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Chapitre 9 Les Muscles PDF

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Summary

This document provides a detailed description of the anatomy and function of muscles, including different types of muscle fibers and their organization, in addition to descriptions of specific muscle groups and their functions.

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9. ANATOMIE DU SYSTÈME MUSCULAIRE (Chapitre 10) 9.1 ANATOMIE D’UN MUSCLE SQUELETTIQUE ▪ Fibre musculaire : cellule musculaire ▪ Faisceau : regroupement de fibres musculaires • Membranes de tissu conjonctif: (Fig. 9.1) ▪ Endomysium : entoure les fibres musculaires ▪ Périmysium : entoure chaque faisce...

9. ANATOMIE DU SYSTÈME MUSCULAIRE (Chapitre 10) 9.1 ANATOMIE D’UN MUSCLE SQUELETTIQUE ▪ Fibre musculaire : cellule musculaire ▪ Faisceau : regroupement de fibres musculaires • Membranes de tissu conjonctif: (Fig. 9.1) ▪ Endomysium : entoure les fibres musculaires ▪ Périmysium : entoure chaque faisceau ▪ Épimysium : entoure le muscle entier ▪ Fascia profond : tissu conjonctif dense parallèle à la peau, qui recouvre un ensemble de muscles et les sépare en loges (ou compartiments) de muscles qui partagent des fonctions similaires (le fascia profond est alors appelé septum intermusculaire) ▪ Fascia superficiel (hypoderme) : sépare le fascia profond de la peau • Attaches: (p. 320-322 [330]*) La majorité des muscles squelettiques sont attachés à au moins deux os. ▪ Attache directe : épimysium fusionné avec le périoste (os) ou avec le périchondre (cartilage). ▪ Attache indirecte (type le plus commun) : muscle ancré par un tissu conjonctif dense qui s’étend audelà du muscle. ▪ Tendon : cylindrique ▪ Aponévrose : plate et large, ancre souvent le muscle aux fascias d’autres muscles plutôt qu’au squelette • Agencement des faisceaux : (Fig. 10.1 [10.2]*) ▪ Parallèle : faisceaux parallèles à l’axe longitudinal du muscle. Ex.: sartorius. ▪ Fusiforme : en forme de fuseau. Ex. : biceps brachial. ▪ Convergent : faisceau convergent vers un seul tendon d’insertion. Ex.: grand pectoral. ▪ Circulaire : faisceaux concentriques, agissent comme sphincters. Ex.: orbiculaires des yeux et de la bouche. ▪ Penné : faisceaux courts attaché à un tendon central qui longe le muscle. ▪ Unipenné : insertion des faisceaux d’un seul côté du tendon. Ex.: muscle long extenseur des orteils. ▪ Bipenné : insertion des faisceaux sur deux côtés opposés d’un tendon central. Ex.: muscle droit de la cuisse. ▪ Multipenné : insertions obliques sur plusieurs tendons. Ex.: deltoïde. 9.2 DÉFINITIONS ET NOMENCLATURE ▪ Origine : l’os qui est fixe ou qui est le moins mobile. ▪ Insertion : l’os mobile. (Un muscle qui se contracte déplace son insertion en direction de son origine) ▪ Agoniste (mobilisateur principal) : muscle qui est le principal responsable d’un mouvement. ▪ Antagoniste : muscle qui s’oppose à l’action d’un mouvement. À noter : - Agonistes et antagonistes sont généralement situés sur des côtés opposés d’un os ou d’une articulation. - Agonistes et antagonistes peuvent inverser les rôles avec des mouvements opposés. Ex.: durant la flexion de l’avant-bras, le muscle biceps brachial est l’agoniste et le triceps brachial est l’antagoniste. Durant l’extension de l’avant-bras, le muscle triceps brachial est l’agoniste et le biceps brachial l’antagoniste. ▪ Synergistes : muscles qui complètent l’action d’un mobilisateur principal en procurant une force supplémentaire ou en réduisant des mouvements indésirables. ▪ Fixateurs : muscles qui stabilisent un os ou l’origine d’un agoniste par des contractions isométriques. * Les pages et figures entre les crochets font référence à la 5ème édition de Marieb lorsqu’elles sont différentes de la 6ème édition. 9-1 Nomenclature des muscles squelettiques (p. 368-370 [382-384]) Les quelque 700 muscles squelettiques sont nommés selon 7 critères principaux : ▪ Situation Ex.: le muscle temporal et le muscle occipito-frontal sont associés aux os du même nom. ▪ Forme Exemples: - Triangulaire : - Trapèze : - Dentelé : - En losange : - Circulaire : - Plat : - Carré : - Mince : M. deltoïde M. trapèze M. dentelé antérieur M. grand rhomboïde M. orbiculaire M. platysma M. carré des lombes M. gracile ▪ Taille relative du muscle Ex.: M. grand fessier, moyen fessier, petit fessier ▪ Orientation (par rapport à la ligne médiane du corps ou d’une structure) M. droit de l’abdomen (parallèle à la ligne médiane), M. transverse de l’abdomen, M. oblique de l’abdomen ▪ Nombre de chefs (tendons d’origine) Biceps (2), triceps (3), quadriceps (4) ▪ Situation des points d’attache; selon l’origine et l’insertion Ex.: M. sternocléidomastoïdien ▪ Action Fléchisseur, extenseur, abducteur, supinateur, élévateur, sphincter, etc… 9.3 MUSCLES DE LA TÊTE : MUSCLES RESPONSABLES DES EXPRESSIONS FACIALES (Fig. 10.6 [10.7]) Situés sous l’hypoderme, leur origine est généralement l’hypoderme ou les os de la tête alors qu’ils s’insèrent dans la peau ou sur d’autres muscles. (Plusieurs muscles sont absents dans la liste qui suit.) Muscles du cuir chevelu • Occipitofrontal : principal muscle du cuir chevelu, constitué de deux parties reliées par une l’aponévrose épicrânienne : o Ventre frontal : relève les sourcils, plisse la peau du front horizontalement. o Ventre occipital : tire le cuir chevelu vers l’arrière. Muscles de l’orbite et du sourcil • Corrugateur du sourcil : fronce les sourcils, plisse la peau du front verticalement. • Orbiculaire de l’œil : muscle circulaire qui entoure l’orbite ; ferme l’œil (voir 9.4.3). Muscles de la bouche • Zygomatiques (grand et petit) : soulèvent les commissures des lèvres ; sourire (des 2 côtés) ou dédain (d’un seul côté). • Risorius : tire vers le côté la commissure des lèvres; sourire, grimace. • Élévateur (releveur) de la lèvre supérieure • Abaisseur de la lèvre inférieure • Orbiculaire de la bouche : ferme et avance les lèvres ; muscle du baiser et du sifflement. 9-2 • Buccinateur : principal muscle de la joue ; comprime la joue, comme pour siffler, contribue à la mastication. • Mentonnier : muscle du menton en forme de V ; avance la lèvre inférieur, expression de la moue. Muscle du cou • Platysma : muscle superficiel du cou ; tire la lèvre inférieure vers le bas et l’arrière, tend la peau du cou, contribue à abaisser la mandibule. 9.4 MUSCLES QUI ASSURENT LES MOUVEMENTS DE LA MÂCHOIRE, DE LA LANGUE ET DES YEUX 9.4.1 Muscles de la mastication (Fig. 10.8 a et b) Quatre paires principales de muscles impliqués dans le mouvement de la mandibule: masséter, temporal, ptérygoïdien médial et ptérygoïdien latéral. (Le muscle buccinateur contribue à la mastication en empêchant les aliments de se loger entre les dents et les joues) • Masséter : le plus puissant muscle de la mastication; élève la mandibule (ferme la bouche). - Origine: arcade zygomatique et maxillaire - Insertion: angle et branche de la mandibule • Temporal : élève et rétracte la mandibule. - Origine: os temporal et frontal - Insertion: processus coronoïde de la mandibule • Ptérygoïdiens médial et latéral : agissent sur la mandibule en permettant principalement des mouvements de protraction et de va-et-vient latéraux. - Origine: principalement les processus ptérygoïdes de l’os sphénoïde. - Insertion: mandibule 9.4.2 Muscles de la langue (Fig. 10.8c) La langue est composée de muscles intrinsèques et extrinsèques. • Muscles intrinsèques : agencement complexe dans plusieurs plans ; ont leur origine et insertion dans la langue elle-même. Ils modifient la forme de la langue (épaisseur et longueur) mais ne la déplacent pas. • Muscles extrinsèques : ont leur origine à l’extérieur de la langue et leur insertion dans la langue. Les plus importants sont les trois suivants (à noter: «glosse» = langue) o Génioglosse : origine sur la mandibule; permet la protraction de la langue. o Hyoglosse : origine sur l’os hyoïde ; abaisse la langue. o Styloglosse : origine sur le processus styloïde de l’os temporal; permet la rétraction et l’élévation de la langue. 9.4.3 Muscles qui assurent les mouvements des yeux et des paupières (Voir fig. 15.1 et 15.3, p. 632 et 635 [642,644]) Les muscles qui permettent le mouvement des yeux sont appelés muscles du globe oculaire (ou muscles du bulbe de l’œil). Leur origine est située dans l’orbite et leur insertion sur la face externe du globe oculaire. Ils sont parmi les muscles les plus précisément contrôlés du corps. • Trois paires : muscles droits supérieur et inférieur ; droits latéral et médial ; oblique supérieur et inférieur. o Droit supérieur : élève l’œil et le déplace vers l’intérieur (élévation et adduction) o Droit inférieur : abaisse l’œil et le déplace vers l’intérieur (abaissement et adduction) o Droit latéral : déplace l’œil vers l’extérieur (abduction) o Droit médial : déplace l’œil vers l’intérieur (adduction) 9-3 o Oblique supérieur : abaisse l’œil et le tourne vers l’extérieur (abaissement et abduction) o Oblique inférieur : élève l’œil et le tourne vers l’extérieur (élévation et abduction) − Les quatre muscles droits prennent leur origine sur l’anneau tendineux commun, à l’arrière de l’orbite. L’origine du muscle oblique supérieur est près de l’anneau tendineux, alors que le muscle oblique inférieur prend son origine sur la face médiale de l’orbite. • Muscle élévateur (releveur) de la paupière supérieure : élève la paupière supérieure (ouvre l’œil). • Orbiculaire de l’œil : ferme l’œil. Partie orbitaire : partie périphérique Partie palpébrale : localisée à l’intérieur des deux paupières La partie palpébrale ferme doucement les paupières alors que la partie orbitaire permet de les fermer vigoureusement. 9.5 MUSCLES DE LA PARTIE ANTÉRIEURE DU COU ET DE LA GORGE (Fig. 10.9) La plupart des muscles de la partie antérieure du cou et de la gorge sont des muscles profonds impliqués dans la déglutition. • Muscles suprahyoïdiens Situés au-dessus de l’os hyoïde qui constitue leur point d’insertion. Ils élèvent l’os hyoïde durant la déglutition. Lorsque le l’os hyoïde est fixe, ils permettent d’abaisser la mâchoire. • Muscles infrahyoïdiens Ils sont situés au-dessous de l’os hyoïde. La plupart abaissent l’os hyoïde et le larynx durant la déglutition. 9.6 MUSCLES DU COU ET DE LA COLONNE VERTÉBRALE: MOUVEMENTS DE LA TÊTE ET DU TRONC 9.6.1 Mouvements de la tête (Fig. 10.10 a-b) • Sternocléidomastoïdien : muscle à double chef (origine double) Origines : sternum et clavicule ; insertion : processus mastoïde de l’os temporal. Repère musculaire clé du cou. Agonistes principaux de la flexion de la tête. → La contraction simultanée (bilatérale) des deux muscles entraîne la flexion du cou. → La contraction d’un seul muscle (contraction unilatérale) entraîne une flexion latérale du même côté et une rotation de la tête vers le côté opposé. → Lorsque les vertèbres cervicales sont fixes, permet l’élévation de la cage thoracique (lors d’une inspiration forcée) **Spasmes du sternocléidomastoïdien peuvent causer le torticolis • Scalènes : groupe de muscles latéraux et profonds par rapport aux sternocléidomastoïdiens. - Élèvent les 2 premières côtes (durant une inspiration forcée) lorsque le cou est fixe. - Lorsque les côtes sont fixes : contribuent à la flexion et la rotation de la tête. Origine (considérant le mouvement d’élévation des côtes) : vertèbres cervicales. Insertion : deux premières côtes. • Splénius de la tête et du cou : muscles postérieurs qui s’étendent des vertèbres (dernières cervicales et premières thoraciques) jusqu’au crâne. Agonistes principaux de l’extension de la tête; contribuent aussi à son mouvement latéral et sa rotation. 9-4 9.6.2 Mouvements du tronc (Fig. 10.10d) L’extension du tronc est effectuée par des muscles profonds du dos (les muscles superficiels contribuent principalement aux mouvements des épaules et des membres supérieurs). • Érecteur du rachis : principal agoniste de l’extension du dos ; consiste en trois colonnes de muscles qui s’étendent de la région lombaire jusqu’au cou (et la tête) : iliocostal, longissimus, épineux. • Semi-épineux : groupe de muscles qui s’étendent de la région thoracique jusqu’à la tête. Contribuent à l’extension de la colonne vertébrale et de la tête, de même qu’à sa rotation. • Carré des lombes : dans la région lombaire, forme une partie de la paroi abdominale postérieure ; contraction bilatérale permet l’extension de la région lombaire, contraction unilatérale permet la flexion latérale de la colonne. 9.7 MUSCLES DU THORAX : RESPIRATION (Fig. 10.11) • Diaphragme : le plus important muscle de l’inspiration. En forme de dôme, il s’aplatit lors de sa contraction, ce qui augmente le volume de la cavité thoracique, causant ainsi l’inspiration. - Origine : processus xiphoïde du sternum, cartilages des 6 dernières paires de côtes, vertèbres lombaires. - Insertion : centre tendineux du diaphragme. • Muscles intercostaux externes (11 paires) : soulèvent la cage thoracique durant l’inspiration ; synergistes du diaphragme. • Muscles intercostaux internes (11 paires) : abaissent la cage thoracique durant l’expiration forcée ; antagonistes des intercostaux externes. 9.8 MUSCLES DE LA PAROI ABDOMINALE (Fig. 10.12) En plus de leurs fonctions de protection et de support des viscères abdominaux, ces muscles antérolatéraux de la paroi abdominale : i) compriment la paroi abdominale (et augmentent ainsi la pression intra-abdominale), et ii) contribuent à la flexion et la rotation du tronc. Constitués de 4 paires, avec 3 paires de muscles plats disposés en couches superposées, et d’une quatrième paire de muscles qui longe la ligne médiane (droit de l’abdomen) : • Oblique externe de l’abdomen : le plus large et le plus superficiel. • Oblique interne de l’abdomen : couche du milieu. • Transverse de l’abdomen : le plus profond des muscles. • Droit de l’abdomen : paire de muscles superficiels qui s’étendent du pubis aux côtes et au sternum. Les muscles des 3 premières paires sont reliés médialement par des aponévroses qui enveloppent le muscle droit de l’abdomen et qui fusionnent sur la ligne médiane pour former la ligne blanche, laquelle s’étend du sternum jusqu’à la symphyse pubienne. 9.9 MUSCLES DU PLANCHER PELVIEN ET DU PÉRINÉE (Fig. 10.13 a-b) • Muscles du plancher pelvien (diaphragme pelvien) Deux paires de muscles disposés en forme d’entonnoir qui ferment le détroit inférieur du petit bassin. Fonctions : supportent les viscères de la cavité pelvienne, résistent aux augmentations de la pression intra-abdominale, contribuent à la constriction de l’anus, de l’urètre et du vagin. ▪ Élévateur de l’anus : large et mince ▪ Coccygien : petit muscle triangulaire postérieur par rapport à l’élévateur de l’anus. • Muscles du périnée ▪ Périnée : région sous le diaphragme pelvien ; contient entre autres les muscles sphincters externes de l’urètre et de l’anus, ainsi que les muscles qui participent au maintien de l’érection du pénis et du clitoris. 9-5 9.10 MUSCLES DU THORAX ET DE L’ÉPAULE 9.10.1 Muscles superficiels du thorax : mouvements de la ceinture scapulaire La plupart des muscles superficiels du thorax s’étendent des côtes et de la colonne vertébrale jusqu’à la ceinture scapulaire. − Fonctions : - Stabilisent la scapula durant les mouvements du bras. - Déplacent la scapula dans le but d’augmenter l’amplitude des mouvements du bras. • Muscles de la face antérieure du thorax (Fig. 10.14 a-b) • Subclavier : (sous la clavicule), s’étend de la première côte à la clavicule. • Petit pectoral : entre les premières côtes et le processus coracoïde de la scapula. • Dentelé antérieur : s’étend des côtes (8 ou 9 premières) jusqu’à la surface antérieure de la scapula, rôle important dans le mouvement horizontal du bras, comme dans pousser ou frapper (le "muscle du boxeur"). • Muscles de la face postérieure du thorax (Fig. 10.14 c-e) • Trapèze : le muscle le plus superficiel du dos; imprime plusieurs mouvements à la scapula selon les faisceaux qui sont recrutés: élévation, abaissement, rotation, adduction. - Origine : os occipital, C7 et toutes les vertèbres thoraciques - Insertion : clavicule et scapula • Élévateur de la scapula : premières vertèbres cervicales à la scapula. Agoniste de l’élévation de l’épaule avec le trapèze. • Rhomboïdes : deux muscles (grand et petit rhomboïdes) sous le trapèze, importants pour la rétraction (adduction) de la scapula (comme pour redresser les épaules en garde-à-vous). 9.10.2 Muscles qui croisent l’articulation de l’épaule (Fig. 10.15 a-d) Neuf muscles du thorax et de l’épaule croisent cette articulation sphéroïde très mobile pour permettre ainsi les mouvements de l’humérus. De ces neuf muscles, trois sont des mobilisateurs principaux de l’humérus : grand pectoral, grand dorsal et deltoïde. Les autres sont des muscles synergiques ou fixateurs. Seulement deux de ces 9 muscles (grand pectoral et grand dorsal) n’ont pas leur origine sur la scapula ; ils sont fixés principalement sur le squelette axial et sont appelés muscles axiaux. Les sept autres muscles sont appelés muscles scapulaires. • Muscles axiaux • Grand pectoral : muscle convergent large et épais qui couvre la région supérieure de la poitrine ; agoniste de la flexion du bras, contribue à l’adduction et la rotation médiale du bras. - Origine : clavicule, sternum et cartilage des 6 (parfois 7) premières côtes. - Insertion : les faisceaux convergent en un tendon qui s’insère dans le sillon intertuberculaire de l’humérus. • Grand dorsal : large muscle triangulaire du bas du dos ; agoniste de l’extension du bras (muscle du nageur), contribue à l’adduction et la rotation médiale du bras. - Origine : processus épineux de T7 à L5, quatre dernières côtes, crête iliaque. - Insertion : sillon intertuberculaire de l’humérus. • Muscles scapulaires • Deltoïde : Muscle multipenné large et épais qui constitue la partie arrondie de l’épaule (site commun d’injections intramusculaires) ; agoniste de l’abduction du bras, peut promouvoir la flexion ou l’extension, selon les faisceaux qui sont activés. - Origine : scapula et clavicule. - Insertion : tubérosité deltoïdienne de l’humérus. 9-6 • Muscles de la coiffe des rotateurs : - 4 muscles profonds (subscapulaire, supraépineux, infraépineux, petit rond) dont les tendons fusionnent pour former la coiffe des rotateurs. - Fonction principale : renforcent et stabilisent l’articulation de l’épaule. ** Tendinite de la coiffe des rotateurs : l’une des causes les plus répandues de douleurs à l’épaule chez les athlètes. • Grand rond : Situé dans la paroi postérieure de l’aisselle, il contribue à l’adduction, la rotation médiale et l’extension du bras (synergique du grand dorsal). • Coracobrachial : Muscle allongé qui s’étend du processus coracoïde de la scapula jusqu’au milieu de l’humérus (souvent considéré comme un muscle du bras). Il aide à la flexion et l’adduction du bras. 9.11 MUSCLES DU BRAS ET DE L’AVANT-BRAS À noter : dans les membres, les muscles aux fonctions similaires sont regroupés par des fascias en régions appelées loges (ou compartiments). Ainsi, les muscles antérieurs du bras forment la loge antérieure et sont des muscles fléchisseurs, alors que les muscles de la loge postérieure du bras sont des muscles extenseurs. 9.11.1 Muscles qui croisent l’articulation du coude : flexion et extension de l’avantbras (Fig. 10.15, 10.18) Puisque le coude est une articulation trochléenne, les mouvements permis par ces muscles sont essentiellement la flexion (par les muscles de la loge antérieure) et l’extension (par les muscles de la loge postérieure) du coude. • Muscles de la loge antérieure • Biceps brachial : muscle fusiforme qui se bombe durant la flexion de l’avant-bras ; permet la flexion et la supination de l’avant-bras. - Origine : muscle avec deux chefs (court et long) qui s’attachent à la scapula - Insertion : extrémité proximale du radius • Brachial : situé sous le biceps brachial ; le plus puissant fléchisseur de l’avant-bras, agit sur l’ulna. - Origine : face antérieure distale de l’humérus - Insertion : processus coronoïde de l’ulna • Brachioradial : muscle superficiel du côté latéral de l’avant-bras ; synergiste pour la flexion de l’avant-bras. - Origine : extrémité distale de l’humérus - Insertion : extrémité distale du radius (au-dessus de son processus styloïde) • Muscles de la loge postérieure • Triceps brachial : constitue presque toute la musculature de la face postérieure du bras ; agoniste de l’extension de l’avant-bras. - Origine : le chef long s’attache sur la scapula, les deux autres sur l’humérus. - Insertion : olécrâne de l’ulna 9.11.2 Muscles de l’avant-bras: mouvements du poignet, de la main et des doigts (Fig. 10.16-10.18) Deux groupes fonctionnels permettent ces mouvements. Quoique certains de ces muscles aient leur origine sur l’humérus (croisant ainsi les articulations du coude et du poignet), leur action sur le coude est faible. Les muscles de l’avant-bras sont regroupés en deux loges : ▪ Loge antérieure : contient principalement des fléchisseurs du poignet et des doigts. ▪ Loge postérieure : contient principalement des extenseurs du poignet et des doigts. 9-7 • Muscles de la loge antérieure de l’avant-bras La plupart de ces muscles ont leur origine sur l’humérus et s’insèrent par l’entremise de longs tendons sur les os du carpe, les métacarpiens ou les phalanges. • Fléchisseur radial du carpe et fléchisseur ulnaire du carpe : s’insèrent sur certains os du carpe ou du métacarpe ; puissants fléchisseurs du poignet. (Le tendon du fléchisseur radial du carpe est le repère pour prendre le pouls radial.) • Long palmaire : petit muscle fléchisseur du poignet (action faible) dont on peut facilement détecter le tendon. Souvent absent, en particulier au poignet gauche (15% des individus) • Fléchisseurs superficiel et profond des doigts : s’insère sur les phalanges moyennes ou distales des doigts (II à V) ; fléchit ces phalanges ainsi que le poignet. • Long fléchisseur du pouce : s’insère sur la phalange distale du pouce. Seul fléchisseur de cette phalange. • Rond pronateur et carré pronateur : origine sur l’ulna (ainsi que sur l’humérus pour le rond pronateur) ; s’insèrent sur le radius. Agonistes de la pronation de l’avant-bras. • Muscles de la loge postérieure de l’avant-bras La plupart de ces muscles ont leur origine sur l’humérus et s’insèrent par l’entremise de longs tendons sur les os du carpe, les métacarpiens ou les phalanges. • Extenseurs radiaux du carpe (long et court) et extenseur ulnaire du carpe : s’insèrent sur quelques os métacarpiens ; agonistes de l’extension du poignet. • Extenseur commun des doigts : s’insère sur les phalanges moyennes et distales des doigts II à V ; agoniste de l’extension des doigts. Tendons facilement visibles sur le dos de la main. • Extenseurs du pouce (petit et long) : extenseur de la phalange proximale (court extenseur) et distale (long extenseur) du pouce. ▪ Tabatière anatomique: espace entre les tendons des deux extenseurs du pouce. • Supinateur : muscle profond de la loge postérieure ; origine sur l’ulna et l’humérus, insertion sur le radius ; permet la supination de l’avant-bras (avec le biceps brachial) • Structures particulières du poignet • Rétinaculum des fléchisseurs des doigts et rétinaculum des extenseurs : solides ligaments annulaires du poignet qui maintiennent en place les tendons d’insertion des muscles de l’avant-bras. (Fig. 10.16a]) 9.12 MUSCLES DE LA MAIN (Fig. 10.19) Les muscles de l’avant-bras qui agissent sur la main et les doigts sont appelés muscles extrinsèques de la main. Ils permettent des mouvements puissants mais relativement grossiers des doigts. Les muscles intrinsèques de la main, tous situés dans la paume de la main, permettent des mouvements faibles mais complexes et précis des doigts. Ils se répartissent en trois groupes : • Muscles de l’éminence thénar (thenar = paume) : 4 muscles qui agissent sur le pouce pour lui imprimer des mouvements de flexion, abduction, adduction, opposition (l’extension du pouce est principalement obtenue par la contraction des extenseurs de l’avant-bras). • Muscles de l’éminence hypothénar : 3 muscles impliqués dans le mouvement du petit doigt. • Muscles du milieu de la paume : 12 muscles sur les doigts autres que le pouce. 9-8 9.13 MUSCLES QUI ASSURENT LES MOUVEMENTS DE LA CUISSE Les muscles des membres inférieurs sont plus gros et plus puissants que les muscles des membres supérieurs, étant impliqués dans la locomotion et le maintien de la posture. De plus, ces muscles croisent souvent deux articulations et agissent également sur les deux. • Muscles antérieurs et médiaux (Fig. 10.20) • Iliopsoas : composé de deux muscles (iliaque et grand psoas) avec une insertion commune sur le fémur; agoniste de la flexion de la cuisse (ou de la flexion du tronc, comme pour passer de la position couchée sur le dos à la position assise). • Adducteurs (grand, long, court) : large masse musculaire sur la face médiale de la cuisse. Tous les trois produisent l’adduction de la cuisse. - Origine : pubis - Insertion : fémur • Sartorius : ("muscle couturier") le plus long muscle du corps; produit la flexion, l’abduction et la rotation latérale de la cuisse. - Origine : ilium - Insertion : extrémité proximale du tibia • Quadriceps fémoral : Composé de 4 muscles avec un tendon commun qui s’insère sur la rotule: droit de la cuisse, vaste latéral, vaste intermédiaire et vaste médial. Couvre la majeure partie de la face antérieure de la cuisse (le plus gros muscle du corps). Seul extenseur de la jambe; fléchisseur de la cuisse (droit de la cuisse) - Origine : ilium (droit de la cuisse) et fémur (les 3 autres muscles) - Insertion : rotule par l’intermédiaire du tendon du quadriceps, puis tibia via le ligament patellaire • Muscles postérieurs (Fig. 10.21) • Muscles glutéaux (fessiers) : o Grand glutéal (grand fessier) : le plus large et le plus superficiel des muscles de la fesse ; principal extenseur de la cuisse (en particulier pour la course ou pour monter une côte ou des escaliers). Site important d’injections intramusculaires. - Origine : ilium, sacrum et coccyx - Insertion : fémur (principalement), tibia • Ischiojambiers (“hamstrings”) : 3 muscles de la loge postérieure de la cuisse qui croisent l’articulation de la hanche de même que celle du genou. → Peuvent être extenseurs de la cuisse ou encore fléchisseurs de la jambe, selon l’articulation qui est stabilisée. Les trois sont des agonistes de la flexion de la jambe. − Origine : principalement la tubérosité ischiatique − S’insèrent par de longs tendons sur les extrémités proximales du tibia ou de la fibula, dans la région poplitée. o Biceps fémoral : muscle à deux chefs, le plus latéral du groupe. o Semi-tendineux : médial par rapport au biceps fémoral. o Semi-membraneux : sous le semi-tendineux. • Loges musculaires de la cuisse (Fig. 10.26a) Les muscles de la cuisse sont séparés en trois loges : antérieure, médiale et postérieure. − Loge antérieure (fléchisseurs de la cuisse, extenseurs du genou) : quadriceps fémoral, sartorius − Loge médiale (adducteurs de la cuisse) : adducteurs − Loge postérieure (extenseurs de la cuisse, fléchisseurs du genou) : ischiojambiers 9.14 MUSCLES DE LA JAMBE Séparés en trois loges : antérieure, latérale et postérieure (Fig. 10.26b) Les tendons des muscles de la jambe sont maintenus à la cheville par plusieurs rétinaculums. 9-9 • Muscles de la loge antérieure (Fig. 10.22) Tous les muscles de la loge antérieure contribuent à la dorsiflexion de la cheville. Certains d’entre eux effectuent aussi l’extension des orteils, ainsi que l’inversion ou l’éversion du pied. • Tibial antérieur : le plus médial et le plus superficiel des muscles de la loge antérieure ; longe le côté latéral du tibia, facilement perceptible. S’insère sur le bord médial du pied; agoniste de la dorsiflexion, contribue à l’inversion du pied. • Long extenseur des orteils : muscle unipenné le plus latéral de la loge antérieure ; 4 tendons qui s’insèrent sur les phalanges II à V ; agoniste de l’extension des orteils, contribue à la dorsiflexion. • Muscles de la loge latérale (Fig. 10.23) Comprend deux muscles dont l’origine est la fibula : long fibulaire et court fibulaire. Les deux muscles effectuent l’éversion du pied et participent à la flexion plantaire. • Muscles de la loge postérieure (Fig. 10.24) La plus grande loge de la jambe, composée des muscles du mollet, eux-mêmes divisés en deux groupes: muscles superficiels et muscles profonds. Les muscles superficiels (responsables de la saillie caractéristique du mollet) ont un tendon d’insertion commun : le tendon d’Achille (calcanéen), le plus fort tendon du corps. La plupart des muscles de la loge postérieure (superficiels et profonds) effectuent la flexion plantaire. Plusieurs muscles profonds contribuent aussi à l’inversion du pied. Muscles superficiels • Gastrocnémien : muscle à deux chefs, le plus superficiel des muscles du mollet; agoniste de la flexion plantaire (avec le soléaire). • Soléaire : muscle plat sous le gastrocnémien ; fléchisseur plantaire, important pour le maintien de la position debout (actif en permanence dans cette position). 9-10

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