Cours de Systèmes Agricoles - PDF
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Université de Dschang
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This document provides an overview of agricultural systems and associated concepts, including intensive, extensive, biological, and precision agriculture. It discusses the components of agricultural systems, emphasizing the interconnectedness and interdependence of various elements. The document also explores the different approaches to agricultural practices.
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Cours de systèmes agricole Contenu du cours Chapitre 1. Notion de systèmes agricoles Chapitre 2. Agriculture intensive Chapitre 3. Agriculture extensive Chapitre 4. Agriculture biologique, biodynamique et durable Chapitre 5. Agriculture de subsistance...
Cours de systèmes agricole Contenu du cours Chapitre 1. Notion de systèmes agricoles Chapitre 2. Agriculture intensive Chapitre 3. Agriculture extensive Chapitre 4. Agriculture biologique, biodynamique et durable Chapitre 5. Agriculture de subsistance et agriculture de précision Objectif général du cours : Transmettre aux étudiants des connaissances fondamentales sur les systèmes agricoles et l'agriculture durable. À la fin de ce cours, les étudiants seront capables de mettre sur pied des modèles de culture et de systèmes agricole à adopter par l'agriculteur. Chapitre 1. Notion de système agricole Introduction Un système est un groupe de composants en interaction, fonctionnant ensemble dans un but commun, capable de réagir dans son ensemble à des stimuli externes et possédant une limite Par exemple, le corps humain est un système : il possède une limite (par exemple, la peau) entourant un certain nombre de composants (le cœur, les poumons) qui interagissent (le cœur pompe le sang vers les poumons) dans un but commun (maintenir et faire fonctionner le corps vivant). Une collection d'éléments sans rapport entre eux ne constitue pas un système. Un sac de billes n'est pas un système : si une bille est ajoutée ou retirée, un sac de billes reste et peut être presque totalement insensible au changement. Les billes ne se comportent comme un tout que si le sac entier est influencé, par exemple en le laissant tomber, mais s'il éclate, les parties constituantes suivent leur propre chemin. Ce sont les propriétés du système qui importent principalement et elles peuvent être résumées par l'expression « comportement dans son ensemble en réponse aux stimuli d'une partie quelconque ». II-1. Approche systémique Dans l’approche systémique, tous les composants et toutes les activités sont liés, ils s’influencent mutuellement. Il n’est pas raisonnable de considérer un composant en particulier sans reconnaître que ce qu’il fait et ce qui lui arrive affectera d’autres parties du système. Par exemple, imaginez ce qui se passe lorsque vous vous cognez l’orteil : tout le corps peut réagir et différentes parties peuvent réagir différemment. Les yeux peuvent pleurer, la voix peut émettre des sons appropriés, le rythme cardiaque peut augmenter et les mains peuvent essayer de frotter l’orteil endommagé. Il serait très imprudent de modifier un composant d’un système sans tenir compte des conséquences et des réactions ailleurs. On ne peut pas, par exemple, améliorer une voiture (un système) en faisant des recherches sur une roue et en la rendant ensuite plus grosse que les autres. On ne peut pas non plus augmenter la puissance et la taille du moteur sans tenir compte de la capacité du châssis à le supporter. Ces choses qui relèvent du bon sens dans des contextes aussi familiers, s’appliquent également aux systèmes agricoles. En agriculture, les pratiques de gestion sont généralement formulées pour des entreprises individuelles. Cependant, les agriculteurs cultivent différentes cultures à différentes saisons en fonction de leur adaptabilité à une saison particulière, des besoins domestiques et de la rentabilité. Par conséquent, les technologies de production ou les pratiques de gestion doivent être développées en tenant compte de toutes les cultures cultivées au cours d'une année ou de plusieurs années si une séquence ou une rotation s'étend sur plus d'une année. Un tel ensemble de pratiques de gestion pour toutes les cultures conduit à une utilisation efficace des intrants coûteux, en plus de réduire les coûts de production. Par exemple, l'effet résiduel des amendements, des engrais appliqués et de l'azote fixé peut considérablement réduire les coûts de production si toutes les cultures sont prises en compte plutôt que les cultures individuelles. II-2. Système agricole Le système agricole est une matrice complexe et interdépendante de sols, de plantes, d'animaux, d'outils, d'énergie, de travail, de capital et d'autres intrants, contrôlée en partie par les agriculteurs et influencée par des forces politiques, économiques, institutionnelles et sociales à des degrés divers qui agissent à de nombreux niveaux. En d'autres termes, il est défini comme un ensemble unique et raisonnablement stable d'entreprises agricoles que l’agriculteur gère en fonction de son environnement physique, biologique, économique et socioculturel, conformément à ses objectifs, préférences et ressources. Sur le plan conceptuel, il fait référence à un ensemble d'éléments ou de composants interdépendants qui interagissent entre eux. Au centre de l'interaction se trouve l'agriculteur qui exerce un contrôle et un choix concernant le type et le résultat de l'interaction. Il s’agit d’une stratégie de gestion des ressources visant à parvenir à une production économique et durable afin de répondre aux divers besoins des ménages tout en préservant la base de ressources et en maintenant un niveau élevé de qualité environnementale. II-3. Concept de système agricole Dans le système agricole, la ferme est considérée de manière holistique. Les entreprises agricoles comprennent les cultures, la production laitière, l'aviculture, la pêche, la sériciculture, la porcherie, l'apiculture, les cultures arboricoles, etc. Une combinaison d'une ou plusieurs entreprises avec des cultures, lorsqu'elle est soigneusement choisie, planifiée et exécutée, donne de meilleurs résultats qu'une entreprise unique, en particulier pour les petits agriculteurs. L'exploitation agricole en tant qu'unité doit être considérée et planifiée pour une intégration efficace des entreprises à combiner avec l'activité de production de cultures, de sorte que les produits finis et les déchets d'une entreprise soient utilisés efficacement comme intrants dans une autre entreprise. Le concept a une dimension temporelle indéfinie. L'ampleur de la dimension temporelle dépend des objectifs de chacun, étant plus courte pour les gains économiques et plus longue pour les préoccupations relatives à l'environnement, à la productivité des sols et à la dégradation des terres. II-4. Principes du système agricole Le système agricole repose sur : Minimisation des risques ; Recyclage des déchets et résidus ; Intégration de deux ou plusieurs entreprises ; Utilisation optimale de toutes les ressources ; Productivité et rentabilité maximales ; Équilibre écologique ; Génération de potentiel d'emploi ; Augmentation de l'efficacité de l'utilisation des intrants ; Utilisation des produits finis d'une entreprise comme intrants dans une autre entreprise II-5. Caractéristiques du système agricole Le système agricole se caractérise par : Une approche holistique et axée sur l'agriculteur ; Une participation efficace des agriculteurs ; Un système dynamique ; Une durabilité environnementale ; Une spécificité de localisation de la technologie ; Une diversification des entreprises agricoles pour éviter les risques liés aux contraintes environnementales II-6. Objectifs du système agricole Le système agricoles visent à atteindre plusieurs objectifs parmi lesquels : a) La productivité Le système agricole fournit la possibilité d'augmenter le rendement économique par unité de surface et par unité de temps grâce à l'intensification des cultures et des activités connexes. Concept de temps par l'intensification des cultures et concept d'espace par la construction d'une dimension verticale par les cultures et les activités connexes. b) La rentabilité Le système dans son ensemble permet d'utiliser les produits/déchets d'une entreprise comme intrants dans une autre entreprise à un coût faible ou nul. Ainsi, en réduisant le coût de production, le rapport rentabilité/coût-bénéfice s'avère élevé. c) La potentialité Dans le système agricole, la supplémentation organique par l'utilisation efficace des engrais et le recyclage des déchets est effectuée, offrant ainsi la possibilité de maintenir le potentiel de base de production pendant une période beaucoup plus longue. d) L’alimentation équilibrée Dans le système agricole, diverses entreprises sont impliquées et elles produisent différentes sources de nutriments, à savoir des protéines, des glucides, des lipides et des minéraux, etc., à partir de la même unité de terre, ce qui contribue à résoudre le problème de malnutrition. e) La sécurité environnementale La nature même du système agricole consiste à utiliser ou à conserver les sous-produits/déchets d'un composant comme intrants dans un autre composant et à utiliser des mesures de lutte biologique contre les ravageurs et les maladies. Ces pratiques respectueuses de l'environnement réduisent l'application d'énormes quantités d'engrais, de pesticides et d'herbicides, qui polluent l'eau du sol et l'environnement à un niveau alarmant. f) Revenus/flux de trésorerie tout au long de l'année Contrairement à l'activité agricole conventionnelle d'une seule entreprise où le revenu n'est attendu qu'au moment de la vente de produits économiques après plusieurs mois en fonction de la durée de la récolte, le système agricole permet un flux de trésorerie tout au long de l'année grâce à la vente de produits de différentes entreprises. Cela améliore non seulement le pouvoir d'achat de l'agriculteur, mais offre également la possibilité d'investir dans des technologies améliorées pour une production accrue. g) Création d'emplois Diverses entreprises agricoles, à savoir les cultures, l'élevage ou toute autre entreprise connexe au sein du système agricole, augmenteraient considérablement les besoins en main-d'œuvre et contribueraient à résoudre le problème du sous-emploi. II-7. Déterminants du système d'exploitation agricole Il existe trois grands groupes de facteurs qui, combinés, déterminent le type de système agricole utilisé par les agriculteurs d'une région donnée. Ces facteurs illustrés dans la figure 12.1, sont : les éléments physiques, humain endogène et humain exogène. a) les éléments physiques (Facteur A) Il représente les éléments physiques et biologiques qui définissent les limites du type de produit agricole à produire dans la région donnée. Les éléments physiques comprennent la terre, la qualité du sol, la topographie, le climat, l'eau, la localisation, la distance, etc. Les éléments biologiques comprennent la physiologie des cultures et du bétail, les maladies, etc. qui déterminent le potentiel des entreprises agricoles. Ces éléments peuvent être modifiés par une intervention limitée des agriculteurs et des scientifiques. Par exemple, les scientifiques peuvent mettre au point une technologie de production améliorée et les agriculteurs peuvent l'adopter partiellement ou totalement. b) Les facteurs endogènes humains (Facteur B Ce sont les facteurs endogènes humains qui influencent grandement le type de système agricole adopté dans une région donnée. Le système s'articule autour de l'agriculteur dont la famille et les moyens de subsistance sont étroitement liés. La famille agricole dispose de ressources disponibles sous son contrôle en termes de terre, de main-d'œuvre, de capital et de gestion. La quantité et la qualité de ces ressources sont conditionnées par les caractéristiques de la famille (taille, âge, etc.), l'éducation et les compétences de gestion. Les objectifs et les attitudes de l'agriculteur sont des facteurs initiaux qui déterminent la nature du système agricole. L'agriculteur peut combiner les ressources disponibles d'une manière qui maximisera les objectifs de la famille. c) Les éléments humains exogènes (Facteur C) Ils représentent les variables humaines exogènes qui régissent l'allocation des ressources disponibles par les agriculteurs. Les producteurs agricoles ont besoin d'incitations pour modifier leurs méthodes agricoles et leurs modes de production dans des directions souhaitables. II-8. Système de culture et terminologie associée a) Système de culture: Un système de culture fait référence aux principes et pratiques de culture et à leur interaction avec les ressources agricoles, la technologie, l'environnement aérien et édaphique pour s'adapter aux besoins régionaux, nationaux ou mondiaux et à la stratégie de production. C'est un élément important du système agricole. b) Modèle de culture : Il renvoie à la séquence annuelle et la disposition spatiale des cultures et de la jachère sur une zone donnée (une ferme), une région, une province ou un pays, en tenant compte des caractéristiques naturelles (sol et climat), de l'efficacité et de la capacité des cultures, de la structure socio-économique, de l'infrastructure technologique et de vulgarisation (modifiable) et de la politique agricole nationale. c) Polyculture La polyculture désigne l'intensification des cultures dans le temps et dans l'espace. Elle comprend les cultures séquentielles, les cultures intercalaires et les cultures mixtes. Culture séquentielle ou rotation de culture Elle consiste à cultiver deux ou plusieurs cultures en séquence sur le même champ au cours d'une année agricole (douze mois) pour les terres irriguées et se limiter à la période de disponibilité adéquate de l'humidité du sol pour la croissance des cultures dans les zones semi-arides et arides. La culture suivante est plantée après la récolte de la culture précédente. L'intensification des cultures n'a qu'une dimension temporelle. Il n'y a pas de concurrence entre les cultures. Les agriculteurs ne gèrent qu'une seule culture à la fois dans le même champ. Cultures intercalaires Il s'agit de la culture simultanée de deux ou plusieurs cultures différentes sur la même parcelle de terrain, la culture de base étant nécessairement disposée en rangées distinctes. La densité végétale optimale recommandée de la culture de base est combinée de manière appropriée à une densité végétale supplémentaire appropriée de la culture associée/composante. L'objectif est d'intensifier la culture dans les dimensions temporelles et spatiales et d'augmenter la productivité par unité de surface. d) Monoculture : Il s’agit de la culture répétée d'une même culture sur la même parcelle de terre. Cela peut être dû à des contraintes climatiques ou à la spécialisation d'un agriculteur pour cultiver une culture particulière. e) Plantation échelonnée Cela signifie que le semis d'une culture est étalé sur et autour de la période optimale de plantation, soit pour minimiser les risques, soit pour utiliser la main-d'œuvre et les machines plus efficacement, soit pour minimiser la concurrence (dans les cultures intercalaires), soit pour prolonger la période d'approvisionnement du marché ou des usines. Chapitre 2. Agriculture intensive Introduction L’agriculture intensive est une méthode dans laquelle un grand nombre de cultures sont cultivées avec une utilisation intensive de produits agrochimiques et d'autres stratégies d'intrants pour obtenir le rendement le plus élevé. L'agriculture intensive a pour but essentiel d’obtenir une production élevée par unité de terre. Fondamentalement, cette méthode se caractérise par une utilisation importante d'engrais pour les cultures, de médicaments et d'aliments concentrés pour le bétail en vue de maximiser la production sur de petites surfaces. II-1. Techniques d'agriculture intensive en production animal La production animale fait appel à de nombreuses autres technologies, notamment l'intensification des pâturages, le pâturage rotatif et les opérations d'alimentation animale concentrée. II-1-1. Intensification des pâturages L'intensification des pâturages est un terme utilisé pour désigner les pâturages et les graminées destinés à accroître le potentiel de production alimentaire des systèmes d'élevage. Ce processus se caractérise par une perte de fourrage due au surpâturage, à une mauvaise gestion des nutriments et à un manque de conservation des sols. Ces effets néfastes conduisent à la dégradation des sols des pâturages, ce qui peut diminuer la disponibilité en eau et la fertilité et augmenter l'acidification. La détérioration des pâturages peut réduire considérablement la productivité. II-1-2. Pâturage rotatif Le pâturage rotatif est un type de pâturage dans lequel les troupeaux sont régulièrement et systématiquement déplacés vers des zones de pâturage fraîches et de repos pour augmenter la qualité et la quantité de croissance du fourrage. Il peut être utilisé avec des bovins, des moutons, des chèvres, des porcs, des poulets, des dindes, des canards et d'autres animaux également. Les troupeaux broutent une partie du pâturage tout en permettant aux autres de récupérer. II-1-3. Opérations d’alimentation animale concentrée (CAFO, Concentrated Animal Feeding Operations) Les aliments concentrés sont des aliments riches en énergie ou en matière azotée dont la teneur est très élevée en matière sèche. Les exploitations d'élevage intensif peuvent élever un grand nombre de bétail pouvant atteindre des centaines ou des milliers, y compris l'élevage intensif de vaches, de dindes, de porcs, de poulets, etc. Le seul objectif de ce type d'exploitation est de concentrer le bétail dans un espace donné. L'objectif du CAFO est de fournir une production plus élevée à faible coût avec le plus haut niveau de sécurité alimentaire. II-2. Techniques d'agriculture intensive en production végétale Les technologies d’intensification des cultures incluent généralement l’usage, des produits agrochimiques (engrais, pesticides, herbicides), des semences améliorées, de l’irrigation, etc. II-3. Avantages et inconvénients de l’agriculture intensive II-3-1. Avantages de l’agriculture intensive L’agriculture intensive permet : Une production agricole élevée : cette production de cultures sont essentiellement réalisées sur une petite parcelle de terre en grandes quantités Une haute efficacité : L'agriculture intensive est très efficace car les agriculteurs réalisent un profit plus élevé sur une petite parcelle que l'agriculture conventionnelle. De plus, elle est plus économique et plus efficace. Des prix abordables : Elle produit des légumes, des fruits, du bœuf, de la viande, des œufs et du lait à des prix plus économiques que l'agriculture traditionnelle. Approvisionnement durable en nourriture : l'agriculture intensive offre l'avantage d'une productivité élevée des cultures avec la possibilité de répondre aux demandes du marché alimentaire. En outre, elle nécessite moins de terres, ce qui signifie qu'elle contribue de manière significative aux économies d'échelle pour répondre à la demande toujours croissante de denrées alimentaires. II-3-2. Inconvénients de l’agriculture intensive L’agriculture intensive cause comme dommage : Des mauvaises conditions de vie et d’hygiène des animaux : L'élevage intensif est vivement critiqué et considéré comme cruel envers les animaux. En raison de l'utilisation de divers produits chimiques, d'hormones de croissance et d'un entassement excessif dans un espace restreint, il en résulte généralement de mauvaises conditions de vie et d'hygiène pour les animaux. Garder les animaux au-delà de leur capacité est associé à la pollution et à une mauvaise hygiène qui entraîne des infections et diverses maladies. Contamination des produits alimentaire : L'agriculture intensive, implique l'utilisation de nombreux types de produits agrochimiques, qui détruisent non seulement leurs cibles prévues, comme les nuisibles, les mauvaises herbes et les parasites, mais contaminent également les produits alimentaires. Altération du milieu naturel: l'utilisation d'engrais chimiques et d'herbicides contamine les sols aquatiques, les habitats de la faune et les plans d'eau tels que les océans, les rivières et les lacs. Les nutriments contenus dans les engrais en particulier sont la principale cause de l'eutrophisation dans la plupart des plans d'eau. Destruction de la biodiversité : Les pesticides tuent également les insectes et les microorganismes bénéfiques, ce qui contribue à la perte de biodiversité. Destruction de la santé humaine : Les travailleurs et les humains à proximité sont également affectés par les pulvérisations chimiques et les personnes qui consomment les aliments absorbent indirectement les produits chimiques. Les publications de santé publique et les statistiques sur le cancer démontrent une corrélation directe entre la consommation d’aliments provenant de zones d’agriculture intensive et un nombre croissant de victimes du cancer. La réduction des emplois : compte tenu du caractère industrialisé de l'agriculture intensive, elle ne crée pas beaucoup d'emplois par unité de nourriture produite, ce qui signifie moins de possibilités de création d'emplois. Chapitre 3. Agriculture extensive L’agriculture extensive est un système agricole dans lequel de grandes exploitations sont cultivées, avec une quantité de main-d’œuvre et d’intrants modérément faible. Par opposition à l'agriculture intensive, c’est un système de production agricole qui consomme moins de facteurs de production par unité de surface. Elle utilise ainsi peu d'intrants, est moins mécanisée que l'agriculture intensive à surface équivalente, et se caractérise par des rendements relativement faibles. Le terme recouvre dans les faits une grande diversité de pratiques et d'objectifs. L’agriculture extensive se pratique sur de très grandes surfaces divisées en sections. Elle privilégie les ressources naturelles pour favoriser la pousse des cultures et exige moins de travail spécialisé. C’est le système le plus utilisé dans le monde et particulièrement dans les pays disposant de vastes étendues d’espaces, comme le Cameroun. III-1. Les formes d’agriculture extensive On distingue généralement plusieurs formes d'agriculture extensive. III-1.1 Forme traditionnelle Basée sur des systèmes agraires anciens, on la rencontre majoritairement dans les pays du tiers monde. Elle se présente le plus souvent sous la forme d'une agriculture vivrière et utilise des moyens techniques limités avec une main-d'œuvre relativement nombreuse, du fait de son faible niveau de mécanisation. Son type extrême est l'agriculture itinérante (forme d’agriculture basée sur l’autoconsommation et caractérisé par la mise en culture puis l’abandon d’une parcelle dont la fertilité a diminué au profit d’une parcelle fertile), encore courante en Afrique et en Amérique du Sud. III-1.2 Forme moderne Cette forme d'agriculture extensive se retrouve majoritairement dans les pays industrialisés qui disposent d'immenses étendues, notamment en Amérique du Nord ou en Asie centrale. Elle est plus mécanisée avec souvent une main-d'œuvre limitée. Dans ce cas le caractère extensif ne se rapporte qu'au sol, la productivité de la main-d'œuvre étant au contraire très élevée. III-1.3 Agriculture de protection des milieux Une autre agriculture extensive vise la protection voire la restauration de la biodiversité (avec ou sans mesures agroenvironnementales) et cherche notamment pour cela à limiter l'eutrophisation du sol et de l'eau. III-2. Caractéristiques de l’agriculture extensive La persistance de ces formes d'agriculture extensive est liée à différents facteurs : Disponibilité de la main-d’œuvre; Manque de moyens financiers (lié au sous-développement) ; Structures sociales et traditions d'une région ou d'une communauté ; Mode de propriété (systèmes communautaires) ; Conditions climatiques (zones semi-arides) ou naturelles (qualité des sols) défavorables aux systèmes intensifs ou ne les permettant pas ; Volonté ou obligation de protection de l'environnement, de protection ou restauration du sol (lutte contre l'érosion, lutte contre la désertification, maintien de la biodiversité). Pour des raisons de protection de l'environnement contre l'eutrophisation par les engrais et contre les impacts des pesticides dans les pays riches comme dans les pays pauvres, des primes et encouragement à une agriculture plus extensive sont apparus dans les années 1990, notamment en Europe avec les mesures agri-environnementales dans le cadre de la Politique agricole commune. III-3. Comparaison entre agriculture extensive et intensive Chapitre 4. Agriculture biologique, biodynamique et durable IV-1. L’agriculture durable IV-1-1 Définition Une agriculture durable est un système agricole qui s'engage à maintenir et à préserver la base agricole du sol, de l'eau et de l'atmosphère, garantissant aux générations futures la capacité de se nourrir avec un approvisionnement adéquat en aliments sûrs et sains. IV-1-2 Objectifs L'objectif ultime ou les fins de l'agriculture durable sont de développer des systèmes agricoles productifs et rentables, de préserver la base de ressources naturelles, de protéger l'environnement et d'améliorer la santé et la sécurité, et ce à long terme. Les moyens d'y parvenir sont des méthodes à faibles intrants et une gestion qualifiée, qui cherchent à optimiser la gestion et l'utilisation des intrants de production internes (c'est-à-dire les ressources de l'exploitation) de manière à assurer des niveaux acceptables de rendement durable des cultures et de production animale et à générer des bénéfices économiquement rentables. Cette approche met l'accent sur des pratiques culturales et de gestion telles que la rotation des cultures, le recyclage des effluents d'élevage et le travail de conservation du sol pour contrôler l'érosion des sols et les pertes de nutriments et pour maintenir ou améliorer la productivité des sols. IV-1-3 Caractéristiques L’agriculture durable se caractérise par : Une intégration plus complète des processus naturels tels que le cycle des nutriments, la fixation de l’azote et les relations ravageurs-prédateurs dans les processus de production agricole ; Une réduction de l’utilisation des intrants non agricoles, externes et non renouvelables qui présentent le plus grand potentiel de nuire à l’environnement ou à la santé des agriculteurs et des consommateurs, et une utilisation plus ciblée des intrants restants utilisés en vue de minimiser les coûts variables ; La pleine participation des agriculteurs et des populations rurales à tous les processus d’analyse des problèmes et de développement, d’adoption et de vulgarisation des technologies ; Un accès plus équitable aux ressources et aux opportunités prédictives, et des progrès vers des formes d’agriculture plus justes socialement ; Une meilleure utilisation productive du potentiel biologique et génétique des espèces végétales et animales ; Une utilisation plus productive des connaissances et des pratiques locales, y compris l’innovation dans des approches qui ne sont pas encore entièrement comprises par les scientifiques ou largement adoptées par les agriculteurs ; Production rentable et efficace mettant l'accent sur la gestion intégrée des formes et la conservation des sols, de l'eau, de l'énergie et des ressources biologiques IV-1-4 Éléments de durabilité Il existe certains ensembles de pratiques communes parmi les agriculteurs qui tentent d’adopter une approche plus durable, en partie grâce à une plus grande utilisation des ressources agricoles ou locales, chacune contribuant d’une manière ou d’une autre à la rentabilité à long terme, à la gestion de l’environnement et à la qualité de vie rurale. On retrouve entre autre : a) La conservation des sols De nombreuses méthodes de conservation des sols, notamment les barrières végétales, les cultures en bandes, les cultures de couverture, le travail réduit du sol, etc. aident à prévenir la perte de sol due à l'érosion éolienne et hydrique. b) La diversité des cultures Cultiver une plus grande variété de cultures dans une ferme peut contribuer à réduire les risques liés aux conditions climatiques extrêmes, aux conditions du marché ou aux ravageurs des cultures. Une plus grande diversité de cultures et d'autres plantes, comme les arbres et les arbustes, peut également contribuer à la conservation des sols, à l'habitat de la faune et à l'augmentation des populations d'insectes utiles c) La gestion des éléments nutritifs Une gestion adéquate de l'azote et des autres éléments nutritifs des plantes peut améliorer le sol et protéger l'environnement. L'utilisation accrue de sources d'éléments nutritifs agricoles telles que le fumier et les légumineuses de couverture réduit également les coûts d'achat d'engrais. d) Lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) La lutte intégrée est une approche durable de gestion des ravageurs qui combine des outils biologiques, culturales, physiques et chimiques de manière à minimiser les risques économiques, sanitaires et environnementaux. e) Qualité et conservation de l’eau La conservation et la protection de l’eau sont une partie importante de la gestion agricole. De nombreuses pratiques ont été développées pour conserver la qualité de l'eau potable et de l'eau de surface, à savoir le labour profond, le paillage, les techniques de micro-irrigation, etc. f) Marketing Les agriculteurs de tout les pays constatent qu'une meilleure commercialisation est un moyen d'accroître la rentabilité. La commercialisation directe de la transmission des produits agricoles des agriculteurs aux consommateurs devient de plus en plus courante IV-2. Agriculture biologique IV-2-1. Définition L’agriculture biologique est un système de production qui évite ou exclut en grande partie l’utilisation des intrants agrochimique. Dans la mesure du possible, les systèmes d’agriculture biologique s’appuient sur la rotation des cultures, le recyclage des résidus de récolte, l’utilisation du fumier animal, les légumineuses, l’engrais vert, la mécanisation, et certains aspects de la lutte biologique contre les ravageurs. L’agriculture biologique est un système de gestion de la production holistique qui favorise et améliore la santé de l’agro-écosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l’activité biologique du sol. IV-2-2. Principes de l’agriculture biologique Les principes de l’agriculture biologique sont : - Produire des aliments de haute qualité nutritionnelle en quantité suffisante - Interagir de manière constructive et enrichissante avec tous les systèmes et cycles naturels - Encourager les cycles biologiques au sein du système agricole, impliquant les micro- organismes, la flore et la faune du sol, les plantes et les animaux avec une intervention mécanique prudente. - Maintenir et augmenter la fertilité des sols à long terme - Promouvoir l’utilisation saine et la gestion appropriée de l’eau, des ressources en eau et de toute vie qui s’y trouve - Contribuer à la conservation des sols et de l’eau - Travailler, dans la mesure du possible, avec des matériaux et des substances qui peuvent être réutilisés ou recyclés, soit à la ferme, soit ailleurs - Maintenir la diversité génétique du système de production et de son environnement IV-2-3. Raisons de l’adoption de l’agriculture biologique L'intérêt pour les méthodes d'agriculture biologique est en hausse, en particulier dans les régions où le système agricole moderne actuel a déclenché de nombreux problèmes agroécologiques et environnementaux, qui menacent la sécurité alimentaire. En voici quelques exemples : - Dégradation de la qualité du sol (structure et fertilité) - Pollution des sols, de l’eau et des aliments par les pesticides et les nitrates - Effets néfastes sur la santé des agriculteurs, des ouvriers agricoles et des consommateurs - Résistance des ravageurs aux pesticides Les consommateurs sont de plus en plus conscients des coûts environnementaux de l'agriculture conventionnelle. La sensibilisation à la qualité de l'environnement et à la santé est souvent encouragée par les groupes environnementaux, en particulier dans les pays développés. La demande de produits biologiques qui en résulte crée la possibilité de vendre des produits biologiques à des prix élevés, ce qui permet aux agriculteurs biologiques de continuer et souvent de se développer. Tableau 1 : Caractéristiques relatives des systèmes d'agriculture moderne et biologique Facteur de production Moderne Organique Productivité Haut Haut Durabilité Faible Haut Système agricole Simple Complexe Biodiversité Uniforme Divers Orientation de la production Marché Subsistance/marché Usage des intrants externes Haut Faible Fertilisation Inorganique Organique Protection des plantes Curatif & inorganique Préventif et biologique Bilan énergétique Négatif Positif IV-2-4. Composantes de l’agriculture biologique La production et la santé des cultures dans les systèmes d’agriculture biologique sont obtenues grâce à une combinaison de facteurs structurels et de composants de gestion tactique pour garantir des produits de qualité et de quantité suffisantes pour la consommation humaine et animale. a) Diversification des rotations de cultures : La diversification des cultures peut apporter de nombreux avantages agronomiques et écologiques simultanément, tout en maintenant ou en améliorant l'échelle et l'efficacité de la production. Les avantages d'une rotation des cultures diversifiée comprennent la stabilité du rendement, la réduction de l'incidence et de la gravité des maladies, la réduction de l'incidence des ravageurs, l'amélioration du contrôle des mauvaises herbes, la réduction de l'érosion des sols, le recyclage des réserves de nutriments, le transfert d'azote à partir d'espèces fixatrices d'azote, l'amélioration structurelle, etc. b) Gestion de la fertilité des sols L'agriculture biologique vise à gérer la fertilité du sol par l'utilisation d'engrais organiques (Fiente et compost de ferme), le recyclage des résidus de récolte tels que la paille, les résidus végétaux, les déchets organiques des unités de production et de transformation des produits (tourteaux) et les déchets ménagers. c) Lutte contre les mauvaises herbes : Les agriculteurs biologiques considèrent souvent les mauvaises herbes comme leur principal problème. Dans les systèmes biologiques, une approche intégrée de la lutte contre les mauvaises herbes utilisant une combinaison de techniques culturales est préconisée. Ainsi, un travail appropriée du sol, à savoir un labour profond en fin de saison sèche, le respect du calendrier des opérations sur le terrain et un bon établissement des cultures sont essentiels pour lutter efficacement contre les mauvaises herbes. Le paillage de la surface du sol peut physiquement empêcher l'émergence des plantules de mauvaises herbes. d) Lutte naturelle contre les ravageurs et les maladies : L'une des caractéristiques importantes de l'agriculture biologique est l'exclusion des produits chimiques de protection des plantes pour lutter contre les ravageurs et les maladies. Le système repose sur la diversité des exploitations, l'amélioration de la santé des sols et des cultures, l'influence protectrice des organismes bénéfiques du sol contre les agents pathogènes transmis par le sol et l'utilisation d'insecticides à base de plantes et de mesures de lutte biologique. La population d'insectes bénéfiques naturels et d'autres organismes qui agissent comme agents de lutte biologique se multiplie, ce qui rend possible la lutte naturelle contre les ravageurs lorsque le système est exempt d'utilisation indiscriminée de produits chimiques. Voici quelques exemples : - Manipulation des rotations de cultures, pour minimiser la survie des ravageurs spécifiques aux cultures qui peuvent infester la culture suivante - Culture en bandes, pour modérer la propagation des ravageurs sur de grandes superficies - Manipulation du niveau d'humidité ou du pH du sol (dans les zones irriguées) - Manipulation des dates de plantation, pour planter au moment le plus optimal pour la culture, ou le moins bénéfique pour le ravageur - Ajustement du taux de semis, pour obtenir une densité optimale compte tenu de la nécessité de contrôler les mauvaises herbes ou d'éviter les insectes - Utilisation de variétés végétales adaptées aux conditions locales - Les pesticides biologiques (par exemple l'huile de neem, la nicotine) dont le principe actif a une durée d'action courte et qui peuvent être produits localement. - IV-2-5. Gestion intégrée des nutriments Le système de gestion intégrée des nutriments envisage l'utilisation conjointe d'engrais organiques, de résidus de récolte, de biofertilisants, de légumineuses dans la rotation des cultures et d'engrais verts. Il combine des technologies traditionnelles et améliorées pour tirer parti de la symbiose et de la synergie des interactions biologiques entre les cultures, le sol et l'environnement. a) Engrais organiques volumineux : le compost Dans le sol le compost permet la stabilité des agrégats, la diminution du pH, résistance au compactage, infiltration et capacité de rétention d'eau. b) Recyclage des déchets organiques : Il a été démontré que les résidus de récolte associés à des matières organiques améliorent la disponibilité des nutriments des plantes, la matière organique du sol, la stabilité des agrégats, le taux d'infiltration, la population microbienne, etc. c) Biofertilisants : Les biofertilisants tels que la culture de rhizobium sont une source efficace d'apport d'azote aux légumineuses. Les bactéries solubilisant le phosphate, à savoir Bacillus et aspergillus contribuent à rendre le phosphore du sol disponible pour les cultures. Les algues bleu-vert et l'azolla se sont révélées prometteuses pour le riz de basse altitude. Ces sources supplémentaires de nutriments renouvelables et respectueuses de l'environnement sont actuellement utilisées en quantités importante. Les champignons Mycorhiziens arbusculaires ont un effet bénéfique sur la croissance des plantes, en particulier dans les sols carencés en P. d) Engrais verts : L'engrais vert est une alternative peu coûteuse à l'utilisation d'engrais azotés. Le procédé contribue également positivement au maintien de la matière organique du sol à un niveau satisfaisant. Les feuilles de tithonia par exemple peuvent être utilisé comme engrais vert. IV-3. Agriculture biodynamique L’agriculture biodynamique est une forme d’agriculture biologique, qui se distingue par la mise en place de pratiques spécifiques, dont l’objectif est de favoriser la vitalité des plantes en renforçant le lien entre la plante, le sol et son environnement. L’agriculture biodynamique est basée sur le concept de la ferme en tant qu’organisme vivant autonome. Elle est généralement perçue comme une recherche d’équilibre entre le système de production et son environnement global pris comme la Terre au sens large. Certaines pratiques biodynamiques en sont des piliers, telles que la synchronisation des calendriers lunaires et culturaux, l’emploi de préparations (pour les cultures et/ou les composts) à base de plantes médicinales, de bouses de vache et de quartz. La dynamisation des bouillies qui consiste à brasser le préparât en est un autre. Chapitre 5. Agriculture de subsistance et agriculture de précision V.1. Agriculture de subsistance Il s'agit d'un système d'agriculture dans lequel un agriculteur cultive des plantes et élève des animaux afin de produire de la nourriture pour lui-même et sa famille uniquement. Dans la production agricole, l'agriculteur de subsistance se concentre sur les cultures vivrières arables telles que l'igname, le manioc, le maïs, le mil, le sorgho, l'arachide, le soja et le niébé.. V.1.1 Caractéristiques de l'agriculture de subsistance L’agriculture de subsistance se caractérise par le faite que : - La main d'œuvre est fournie par l'agriculteur et sa famille. - Seule une petite surface de terre est exploitée. - Des outils rudimentaires comme la houe, le coutelas, la pelleteuse, les paniers sont utilisés. - Les produits de la ferme ne sont pas nécessairement destinés à la vente. - Le rendement est également très faible par rapport à l’agriculture mécanisée. V.1.2. Problèmes de l'agriculture de subsistance L’agriculture de subsistance se heurte à de nombreuses difficultés notamment : - La lutte contre les ravageurs et les maladies est difficile. - Les agriculteurs sont analphabètes. - Utilisation d'outils archaïques. - L’offre de main d’œuvre est irrégulière et peu fiable. - La pratique de l’agriculture de subsistance gaspille les terres et il n’existe aucun moyen de reconstituer les sols. - Le processus est ennuyeux parce que le travail n’est pas stimulant et qu’il y a peu ou pas de profit, puisque les produits agricoles ne sont pas à vendre. V.1.3. Différences entre l'agriculture commerciale et l'agriculture de subsistance Les points suivants peuvent être utilisé pour différencier l’agriculture de subsistance de l’agriculture commerciale Agriculture commerciale Agriculture de subsistance 1. L’agriculture à grande échelle est adoptée. 1. L’agriculture à petite échelle est adoptée. 2. La mécanisation est au centre des préoccupations. 2. L'agriculture traditionnelle est pratiquée. 3. Il est idéal pour la monoculture 3. Idéal pour un système d'agriculture mixte 4. Capital important, lequel peut être obtenu par 4. Faible besoin de capital pouvant être fourni par des l'intermédiaire de la banque. amis ou des membres de la famille. 5. La main d’œuvre est hautement spécialisée et 5. Le travail vient des amis, des membres de la famille coûteuse. et il est bon marché. 6. Aucune compétence particulière en marketing n'est 6. Le marketing du produit est spécialisé. requise. 7. Recherche dans des aspects spécifiques. 7. Aucune activité de recherche n'est requise. 8. Hautement scientifique sans croyance superstitieuse. 8. Très traditionnel et de nature superstitieuse. 9. Le rendement (et souvent, les autres extrants) sont 9. Les rendements sont faibles et destinés aux membres élevés et destinés à tout le monde. de la famille. 10. Aucun traitement sous quelque forme que ce soit 10. Transformation du produit final. n'est pratiqué. 11. Il est nécessaire de bien tenir des registres afin de 11. Aucun registre n’est tenu et aucune amélioration pouvoir prendre de bonnes décisions. n’est donc attendue. Il est clair que malgré les rendements élevés et les profits élevés de l'agriculture commerciale, la plupart des petits exploitants agricoles continuent de pratiquer une agriculture de subsistance en raison des faibles investissements en capital nécessaires. V.2. Agriculture de précision L’agriculture de précision est un concept de gestion de l’agriculture moderne qui utilise des techniques numériques pour contrôler et optimiser les processus de production agricole. Par exemple, plutôt que d’appliquer la même quantité d’engrais sur la totalité d’un champ agricole ou de nourrir un grand nombre d’animaux avec une quantité égale d’aliments, l’agriculture de précision mesurera les variations des conditions dans un champ et adaptera sa stratégie de fertilisation ou de récolte en conséquence. De la même manière, elle évaluera les besoins et les conditions de chaque animal dans des troupeaux de plus grande taille et optimisera l’alimentation en fonction de l’animal. Les méthodes de l’agriculture de précision promettent d’augmenter la quantité et la qualité de la production agricole tout en utilisant moins d’intrants (eau, énergie, engrais, pesticides, etc.). L’objectif est de réaliser des économies de coûts, de réduire les incidences sur l’environnement et de produire des aliments en plus grande quantité et de meilleure qualité. Les méthodes de l’agriculture de précision reposent principalement sur une combinaison de nouvelles technologies de détection, de technologies de navigation et de localisation par satellite et de l’internet des objets. Elle se fait progressivement une place dans les exploitations en Europe et assiste de plus en plus les agriculteurs dans leurs tâches. V.2.1. Implications de l’agriculture de précision : 1. L’agriculture de précision peut considérablement contribuer à la sécurité alimentaire et à la sécurité sanitaire des aliments: 2. L’agriculture de précision peut favoriser la pratique d’une agriculture plus durable: 3. L’agriculture de précision déclenchera des changements plus importants dans la société: adoption est encore faible; de vie dans les zones agricoles; et 4. L’agriculture de précision exige l’apprentissage de nouvelles compétences: des compétences de direction V.2.2. les différentes technologies de l’agriculture de précision Un large éventail de technologies génériques est disponible pour l’agriculture de précision. Ces technologies sont utilisées pour l’identification d’objets, le géoréférencement, l’évaluation de paramètres spécifiques, les systèmes globaux de navigation par satellite (GNSS), la connectivité, le stockage et l’analyse des données, les systèmes de conseil, la robotique et les services autonomes de navigation. Les pratiques de l’agriculture de précision ont déjà commencé à être utilisées dans la culture de champ, les cultures maraîchères et l’élevage laitier, mais il est également possible d’appliquer ses technologies à d’autres secteurs. À l’heure actuelle, de nombreux progrès ont été accomplis dans le développement de l’agriculture de précision et le marché de l’agriculture de précision est pleinement adopté par le secteur et les investisseurs. Cependant, elle n’a pas encore été exploitée à son plein potentiel.