Essai d'une définition du titre : Littérature d'expression française PDF
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École Normale Supérieure de Cachan
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Summary
This document is an essay on the definition of literature and explores the perspectives of literature throughout history. It analyses literary texts through the lens of different approaches to the topic, such as sociocultural, linguistic, and psychological theories. It highlights the crucial role of communication and cultural background in shaping the work of writers.
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ا**لجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية** *République Algérienne Démocratique et Populaire* **وزارة التعليـــــــــم العالـــــي و البحـــث العلـمـــي** *Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique* **المدرســــة العلــــيا للأساتـــذة بالأغــــــواط** **قسم اللغة ال...
ا**لجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية** *République Algérienne Démocratique et Populaire* **وزارة التعليـــــــــم العالـــــي و البحـــث العلـمـــي** *Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique* **المدرســــة العلــــيا للأساتـــذة بالأغــــــواط** **قسم اللغة الفرنسية** ***Ecole Normale Supérieure de Laghouat*** ***Département de Français*** **[Essai d'une définition du titre : Littérature d'expression française.]** Ce module est destiné à faire le point en quelque sorte sur le courant de la littérature maghrébine de la langue française ou d'expression française. Mais avant de parler à proprement dire de la littérature maghrébine, nous allons essayer de définir le mot « littérature ». « Au cours des siècles, cette notion a pris corps en exprimant chaque fois une réalité différente. Dans un premier temps, ce mot désignait d'une part l'ensemble de la production intellectuelle et d'autre part l'art d'écrire. Jusqu'à la fin du 18éme siècle on parlait de poésie et rarement de littérature pour désigner l'aspect esthétique des œuvres écrites : tout ce qui n'est pas écrit en vers est considéré comme vulgaire. A notre époque, ce terme englobe tous les arts qui font appel aussi bien au discours qu'à ceux qui servent d'un langage sensoriel». La création ne peut se définir comme littérature qu'en tant que communication (utilisation d'un langage, d'un code commun) et par référence à un public donné qui participe a l'échange, qui perçoit le message et le comprends. Intégrée dans l'activité humaine, la littérature devient objet d'étude. Il ne peut y avoir de littérature sans publication (comité de lecture, censure...). Les théories, méthodes ou critiques littéraires reposent sur deux points essentiels : 1)- La littérature serait l'ensemble des textes littéraires conçus au cours des temps (donc variables selon les époques et les sociétés) dont l'étude essaie d'être scientifique en empruntant à la linguistique, à la sociologie et à la psychanalyse. 2)- Les critères de littéralité qui sont aussi variables que les textes n'échappent pas aux jugements de valeur (ce qui plait, ou ce qui ne plait pas, bon, mauvais, bien (ancienne manière de voir)). Il est difficile d'établir les limites entre ce qui est littéraire et ce qui n'est pas. A ce titre PREVOT dit : « qu'il y a littérature ou tout au moins apparition d'éléments littéraires dès lors que le récepteur traite consciemment de la langue non seulement comme véhicule expressif mais comme matériaux à travailler » « le matériau qui travaille la littérature est chargée d'histoire et de sens ». Des études plus récentes présentent le texte littéraire comme une texture, un enchevêtrement de sens et de signification. L'écrivain est avant tout un être social imbibé d'une culture, possédant un code propre. L'œuvre qu'il produit ne peut être donc que : «le dit d'un moi qui est dans une histoire et dans une société il est conditionné par la langue, il s'agit d'un travail d'élaboration, d'une conquête ». «Un texte littéraire est l'aboutissement d'une conquête ». Comme le montre Christian Harzo (in le monde diplomatique : journal de 28 Mail 1981) « adopter une écriture, c'est une façon d'afficher dans les mots son appartenance à un groupe socioculturel donné, c'est signifier sa culture et l'idéologie qu'elle véhicule...lorsqu'il y a cliché d'écriture, le lecteur démasque l'écrivain comme porte-parole impersonnel et lui refuse la possibilité d'exprimer autre chose qu'un « moment idéologico-culturel » Donc l'œuvre ne peut échapper à la critique et c'est au lecteur de prendre cette initiative. Enfin, nous nous occupons d'œuvres à intention et préoccupation esthétique (roman, poésie, pièce de théâtre) produites par les individus conditionnés par une langue qui n'est pas la leur. Cette littérature leurs a permis de s'exprimer, d'exprimer leur identité dans la différence avec l'autre.