Chapitre 4 Le marché des biens - 2024 PDF

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Macroeconomics Economics Market for goods Economic theory

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This document contains lecture notes on the market for goods, likely for an undergraduate economics course. It covers topics such as production, demand, and government spending, along with relevant mathematical models.

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LE COURT TERME Chapitre 4 Le marché des biens -2- Dans le contexte général du cours Évolution du niveau de production selon trois horizons temporels : PIB effectif et PIB de long terme: Suisse, 1970-2018 800 000 700 000 600 000 500 000 1991 400 000 1992 1993 1994 1995 1996 300 000 200 000 1970 1980...

LE COURT TERME Chapitre 4 Le marché des biens -2- Dans le contexte général du cours Évolution du niveau de production selon trois horizons temporels : PIB effectif et PIB de long terme: Suisse, 1970-2018 800 000 700 000 600 000 500 000 1991 400 000 1992 1993 1994 1995 1996 300 000 200 000 1970 1980 1990 2000 2010 2020 Source: OCDE (2019). PIB à prix constants. Téléchargé le de http://www.oecdilibrary.org le 6 mars 2019. Calculs propres pour le PIB de long terme. À long terme, le niveau de production évolue en suivant une tendance de fond. Chapitres 3 À court terme, le niveau de production peut s'écarter de sa tendance de fond...... mais cet écart n'est que temporaire: à moyen terme, les forces qui le produisent s'estompent. Chapitres 4, 5, 6 (ISLM) Chapitres 7, 8 -3- Introduction Chapitre 4 Le marché des biens Chapitre 5 Les marchés financiers Détermination du taux d’intérêt Détermination de la production agrégée, à taux d’intérêt donné Chapitre 6 Le modèle IS/LM Analyse du court terme Quelques mots sur le modèle IS/LM -4- Le modèle IS/LM correspond à l’extension proposée par Hicks du livre de Keynes, La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.  Hicks a formalisé en 1937 ce qu’il considérait comme l’une des contributions principales de Keynes : l’étude conjointe du marché de la monnaie et du marché des biens. Malgré sa simplicité, le modèle IS-LM est encore pour de nombreux économistes un modèle essentiel qui saisit une grande partie de ce qui se passe à court terme dans l’économie. Modèle de court terme, qui suppose des prix fixes, et des capacités de production non utilisées (donc du chômage) Les mécanismes qu’il décrit sont au centre de l’analyse des politiques macroéconomiques (politiques monétaires et fiscales) Quel est l’effet d’une hausse des taux d’intérêt?  Quel est l’effet d’une baisse des impôts? d’une hausse des dépenses publiques?  Comment combiner politique monétaire et fiscale?  Première étape : étude du marché des biens -5- Étude du marché des biens = Étude du mouvement de l'activité économique à court terme (p.ex., d'une année à l'autre) : ∆ Demande de biens RÔLE CRUCIAL ! ∆ Production des entreprises ∆ Revenu des agents économiques Introduction d’un concept important : le multiplicateur keynésien Plan Les mouvements à court terme sur le marché des biens Court terme vs long terme La composition du PIB (rappel) La demande biens La production d'équilibre : offre = demande Le multiplicateur keynésien La production d'équilibre (bis) : épargne = investissement Le gouvernement est-il tout-puissant ? Une mise en garde. -6- -7- 1. La composition du PIB Rôle crucial de la demande de biens → attention portée sur la demande de biens et sur ses déterminants Demande agrégée de biens QUELS DÉTERMINANTS ? Composantes de la demande de biens : consommation des ménages consommation de l'État demande d'investissements des entreprises etc. ≡ -8- 1. La composition du PIB Décomposition du PIB (rappel) : Approche de la dépense PIB = C + I + G + X – M + VS = Approche des revenus PIB = rémunération du travail + capital (+ rémunération de l'État) PIB suisse 2018, agrégats selon l'approche de la dépense millions de CHF En % du PIB Produit intérieur brut PIB (Y) 689'898 1. Consommation des ménages C 365'107 52.9% 2. Investissement privé et public (formation brute de capital fixe) I 169'176 24.5% 3. Consommation de l'État G 81'695 11.8% 4. Exportations nettes XN 83'312 12.1% Exportations de biens et services X 451'564 65.5% Importations de biens et services M 368'252 53.4% Variation des stocks VS -9'391 -1.4% Source : Secrétariat d'État à l'Économie (SECO). (2019). PIB: estimations trimestrielles [données annuelles]. Données téléchargées le 11 mars 2019. -9- 1. La composition du PIB Consommation des ménages (C) biens et services achetés par les ménages: nourriture, billets d'avion, nouvelle voiture, vacances. agrégat principal en Suisse, France, US... Investissement (en capital fixe) (I) achat de nouvelles machines, nouveaux bâtiments,... par les entreprises (investissement des entreprises) achat d'une nouvelle maison ou appartement par les ménages : le seul investissement des particuliers retenu en comptabilité nationale. achat de nouvelles machines, nouveaux bâtiments... par les administrations publiques (investissement de l'État) Consommation de l'État (G) valeur de la production biens et services fournis par l'État (≈ services publics) estimée en additionnant les coûts de production appelé parfois dépenses gouvernementales (abus de langage) n'inclut pas les transferts (impôts/subventions) Exportations de biens et services (X) Importations de biens et services (M) Exportations nettes (XN=X-M) Parallèle : Une entreprise achète une machine pour accroître sa production Un ménage achète une maison pour recevoir des services immobiliers. Variation des stocks (VS) différence entre biens produits et biens achetés typiquement faible - 10 - 2. La demande de biens Décomposition de la demande de biens Décomposition du PIB (Y) selon l'approche de la dépense : Y=C+I+G+X-M Décomposition de la demande finale de biens (Z) : Z=C+I+G+X-M Étudier le comportement de Z revient à étudier le comportement de ses composantes. - 11 - 2. La demande de biens Consommation des ménages (C) :  Déterminant principal : revenu disponible, YD  YD ≡ Y – T : revenu brut moins impôts (plus transferts en provenance de l'État)  T : impôts (nets des subventions)  Fonction de consommation : C = C(YD) (+)  Forme : C = c0 + c1YD − c1 : propension marginale à consommer (0 < c1 Hausse de la dépense autonome (flèche rouge) GROS PLAN : la peur d’une nouvelle Grande Dépression - 20 C peut baisser même sans baisse de YD. Exemple : faillite de Lehman Brothers → crainte d’un écroulement du système financier, crainte d’une nouvelle Grande Dépression. Données US, normalisées à 1 en 2008, T1 1. Initialement YD a peu bougé, mais C a baissé. 2. Forte baisse de la consommation de biens durables (voitures...) Source: Blanchard, O., Cohen, D. (2017). Macroéconomie. 7e édition. Pearson. Paris Craintes des ménages quant à l’avenir → épargne même sans changement de YD ou hausse du chômage (causes psychologiques, mauvaises nouvelles) ≡ baisse de c0. GROS PLAN : la peur d’une nouvelle Grande Dépression - 21 Recherche Google pour le terme « Great Depression » Diminution des recherches de l’expression «Great Depression» dès l’annonce de la mise en place de politiques de soutien à l’économie. Source: Google Trend, de: Blanchard, O., Cohen, D. (2017). Macroéconomie. 7e édition. Pearson. Paris 4. L'équilibre via l'épargne et l'investissement - 22 - ÉQUILIBRE Épargne des ménages (épargne privée, Sp) : Sp =Y–T–C Sp+ T = Y – C offre de biens = demande de biens Y =Z Y =C+I+G Y–C =I+G Sp+ T Équations IS À l’équilibre =I+G I = Sp + (T – G) Sp = I + (G – T) L’investissement doit être égal à l’épargne privée + épargne publique (T-G) L’épargne privée finance l’investissement et le déficit public (G-T). 4. L'équilibre via l'épargne et l'investissement - 23 - Interprétation de IS :  L'investissement des entreprises (et de l'État) (I) doit être la contrepartie de l’épargne disponible privée et publique  Imaginons une économie avec 1 seul individu (Robinson Crusoé) : − il produit du blé, dont il consomme une partie et garde le reste (épargne) pour accroître sa production future : partie non consommée de la production actifs cumulés pour accroître la production future investissement = épargne Il y a donc deux façons équivalentes de voir l’équilibre : INVESTISSEMENT = ÉPARGNE PRODUCTION = DEMANDE Le paradoxe de l’épargne - 24 - On nous dit qu’épargner, c’est bien, mais ce modèle nous raconte une autre histoire. Imaginons que les ménages décident d’épargner davantage, donc c0 diminue.  Y* diminue : 𝑌𝑌 ∗ = 1 1−𝑐𝑐1 𝑐𝑐0 − 𝑐𝑐1 𝑇𝑇 + 𝐼𝐼 ̅ + 𝐺𝐺  Baisse de Y → baisse de C  Sp = Y – T – C : mouvement ambigu ? En réalité, Sp inchangé car :  Sp = I + (G – T)  I, G, T exogènes (pas affectés par le changement de Y) Rappelez-vous que ce modèle est valable dans le court terme. À long terme, une hausse du taux d’épargne conduit à une hausse de la production par le biais de la hausse de l’investissement et de l’accumulation de capital. 5. Le gouvernement tout-puissant ? Une mise en garde - 25 L’équation de la production d’équilibre 𝑌𝑌 ∗ 1 = 𝑐𝑐0 − 𝑐𝑐1 𝑇𝑇 + 𝐼𝐼 ̅ + 𝐺𝐺 1 − 𝑐𝑐1 suggère que l’État peut modifier Y* en faisant varier T et G. Mais la réalité est différente :  Modifier G et T n’est pas facile, ni immédiat.  Modifier G et T peut modifier le taux de change et influencer X et M     (négligés jusque-là). I peut aussi bouger (souvent dans le ‘mauvais sens’ !) Les anticipations jouent aussi un rôle, p.ex., impact différent d’une baisse de T selon qu’elle est perçue comme permanente ou temporaire. Un stimulus trop fort crée de l’inflation. Baisser T et/ou augmenter G creuse le déficit et la dette de l’État.

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