Chapitre 1 : Les déséquilibres du marché du travail PDF
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This document explores the concept of labor market imbalances. It provides definitions and analysis of various labor market indicators, including concepts like supply and demand and types of unemployment. Examination of specific cases and factors like unemployment rates based on age, education or other considerations are addressed.
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Chapitre 1 : Les déséquilibres du marché du travail Intro : travail / marché du travail, emploi et chômage Travail : ensemble des forces disponibles pour produire (deux aspects : quantitatif = plus de main d’œuvre, qualitatif = regarde si cette main d’œuvre est efficace) Marché du travail : lieu t...
Chapitre 1 : Les déséquilibres du marché du travail Intro : travail / marché du travail, emploi et chômage Travail : ensemble des forces disponibles pour produire (deux aspects : quantitatif = plus de main d’œuvre, qualitatif = regarde si cette main d’œuvre est efficace) Marché du travail : lieu théorique d’une rencontre entre une offre et une demande de travail Offre de travail : travailleurs proposent leur force de travail Demande de travail : ensemble des activités rémunérées proposées par les agents éco producteurs de B&S Salaire : prix du travail établi par la confrontation entre l’offre et la demande de travail (attention aux mécanismes sociaux qui peuvent en modifier le prix) Chômage : un enjeu social et politique → incapacité de toutes les personnes faisant partie de la population active qui ne peuvent pas participer à la création de richesse (exclus, donc problèmes en termes d’inégalité) I. Les indicateurs de la situation de l’emploi A. Le chômage 1. Acception internationale Définition internationale du Bureau International du Travail (BIT) : - Être sans emploi - Être disponible pour travailler dans les 15 jours - Être activement à la recherche d’un travail Définition de l’INSEE : - Situation de fait et non de droit - Repose sur un critère de situation et de comportement - Attention l'absence de travail ne signifie pas de chômage (travail domestique, travail bénévole, etc.) 2. Acception française Chômage : Un chômeur selon France Travail est toute personne inscrite sur les listes de France Travail - « Demandeur d’emploi » - Stats mensuelles publiées par l’organisme public France Travail - Chômeurs découragés = non-inscrits sur les listes = catégorie inactifs Chiffres clés : Au troisième trimestre 2024, le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte) au sens du BIT augmente de 35 000 par rapport au trimestre précédent à 2.3 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT atteint ainsi 7.4% de la population active. B. Le périmètre du phénomène « Halo » du chômage : la zone entre emploi, inactivité et chômage = personnes sans emploi mais qui sont proches de trouver du travail. Sous-emploi : - Âge de travailler + actifs occupés / temps partiel mais disponibles pour temps complet - Actifs occupés ayant subi un chômage partiel 4.3% des personnes entre 15 et 64 ans en 2024 sont dans le halo du chômage, soit 1.8 million de personnes = 187 000 sur un an Population active : Personnes en âge de travailler (>15 ans = + emploi rémunération (actifs occupés) ou étant à la recherche d’un emploi) = actif occupé + chômeur Population inactive : étudiants/élèves/femmes au foyer/retraités Population totale : population inactive + population active (active occupée et active inoccupée) C. Les principaux instruments de mesure (3 indicateurs) Taux de chômage INSEE/France Travail Taux de chômage = nombre de chômeurs au sens du BIT / Population active de référence →Moyenne sur un trimestre ou sur une année, par classe d’âge, genre, CSP, niveau de diplôme →Nombre de chômeur de la catégorie cibles au numérateur, population active de cette catégorie au dénominateur Taux d’activité Taux d’activité = Nombre d’actifs total (occupés et inoccupés) / Population totale de référence →Fonction de facteurs démographiques (nationalité, mortalité) et de facteurs sociaux →Calcul par classe d’âge, genre, CSP, niveau de diplôme →Même méthode que précédemment Taux d’emploi Taux d’emploi = nombre d’actifs ayant un emploi / population totale de référence ou population en âge de travailler (15-64 ans) →Possibilité de dénominateurs différents, selon les publications. Mode de calcul à préciser systématiquement → Calcul par classe d’âge, genre, CSP, niveau de diplôme, etc D. La singularité de la situation de l’emploi en France 1.Les mutations du marché de l’emploi Depuis la fin de la 2GM : rupture choc pétrolier - Baby-boom : croissance PA - Recours à main d’œuvre étrangère - Féminisation - Tertiarisation de l’économie - Ubérisation 2. Des 30 Glorieuses aux 30 Piteuses - Rupture : chocs pétroliers - Croissance molle + chômage structurel - Passage symbolique > 10% TC après 2008 3. Les. Principaux chiffres du chômage en France - Taux de chômage par âge de 1975 à 2023 : o 15 - 24 ans : 20% o 25 – 49 : 6% o +50 ans : 5% - Taux de chômage selon le diplôme 2023 : o Brevet : 13% o BAC CAP BEP : 13% o BAC+2 : 5% - Taux de chômage et taux de taux de chômage de longue durée selon âge o 50 et + plus susceptible d’être en chômage de longue durée II. Les analyses théoriques du chômage Chômage conjoncturel : chômage lié à un ralentissement de la croissance éco sur le court terme. Chômage structurel : Chômage lié à des mutations de longues périodes qui affectent en profondeur le marché du travail. Chômage volontaire/involontaire : Le premier correspond à une situation où les travailleurs ne souhaitent pas travailler au niveau de salaire en vigueur dans l’économie. Le second correspond à une situation où les travailleurs souhaitent travailler aux conditions du marché mais ne le peuvent pas, faute d’emplois. Chômage frictionnel : Chômage dû aux imperfections du marché du travail qui empêchent une adéquation spontanée entre les postes vacants et les chômeurs. A. Les analyses traditionnelles du chômage 1. Le chômage classique Théories classiques : - Marché auto régulateur - Flexibilité des prix → équilibre (salaire d’équilibre point de croisement sur graphique w/p) Théories néo classiques du marché du tr : (Walras etc) Même raisonnement - Offre de tr : émane du travail qui propose sa force de tr en contrepartie d’un salaire → courbe croissante avec le sal réel (arbitrage conso/loisir) : a int à aug la qté offerte de tr quand le sal réel aug (=plus on est payé plus on veut tr) - Demande de tr : émane des firmes. Facteur de prod qui a un cout : le salaire réel versé aux travailleurs → courbe décroissante de la fonction de demande de tr par rapport au sal réel : l’entreprise a donc int à aug la qté de tr demandée tant qu’il lui apporte plus qu’il ne lui coute (productivité supérieure au salaire réel) (= plus les salariés sont payés, moins les E veulent embaucher car cout du tr trop élevé) Pour que le tr soit moins cher pour les E, le gouv permet aux E de payer moins de cotisations patronales - Confrontation → prix d’équilibre : salaire réel Salaire réel (salaire nominal – les effets de l’inflation) =/= salaire nominal (écrit sur fiche de paie) Théorie respectant les conditions suivantes : - Marché du tr en concu pure et parfaite (CPP) - Loi de l’offre et de la demande - Flexibilité des prix (=flexibilité du salaire réel) = marché auto régulateur donc plein emploi selon théorie classique →Au salaire réel d’équilibre, offre de tr = demande de tr →Jamais de chômage Si déséquilibre : libre jeu du marché (flexibilité du salaire) permet de retourner à l’équilibre La seule forme de cho envisageable est qualifiée de volontaire : les travailleurs ne souhaitent pas tr au niveau du salaire réel en vigueur 2. Le chômage keynésien Hypothèse modèle keynésien : - Prix rigides - Marchés liés entre eux ➔ Marché des B&S : si baisse de demande anticipée (E anticipent une baisse dans leurs ventes et donc dans leur prod) → baisse d’offre (et non du salaire) = baisse P de B&S ➔ Marché du tr : baisse du besoin de main d’œuvre → aug chômage ➔ = apparition d’un chômage involontaire B. Les nouvelles approches du marché du tr 1. l’importance du contexte institutionnel - Contexte institutionnel = environnement mis en place par les institutions - Dans le marché du tr : importance du syndicalisme et de la segmentation du marché Dès les années 40 : analyse des rapports de force qui existent dans le marché du tr entre les grp sociaux (syndicats, négo salariale) Avant : analyse de Marx → d’un côté les prolétaires (travailleurs), de l’autre les capitalistes La ou les gens sont le plus syndiqués → là ou y a le moins de cho (théorie =/= pratique) Dualisme du marché du travail - Michael Piore et Peter Doeringer (1971) - Segment primaire cara par des salaires élevés, des perspectives de promotion interne et une sécu de l’emploi - Segment secondaire cara par des conditions de tr plus précaires → Dualisme est renforcé par une faible mobilité entre segments (galère de passer du secondaire au précaire et inversement) Dualisme du marché du tr =segmentation du marché du tr Conséquences : strat des E présentes sur chaque segment - Sur le segment primaire, les firmes privilégient un recrutement interne pour les postes vacants. Le cho y est transitoire et volontaire - Sur le segment secondaire, la logique concurrentielle est de mise. Le cho y est durable et subi (on choisi pas la date de fin du contrat) Modèle insiders/outsiders - Assar Lindbeck et Dennis Snower (1985) - Insiders : travailleurs dans l’E, pourvus d’un emploi stable et de bonnes conditions de tr - Outsiders : travailleurs non embauchés, les nouvelles recrues → Les insiders ont int à user de leur pouvoir de pression sur la firme dans laquelle ils travaillent pour se construire une rente de situation (=garder leurs privilèges), et éviter l’embauche de nouvelles recrues (outsiders) prêtes à travailler pour un niveau de salaire plus faible que le leur → Importance de l’action syndicale et de la négo salariale des insiders : moyens de pression sur leurs E (grèves, blocages, grève du zèle, etc) Conséquences : véritable rente de situation ce qui aug leur pouvoir de négo et donc leur permet d’obtenir des augmentations qui portent sur leurs salaires au-delà de la rému actuelle du marché du travail, au détriment de l’embauche de nouveaux salariés et de l’efficacité de l’E Insiders : int indiv > int col / de l’ens des travailleurs 2 apports de cette théorie : - Déréguler le marché du tr conduira à une répartition plus juste des emplois, chacun pouvant perdre son emploi face à un outsider plus compétent - Réduire le cout de licenciement induit par les strat des insiders → incitation à l’embauche donc baisse du cho → Cercle vertueux : baisse du pouvoir des insiders → aug des embauches → baisse du cho → aug de la croissance donc de la conso → grosse baisse du cho 2. les nouvelles théories du marché du tr et l’analyse de ses imperfections Théorie NC =/= réalité : le marché du travail n’est pas un marché de concu pure et parfaite : - Les syndicats et les insiders disposent d’un pouvoir de marché contraire à l’hypothèse d’atomicité - Le tr n’est pas un bien homogène - La relation de tr est marquée par une forte asymétrie d’info, ce qui incite les agents éco à adopter des comportements stratégiques Théorie de la prospection d’emploi - Lippman et Mac Call (1979) Explication de la formation du salaire de réservation du travailleur (=niveau de salaire en dessous duquel le travailleur refuse d’offrir son travail) Conclusion modèle : les indemnités chômage contribuent à allonger la période de prospection. Ce type de dispositif peut expliquer une forme de chômage frictionnel volontaire Théorie du salaire d’efficience Salaire d’efficience = Fixation d’un niveau de salaire supérieur à fixation par loi de l’offre et la demande sur un marché du travail en CPP Conséquence : explique une partie du cho