UE21-04-Hématologie Erythropoèse/Globule rouge PDF 2024

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2024

Chabannier Bastien Elea Girin, Nédélec Lylou, Camoîn Jau Laurence

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hématologie érythropoïèse globules rouges médecine

Summary

Ce document est un ensemble de notes de cours couvrant l'érythropoïèse et l'hématologie, en particulier la formation, le fonctionnement et les explorations cliniques des globules rouges, de l'hémolyse et des mégacaryocytes.

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02/10/2024 15h30-17h30 L2 Pharma Pr [Camoin Jau Laurence] 2024/2025 UE21-04-Hématologie Erythropoïèse/Globule rouge Rédacteurs : CHABANNIER BASTIEN ELEA GIRIN Relecteur : Nédélec Lylou Ronéo n°10 Nombre de pages : 14...

02/10/2024 15h30-17h30 L2 Pharma Pr [Camoin Jau Laurence] 2024/2025 UE21-04-Hématologie Erythropoïèse/Globule rouge Rédacteurs : CHABANNIER BASTIEN ELEA GIRIN Relecteur : Nédélec Lylou Ronéo n°10 Nombre de pages : 14 PLAN I. Érythropoïèse A. Définition B. Les étapes de l’érythropoïèse a. Les cellules souches b. Les progéniteurs érythroblastiques c. Les précurseurs C. Cinétique de l’érythropoïèse a. Synthèse de l’ADN b. Synthèse protéique cytoplasmique D. Régulation de l’érythropoïèse a. Facteurs HORMONAUX b. Facteurs de PROMOTION ou facteurs synergiques : c. Facteurs MULTIPOTENTS : d. Facteur de croissance spécifique : E. Facteurs nécessaires à l’érythropoïèse F. Exploration de l’érythropoïèse Un hémogramme Myélogramme : II. Globule Rouge A. Définition B. La membrane du GR C. Métabolisme D. Fonctions E. L’hémolyse F. L’hémolyse intratissulaire G. L’hémolyse intravasculaire III. Mégacaryocytose A. Définition B. Les étapes de la maturation C. La régulation de la mégacaryocytopoïèse D. Structure du mégacaryocyte E. Libération des plaquettes dans la circulation F. Les plaquettes 1/14 La prof commence par un rappel sur la Myélopoïèse et notamment le processus de l’hématopoïèse. Tout part d’une cellule souche hématopoïétique multipotente qui donne des progéniteurs, le premier étant la CFU-GEMM (Colony- Forming Unit – Granuleux Erythrocyte Monocyte Mégacaryocyte). Il s’agit d’un progéniteur commun à plusieurs li- gnées donc une importance dans la pathologie) et donnera à son tour la CFU-GM (progéniteurs des Granuleux et des Monocytes). Il est important de retenir que les Granuleux et les Monocytes sont issus du même progéniteur. Ensuite, on aura les précurseurs pour chacune des lignées qui donneront naissance aux cellules matures. Schéma à intégrer et avoir en tête. I. Érythropoïèse A. Définition : C’est la production et la mise en circulation des globules rouges (= érythrocytes). Ce qu’il faut savoir : - La durée de vie des GR est de 120 jours, donc 4 mois (important à savoir pour les pathologies, transfusion tous les 3 mois). - Chaque jour, on renouvelle (détruit et crée) 1/120ème de nos GR. Donc tous les jours nous produisons 250 milliards (elle le répètera +++) de globules rouges. (Rappel : VN des GR chez les hommes = 5 Téra). - Pour produire des GR il faut : EPO (érythropoïétine), Fer (utilisé dans l’hémoglobine), Folates et de la Vitamine B12. - Il est important de connaître la durée de vie des GR ainsi que la durée du renouvellement de ceux-ci pour pouvoir traiter certaines pathologies. 2/14 B. Les étapes de l’érythropoïèse a. Les cellules souches Notion fondamentale : tout a lieu dans la moelle osseuse ! Pour l’érythropoïèse, on part d’une cellule souche multipotente qui donne naissance à la cellule CFU- GEMM. Cette dernière donne naissance au BFU-E (Birth forming unit érythrocyte) qui va donner naissance au CFU-E. On a ensuite les différents stades de précurseurs qui vont donner naissance aux cellules matures. On peut observer sur le schéma qu’il y a une diminution de la taille des précurseurs entre le PE (proérythroblaste) et le GR mature. Il y a aussi une modification de la couleur, on a au départ une cellule qui est très colorée (très rosée) et qui va devenir très pâle. On a surtout une cellule qui a un noyau au départ et le GR mature lui a expulsé son noyau. Globalement, le GR est un sac avec une membrane contenant de l’hémoglobine. La durée pour passer d’un PE à un GR mature est d’environ 5 à 7 jours. C’est-à-dire que si je surveille une reprise d’érythropoïèse chez un patient, par exemple, qui a une anémie (pâle, es- soufflé, asthénie) dûe à une carence en fer (martiale) = une anémie ferriprive. J’apporte donc du fer au malade. Sachant qu’il faut 5 à 7 jours pour produire des GR matures, je ne vais pas pouvoir évaluer l’efficacité du traitement qu’à partir du 7ème jour. Si le traitement par fer est efficace, je vais voir augmenter les réticulocytes (= GR jeune) ce qui veut dire que mon traitement fonctionne. Rappel de la prof : l’anémie se définit sur le critère de l’hémoglobine vue sur un Hémogramme. Anémie = diminution de l’hémoglobine, caractérisée par le VGM. Quand on a un hémogramme en main on regarde : a. Âge et sexe (caractère interfèrent sur l’interprétation de la lignée rouge) b. Hémoglobine c. VGM (volume globulaire moyen) : VN= de 80 à 100 femtolitre d. Réticulocyte : VN= 20 et 80 Giga 3/14 b. Les progéniteurs érythroblastiques : Il y a en 3 : la CFU-GEMM, la BFU-E et la CFU-E. Ces progéniteurs sont déjà engagés dans une voie de différenciation, il y a une perte de la capacité d’auto-renouvel- lement par rapport aux cellules souches multipotente. Il y a donc une perte de la multipotence. Notions importantes : ils ne sont pas reconnaissables morphologiquement, il y’en a peu et ils n’ont pas de critère identifiable. Enfin, ils ont une capacité de prolifération. c. Les précurseurs : Ils sont engagés dans une voie de différenciation et ils sont morphologiquement reconnaissables. C’est-à-dire que lorsqu’on fait un prélèvement de moelle (biopsie), on va identifier et compter ces précurseurs (approche qualitative et quantitative). Lors de la maturation de ces précurseurs, il y a un synchronisme de maturation entre le noyau et le cytoplasme. S’ils se désynchronisent, il peut y avoir présence d’une pathologie comme la drépanocytose qui induit une anomalie de l’érythropoïèse et donc une anémie. Ces précurseurs comprennent 5 stades de maturation :  Proérythroblaste : cellule jeune très peu représentée (dans la moelle : 1%. Cellule de grande taille avec un grand noyau et un cytoplasme bleu.  Erythroblaste basophile : 1 à 3%. Il a diminué en taille, on a toujours un cytoplasme très bleuté. (Moyen mémo : Basophile Bleu).  Erythroblaste polychromatophile : changement de couleur car on l’apparition de l’Hb dans le cytoplasme, il passe de bleu à rosé : 10 à 12%.  Erythroblaste acidophile : 10 à 12%. On a la diminution de la taille du noyau, cytoplasme plutôt rosé.  Réticulocytes : ce sont les GR jeunes qui ont expulsé leur noyau et qui contiennent encore des résidus d’ARN. Ce sont ces résidus d’ARN qui nous permettent d’identifier sur des machines les réticulocytes des GR matures. Il n’y a pas de pourcentage car on ne les compte pas dans la moelle mais dans le sang circulant. Rappel : Il donne une information sur le caractère régénératif /arégénératif des anémie. Enfin la dernière cellule, c’est le GR. On remarque que les pourcentages ont une répartition pyramidale ainsi qu’une diminution de la taille du noyau et un changement de couleur. 4/14 C. Cinétique de l’érythropoïèse Cette érythropoïèse dure entre 5 à 7 jours et on a deux processus qui ont lieux en parallèle : a. Synthèse de l’ADN 4 mitoses qui séparent le proérythroblaste de l’érythroblaste acidophile. Arrêt des divisions cellulaire lorsqu’on a une concentration suffisante en hémoglobine dans le cyto- plasme (synchronisation cytoplasme noyau). Au stade de l’érythroblaste acidophile il y a un mécanisme d’expulsion du noyau. Le GR est donc une cellule qui a expulsé son noyau. (C’est parce qu’elle a eu un noyau qu’elle porte le terme de CELLULE, à la différence des plaquettes qui sont des ORGANITES anucléés, c’est-à-dire qu’ils n’ont jamais eu de noyau). Rappel : un GR éclate si on a une augmentation du TCMH. b. Synthèse protéique cytoplasmique : due à la synthèse d’hémoglobine Elle se traduit par une acidophilie croissante, on a une modification de la coloration du cytoplasme qui passe de bleu à une couleur rosé parce qu’il y a la synthèse d’hémoglobine. On aura ensuite au fur et à mesure une perte des organites cytoplasmiques. D. Régulation de l’érythropoïèse Cette érythropoïèse est finement régulée par des facteurs qui vont favoriser l’érythropoïèse et d’autres qui vont la freiner. Et il y a un équilibre entre ces facteurs. Tout déséquilibre va induire une pathologie. a. Facteurs HORMONAUX : Androgènes  Stimule l’érythropoïèse  Action qui est triple :  Il y a un effet direct sur le tissu hématopoïétique.  Potentialise l’action de l’EPO (érythropoïétine) sur le tissu hématopoïétique.  Augmente la sécrétion de l’EPO par le rein (voir plus loin en cas d’insuffisance rénale). b. Facteur de PROMOTION ou facteurs synergiques :  Certains sont non spécifiques de lignée.  Agissent sur un temps précoce de l’hématopoïèse.  Permettent la survie cellulaire et l’entrée en cycle.  Sensibilisent aux autres facteurs de croissances notamment : le Stem cell factor (SCF), ligand Flt3, IL-6 et LIF (Pas d’application thérapeutique de ces facteurs) c. Facteur MULTIPOTENT :  Non spécifique de lignée.  Action sur les progéniteurs précoces.  Induisent une prolifération et une différenciation : IL-3, GM-CSF(Colony Stimulating Factor) et IL7. 5/14 d. Facteur de croissance spécifique : Érythropoïétine (EPO)  Est une glycoprotéine globulaire  Synthétisée constitutivement par le rein (90%) et synthèse hépatique (10%). Donc s’il y a une insuffisance rénale Majeur, on aura une diminution de synthèse de l’EPO et ainsi une anémie. Aujourd’hui tous les patients qui présentent une insuffisance rénale sévère sont traité par de l’EPO. Ainsi l’objectif est de maintenir ses patients à un taux d’hémoglobine au moins égal à 10g car on considère qu’au-delà de 10g les sujets arrivent à maintenir une vie subnormale.  Régulation de la production des GR par l’hypoxie rénale (défaut d’oxygène au niveau rénale).  Il y a au niveau rénal des barorécepteurs sensibles à l’hypoxie (altitude en montagne) qui vont induire une libération EPO.  Diminution de la PO2 dans le sang artériel qui induit sa sécrétion.  Action de l’érythropoïétine essentiellement sur les CFU-E :  Augmente la prolifération.  Augmente la différenciation.  Augmente la synthèse d’ARN. L’EPO est le traitement chronique de base de l’anémie de l’insuffisance rénale chronique. G-CSF peut lui aussi être utilisé en tant que médicament lors de neutropénie dû aux chimiothérapies pour éviter que le patient ait une infection bactérienne. E. Facteurs nécessaires à l’érythropoïèse ▪ Acides aminés : ❖ 18 AA sont nécessaires à la synthèse d’hémoglobine (5 à 6 g/j). ▪ Fer : apport quotidien de 20mg/j : ❖ Fer provient de l’hémolyse physiologique des GR. ❖ Besoins exogènes quotidiens : (aliment riche en Fer : lentille, viande rouge pas trop les épinards c’est la légende de Popeye) : Homme : 1 à 2 mg Femme : 1 à 4 mg (nécessite une quantité supérieure à cause des menstruations) Le Fer peut être donné sous forme de complément alimentaire (Tardiferon, Fumafer) mais sont mal tolérés sur le plan digestif, donc il faut privilégier un bon régime riche en fer pour éviter d’en prendre. ▪ Vitamines ❖ B6 : intervient dans la synthèse de l’hème. ❖ B12 et folates (B9 dans les légume VERT) : intervient dans la synthèse de l’ADN. La vitamine B9 a une réserve de 4 mois et la B12 de 4 ans. Ainsi, en pratique les carences les plus fréquemment observées sont les carences en B9. La population qui a des risques d’être en carence de B12 sont les personnes végétaliennes car elles ne mangent pas de protéines animales. 6/14 F. Exploration de l’érythropoïèse On va de l’examen le moins invasif, c’est-à-dire la prise de sang, à des prélèvements qui sont invasifs pour le malade, c’est-à-dire la moelle. Le patient peut être anémique ou polyglobulique, ainsi quand on a quelque chose qui est anormal, on va faire un hémogramme. On voit qu’il y a une anomalie quantitative et qualitative sur la lignée rouge et on veut savoir pourquoi. On procède donc d’abord par : a. Un l’Hémogramme : ❖ Mesure du taux de réticulocytes sanguins : VN : 20 à 100 G/l ❖ Le taux d’hémoglobine permet de savoir s’il y a une anémie. J’ai un patient qui a une anémie qui est arégénérative, ça veut dire que son taux de réticulocytes est diminué. C’est- à-dire que la moelle n’est pas capable de produire des hématies. Dans la situation où j’ai une anémie régénérative avec un taux élevé de réticulocytes, ça veut dire que la moelle produit beaucoup de GR. Si la prise de sang n’est pas concluante, on va faire un prélèvement de cellule médullaire pour voir ce qui se passe dans la moelle. b. Myélogramme : prélèvement de la moelle avec un trocart crête iliaque. ❖ Étude cytologique des cellules médullaires, notamment les précurseurs (qui sont identifiables). Étalement du prélèvement sur une lame de verre et coloration au MGG comme un frottis sanguin et on le regarde au microscope. On compte ensuite tous les précurseurs érythroblastiques. On fait toujours les mêmes recherches que pour le sang : qualitatif (je cherche des anomalies sur les précurseurs) et quantitatif (je compte les précurseurs). Est-ce qu’il y en a suffisamment ? S’il y a une anémie : est-ce que j’ai suffisamment de précurseurs érythroblastiques ? Nota : Le myélogramme est un test d’urgence, en quelques heures le diagnostic de leucémie est possible.  % des érythroblastes médullaires.  % des différents stades distribution pyramidale.  Recherche des cellules anormales.  Dans certaines formes de cancer du sang on peut faire des colorations particulières sur ces frottis de moelle qu'on appelle coloration de Perls où on va colorer les grains de fer dans les érythroblastes : recherche de sidéroblastes. Lorsque le myélogramme ne permet pas d’apporter de réponse, c’est un cas particulier. Il s’agit de situations cliniques grave où soit la moelle ne produit plus du tout de cellule (=aplasie) ou à l’inverse des formes particulières de leucémie où il y a un excès de production de cellule. Dans ce cas-là on va faire un examen plus invasif qui s’appelle une biopsie ostéo-médullaire. 7/14 ▪ Biopsie ostéo-médullaire : étude HISTOLOGIQUE (on va prélever un morceau de tissu hématopoïétique) ❖ Richesse du territoire ponctionné. ❖ Présence de cellules anormales. ❖ Examen qui est plus traumatisant. ❖ En général, on préfère un petit peu sédater le patient car plus douloureux pour celui-ci. ❖ Si possible dans une zone stérile. ❖ Analyser par un anatomo-pathologiste. ❖ Présence de cellules anormales. ▪ Bilan ferrique : dosage fer, ferritine (=réserve de fer), transferrine. ▪ Dosage des vitamines (si suspicion d’une mauvaise alimentation : vitamine B9 et B12. Il faut bien se mettre en tête le passage suivant : on va toujours des examens les moins invasifs au plus invasifs. C’est à dire de l’hémogramme qui est un test rapide sans douleurs (de routine) vers un myélogramme qui nécessite un geste un plus précis mais sans préparation préalable du patient et qui peut se faire en cabiner. En dernier recours, une biopsie médullaire (acte plus invasif qui nécessite la préparation du patient et une stérilité du local de prélèvement). L’hémogramme est un test d’urgence. Pour la biopsie l’analyse est longue elle dure 7 jours (non réductible) et on va regarder la répartition des cellules adipeuses, du tissu hématopoïétique et donc des diffèrents précurseurs de lignée au sein de l’échantillon. Attention ce n’est pas un examen cytologique on ne dénombre pas. II. Le globule rouge A. Définition Rôle principal : transport 02, C02 et protons. Cellule dépourvue de noyau et d’organite intracellulaire puisqu’il a expulsé son noyau au stade acidophile. Absence de synthèse protéïque (puisque pas de noyau). Capable de produire l'énergie nécessaire au maintien de l’équilibre ionique et de l’eau sinon il est hémolysable. Diamètre : 7 à 7,5 microns. Volume : 80 à 100 fl (VGM). B. La membrane du GR : 3 caractéristiques majeures : Enveloppe SOLIDE. Barrière SÉLECTIVE car il y a l’Hb : on ne peut pas laisser entrer ou sortir n’importe quoi. Barrière DÉFORMABLE (nécessaire pour que le GR puisse passer à travers le capillaire de taille environ 3μm). ❖ Du maintien de la forme biconcave. ❖ Souplesse de la membrane. ❖ Viscosité liée à la concentration et à la qualité de l’Hb. Pathologie de l’hémoglobine (Hémoglobinophatologie) : la drépanocytose (GR déformé, en fossiles). Sa principale complication est la thrombose car les GR ne peuvent plus se déformer (à cause de l’hémoglobine qui s’accroche à la membrane plasmique du globule rouge) et sont bloqués dans la circulation. Cela dépend de la viscosité de l’hémoglobine. 8/14 A partir du moment où la membrane du GR est dégradée ou altérée, le GR est hémolysé. Si l'altération de cette membrane survient par la perte d’une de ces caractéristiques, on aura alors une hémolyse physiologique des GR (dégradé), l’organisme les élimine. En règle générale la durée de vie des GR est de 120 jours car à partir de ce délai, les caractéristiques de la membrane commencent à s’altérer. La membrane est constituée de :  LIPIDES membranaires :  Phospholipides distribués de manière asymétrique dans la double couche (75%).  Cholestérol non estérifié : 25% intercalé entre les molécules de phospholipides.  PROTEINES (Responsables de la structure du globule rouge) :  Protéines extra-membranaires :  Situées sur la face cytoplasmique du globule rouge  Protéines structurales car elles sont reliées les unes aux autres et permet une déformation du GR  Forment le cytosquelette du globule rouge On retrouve de la spectrine (alpha et bêta) et de l'ankyrine qui constituent l’armature du GR. Toute modification de l’une des protéines modifie la structure de la membrane, anomalie de la membrane = GR qui ne fonctionne pas comme il faut => situation pathologique (membranopathie). Il y a une organisation très spécifique des protéines. En pathologie, notamment lors d’une sphérocytose héréditaire les GR au lieu d’être ovalaire sont rond, car ils ne peuvent plus se déformer, il y a une rigidité liée à une pathologie d’une protéine.  Protéines transmembranaires o Protéines qui transportent les anions o Protéines qui expriment les groupages sanguins Prof : « Ce qu’il faut savoir : il y a deux groupes de protéines membranaires sur un GR, extra-membranaire au nombre de 4 qui ont le rôle de cytosquelette avec notamment 2 protéines clés à retenir : Spectrine et Ankyrine et transmem- branaires ». Le globule rouge assure des fonctions métaboliques minimales avec pour objectif de permettre les échanges eau/ions, sa principale source d’énergie étant la glycolyse. Afin de produire cette glycolyse, il y a deux enzymes clés : la pyruvate kinase et la G6PD, lors de leurs absence ces enzymes font des pathologies du globule rouge dites constitutionnelles (génétiquement transmit). L’une étant plus importante que l’autre dans le bassin méditerranéen car, effectivement, les déficits en G6PD y sont plus fréquents qu’ailleurs et entrainent une hémolyse lorsque le patient mange une fève (favisme). 9/14 C. La fonction du GR : - Transport de l’O2 des poumons vers les tissus grâce aux pigments hémoglobiniques (nécessité Hb fonctionnelle). - Transport du CO2 des tissus vers les poumons (CO2 + HB = Carbhémoglobine). D. L’hémolyse : Phénomène physiologique dans lequel 250 milliards de globules rouges sont détruits. Ils vont alors libérer leurs contenus qui sera recyclé. C’est majoritairement un processus intratissulaire et dans 10 à 20 % des cas c’est intravasculaire. Après 120 jours, le GR perd ses caractéristiques soit déformabilité solidité et sélectivité. Il ne peut plus jouer sont rôle, il va alors être phagocyté par des phagocytes de la moelle appelée : phagocytes mononuclés. Il naît dans la moelle et meurt dans la moelle. En fin de vie, biochimiquement parlant, son contenu enzymatique (notamment la G6PD et PK) va être réduit. Ce qui va provoquer un ralentissement métabolique, une perte des lipides membranaires. Morphologiquement parlant, il devient sphérique et rigide. Il va alors stagner dans les capillaires et sera donc éliminé. Physiologiquement, il y a un équilibre hémolyse/production. Si ce n’est pas le cas, c’est une situation pathologique. E. L’Hémolyse intratissulaire (80%) Physiologiquement, l’hémolyse est intra tissulaire, et est réalisée par les macrophages. L’hémoglobine sera alors dégradée en globine qui rejoindra le pool des acides aminés (la prof rappelle qu’il y a 18 AA essentiels). L’hème sera dégradé en CO qui sera éliminé par l’expiration. Le fer sera lui recyclé en réserve ou directement réutilisée. La Biliverdine n’a pas d’intérêt diagnostic. La bilirubine non conjuguée est le premier témoin du mécanisme de l’hémolyse, quand on suspecte une anémie hémolytique, on dose cela. Elle est non conjuguée car elle n’est pas passée dans le foie. 10/14 La bilirubine conjuguée nous renseigne si le problème est hépatique. Le dosage des deux permet de localiser la problématique (hépatique ou non). La stercobilinogène n’est pas importante à retenir. La prof résume : - La globine va dans le pool des AA - Le fer va dans la synthèse de l’hème ou dans la réserve - L’hème se dégrade en bilirubine non conjuguée puis conjuguée donc si c’est augmenté cela traduit une hémolyse pathologique intra-tissulaire. F. L’hémolyse intravasculaire (20%) Physiologiquement, il y a très peu d’hémolyse intravasculaire en pathologie on la retrouve beaucoup plus. Il y a 3 voies d’élimination au niveau de l’hémolyse intravasculaire. Ces voies sont stimulées de manière hiérarchique. Premièrement, il y a formation d’un complexe avec l’haptoglobine : 3ème paramètre d’un bilan d’hémolyse (à retenir), qui est consommée, elle va donc s’effondrer en cas d’hémolyse. Deuxièmement, lorsque cette voie est dépassée, il va y avoir transformation en dimères. On va alors retrouver une hémosidérinuerie (présence d’hémosidérine dans les urines), donnant ensuite une hémoglobinurie. C’est un signe clinique visible lui à l’œil nu, le patient présentera une urine de couleur marron/verte. Troisièmement, la voie de la méthémoglobine, (la prof passe vite sur les noms). Il va y avoir alors augmentation importante de la bilirubine conjuguée lorsque la seconde voie est dépassée. La prof insiste sur : Lors d’un bilan sur hémolyse je dose 3 facteurs en urgence : La bilirubine non conjuguée, la bilirubine conjuguée et l’haptoglobine. 11/14 III. Mégacaryocytopoïèse A. Définition La mégacaryocytopoïèse est la production et la mise en circulation des plaquettes qui proviennent de la fragmentation du cytoplasme des mégacaryocytes. C’est un processus atypique dont le mécanisme est spécifique aux plaquettes. Facteur stimulant : thrombopoïétine (non utilisée en thérapeutique contrairement à l’EPO). On part d’une cellule souche MULTIPOTENTE qui s’appelle la CLU-GEMM (Granulocytes, Erythrocytes, Monocytes, Mégacaryocytes). Elle est importante à prendre en compte en pathologie. Durée du processus : 8 jours++ B. Les étapes de maturation : On part d’une petite cellule, qui à mesure de l’évolution de la croissance va augmenter en volume (phénomène inverse des globules rouges qui eux sont grand et finissent petits.) On part d’une cellule 2N et finissant en une cellule 32N. L’aspirine qui est le médicament le plus consommé au monde a une action sur l’hémostase primaire. En effet, il va pendant une semaine mettre au repos les fonctions plaquettaires. Ce temps est lié à la durée de la formation des plaquettes. Dans certaines situations comme une opération, on arrête l’aspirine une semaine avant afin de prévenir un risque hémorragique. C’est pourquoi la connaissance des temporalités des différents processus de formations est importante à connaitre car elles ont une application clinique. Il y a donc les progéniteurs : BF-MK et CFU-MK qui donnent naissance aux précurseurs différenciés (5 stades) : ❖ Le pro-mégacaryoblaste ❖ Le MGC de stade I ou mégacaryoblaste ❖ Le MGC de stade II ou mégacaryocyte basophile ❖ Le MGC de stade III ou mégacaryocyte granuleux ❖ Le MGC de stade IV ou mégacaryocyte mature ou plaquettogène (Fragmentation de son cytoplasme qui va donner naissance aux plaquettes d’où plaquettogène). On a toujours le même schéma : la cellule souche multipotente va donner naissance à la CFU-GEMM, qui elle-même donne naissance à la BFU-MK, puis on aura la CFU- MK. On a un facteur de croissance : le Meg-CSF (Megakaryocyte - Colony Stimulating Factor). 12/14 Ensuite, on a un mécanisme de différenciation et de polyploïdie. On part d’une cellule à 2N et on atteint un mégaca- ryocyte de stade IV à 32N. L’action de la thrombopoïétine va favoriser ces phénomènes de différentiation. Ici, on a un processus qui va à l’inverse de ce qu’on a vu jusqu’à présent (on part de pré-curseurs de grande taille et on arrive à des cellules de petite taille). Ici, on part d’une cellule de taille normale dont la taille augmente avec la différenciation + maturation. Nota : On n’a pas de mégacaryocytes dans le sang (c’est une situation pathologique) ils sont présents uniquement dans la moelle. C. La régulation de la mégacaryopoïèse. Comment réguler cette production de plaquettes : ♥NORMES plaquettes : 150-450 G/L Régulation POSITIVE (facteurs favorisants) : 1. La thrombopoïétine (TPO) ❖ Stimule la synthèse d’ADN par la MGC, accélère la maturation et augmente la production des plaquettes. ❖ Production augmentée si thrombopénie. ❖ Production diminuée si thrombocytose. ❖ Action synergique avec IL3, IL11, IL6 (facteurs de croissances) … 2. Le Meg-CSF ❖ Action sur les progéniteurs. ❖ Stimulation de l'expansion mitotique si déplétion dans la MO. 3. L’érythropoïétine (EPO) ❖Action synergique avec la TPO. Régulation NEGATIVE : Elle joue un rôle très important : freine la production. Sans elle, on aurait des taux de plaquettes qui augmentent de maniè re importante (thrombocytose). Le risque, si on a trop de plaquettes, c’est la thrombose, voir thrombocytémie (si taux encore plus important). Produit de libération plaquettaire ❖ Les plaquettes contiennent des granules, dans lesquels on trouve des molé cules qui vont freiner la production des plaquettes : auto-régulation. Produit de libération non spécifiques de la lignée plaquettaire : ❖ Interféron alpha et bêta : qui vont freiner la production de plaquettes. Autrefois, traitement utilisé pour freiner la prolifération cellulaire. 13/14 D. Structure du mégacaryocyte La structure du mégacaryocyte va donner toutes ses propriétés aux plaquettes, en effet, son cytoplasme va se détacher en lambeau afin de donner des plaquettes. Lors de cette scission, la plaquette part avec le contenu du mégacaryocyte. Toutes les fonctions des plaquettes sont acquises grâce aux mégacaryocytes car les plaquettes n’ont ni noyau, ni la capacitée de synthèse. Caractéristiques du mégacaryocyte : - Noyau plutôt irrégulier, grand et polylobé. - Membranes constituants les membranes des futures plaquettes, dérive de l’ergastoplasme - Granulation alpha présentant les plus nombreuses protéines plaquettaires. - Granules denses : nucléotides Ca2+ sérotonine - Lysosomes (hydrolases) Nota : il ne peut pas y avoir des fonctions plaquettaires normales sans granules. Les granules plaquettaires sont indispensable à la fonction des plaquettes. (Maladie du pool vide). E. Libération des plaquettes dans la circulation 3 mécanismes : 1. Émission de pseudopodes (du cytoplasme des mégacaryocytes) à travers la paroi des sinus médullaires. Des morceaux de mégacaryocytes qui passent et les plaquettes sont libérées (clivage) au fur et à mesure dans la circulation. 2. Passage des MGC entiers dans la lumière des sinus médullaires, pour se diriger dans les capillaires des poumons où ils se fragmenteront (Il y a beaucoup de plaquette dans les poumons elle répète deux fois). 3. Rupture de lambeaux des MGC dans l’environnement même de la moelle osseuse et libération des pla- quettes. F. Les plaquettes  Structure : Double couche lipidique  Système canaliculaire (Membrane) qui permet le relargage du contenu des granules vers l’extérieur, c’est indispensable à la fonction de la plaquette. (Système à connaître)  Nombreuses protéines à leur surface sont importantes à leur action et glycoprotéines sont importantes pour l’hémostase.  Contiennent 3 types de granules : alpha, denses et lysosomes nécessaires aux fonctions des plaquettes aussi bien dans l’hémostase primaire que dans la coagulation. De plus on sait que le contenue des granules intervient notamment dans certains mécanismes lors d’infection bactérienne par exemple car dans ces granules il y a des molécules ayant des fonctions bactéricides.  Système de microtubule d’actine à l’intérieur de la membrane qui va se contracter permettant de favoriser le relargage du contenu des granules.  Taille 2 microns. 14/14 15/14

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