Chapitre 7 : Crises et Fluctuations PDF
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This document discusses economic crises and fluctuations, examining different theories and perspectives. It delves into the concepts of economic cycles, crises, and controversies surrounding their existence and cause. The text references various economic thinkers and their contributions to the understanding of these phenomena.
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Chapitre 7 : crises et fluctuations Introduction Définitions : Crise économique : point de retournement de l’activité économique dû à une rupture d’équilibre entre grandeurs économiques, et qui ouvre une phase de récession, ie de baisse du PIB pendant au moins 2 trimestres. Cycle économique : répéti...
Chapitre 7 : crises et fluctuations Introduction Définitions : Crise économique : point de retournement de l’activité économique dû à une rupture d’équilibre entre grandeurs économiques, et qui ouvre une phase de récession, ie de baisse du PIB pendant au moins 2 trimestres. Cycle économique : répétition régulière de phases d’expansion et de phases récession sur une longue période donnée, sachant qu’il existe une périodicité plus ou moins longue selon chaque cycle. Notion remise en question car dans les années 80, on doute de l’existence des cycles : d’une part, ces derniers ne sont pas toujours réguliers, et d’autre part, on remarque que l’économie est plutôt assimilable à une croissance régulièrement ou non entrecoupée de crises plus ou moins grave. Fluctuations : variations plus ou moins régulières du taux de croissance du PIB. 3 controverses : 1. L’existence des crises : la théorie standard affirme que le marché en lui-même ne provoque pas de crise, et qu’elles ne sont possibles qu’en cas d’intervention de l’Etat ou de défaillances de marchés (Fama, années 70, il n’existe pas de crises financières) ; l’hétérodoxie soutient que les crises sont possibles voire systématiques (de Malthus et de Sismondi à Keynes et aujourd’hui) 2. Endogènes vs exogènes 3. Capacité de rééquilibrage spontané : pour les standards, il y en a un. Pour les hétérodoxes, le marché laissé seul ne se rééquilibre pas, et la situation peut même s’aggraver sans intervention de l’Etat. Le cheval à bascule, Ragnar Frisch -> libéral qui croit en la loi de Say et au rééquilibrage des marchés, 1933 * cheval = économie * coup de bâton exogène qui vient faire bouger le cheval = chocs exogènes * fluctuations régulières (cycles) mais de plus en plus faibles jusqu’à l’équilibre : rééquilibrage automatique. L’Etat ne doit pas intervenir pour limiter la crise. Section 1 : modélisation des fluctuations cycliques, de l’intuition historique aux modèles d’équilibre général dynamique I. Avant la formalisation mathématique 1.1 Malthus et de Sismondi les classiques Essai sur le principe de population, 1789 3Q : 1. Les crises existent 2. Elles sont endogènes 3. Il y a rééquilibrage automatique pour la population, mais pas par rapport aux salaires Malthus est le premier économiste à utiliser le mot cycle pour décrire la croissance. 2 aspects de la cyclicité des crises : 1. La hausse de la population est incompatible avec les rendements décroissants des terres : ceci implique une baisse de la richesse par habitant, et donc une baisse du niveau de vie impliquant la baisse de la natalité et de la population, soit une nouvelle hausse de la richesse par personne, de la natalité, etc... d’où le cycle 2. Les salaires de subsistance sont insuffisants pour garantir l’effectivité de la loi de Say, menant à des crises de surproduction De Sismondi : Nouveaux Principes d'économie politique (1819) ->imagine la possibilité de crises à cause de l’innovation et du progrès technique qu’il qualifie de “malheur national” car les considèrent responsables du chômage de crises de surproduction 1.2 Marx Le capital 1965-1967 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont endogènes et systématique 3. Il n’y a à terme aucun rééquilibrage possible : elles conduiront à a destruction du capitalisme. 3 contraintes : 1. Contrainte de temps : le capitalisme est un système dans lequel les entreprises recherchent un profit à court-terme à cause de la concurrence, ce qui porte préjudice à l’investissement long-terme -> il existe donc une insuffisance structurelle du capitalisme 2. Contrainte de profit : les capitalistes sont en concurrence, raison pour laquelle ils doivent baisser leurs prix, et donc, baisser les salaires voire substituer du facteur travail par du facteur capital. 2 problèmes : baisser les salaires provoquent des crises de surproduction ; substituer du travail par du capital fait baisser le taux de profit. 3. Contrainte politique : l’exploitation mènera à une explosion du capitalisme dans un Révolution prolétaire. 1.3 Hayek Prix et Production, 1931 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont exogènes et viennent de l’intervention de gouvernements ou de Banques centrales par des politiques de relance monétaire 3. Les marchés se régulent et se remettent de la crise par eux-mêmes Les politiques de relance faussent le signal des prix en provoquant de l’inflation que les agents économiques, et très particulièrement les entreprises, interprètent comme une hausse de la demande. Elles produisent donc plus, mais comme cette inflation n’était qu’un mirage et que l’état de la demande n’est en fait pas bon, il y a une crise de surproduction. “La cause première des cycles doit être recherchée dans les variations du volume de la monnaie, qui apporte toujours une falsification du système de prix, et donc une mauvaise direction de la production. Une fois la crise déclarée, nous ne pouvons rien faire pour en sortir avant son terme naturel.” Effet accordéon : Étape 1 : gonflement de l’économie par l’investissement Étape 2 : rétractation de l’accordéon à cause de la crise de surproduction II. La synthèse néoclassique et les post-keynésiens 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont endogènes, systématiques 3. Pour l’équilibre : question compliquée... 1.1 Samuelson et l’oscillateur : demande “The interaction between the multiplier analysis and the principle of acceleration”, 1939 2 effets combinés : 1. Multiplicateur keynésien, 1/(1-c) -> ⬈ I => ⬈⬈⬈D 2. Effet d’accélération de l’investissement, v -> ⬈D=> ⬈⬈⬈ I Les fluctuations naissent des interactions entre le multiplicateur et l’effet d’accélération. Modèles à 3 équations : (ne pas faire attention au rouge) 4 grands types de fluctuations : 1. Convergence monotone, presque impossible, c=v 2. Fluctuations amorties -> v v>c 4. Divergence monotone, presque impossible, c=v Conclusion : le capitalisme connait une croissance cyclique, amortie ou explosive. 2.2 Hicks : demande ”A contribution to theory of trade cycle” 1950 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont endogènes 3. Hicks écrira lui-même, en 1976, que le modèle qu’il a élaboré « réduit la Théorie Générale à une économie d’équilibre ». Donc bon... Hicks prolonge Samuelson mais se rapproche des néoclassiques. Ils considèrent en effet que l’économie connait des fluctuations endogènes, mais considère qu’elles ne peuvent pas être explosives : elles existent et sont toujours comprises entre une borne supérieure (la croissance maximale, ie potentielle) et inférieure (la croissance garantie par un taux minimal d’investissement, At). Le raisonnement de Hicks : En effet, on part d’une économie qui est à un certain point de départ, sur une des droites (ici, la 2). Comme chez Samuelson, l’effet d’accélération et le multiplicateur keynésien jouent leur rôle : le PIB augmente jusqu’à la droite de croissance potentielle. A cette droite, l’inflation créée implique une crise, car les agents sont pessimistes (K) face à l’inflation, et diminue leur investissement, ce qui fait systématiquement baisser le revenu. D’où la crise et l’impossibilité de dépasser la borne supérieure. Selon la valeur de v et c, la baisse sera plus ou moins forte, mais l’investissement ne sera jamais inférieur à l’investissement minimal de l’économie At. La croissance va donc repartir, d’où les fluctuations contenues. Conclusion : - Keynésien : les crises existent, sont autoentretenues, endogènes et provoquées par la demande (I) et le pessimisme des agents. Néoclassique : les fluctuations restent modérées 2.3 Cobweb et le déséquilibre sur le marché des biens et des services Déséquilibre O-D 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont provoquées par les défaillances de marché du type asymétries d’information ou problèmes d’appariement 3. Un déséquilibre initial peut prendre une ampleur colossale : divergence hyperbolique et crises de production régulières 2.4 Goodwin le déséquilibre sur le marché du travail “A Growth Cycle”, publié en 1967, soit 100 ans après que Marx a publié le dernier tome du Capital. Inspiration marxiste : c’est l’inégal et conflictuel partage de la valeur ajoutée qui provoquent les cycles économiques 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont endogènes par EXCELLENCE 3. Il n’y a pas de rééquilibrage, car celui-ci serait contre nature. Au point A, le profit π des capitalistes est à l’équilibre (π*), mais le taux de chômage U est au-dessus de l’équilibre. Dès lors, par les mécanismes habituels des lois de l’offre et de la demande sur le marché du travail, le salaire w des travailleurs diminue. Or, cette baisse de salaires fait pencher la balance du partage de la valeur ajoutée du côté des capitalistes, provoquant la hausse de leurs profits. Cette augmentation stimule par la même l’investissement et la production, et contribue donc à réduire le chômage. On passe ainsi du point A au point B. Dès lors, il s’agit du taux de chômage qui se trouve à l’équilibre. Seulement, cet équilibre rime avec revalorisation des salaires, ie augmentation des salaires, soit baisse des profits. Alors que le chômage continue de baisser par inerties, les profits des capitalistes baissent : on arrive au point C. Or, au point C, parce que le chômage est au plus bas, les salaires sont à leur maximum, engendrant encore une baisse de l’investissement, se traduisant par une baisse de la production, et donc, une hausse du chômage. On en vient au point D. Enfin, au point D, les capitalistes reprennent la main sur les profits : le chômage ayant suffisamment augmenté, les salaires rebaissent, consacrant une nouvelle augmentation des profits au grés de l’augmentation du chômage : on en revient au point A. 2.5 Kaldor et l’épargne A model of the trade cycle, 1950 Il existe d’autant plus de fluctuations économiques que les entreprises anticipent à la hausse ou à la baisse les profits futurs : les phases d’expansion sont des phases où les entreprises anticipent une hausse de l’épargne nationale notée π/Y. 3Q : 1. Les crises et fluctuations existent 2. Elles sont endogènes et viennent du taux de l’épargne nationale et du taux d’investissement 3. L’incertitude et le pessimisme des anticipations ont tendance à rendre impossible l’équilibrage. Kaldor analyse le rôle de l’épargne nationale dans les variations de la croissance, ie expansion et récession. Objectif ; montrer de quoi dépend le taux d’épargne nationale = S/Y W=Y- π Kaldor distingue : on a S (nationale) = Sw + Sπ L’épargne des travailleurs S = s w * w L’épargne des capitalistes S = s π * π Donc : S = sw * w+ s π * π = sw * (Y- π) + s π * π = sw * Y + π (s π - sw ) D’où : S/Y = sw + π(s π - sw )/Y Ainsi, le taux d’épargne nationale dépend du niveau de profits π dans l’économie. Un plus fort taux d’épargne implique un plus fort taux de profits. III. La “révolution scientifique” de la NEC : des “cycles d’équilibre” et des crises presque impossibles 3.1 La NEC et Robert Lucas 1975 : “An equilibrium model of business cycle” -> théorie 1977 : “Understanding Business cyclce” -> modèle de “surprise monétaire” Projet de Révolution scientifique de Lucas : - Justifier que les crises n’existent PAS Les éventuelles fluctuations de la demande ne sont pas analysables à l’échelle macro et ne viennent pas de la demande Idée générale : la croissance est un phénomène LINEAIRE, équilibrée, auto-entretenu, avec un rééquilibrage instantané 3Q: 1. Les crises n’existent pas : il n’y a que des chocs 2. Ces chocs sont stochastiques 3. Toute intervention extérieure est source de crise, et les marchés se rééquilibrent presque instantanément 1975: le Cycle d’équilibre 3 caractéristiques : 1. Les crises viennent de chocs stochastiques et ne s’analysent pas comme des variations de l’investissement 2. Les chocs s’analysent à l’échelle micro, car les chocs modifient le comportement de l’agent -> bridge 3. Rééquilibrage instantané et le niveau de croissance potentielle n’est pas affecté -> rattrapage de toute toute TOUTE la croissance perdue, que ce soit par la baisse ou celle qui n’a pas été réalisé en temps et en heure. 1977 : le modèle de “Surprise Monétaire” Les agents sont dotés d’anticipations rationnelles. Ainsi, en ce qui concerne notamment l’anticipation de l’inflation, Lucas pose l’équation suivante : “πE = πt+1 + “, avec πE l’inflation anticipée : πt+1 l’inflation effective à l’instant (t+1) ; et la variable d’erreur qui est normalement nulle, ce qui implique une parfaite anticipation de l’inflation. Or, lorsque les gouvernements ou les banques centrales décident d’une politique de relance monétaires, c’est-à-dire d’une augmentation nonprévenue et donc non-anticipable du volume de monnaie, les agents économiques sont pris d’un effet de “surprise monétaire” : ils n’ont pas anticipé l’inflation générée par la politique –car l’information de cette politique n'était pas disponible, et voient donc les prix augmenter brutalement, plus violemment que ce qu’ils pensaient rationnellement. Or, d’un point de vue microéconomique, l’augmentation plus soutenue des prix implique une baisse inattendue des salaires, réels (exprimés comme w/p, soit les salaires sur les prix). Or, toujours au niveau du choix individuel, la diminution du salaire réel implique une moindre incitation et donc propension marginale à travailler, d’où une chute de l’offre individuelle de travail O. A l’échelle agrégée, c’est donc l’offre nationale de travail qui diminue. Aussi, selon Lucas, cette diminution en implique une autre, à savoir celle du produit national brut : c’est la récession. Seulement, si chez la Nouvelle Economie Classique (NEC), les chocs exogènes sont possibles, le rééquilibrage instantané est l’absorbation du choc sont certains. Aussi, pour Lucas les “crises” ne sont que des chocs, précisément parce qu’elles ne constituent pas une maladie nuisant à la santé globale du trend de croissance, et ce, pour deux raisons : 1. D’une part, les mécanismes du marché, en faisant l’hypothèse d’une parfaite flexibilité des salaires, permettent par la raréfaction du facteur travail, la ré-augmentation de son prix, les salaires nominaux ; conduisant à la hausse des salaires réels, et donc, à l’augmentation globale de travail : aussi, passe-t-on graphiquement de w’/p à w*/p, et donc, de L’ /L*, soit d’un point de déséquilibre A à l’équilibre E, et ce, de manière mécanique. 2. Deuxième raison : selon Lucas, les chocs n’affectent en rien la croissance potentielle des économies, et ne les empêchent pas de retrouver et de rattraper complètement les pertes de croissance temporaires causées par le choc, car les marchés sont capables d’absorber tous les chocs grâce à leurs mécanismes de rééquilibrage. 3.2 La RBC de Kydland et Prescott “La crise n’existe pas. Elle n’est qu’un déplacement de l’équilibre” Kydland et Prescott, ouverture du discours de remise de leur prix Nobel en 2004 “Time du build and Aggregate Fluctuations” Kydland et Prescott prolongent Lucas en n’étudiant que les chocs stochastiques qui ne sont pas monétaires, ie réels 3Q: 1. Les crises existent 2. Elles sont purement stochastiques et non monétaires (dans le modèle, mais ils ne remettent pas en question Lucas) : elles proviennent de chocs de productivité 3. Les agents réagissent à de manière optimale à ces chocs de productivité/technologiques. Dès lors, toute intervention de l’Etat serait contre-productive, en allant à l’encontre de cette réaction optimale. Un évènement négatif implique un choc négatif de productivité. Or, cette baisse de la productivité implique une baisse des salaires. Dès lors, au niveau microéconomique, les agents effectuent un choix intertemporel : travailler maintenant pour accéder au marché des biens et des services, ou ne pas travailler et bénéficier immédiatement d’un temps de loisir pur. Sachant que les salaires ont baissé, les travailleurs ont moins intérêt à travailler, et optent pour le second choix : profiter de loisirs maintenant, et travailler plus tard quand les salaires réaugmenteront. Ainsi, l’économie connait TEMPORAIREMENT une croissance inférieure à la croissance potentielle, mais la raréfaction du travail implique ensuite une nouvelle augmentation du salaire d’équilibre et donc un retour à la normale de la croissance. 3.3 Les modèles DSGE Reprennent Lucas et la RBC, ce sont des modèles de prévisions de croissance. Ils ont été fortement critiqués car étant trop rigide et considérant notamment que les crises financières sont impossibles, ils n’ont pas réussi à prévoir la crise de 2008 (pense Fama / Smets et Wouters) 3.4 Réponse de la NEK : clash ou nuance ? De Vroey, Keynes, Lucas : d’une macroéconomie à l’autre (2009) : deux générations de la NEK. Une première très radicale et minoritaire, une seconde plus nuancée et majoritaire. 3Q : 1. Les crises existent 2. Elles sont plutôt exogènes 3. À causes de rigidités, d’effets d’hystérèse..., l’intervention de l’Etat est parfois nécessaire pour retrouver un certain équilibre et restaurer la croissance potentielle Par rapport aux 3 critères du cycle d’équilibre lucasien : 1. Chocs stochastiques : ne remettent pas totalement ça en question, mais remettent en avant les défaillances de marché (on pense à Akerlof, The Market for Lemons, 1970) 2. Analyse micro : ok ! 3. Rééquilibrage instantané et retour à la croissance potentielle : NON car il y a : - des rigidités nominales des prix - une aversion pour le risque - des défaillance de marché et notamment des asymétries d’information - des effets d’hystérèse Deux principaux auteurs sur ces paramètres empêchant le rééquilibrage parfait et le retour à la croissance potentielle : Blanchard et summers, “Hysteresis and the European Unemployment Problem” Exemple CRISE COVID, analyse de Patrick ARTUS dans “L’hystérèse des crises ou pourquoi une crise peut avoir des effets durablement négatifs sur la croissance” L’utilisation du capital de production K a diminué de 40% sur l’année 2020, ce qui a provoqué une hausse de 5 points de la dépréciation du capital (qui, non utilisé, pourrissait, d’une certaine façon), et donc, une baisse de la productivité du travail de 6 à 7%. Le problème est qu’une fois la crise disparue, les taux d’utilisation du capital et de productivité du travail ne sont pas revenu à la normale, d’où un effet d’hystérèse ayant provoqué une perte importante de croissance. En effet, après six mois de chômage, la probabilité de retrouver un emploi est en moyenne divisée par 2, ce qui caractérise l’importance des effets d’hystérèse en France. ARTUS PEUT TOUT À FAIT ETRE UTILISE POUR ILLUSTRER LE FAIT QUE LA NEK REPREND DES IDEES LUCASIENNES ET DE LA RBC (choc stochastique sanitaire impliquant une baisse de la productivité et donc une hausse du chômage), MAIS QUE CE SONT DES NUANCES SUR L’EFFICIENCE DES MECANSIMES DE MARCHES QUI SONT INSERREES, ce qui implique qu’il n’y a PAS DE RETOUR A LA CROISSANCE POTENTIELLE SANS L’ETAT. Section 2 : typologie des cycles et remise en cause I. Typologie Y’en a 4 : 1.1. Juglar Livre : Des crises commerciales et de leur retour périodique en France, en Angleterre et aux Etats-Unis (1925) S’utilise assez bien sur le 19ème historique (ie jusqu’en 1914), sur lequel s’étalent 12 cycles. -> l’économie connait des cycles d’affaires tous les 9 à 10 ans d’origine monétaire : ce sont les mouvements de création monétaire, c’est-à-dire de crédit, qui expliquent les hausses et les baisses de la croissance : plus de création de crédit implique plus de croissance (genre d’effet accordéon ?) 1.2 Kitchin Cycle court de 3 à 5 ans, dépendant de la variation de l’utilisation des facteurs de production. 1.3 Kondratiev Long : 50 ans, provoqués selon Schumpeter par une innovation radicale qui se généralise en innovation incrémentales et génère pendant plusieurs dizaines d’années une phase d’expansion grâce aux gains de production, jusuq’à ce que les gains soient épuisés et que l’économie soit rattrapée par les rendements décroissants, déclenchant une récession. Phase A = expansion Phase B = récession 1.4 Kuznets L’économie fluctue en fonction des évolutions démographique, qui implique possiblement des oscillations d’une durée de 25 ans. II. La pertinence des cycles ? Une remise en question 2.1 La pertinence de l’idée de cycle Livre : Business Cycle, Schumpeter, 1939 Schumpeter développe une vision cyclique du capitalisme, en montrant que les fluctuations sont liées au rôle de l’entrepreneur et de sa capacité à susciter des innovations radicales, donc à générer des gains de productivité suffisants pour débuter une phase A du cycle. Phase A = destruction créatrice Phase b : obsolescence des produits, la destruction devient supérieure à la création. Ces cycles sont réguliers, mais leur déclenchement est stochastique. 2.2 Prolongement par validation de la notion de cycle Cassel et Hawthrey insistent sur le rôle de l’or entre 1850 et 1940, car les découvertes d’or ont rythmé une bonne partie des phases de croissance. 2.3 Critique historique Niveau et Saul ont montré que les régularités annoncées seraient moins vérifiées dans la réalité, et que les différents pays que sont la France, l’Angleterre et l’Allemagne auraient des cycles désynchronisés pour des innovations similaires.