FC1 - Introduction à la Physiologie Digestive PDF

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This document is a lecture or study guide on digestive physiology, covering topics such as the anatomy, histology, and function of the digestive system. It includes details about its segments like the mouth, pharynx, esophagus, stomach, and intestines, along with accessory organs like the liver and pancreas.

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UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 FC 1 : Introduction à la physiologie digestive I. Rappels anatomo-histologiques A. Généralités Physiologie du tube digestif : étude du fonctionnement normal du système digestif. L’appareil digestif est constitué d’un élément princi...

UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 FC 1 : Introduction à la physiologie digestive I. Rappels anatomo-histologiques A. Généralités Physiologie du tube digestif : étude du fonctionnement normal du système digestif. L’appareil digestif est constitué d’un élément principal, le tube digestif, qui mesure 4 à 5 mètres de long et s’étend entre la cavité buccale et l’anus, est continu et dans lequel vont se déverser à différents endroits des substances permettant la digestion, l’absorption des aliments (foie, pancréas). L’appareil digestif contient des sphincters c’est-à-dire des rétrécissements qui modulent l’entrée des aliments dans les segments en fonction de leurs tailles, etc. Le tube digestif est ininterrompu : c’est une canalisation en continuité avec l’environnement extérieur. Les parois constituent une interface entre milieu extérieur (lumière du tube) et milieu intérieur (sang). La paroi du tube digestif n’est pas la même selon le niveau (intestin, estomac…). Il existe des organes digestifs accessoires (système glandulaire) situés à l’extérieur du tube digestif, qui vont déverser leurs enzymes, leurs sécrétions dans le tube digestif afin de faciliter la digestion et l’absorption : ● Les glandes salivaires : qui vont participer à la digestion dans la bouche ● Le pancréas exocrine ● Le foie ● La vésicule biliaire En plus de ces organes digestifs accessoires il existe des cellules sécrétrices (intrinsèques), situées dans la paroi du tube digestif et qui vont sécréter du mucus, des enzymes. B. Les différents segments du tube digestif Il contient 6 segments avec des fonctions différentes mais complémentaires : ● La bouche : ingestion + mastication via les dents + transport + début du travail de malaxation avec les enzymes buccales. ● pharynx (derrière la langue): déglutition (met en jeu plusieurs nerfs) du bol alimentaire (extérieur vers intérieur) + protection des bronches lors de fausses routes. ● L’œsophage : Transport du bol alimentaire à travers le thorax vers l’estomac par simple progression. ATTENTION PAS DE DIGESTION NI D’ABSORPTION (il n’y a pas d’échange) ● L’estomac : Malaxation avec la sécrétion de HCl gastrique (cet acide peut provoquer des lésions s’il sécrété en excès, (ex : ulcère de l’estomac ou RGO si remonte dans l’œsophage). On ne retrouve pratiquement pas d’absorption. MISE EN RÉSERVE (stockage), MÉLANGE ET TRANSPORT (PÉRISTALTISME), DIGESTION PARTIELLE 1 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 ● L’intestin grêle (duodénum, jéjunum, iléon): Digestion (broyage) et Absorption par les cellules de la paroi (+++) car la surface de contact entre les parois et les nutriments est importante : on passe ainsi du milieu extra à intracellulaire. Le transport et la propulsion s’effectuent par segmentation. ● Le gros intestin (caecum et appendice, colon, rectum) : Dernière absorption + présence d’haustrations qui permet la propulsion du bol alimentaire vers la sortie, vers l’anus où les aliments peuvent être mis en réserve et la défécation. On retrouve au niveau du gros intestin (colon++) des sensations de ballonnements, de gaz. Les molécules doivent passer les barrières entre le milieu digestif et le milieu interstitiel. C. Structure des parois du tube digestif La structure générale des parois du tube digestif est commune sur toute sa longueur. 1. La muqueuse Au niveau de la muqueuse on retrouve une : - Sécrétion servant à la protection du tube digestif (ex : sécrétion de mucus) - Absorption des éléments nutritionnels - Protection Présence de glandes avec ou sans canaux qui déversent leurs substances dans la lumière du tube digestif Il existe plusieurs types de cellule permettant la sécrétion : ● Cellules exocrines : les sécrétions vont vers l’extérieur, en l'occurrence vers la lumière du tube digestif (ex.: sucs digestifs) ● Cellules endocrines (dans le sang) : sécrètent les hormones gastro-intestinales (ex : gastrine régule la motricité de l’estomac) ● Cellules épithéliales : servent à l’absorption des aliments Le tissu conjonctif est recouvert d’un épithélium non lisse, caractéristique du tube digestif. Il existe aussi, de manière modérée, des invaginations gastriques qui jouent un rôle sécrétoire. Au niveau du grêle, des villosités sont maximales et permettent l’absorption. → Tous ces plis /cryptes (en doigt de gants) vont permettre d’augmenter la surface de contact entre la paroi et les nutriments. C’est dans les cryptes que vont se faire les sécrétions acides, de gastrine, etc… Entre la muqueuse et la sous-muqueuse on retrouve une mince couche de muscle lisse, le muscularis mucosae puis le tube digestif se poursuit par une couche musculaire. 2 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 2. La sous-muqueuse La sous-muqueuse est une couche épaisse de tissu conjonctif. Elle possède plusieurs rôles : - Mécanique : c’est la sous-muqueuse qui détermine l’élasticité et la distensibilité ! notamment au niveau de l’estomac (quand on mange, l'estomac va avoir une compliance énorme et une pression mécanique moindre). - Vasculaire : on y retrouve des vaisseaux sanguins et des vaisseaux lymphatiques pour la muqueuse et la musculeuse - Neurologique : on va retrouver des plexus sous muqueux ou myentérique (= réseaux de cellules nerveuses) qui vont permettre de réguler la motricité du tube digestif et la sécrétion des hormones : régulation locale par interaction avec commande centrale 3. La musculeuse La musculeuse est divisée en 2 (voir 3 dans certains cas) couches musculaires lisses permettant le brassage et la progression du bol alimentaire : - Une couche longitudinale externe dont la contraction permet le raccourcissement et la réduction de la longueur du tube ce qui entraîne le brassage et la propulsion vers le bas (ressemble à une chaussette lors de la contraction) - Une couche circulaire interne dont contraction permet la réduction du diamètre et le rétrécissement de la lumière du tube digestif - Parfois on retrouve une couche transversale (3e couche) Entre les deux couches vient se placer un réseau de cellules nerveuses : le plexus myentérique qui contribue à l’activité locale de l’intestin → contraction Les ondes péristaltiques font progresser le bol alimentaire dans l’appareil digestif grâce aux contractions des deux couches musculaires. 4. La séreuse Le tissu conjonctif externe est relié à la paroi par les mésentères. Il sert au maintien et à la sécrétion aqueuse lubrifiante qui facilite le glissement et la mobilité entre les organes /viscères —> glissement des parois pour éviter les frottements et les abrasions. II. Les grandes fonctions du tube digestif Le système digestif n’a pas pour fonction principale de participer à l’homéostasie (états d’équilibres), c.a.d qu’il ne participe pas à la régulation des grandes fonctions ou au maintien de certaines caractéristiques du milieu intérieur, mais il y concourt en apportant les éléments qui y sont nécessaires (ex: eau). La régulation des concentrations en eau, en sels et nutriments dans le milieu intérieur est assurée par le rein (système rénine/angiotensine qui régule la quantité d’eau dans le corps) et par le système endocrinien, foie. 3 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 La régulation de l’activité digestive est commandée par la composition du contenu du bol digestif et non par l’état nutritionnel. La fonction digestive relève de 5 processus : ● Transport/ ingestion ● Digestion/Malaxation ● Absorption ● Sécrétion (muqueuse, fois, pancréas) ● Motilité Les éléments absorbés vont dans les vaisseaux pour être distribués : on a donc bien une interface. Présence de palpeurs au niveau de l’estomac qui peuvent bloquer le sphincter et relancer la sécrétion des acides pour réduire les aliments ++ si nécessaire Ralentissement de l’activité de l’estomac lorsque l’intestin travaille (digestion) A. Le transport Le tube digestif va assurer le transport de l’eau, des sels minéraux et des molécules organiques (monosaccharides, acide gras, acides aminés, vitamines, lipides …). Ce transport, de la bouche à l’anus, est associé à une activité musculaire. B. Digestion (= malaxation / réduction d’un nutriment pour qu’il devienne absorbable mais pas d’absorption) Le tube digestif va servir à la dégradation des molécules complexes en molécules plus petites et donc absorbables. A. Absorption L’absorption est le passage des petites molécules à travers les cellules de la paroi, du tube digestif vers le sang et vers la lymphe et ce, à l’aide de mécanismes de transport : - Diffusion : selon le gradient de concentration - Transport actif : contre gradient de concentration - Mécanismes spécifiques IMPORTANT : l’absorption a lieu principalement au niveau de l’intestin grêle (+++) ainsi que dans le gros intestin. 4 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 B. Les sécrétions Les sécrétions peuvent être exocrines (= intérieur vers la lumière du tube digestif), endocrines (= intérieur vers l’extérieur) ou paracrines (à côté de la cellule). Ces sécrétions ont lieu en grande quantité dans l’intestin grêle, dans l’estomac et dans une moindre mesure dans le gros intestin, le pancréas et le côlon. ● Le mucus est sécrété à tous les niveaux du tube digestif et facilite le déplacement du bol alimentaire en l'humidifiant (lubrification) tout en protégeant les muqueuses (estomac) ou encore l’émail dentaire. ● Les enzymes (ex: amylases salivaires, pancréatiques…) sont sécrétés par les glandes du pancréas, du côlon, de l’estomac ou encore du grêle => elles facilitent la digestion en coupant les liaisons => selon l’organe sécréteur, les enzymes digestives ont différentes cibles : ● L’eau et les électrolytes: Les molécules permettent de moduler le pH pour optimiser l’action des enzymes, car certaines enzymes, comme les enzymes pancréatiques, nécessitent un certain degré de pH pour fonctionner correctement. Dans le cas de l’estomac, on a une sécrétion d’H+ et dans le pancréas et le foie, d’HCO3-. L'estomac est un réservoir acide, dès sa sortie il y a un sphincter qui laisse passer que des petites particules ; mais si l’intestin devient trop acide, le sphincter peut se fermer et laisser le pancréas sécréter des ions HCO3- pour tamponner l’acidité du bol alimentaire et favoriser le fonctionnement des enzymes. Il existe donc une régulation de l’acidité locale, qui se fait par un réflexe entre l’intestin grêle et l’estomac, via la sécrétion d’eau et d’électrolytes afin de tamponner l’acidité produite par l’estomac et permettre ainsi le bon fonctionnement du système enzymatique... Les sels biliaires produits par le foie servent à la solubilisation des lipides insolubles dans l’eau pour que les lipides puissent être absorbées et attaquées plus facilement par les enzymes. ● Hormones et peptides gastro-intestinaux Pharynx et œsophage Estomac Valve iléocæcale Intestin grêle Côlon 10 secondes : temps de la déglutition Temps de ½ vidange de l’estomac : 10 minutes à 3 heures Selon la nature du liquide/solide et selon la taille des particules alimentaires Le début du repas atteint la valve après 2 heures Les aliments persistent entre 4 à 6 heures Les substances non digérées et non absorbées sont éliminées sous la forme de déchets sous 1 à 3 jours après l’ingestion (5%) Élimination totale au bout de 5 jours (95%). 5 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 E. Motilité (ou motricité) 1. Le rôle de la motilité La motilité participe à la digestion et à l’absorption. Elle permet : ● La fragmentation, qui intervient un peu partout dans le tube digestif et notamment lors de la mastication ● Le brassage, qui mélange les aliments avec les sécrétions (ex : mélange des aliments avec la salive) ● La mise en contact des aliments avec les parois intestinales. Elle assure aussi le transit qui est une progression du contenu dans le sens “oral → aboral” grâce à la contraction coordonnée des 2 couches musculaires. 2. La durée du transit La durée du transit est inégale selon le segment. C’est un processus lent qui va mettre au total 5 jours pour tout éliminer. 3. Élimination des déchets Les déchets sont les substances non digérées non absorbées, ce sont les produits terminaux du métabolisme (bilirubine qui n’est pas absorbées non plus). IMPORTANT : en cas de suspicion d’une intoxication alimentaire, il ne faut pas oublier le temps de transit, même s’il y a des réflexes qui peuvent provoquer des diarrhées réactionnelles. Lancement du processus de diarrhée si pas assez de place dans l’intestin On peut aussi retrouver des selles colorées ou décolorées en fonction de certaines pathologies - bilirubine : selles blanches III. L’aspect quantitatif des échanges A. Bilan des échanges entre milieux intérieur et milieux extérieur Par 24H sont ingérés (apports exogènes) ou sécrétés (endogènes) en moyenne 9L d’eau et 800g de solides 9L litres d’eau passe par le tube digestif par jour Ils sont apportés par des sécrétions : - exogènes : alimentation - endogènes : sécrétions intestinal, glaire salivaire, estomac, vésicule biliaire Le bilan entrée-sortie est serré : toute mauvaise régulation peut amener à des pathologies (diarrhées, déshydratation, carence nutritionnelle). 6 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 B. Provenance des différents nutriments 750g sont absorbés pour 800g d’apports TYPE DE SUBSTANCE ORIGINE Électrolytes (ions) Alimentaire, Sécrétions (<50%) Glucides Alimentaire Lipides Alimentaire, Bile Protéines Alimentaire, Enzymes sécrétées, Désintégration de cellule épithéliales CONSTITUANTS - Polysaccharides : - Amidon (Polysaccharides végétaux) =⅔ (pomme de terre) - Cellulose (non dégradée) Disaccharides : - Saccharose (sucre de table) - Lactose (sucre du lait) Monosaccharides (petite quantité) : - Fructose - Glucose Le but est de dégrader les poly/disaccharides en monosaccharides bio sont les seul à pouvoir être absorbés - Alimentaire Triglycérides Phospholipides Ester de cholestérol /// Vitamines Na+ alimentaire 15% K+ alimentaire 45% Cl- alimentaire 20% Liposoluble A, D, E, K Autre vitamine hydrosoluble (A, D, E, K) IMPORTANT : il peut y avoir des malabsorptions de certaines vitamines ce qui peut provoquer des pathologies comme l’anémie 7 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie IV. Pr WALLOIS F 13/09/23 Le contrôle nerveux de l’activité du système digestif Il existe deux types de contrôles nerveux : une boucle longue qui remonte jusqu’au tronc cérébral (extrinsèque) et une boucle courte dans la paroi du tube digestif (intrinsèque). A. Musculature du système digestif Le tube digestif est constitué de fibres musculaires lisses sur la totalité de sa longueur SAUF : - Au niveau du 1/3 supérieur de l’œsophage (fibres striées) : rôle dans la déglutition - Au niveau du sphincter externe de l’anus qui sont constitués de fibres musculaires striées : rôle dans la défécation. → Ces zones peuvent être contrôlées par la volonté. Il est impossible pour une personne de contrôler son intestin, ces organes sont contrôlés par des fibres lisses. La musculeuse comprend : - Couche circulaire interne (plus épaisse) qui permet le rétrécissement dans la largeur du TD (lumière) - Couche longitudinale externe (plus fine) qui permet le rétrécissement dans la longueur du TD Ce muscle lisse de type unitaire a des gap junctions qui permettent le passage de potentiels d’action (PA) d’une fibre à l’autre rapidement. Contraction en bloc du muscle => contraction isotonique. Grâce aux gap jonctions, les contractions toniques prolongées nécessitent donc peu d’énergie contrairement aux muscles striés. Le potentiel de repos est instable (comme au niveau du cœur), grâce à des cellules pacemaker permettant l'automatisme au niveau de l’intestin : on a des variations rythmiques depuis l’estomac distal en l’absence de toute stimulation. L’objectif de ce système est de faire progresser le bol alimentaire sans qu’on s'en rende compte. Les potentiels d’actions naissent à partir d’une dépolarisation mais l’amplitude des PA n’est pas constante. Le potentiel de repos étant instable, on peut donc avoir des PA en dehors de toute stimulation : c’est l’activité contractile myogène inhérent (c’est une activité de contraction des muscles qui ne dépend pas d’un contrôle nerveux, c’est-à-dire qu’elle est spontanée) Plexus nerveux entre les deux couches permet la régulation locale des contractions. 8 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 On distingue : · Les fibres lisses à potentiel de repos stable sans activité myogène dans l’œsophage et estomac proximal ⇨ Elles nécessitent une stimulation nerveuse pour obtenir une dépolarisation. · Les fibres lisses à potentiel de repos instable avec une activité myogène inhérente : estomac et intestin grêle (pas besoin de stimulation pour avoir une dépolarisation et donc une contraction des muscles de la paroi) ⇨ Rythme électrique de base (REB) B. Innervation sensitive 1. Les récepteurs La paroi du tube digestif contient des intérocepteurs qui sont : ● Des terminaisons libres (principalement) = fibres non myélinisées présentes dans la paroi ● Des formations différenciées (ex : les corpuscules de Pacini : terminaison libre avec une capsule qui permet d’amplifier les déformations extérieures et donc d’amplifier le potentiel d’action qui va être générer, = « terminaisons nerveuses amplifiées » → permettent d’augmenter la sensibilité aux déformations du tissu digestif) On peut avoir des informations sur : ❖ L’état de distension, de pression au sein du système → mécanorécepteurs ❖ La température → thermorécepteurs ❖ La pression osmotique → osmorécepteurs ❖ Les produits de la digestion → chémorécepteurs (pH, monosaccharides, acides gras, peptides, acides aminés) → Informations sur le bol alimentaire et sur l’état du système. Cela va permettre une régulation locale. 9 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 2. Les neurones ● Les neurones en T → au niveau des ganglions rachidiens et plexiformes pour les réflexes longs. ex: nerf vague ● Les neurones sensitifs intrinsèques se trouvent dans les plexus intra muraux de la sous-muqueuse ou dans les plexus intramusculaires (myentérique) et vont gérer les informations locales pour permettre les réflexes locaux, courts. C. Innervation motrice 1. Muscles striés Les muscles striés servent à la mastication, la déglutition et à la défécation, on en retrouve jusqu’au ⅓ supérieur de l’œsophage ainsi qu’au niveau du sphincter anal externe. Les motoneurones se trouvent dans le bulbe rachidien (nerfs crâniens) et à la limite de la moelle sacrée au niveau du segment dorsal (nerfs sacrés). Ce sont des concentrations de cellules qui émettent des prolongements => innervation globale de la tête, langue, bouche et partie sup de l’oesophage. 2. Muscles lisses Il existe 2 niveaux d’innervation : ➢ L’innervation extrinsèque par le système nerveux autonome (système nerveux sympathique + parasympathique) : les neurones sont en dehors de la paroi. ➢ L’innervation intrinsèque dans la paroi du tube digestif (système entérique ou intra-mural) : les neurones sont situés dans la paroi et sont modulés par le système nerveux central. → L’innervation intrinsèque, assurée par les plexus nerveux dans le tube digestif est soumis au contrôle du système extrinsèque (utilisé par le système extrinsèque pour produire un effet ou réaliser une action) Coordination entre les deux systèmes (notion de relais du système intrinsèque) a. Innervation extrinsèque L’innervation extrinsèque correspond aux systèmes sympathique et parasympathique. Le nerf vague (X) (système parasympathique +++) possède un motoneurone dans le bulbe et innerve l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le côlon. Les nerfs sacrés (S2,S4) innervent le colon distal et le sphincter anal par le biais du parasympathique + nerfs pelviens Les pré-motoneurones sont présents dans la moelle et se connectent au niveau des ganglions cœliaques. Les nerfs de la chaîne sympathiques para-vertébrale innervent l’estomac, le grêle, le côlon et le sphincter anal interne par le biais du sympathique. 10 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 Système parasympathique Effet inhibiteur (ralentit) Fibres pré-ganglionnaires Localisation du corps cellulaire Contingents Réunion Relais Fibres post-ganglionnaires Système sympathique Effet excitateur (accélère) Longues : - tractus gastro-intestinal - colon transverse Courtes - Noyau dorsal du vague, les axones suivent le nerf vague - Substance grise intermediolateralis sacrée Moelle dorsolombaire, les axones suivent la chaîne sympathique Contingents bulbaire et sacré Chaîne sympathique paravertébrale (côlon descendant et rectum) Les nerfs sacrés se réunissent Les nerfs sacrés se réunissent en nerf en nerfs pelviens. splanchnique et hypogastrique Relais dans la paroi du TD Relais dans les ganglions : - pré-vertébraux - cœliaques - mésentériques Ces ganglions sont proches de la moelle épinière Courtes Longues Pour les fibres splanchniques (tractus gastro-intestinal et colon transverse) et pour les fibres hypogastriques (colon descendant et sphincter anal interne) b. Innervation intrinsèque L’innervation intrinsèque est un réseau très dense de neurones : 100 millions de neurones qui sont situés dans la paroi de tout le tube digestif et sont en étroite relation avec le système extrinsèque qui modulera l’activité du système intrinsèque. Les neurones sont groupés au sein de ganglions : les ganglions intra-muraux (petits ganglions dans la paroi du tube digestif) qui permettent une régulation locale. ● Dans la sous-muqueuse, on a le plexus sous-muqueux de Meissner qui va plutôt avoir un rôle dans la sécrétion de mucus. ● Entre les deux couches de la musculeuse, on a le plexus myentérique d’Auerbach (plus grand et plus varié) qui va plutôt avoir un rôle sur la musculature lisse. Système de réseaux de maillage de cellules nerveuses dans la paroi digestive = sert de relais au système extrinsèque (pour sécréter une substance ou lancer une activité motrice) 11 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 Relations du système intrinsèque avec son environnement local - Avec les fibres musculaires lisse - Avec des inter-neurones - Avec des neurones afférents courts - Réflexes courts intra-muraux (régulation locale) - Plexus sous muqueux, plutôt pour la sécrétion - Plexus myentérique, plutôt pour les muscles lisse Relations avec le système extrinsèques - Avec les axones pré-ganglionnaires parasympathique constituent le relais du système parasympathique - Avec les axones post-ganglionnaires sympathique - Avec des neurones afférents spinaux ou vagaux - Réflexes longs extra-muraux (régulation générale) c. Les neuromédiateurs et neuromodulateurs Neuromédiateurs - Acétylcholine (Ach) : Neurone intrinsèque dont post ganglionnaire parasympathique Effet direct EXCITATEUR muscarinique (contraction) Effet indirect sur les autres neurones Amines - Noradrénaline (NA) : Neurone post ganglionnaire sympathique Effet direct INHIBITEUR relaxant bêta adrénergique + Inhibition de la libération intrinsèque de l’acétylcholine. → EFFET ANTAGONISTE ENTRE ACÉTYLCHOLINE ET NORADRÉNALINE - Sérotonine (5HT) : Neurones intrinsèques Inhibition ou excitation des neurones intrinsèques selon récepteurs de la sérotonine 12 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 50 à 100 neuropeptides Ils sont présents pour : - 50-70 % des neurones du plexus sous-muqueux - 40 % des neurones du plexus myentérique => Relaxant sauf substance P - Substance P : Excitateur (stimule libération d’acétylcholine) - Opiacés (N. Enképhaline) : Inhibition directe. ATTENTION constipation des morphinomanes (personnes âgées avec un cancer) - Somatostatine : Inhibe la libération d’acétylcholine et stimule les Neuropeptides interneurones inhibiteurs. - Peptide intestinal vasoactif VIP : Inhibe (relaxant musculeuse et sphincters) - Peptide libérant de la Gastrine (GRP) : Actions pancréas et estomac Autres : GABA, Purines (ADP, AMP, adénosine), NO : inhibiteurs Les seuls excitateurs sont l’acétylcholine (Ach), la sérotonine (5HT) et la substance P d. Médiateurs Hormones et Peptides gastro-intestinal La libération se fait par les cellules nerveuses (SP, opiacés, Somatostatine, VIP, GRP...) ou les cellules endocrines (Glandes annexes du TD => glandes salivaires, pancréas, foie + cellules sécrétrices de la muqueuse du TD) Elles contrôlent la sécrétion, la motricité et la différenciation épithéliale. Leurs voies d’actions peuvent être neurocrine (fibres nerveuses), endocrine (dans le sang), exocrine (dans la lumière du tube digestif), paracrine (local par diffusion du liquide extracellulaire) ou autocrine (action sur la cellule sécrétrice). Elles possèdent plusieurs cibles chacune et potentialisent d’autres hormones. Parmi elles, 4 ne sont pas des hormones (action à distance - circulantes), celles-ci sont regroupées au sein de 2 familles (similitudes structurales) : ● Famille de la gastrine pour la gastrine et le CCK ● Famille de la sécrétine pour la sécrétine et GIP 13 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 TABLEAUX ENTIERS PAS VU DANS CE COURS MAIS SERA VU EN DÉTAIL DANS UN AUTRE CHAPITRE A ne pas mettre de côté Gastrine Cholécystokinin e CKK Origine Cellule endocrine G, antre de l’estomac (++), duodénum (+++) et jéjunum (+-) Récepteurs Cellules de la muqueuse estomac Cellules bordantes Cellules à somastatine Facteur de libération → En réponse à un repas (intraluminale) : distension de l’estomac + présence de petits peptides (phénylalanine, tryptophane) → En présence de calcium : * nerveux (parasympa) via Ech et GRP, * circulant : catécholamine (adrénaline effet béta) et GRP → Inhibé par H+ et participant ainsi au rétrocontrôle négatif de la sécrétion de gastrine Cellule endocrine du duodénum et jéjunum (intestin proximal) Sécrétine 1902 Bayliss/Starlin 1ère substance considérée comme une hormone GIP peptide inhibiteur gastrique Cellules endocrine, cellules S du duodénum (++) et jéjunum (intestin prox) Cellule endocrine, cellule K du duodénum /Jéjunum (intestin prox) Pancréas Foie Estomac → Intraluminaux : produits de la digestion des graisses (acides gras + monoglycérides) OU produits de la digestion des protéines (AA : phénylalanine et tryptophane et petits peptides) →Intraluminaux pH duodénum (4,5-3) => présence d’ions H+ donc produits de la digestion des graisses (acides gras monoglycérides) Produits de la digestion des protéines (AA (phénylalanine et tryptophane) et petits peptides). →Intraluminaux Présence de glucose Présence de lipides émulsifiés Présence d’AA Acidification duodénale 14 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Actions biologiques Rétrocontrôle Pathologie Pr WALLOIS F 13/09/23 → Sécrétions : stimulation sécrétion acide de l’estomac, de facteurs intrinsèques et de pepsinogène → Motricité : gastrique et des voies biliaires Vidange → Trophicité : renouvellement cellulaire des muqueuses du TD Rétrocontrôle négatif par les ions H+ → Sécrétions : stimulation enzymatique du pancréas ou hydrocarbonatée du pancréas et du foie (potentialisation des effets de la sécrétine) → Motricité : contraction vésicule biliaire (action sur muscle lisse), relâchement sphincter Oddi (action indirecte) ou contraction Pylore (inhibe la vidange gastrique) → Trophicité : renouvellement cellulaire des muqueuses de la vésicule biliaire Le pancréas exocrine potentialise l’effet de la sécrétine Positif : Bile et sucs pancréatiques + CCK facilitent la digestion des graisses et des protéines, arrêt quand produits de la digestion dans l’iléon → Sécrétions : Stimulation donc sécrétion HCO3du pancréas et du foie + sécrétion enzymes du pancréas (potentialisation des effet CCK) + Sécrétion biliaire eau et électrolytes → Inhibition : Sécrétion acide de l’estomac : augmente production de gastrine quand gastrinome → Motricité : Inhibe les contractions de l’antre gastrique → Trophicité : inhibe l’action de la gastrine sur la trophicité de l’estomac + Pancréas exocrine potentialise l’effet de la CCK → Sécrétions : Stimulation donc libération d’insuline par pancréas exocrine si et seulement si glycémie >1,2g/l Donc Glucose + efficace par voie orale que par IV pour faire libérer de l’insuline → Motricité : Inhibe les contractions de l’antre gastrique → Trophicité : inhibe l’action de la gastrine sur la trophicité de l’estomac + Pancréas exocrine potentialise l’effet de la CCK Négatif : sécrétine → entrée du suc pancréatique → milieu alcalin →neutralisation du pH→diminution de la libération de sécrétine. -Hyperproductio n de Gastrine : syndrome Zollinger Ellison - Hypersécrétion acide ; Ulcère duodénal - Hypermotricité : diarrhée 15 sur 13 UE 6 – Appareil digestif FC1 - physiologie Pr WALLOIS F 13/09/23 A PASSER Autres peptides : POUR INFO, PAS À CONNAÎTRE Agissant sur la sécrétion et la motilité · VIP Sécrétions : Inhibe la sécrétion acide de l’estomac + Stimule sécrétion eau et NaCl Motricité : Inhibe motilité gastrique et intestinale · Somatostatine (C. D proches des C à Gastrine) Sécrétions : Inhibe sécrétion gastrine, CCK, GIP + Inhibe sécrétion acide de l’estomac + Stimule sécrétions enzymes et HCO3- pancréas Motricité : inhibe motilité gastrique et intestinale + stimule la contraction de la vésicule biliaire · Bombésine GRP gastrine releasing peptide Sécrétions : Stimule sécrétion acide et gastrine Motricité : Inhibe la motilité gastrique Agissant sur la sécrétion : • • Polypeptides pancréatiques : inhibe la sécrétion exocrine du pancréas Ganyline : augmente la sécrétion de Cl- Agissant sur la motilité : • Inhibent Opioïdes, Neurotensine • Stimulent Substance P (Grêle), Motiline (interprandial), Villikinine Et bien d’autres…. 16 sur 13

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