Commerce International - L3 Past Paper PDF
Document Details
Uploaded by EnrapturedRevelation
Université Paris I
2023
null
Léa Marchal
Tags
Summary
This document is a set of lecture slides for a Commerce International - L3 course at Université Paris 1, covering topics like firms in the global economy, imperfect competition, and monopolistic competition. It includes the syllabus and theoretical framework for international economics as well as real-world examples about the relationship of firm's decision of trading abroad with international trade.
Full Transcript
Commerce International - L3 Léa Marchal Université Paris 1 – 2022 - 2023 Chapitre 9 Les entreprises dans l’économie mondiale Ces diapositives sont inspirées de KOM, International Economics: Theory and Policy ,Eleventh Edition, Global Edition, 2018 Pearson Education. 1 Plan 1. Introduction...
Commerce International - L3 Léa Marchal Université Paris 1 – 2022 - 2023 Chapitre 9 Les entreprises dans l’économie mondiale Ces diapositives sont inspirées de KOM, International Economics: Theory and Policy ,Eleventh Edition, Global Edition, 2018 Pearson Education. 1 Plan 1. Introduction 2. La concurrence imparfaite : éléments théoriques 3. Concurrence monopolistique et commerce 4. L’importance du commerce intra -industrie 5. La réponse des entreprises à l’ouverture commerciale : gagnants, perdants et performances industrielles 6. Le dumping 7. Produire à l’étranger : externalisation et firmes multinationales 2 1. Introduction 3 Introduction • Les économies d’échelle internes apparaissent lorsque les grandes entreprises ont un avantage en termes de coûts par rapport aux petites entreprises , ce qui rend l’industrie non concurrentielle. • Les économies d’échelle internes impliquent que le coût de production moyen d’une entreprise diminue à mesure qu’elle produit . 4 Introduction • Une concurrence parfaite qui implique que le prix d’un bien est égal au coût marginal, entraînerait des pertes pour ces entreprises parce qu’ elles ne seraient pas en mesure de couvrir les coûts encourus pour produire les unités de production initiales . • En conséquence, une concurrence parfaite forcerait ces entreprises à quitter le marché. • Dans la plupart des secteurs, les biens sont différenciés les uns des autres et il existe d’autres différences entre les entreprises (productivité, taille…). 5 La théorie de la concurrence imparfaite • En concurrence imparfaite, les entreprises sont conscientes qu’elles peuvent influencer les prix de leurs produits et qu’elles peuvent vendre plus en réduisant leur prix. • Cette situation se produit lorsqu’il n’y a que quelques grands producteurs d’un bien ou lorsque chaque entreprise produit un bien différencié par rapport aux entreprises rivales. • Chaque entreprise se considère comme price -maker , fixant le prix de son produit. 6 Introduction • L’ouverture au commerce fait prospérer et croître les entreprises les plus performantes , tandis que les entreprises les moins performantes décroient. • Autre source de gains provenant du commerce : À mesure que la production se concentre vers les entreprises les plus performantes, l’efficacité globale de l’industrie s’améliore . • Nous étudierons pourquoi les entreprises les plus performantes sont davantage incitées à s’engager dans l’économie mondiale. 7 2. La concurrence imparfaite : éléments théoriques 8 Le monopole : une présentation rapide • Un monopole est une industrie qui n’a qu’ une seule entreprise. • Un oligopole est une industrie qui ne compte que quelques entreprises. • Dans ces industries, la recette marginale générée par la vente d’un plus grand nombre d’unités est inférieur au prix uniforme facturé pour chaque produit. – Pour vendre plus, une entreprise doit baisser le prix de toutes les unités, pas seulement des unités additionnelles. – La fonction de recette marginale se situe donc en dessous de la fonction de demande (qui détermine le prix que les consommateurs sont prêts à payer). 9 Le monopole : une présentation rapide • Supposons que la courbe de demande à laquelle l’entreprise est confrontée est une ligne droite Q = A – BP , où Q est le nombre d’unités vendues par l’entreprise, P est le prix par unité, et A et B sont des constantes . • La recette marginale est égal à : � � = � − � � 10 Prix de monopole et niveau de production Une firme en monopole choisit le niveau de production de façon à maximiser son profit, c’est - à-dire à égaliser le revenu tiré de la vente d’une unité supplémentaire (le revenu marginal , Rm ) et le coût de production de cette unité (le coût marginal ,Cm ). Le prix associé à ce niveau de production Q M est P M . En situation de monopole, le revenu marginal est inférieur au prix (la courbe de revenu marginal est en dessous de la courbe de demande). Les profits sont alors égaux à la surface du rectangle coloré. 11 Le monopole : une présentation rapide • Supposons que le coût total soit C = F + cQ , où F est le coût fixe (indépendants du niveau de production) et c est le coût marginal constant. • Le coût moyen est le coût de production (C ) divisé par la quantité totale de production (Q ). 12 � ?????? = � ?????? � � = + � Le monopole : une présentation rapide • Le coût marginal est le coût de production d’une unité de production supplémentaire. • Une grande entreprise est plus efficace parce que le coût moyen diminue à mesure que la production Q augmente : économies d’échelle internes . – Dans la dernière fig., le Cm est constant (ligne plate). Les économies d’échelle doivent alors provenir d’un coût fixe (sans rapport avec l’échelle de production). 13 Coût moyen et coût marginal • Cette figure représente les coûts moyen et marginal pour une fonction de coût total de la forme C = 5 + Q . Le coût marginal est toujours égal à 1. • Le coût moyen décroît au fur et à mesure que la quantité produite augmente. Le coût moyen se rapproche de l’infini pour zéro production et se rapproche du coût marginal quand la production devient très importante. 14 Le monopole : une présentation rapide • La production maximisant les profits se produit lorsque la recette marginale est égal au coût marginal. – À l’intersection des courbes Cm et Rm , les revenus tirés de la vente d’une unité supplémentaire sont égaux au coût de production de cette unité. • Le monopoleur réalise des profits de monopole , comme l’indique la zone colorée, lorsque � > � ?????? . 15 La concurrence monopolistique • Une entreprise qui fait des profits élevés attire des concurrents... les situations de monopole sont donc rares dans la pratique. • La concurrence monopolistique est un modèle simple d’une industrie imparfaitement concurrentielle qui suppose que chaque entreprise: 1. peut différencier son produit du produit des concurrents Les concurrents ne vendent pas les mêmes biens soit pour des raisons juridiques ou technologiques, ou parce qu’ils préfèrent créer leur propre produit. 2. prend les prix de ses rivaux comme donnés. 16 La concurrence monopolistique • On s’attend à ce qu’une entreprise dans une industrie en concurrence monopolistique vende: – plus à mesure que les ventes totales (demande) dans l’industrie augmentent et que les prix facturés par les rivaux augmentent. – moins à mesure que le nombre d’entreprises dans l’industrie augmente et que le prix de l’entreprise augmente. 17 La concurrence monopolistique � 1 − � � − �ത – Q représente les ventes de l ’entreprise individuelle – S est le total des ventes de l’industrie – n est le nr d ’entreprises dans l’industrie – b est un terme constant représentant l’élasticité des ventes d ’une entreprise à son prix – P est le prix facturé par l’entreprise elle -même – ??????ഥ est le prix moyen facturé par ses concurrents 18 • Ces concepts sont représentés par la fonction de demande suivante : � = � • Supposons que la production totale de l’industrie S n ’est p a s af fecté e par le prix mo y e n ??????ഥ pratiqu é pa r les entreprises de l’industrie. – les entreprises ne peuvent gagner des clients qu ’aux dépens les unes des autres. • Supposons que les entreprises sont symétriques : toutes les entreprises font face à la même fonction de demande et ont la même fonction de coût. – Ainsi, toutes les entreprises devraient facturer le même prix et servir une part égale du marché: � � = � 19 La concurrence monopolistique 20 La concurrence monopolistique • Lorsque les entreprises sont symétriques , l’état de l’industrie peut être décrit sans décrire aucune des caractéristiques des entreprises: – Tout ce que nous devons savoir pour décrire l’industrie, c ’est combien d ’entreprises il y a et quel prix l’entreprise représentative facture. • Nous devons déterminer le nombre d ’entreprises n et le prix moyen qu ’elles facturent ??????ഥ . – Ensuite, nous pourrons nous demander comment n et �ത sont affectés par le commerce international. 21 La concurrence monopolistique • L a m éthod e po u r trouv e r n e t �ത comporte tro is é tap e s: 1. Dérivez la relation entre le nombre d ’entreprises et le coût moyen d ’une entreprise. 2. Montrez la relation entre le nombre d ’entreprises et le prix facturé par chaque entreprise, qui doit être égal à ??????ഥ à l’équilibre. 3. Introduire les décisions d ’entrée et de sortie des entreprises en fonction des profits de chacune. La concurrence monopolistique – Au fur et à mesure que le nombre d’entreprises dans l’industrie augmente (n ), le coût moyen augmente pour chaque entreprise parce que chacune produit moins. – À mesure que les ventes totales de l’industrie augmentent (S ), le coût moyen diminue pour chaque entreprise parce que chacune produit plus . � – (utiliser le fait que les firmes sont symétriques � = � ) 22 1. Relation entre le nombre d’entreprises et le coût moyen d’une entreprise représentative (CC) • Les coûts moyens doivent dépendre de la taille du marché et du nombre d’entreprises: � ?????? = � ?????? � � = + � = � ?????? � + � La concurrence monopolistique 2 . La relation entre le nombre d ’entreprises et le prix facturé par chaque entreprise (PP) • Si les entreprises monopolistiques font face à des fonctions de demande linéaires, alors: Q = A − BP – où A et B sont des constantes. • Si chaque entrepris e tra ite �ത comme do n né , no u s po u vons réécrire la fonction de demande sous la forme : 23 � = � � 1 − � � − �ത � � = + ���ത − � � � � � = � − � � La concurrence monopolistique • Si nous insérons ces valeurs dans la formule du revenu marginal, nous obtenons la recette marginal pour une entreprise représentative : � � = � − � � � • Lorsque les entreprises maximisent leurs profits, elles devraient produire jusqu ’à ce que la recette marginale soit égal au coût marginal : ?????? ?????? = ?????? 24 � − � � � = ?????? � = � + � � � 1 � = � + � � ;o ù Q = S/n ?????? = � + • Au fur et à mesure que le nombre d’entreprises de l’industrie augmente (n ), le prix facturé par chaque entreprise diminue en raison de la concurrence accrue . 1 � � ?????? − ?????? = • La marge bénéficiaire de chaque entreprise par rapport au coût marginal diminue avec le nombre d ’entreprises concurrentes. 1 � � 25 La concurrence monopolistique La concurrence monopolistique 3. Introduire les décisions d’entrée et de sortie des entreprises basées sur les profits que chaque entreprise réalise. • Pour un nombre d’entreprises donné, le prix qu’elles facturent (qui diminue quand n augmente) correspond au coût moyen qu’elles paient (qui augmente avec n ). • À ce nombre d’entreprise d’équilibre de long terme, les entreprises n’ont aucune incitation à entrer ou à sortir de l’industrie. 26 La concurrence monopolistique • Si le nombre d ’entreprises est supérieur (ou inférieur) au nombre d ’équilibre, les entreprises sont incitées à sortir de (ou à entrer dans) l’industrie . – Les entreprises sont incitées à quitter l’industrie lorsque le prix < coût moyen ; – les entreprises sont incitées à entrer dans l’industrie lorsque le prix > coût moyen . 27 Équilibre sur un marché en situation de concurrence monopolistique Le nombre de firmes présentes sur un marché en situation de concurrence monopolistique et les prix qu ’elles pratiquent sont déterminés par deux relations : 1. Plus il y a de firmes sur le marché, plus la concurrence est forte et plus les prix sont bas (PP ). 2. Plus les firmes sont nombreuses, plus la quantité vendue par chacune est faible et plus le coût moyen est élevé (CC ). Si le prix dépasse le coût moyen (c ’est -à-dire si la courbe PP est supérieure à la courbe CC ), l’industrie réalisera des profits et de nouvelles firmes entreront dans l ’industrie; si le prix est inférieur au coût moyen, l ’industrie subira des pertes et des firmes quitteront l’industrie. Le prix d ’équilibre et le nb de firmes sont déterminés par l’égalisation du prix et du coût moyen, à l’intersection de PP et de CC . 28 3. Concurrence monopolistique et commerce 29 Concurrence monopolistique et commerce 30 Paul R. Krugman 1953 – • Paul Krugman est un économiste américain. • Il est professeur à l’Université de Princeton et éditorialiste au New York Times. • Il est l’un des initiateurs de la « nouvelle théorie du commerce international ». • Son analyse des modèles du commerce et de la distribution spatiale de l ’activité économique lui a valu d ’obtenir le prix Nobel d ’Économie 2008 . • Ensemble, nous allons voir son modèle de 1979 , Increasing returns, monopolistic competition, and international trade Concurrence monopolistique et commerce • Étant donné que le commerce augmente la taille du marché , on prévoit que le commerce diminuera le coût moyen dans une industrie décrite par la concurrence monopolistique (CC). – Les ventes de l’industrie augmentent avec le commerce entraînant une diminution des coûts moyens : � ?????? = � ?????? � + � 31 Concurrence monopolistique et commerce • La relation entre le prix pratiqué par les entreprises et le nombre d ’entreprises ne change pas (PP ). – Cela ne dépend pas de S • Parce que le commerce augmente la variété des biens que les consommateurs peuvent acheter en concurrence monopolistique, il augmente le bien -être des consommateurs. • Et parce que les coûts moyens diminuent, les consommateurs peuvent également bénéficier d ’une baisse de prix . 32 Effets de la taille du marché Un accroissement de la taille du marché permet à chaque firme de produire davantage et donc de réduire son coût moyen . La courbe CC se déplace de CC 1vers CC 2. Il en résulte simultanément une augmentation du nombre d’entreprises (et donc du nombre de variétés proposées à la consommation) et une baisse du prix de chacune d’entre elles. 33 Les gains associés à un marché intégré : un exemple numérique • Considérons b = 1 /30 000 , un coût fixe F = 750 000 000 € et un coût marginal c = 5 000 € par voiture produite. • Le coût total est: � = 750 000 000 + 5 000 � • Le coût moyen est donc de : � ?????? = 750 000 000 � + 5 000 34 Les gains associés à un marché intégré : un exemple numérique • Supposons qu ’il y ait 2 pays, Domestique et Etranger • Domestique a des ventes annuelles de 900 000 voitures Etranger a des ventes annuelles de 1,6 million. • Les deux pays sont supposés avoir les mêmes coûts de production. 35 Les gains associés à un marché intégré : un exemple numérique • Le marché intégré compte un plus grand nombre d ’entreprises, chacune produisant à plus grande échelle et vendant à un prix inférieur à celui de l ’un ou l’autre marché national seul. • Tout le monde gagne à l’intégration commerciale : – les consommateurs ont un plus large éventail de choix, – chaque entreprise produit plus et est donc en mesure d ’offrir son produit à un prix inférieur. 36 Équilibre sur le marché automobile (a) Le marché domestique : avec un marché de 900 000 voitures, le pays domestique accueille six producteurs et les voitures sont vendues au prix de 10 000€. (b) Le marché étranger : huit producteurs se partagent un marché de 1,6 million de voitures, dont le prix unitaire est de 8 750 €. 37 Équilibre sur le marché automobile c) Le marché intégré :en libre -échange, l ’économie mondiale représente un marché de 2,5 millions de voitures. Ce marché accueille dix producteurs et le prix d’une voiture est seulement de 8 000 €. 38 Exemple hypothétique de gains découlant de l’intégration du marché Ma rché d o m e stiq u e a vant in tegr a ti o n Ma rché ét ranger a vant in tegr a ti o n Ma rché après in tegr a ti o n Production de l’industrie (# de voitures) 900 000 1 600 000 2 500 000 Nombre d’entreprises 6 8 10 Production par entreprise (# de voitures) 150 000 200 000 250 000 Coût moyen 10 000€ 8 750€ 8 000€ Prix 10 000€ 8 750€ 8 000€ 39 Concurrence monopolistique et commerce • La différenciation des biens et les économies d’échelle internes conduisent à des échanges entre des pays similaires sans différences d’avantages comparatifs entre eux . – Il s’agit d’un type de commerce très différent de celui fondé sur l’avantage comparatif, où chaque pays exporte son bien pour lequel il possède un avantage comparatif. • Cela conduit à ce que l’on appelle le commerce intrabranche : des échanges bilatéraux de biens similaires. 40 4 . L ’ importance du commerce intrabranche 41 L’importance du commerce intrabranche • Le commerce intrabranche fait référence aux échanges bilatéraux de biens similaires. • 2 nouveaux canaux de gains de bien -être générés par le commerce: – Le bénéfice d ’une plus grande variété de biens à un prix inférieur. – Les entreprises consolident leur production et profitent d ’économies d ’échelle . • Un petit pays a plus à gagner de l’intégration qu ’un grand pays. 42 • Environ 25 à 50% du commerce mondial est intrabranche. • Le plus important est le commerce de biens manufacturés entre les pays industrialisés, qui représente la majorité du commerce mondial. – Pour les États -Unis, les industries qui font le plus de commerce intrabranche (comme les produits pharmaceutiques, les produits chimiques et les machines spécialisées) nécessitent des quantités relativement plus importantes de main -d’œuvre qualifiée, de technologie et de capital physique. 43 L ’ importance du commerce intrabranche Évolution du poids du commerce intrabranche dans le commerce mondial 44 Le poids de l’intrabranche a plus que triplé en 40 ans . Il ne représentait que 10 % du commerce mondial au début des années 1960 , contre plus de 35 % en 2006 . Source :Marius Brülhart (2009 ) 5 . La réponse des entreprises à l ’ ouverture commerciale : gagnants, perdants et performances industrielles 45 La réponse des entreprises au commerce • Jusqu ’à présent, les entreprises étaient supposées être symétriques , de sorte que savoir quelles entreprises sortent ou restent sur le marché étaient sans conséquence. • Une concurrence accrue a tendance à nuire aux entreprises les moins performantes – elles sont obligées de se sortir . • Les entreprises les plus performantes tirent le meilleur parti des nouvelles opportunités de vente et se développent. 46 La réponse des entreprises au commerce • Lorsque les entreprises les plus performantes se développent et que les moins performantes se contractent ou sortent du marché, la performance globale de l’industrie s’améliore. – L’intégration commerciale et économique améliore la performance de l’industrie autant que la découverte d’une nouvelle technologie. 47 Le Pacte nord - américain de l’ automobile de 1964 et l’ ALENA • Avant 1965, la protection tarifaire du Canada et des États -Unis générait une industrie automobile canadienne qui était en grande partie autosuffisante , important et exportant peu. • L’industrie automobile canadienne était d’environ 1/10e de la taille des États -Unis et avait une productivité du travail inférieure d’environ 30% à celle des États -Unis. – La plupart des usines canadiennes produisaient des choses différentes, obligeant les usines à fermer périodiquement pour passer de la production d’un bien à la production d’un autre, pour faire des inventaires de stocks, etc. 48 Le Pacte nord - américain de l’ automobile de 1964 et l’ ALENA • Les États -Unis et le Canada ont convenu en 1964 d ’établir le libre -échange des voitures , ce qui a permis aux constructeurs automobiles de réorganiser leur production. • Le niveau global de la production et de l’emploi au Canada a été maintenu. – Les filiales canadiennes ont réduit le nombre de produits fabriqués au Canada. Les niveaux de production des modèles produits au Canada ont augmenté de façon spectaculaire, car ces usines canadiennes sont devenues l ’un des principaux (ou seuls) fournisseurs de ces modèle pour l ’ensemble du marché nord - américain. – Le Canada a importé les modèles des États -Unis qu ’il ne produisait plus. 49 Le Pacte nord - américain de l’automobile de 1964 et l’ALENA • Les exportations et les importations ont fortement augmenté . • Au début des années 1970 , l’industrie canadienne était comparable à l’industrie américaine en termes de productivité . • Plus tard, cette transformation de l’industrie automobile a été étendue au Mexique . • Ce processus s ’est poursuivi avec la mise en œuvre de l’ALENA (entre les États -Unis, le Canada et le Mexique). – Pour chaque modèle de voiture, il y a généralement une usine dans l’un de ces trois pays qui vend à l’ensemble du marché nord -américain. 50 Le Pacte nord - américain de l’automobile de 1964 et l’ALENA • La fabrication de pièces automobiles a également été consolidée sur l’ensemble du marché nord -américain. • Au cours de la première décennie qui a suivi l’ALENA, le commerce de pièces automobiles entre les États -Unis et le Mexique a plus que doublé dans les deux sens , puis a doublé à nouveau au cours de la décennie suivante, soulignant l’importance croissante du commerce intra - branche. 51 Le Pacte nord - américain de l’ automobile de 1964 et l’ ALENA • Les préoccupations soulevées au sujet de la délocalisation d ’usines d ’assemblage des E.U. au Mexique mentionnent rarement la forte croissance des exportations américaines d ’automobiles et de pièces vers le Mexique : plus des 2 /3 des importations mexicaines du secteur provenaient des E.U. en 2002 . • La fin de l’ALENA n ’entraînerait probablement pas une augmentation de la production automobile aux E.U. – Une baisse de la demande d ’importations américaines au Mexique et au Canada (ainsi que des prix plus élevés pour tous les consommateurs) entraînerait une baisse de la production automobile (ou de pièces auto) aux États -Unis. 52 L ’hétérogénéité des performances (a) Courbes de demande et de coût pour les firmes 1 et 2. La firme 1 a un coût marginal plus faible que la firme 2 (c 1 < c 2). Elle peut proposer un prix plus faible que la firme 2 et produire davantage. Les zones colorées représentent les profits courants (c ’est -à-dire qui ne tiennent pas compte du coût fixe de production). La firme 1 est plus profitable que la firme 2. (b) La relation entre le coût marginal et le profit courant. Les firmes les plus performantes (c ’est -à-dire dont le coût marginal est le plus faible) sont plus profitables. Une firme dont le coût marginal serait supérieur à c* aurait des profits courants négatifs et devrait sortir du marché. 53 Les gagnants et les perdants de l’ouverture commerciale (a) Lors de l’ouverture commerciale, la taille du marché augmente, mais la concurrence s’intensifie. La courbe de demande glisse alors de D à D ’. (b) Les conséquences de l’évolution de la courbe de demande ne sont pas les mêmes pour toutes les firmes. Les plus productives voient leurs profits s’accroître, alors que les profits diminuent pour les autres. Les firmes les moins performantes, dont le coût marginal est compris entre c* et c* ’, sont exclues du marché. 54 Coûts commerciaux & décision d ’ exporter • La plupart des entreprises américaines ne déclarent aucune activité d’exportation. – En 2007, seulement 35% des firmes manufacturières américaines ont déclaré des exportations. • Même dans les industries qui exportent une grande partie de ce qu’elles produisent, comme les produits chimiques, les machines, l’électronique et les transports, moins de 40% des firmes exportent. • L’une des principales raisons pour lesquelles les coûts commerciaux réduisent tant le commerce est qu’ils réduisent considérablement le nb d’entreprises qui vendent à des consommateurs étrangers. – Les coûts de commerce réduisent également le volume des exportations des firmes qui vendent à l’étranger. 55 Décisions d ’exportation en présence de coût du commerce (a) Les firmes 1 et 2 ont un coût marginal suffisamment faible pour être actives sur leur marché domestique. (b) Seule la firme 1 décide d’exporter :compte tenu du coût du commerce, t, la firme 2 ne peut pas dégager de profits positifs sur le marché étranger. 56 • Les coûts de transaction ont ajouté 2 prédictions importantes à notre modèle de concurrence monopolistique : 1. Seul un sous -ensemble d ’entreprises exportent. 2. Les exportateurs sont relativement plus grands et plus productifs (coûts marginaux plus bas). 57 Coûts commerciaux & décision d ’ exporter • Il y a un appui empirique écrasant à cette prédiction selon laquelle les entreprises exportatrices sont plus grandes et plus productives que les entreprises de la même industrie qui n’exportent pas. – Aux États -Unis, dans une industrie manufacturière type, une entreprise exportatrice est en moyenne plus de deux fois plus grande qu’une entreprise qui n’exporte pas. – Les différences entre exportateurs et non -exportateurs sont encore plus importantes dans certains pays européens. 58 Coûts commerciaux & décision d ’ exporter Proportion d’entreprises américaines déclarant des ventes à l’exportation par industrie, 2007 Printing 15% Furniture 16% Wood Products 21% Apparel 22% Fabricated Metal 30% Petroleum and Coal 34% Transportation Equipment 57% Machinery 61% Chemicals 65% Electrical Equipment and Appliances 70% Computer and Electronics 75% 59 Taux de participation à l ’exportation (France, 2015 ) 60 6 . Le dumping 61 Dumping • Le dumping consiste à pratiquer un prix inférieur pour les marchandises exportées que pour les marchandises vendues sur le marché domestique. • Le dumping est un exemple de discrimination par les prix: facturer des prix différents à différents clients. • La discrimination par les prix et le dumping ne peuvent se produire que: – s ’il existe une concurrence imparfaite : les entreprises sont en mesure d ’influencer les prix du marché. – si les marchés sont segmentés de sorte que les biens ne sont pas facilement achetés sur un marché et revendus sur un autre. Étant donné que les marchés ne sont plus parfaitement intégrés grâce à un commerce sans coût ,les entreprises peuvent choisir de fixer des prix différents sur différents marchés. 62 Dumping • Le dumping peut être une stratégie de maximisation des profits : – Rappelons nous qu ’une firme ayant un coût marginal plus élevé choisira de fixer une marge inférieure (cette firme fait face à une concurrence plus intense en raison de sa part de marché plus faible). – Cela signifie qu ’une entreprise exportatrice réagira au coût de commerce en abaissant sa marge bénéficiaire pour son marché d ’exportation. – Cette stratégie est considérée comme du dumping , et perçue par la plupart des pays comme une pratique commerciale « déloyale ». 63 Protectionisme et dumping (cas des EU) • Une entreprise américaine peut faire appel à la Chambre du Commerce pour enquêter sur le fait que du dumping effectué par des entreprises étrangères ait porté préjudice à une entreprise américaine. – La Chambre du Commerce peut imposer une « taxe antidumping » pour protéger l’entreprise américaine. – La taxe est égale à la différence entre le prix réel et le prix « équitable » des importations, où « équitable » signifie « le prix auquel le produit est normalement vendu sur le marché intérieur du fabricant » . 64 Protectionisme et dumping (cas des EU) • Ensuite, l’International Trade Commission (ITC) détermine si un préjudice a été causé à l’entreprise américaine ou est susceptible de se produire. • Si l’ ITC détermine qu’un dommage s’est produit ou est susceptible de se produire, la taxe antidumping est conservée. 65 Protectionisme et dumping • La plupart des économistes estiment que les allégations de dumping sont souvent injustifiées . – Les coûts de commerce ont naturellement tendance à inciter les entreprises à réduire leurs marges bénéficiaires sur les marchés d ’exportation . – Cette application peut être utilisée de manière excessive comme excuse pour un protectionnisme . • Au début des années 1990 , la plupart des plaintes antidumping visaient des pays développés. – Mais depuis 1995 , les pays en développement ont été à l’origine de la majorité des plaintes antidumping. – Parmi ces pays, la Chine a fait l ’objet d ’un nombre particulièrement important de plaintes. 66 Protectionisme et dumping • En tant qu ’économie planifiée avec une croissance substantielle des exportations, la Chine a été soumise à des taxes antidumping sur: – les téléviseurs, les meubles, le papier crêpe, les camions à main, les crevettes, les tables à repasser, les sacs à provisions en plastique, les raccords de tuyauterie en fer, la saccharine, les panneaux solaires, les pneus et l’acier laminé à froid . • Ces taxes peuvent atteindre 78 % sur les téléviseurs couleur, 266 % pour l’acier laminé à froid et 330 % sur la saccharine (utilisée pour sucrer les produits alimentaires). – Les données suggèrent que les coûts des firmes chinoises ont été faussées par les prêts subventionnés, les marchés régulés par l’état et le yuan contrôlé. – Des données d ’autres pays en développement comme des économies de marché, sont utilisées pour estimer ces taxes. 67 7. Produire à l’étranger : externalisation et firmes multinationales 68 Definitions • L ’investissement direct étranger fait référence à l’investissement dans lequel une entreprise d ’un pays contrôle directement ou possède une filiale dans un autre pays. • Si une société étrangère investit dans au moins 10 % des actions d ’une filiale, les deux entreprises sont généralement classées comme une société multinationale . – 10 % ou plus de la participation dans les actions est jugée suffisante pour le contrôle direct des opérations commerciales. 69 Definitions • IDE Greenfield (ou nouveaux IDE) : quand une entreprise construit une nouvelle installation de production à l’étranger . • IDE Brownfield (ou fusions et acquisitions transfrontalières) se produit lorsqu ’une entreprise domestique acquière une participation majoritaire dans une entreprise étrangère. • Les nouveaux IDE ont tendance à être plus stables, tandis que les fusions et acquisitions transfrontalières ont tendance à se produire par vague. 70 Quelles sont les tendances des flux d’IDE? • Les pays développés ont été les plus grands bénéficiaires d’IDE entrants. • Augmentation constante de la part des IDE en direction des pays en développement et les pays en transition . – Environ la moitié des flux mondiaux d’IDE depuis 2009. 71 Les flux d ’investissements directs étrangers entrants ,1970 -2015 Malgré des variations très fortes, les flux mondiaux d ’IDE ont nettement augmenté depuis le milieu des années 1990 .Historiquement, la plupart des flux d ’IDE entrants se font en direction des pays développés (OCDE ). Cependant, la proportion des flux vers les pays en développement ou en transition a augmenté régulièrement au fil du temps. Depuis 2009 ,ces pays attirent plus de la moitié des IDE mondiaux . Source: United Nations Conference on Trade and Development, World Investment Report, 2015 . 72 Les principaux pays d ’origine des IDE (IDE sortants ,moyenne 2009 -2011 ) L’essentiel des IDE émane des pays développés. Mais, depuis quelques années, les grands pays émergents, comme la Chine et l’Inde ,comptent parmi les principaux pays investisseurs. Source: United Nations Conference on Trade and Development, World Investment Report, 2015 . 73 Stock mondial d’IDE par pays d’accueil, 1990 -2018 74 Les IDE chinois dans le monde 75 Quelles sont les tendances des flux d’IDE? • Les flux d ’IDE ne sont pas le seul moyen de mesurer la présence des multinationales dans l’économie mondiale. • D ’autres mesures sont basées sur des activités économiques telles que les ventes, la valeur ajoutée et l’emploi . – Pour l’ensemble du monde en 2015 , les ventes totales des 100 plus grandes multinationales s ’élevaient à 10,7 % du PIB mondial. – Cependant, cette comparaison est trompeuse et surestime l’influence des multinationales car le PIB des pays est mesuré en termes de valeur ajoutée : les biens intermédiaires utilisés dans la production finale ne sont pas comptés deux fois dans la mesure du PIB. – La contribution en valeur ajoutée des 100 plus grandes multinationales était d ’environ 2 % du PIB mondial . 76 Multinationales et externalisation • Deux principaux types d’IDE: – les IDE verticaux: lorsque la chaîne de production est fractionnée et que des parties du processus de production sont transférées vers le site affilié. – Les IDE horizontaux: lorsque la filiale reproduit le processus de production (que l’entreprise mère met en place dans ses usines domestiques) ailleurs dans le monde. 77 Multinationales et externalisation • Les IDE verticaux sont principalement dus aux différences de coûts de production entre les pays (pour les parties du processus de production qui peuvent être effectuées dans un autre endroit). – Les IDE verticaux croient rapidement et sont à l’origine de la forte augmentation des entrées d ’IDE vers les pays en développement. – Ex : Intel (le plus grand fabricant de puces informatiques au monde) a divisé la production de puces en fabrication de plaquettes, assemblage et test des puces. La fabrication de plaquettes et la R&D nécessitent beaucoup de compétences, de sorte qu ’Intel effectue toujours la plupart de ces activités aux États -Unis. L’assemblage des puces et les tests nécessitent beaucoup de main - d ’œuvre, de sorte qu ’Intel a déplacé ces processus de production vers des pays où la main -d’œuvre est relativement abondante (Malaisie, Philippines, Costa Rica et Chine). 78 Mark & Spencer: Une entreprise mondiale avec de nombreuses filiales 79 Multinationales et externalisation • Les IDE horizontaux sont dominés par les flux entre pays développés . – La société mère multinationale et les sociétés affiliées sont généralement situées dans des pays développés. – Ex :Toyota Au début des années 1980, Toyota produisait presque toutes ses voitures et camions au Japon et les exportait dans le monde entier. Les coûts commerciaux élevés et la demande croissante ont incité Toyota à étendre sa production à l’étranger :Brésil, Canada, Chine, Inde, Japon, Pakistan, Afrique du Sud, Taïwan, Thaïlande, Turquie, États -Unis, Royaume - Uni, Vietnam et Venezuela – La principale raison de ce type d’IDE est de localiser la production près de la clientèle . – Par conséquent, les coûts de commerce et de transport jouent un rôle beaucoup plus important que les différences de coûts de production pour ces décisions d’IDE. 80 E tisalat: U n g roupe tél écom aux E m irats Arabe s Unis 81 Décision de la firme concernant l’IDE • Compromis proximité -concentration : – Les coûts commerciaux élevés associés à l’exportation incitent à localiser la production à proximité des clients. – L’augmentation des rendements d ’échelle incite à concentrer la production dans moins d ’endroits. 82 • Les IDE horizontaux sont concentrés dans les secteurs où les coûts commerciaux sont élevés . – Inversement, lorsque l’augmentation des rendements d’échelle est importante et que la taille moyenne des usines est importante, nous observons des volumes d’exportation plus élevés par rapport aux IDE. • Les multinationales ont tendance à être beaucoup plus grandes et plus productives que les autres entreprises (même exportatrices) du même pays. 83 Décision de la firme concernant l ’ IDE • La décision de réaliser un IDE horizontal implique un compromis entre le coût d ’exportation unitaire t et le coût fixe F de mise en place d ’une unité de production supplémentaire. • Si tQ > F , il coûte plus cher de payer les coûts commerciaux t sur les Q unités vendues à l’étranger que de payer le coût fixe F pour construire une usine à l’étranger. ?????? – Quand les ventes à l’étranger sont élevées, � > , l’exportation ?????? est trop coûteuse et l’IDE est le choix qui maximise les profits . – Cela signifie que des faibles coûts de commerce rendent l’entreprise plus encline à choisir l’IDE en raison de ventes plus importantes. 84 Décision de la firme concernant l’IDE • La décision relative à l’IDE vertical implique également un compromis entre des économies de coûts et un coût fixe de mise en place d’une unité de production supplémentaire. – Les économies de coûts sont liées à un avantage comparatif qui rend certaines étapes de la production moins chères dans d’autres pays. – Pourquoi, compte tenu de ces différences de coûts, toutes les entreprises ne choisissent -elles pas d’installer des filiales dans des pays à bas salaires pour exercer leurs activités les plus exigeantes en main -d’œuvre? Comme dans le cas des IDE horizontaux, les IDE verticaux nécessitent un investissement substantiel en coûts fixes . 85 Décision de la firme concernant l ’ IDE • En plus de décider de l’endroit où produire , les entreprises sont également confrontées à une décision d ’internalisation : faut -il maintenir la production dans une seule entreprise, ou préférer produire par des entreprises distinctes ? 86 Décision de la firme concernant l ’ IDE • La délocalisation représente le déplacement de parties de la chaîne de production à l’étranger et regroupe à la fois l’IDE vertical et l’externalisation . – Lorsque les biens intermédiaires sont produits et échangés au sein du réseau d ’une multinationale (IDE vertical ), ils sont classés comme commerce intra -entreprise. Le commerce intra -entreprise représente environ 1 /3 du commerce mondial et plus de 40 % du commerce américain. – L ’externalisation à l’étranger se produit lorsqu ’une entreprise passe un contrat avec une entreprise indépendante pour produire à l’étranger. 87 Décision de la firme concernant l’IDE • L ’internalisation se produit lorsqu ’il est plus rentable d ’effectuer des transactions et toute la production au sein d ’une seule entreprise . • Les raisons en sont les suivantes : 1. Les transferts de technologie : le transfert de connaissances ou d ’une autre forme de technologie peut être plus facile au sein d ’une seule entreprise que par le biais d ’une transaction sur le marché entre des entreprises distinctes. Les droits de brevet ou de propriété peuvent être faibles ou inexistants. Les connaissances peuvent être tacites donc difficilement vendues. 88 Décision de la firme concernant l ’ IDE 2. L’intégration verticale implique la consolidation des différentes étapes d’un processus de production. La consolidation d’un intrant au sein de l’entreprise qui l’utilise peut éviter des problèmes de retard et des problèmes lors de la rédaction de contrats . Pourtant, un fournisseur indépendant pourrait bénéficier d’économies d’échelle s’il effectuait le processus pour de nombreuses sociétés mères. 89 Décision de la firme concernant l ’ IDE • Le système de sélection permettant aux entreprises d’importer des biens intermédiaires est similaire à celui qui s’applique au choix d’exportation de l’entreprise : – Seul un sous -ensemble d’entreprises relativement plus productives (avec des coûts faibles) choisira de délocaliser (importer des biens intermédiaires) et d’exporter (pour atteindre des clients étrangers). – Ces entreprises opèrent à une échelle suffisamment grande pour favoriser le compromis impliquant des coûts fixes plus élevés et des coûts unitaires plus bas (coûts liés à la production ou au commerce). 90 Décision de la firme concernant l ’ IDE Commerce international de services, États -Unis, 1986 -2015 • La délocalisation des services aux États -Unis est prise en compte par les importations américaines de services aux entreprises. • Bien que la délocalisation des services ait considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, la relocalisation américaine (exportations de services aux entreprises) a augmenté encore plus rapidement. • Le solde net est positif et a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. La meilleure réponse politique est de fournir un filet de sécurité aux chômeurs. 91 • L ’IDE devrait bénéficier aux pays concernés pour des raisons similaires à celles pour lesquelles le commerce international génère des gains. – Les multinationales et les entreprises qui externalisent profitent des écarts de coûts qui favorisent le déplacement de la production vers des sites particuliers. – L’IDE est très similaire à la délocalisation de la production qui s ’est produite dans tous les secteurs lors de l ’ouverture au commerce. – Il y a des conséquences similaires sur le bien -être pour le cas des multinationales et de l ’externalisation: la délocalisation de la production afin de tirer parti des différences de coûts conduit à des gains globaux liés au commerce . 92 Conséquences des multinationales et de l’externalisation Le cas de l’iPhone7 • Il y a un important déficit commercial bilatéral entre les États -Unis et la Chine . – 305 milliards de dollars en 2015 . – Il représente 60 % du déficit commercial total des États -Unis (en biens et services) avec le reste du monde. – Il a été mis en évidence dans la presse et par les politiciens (souvent comme un signe de pratiques commerciales déloyales de la Chine ). 93 Le cas de l ’ iPhone 7 • L’achat d’un iPhone 7 (32 Go) auprès d’Apple aux États - Unis est enregistré comme une importation de 225$ en provenance de Chine (où l’iPhone est assemblé et testé). • Bien sûr, le consommateur paiera beaucoup plus que cela pour le téléphone (le prix non subventionné est de 649$). – marketing, conception, ingénierie, ventes… 94 Le cas de l ’ iPhone 7 • Sur le coût total de fabrication de 225$: – 5$ proviennent de l’assemblage et des tests (effectués en Chine). – 220$ représentent les coûts des composants de l’iPhone, qui sont massivement produits en dehors de la Chine. La production s’est répartie entre l’Asie (la Corée, le Japon et Taïwan sont les plus grands fournisseurs), l’Europe et les pays d’Amérique. 95 Le cas de l ’ iPhone 7 • 75 sites aux États -Unis contribuent à la production de composants iPhone et emploient 257 000 travailleurs américains. • De nombreux fabricants de composants à l’extérieur des États -Unis emploient des chercheurs et des ingénieurs américains . – Par exemple, la société coréenne Samsung – l’un des plus grands fournisseurs de composants iPhone (en valeur) – exploite des installations de recherche au Texas et en Californie qui emploient plusieurs milliers de travailleurs. 96 Le cas de l’iPhone7 • Les importations d ’iPhone américaines en provenance de Chine représentent en fait des importations en provenance de nombreux autres pays — y compris les États -Unis! — qui exportent des composants iPhone vers la Chine. • Cela implique une décomposition du coût brut d ’importation de 225 $ par valeur ajoutée en fonction de l’emplacement (le pays où la valeur a été ajoutée ). – Seule une infime fraction du coût d ’importation de 225 $ représente une importation en provenance de Chine. 97 Le cas de l’iPhone7 • Le déficit bilatéral réel entre les États -Unis et la Chine (en valeur ajoutée ) est estimé à environ la moitié du déficit commercial bilatéral déclaré sur la base de la valeur brute. 98 • À l’heure actuelle, il existe environ 60 000 multinationales dans le monde, contrôlant plus de 500 000 filiales . • Elles sont responsables de la moitié du commerce international, notamment en raison de l’ampleur des échanges intra -entreprises (entre filiales d ’une même entreprise). 99 Focus sur les multinationales Les 2 000 plus grandes multinationales, 2008 -2017 100 Sur la carte de la capitalisation boursière des 2 000 grandes multinationales en 2017, la taille des cercles est proportionnelle à leur poids en termes de capitalisation boursière. Le poids des entreprises américaines est visible (44 %, contre 22 % pour l’ensemble des entreprises européennes). La gamme de couleurs indique les progrès réalisés au cours de la dernière décennie : outre la croissance des entreprises américaines, une augmentation de celles des pays émergents d’Asie est visible, à un moment où certaines entreprises européennes, japonaises et latino - américaines stagnent. • L’origine des multinationales remonte à la fin du XVIe siècle , avec la création de sociétés commerciales européennes, notamment anglaises et néerlandaises. • Parmi les plus importantes d’entre elles figurait la Compagnie néerlandaise des Indes orientales , fondée en 1602 et chargée d’exploiter les ressources des colonies. • Ces entreprises sont devenues un véhicule essentiel de l’impérialisme européen dans le monde. 101 Focus sur les multinationales • Les premières multinationales de l ’ère moderne se trouvaient dans les secteurs minier, pétrolier et agricole , où la production était directement liée à la terre. • De nombreuses entreprises des secteurs minier et agricole ont plus de cent ans et figurent toujours parmi les plus grandes entreprises mondiales. • Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les entreprises se sont beaucoup plus internationalisées, en particulier dans le secteur manufacturier . 102 Focus sur les multinationales Les 25 plus grandes multinationales, 2017 103 Selon le classement annuel des entreprises par le magazine économique américain Forbes, ce diagramme montre le secteur d’activité, la capitalisation boursière, le chiffre d’affaires (selon lequel le classement est décidé), et les bénéfices des 25 grandes entreprises multinationales en 2017. Les multinationales des secteurs de l’énergie/matières premières et de l’automobile restent les plus nombreuses, mais, en termes de profits, la finance et l’électronique occupent les premiers rangs. Sept multinationales asiatiques apparaissent dans cette catégorie, représentant un quart du total tant en nombre qu’en capitalisation boursière. Questions ? 104