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6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa ou bacille pyocyanique (bacille du "pus bleu") est de loin, dans le genre Pseudomonas, l'espèce la plus fréquemment isolée en bactériologie médicale. Commensal du tube digestif mais peu abondant chez le sujet sain, il occasi...

6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa ou bacille pyocyanique (bacille du "pus bleu") est de loin, dans le genre Pseudomonas, l'espèce la plus fréquemment isolée en bactériologie médicale. Commensal du tube digestif mais peu abondant chez le sujet sain, il occasionne de nombreuses infections chez les sujets fragilisés. Il est à l'origine de 10% des infections nosocomiale. 6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa a. Bactériologie et habitat Bacille à Gram négatif, non sporulé, aérobie strict Très mobile grâce à un cil polaire C ’est un bacille pyocyanique (pigment bleu = pyocyanine) La membrane externe contient des porines dont le nombre et la taille, susceptibles de varier, conditionnent la perméabilité aux antibiotiques Habitat: vit dans les milieux humides (lavabo, vase, contamination de solutés...) "colle" au matériel étranger = cathéter, etc. Responsable d’infections urinaires, pulmonaires et septicémiques gravissimes. Une forme particulière, très muqueuse, est responsable de surinfections de la mucoviscidose « maladie des mucus visqueux » 6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa a. Bactériologie et habitat Pigments - Ps. aeruginosa produit deux pigments qui diffusent dans le milieu de culture : la pyocyanine, bleu vert, soluble dans le chloroforme la pyoverdine, jaune vert, fluorescent et soluble dans l'eau. - La production de pigments est favorisée sur les milieux de King "A" pour la pyocyanine et "B" pour la pyoverdine. 6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa a. Bactériologie et habitat Culture La culture est facile sur milieux ordinaires. Elle se fait strictement en aérobiose. La température optimale de croissance est 30°C mais les souches d'origine humaine, réputées pathogènes, supportent des température plus élevées et se développent jusqu'à 41°C, contrairement aux souches de l'environnement. Une odeur caractéristique de fleur de seringa s'exhale des cultures. Se cultive sur un milieu sélectif : le cétrimide (un ammonium quaternaire capable d’inhiber un très grand nombre de bactéries). B/ Pseudomonas aeruginosa 6. Bacilles à Gram négatif b. Facteurs de virulence P. aeruginosa produit de nombreuses substances diffusibles dont la plupart ont des effets toxiques: - l'exotoxine A, composé protéique le plus toxique, elle présente des similitudes de structure et de mode d’action avec la toxine diphtérique mais ne peut être transformée en anatoxine. - l'exotoxine S, moins toxique, surtout présente dans les souches responsables de pneumopathie - des protéases (protéase, collagénase) d'assez faible toxicité mais occasionnant néanmoins des dégâts tissulaires. - des hémolysines, - une cytotoxine, de structure protéique, altérant les leucocytes - endotoxine du LPS. B/ Pseudomonas aeruginosa 6. Bacilles à Gram négatif b. Facteurs de virulence P. aeruginosa possède de nombreux plasmides transférables par conjugaison = ceci explique les nombreuses variations génétiques qu'on observe dans l'espèce avec pour conséquence, en particulier, la fréquence des souches polyrésistantes aux antibiotiques. 6. Bacilles à Gram négatif B/ Pseudomonas aeruginosa d. diagnostic Caractères biochimiques Oxydase +. Indole -, urée -, TDA - (tryptophane-désaminase), H2S -, gélatine + ONPG - (orthonitrophényl-galactose) API20E test: (a) P. aeruginosa; (b) C. violaceum. Nitrate-réductase + LDC - (Lysine-décarboxylase), ODC - (Ornithine- décarboxylase), ADH + (Arginine-deshydrogénase). C/ Vibrio cholerae 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Bacille à Gram -, forme de virgule Très mobile (flagelle polaire), non capsulé, non sporulé Aérobie strict, oxydase positif, nitrate positif Pousse très facilement en milieu alcalin aérobie Fermente les sucres seulement en acides Ag O nombreux types sérologiques - O1 et O139 sont responsables du choléra Tube digestif des malades ou porteurs Contamination de l’environnement (contamination des eaux, y compris les égouts, les eaux saumâtres ou de mer). C/ Vibrio cholerae 6. Bacilles à Gram négatif b. Facteurs de virulence Enzyme mucinase: détruit le mucus qui recouvre les entérocytes et favorise, dans l'intestin grêle, la fixation de la bactérie sur les entérocytes., Production d’une entérotoxine protéique – (proche des E. coli entérotoxinogène) – sous unité B fixe à la surface des entérocytes – sous-unité A pénètre dans la cellule è fuite d’eau et d’électrolytes dans la lumière intestinale LPS 6. Bacilles à Gram négatif C/ Vibrio cholerae c. Pouvoir pathogène -Après ingestion (dose infestent importante : 108 bact), - Vibrio se multiplie dans l’intestin grêle sans traverser la paroi intestinale - Libère une exotoxine thermolabile protéique (entérotoxine) chlorures dans la lumière intestinale et inhibe la réabsorption de sodium. hyper-sécrétion d’eau et de 6. Bacilles à Gram négatif C/ Vibrio cholerae c. Pouvoir pathogène Le Choléra Maladie de l’espèce humaine Contamination orale Barrière à franchir : acidité gastrique La période d'incubation du choléra est de 1 à 3 jours. Sécrétion de l’entérotoxine dans l’intestin grêle Toxi-infection intestinale aiguë diarrhée sévère (perte liquidienne de 1L/j chez l ’enfant, décès : 60%) avec selles "eau de riz" D’autres vibrion peuvent être responsable de syndrome cholériforme sans gravité C/ Vibrio cholerae 6. Bacilles à Gram négatif d. Diagnostic Direct : Prélèvement: Coproculture Examen direct: bâtonnets Gram- en virgules mobiles Culture: La culture est facile, L'eau peptonée alcaline est recommandée pour la récupération de Vibrio avant isolation. Elle se fait strictement en aérobiose sur gélose thiosulfate-citrate-bile-sucrose (TCBS), incubation à 37°C pdt 24h colonie jaune due à la fermentation du sucrose Identification Caractères biochimiques, Oxydase positif et nitrate positif Recherche par agglutination rapide sur lame (O1 et O139) Antibiogramme: Sérologie inutile: 6. Bacilles à Gram négatif C/ Vibrio cholerae Traitement Réhydratation +++++ ATB :Tétracycline, Cotrimoxazole, Fluoroquinolones Prévention Hygiène Vaccin : peu efficace D/ Campylobacter 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Bacilles à Gram – qui apparaissent incurvés, Spiralés ou sous forme hélicoïdale dont l’épaisseur varie de 0,2 à 0,9 μm et la longueur de 0,5 à 5 μm. Micro-aérophiles, Thermophile (42°C), Mobile, Sont considérés comme étant la principale cause bactérienne de gastro-entérites dans le monde. Le genre Campylobacter contient 17 espèces dont les principales sont : - C. jejuni et C. coli :responsables d’entérites - C. fetus, responsable de septicémies chez l’immunodéprimé. Les espèces du genre Campylobacter sont principalement responsable de zoonoses avec de nombreuses espèces animales impliquées comme réservoirs infectieux. Ces espèces sont divisées en 2 groupes selon qu’elles produisent ou non une catalase. 6. Bacilles à Gram négatif D/ Campylobacter a. Bactériologie et habitat Les Campylobacter sont des bactéries commensales du tube digestif de nombreux oiseaux et mammifères. Les oiseaux en général, le poulet en particulier, peuvent être considérés comme le réservoir naturel de C. jejuni. C. coli est essentiellement rencontré chez le porc. C. lari chez la mouette C. upsaliensis chez le chien Ces espèces bactérienne peuvent aussi être retrouvées chez d’autres animaux d’élevage destinés à l’alimentation humaine et des animaux de compagnie. 6. Bacilles à Gram négatif D/ Campylobacter b. Pouvoir pathogène Campylobacter peut survivre dans l’environnement pendant plusieurs semaines à des températures proche de 4°C, particulièrement dans l’eau ou le lait. La transmission à l’Homme est essentiellement alimentaire par la consommation de la viande crue ou insuffisamment cuite contaminée. Le lait crue et l’eau potable contaminée sont aussi incriminés. Seule les bases moléculaires du pouvoir pathogène de C. jejuni ont fait l’objet de travaux. Les autres espèces ont été peu étudiées. Pili Flagelle LPS Production de toxine; entérotoxine et cytotoxine D/ Campylobacter 6. Bacilles à Gram négatif c. Diagnostic Le diagnostic est souvent direct reposant sur l’isolement de Campylobacter à partir des selles. Prélèvement: coproculture Examen microscopique: Bacilles à Gram – incurvés et Mobile Mise en culture: sur Skirrow agar (gélose au sang+ Vancomycine, Polymyxine et triméthoprime) incubation à 42°C sous atmosphère miro-aérophile pdt 48h. Identification biochimique: Oxydase +, Catalase+, Uréase-, fermentation des sucres Possibilité de la recherche d’antigènes spécifiques de Campylobacter dans les selles. L’antibiogramme est toujours indiqué en raison de la fréquence élevée de la résistance aux antibiotiques utilisés. E/ Helicobacter pylori 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Bacille Gram négatif, spiralé et fortement mobile (lophotriche), Microaérophile Commensale des muqueuses gastrique non invasive; survit et se multiplie dans le mucus et a la surface de l’épithélium gastrique. H. pylori Habitat strictement humain, colonise 30% estomac des hommes. Il possède des propriétés uniques qui lui permettent de survivre et de se multiplier à long terme dans l’estomac. La colonisation avec H. pylori est associée à un adéno-carcinome gastrique, Transmission directe inter-humaine intra-familiale chez l’enfant en bas âge - Transmission oro-fécale, oro-orale (présence de H.p. dans la cavité buccale) - Réservoir : malades ou des porteurs sains 6. Bacilles à Gram négatif E/ Helicobacter pylori b. Facteurs de virulence Enzyme Mucinase: détruit le mucus qui recouvre les cellules Flagelles: pénétration des bactéries coloniser la région antrale de l'estomac sous la couche de mucus. Adhésine; permet l’adhésion de la bactérie sur les cellules épithéliales gastriques Uréase : un facteur de virulence majeur de H. pylori: Enzyme essentielle pour la résistance à l'acidité, indispensable à la colonisation de l’estomac, l'ammoniac produit par H. pylori est cytotoxique; dommage E/ Helicobacter pylori 6. Bacilles à Gram négatif b. Facteurs de virulence Toxine VacA (Vacuolisante) : accélère l'induction de l'apoptose des cellules infectées induite par la libération des cytochrome C; il inhibe l’activation des lymphocytes T. Ulcères gastriques et duodénaux, Toxine CagA: onco-protéine induit du réarrangement du cytosquelette, destruction des jonction inter-cellules, activation de la voie protooncogénique est un facteur de risque majeur dans la survenue d'un cancer gastrique. 6. Bacilles à Gram négatif E/ Helicobacter pylori b. Facteurs de virulence 6. Bacilles à Gram négatif E/ Helicobacter pylori d. Diagnostic Le diagnostic de l'infection à H. pylori peut être effectué par des méthodes invasives directes, ainsi que par des méthodes indirectes non invasives. 1. Méthodes invasives - basées sur l'identification de bactéries dans les fragments de biopsie gastrique. - consistent à prélever des fragments de biopsie gastrique pour isoler les germes sur: des milieux de culture: sur Skirrow agar (gélose au sang+ Vancomycine, Polymyxine et triméthoprime) incubation à 37°C sous atmosphère miro-aérophile pdt 3à 6 jrs. ou pour les identifier par des méthodes de biologie moléculaire. E/ Helicobacter pylori 6. Bacilles à Gram négatif d. Diagnostic 2. Méthodes non invasives - Méthodes indirectes non invasives en mettant en évidence la réponse immunitaire ou ses propriétés métaboliques. a) Détection directe de l'antigène à partir de matières fécales - par des tests immuno-enzymatiques. b) Diagnostic sérologique - Détection de Ac anti H. pylori. Inconvénient de la méthode: le titre en anticorps persiste longtemps - c'est pourquoi les tests ne permettent pas de différencier une infection ancienne d’une infection récente. c) Test respiratoire à l'urée - c'est la méthode de choix, mais elle nécessite un équipement spécifique. 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus a. Bactériologie et habitat Les bactéries du genre Haemophilus sont des: Petits bacilles à Gram négatif, polymorphes: forme coccobacillaire et/ou bacillaire, parfois filamenteuse (formes allongées). Immobiles et non sporulés, aéro-anaérobies facultatifs. Ne cultivent pas sur les milieux ordinaires, Ce sont des bactéries exigeantes qui se développent sur des milieux de culture contenant des facteurs de croissance X et/ou V. Facteurs X: hémine, substance obtenue à partir de l'hémoglobine. Facteurs V: (NAD) - nicotinamide adénine dinucléotide ou NADPH – nicotinamide adénine dinucléotide phosphate) dans le sang. 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus a. Bactériologie et habitat Habitat : commensales des voies respiratoires supérieures de l’homme et l’animal : flore normale Taux de portage important chez l’enfant : 75% puis diminue avec l’âge Transmission par les sécrétions, ne survit pas dans le milieu extérieur Autres Haemophilus commensaux : - H. parainfluenzae - H. aphrophylus - H. paraaphrophylus F/ Les Haemophilus 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Classification des Haemophilus Famille : Pasteurellaceae Genre : Haemophilus. Constitué de 13 à 16 espèces dont l’espèce type est l’H. influenzae. H. ducreyi est la seule espèce pathogène spécifique du genre, responsable du chancre mou (IST: infection sexuellement transmissible). Certaines souches possèdent une capsule polysaccharidique permettant de définir différents sérotypes de a à f. Le type b est le plus fréquent. Les souches non capsulées sont appelées non typables (H. influenzae NT) 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus influenzae b. Facteurs de virulence Capsule: rôle antiphagocytaire et types antigéniques, le type b est le plus pathogène Protéase: extracellulaire détruit les IgA Adhésines: colonisation du tractus respiratoire LPS: Endotoxine Enzyme Béta-lactamase 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus influenzae c. Pouvoir pathogène Les infections locales non invasives: dues à des souches non capsulées: Otite moyenne, sinusite et la broncho- pneumopathie chronique obstructive [BPCO]. Les infections invasives septicémiques: provoquées par des souches capsulées -Méningites (les plus fréquentes ++++ chez les enfants de moins de 5 ans avant la vaccination), pneumonie, arthrite, péricardite,…. Autres facteurs de virulence: fimbriae, LPS (endotoxine). 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus influenzae d. Pathogénicité et signification clinique Sur le plan clinique, ils peuvent provoquer des infections primaires, secondaires, ainsi que des complications et une réactivation d'affections chroniques. H. influenzae, le sérotype b, présente le potentiel pathogène le plus prononcé, suivi de H. parainfluenzae, H. aphrophilus et du reste de l'espèce. Peut produire: pneumonie, otite, sinusite, méningite, arthrite, ostéomyélite, péricardite….., H. aegyptius peut provoquer une conjonctivite purulente (œil rose) H. ducreyi est l'agent étiologique d'une IST plus fréquent chez les hommes 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus influenzae e. Diagnostic de laboratoire Il s’agit d’un diagnostic direct par mise en évidence de la bactérie après examen microscopique et après mise en culture ( sur gélose chocolat) des produits patholoqiques (sang, LCR, liquide articulaire,les sécrétions bronchiques …) La recherche d’Ag solubles dans les liquides biologique (LCR, sérum, urines) est peu sensible et peu spécifique. Elle ne concerne que les souches capsulées, essentiellement b. Antibiogramme (recherche de Béta-lactamase) 6. Bacilles à Gram négatif F/ Les Haemophilus influenzae e. Traitement et prévention Traitement Augmentin (souches productrices de bétalactamase) et C1G ou C3G Prophylaxie : Vaccin: à partir de deux mois 3 doses à 1 mois d’intervalle puis rappel à 1 an La vaccination des petits enfants est justifiée par la gravité de l’infection, et l’épidémiologie des Haemophilus influenzae b Depuis la généralisation de la vaccination, diminution majeure des méningites à H. influenzae b. Il faut poursuivre la surveillance pour documenter l’émergence de nouveaux sérotypes. 6. Bacilles à Gram négatif G/ Pasteurella multocida Bacilles à Gram Culture et identification facile Capsule (virulence) Bouche de nombreux animaux domestique ou non 100 % des chats et chiens problème des morsures et griffures 6. Bacilles à Gram négatif G/ Pasteurella multocida b. Pouvoir pathogène Contamination : morsure ou griffade Courte incubation Inflammation très douloureuse Evolution : ténosynovite (tendinite caractérisée par une inflammation d'un tendon), algodystrophie (apparition de douleurs associées à des problèmes de vasomotricité) Forme septicémique chez l’immunodéprimé c. diagnostic Direct : Pus, hémoculture Très faible intérêt du diagnostic sérologique 6. Bacilles à Gram négatif H/ Bordetella Généralité Les Bordetella sont de petits bacilles à Gram négatif, aérobies stricts qui comprennent trois espèces : B. pertussis qui est responsable de la coqueluche, B. parapertussis et B. bronchiseptica qui sont habituellement sans pouvoir pathogène B. bronchiseptica B. pertussis 6. Bacilles à Gram négatif H/ Bordetella Bordetella pertussis a. Bactériologie et habitat Bacilles à gram négatifs courts, Aérobie strict Culture : bactérie exigeante (milieu au sang frais = Bordet Gengou) Colonies en gouttes de mercure en 3 à 5 jours Capsule, Hémaglutinine, Pili Deux substances jouent un rôle important dans la physiopathologie : — La toxine pertussique (Ptx) qui permet la fixation (rôle d'adhésine) et peut causer la mort cellulaire. — L'adénylate cyclase qui renforce l’action de la Ptx. 6. Bacilles à Gram négatif H/ Bordetella Bordetella pertussis a. Bactériologie et habitat Bacilles à gram négatifs courts, Aérobie strict Ne survit pas dans le milieu extérieur Pathogène spécifique strict de l'homme, Voies respiratoires supérieures Contagion direct à partir des malades qui constituent le réservoir de germes (portage pendant un mois) Il peut y avoir des porteurs sains. 6. Bacilles à Gram négatif H/ Bordetella pertussis b. Physiopathologie Après pénétration par voie aérienne, B. pertussis adhère à la surface de l'épithelium trachéobronchique et s'y multiplie rapidement. Il n'y a pas de diffusion sanguine. La lyse bactérienne libère « une toxine » qui irrite les cellules superficielles et provoque la lymphocytose. Plus tardivement il y a nécrose de l'épithélium avec infiltration de polynucléaires, inflammation péribronchique et pneumonie. La surinfection secondaire par Staphylococcus aureus ou Haemophilus influenzae peut aussi conduire à la pneumonie. Adhésion sans invasion des cellules 6. Bacilles à Gram négatif H/ Bordetella pertussis e. Diagnostic de laboratoire Direct : – Ecouvillonage naso-pharyngé – Recherche spécifique avertir le laboratoire milieu de Bordet Gengou, 3 à 5 jours. Diagnostic indirect : confirmation du diagnostic H/ Bordetella pertussis 6. Bacilles à Gram négatif e. Traitement et prévention Traitement Bactérie sensible à de nombreux ATB (érythromycine) Intérêt : diminue le portage donc le risque de transmission et prévient les complications infectieuses Vaccins Vaccins à germes entiers – bactéries capsulées tuées – primo-vaccina1on efficace mais rappel mal supporté Vaccins acellulaire – contient seulement des Ag – bien supporté Protocole conseillé : – Primo-vaccination : vaccin à germes entiers – rappel : vaccin acellulaire 6. Bacilles à Gram négatif I/ Brucella a. Bactériologie et habitat Les Brucella sont de petits bacilles (Cocco bacilles) à Gram négatif, Immobile à croissance lente (jusqu’à 15 jours). Aérobies stricts, oxydase positifs Comprennent trois espèces principales: - Brucella melitensis, - Brucella abortus, -Brucella suis, qui sont responsables d'une maladie animale transmissible à l'homme, la brucellose (Fièvre de Malte). 6. Bacilles à Gram négatif I/ Brucella a. Bactériologie et habitat Zoonose (zoon, animal et nosos, maladie); 3 espèces principales adaptées à un hôte préférentiel : – B. melitensis, mouton et chèvre – B. abortus, bovins – B. suis, cochon Maladie : – Avortements chez plusieurs espèces animales, notamment le bétail – chez l'homme : maladies fébriles septicémiques ("fièvre de Malte") ou infections focalisées I/ Brucella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Réservoir principal : animaux d'élevage (rarement sauvage) – B. melitensis, mouton et chèvre – B. abortus, bovins – B. suis, cochon Survit longtemps dans la nature (fumier, litière)----- 2 mois La transmission inter-animale se fait par voie : digestive, aérienne, génitale. Homme – hôte accidentel – symptomatologie plus bruyante que chez l'hôte animal - La transmission par voie digestive, cutanée ou aérienne à l'homme est accidentelle (maladie rurale et professionnelle). I/ Brucella 6. Bacilles à Gram négatif b. Pouvoir pathogène Chez l’animal Les Brucella sont responsables d'infections génitales avec avortement chez les femelles et lésions génitales chez le mâle. Il existe de nombreuses formes inapparentes. Chez l'homme Les Brucella sont responsables de septicémie subaiguë (fièvre ondulante) avec localisations viscérales multiples (articulaires, neuro-méningées, etc...). Contamination : cutanéo-muqueuse ou digestive ------Circulation lymphatique----cellule phagocytaires : (inhibition fusion phago-lysosomiale)----Circulation générale (bactériémie) ----- Localisations secondaires (ostéoarticulaire, génitales, neuroméningées,...)----------Immunité (humorale, dirigée contre le LPS et cellulaire), Granulome 6. Bacilles à Gram négatif I/ Brucella c. Infections Brucelloses animales : - Atteinte de l'appareil génital des femelles (avec avortement), et des mâles (en général sans entraîner de stérilités) Brucellose humaine : – Contamination: Produits laitiers contaminés Professions exposées : éleveurs, vétérinaires – Incubation : 8 à 10 jours. – Phase septicémique : fièvre ondulante sudoro-algique – formes focalisées (ostéoarticulaire, génitales, neuroméningées,...) – La brucellose chronique 6. Bacilles à Gram négatif I/ Brucella d. Diagnostic biologique Diagnostic bactériologique direct. Prélèvement: sang (hémoculture), moelle osseuse, LCR, etc. Examen microscopique: coccobacilles à Gram négatif isolés ou en paire sans flagelle ni pili Culture : sur gélose au sang, Métabolisme aérobie strict, Croissance lente : jusqu’à 15 jours Détermination du genre et espèce – test biochimiques – agglutination par des sérums mono-spécifique Diagnostic sérologique : indirect - recherche d’anticorps agglutinants dans le sérum des malades. I/ Brucella 6. Bacilles à Gram négatif e. Traitement et prévention Traitement Le traitement préventif : consiste en un dépistage sérologique par les vétérinaires des animaux infectés et l’abatage de ces animaux. Principes du traitement antibiotique – antibiotiques à diffusion intra-cellulaire (Rifampicine,Tétracycline) – association d’antibiotiques avec traitement prolongé Prophylaxie Surveillance sérologique des animaux d'élevage Protection des personnels exposés – Vêtements et gants appropriés – Vaccination des personnels exposés J/ Legionella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Bacilles à Gram négatif, Coccobacillaires à l’examen direct et filamenteux en culture. mobiles, aérobies stricts, non capsulés , non sporulés, Bactéries exigeantes (L-cystéine, Fer) Bactérie à développement intracellulaire prépondérant : multiplication dans le phagosome des macrophages alvéolaires. Ecologie: Eaux douces naturelles, circuits de distribution. d’eau froide ou chaude, condenseurs des systèmes de climatisation Multiplication en symbiose avec d’autres microorganismes (amibes) J/ Legionella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Caractères culturaux : Milieux spéciaux: Buffered Charcoal Yeast Extract (BCYE Agar) Culture entre 20 et 48°C, lente, favorisée par CO2, Aspect de colonie caractéristique «en verre fritté » à la loupe Caractères biochimiques : Oxydase faiblement (+) inconstante. Catalase faiblement (+) inconstante. Gélatinase (+ pour la plupart), Amidon (+) Nitrate réductase, Uréase et Glucose (-). J/ Legionella 6. Bacilles à Gram négatif b. Facteurs de pathogénicité et Pouvoir pathogène Bactérie à développement intracellulaire prépondérant : multiplication dans le phagosome des macrophages alvéolaires. Incubation 2 à 10 jours Pneumopathie aiguë sévère à début brutal – +/- signes d’insuffisance rénale, – +/- signes neurologiques et digestifs – Mortalité 10 à 20% Forme clinique sans pneumonie : fièvre de Pontiac – fièvre, frissons, myalgies (douleur musculaire) sans signe respiratoire J/ Legionella 6. Bacilles à Gram négatif c. Diagnostic biologique Direct – prélèvements : crachat, sécrétions respiratoires, urine – Examen microscopique : - Culture sur milieu spécifique: sur BCYE Agar, Culture entre 20 et 48°C, lente, favorisée par CO2 en aérobiose. - Détection des antigènes de Legionella dans les urines : les malades atteints de Légionellose excrètent, dans leurs urines, un antigène soluble thermostable. (technique d’ELISA)

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