Cours 3 : La Haute Renaissance PDF
Document Details
École Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger
Prof. Dr CHENNAOUI Youcef
Tags
Related
- High-Rise Building Overviews PDF
- High-Rise Building Fire Protection Systems PDF
- High-Performance Computing Hardware Architecture and Benchmarking PDF
- Computer Organization and Design RISC-V Edition PDF
- Tema 4. Roma: El Esplendor de la Corte Papal PDF
- Computer Organization and Architecture Lecture Notes PDF
Summary
Ce document est un cours sur la haute Renaissance en architecture. Il décrit les concepts fondamentaux et les œuvres emblématiques de cette période, notamment le temple circulaire de Saint-Pierre à Montorio, la villa Madama et le palais Farnèse à Rome. L'auteur analyse également les caractéristiques de l'architecture du Cinquecento.
Full Transcript
Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger. Première année ; second cycle. Module histoire de l’architecture. Cours 3 : La haute Renaissance (1500-1530): Le cinquecento. Les concepts de base de l’architecture pend...
Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger. Première année ; second cycle. Module histoire de l’architecture. Cours 3 : La haute Renaissance (1500-1530): Le cinquecento. Les concepts de base de l’architecture pendant la haute renaissance.. Contenu du cours: (synthèse du cours) 1. Introduction. 2. Les concepts de base de l’architecture pendant la haute renaissance. 3. Analyse de quelques œuvres du cinquecento: Le temple circulaire de St pierre à Montorio (Bramante; 1500/04). La villa madame (Raphael ; 1517). Le palais Farnèse à Rome (Da Sangallo, Michel Ange 1515/30). La bibliothèque Laurentienne à Florence (Michel Ange, 1524). 4. Conclusion: Les caractéristiques usuelles de l’architecture du cinquecento pendant la période de la haute renaissance. La conception de l’architecture de la période du 400’ basée sur l’harmonie de l’unité de l’espace faisait défaut. Le système de la perspective n’est plus suffisant. Le 500’ brise cette théorie et propose plutôt un jeu dynamique d’éléments opposés selon une eurythmie nouvelle. La continuité spatiale sera maintenue, mais pas comme une addition statique d’unités géométriques. Elle se transformera en un jeu dynamique d’éléments opposés: Cercle/ carré ; Plein/ vide; dégageant ainsi un rythme architectural. L’art ne sera plus un élément de contemplation et de représentation. Il sera dès lors, une recherche de sa propre nature et de ses objectifs. La vision de l’art serait proche de l’expressionisme contemporain, subjectif du monde réel. L’eurythmie de la haute renaissance s’est définie par rapport: 1. L’effet de masse des matériaux (effet de texture). 2. La plasticité de la décoration (effet de rugosité et de modénature). 3. Le nouveau sens de l’équilibre des masses et des volumes (effet de la volumétrie du bâtiment). Le palais Farnèse à Rome (Da Sangallo, Michel Ange 1515/30). Le palais devient un édifice dont ses espaces sont enfermés dans un coffre mural clos. La façade du palais Farnèse établit au-delà de l’échelle des proportions, une autre échelle des consistances des matériaux : enduit, pierre, vitres, vides, … La puissante corniche de Michel Ange souligne l’unité du bâtiment et accentue la séparation entre un espace externe et l’espace interne, entre un dehors et un dedans. Les meneaux, les consoles et les décorations des fenêtres donnaient une certaine Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger. Page 1 épaisseur aux ouvertures , favorisant une meilleure identification entre les pleins et les vides, par rapport à ceux du 400’. Conclusion: Les caractéristiques usuelles de l’architecture du cinquecento pendant la période de la haute renaissance. Le gothique avait crée un espace système ; continu et indéfini. Le 400’ l’avait enclos et ordonné selon une métrique rationnelle, définie et mesurée depuis la perspective. Le 500’ avait poursuivi sa recherche spatiale en termes eurythmiques. De nouveaux principes : En revenant au style de l'Antiquité, la Renaissance se soumettait implicitement à un certain nombre de règles générales - régularité, symétrie, proportion - qui devait présider à toute création architecturale. Ces principes fondamentaux sont devenus si usuels depuis lors qu'il faut faire effort pour réaliser qu'ils représentèrent un changement et en même temps une réaction contre les pratiques empiriques du Moyen-âge. les plans réguliers : tracés rigoureux, façades rectilignes, raccord à angle droit (les angles obtus ou aigus furent proscrits) ; l'égalité des travées : régularité dans le rythme des ouvertures. Ainsi, les façades de l'hôpital des Innocents (Brunelleschi), du palais Médicis (Michelozzo) et du palais Rucellai possèdent des baies de largeurs égales et espacées régulièrement ; l'alignement des baies à un même niveau ; la symétrie : similitude entre les deux moitiés d'un bâtiment par rapport à son axe médian la proportion (rapport entre les dimensions) fut un des soucis prédominants de la Renaissance : toutes les dimensions d'un bâtiment, pour être harmonieuses, devaient être des multiples d'un module de base. Un nouveau langage : La Renaissance en architecture s'exprime par des formes nouvelles tirées de l'art antique, qui sont comme les mots d'un nouveau langage et constitue son style. Les ordres, à la fois système de proportion et langage décoratif, en sont le fondement. la colonne, élément caractéristique de l'architecture antique, est remise à l'honneur. Surmontée d'un chapiteau, elle portait un entablement horizontal composé de trois éléments : une architrave, une frise et une corniche saillante, la coupole sur pendentifs et la voûte en pendentifs constituent des nouveautés, le tambour, le dôme et la lanterne : à l'aube du XVIe siècle, on interpose entre les pendentifs et la coupole un tambour cylindrique par les fenêtres duquel on pouvait éclairer la croisée. En même temps, on relançait l'antique usage d'exprimer la forme de la coupole à l'extérieur en la couvrant d'un dôme de charpente. L'usage s'établit en outre d'ouvrir la coupole à son faîte et de recouvrir l'ouverture d'une lanterne en forme de tempietto. La Madonna di San Biagio à Montepulciano intègre ces éléments. le principe des ordres : Vignole publia en 1562 la "Règle des cinq ordres" qui fixe le rapport entre les ordres : leur hauteur est calculée à partir du module commun constitué par le diamètre de la colonne. le dorique, le plus robuste des ordres, était voué au niveau du rez- de-chaussée qui porte le poids de l'édifice, l'ionique au premier étage, le corinthien au second. Les nouveaux types : Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger. Page 2 le palais italien, résidence urbaine, était traditionnellement un bloc fermé sur une cour intérieure, d'apparence massive à l'extérieur, mais largement ouvert de loggias sur la cour : palais Médicis (Michelozzo - 1444), palais Farnèse à Rome (Antonio da Sangallo - 1513) la villa. Poggio da Caiano (Michelozzo - 1480) est le premier exemple de villa florentine de plan massé, quasi symétrique, qui tend au plan centré. Sources : http://www.edelo.net/italie/arts/architec.html 1. Le temple circulaire de St pierre à Montorio. 2. Le palais Farnèse à Rome. 4. La bibliothèque Laurentienne à Florence. Plan du vestibule. Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger. Page 3