp = ∆p ∗ Qd Pour les biens normaux : ϵp < 0 : Si les prix augmentent, alors la consommation baisse. 5 Elasticité de substitution élasticité de substitution (ou élasticité croisée) Changement de la demande relative d’un bien quand le prix relatif d’un ∆QAd A/B Qd A autre change. ϵ = ∆pB pB d ∆QA Ou bien : ϵA/B = ∆pB ∗ pB d QA 6 Elasticité de substitution élasticité de substitution (ou élasticité croisée) Changement de la demande relative d’un bien quand le prix relatif d’un ∆QAd A/B Qd A autre change. ϵ = ∆pB pB d ∆QA Ou bien : ϵA/B = ∆pB ∗ pB d QA Facilité de substituer (remplacer) un bien par un autre. Reporter consommation de B vers le bien A 6 Elasticité de substitution élasticité de substitution (ou élasticité croisée) Changement de la demande relative d’un bien quand le prix relatif d’un ∆QAd A/B Qd A autre change. ϵ = ∆pB pB d ∆QA Ou bien : ϵA/B = ∆pB ∗ pB d QA Facilité de substituer (remplacer) un bien par un autre. Reporter consommation de B vers le bien A Si les biens sont substituables (remplissent les mêmes fonctions) alors ϵA/B > 0 6 Elasticité de substitution élasticité de substitution (ou élasticité croisée) Changement de la demande relative d’un bien quand le prix relatif d’un ∆QAd A/B Qd A autre change. ϵ = ∆pB pB d ∆QA Ou bien : ϵA/B = ∆pB ∗ pB d QA Facilité de substituer (remplacer) un bien par un autre. Reporter consommation de B vers le bien A Si les biens sont substituables (remplissent les mêmes fonctions) alors ϵA/B > 0 Si les biens sont complémentaires (consommation conjointe) alors ϵA/B < 0 6 Elasticité de substitution élasticité de substitution (ou élasticité croisée) Changement de la demande relative d’un bien quand le prix relatif d’un ∆QAd A/B Qd A autre change. ϵ = ∆pB pB d ∆QA Ou bien : ϵA/B = ∆pB ∗ pB d QA Facilité de substituer (remplacer) un bien par un autre. Reporter consommation de B vers le bien A Si les biens sont substituables (remplissent les mêmes fonctions) alors ϵA/B > 0 Si les biens sont complémentaires (consommation conjointe) alors ϵA/B < 0 Si les biens sont indépendants alors ϵA/B = 0 6 7 Lien élasticité de substitution et élasticité prix Pour des très petites variations autour d’un point, l’élasticité s’écrit d ∂QA pB ϵA/B = ∂pB ∗ d QA 7 Lien élasticité de substitution et élasticité prix Pour des très petites variations autour d’un point, l’élasticité s’écrit d ∂QA pB ϵA/B = ∂pB ∗ d QA d d d ∂QA ∂QB pB QB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∂pB ∗ d ∗ d ∂QB QB QA 7 Lien élasticité de substitution et élasticité prix Pour des très petites variations autour d’un point, l’élasticité s’écrit d ∂QA pB ϵA/B = ∂pB ∗ d QA d d d ∂QA ∂QB pB QB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∂pB ∗ d ∗ d ∂QB QB QA d ∂QA QB ∂QB pB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∗ ∗ ∂QB QA ∂pB QdB 7 Lien élasticité de substitution et élasticité prix Pour des très petites variations autour d’un point, l’élasticité s’écrit d ∂QA pB ϵA/B = ∂pB ∗ d QA d d d ∂QA ∂QB pB QB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∂pB ∗ d ∗ d ∂QB QB QA d ∂QA QB ∂QB pB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∗ ∗ ∂QB QA ∂pB QdB Le terme en gras est l’élasticité prix du bien B 7 Lien élasticité de substitution et élasticité prix Pour des très petites variations autour d’un point, l’élasticité s’écrit d ∂QA pB ϵA/B = ∂pB ∗ d QA d d d ∂QA ∂QB pB QB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∂pB ∗ d ∗ d ∂QB QB QA d ∂QA QB ∂QB pB ⇒ ϵA/B = d ∗ ∗ ∗ ∂QB QA ∂pB QdB Le terme en gras est l’élasticité prix du bien B Le reste représente la substitution entre A et B. L’élasticité prix et l’élasticité de substitution sont liées positivement : Plus l’élasticité-prix de B est importante, plus l’élasticité de substitution A/B le sera. Plus le report de la consommation de A à B est possible, plus la demande a une forte élasticité au prix. 7 Elasticité de subtitution fonction de demande La décroissance de la fonction de demande par rapport au prix est liée à cette élasticité de substitution. Plus il existe des biens substituables, plus la demande va être sensible aux prix. Une augmentation du prix se traduira par une plus grande perte de Demande. C’est à dire une fonction plus rapidement décroissante. 8 Elasticité de subtitution fonction de demande La décroissance de la fonction de demande par rapport au prix est liée à cette élasticité de substitution. Plus il existe des biens substituables, plus la demande va être sensible aux prix. Une augmentation du prix se traduira par une plus grande perte de Demande. C’est à dire une fonction plus rapidement décroissante. 8 Elasticité de subtitution fonction de demande Ce qui re-exprimé dans par la fonction de demande inverse donne : 9 Elasticité de substitution et fonction de demande Plus la demande est élastique (sensible aux prix), plus la courbe de Demande inverse (RM) est horizontale. Inversement si la demande est inélastique. 10 Elasticité de substitution et fonction de demande Plus la demande est élastique (sensible aux prix), plus la courbe de Demande inverse (RM) est horizontale. Inversement si la demande est inélastique. C.f. situations de CPP pour le premier cas (demande infiniment sensible : élasticité infinie) ; et de monopole dans le second (prix et quantités endogènes au niveau de l’entreprise : variation des prix entraı̂ne une plus faible élasticité (variation des quantités mais pas infinie). 10 Elasticité de substitution et fonction de demande Pour résumer : En Concurrence pure et parfaite : elasticité de substitution infinie, donc entreprise price-taker. Au monopole : élasticité de substitution positive, mais non infinie. 11 Elasticité de substitution et fonction de demande Pour résumer : En Concurrence pure et parfaite : elasticité de substitution infinie, donc entreprise price-taker. Au monopole : élasticité de substitution positive, mais non infinie. C’est à dire que dans la représentation du monopole simple, les consommateurs ne sont pas entièrement captifs. Consommateurs captifs : pas de changements de comportement de consommation selon le prix (fonction de demande verticale). Le producteur fixerait alors un prix infini élasticité de substitution = 0 11 Elasticité de substitution et fonction de demande Pour résumer : En Concurrence pure et parfaite : elasticité de substitution infinie, donc entreprise price-taker. Au monopole : élasticité de substitution positive, mais non infinie. C’est à dire que dans la représentation du monopole simple, les consommateurs ne sont pas entièrement captifs. Consommateurs captifs : pas de changements de comportement de consommation selon le prix (fonction de demande verticale). Le producteur fixerait alors un prix infini élasticité de substitution = 0 Au monopole simple on considère 0 < ϵA/B < +∞ influence pentre de RM et donc pente de Rm. 11 Elasticité de substitution et fonction de demande Pour résumer : En Concurrence pure et parfaite : elasticité de substitution infinie, donc entreprise price-taker. Au monopole : élasticité de substitution positive, mais non infinie. C’est à dire que dans la représentation du monopole simple, les consommateurs ne sont pas entièrement captifs. Consommateurs captifs : pas de changements de comportement de consommation selon le prix (fonction de demande verticale). Le producteur fixerait alors un prix infini élasticité de substitution = 0 Au monopole simple on considère 0 < ϵA/B < +∞ influence pentre de RM et donc pente de Rm. Plus l’élasticité est faible, plus la pente de RM (et Rm) est importante, plus le prix fixé sera haut. 11 Elasticité de substitution et fonction de demande Pour résumer : En Concurrence pure et parfaite : elasticité de substitution infinie, donc entreprise price-taker. Au monopole : élasticité de substitution positive, mais non infinie. C’est à dire que dans la représentation du monopole simple, les consommateurs ne sont pas entièrement captifs. Consommateurs captifs : pas de changements de comportement de consommation selon le prix (fonction de demande verticale). Le producteur fixerait alors un prix infini élasticité de substitution = 0 Au monopole simple on considère 0 < ϵA/B < +∞ influence pentre de RM et donc pente de Rm. Plus l’élasticité est faible, plus la pente de RM (et Rm) est importante, plus le prix fixé sera haut. Plus l’élasticité est élevée, moins le monopole à le pouvoir de fixation du prix. 11 Élasticité de substitution et fonction de demande 12 Élasticité de substitution et fonction de demande Plus l’élasticité est forte, plus le prix de monopole est proche du prix de concurrence. 12 Elasticité de substitution et concurrence La substitution entre industries est plus faible qu’à l’intérieur d’entre elles. Mais déport de consommation existe malgré tout. 13 Elasticité de substitution et concurrence La substitution entre industries est plus faible qu’à l’intérieur d’entre elles. Mais déport de consommation existe malgré tout. Exemple : si le prix des voitures augmente, augmentation de la demande de transports en commun. 13 Elasticité de substitution et concurrence La substitution entre industries est plus faible qu’à l’intérieur d’entre elles. Mais déport de consommation existe malgré tout. Exemple : si le prix des voitures augmente, augmentation de la demande de transports en commun. Le pouvoir de marché - même en monopole dépend donc de cette élasticité de substitution. 13 Elasticité de substitution et concurrence La substitution entre industries est plus faible qu’à l’intérieur d’entre elles. Mais déport de consommation existe malgré tout. Exemple : si le prix des voitures augmente, augmentation de la demande de transports en commun. Le pouvoir de marché - même en monopole dépend donc de cette élasticité de substitution. Tous les monopoles n’ont pas le même pouvoir. Et donc pas le même effet négatif Dépend de la captivité des consommateurs (absence de solution de report). 13 Elasticité de substitution et concurrence La substitution entre industries est plus faible qu’à l’intérieur d’entre elles. Mais déport de consommation existe malgré tout. Exemple : si le prix des voitures augmente, augmentation de la demande de transports en commun. Le pouvoir de marché - même en monopole dépend donc de cette élasticité de substitution. Tous les monopoles n’ont pas le même pouvoir. Et donc pas le même effet négatif Dépend de la captivité des consommateurs (absence de solution de report). Mais cette élasticité de substitution n’est pas infinie, même s’il n’y a pas de monopole! Peut-il exister un pouvoir “monopolistique” de marché, en dehors du cas du monopole simple? (Avec plusieurs producteurs) 13 La concurrence monopolistique 14 La concurrence monopolistique Présentation de la concurrence monopolistique 15 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. 16 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. Mais on fait l’hypothèse de différentiation des biens Les biens ne sont plus homogènes (hypothèse de concurrence pure et parfaite) Les biens sont similaires (même fonction) mais différenciés (caractéristiques différentes). 16 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. Mais on fait l’hypothèse de différentiation des biens Les biens ne sont plus homogènes (hypothèse de concurrence pure et parfaite) Les biens sont similaires (même fonction) mais différenciés (caractéristiques différentes). Cette différentiation peut être horizontale ou verticale Différenciation verticale : différences objectives de gamme ou de qualité. (exemple : moteur de voiture) Différenciation horizontale : différences uniquement sur des caractéristiques secondaires (exemple : couleur de voiture) 16 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. Mais on fait l’hypothèse de différentiation des biens Les biens ne sont plus homogènes (hypothèse de concurrence pure et parfaite) Les biens sont similaires (même fonction) mais différenciés (caractéristiques différentes). Cette différentiation peut être horizontale ou verticale Différenciation verticale : différences objectives de gamme ou de qualité. (exemple : moteur de voiture) Différenciation horizontale : différences uniquement sur des caractéristiques secondaires (exemple : couleur de voiture) Certains secteurs sont plus “différenciés” que d’autres. 16 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. Mais on fait l’hypothèse de différentiation des biens Les biens ne sont plus homogènes (hypothèse de concurrence pure et parfaite) Les biens sont similaires (même fonction) mais différenciés (caractéristiques différentes). Cette différentiation peut être horizontale ou verticale Différenciation verticale : différences objectives de gamme ou de qualité. (exemple : moteur de voiture) Différenciation horizontale : différences uniquement sur des caractéristiques secondaires (exemple : couleur de voiture) Certains secteurs sont plus “différenciés” que d’autres. Plus les biens sont complexes (technologiques, forte valeur ajoutée) : plus il y a de la place pour une différenciation. Plus les biens sont primaires, moins ils seront différenciés. 16 Concurrence monopolistique et différenciation des biens Edward Chamberlin (1933) The theory of monopolistic competition (concurrence monopolisitique) Plusieurs entreprises sont en concurrence sur un même marché. Mais on fait l’hypothèse de différentiation des biens Les biens ne sont plus homogènes (hypothèse de concurrence pure et parfaite) Les biens sont similaires (même fonction) mais différenciés (caractéristiques différentes). Cette différentiation peut être horizontale ou verticale Différenciation verticale : différences objectives de gamme ou de qualité. (exemple : moteur de voiture) Différenciation horizontale : différences uniquement sur des caractéristiques secondaires (exemple : couleur de voiture) Certains secteurs sont plus “différenciés” que d’autres. Plus les biens sont complexes (technologiques, forte valeur ajoutée) : plus il y a de la place pour une différenciation. Plus les biens sont primaires, moins ils seront différenciés. Description de marché assez réaliste (généralisé par Paul Krugman (1979) notamment) 16 Différenciation des biens et élasticité de substitution La différentiation des biens diminue l’élasticité de substitution entre eux. Quand les biens ont presque exactement les mêmes caractéristiques, l’élasticité de substitution est forte. Dans un marché aux biens différenciés, les consommateurs peuvent avoir des préférences pour l’un ou l’autre variété. 17 Différenciation des biens et élasticité de substitution La différentiation des biens diminue l’élasticité de substitution entre eux. Quand les biens ont presque exactement les mêmes caractéristiques, l’élasticité de substitution est forte. Dans un marché aux biens différenciés, les consommateurs peuvent avoir des préférences pour l’un ou l’autre variété. Les consommateur sont prêt à payer la variété de leur choix plus chère que les autres. Cela donne un pouvoir de “price-making” aux entreprises. 17 Résumé concurrence monopolistique Le pouvoir de “monopole” peut exister dans un marché concurrentiel si les biens sont différenciés. “concurrence monopolistique”, cas fréquent de concurrence imparfaite. Surtout sur les marchés de biens “sophistiqués” 18 Résumé concurrence monopolistique Le pouvoir de “monopole” peut exister dans un marché concurrentiel si les biens sont différenciés. “concurrence monopolistique”, cas fréquent de concurrence imparfaite. Surtout sur les marchés de biens “sophistiqués” La différenciation entraı̂ne une moindre élasticité de substitution des biens. Pouvoir de marché et prix plus élevés qu’en concurrence pure et parfaite. Sans pour autant être en monopole simple (marché concurrentiel) 18 Résumé concurrence monopolistique Le pouvoir de “monopole” peut exister dans un marché concurrentiel si les biens sont différenciés. “concurrence monopolistique”, cas fréquent de concurrence imparfaite. Surtout sur les marchés de biens “sophistiqués” La différenciation entraı̂ne une moindre élasticité de substitution des biens. Pouvoir de marché et prix plus élevés qu’en concurrence pure et parfaite. Sans pour autant être en monopole simple (marché concurrentiel) Objectif des entreprises : maximiser l’attachement à leur bien / minimiser l’élasticité de substitution pour avoir le plus grand pouvoir d’imposer ses prix. Marketing 18 Formalisation concurrence monopolistique La situation de concurrence monopolistique sur un marché est caractérisé par le comportement des consommateurs (préférences) et donc par la fonction de demande. Fonction de demande adressée à l’entreprise i : qi = S n [−b(pi − p̄)] 19 Formalisation concurrence monopolistique La situation de concurrence monopolistique sur un marché est caractérisé par le comportement des consommateurs (préférences) et donc par la fonction de demande. Fonction de demande adressée à l’entreprise i : qi = Sn [−b(pi − p̄)] Où S est la taille du marché (total ventes), n le nombre d’entreprises (pression concurrentielle) b est le paramètre reflétant l’élasticité de substitution. pi le prix de l’entreprise i et p̄ le prix moyen sur le marché. si b est élevé, une légère augmentation du prix se traduit par une plus forte baisse de la demande. L’entreprise a peu de pouvoir 19 La concurrence monopolistique Exercice 20 Exercice Soit un marché, avec n = 10 concurrents pour une demande totale S = 200, et caractérisé par une élasticité-prix de −10%. Nous raisonnons pour une entreprise i, pour un prix donné des concurrents p̄ = 20. La fonction de demande adressée à l’entreprise i devient alors qi = 200 10 [−0.1(pi − 20)] (prix et quantités endogènes au niveau de l’entreprise : price maker ) Et la fonction de coût de toutes les entreprises est CT = 1 − 2q + 5q 2 21 Exercice Soit un marché, avec n = 10 concurrents pour une demande totale S = 200, et caractérisé par une élasticité-prix de −10%. Nous raisonnons pour une entreprise i, pour un prix donné des concurrents p̄ = 20. La fonction de demande adressée à l’entreprise i devient alors qi = 200 10 [−0.1(pi − 20)] (prix et quantités endogènes au niveau de l’entreprise : price maker ) Et la fonction de coût de toutes les entreprises est CT = 1 − 2q + 5q 2 1) déterminez l’équilibre prix-quantités de concurrence monopolistique de la firme i 21 Exercice Soit un marché, avec n = 10 concurrents pour une demande totale S = 200, et caractérisé par une élasticité-prix de −10%. Nous raisonnons pour une entreprise i, pour un prix donné des concurrents p̄ = 20. La fonction de demande adressée à l’entreprise i devient alors qi = 200 10 [−0.1(pi − 20)] (prix et quantités endogènes au niveau de l’entreprise : price maker ) Et la fonction de coût de toutes les entreprises est CT = 1 − 2q + 5q 2 1) déterminez l’équilibre prix-quantités de concurrence monopolistique de la firme i 2) Déterminez le profit de l’entreprise i 21 Exercice Soit un marché, avec n = 10 concurrents pour une demande totale S = 200, et caractérisé par une élasticité-prix de −10%. Nous raisonnons pour une entreprise i, pour un prix donné des concurrents p̄ = 20. La fonction de demande adressée à l’entreprise i devient alors qi = 200 10 [−0.1(pi − 20)] (prix et quantités endogènes au niveau de l’entreprise : price maker ) Et la fonction de coût de toutes les entreprises est CT = 1 − 2q + 5q 2 1) déterminez l’équilibre prix-quantités de concurrence monopolistique de la firme i 2) Déterminez le profit de l’entreprise i 3) Recalculez les questions 1) et 2) pour une élasticité de 0.5. Commentez. 21 Exercice - résolution La fonction de demande se simplifie ainsi : qi = −2pi + 40 22 Exercice - résolution La fonction de demande se simplifie ainsi : qi = −2pi + 40 Que cherche-t-on ? Quantités choisies par l’entreprise en concurrence monopolistique. Choix optimal de quantités qui maximiseront son profit quand on a prix et quantités endogènes. (monopole) Condition d’optimalité Rm = Cm 22 Exercice - résolution La fonction de demande se simplifie ainsi : qi = −2pi + 40 Que cherche-t-on ? Quantités choisies par l’entreprise en concurrence monopolistique. Choix optimal de quantités qui maximiseront son profit quand on a prix et quantités endogènes. (monopole) Condition d’optimalité Rm = Cm Determination Rm Fonction de demande inverse pi = 40−q 2 i = 20 − 12 qi Fonction de Recette Totale : RT = p(qi ) ∗ qi = 20qi − 21 qi2 ∂RT (qi ) Fonction de Recette marginale Rm = ∂qi = 20 − qi 22 Exercice - résolution La fonction de demande se simplifie ainsi : qi = −2pi + 40 Que cherche-t-on ? Quantités choisies par l’entreprise en concurrence monopolistique. Choix optimal de quantités qui maximiseront son profit quand on a prix et quantités endogènes. (monopole) Condition d’optimalité Rm = Cm Determination Rm Fonction de demande inverse pi = 40−q 2 i = 20 − 12 qi Fonction de Recette Totale : RT = p(qi ) ∗ qi = 20qi − 21 qi2 ∂RT (qi ) Fonction de Recette marginale Rm = ∂qi = 20 − qi Détermination de Cm ∂CT (qi ) Cm = ∂qi = −2 + 10qi 22 Exercice - résolution Donc Rm = Cm ⇔ −2 + 10qi = 20 − qi qMC = 2 23 Exercice - résolution Donc Rm = Cm ⇔ −2 + 10qi = 20 − qi qMC = 2 d’où p MC = 19 p MC < p̄ Intérêt à dévier (un petit peu en dessous) du prix moyen des concurrents 23 Exercice - résolution Donc Rm = Cm ⇔ −2 + 10qi = 20 − qi qMC = 2 d’où p MC = 19 p MC < p̄ Intérêt à dévier (un petit peu en dessous) du prix moyen des concurrents Calcul du profit πi = RT − CT πi = 20qi − 12 qi2 − (1 − 2q + 5q 2 ) πi = 40 − 2 − (1 − 4 + 20) = 21 23 Exercice - résolution Donc Rm = Cm ⇔ −2 + 10qi = 20 − qi qMC = 2 d’où p MC = 19 p MC < p̄ Intérêt à dévier (un petit peu en dessous) du prix moyen des concurrents Calcul du profit πi = RT − CT πi = 20qi − 12 qi2 − (1 − 2q + 5q 2 ) πi = 40 − 2 − (1 − 4 + 20) = 21 L’entreprise réalise des profits. 23 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 24 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 RT (qi ) = − 20 1 2 qi + 20qi 24 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 RT (qi ) = − 20 1 2 qi + 20qi Cm = Rm 24 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 RT (qi ) = − 20 1 2 qi + 20qi Cm = Rm q MC ≈ 2.22 ; p MC ≈ 19.88 24 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 RT (qi ) = − 20 1 2 qi + 20qi Cm = Rm q MC ≈ 2.22 ; p MC ≈ 19.88 Si l’élasticité est plus forte : l’entreprise à moins à baisser son prix pour capter la demande. 24 Exercice - résolution Si l’élasticité augmente et passe à b = 1 La fonction de demande devient qi = 200 10 [−1(pi − 20)] Elle se réécrit : qi = −20pi + 400 Fonction de demande inverse : pi = − 20 1 qi + 20 RT (qi ) = − 20 1 2 qi + 20qi Cm = Rm q MC ≈ 2.22 ; p MC ≈ 19.88 Si l’élasticité est plus forte : l’entreprise à moins à baisser son prix pour capter la demande. πi ≈ 18.25 Mais l’entreprise réalise un moindre profit. 24 L’équation de Lerner 25 L’équation de Lerner Quantifier la marge du monopole 26 La marge du monopole On a vu précédemment que le prix du monopole est plus élevé qu’en concurrence pure et parfaite Alors que coût de production marginal moins élevé Car hypothèse de Cm croissant et baisse des quantités en monopole. 27 La marge du monopole On a vu précédemment que le prix du monopole est plus élevé qu’en concurrence pure et parfaite Alors que coût de production marginal moins élevé Car hypothèse de Cm croissant et baisse des quantités en monopole. Si prix plus élevé et coût plus faible : le monopole réalise des profits. Profits : gains totaux marge : La marge (ou mark-up µ) est le gain unitaire : µ = p M − Cm En concurrence pure et parfaite la marge est nulle (µCPP = 0) 27 La marge du monopole On a vu précédemment que le prix du monopole est plus élevé qu’en concurrence pure et parfaite Alors que coût de production marginal moins élevé Car hypothèse de Cm croissant et baisse des quantités en monopole. Si prix plus élevé et coût plus faible : le monopole réalise des profits. Profits : gains totaux marge : La marge (ou mark-up µ) est le gain unitaire : µ = p M − Cm En concurrence pure et parfaite la marge est nulle (µCPP = 0) A quel point le monopole bénéficie au producteur? Dépend de l’ampleur de la marge. Qu’est-ce qui détermine la marge? 27 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(qi )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi ⇒ p M − Cm = −p ′ (qi )qi : la marge du monopole 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi ⇒ p M − Cm = −p ′ (qi )qi : la marge du monopole p M −Cm ⇒ pM = −p ′ (qi ) pqMi p M −Cm ⇒ pM = − dp(qi ) qi dqi p M (1) 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi ⇒ p M − Cm = −p ′ (qi )qi : la marge du monopole p M −Cm ⇒ pM = −p ′ (qi ) pqMi p M −Cm ⇒ pM = − dp(q i ) qi dqi p M (1) dp(qi ) qi Or dq pM rappelle la définition de l’élasticité-prix i 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi ⇒ p M − Cm = −p ′ (qi )qi : la marge du monopole p M −Cm ⇒ pM = −p ′ (qi ) pqMi p M −Cm ⇒ pM = − dp(q i ) qi dqi p M (1) dp(qi ) qi Or dq pM rappelle la définition de l’élasticité-prix i d ϵp = ∆Q ∆p ∗ Qpd ou en reprenant nos notations ∆qi p(q ) ϵp = ∆p(q ) ∗ q i i i 28 L’équation de Lerner Au monopole, on sait que : Rm = Cm Avec Rm = ∂RT (q) ∂q = ∂p(q i )qi ∂qi = p ′ (qi )qi + p(qi ) d’où : Cm ′ = p (qi )qi + p(qi ) On peut ré-écrire cette condition d’équilibre comme : p M = Cm − p ′ (qi )qi ⇒ p M − Cm = −p ′ (qi )qi : la marge du monopole p M −Cm ⇒ pM = −p ′ (qi ) pqMi p M −Cm ⇒ pM = − dp(q i ) qi dqi p M (1) dp(qi ) qi Or dq pM rappelle la définition de l’élasticité-prix i d ϵp = ∆Q ∆p ∗ Qpd ou en reprenant nos notations ∆qi p(q ) ϵp = ∆p(q ) ∗ q i i i Soit l’inverse du terme dans l’équation (1) p M −Cm On trouve donc : pM = − ϵ1p 28 L’équation de Lerner pM −Cm On appelle cette équation pM = − ϵ1p l’équation de LERNER 29 L’équation de Lerner pM −Cm On appelle cette équation pM = − ϵ1p l’équation de LERNER On rappelle que ϵp < 0 dans le cas général, 29 L’équation de Lerner pM −Cm On appelle cette équation pM = − ϵ1p l’équation de LERNER On rappelle que ϵp < 0 dans le cas général, p M −Cm d’où une autre écriture de l’équation de Lerner : pM = | ϵ1p | 29 L’équation de Lerner pM −Cm On appelle cette équation pM = − ϵ1p l’équation de LERNER On rappelle que ϵp < 0 dans le cas général, p M −Cm d’où une autre écriture de l’équation de Lerner : pM = | ϵ1p | On appelle le terme de droite | ϵ1p | l’indice de Lerner Il est inversement proportionnel à l’élasticité prix (sensibilité des consommateurs au prix) 29 L’équation de Lerner pM −Cm On appelle cette équation pM = − ϵ1p l’équation de LERNER On rappelle que ϵp < 0 dans le cas général, p M −Cm d’où une autre écriture de l’équation de Lerner : pM = | ϵ1p | On appelle le terme de droite | ϵ1p | l’indice de Lerner Il est inversement proportionnel à l’élasticité prix (sensibilité des consommateurs au prix) L’équation de Lerner nous indique qu’il est égal au terme de gauche p M −Cm pM On sait déjà que : p M − Cm = µ la marge de l’entreprise. M Rapportée au prix de vente p p−Cm M , cela nous donne le taux de marge du monopole. La part du prix de vente qui constitue la marge. Exemple : si prix=10 et Cm=8, la marge =2 et le taux de marge est donc de 2/10 = 20% 29 Équation de Lerner L’équation de Lerner lie donc l’élasticité de la demande au prix et la profitabilité de l’entreprise. Plus l’élasticité de la demande par rapport au prix (ϵp ) est faible; plus l’indice de Lerner est élevé et plus la profitabilité de l’entreprise est élevée. La profitabilité de l’entreprise (taux de marge) dépend de l’élasticité de la demande Puisque l’élasticité dépend de la structure de marché (monopole, différenciation) La structure de marché détermine la profitabilité des entreprises 30 Équation de Lerner L’équation de Lerner lie donc l’élasticité de la demande au prix et la profitabilité de l’entreprise. Plus l’élasticité de la demande par rapport au prix (ϵp ) est faible; plus l’indice de Lerner est élevé et plus la profitabilité de l’entreprise est élevée. La profitabilité de l’entreprise (taux de marge) dépend de l’élasticité de la demande Puisque l’élasticité dépend de la structure de marché (monopole, différenciation) La structure de marché détermine la profitabilité des entreprises On retrouve profit nul si concurrence pure et parfaite (élasticité infinie) Et profit important en monopole simple ou concurrence monopolistique (élasticité faible). 30 Récapitulatif 31 L’équation de Lerner Exercice 32 Exercice Reprenons un marché en monopole, caractérisé par les fonctions suivantes : Qd = 20 − 0.5p CT = 20 + 2q 2 1) Calculez l’équilibre de monopole. 2) Déduisez-en le taux de marge du monopole. 3) Déduisez-en l’élasticité prix de la demande au voisinage de l’équilibre de monopole. 33 Exercice corrigé 1) q M = 5 ; p M = 30 34 Exercice corrigé 1) q M = 5 ; p M = 30 2) Cm = 4q = 20 34 Exercice corrigé 1) q M = 5 ; p M = 30 2) Cm = 4q = 20 Taux de marge = p−Cm p = 30−20 30 = 1 3 34 Exercice corrigé 1) q M = 5 ; p M = 30 2) Cm = 4q = 20 Taux de marge = p−Cm p = 30−20 30 = 1 3 Elasticité-prix au voisinage de l’équilibre de monopole ϵp = −3 34 Exercice corrigé 1) q M = 5 ; p M = 30 2) Cm = 4q = 20 Taux de marge = p−Cm p = 30−20 30 = 1 3 Elasticité-prix au voisinage de l’équilibre de monopole ϵp = −3 Si le prix augmente de 1, alors la demande diminuera de 3. 34 Les monopoles discriminants 35 Les monopoles discriminants Le principe de la discrimination 36 Les monopoles discriminants Pour l’instant, nous avons fait varier les hypothèses du monopole simple sur l’homogénéité des biens. A présent : intéressons nous aux hypothèses sur l’information. Dans un fonctionnement “standard” de marché, on ne connaı̂t pas le prix de réserve des partenaires commerciaux. On sait simplement si le prix proposé est conforme ou trop haut (trop bas) par rapport aux attentes du consommateur (vendeur) 37 Les monopoles discriminants Pour l’instant, nous avons fait varier les hypothèses du monopole simple sur l’homogénéité des biens. A présent : intéressons nous aux hypothèses sur l’information. Dans un fonctionnement “standard” de marché, on ne connaı̂t pas le prix de réserve des partenaires commerciaux. On sait simplement si le prix proposé est conforme ou trop haut (trop bas) par rapport aux attentes du consommateur (vendeur) Que se passerait-il si l’un des agents possède un “avantage informationnel”? 37 Les monopoles discriminants Pour l’instant, nous avons fait varier les hypothèses du monopole simple sur l’homogénéité des biens. A présent : intéressons nous aux hypothèses sur l’information. Dans un fonctionnement “standard” de marché, on ne connaı̂t pas le prix de réserve des partenaires commerciaux. On sait simplement si le prix proposé est conforme ou trop haut (trop bas) par rapport aux attentes du consommateur (vendeur) Que se passerait-il si l’un des agents possède un “avantage informationnel”? Il pourra proposer un prix différent à ses partenaires. Dans le cadre d’un producteur, il proposera un prix de vente, qui s’adapte à la disposition à payer du consommateur. 37 Les monopoles discriminants Pour l’instant, nous avons fait varier les hypothèses du monopole simple sur l’homogénéité des biens. A présent : intéressons nous aux hypothèses sur l’information. Dans un fonctionnement “standard” de marché, on ne connaı̂t pas le prix de réserve des partenaires commerciaux. On sait simplement si le prix proposé est conforme ou trop haut (trop bas) par rapport aux attentes du consommateur (vendeur) Que se passerait-il si l’un des agents possède un “avantage informationnel”? Il pourra proposer un prix différent à ses partenaires. Dans le cadre d’un producteur, il proposera un prix de vente, qui s’adapte à la disposition à payer du consommateur. Pour les consommateurs qui sont prêt à payer plus, le vendeur proposera un prix plus élevé. 37 Les monopoles discriminants Pour l’instant, nous avons fait varier les hypothèses du monopole simple sur l’homogénéité des biens. A présent : intéressons nous aux hypothèses sur l’information. Dans un fonctionnement “standard” de marché, on ne connaı̂t pas le prix de réserve des partenaires commerciaux. On sait simplement si le prix proposé est conforme ou trop haut (trop bas) par rapport aux attentes du consommateur (vendeur) Que se passerait-il si l’un des agents possède un “avantage informationnel”? Il pourra proposer un prix différent à ses partenaires. Dans le cadre d’un producteur, il proposera un prix de vente, qui s’adapte à la disposition à payer du consommateur. Pour les consommateurs qui sont prêt à payer plus, le vendeur proposera un prix plus élevé. c’est le cas du monopole discriminant “Discriminer” : Établir une différence entre des personnes ou des choses en se fondant sur des critères distinctifs (Larousse) 37 Le bénéfice de la discrimination En monopole simple, le monopole est pris dans un dilemme Il peut augmenter ses prix mais cela se fait en perdant des consommateurs. 38 Le bénéfice de la discrimination En monopole simple, le monopole est pris dans un dilemme Il peut augmenter ses prix mais cela se fait en perdant des consommateurs. Le monopole souhaiterait augmenter ses prix mais ne pas perdre de consommateurs. 38 Le bénéfice de la discrimination En monopole simple, le monopole est pris dans un dilemme Il peut augmenter ses prix mais cela se fait en perdant des consommateurs. Le monopole souhaiterait augmenter ses prix mais ne pas perdre de consommateurs. Augmenter le prix de ceux qui consentent à payer plus uniquement. 38 Le bénéfice de la discrimination En monopole simple, le monopole est pris dans un dilemme Il peut augmenter ses prix mais cela se fait en perdant des consommateurs. Le monopole souhaiterait augmenter ses prix mais ne pas perdre de consommateurs. Augmenter le prix de ceux qui consentent à payer plus uniquement. Pour les autres, il vaut mieux vendre moins cher que de ne pas vendre du tout. 38 Le bénéfice de la discrimination En monopole simple, le monopole est pris dans un dilemme Il peut augmenter ses prix mais cela se fait en perdant des consommateurs. Le monopole souhaiterait augmenter ses prix mais ne pas perdre de consommateurs. Augmenter le prix de ceux qui consentent à payer plus uniquement. Pour les autres, il vaut mieux vendre moins cher que de ne pas vendre du tout. Ainsi en vendant au plus cher quand c’est possible le monopole maximiserait son profit. Au détriment du consommateur, dont le surplus diminuerait. 38 Résumé principe discrimination Discriminer : proposer des prix différents selon les préférences des consommateurs Prix plus chers pour ceux qui préfèrent le bien. Intérêt : Gagner du profit sur ceux qui sont prêt à payer, sans perdre des consommateurs qui n’accepteront pas un prix plus élevé. Comment est-ce possible : Si le producteur connaı̂t les préférences des consommateurs (avantage informationnel) 39 Pourquoi Monopole discriminant La discrimination (appliquer des prix différents à des consommateurs ayant des préférences différentes) n’est possible qu’en monopole Car si concurrence, alors le consommateur se dirigera vers le prix le plus bas. 40 Pourquoi Monopole discriminant La discrimination (appliquer des prix différents à des consommateurs ayant des préférences différentes) n’est possible qu’en monopole Car si concurrence, alors le consommateur se dirigera vers le prix le plus bas. Il faut que l’entreprise ait un pouvoir de marché (price-maker ) pour pouvoir imposer un prix plus haut à ceux qui sont prêt à payer plus. Même si prêt à payer plus, la rationalité pousse à payer moins si possible : Maximisation surplus. 40 Pourquoi Monopole discriminant La discrimination (appliquer des prix différents à des consommateurs ayant des préférences différentes) n’est possible qu’en monopole Car si concurrence, alors le consommateur se dirigera vers le prix le plus bas. Il faut que l’entreprise ait un pouvoir de marché (price-maker ) pour pouvoir imposer un prix plus haut à ceux qui sont prêt à payer plus. Même si prêt à payer plus, la rationalité pousse à payer moins si possible : Maximisation surplus. Concurrence monopolistique peut suffire pour la discrimination: Pouvoir de marché, si biens différenciés. 40 Le principe de la discrimination Le principe de la discrimination repose sur l’idée que tous les consommateurs n’ont pas la même disposition à payer. Il y a de l’hétérogénéité dans l’élasticité de la demande au prix Il y a des consommateurs à l’élasticité-prix forte (pente faible de la fonction de demande inverse) Et des consommateurs à l’élasticité-prix faible (pente forte) 41 Le principe de la discrimination Le principe de la discrimination repose sur l’idée que tous les consommateurs n’ont pas la même disposition à payer. Il y a de l’hétérogénéité dans l’élasticité de la demande au prix Éventuellement dans l’élasticité de substitution. Il y a des consommateurs à l’élasticité-prix forte (pente faible de la fonction de demande inverse) Et des consommateurs à l’élasticité-prix faible (pente forte) 41 Le principe de la discrimination Soit deux groupes de consommateurs aux préférences différentes : Pente violette : consommateurs à élasticité forte Pente bleue : consommateurs à élasticité faible. 42 Le principe de la discrimination Le producteur n’a pas intérêt à fixer pviolet ni pbleu Si il fixe pviolet , alors il sert tout le monde, mais fait des profits faibles. 43 Le principe de la discrimination Profits si fixe pviolet 44 Le principe de la discrimination Profits si fixe pbleu Marge plus importante, mais exclue du marché toute la catégorie violette (à plus forte élasticité-prix) 45 Prix intermédaires Le monopole a t-il intérêt à fixer un prix intermédiaire ? 46 Prix intermédaires Le monopole a t-il intérêt à fixer un prix intermédiaire ? Non car dès que p > pviolet alors il réduit le profit qu’il se faisait sur les consommateurs violets (car pviolet = tarrification optimale pour ces consommateurs) 46 Le principe de la discrimination Pour maximiser son profit, le monopole souhaiterait donc discriminer Appliquer le prix élevés à ceux qui sont prêt à le payer et le prix Appliquer le prix faible à ceux qui ont une plus grande élasticité prix C’est le principe de la discrimination Maximiser sa profitabilité sur tous les segments de marché 47 Les Monopoles discriminants On peut considérer plusieurs types de monopoles discriminants en fonction de l’assymétrie d’information en faveur du monopole. Contribution de A.C. Pigou (1920) 48 Les Monopoles discriminants On peut considérer plusieurs types de monopoles discriminants en fonction de l’assymétrie d’information en faveur du monopole. Contribution de A.C. Pigou (1920) Si le monopole connaı̂t parfaitement la disposition à payer de tout le monde Monopole discriminant du premier degré 48 Les Monopoles discriminants On peut considérer plusieurs types de monopoles discriminants en fonction de l’assymétrie d’information en faveur du monopole. Contribution de A.C. Pigou (1920) Si le monopole connaı̂t parfaitement la disposition à payer de tout le monde Monopole discriminant du premier degré Monopole discriminant du second degré : différentiations aux moyens de contrats différents 48 Les Monopoles discriminants On peut considérer plusieurs types de monopoles discriminants en fonction de l’assymétrie d’information en faveur du monopole. Contribution de A.C. Pigou (1920) Si le monopole connaı̂t parfaitement la disposition à payer de tout le monde Monopole discriminant du premier degré Monopole discriminant du second degré : différentiations aux moyens de contrats différents Monopole discriminant du troisième degré : différentiation selon des caractéristiques objectives. 48 Les monopoles discriminants Monopole discriminant du premier degré 49 Monopole discriminant du premier degré Le monopole discriminant au premier degré ou discrimination parfaite Hypothèse : le monopole connaı̂t la disposition à payer de tous les consommateurs. Et il sait les identifier. 50 Monopole discriminant du premier degré Le monopole discriminant au premier degré ou discrimination parfaite Hypothèse : le monopole connaı̂t la disposition à payer de tous les consommateurs. Et il sait les identifier. De telle sorte qu’il propose à chaque consommateur un prix égal à sa disposition à payer. dépendant donc de la quantité. 50 Monopole discriminant du premier degré Le monopole discriminant au premier degré ou discrimination parfaite Hypothèse : le monopole connaı̂t la disposition à payer de tous les consommateurs. Et il sait les identifier. De telle sorte qu’il propose à chaque consommateur un prix égal à sa disposition à payer. dépendant donc de la quantité. La première quantité vendue est vendue au prix maximum (=ordonnée à l’origine) Puis prix = valeur fixée par la fonction de demande. 50 Monopole discriminant du premier degré Le monopole discriminant au premier degré ou discrimination parfaite Hypothèse : le monopole connaı̂t la disposition à payer de tous les consommateurs. Et il sait les identifier. De telle sorte qu’il propose à chaque consommateur un prix égal à sa disposition à payer. dépendant donc de la quantité. La première quantité vendue est vendue au prix maximum (=ordonnée à l’origine) Puis prix = valeur fixée par la fonction de demande. Le monopole offre tant que le prix de vente est supérieur au coût marginal pour chaque consommateur c’est à dire : tant que la courbe RM >= Cm 50 L’équilibre du monopole discriminant L’équilibre du monopole discriminant est donc défini par RM = CM C’est à dire Offre = Demande (pour chaque fonction de demande des consommateurs) 51 L’équilibre du monopole discriminant L’équilibre du monopole discriminant est donc défini par RM = CM C’est à dire Offre = Demande (pour chaque fonction de demande des consommateurs) Que vous rappelle cet équilibre ? 51 L’équilibre du monopole discriminant L’équilibre du monopole discriminant est donc défini par RM = CM C’est à dire Offre = Demande (pour chaque fonction de demande des consommateurs) Que vous rappelle cet équilibre ? C’est l’équilibre de concurrence pure et parfaite (si tous les consommateurs étaient similaires). 51 Monopole discriminant et surplus Le Monopole discriminant atteint donc le même niveau de Surplus Total (ou “surplus social”) que la situation de Concurrence Pure et Parfaite. Surface similaire. 52 Monopole discriminant et surplus Le Monopole discriminant atteint donc le même niveau de Surplus Total (ou “surplus social”) que la situation de Concurrence Pure et Parfaite. Surface similaire. Mais la répartition de ce gain change. Le producteur reçoit tout le surplus Le consommateur a un surplus égal à zéro. 52 Monopole discriminant et surplus En cas de monopole parfaitement discriminant alors le monopole accapare tout le surplus total, sans perte d’efficacité par rapport à la situation de concurrence pure et parfaite 53 Monopole discriminant et surplus En cas de monopole parfaitement discriminant alors le monopole accapare tout le surplus total, sans perte d’efficacité par rapport à la situation de concurrence pure et parfaite A chaque transaction, le monopole fixe un prix qui annule tout surplus du consommateur Rend le consommateur indifférent. 53 Monopole discriminant et surplus On peut facilement montrer que cette situation est optimale pour le producteur. SPMD = STMD = STCPP et STCPP > SPCPP Donc SPMD > SPCPP : Le surplus du producteur est supérieur en discrimination qu’en concurrence pure et parfaite Le producteur cherche donc à se rapprocher -quand c’est possible- de cette situation. 54 Monopole discriminant et surplus On peut facilement montrer que cette situation est optimale pour le producteur. SPMD = STMD = STCPP et STCPP > SPCPP Donc SPMD > SPCPP : Le surplus du producteur est supérieur en discrimination qu’en concurrence pure et parfaite Mais aussi SP MD > SP M Le surplus du producteur en monopole discriminant est supérieur au profit du monopole simple. Preuve : STM < STCPP car pertes nettes de surplus au monopole. Or SPM < STM et SPMD = STCPP D’où SPM < SPMD Le producteur cherche donc à se rapprocher -quand c’est possible- de cette situation. 54 Les monopoles discriminants Le Monopole discriminant de deuxième et troisième degré 55 Monopoles et discrimination imparfaite. Il est rare que le monopole puisse discriminer parfaitement les consommateurs. Cela nécessite non seulement une parfaite connaissance des préférences de l’acheteur. Mais aussi une vente personnalisée (ne peut être acheté par un tiers : exemple : prestation de service). 56 Monopoles et discrimination imparfaite. Il est rare que le monopole puisse discriminer parfaitement les consommateurs. Cela nécessite non seulement une parfaite connaissance des préférences de l’acheteur. Mais aussi une vente personnalisée (ne peut être acheté par un tiers : exemple : prestation de service). Dans la majorité des cas, le monopole ne connaı̂t pas exactement toujours les dispositions à payer de tous les consommateurs. 56 Monopoles et discrimination imparfaite. Il est rare que le monopole puisse discriminer parfaitement les consommateurs. Cela nécessite non seulement une parfaite connaissance des préférences de l’acheteur. Mais aussi une vente personnalisée (ne peut être acheté par un tiers : exemple : prestation de service). Dans la majorité des cas, le monopole ne connaı̂t pas exactement toujours les dispositions à payer de tous les consommateurs. Il peut mettre en place des stratégies de discrimination imparfaite 56 Monopole discriminant du second degré Le monopole discriminant du second degré correspond à une stratégie du monopole pour forcer les consommateurs à révéler eux-mêmes leurs préférences. Hypothèse : Le producteur sait qu’il y a différents types de consommateurs (avec différentes dispositions à payer), mais il ne sait pas les identifier. 57 Monopole discriminant du second degré Le monopole discriminant du second degré correspond à une stratégie du monopole pour forcer les consommateurs à révéler eux-mêmes leurs préférences. Hypothèse : Le producteur sait qu’il y a différents types de consommateurs (avec différentes dispositions à payer), mais il ne sait pas les identifier. Stratégie : Le Monopole va proposer différents “menus” Différentes combinaisons de prix/quantités (ou variétés) pour répondre aux différentes préférences. Exemple le plus courant : remises sur les quantités. 57 Monopole discriminant du second degré Le monopole discriminant du second degré correspond à une stratégie du monopole pour forcer les consommateurs à révéler eux-mêmes leurs préférences. Hypothèse : Le producteur sait qu’il y a différents types de consommateurs (avec différentes dispositions à payer), mais il ne sait pas les identifier. Stratégie : Le Monopole va proposer différents “menus” Différentes combinaisons de prix/quantités (ou variétés) pour répondre aux différentes préférences. Exemple le plus courant : remises sur les quantités. Exemple: Un boulanger propose une baguette de pain à 1e; mais 4baguettes à 3.50e(prix à l’unité alors de 0.85e) Le consommateur qui veut consommer 1 baguette, et qui est prêt à payer 1eou davantage, achètera la baguette à l’unité. 57 Monopole discriminant du second degré Le monopole discriminant du second degré correspond à une stratégie du monopole pour forcer les consommateurs à révéler eux-mêmes leurs préférences. Hypothèse : Le producteur sait qu’il y a différents types de consommateurs (avec différentes dispositions à payer), mais il ne sait pas les identifier. Stratégie : Le Monopole va proposer différents “menus” Différentes combinaisons de prix/quantités (ou variétés) pour répondre aux différentes préférences. Exemple le plus courant : remises sur les quantités. Exemple: Un boulanger propose une baguette de pain à 1e; mais 4baguettes à 3.50e(prix à l’unité alors de 0.85e) Le consommateur qui veut consommer 1 baguette, et qui est prêt à payer 1eou davantage, achètera la baguette à l’unité. Le consommateur qui n’était prêt qu’à payer 0.9epour une baguette de pain, n’achètera pas une baguette à l’unité. En revanche, il pourra les acheter par 4. 57 Monopole discriminant du second degré Cette solution n’est pas parfaite pour le producteur. Comportement opportunistes de certains (mais pas tous) consommateurs avec une forte disposition à payer qui prendront malgré tout l’offre la moins cher à l’unité. Même si on peut imaginer plusieurs combinaisons, il n’y aura jamais autant de possibilité que de préférences des consommateurs. Discrimination “Imparfaite” : pas d’ajustement parfait aux préférences 58 Monopole discriminant du second degré Cette solution n’est pas parfaite pour le producteur. Comportement opportunistes de certains (mais pas tous) consommateurs avec une forte disposition à payer qui prendront malgré tout l’offre la moins cher à l’unité. Même si on peut imaginer plusieurs combinaisons, il n’y aura jamais autant de possibilité que de préférences des consommateurs. Discrimination “Imparfaite” : pas d’ajustement parfait aux préférences Mais intérêt malgré tout : Le consommateur qui était prêt à payer 0.9en’aurait pas consommé sans cette stratégie. Il peut l’inclure sans avoir à baisser son prix pour ceux qui étaient à payer plus 58 Monopole discriminant du second degré Cette solution n’est pas parfaite pour le producteur. Comportement opportunistes de certains (mais pas tous) consommateurs avec une forte disposition à payer qui prendront malgré tout l’offre la moins cher à l’unité. Même si on peut imaginer plusieurs combinaisons, il n’y aura jamais autant de possibilité que de préférences des consommateurs. Discrimination “Imparfaite” : pas d’ajustement parfait aux préférences Mais intérêt malgré tout : Le consommateur qui était prêt à payer 0.9en’aurait pas consommé sans cette stratégie. Il peut l’inclure sans avoir à baisser son prix pour ceux qui étaient à payer plus Finalement : vend plus cher à ceux qui sont disposés à le faire (=discrimination) 58 Conditions du monopole discriminant au second degré Pour être bénéficiaire, le monopole discriminant au second degré doit malgré tout vérifier deux conditions. 59 Conditions du monopole discriminant au second degré Pour être bénéficiaire, le monopole discriminant au second degré doit malgré tout vérifier deux conditions. Le prix unitaire “bas” doit être malgré tout être supérieur à son Coût marginal Cm ≤ Pbas < Phaut Sinon, il ferait des pertes sur ces consommateurs additionnels. Cela implique nécessairement un pouvoir de marché (P < Cm), c’est pourquoi on parle de “monopole” 59 Conditions du monopole discriminant au second degré Pour être bénéficiaire, le monopole discriminant au second degré doit malgré tout vérifier deux conditions. Le prix unitaire “bas” doit être malgré tout être supérieur à son Coût marginal Cm ≤ Pbas < Phaut Sinon, il ferait des pertes sur ces consommateurs additionnels. Cela implique nécessairement un pouvoir de marché (P < Cm), c’est pourquoi on parle de “monopole” Le gain apporté par ces nouveaux consommateurs doit être supérieur à la perte liée au comportement opportuniste éventuel des premiers. Limiter comportement opportuniste : l’offre au prix unitaire bas doit être accompagnée d’une certaine “désutilité” Coût non financier associé à ce choix (exemple : devoir gérer les quantités, ou délais exemple billets d’avion). Maintenir les consommateurs avec une forte disposition à payer dans le choix du prix haut. Cela peut également se traduire par des avantages non monétaires au prix “haut” (meilleur service,...) 59 Monopole discriminant du troisième degré. Le Monopole discriminant du troisième degré est un autre cas de discrimination imparfaite, mais où le monopole raisonne sur des profils-types de consommateurs plutôt que sur l’information individuelle exacte qu’il ignore. Hypothèse : Le producteur peut classifier sa clientèle en plusieurs types selon des critères observables, et connait la disposition moyenne à payer de chaque type. 60 Monopole discriminant du troisième degré. Le Monopole discriminant du troisième degré est un autre cas de discrimination imparfaite, mais où le monopole raisonne sur des profils-types de consommateurs plutôt que sur l’information individuelle exacte qu’il ignore. Hypothèse : Le producteur peut classifier sa clientèle en plusieurs types selon des critères observables, et connait la disposition moyenne à payer de chaque type. Stratégie : Le monopole va segmenter son offre : faire une offre différente par types de clientelle Exemple : prix réduit pour les jeunes. 60 Monopole discriminant du troisième degré Forme de discrimination la plus simple : se baser sur des caractéristiques observables et appliquer deux prix d’équilibre de monopole. Sur chacun des deux marchés le monopole fixe un prix tel que Rm = Cm. Mais puisque les deux marchés n’ont pas la même fonction de demande (= pas les mêmes préférences), alors RmA ̸= RmB Le prix proposé sur chaque marché est donc différent. 61 Résumé monopole discriminant 1er degré : Discrimination parfaite, situation optimale pour le producteur, la plus mauvaise pour le consommateur. 2ème degré : Auto-selection des consommateurs sur différentes combinaisons d’offres pour les forcer à réveler leurs préférences : faire payer plus ceux qui ont une élasticité plus faible. 3ème degré : Segmentation du marché : 2 programmes de maximisation distincts. 62 Les monopoles discriminants Exercices Monopoles discriminants 63 Exercices Monopoles discriminants On ne peut faire des exercices que sur le 3ème degré Premier = équilibre de monopole (mais prix varient à chaque transaction) et surplus total capté par le monopole. Second : la modélisation renvoit au 3ème : faire deux fonctions de demande, en assumant qu’il n’y a pas de comportement opportuniste. 64 Exercices Monopoles discriminants On ne peut faire des exercices que sur le 3ème degré Premier = équilibre de monopole (mais prix varient à chaque transaction) et surplus total capté par le monopole. Second : la modélisation renvoit au 3ème : faire deux fonctions de demande, en assumant qu’il n’y a pas de comportement opportuniste. Le monopole de troisième degré consiste à résoudre deux programmes de monopole simple. Mais on peut montrer que c’est la solution la plus intéressante pour le producteur..