Cours Fusion 1-4 Pharmaco PDF - Automne 2024
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2024
Éva Racine, D.Psy et Ariane Giguère-Rancourt, Ph.D
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Cours de psychopharmacologie clinique (PSY-3155A) automne 2024. Le cours couvre la pharmacologie, la pharmacodynamique, la pharmacocinétique ainsi que l’historique. Objectif : sensibiliser les étudiants à différents aspects de la psychopharmacologie, en se concentrant sur l’interaction entre problèmes de santé physique et mentale, et la place de la médication dans le rétablissement.
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si pas dans objectifs apprentissage, pas à l'examen pas de livre ou lecture obligatoire Cours #1 La grosse base ! Psychopharmacologie Clinique (PSY-3155A)...
si pas dans objectifs apprentissage, pas à l'examen pas de livre ou lecture obligatoire Cours #1 La grosse base ! Psychopharmacologie Clinique (PSY-3155A) Automne 2024 Chargées de cours: Éva Racine, D.Psy et Ariane Giguère-Rancourt, Ph.D Contenu adapté du cours de: Martine Simard, Ph.D. 1 PLAN DU COURS #1 Ø PRÉSENTATION DU PLAN DE COURS ET DES ÉVALUATIONS 1. MISE EN CONTEXTE ET DÉFINITIONS 2. HISTORIQUE 3. APPROCHE AXÉE SUR LE RÉTABLISSEMENT 4. FDA, SANTÉ CANADA ET DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS 5. ENJEUX À CONSIDÉRER 1. CONSENTEMENT LIBRE ET ÉCLAIRÉ 2. OBSTACLES / FACTEURS À CONSIDÉRER FACE À LA PRISE DE MÉDICATION 6. QUELQUES MYTHES SUR LA PHARMACO 2 1 MISE EN CONTEXTE ET DÉFINITIONS 1) Penser à votre stratégie d’étude… 2) Pourquoi étudier la psychopharmacologie ? 3) Définitions de pharmacologie, pharmacodynamique et pharmacocinétique 3 3 RECETTE POUR RÉUSSIR (STRATÉGIE D’ÉTUDE SUGGÉRÉE) 1. Assister au cours: pourquoi? Reformulations; explications supplémentaires; réponses aux questions 2. Lire les notes du cours après chaque cours: si quelque chose n’est pas clair, poser des questions à la fin ou au cours suivant. 3. Les objectifs d’apprentissages seront là tout au long des cours pour guider votre étude. 4. Ne pas attendre la fin de semaine avant l’examen pour commencer à étudier… 5. Pour chaque classe de médicaments, identifier… Mécanismes d’action Interactions Effets secondaires médicamenteuses Indications Clairance / Élimination Contre-indications Quelques noms génériques ou commerciaux 3 en gras importants 4 4 2 POUR LES CURIEUX… Plusieurs documents / livres / ressources disponibles dans la bibliographie sur le Portail Les cours se basent principalement sur les livres de Stephen M. Stahl et sur le livre de Meyer et Quenzer 5 5 SVP… « C’EST TU À» L’EXAMEN? 6 6 3 POURQUOI ÉTUDIER LA PSYCHOPHARMACOLOGIE, ON EST EN SCIENCES « HUMAINES », NON ? × Le but du cours n’est pas… × De vous donner un cours de médecine; × Ni de vous bourrer le crâne de biochimie; × Ni d’améliorer votre score au scrabble avec des beaux mots! × Mais nous souhaitons humblement… × Vous sensibiliser à la fréquence d’utilisation de différents médicaments et à leurs effets potentiels; × Vous sensibiliser à l’interaction entre les problèmes de santé physique et les problèmes de santé mentale; × Vous aider à étayer votre réflexion sur l’utilisation de ces substances … … Pour que vous puissiez transmettre des informations et des ressources à vos futurs patients / clients qui auront besoin d’aide… 7 7 sensibiliser que les problèmes de santé physique et mentale sont souvent concomitants, que certains problèmes peuvent partir des effets secondaires de la médication POURQUOI ÉTUDIER LA PSYCHOPHARMACOLOGIE, ON EST EN SCIENCES « HUMAINES », NON ??? QUELQUES EXEMPLES CONCRETS DU RÔLE D’UN NEUROPSYCHOLOGUE … × Ariane : × Expliquer aux parents les pours et les contres de la prise d’une médication pour le TDAH, l’anxiété ou la dépression. × Sensibiliser un jeune sur la consommation de cannabis et les impacts sur ses capacités en mémoire épisodique. × Éva: × Expliquer aux proches l’impact de la consommation d’alcool au long cours sur les capacités cognitives d’une personne aînée. × Avec le patient et sa famille, peser les pours et les contres d’introduire une médication pour les symptômes associés à un trouble neurocognitif majeur. 8 8 4 DÉFINITIONS Objectifs d’apprentissage 1) Connaître les définitions de pharmacologie et de psychopharmacologie 2) Connaître les définitions de pharmacodynamique et pharmacocinétique 9 9 DÉFINITIONS GÉNÉRALES PHARMACOLOGIE × Science des médicaments ou des substances × S’intéresse à l’interaction entre du matériel vivant (cellules, animaux, humains) et du matériel chimique / biochimique PSYCHOPHARMACOLOGIE × Étude des médicaments / substances qui ont un effet sur « la psyché » (perceptions, sensations, humeur, cognition, etc.) et le cerveau bases biologiques +effets de la molécule ** Mots utilisés dans le cadre du cours: principe actif / psychotrope / médicament / substances / drogues / molécules / etc. utilisés de façon interchangeable 10 10 5 DÉFINITIONS GÉNÉRALES PHARMACOLOGIE / PSYCHOPHARMACOLOGIE PHARMACODYNAMIQUE PHARMACOCINÉTIQUE ce que le médicament fait sur humain ce que l'humain fait au médicament 11 11 PHARMACODYNAMIQUE DÉFINITION × = Comment le principe actif agit sur le vivant × Caractérise les différents effets d’une substance active (ici les psychotropes) sur les récepteurs visés. × La connaissance de la pharmacodynamique permet d’adapter les traitements en fonction du but thérapeutique recherché… Concerne: Mécanismes d’action; Indications; Contre- indications; Effets secondaires / indésirables ou adverses 12 12 indication: pourquoi une molécule est prescrite contre-indication: dans quel contexte ne pas prescrire 6 PHARMACOCINÉTIQUE: DÉFINITION une fois que le médicament est pris, la façon dont il est absorbé, comment il est distribué × = Comment le vivant agit sur le principe actif × Étude du devenir des médicaments dans l’organisme, × Façon dont notre organisme agit sur les psychotropes OU ce que le corps fait subir aux psychotropes. Réfère aux notions de biodisponibilité, de demi-vie, et d’interactions médicamenteuses. 13 13 HISTORIQUE 14 14 7 HISTORIQUE Objectifs d’apprentissage 1) Retracer brièvement les origines de la pharmacologie et de la psychopharmacologie. 15 15 DEPUIS LA NUIT DES TEMPS … prise de médicament pour modifier quelque chose sur soi Les êtres humains utilisent des plantes pour certaines vertus thérapeutiques / pour provoquer un effet X … × Antiquité grecque : quelques écrits disponibles et mâcher feuilles de coca × Tabac aurait été fumé 1000 ans avant JC, et introduit en Europe et au Moyen Orient dans les années 1550 × 15e – 16e siècles : premier recueil de médicament (Codex Medicamentarius Parisiensis) × 19e – 20e siècles: développement des connaissances en chimie et en biologie grosses découvertes × Découverte des anesthésiques locaux (novocaïne 1901), antibiotiques (1935), corticostéroïdes (1948) 16 16 8 LE (MALHEUREUX) BOOM DE LA 2e GUERRE MONDIALE et approuvés Premiers médicaments testés pour aider / calmer les soldats revenus du front qui vivaient avec diverses conséquences de leur expérience à la guerre: × Traumatisme craniocérébral × Dépression et autres troubles affectifs × Trouble de stress post-traumatique × Douleurs chroniques Ce qui a mené à la découverte des premiers … × Antipsychotiques (1952) boom dans les années 70 et 80 × Antidépresseurs (1962) et neuropsycho a fait essor, premiers balbutiments de la profession 17 17 ET AUJOURD’HUI, MAINTENANT… ? question du surdiagnostique et surprescription, comme antidepresseru et psychostimulants mais le voir dans une approche centrée sur le rétablissement 18 18 9 L’APPROCHE CENTRÉE SUR LE RÉTABLISSEMENT 19 19 L’approche centrée sur le rétablissement Objectifs d’apprentissage 1) Comprendre brièvement le modèle du rétablissement 2) Réfléchir à la place de la médication dans le rétablissement d’une personne qui compose avec un problème de santé mentale, en toute humilité… 20 20 10 FAIRE DU SENS POUR LA PERSONNE … Aider quelqu’un qui compose avec un trouble de santé mentale, ce n’est pas juste… Une question de réduire ses symptômes … Ou de contrôler les « urgences » ou les « crises ». Ça implique aussi… D’aider la personne à vivre au quotidien en des fois besoin de bcp d'ajustements, tenant compte de ses vulnérabilités… tester ce qui fonctionne ou non Tout en l’aidant à se créer un projet de vie porteur de sens et d’espoir. Souvent la vision du rétablissement est… tel type de symptome résorbé alors on sort de l'hopital.. mais prob pas Uniquement biomédicale OU réglé Uniquement psychosociale 21 21 personne au centre du modèle, proches et professionnels autour pour amener à se rétablir. Pas juste une question biomédicale MODÈLE DU RÉTABLISSEMENT Source Roy et al., 2023: https://browserclient.twixlmedia.com/0e2b6ea5a5ed054522a51c41065db68c/2023-hiver-fr- journal/07-ampq-hiver-2023-maroy.webflow 22 22 11 MODÈLE DU RÉTABLISSEMENT Source Roy et al., 2023: https://browserclient.twixlmedia.com/0e2b6ea5a5ed054522a51c41065db68c/2023-hiver-fr- journal/07-ampq-hiver-2023-maroy.webflow 23 23 la place des médicaments pas si grande dans le modèle le patient n'a pas à s'adapter au médicament, c'est la médic qui s'adapte au patient LA PSYCHOPHARMACOLOGIE AU SERVICE DU RÉTABLISSEMENT La médication pour les personnes atteintes d’un problème de santé mentale contribue à… × Réduire la symptomatologie d’une part, mais aussi à ; × Rendre la personne plus disponible pour les autres grâce à la médication traitement psycho-sociaux (ex., psychothérapie) ; × Rendre la personne plus ouverte à d’autres explications de ce qui lui arrive ; × Donc de dégager la personne de ses difficultés, prendre un pas de recul et mieux utiliser les forces qu’elle a déjà. médication outil parmi d'autres Autant vrai pour différents troubles de santé mentale: dépression, anxiété, schizophrénie, TOC, etc… on peut l'appliquer à bcp de troubles Donc un outil parmi plusieurs pour aider la personne dans son cheminement Source: Voir le chapitre « Le médicament au service du rétablissement de la personne » par Marie-France Demers, pp 163 à 188, dans le livre « Je suis une personne, pas une maladie! » (2013) 24 24 12 LA PSYCHOPHARMACOLOGIE AU SERVICE DU RÉTABLISSEMENT Pour le patient, cela implique… × De s’approprier des connaissances sur la médication (et souvent il aura besoin d’aide pour bien comprendre les bénéfices et les risques!) × De parler librement lors d’un inconfort ou d’une insatisfaction (et quand le lien de confiance est avec nous…) × D’expérimenter (avec des conseils professionnels, changer la dose, le moment de la prise, et devenir le scientifique de sa propre expérience). × Et de demander, d’exiger des soins intégrés et efficaces. Souvent, pour y arriver, ils ont besoin de support. Source: Voir le chapitre « Le médicament au service du rétablissement de la personne » par Marie-France Demers, pp 163 à 188, dans le livre « Je suis une personne, pas une maladie! » (2013) 25 25 prend du courage pour prendre médic chaque jour LA PSYCHOPHARMACOLOGIE AU SERVICE DU RÉTABLISSEMENT « En fait, je suis contre l’utilisation abusive des médicaments, contre leur mauvaise utilisation… Je suis en revanche le premier à dire que les médicaments sauvent des vies... … Attention, les médicaments doivent servir au rétablissement. Ils doivent être ajustés à la personne; ce n’est pas au malade de s’ajuster à ceux-ci! Prendre des pilules, ce n’est pas un projet de vie! » ses livres ont été une révélation Luc Vigneault Pair-aidant et conférencier, atteint de schizophrénie 26 26 les visées d'un traitement est souvent de faire une réinsertion sociale, médicament est la première porte d'entrée, mais ce n'est pas tout après... 13 FDA, SANTÉ CANADA ET DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS 27 27 FDA / Santé Canada: Processus d’homologation des médicaments et essais cliniques Objectifs d’apprentissage 1. À partir de quel moment (phase) et avec quels critères la FDA / Santé Canada peuvent-ils approuver une nouvelle molécule? 2. Connaître la différence entre efficacité ou « efficacy » et « effectiveness » ou efficience 3. Connaître les 4 phases des essais cliniques lors d’un processus d’homologation d’un médicament. 4. Savoir en quoi consistent les buts de chaque phase. 28 28 14 Développement des médicaments (depuis +/- 1900) 1906 : début de la surveillance, mais seulement dans une première surveillance des médicaments optique de qualité et pureté du produit. Le médecin ex: cocaine pure jugeait seul la sécurité et l’efficacité des médicaments. 1937 : un anitibiotique contenant un solvant toxique tue 107 notion de sécurité devient importante personnes, ce qui fait qu’en 1938 une réforme est proposée pour surveiller la sécurité des composés médicament pour les nausées chez les femmes enceinte, rat des études aucun prob, mais 1961 : thalidomide = autre réforme femmes oui 1965 : on commence à s’inquiéter du potentiel addictif de certains psychotropes notamment la nicotine on commence à sInquiéter dans les années 60-70 1980 : crise du SIDA, on se questionne sur l’accès à des traitements expérimentaux pour les personnes souffrant de maladies incurables = nouvelle réforme 1997 : dernière réforme, on a créé une banque de données et on encourage l’enregistrement et la publication de tous les essais cliniques. 29 29 FDA: Food and Drug Administration et Santé Canada The Food and Drug Administration (É-U, depuis 1906) et Santé Canada sont responsables de la protection de la santé publique en s’assurant de la sécurité, de l’efficacité des… Drogues humaines et vétérinaires, Produits biologiques, Dispositifs médicaux, Denrées alimentaires Cosmétiques Produits émetteurs de radiations. La FDA fournit au public des informations exactes sur la santé, basées sur les données probantes. Équivalent canadien: Santé Canada qui agit sous l’autorité du Food and Drugs Act, en exécutant le mandat des Food and Drug Regulations. VOIR: https://www.canada.ca/en/health-canada/services/food-nutrition/legislation- guidelines/acts-regulations/canada-food-drugs.html 30 30 15 Critères actuels d’approbation par FDA et Santé Canada 1. Démonstration de sécurité (innocuité) d’abord, efficacité et ‘efficience’ ensuite. depuis la première réforme des années 30 2. Démonstration d’efficacité: § Minimum requis: 2 études adéquates de phase III bien contrôlées, donc avec 2 études à devis de recherche randomisé, placebo-contrôlé, à double- insu (double aveugle) incluant > 1000 participants (ou * R-DB-PC avec n total > 1000). 3. ‘Efficience’ doit aussi être démontrée. * R-DB-PC: Randomized Double-Blind Placebo-Controlled trial; étude randomisée, contrôlée avec placebo et en double 31 aveugle. 31 EFFICACITÉ «EFFICACY» VERSUS EFFICIENCE «EFFECTIVENESS» Efficacité « Efficacy » : Capacité à produire un effet plus standardisé mesuré sur: Un ou des tests / échelles objectives et bien spécifiques ex: questionnaire de dépression ou prise de sang Administrés par équipe soignante (médecin, psychologue, neuropsychologue, infirmière, etc…). plus par rapport Efficience « Effectiveness »: Capacité à obtenir un au vécu de la personne changement significatifassocié (efficacité) à : plus qualitatif Dans une situation de vie quotidienne (effet écologique de l’efficacité). Efficacité remarquée et rapportée par le patient et/ou ses proches. 32 16 Processus de développement des Médicaments études postmarketing Découverte Études Essais cliniques: Éval. Post- d’une pré- par la approbation: drogue cliniques Participants humains FDA Production de la en médication à Statut FDA : IND Statut FDA: NDA laboratoire grande échelle Études Phase I Phase II Phase III Phase IV animales 20-100 100-500 1 000- patients patients 5 000 Essais patients ouverts volontaires volontaires 10 0000 volontaires médicaments critères plus potentiels Un seul sérés médicament de plus en plus de patients d'autres vont plus lentement 5 ans 1,5 ans 6 ans 2 ans 2 ans MOYENNE: 16, 5 ans pour arriver à 1- IND = Investigational New Drug 2- NDA= New Drug Application une nouvelle molécule 33 33 3 espèces différentes, dont des primates peut aller plus vite pour tester nouvelle utilité à une molécule déjà existante Quatre phases des essais cliniques Phase I IMPORTANT: Chaque phase est essentielle et a un but qui lui est propre. Chaque phase sert à répondre à certaines questions. Essais de Phase I: on pourrait accepter patients qui ont une maladie incurable généralement des patients en santé Critères d’inclusion des participants très sévères Teste un traitement expérimental sur petit groupe de patients volontaires (n = 20 - 100) pour la 1ère fois. Buts: 1. Évaluation de la tolérabilité / sécurité (innocuité) Le nouveau médicament présente-il des dangers pour la santé? Présence d’effets adverses? Si oui, on arrête ici les essais. 2. Détermination de l’étendue du dosage sécuritaire 3. Identification des effets secondaires Source: ClinicalTrials.gov/NIH 34 34 17 Quatre phases des essais cliniques Phase II un peu plus de patients Essais de Phase II: Critères d’inclusion des participants très sévères Le traitement expérimental est administré à un groupe de patients plus grand que phase I n = 100-500 Buts: 1. Évaluer davantage la sécurité / tolérabilité. Raffinement de la description des effets secondaires et de leur durée: sont-ils ou non transitoires? Sont-ils ou non liés au dosage et si oui, à quels dosages? 2. Évaluer l’efficacité: On tente de déterminer l’étendue des dosages et la dose thérapeutique. on commence à évaluer efficacité Source : ClinicalTrials.gov/NIH 35 35 Quatre phases des essais cliniques Phase III Essais de Phase III: Traitement expérimental est administré à un groupe encore plus grand de patients (n = 1000 - 5000) Buts: 1) Confirmer son ‘efficience’ et son efficacité, 2) Monitorer les effets secondaires on compare traitement 3) Comparer le nouveau médicament à d’autres expérimental et traitement déjà connus (dont l’efficacité et la sécurité ont reconnu été largement reconnues) § Est-ce que le nouveau médicament est plus efficace ou plus sécuritaire ou a d’autres on compare deux avantages que les médicaments déjà approuvés? traitements ou un placebo Source: ClinicalTrials.gov/NIH 36 36 prend deux études de phase 3 pour avoir approbation 18 Quatre phases des essais cliniques Phase IV médicament utilisé Essais de Phase IV: Études ‘post marketing’ (après homologation de la FDA / Santé Canada). Servent à généraliser la validité du médicament. * Un médicament peut être interdit de vente même après son approbation par la FDA / Santé Canada si des difficultés de sécurité surgissent dans les études post marketing Buts: 1) Colliger informations additionnelles sur les risques d’utilisation, les bénéfices et l’utilisation optimale. 2) Drogue administrée sur de ‘vraies’ populations cliniques: on abaisse les critères d’exclusion qui étaient très sévères dans les phases précédentes. Patient tout venant: Ce sont souvent des essais ouverts ou des cohortes historiques avec de longs suivis. Source : ClinicalTrials.gov/NIH 37 37 Quatre phases des essais cliniques IMPORTANT: Chaque phase est essentielle et a un but qui lui est propre. Description Buts Teste un traitement expérimental Évaluation de la PHASE I tolérabilité/sécurité (innocuité): Le sur petit groupe de patients nouveau médicament présente-il des volontaires (n = 20 - 100) dangers pour la santé? Présence Critères d’inclusion des participants d’effets adverses? Si oui, on peut très sévères arrêter ici les essais. Détermination de l’étendue du dosage sécuritaire Identification des effets secondaires Le traitement ou drogue Évaluer davantage la sécurité / PHASE II expérimentale est administrée à un tolérabilité. Raffinement de la groupe de patients plus grand que description des effets secondaires et phase I; n = 100-500. de leur durée: sont-ils ou non transitoires? Sont-ils ou non liés au Critères d’inclusion des participants dosage et si oui, à quels dosages? très sévères Évaluer l’efficacité: On tente de déterminer l’étendue des dosages et la dose thérapeutique. 38 38 19 Quatre phases des essais cliniques IMPORTANT: Chaque phase est essentielle et a un but qui lui est propre. Description Buts Traitement Confirmer son ‘efficience’ et son efficacité, PHASE III expérimental est Monitorer les effets secondaires administré à un groupe encore plus Comparer le nouveau médicament à d’autres grand de patients déjà connus (dont l’efficacité et la sécurité ont (n = 1000 - 5000) été largement reconnues) Est-ce que le nouveau médicament est plus efficace ou plus sécuritaire ou a d’autres avantages que les médicaments déjà approuvés? Études ‘post Colliger informations additionnelles sur les PHASE IV marketing’ (après risques d’utilisation, les bénéfices et l’utilisation homologation de la optimale. FDA / Santé Canada). Drogue administrée sur de ‘vraies’ populations Servent à généraliser cliniques: on abaisse les critères d’exclusion qui la validité du étaient très sévères dans les phases précédentes. médicament. * Patient tout venant: Ce sont souvent des essais ouverts ou des cohortes historiques avec de longs suivis. 39 39 ENJEUX À CONSIDÉRER 40 40 20 ENJEUX À CONSIDÉRER Objectifs d’apprentissage 1) Expliquer l’importance du consentement libre et éclairé 2) Nommer quelques barrières à la prise d’une médication psychotrope chez un individu 41 41 CONSENTEMENT LIBRE ET ÉCLAIRÉ Code de déontologie des psychologues 42 https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/rc/C-26,%20r.%20212%20/ 42 21 CONSENTEMENT LIBRE ET ÉCLAIRÉ Code de déontologie des psychologues 43 https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/rc/C-26,%20r.%20212%20/ 43 s'applique à l'administration d'une médication. connaître les effets positifs et néfastes possibles CONSENTEMENT LIBRE ET ÉCLAIRÉ Même si le psychologue ou neuropsychologue ne prescrit pas de médication… La compréhension, Les perceptions et attentes du client en lien avec la médication. Tout ça peut avoir un impact sur… La relation thérapeutique, L’adhérence au traitement, Les progrès en thérapie, plus disponible pour faire thérapie Etc. aussi avec l'équipe soignante 44 https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/rc/C-26,%20r.%20212%20/ 44 22 OBSTACLES / FACTEURS FACE À LA PRISE D’UNE MÉDICATION Administration du médicament Avant même de prendre un médicament : Absorption × La prescription est-elle Distribution Métabolisme et appropriée ? élimination × Le dosage est-il bien adapté ? × La personne va-t-elle le prendre Interaction de la bonne façon ? médicament / corps × … Et si elle a des réticences ? × … Et si elle a des troubles cognitifs ou si elle a mal Effet / réponse compris ? 45 45 OBSTACLES / FACTEURS FACE À LA PRISE D’UNE MÉDICATION Administration du médicament Lors de la prise d’un Absorption médicament : Distribution Métabolisme et × Le sexe, l’âge, le poids de la élimination personne (et autres propriétés individuelles: ex., allergies) Interaction médicament / × La quantité absorbée et la corps vitesse × Les propriétés du médicament Effet / réponse en soi ce que la substance est supposée faire 46 46 23 OBSTACLES / FACTEURS FACE À LA PRISE D’UNE MÉDICATION Administration du médicament Lorsqu’un médicament Absorption Distribution atteint son site d’action : Métabolisme et élimination × Variations physiologiques et génétiques d’une personne à l’autre l'effet va être différent d'une personne à une autre Interaction médicament / corps × Variations pathologiques (ex., insuffisance rénale ou hépatique) Effet / réponse × Interactions médicamenteuses 47 47 OBSTACLES / FACTEURS FACE À LA PRISE D’UNE MÉDICATION Administration du médicament Absorption Distribution Métabolisme et élimination Lorsqu’un médicament Interaction médicament / atteint son site d’action : corps × Courbe dose – réponse × Effet placebo Effet / réponse × Effets secondaires indésirables 48 48 24 QUELQUES MYTHES 49 49 ALLER SUR SLIDO.COM https://app.sli.do/event/imjtV8f8hnzEKgf1oMMv9k ÉVÈNEMENT # 1017168 OU Scannez le code QR suivant avec votre téléphone: 50 50 25 QUELQUES MYTHES : 1) Les changements dans les habitudes de vie comme la diète et l'exercice physique sont plus efficaces que la médication. VRAI OU FAUX ? les deux sont complémentaires. 51 51 QUELQUES MYTHES : 2) Tous les problèmes psychiatriques pourraient être réglés avec la bonne molécule au bon dosage. VRAI OU FAUX ? faux 52 52 26 QUELQUES MYTHES : 3) Les médicaments, ça sert à « masquer » les symptômes, on ne peut pas cerner et traiter le vrai problème. Les médicaments produisent une forme de bien-être artificiel. VRAI OU FAUX ? faux 53 53 MERCI! À LA SEMAINE PROCHAINE! 54 27 Cours #2 La suite de la grosse base ! Psychopharmacologie Clinique PSY-3155A Automne 2024 Chargées de cours: Éva Racine, D.Psy et Ariane Giguère-Rancourt, Ph.D Contenu du cours développé par: Martine Simard, Ph.D. 1 PLAN DU COURS #2 1. BASES NEUROBIOLOGIQUES 2. PHARMACODYNAMIQUE 3. PHARMACOCINÉTIQUE 4.QUELQUES COMMENTAIRES SUR LES PRODUITS NATURELS 2 1 DÉFINITIONS GÉNÉRALES PHARMACOLOGIE × Science des médicaments ou des substances × S’intéresse à l’interaction entre du matériel vivant (cellules, animaux, humains) et du matériel chimique / biochimique PSYCHOPHARMACOLOGIE × Étude des médicaments / substances qui ont un effet sur « la psyché » (perceptions, sensations, humeur, cognition, etc.) et le cerveau ** Mots utilisés dans le cadre du cours: principe actif / psychotrope / médicament / substances / drogues / molécules / etc. 3 3 MODÈLE DU RÉTABLISSEMENT Source Roy et al., 2023: https://browserclient.twixlmedia.com/0e2b6ea5a5ed054522a51c41065db68c/2023-hiver-fr- journal/07-ampq-hiver-2023-maroy.webflow article pour expliquer modèle 4 4 modèle quebecois, racines aux USA aussi personne au centre des soins et médics ont une plus petite place, un outil parmi d'autres 2 LA PSYCHOPHARMACOLOGIE AU SERVICE DU RÉTABLISSEMENT La médication pour les personnes atteintes d’un problème de santé mentale contribue à… × Réduire la symptomatologie d’une part, mais aussi à ; × Rendre la personne plus disponible pour les autres traitement psycho-sociaux (ex., psychothérapie) ; × Rendre la personne plus ouverte à d’autres explications de ce qui lui arrive ; × Donc de dégager la personne de ses difficultés, prendre un pas de recul et mieux utiliser les forces qu’elle a déjà. Autant vrai pour différents troubles de santé mentale: dépression, anxiété, schizophrénie, TOC, etc… Donc un outil parmi plusieurs pour aider la personne dans son cheminement Source: Voir le chapitre « Le médicament au service du rétablissement de la personne » par Marie-France Demers, pp 163 à 188, dans le livre « Je suis une personne, pas une maladie! » (2013) 5 5 modèle qui était plus adaptés pour les troubles psychotiques, mais peut être appliqué à d'autres troubles LA PSYCHOPHARMACOLOGIE AU SERVICE DU RÉTABLISSEMENT Pour le patient, cela implique… × De s’approprier des connaissances sur la médication (et souvent il aura besoin d’aide pour bien comprendre les bénéfices et les risques!) × De parler librement lors d’un inconfort ou d’une insatisfaction (et quand le lien de confiance est avec nous…) × D’expérimenter (avec des conseils professionnels, changer la dose, le moment de la prise, et devenir le scientifique de sa propre expérience). × Et de demander, d’exiger des soins intégrés et efficaces. Souvent, pour y arriver, ils ont besoin de support. Source: Voir le chapitre « Le médicament au service du rétablissement de la personne » par Marie-France Demers, pp 163 à 188, dans le livre « Je suis une personne, pas une maladie! » (2013) 6 6 notion de prise de décision partagée, patient impliqué dans la décision rôle de psychologue intéressant, plus de temps pour aider la réflexion sur la prise de décision, plus de temps que le médecin 3 Critères actuels d’approbation par FDA et Santé Canada 1. Démonstration de sécurité (innocuité) d’abord, efficacité et ‘efficience’ ensuite. 2. Démonstration d’efficacité: §Minimum requis: 2 études adéquates de phase III bien contrôlées, donc avec 2 études à devis de mesure recherche randomisé, placebo-contrôlé, à double- plus objective insu (double aveugle) incluant > 1000 participants (ou * R-DB-PC avec n total > 1000). 3. ‘Efficience’ doit aussi être démontrée. comment la personne se sent quotidien * R-DB-PC: Randomized Double-Blind Placebo-Controlled trial; étude randomisée, contrôlée avec placebo et en double 31 aveugle. 7 sécurité d'abord, puis efficacité et efficience phases d'essai clinique dans cet ordre aussi Processus de développement des Médicaments Découverte Études Essais cliniques: Éval. Post- d’une pré- par la approbation: drogue cliniques Participants humains FDA Production de la en médication à Statut FDA : IND Statut FDA: NDA laboratoire grande échelle Études Phase I Phase II Phase III Phase IV animales 20-100 100-500 1 000- patients patients 5 000 Essais patients ouverts volontaires volontaires 10 0000 volontaires médicaments potentiels Un seul médicament 5 ans 1,5 ans 6 ans 2 ans 2 ans MOYENNE: 16, 5 ans 1- IND = Investigational New Drug 2- NDA= New Drug Application 8 8 prend bcp bcp de recherches pour accepter nouveau médicament 4 Quatre phases des essais cliniques IMPORTANT: Chaque phase est essentielle et a un but qui lui est propre. Description Buts Teste un traitement expérimental Évaluation de la PHASE I tolérabilité/sécurité (innocuité): Le sur petit groupe de patients nouveau médicament présente-il des volontaires (n = 20 - 100) dangers pour la santé? Présence Critères d’inclusion des participants d’effets adverses? Si oui, on peut identifier effets secondaires très sévères arrêter ici les essais. possibles ou personnes qui ont maladie Détermination de l’étendue du dosage sécuritaire incurable Identification des effets secondaires Le traitement ou drogue Évaluer davantage la sécurité / PHASE II expérimentale est administrée à un tolérabilité. Raffinement de la groupe de patients plus grand que description des effets secondaires et phase I; n = 100-500. de leur durée: sont-ils ou non transitoires? Sont-ils ou non liés au Critères d’inclusion des participants dosage et si oui, à quels dosages? très sévères on commence à évaluer Évaluer l’efficacité: On tente de déterminer l’étendue des dosages et la efficacité dose thérapeutique. 9 dose thérapeutique pas même chose que dose sécuritaire (un peu plus 9 grand, un peu pour avoir dose maximale avant d'avoir effets délétères) gold standard: Quatre phases des essais cliniques traitement standard, usuel de base auxquels IMPORTANT: Chaque phase est essentielle et a un but qui lui est propre. les patients ont droit Description Buts généralement Traitement Confirmer son ‘efficience’ et son efficacité, PHASE III prend 2 études de phase 3 expérimental est Monitorer les effets secondaires pour que médic soit administré à un approuvé groupe encore plus Comparer le nouveau médicament à d’autres grand de patients déjà connus (dont l’efficacité et la sécurité ont (n = 1000 - 5000) été largement reconnues) Est-ce que le nouveau médicament est plus efficace ou plus sécuritaire ou parfois compagnies a d’autres avantages que les médicaments déjà pharmaceutiques qui approuvés? financent les recherches.. peut avoir des biais Études ‘post Colliger informations additionnelles sur les PHASE IV marketing’ (après risques d’utilisation, les bénéfices et l’utilisation homologation de la optimale. FDA / Santé Canada). Drogue administrée sur de ‘vraies’ populations Servent à généraliser cliniques: on abaisse les critères d’exclusion qui la validité du étaient très sévères dans les phases précédentes. une fois mise en marché, est-ce médicament. que marche sur vraies * Patient tout venant: Ce sont souvent des essais ouverts ou des cohortes historiques avec de longs populations suivis. 10 10 5 consentement libre et éclairé fait lien avec approche du rétablissement OBSTACLES / FACTEURS FACE À LA PRISE D’UNE MÉDICATION Administration du médicament Avant même de prendre un médicament : Absorption × La prescription est-elle Distribution Métabolisme et appropriée ? est-ce qu'on traite bonne chose élimination × Le dosage est-il bien adapté ? × La personne va-t-elle le prendre Interaction de la bonne façon ? médicament / corps × … Et si elle a des réticences ? × … Et si elle a des troubles cognitifs ou si elle a mal Effet / réponse compris ? exemple quand le prendre 11 11 BASES NEUROBIOLOGIQUES 1. Neurotransmetteurs et voies de projection 2. Les récepteurs 3. La neurotransmission 4. Mécanismes de récupération et de dégradation des neurotransmetteurs libérés mais non utilisés après la transmission synaptique 12 12 6 NEUROTRANSMETTEURS ET VOIES DE PROJECTION Objectifs d’apprentissage 1) Connaître (noms complets et acronymes) les principaux neurotransmetteurs: DA, NA, 5-HT, ACh, GABA, sérotonine Glutamate 2) Connaître toutes les voies de projection* des neurotransmetteurs: DA, NA, 5-HT, ACh va de ça à ça * Définition de « Voies de projection » : apprendre début et fin Fibres nerveuses partent du noyau neuronal dans structure X pour se rendre à la structure Y. Les noms des voies suivent TOUJOURS cet ordre. 13 13 peut utiliser acronymes dans exam RÉVISION RAPIDE: ANATOMIE D’UN NEURONE axone se termine avec le Noyau terminal axonal et boutons Dendrites cellulaire terminaux Nœuds de Ranvier Myéline Axone Cytoplasme Soma (corps axone entouré cellulaire) de myéline Boutons terminaux Pour révision de l’anatomie d’un neurone et explication du potentiel d’action + source de l’image, voir le Chapitre 2: Structure and function of the nervous system, dans Psychopharmacology, drugs, the brain and behavior, 3th edition, 2019. 14 14 communication chimique électrique vésicules contiennent neurotransmetteurs 7 RÉVISION RAPIDE: ANATOMIE D’UN NEURONE dendrite avec épines Pour révision de l’anatomie d’un neurone et explication du potentiel d’action + source de l’image, voir le Chapitre 2: Structure and function of the nervous system, dans Psychopharmacology, drugs, the brain and behavior, 3th edition, 2019. 15 15 NEUROTRANSMETTEURS DANS LE SNC 6 principaux neurotransmetteurs (ou plutôt les plus connus / étudiés) ACh : Acétylcholine (acide aminé)- 1er à être Monoamines découvert (1907) Catécholamines 5-HT : Sérotonine NA / NE : Noradrénaline / Norépinéphrine DA : Dopamine GABA : Acide gamma-aminobutyrique - inhibiteur Glutamate (acides aminés) – excitateur Plusieurs autres neurotransmetteurs tels que les neuropeptides (endorphines, enképhalines, et dynorphines, substance P, ocytocine, somatostatine, etc…), l’histamine, que l’on commence à connaître et à étudier et d’autres encore, toujours inconnus. 16 16 8 Principaux neurotransmetteurs du SNC qui seront vus dans le cours Dopamine Pourquoi eux? Noradrénaline Parce que les médicaments Sérotonine psychotropes utilisés en Acétylcholine pratique clinique agissent en grande partie sur ces GABA neurotransmetteurs Glutamate Endorphines un même neurone peut avoir des vésicules pour différents neurotransmetteurs NOTE: Il n’est pas rare qu’un neurone utilise plusieurs neurotransmetteurs en même temps, d’où les actions de neuromodulation d’un message et / ou l’effet de non-spécificité de certains psychotropes. 17 17 SYSTÈME DOPAMINERGIQUE (DA) Cortex Voie nigro-striée frontal et Substance noire Striatum préfrontal Hypothalamus postérieur Striatum ventral Amygdale Voie méso-cortico-limbique Aire tegmentale Voie tubéro-infundibulaire Moëlle épinière ventrale 18 18 9 VOIES DE PROJECTION DOPAMINERGIQUES (DA) 1. Nigro-striatale: Début substance noire (tronc cérébral) et projections dans: Striatum (noyau caudé et putamen des ganglions de la base) 2. Mésocorticale: Début aire tegmentale ventrale et projections dans: Cortex frontal (aire préfrontale) 3. Mésolimbique: Début aire tegmentale ventrale et projections dans: Système limbique (amygdale, septum) 4. Tubéroinfundibulaire: Début hypothalamus et projections: Hypophyse antérieure ou glande pituitaire (contrôle de la sécrétion de la prolactine) 5. Système dopaminergique thalamique (noyaux à plusieurs endroits: substance grise péri-acqueducale, mésencéphale voies au ventral, noyaux hypothalamiques, noyaux parabrachiaux niveau latéraux ET qui projettent TOUS dans le thalamus) du thalamus 19 19 SYSTÈME NORADRÉNERGIQUE (NA OU NE) Thalamus Cingulum Gyrus cingulé Néocortex Cervelet Amygdale Cortex olfactif et Hippocampe noyau entorhinal Locus Aire tegmentale latérale coeruleus 20 20 10 VOIES DE PROJECTION NORADRÉNERGIQUES (NA) 1. Locus coeruleus projette à peu près dans toutes les régions du SNC: au niveau du cortical et sous-cortical × du cerveau × du cervelet × de la moëlle épinière 2. Aire tegmentale latérale (formation réticulée latérale) projette dans: plus au niveau du système limbique × hypothalamus × amygdale × autres aires reliées au système limbique telles que le cortex entorhinal, le bulbe olfactif. 21 21 SYSTÈME SÉROTONINERGIQUE (5-HT) Thalamus Striatum Cingulum Néocortex Gyrus cingulé Vers l’hippocampe Striatum ventral Cervelet Hypothalamus Amygdale Vers la moëlle Noyaux du Cortex olfactif épinière raphé et entorhinal rostral Hippocampe Noyaux du raphé caudal 22 on part souvent noyau du raphé et une des voies projette plus au niveau du cervelet et 22 moelle épinière 11 VOIES DE PROJECTION SÉROTONINERGIQUES Groupes des noyaux du raphé (tout le long du tronc cérébral) projettent largement sur: Tout le néocortex (à travers les capsules internes et externes) le système limbique le striatum le thalamus le cervelet 23 23 sérotonine et noradrénaline projettent un peu partout, alors on peut aller chercher effets globaux avec ces neurotransmetteurs SYSTÈME CHOLINERGIQUE (ACh) Bande diagonale de Broca 24 (Aire tegmentale latérale) 24 12 VOIES DE PROJECTION CHOLINERGIQUES DANS LE SNC 1. Noyau basal de Meynert & bande diagonale de Broca projettent largement sur… bleu pâle × tout le cortex × le système limbique (hippocampe et amygdale) 2. Aire tegmentale latérale (dans tronc cérébral) projette vers: bleu foncé × plusieurs régions cérébrales dont le cortex préfrontal × le prosencéphale basal (basal forebrain), × le thalamus, plus au niveau sous-cortical de façon générale et niveau préfrontal × l’hypothalamus × l’amygdale et l’hippocampe. 3. Interneurones du striatum (régulation de la motricité) 25 25 GABA Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est un neurotransmetteur inhibiteur présent dans 30 % des synapses du SNC. Très présent dans les interneurones. C’est notamment l’un des neurotransmetteurs les plus présents dans: 1. le cervelet très présent dans le cervelet Mais aussi dans … 2. le système limbique, 3. les ganglions de la base 4. le néocortex. cervelet est un des centres de l'équilibre 26 26 alcool agit bcp sur récepteurs du GABA, donc peut causer perte équilibre 13 excitateur VOIES DE PROJECTION DU GLUTAMATE × Le glutamate est présent dans TOUT le SNC. × Précisément, il y a 7 réseaux de projection glutamatergique: 1. Les voies cortico-tronc cérébral: rôle de régulation de libération des neurotransmetteurs 2. Les voies cortico-striées: du cortex vers le striatum 3. La voie hippocampo-striée: de l’hippocampe au striatum (noyau accumbens) 4. La voie thalamo-corticale: du thalamus au cortex 5. La voie cortico-thalamique: du cortex au thalamus: rôle dans le contrôle de la réponse neuronale aux informations sensorielles 6. Les voies cortico-corticales directes 7. Les voies cortico-corticales indirectes souvent via les interneurones gabaergiques 27 27 peut avoir impacts moins ciblés LES RÉCEPTEURS Objectifs d’apprentissage 1) comprendre le lien entre récepteur et neurotransmetteur 2) connaître les 2 premiers types de récepteurs neuronaux; 3) connaître quelques récepteurs couplés à la protéine G ciblés directement par les psychotropes (savoir leurs noms); 28 28 14 MÉTAPHORE DES CLÉS… × Notre cerveau contient environ une centaine de milliards de neurones qui communiquent à l’aide de multiples neurotransmetteurs. × Un seul neurone peut recevoir les messages de plusieurs neurotransmetteurs simultanément. × Chaque neurone a des récepteurs, MAIS chacun de ces récepteurs ne permettra qu’au neurotransmetteur qui lui est destiné de se lier à lui. Il ne répondra pas aux autres neurotransmetteurs. D’où: Un Un récepteur neurotransmetteur (SERRURE) (CLÉ) doit se lier au récepteur précis 29 X récepteur spécfique à neurotransmetteur 29 pour que neurone puisse capter message, prend récepteurs spécifiques sur les dendrites petites protéines spécifiques à récepteur X Les 4 types (sortes ou formes) de récepteurs 1) Couplés aux canaux ioniques { Nous verrons ces 2 types de 2) Couplés aux protéines G récepteurs pendant le cours 3) Couplés aux hormones 4) Couplés aux neurotrophines Qui peuvent être situés sur… 1) Le neurone post-synaptique: récepteur post- synaptique OU 2) Le neurone pré-synaptique: autorécepteur (souvent un rôle inhibiteur) 30 30 15 exemple pour expliquer principe Récepteurs: couplés aux canaux ioniques De n d r neuro ite d’un ne po synap st- tique Premier messager ou Neurotransmetteur Ca+ Légende: CaMK = Kinase calcium- calmoduline Second CaMK messager Noyau neuronal 31 31 récepteur active canaux calcium qui s'ouvre et laisse passer calcium, ce qui peut changer la perméabilité du neurone postsynaptique Récepteurs: couplés à la protéine G De n d r neuro ite d’un ne po synap st- tique Premier messager ou G Neurotransmetteur Second AMPc messager Troisième Protéine Légende: messager kinase A AMPc = Adénosine monophosphate cyclique Noyau neuronal 32 32 protéine G: nom du récepteur neurotransmetteur active récepteur qui est couplé protéine G et active cascade biochimique 16 Récepteurs couplés à la protéine G ciblés directement par les psychotropes Neurotransmetteur Récepteurs couplés aux protéines G Dopamine (DA) D2 Sérotonine (5-HT) 5-HT2A 5-HT1A 5-HT1B/1D 5-HT2C 5-HT6 5-HT7 Noradrénaline (NA) Alpha α1 Alpha α2 GABA GABA-B Acétylcholine (ACh) Muscarinique m1 Muscarinique m3/m5 Histamine (H) H1 Mélatonine (MT) MT1 MT2 33 33 les récepteurs D2 sont souvent ciblés directement, Récepteurs couplés à la protéine G ciblés mais souvent les récepteurs indirectement par les psychotropes D1-D2-D3 (associés à autre chose) sont activés indirectement, ce qui peut Neurotransmetteur Récepteurs couplés aux protéines G expliquer les effets secondaire Dopamine (DA) D1 et D2 sont chacun associés à des cascades différentes D3 et D4 Sérotonine (5-HT) 5-HT1A autorécepteurs somatodendritiques présynaptiques 5-HT2A post-synaptiques Et peut-être aussi récepteurs post- synaptiques: 5-HT1A , 5-HT2C 5-HT6 , 5-HT7 Noradrénaline (NA) Bêta β1 post-synaptiques Alpha α2 pré- et post-synaptiques GABA GABA-B Acétylcholine (ACh) Muscarinique m1 Muscariniques m2-m5 34 34 17 LA NEUROTRANSMISSION Objectifs d’apprentissage 1) Connaître les étapes de la transmission synaptique du neurone A au neurone B: 8 étapes 2) En quoi consiste la transmission par diffusion? 3) Connaître et comprendre les effets pas toujours positifs du manque de spécificité de la neurotransmission 4) En quoi consistent une synapse rapide et une synapse lente? 35 35 Communication interneuronale: Transmission des messages d’un neurone à l’autre Comment nos neurones communiquent-ils entre eux? Voie électrique (potentiel d’action) dans 1er neurone Couplage excitation - sécrétion Voie chimique: neurotransmetteurs (et/ou hormones) Plusieurs douzaines de neurotransmetteurs ont déjà été identifiés dans le cerveau… Mais il pourrait y en avoir plusieurs centaines d’autres! 36 36 potentiel d'action (électrique) est converti en message chimique synapse= d'abord potentiel d'action (électrique) et après converti en message chimique (neurotransmetteurs) 18 Communication interneuronale: Transmission des messages d’un neurone à l’autre vue du dessus Synapse = transmission ues chimique (avec naptiq ac e sy neurotransmetteur ou esp neurohormone) × Du neurone A (pré- synaptique) … × … Au neurone B (post-synaptique- récepteur) Source de l’image, voir le Chapitre 3: Chemical Signaling by neurotransmitters and neurohormones, dans Psychopharmacology, drugs, the brain and behavior, 3th edition, 2019. 37 37 IMPORTANT Étapes de la transmission synaptique du neurone A au neurone B 38 38 19 Noyau 1. Message (enzymes, précurseurs de synthèse) part du noyau (ADN), via un INFLUX 1 Mitochondrie ÉLECTRIQUE. Énergie nécessaire fournie par les mitochondries. neurone pré 2. Neurotransmetteur synthétisé et stocké dans 3 petites vésicules. 8 3. Ouverture [dépolarisation] des portes à voltage 2 dépendant (i.e. canaux calcium). qui fait dessiner espace synaptique 5 7 4. Exocytose et neurotransmetteur libéré dans 4 fente synaptique (couplage excitation – sécrétion). conversion du message électrique en message chimique 8 5. Libération régulée par l’autorécepteur. permet de refermer portes éventuellement 6.2 6. Couplage du neurotransmetteur avec récepteur 6.1 post-synaptique: 1. Synapses rapides: ouverture de canaux et flux fait en sorte que message est plus ionique + potentiel excitateur (PPSE) ou inhibiteur rapide, quelques secondes (PPSI). 2 options Second 2. Synapses lentes (second messager). cascade biochimique plus lente, peut se faire sur messager plusieurs heures/jours 7. Recapture du neurotransmetteur par le transporteur du neurone pré-synaptique (pour usage ultérieur) ET souvent un ET, mais peut avoir nuances Noyau 8. Dégradation du neurotransmetteur restant par enzymes de dégradation dans espace synaptique destruction et/ou neurone pré-synaptique. 39 message électrique part du noyau 39 vésicule synaptique: message électrique amène formation neurotransmetteurs dans vésicules médicament peut agir à n'importe quelle étape Qu’arrive-t-il au message, une fois transmis au neurone B? Le message chimique peut: étape 6 1. Soit être reconverti en impulsion électrique: quelques secondes synapse rapide. Dans cette synapse, la liaison du neurotransmetteur avec les molécules réceptrices (récepteurs) de la membrane postsynaptique entraîne l’ouverture des canaux ioniques, ce qui provoque un flux ionique et un potentiel post-synaptique excitateur ou inhibiteur. 2. Soit déclencher une synapse lente. Dans les synapses lentes, les liaisons transmetteurs-récepteurs activent une cascade d’autres messages chimiques dans le changements plus lents neurone post-synaptique afin de modifier son fonctionnement moléculaire et génétique. C’est la transmission de type « second-messager ». 40 40 20 VITESSE DE TRANSMISSION DES SIGNAUX EN LIEN AVEC LES NEUROTRANSMETTEURS Synapse Rapide : × Signaux quelques ms après fixation au récepteur: Glutamate et GABA. × Induction de variation du flux ionique qui modifie en quelques millisecondes l’excitabilité neuronale. Synapse Lente : souvent sérotonine et noradrénaline × Signaux mettent de plusieurs millisecondes à plusieurs secondes après la fixation au récepteur pour être transmis: 5-HT, NA et différents neuropeptides. × Cascades biochimiques qui s’étalent sur plusieurs jours. × Assez long pour agir sur une transmission donnée et se faire moduler par une autre neurotransmission à neuromodulateurs. × Action d’un neurone est influencée par : × son action propre, × mais aussi via la modulation exercée par de nouvelles neurotransmissions, via le système des seconds messagers par exemple. 41 41 Communication interneuronale: Transmission des messages d’un neurone à l’autre Comment nos neurones communiquent-ils entre eux? Voie électrique (potentiel d’action) dans 1er neurone Couplage excitation – sécrétion Voie chimique: neurotransmetteurs (et/ou hormones) Communication interneuronale non-synaptique: Transmission par diffusion 42 42 21 Neurotransmission synaptique versus non-synaptique de grand volume (par diffusion) Neurotransmission par diffusion ou non-synaptique: Elle rejoint les récepteurs éloignés de la synapse. neurone pré Diffusion non- synaptique Le récepteur éloigné doit reconnaître le neurotransmetteur, sinon il n’y aura pas d’interaction neurotransmetteur-récepteur. Stahl, S.M. (2015). Psychopharmacologie essentielle : Bases neuroscientifiques et applications 43 pratiques. 4ième Édition. Paris: Lavoisier (Médecine Sciences Publications). (608 pages) 43 diffusion, transmission non synaptique TRANSMISSION SYNAPTIQUE VERSUS NON-SYNAPTIQUE DE GRAND VOLUME × Répartition des récepteurs = très distribuée dans le SNC × Médicaments psychotropes peuvent avoir : × Action locale (fente synaptique-synapse, à proximité); × Action diffuse (tout récepteur compatible; transmission par diffusion). Problème potentiel… Manque de spécificité peut causer: pcq tout récepteur compatible s'active EFFETS SECONDAIRES / ADVERSES 44 44 22 étapes 7 et 8 de la transmission synaptique MÉCANISMES DE RÉCUPÉRATION ET DE DÉGRADATION DES NEUROTRANSMETTEURS LIBÉRÉS MAIS NON UTILISÉS LORS DE LA TRANSMISSION SYNAPTIQUE Objectifs d’apprentissage enlever ces objectifs 1) Savoir ce que sont les transporteurs et à quoi ils servent 2) Connaître les transporteurs des monoamines 3) Savoir à quels endroits agissent les enzymes de dégradation et dans quel(s) but(s). 45 45 Mécanismes de récupération et de dégradation («recyclage» et «nettoyage») Recyclage / Nettoyage des surplus de neurotransmetteurs présynaptique Neurone peut se faire… 1. Dans l’espace synaptique (ou la fente) via une pompe de recyclage recapture / transporteur ( ) et Espace synaptique les enzymes de dégradation ( ) nettoyage 2. Dans le neurone qui stockent Neurone post- présynaptique via les vésicules synaptique ( ) et les enzymes de dégradation ( ) peuvent dégrader neurotransmetteurs en surplus 46 46 apres arret sécretion neurotransmetteur, 2 facon de recycler/dégrader 23 Mécanismes de récupération («recyclage») des neurotransmetteurs après la transmission synaptique Dans l’espace synaptique: ou transporteur de recapture Transporteur (pompe à recapture) situé sur le neurone présynaptique. × Rôle: × Permet au neurone présynaptique de récupérer dans l’espace synaptique, en vue d’une neurotransmission ultérieure le neurotransmetteur non utilisé lors de la présente transmission du message. × Transporteurs de recapture présynaptique des monoamines: 1. SERT (transporte la sérotonine) pompes de recapture 2. NET (transporte la noradrénaline) 3. DAT (transporte la dopamine) 47 47 Mécanismes de récupération («recyclage») des neurotransmetteurs après la transmission synaptique À l’intérieur du neurone présynaptique: × Transporteurs vésiculaires des monoamines: × Une fois transporté dans le neurone présynaptique par les pompes de recapture, la plupart des neurotransmetteurs sont de nouveau transportés dans des vésicules synaptiques pour y être conservés. Ils sont alors protégés du catabolisme cellulaire (destruction) et utilisés sans délai s’il y a une nouvelle dépolarisation du neurone. × Transporteurs vésiculaires des monoamines: 7 à l'intérieur du neurone quand on veut recycler, étape 1. VMAT1 2. VMAT2 : Les 2 transportent: 5-HT, NA, DA monoamines 48 48 24 Enzymes de dégradation des neurotransmetteurs après transmission synaptique («nettoyage») étape 8 Enzymes de dégradation: 2 possibilités d’action 1. Où? Dans l’espace synaptique. Quand? Après que plusieurs molécules du neurotransmetteur se sont liées aux récepteurs pré- et/ou post-synaptiques. Action? Molécules du neurotransmetteur encore présentes dans l’espace synaptique sont dégradées par les enzymes. Cela évite: surstimulation du neurone pré- et/ou post-synaptique via une suroccupation des récepteurs par le neurotransmetteur. 2. Où? Dans le neurone présynaptique. Quand? Après récupération par le transporteur (pompe à recapture présynaptique). Action? Un enzyme peut parfois dégrader le neurotransmetteur récupéré par la pompe à recapture. 49 49 Mécanismes de récupération et de dégradation («recyclage» et «nettoyage») Recyclage / Nettoyage des surplus de neurotransmetteurs présynaptique Neurone peut se faire… 1. Dans l’espace synaptique (ou la fente) via une pompe de recapture / transporteur ( ) et Espace synaptique les enzymes de dégradation ( ) 2. Dans le neurone Neurone