Théorie au gré des courants PDF

Summary

This document discusses various historical currents, including the Baroque period and the Enlightenment, and examines the effects of these movements on art and philosophy. It touches on cultural shifts and societal changes, particularly focusing on the role of women and the changing attitudes towards knowledge and reason.

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Le courant baroque émerge dans une période de crise (les guerres de religion) et prend place dans une époque métamorphosée par les grandes conquêtes (Amérique) et les progrès techniques (invention de la boussole). Cette époque est aussi bouleversée par la finalité de certaines études scientifiques :...

Le courant baroque émerge dans une période de crise (les guerres de religion) et prend place dans une époque métamorphosée par les grandes conquêtes (Amérique) et les progrès techniques (invention de la boussole). Cette époque est aussi bouleversée par la finalité de certaines études scientifiques : notamment celles de Nicolas Copernic et de Galilée, qui prouve que la Terre n’est pas au centre de l’univers, mais aussi l’exploration du corps humain, grâce au développement de la médecine. En 1649 débute La Fronde, un mouvement de rébellion de certains membres de la noblesse contre Anne d’Autriche, mère du futur roi Louis XIV, encore mineur, et contre le cardinal Mazarin, jugé trop puissant. Des femmes, habillées comme les hommes, participent à cette guerre civile, jusqu’à l’échec du mouvement, en 1652. Deux ans plus tard, Louis XIV est sacré roi et gouverne une monarchie absolue, sans ministres. Le XVIIe siècle est surnommé “Le Grand siècle”, et cela s’explique par le rayonnement de la France, incarnée par un pouvoir royal affirmé, où la vie artistique et culturelle brille sous l’impulsion de celui qu’on nomme le Roi Soleil. Les autrices bénéficient également de cette tendance, même si des hommes font entrave à leur entrée dans le monde des lettres. Elles participent malgré tout aux innovations littéraire de leur temps. Versailles devient la résidence du roi et de ses courtisan·ne·s ainsi que la vitrine du pouvoir et des arts. Les femmes ne bénéficient toujours pas de la même éducation que celle des hommes, mais elles se forgent leur propre éducation. Elles inventent le roman moderne, la nouvelle galante et historique et participent à un engouement nouveau pour le genre épistolaire. Elles se font également une place dans le monde du théâtre, tout de même dominé par les hommes. Les “Précieuses” sont les femmes qui participent au courant littéraire de la Préciosité : elles recherchent un idéal de raffinement des relations et du langage dans la conversation et la littérature. Les hommes cherchent à tourner cette tendance en ridicule et cherchent à dominer le marché littéraire. Les femmes innovent de plus belle en créant le genre littéraire le plus rentable : le conte de fées. La littérature scientifique étant davantage dominée par les hommes, ce sont eux qui réécrivent les dictionnaire et qui font disparaitre les autrices... Le Classicisme se développe dans la seconde moitié du XVIIe siècle et correspond au règne de Louis XIV (1643-1715). Après la mort du cardinal Mazarin, le roi exerce seul les responsabilités du pouvoir : la monarchie devient absolue. Pour renforcer son autorité, il réduit les avantages des aristocrates afin de mieux les contrôler. Pour éviter des révoltes, il déplace la cour loin de Paris, à Versailles. Les courtisans célèbrent le culte de la personne royale et se disputent ses faveurs. L’autocratie de Louis XIV s’accompagne d’un gout artistique sûr : le monarque protège les artistes qui glorifient son règne. Ils reçoivent une pension du roi ou de grands seigneurs, mais ils sont soumis à la censure. Le roi finance de grands spectacles, entreprend la construction grandiose de théâtres et les salles de spectacles, autrefois cantonnées dans les salons des nobles, prennent des proportions jamais égalées. Louis unifie également le royaume autour de la langue française (l’Académie française avait été créée en 1635). Ainsi, les grands artistes vont contribuer à une politique de prestige qui assure le rayonnement de la France dans toute l’Europe. La fin de son règne est influencée par des courants de pensée plus pessimistes, la cour devient plus austère, le roi mène une vie dévote et il exhorte au retour de l’ordre moral. Le siècle des Lumières commence historiquement à la mort du roi Louis XIV, en 1715. Ce courant de pensée se développe dans un climat intellectuel propice pour plusieurs raisons. La monarchie est de plus en plus critiquée, car les rois d’arrivent pas à réformer l’Etat. La Bourgeoisie obtient de plus en plus de pouvoir. Elle conteste les privilèges des nobles et les inégalités. La religion est tout autant dénigrée. Le XVIIIe siècle est aussi celui des grandes inventions (la machine à vapeur, par exemple) et des grands voyages. Les progrès scientifiques et les conquêtes coloniales font évoluer la réflexion philosophique, car l’Europe s’ouvre sur le monde. Les philosophes se rencontrent dans les clubs et dans les salons. ils y questionnent les privilèges, défendent la liberté, la tolérance et l’accès au savoir, pour contrer l’ignorance et le fanatisme. Mais l’évolution de la pensée n’est pas toujours positive. A cette époque, une nouvelle théorie scientifique prend de l’ampleur : la différence “naturelle” entre les hommes et les femmes. Cette théorie contribue à ancrer de nombreux préjugés soi-disant justifiés biologiquement. On s’appuie sur cette idée pour justifier qu’on n’éduque pas les femmes : leur ignorance étant naturelle, elle reste donc imperfectible. Les dominations deviennent des données biologiques. Paradoxalement, les philosophes prennent donc fait et cause pour l’égalité et le progrès, mais ils en excluent les femmes. On consent alors à laisser aux femmes certains genres littéraires (fiction romanesque et ouvrages pédagogiques) tout en les excluant totalement du reste de la production écrite. Ainsi discréditées, celles qui osent prendre la plume font face à bien des dilemmes : elles tentent de protéger leur réputation, intègrent certains préjugés contre elles-mêmes, s’autocensurent, écrivent dans l’intimité ou publient anonymement. Mais dans les salons (oralement et sans laisser de traces, donc !), elles participent aux débats et contribuent à l’évolution de la pensée. A l’approche de la révolution, elles revendiquent leur participation au domaine des lettres, écrivent des essais sur la condition féminine et réclament leur part. Et néanmoins... leurs droits reculent, car plusieurs lois restreignent leurs libertés en reléguant les femmes à la maison. C’est à cette époque que le mari est considéré comme le propriétaire de son épouse (jusqu’en 1965 !) et certains féminicides sont même légaux, en cas d’adultère (la loi existe jusqu’en 1985 !). Le Romantisme est un vaste mouvement artistique qui nait en Allemagne et en Angleterre. Il s’impose en France durant la première moitié du XIXe siècle et se construit en opposition au Classicisme dont les règles sont très strictes, et aux Lumières, dont le rationalisme empêche l’expression des sentiments. L’imagination et les sentiments seront donc au centre des préoccupations des romantiques. La France connait d’importants bouleversements économiques et sociaux provoqués par l’industrialisation. Les paysans quittent la campagne pour travailler en ville, formant une population misérable : le prolétariat. La seconde moitié du XIXe siècle est donc une période de grandes mutations politiques et sociales : révolutions et guerres nationales, développement de la bourgeoisie et du capitalisme, industrialisation et naissance du prolétariat urbain, début de la lutte des classes... En même temps, se développe une grande confiance dans la science, dont les acquis récents ont notamment renouvelé la médecine (Cl. Bernard et la médecine expérimentale) : on croit la connaissance objective capable d’engendrer le progrès. Enfin, le développement de l’instruction et celui de la presse modifient les rapports entre l’écrivain et un public en extension : le roman (souvent d’abord publié en feuilletons dans les journaux) devient un genre « populaire », tandis que la poésie tend à se marginaliser. Le Réalisme s’est défini par opposition au Romantisme, dont il prolonge pourtant certains traits (individualisation des personnages, ouverture à la diversité des classes sociales et à la banalité du quotidien, volonté de contribuer au progrès de l’humanité…), mais avec d’autres formes et d’autres moyens. On prête attention aux questions individuelles et sociales du temps présent plutôt qu’à l’histoire passée ou aux grandes figures mythiques. On recherche la vraisemblance plutôt que les modèles sublimes : d’où le choix de personnages ordinaires, voire médiocres, de situations triviales, souvent tirées de faits divers réels. Cette volonté d’objectivité s’oppose à tout épanchement lyrique : récits en il, nourris par des recherches documentaires rigoureuses ; refus de l’emphase ; recours à des explications scientifiques, notamment médicales (surtout dans le Naturalisme, pour montrer les déterminismes biologiques et sociaux qui pèsent sur l’homme)… L’art, longtemps synonyme de beauté, devient avec les réalistes l’expression de la vérité toute nue, c’est-à-dire la représentation d’éléments concrets, tirés d’un monde réel, sans maquillage ni enjolivement. Les artistes abandonnent les recettes d’école pour travailler d’après des modèles vivants, qu’ils représentent sans les idéaliser. Mais le public, habitué à certains canons, en particulier dans la représentation des corps, est choqués par les anatomies qu’il juge laids et sales. S’inscrivent dans ce courant presqu’exclusivement des hommes, les femmes sortant davantage des cases pour explorer d’autres domaines (des écrits de luttes féministes, notamment...).Sur le plan historique, la France connait une période agitée : à la suite de la Révolution française de 1789, les années de Terreur et de guerres napoléoniennes se succèdent. Les révoltes internes, comme la Commune de Paris (et d’autres villes, à sa suite), qui lutte contre la monarchie, bouleversent les mentalités. La jeunesse est exaltée, elle rêve de gloire ! Mais lorsque le calme revient sous la forme d’un coup d’état déguisé, les rêves de gloire et de révolution laissent place à la désillusion et à la mélancolie. C’est ce qu’on appellera le “mal du siècle”, qui transparait dans les écrits des auteur·ice·s romantiques (surtout des auteurs, en fait !). Les artistes affirment leur subjectivité et font parfois preuve d’une sensibilité exacerbée, conduisant à de véritables effusions lyriques. La mélancolie et la déception vis-à-vis des réalités sociales du temps s’expriment dans des thèmes caractéristiques comme la fuite du temps, le crépuscule, l’automne, les ruines, la tempête… La nature, l’un des thèmes de prédilection, devient le refuge et le miroir de l’être tourmenté. Et l’être humain fuit également vers un ailleurs idéal (ce qui explique le gout de l’époque pour l’exotisme, le récit de voyage... Les artistes développent un goût pour les situations et les personnages d’exception : qu’ils soient légendaires, historiques ou de fiction, triomphants ou (plus souvent) vaincus. Une variante de ce trait est le gout du mystère, de l’étrange, voire de la fantasmagorie, souvent liés au Moyen Âge et aux folklores nationaux : roman historique, roman fantastique. Quoi qu’il en soit, ce qui transparait le plus à ce moment, c’est la liberté des formes que prennent les créations artistiques, reflets de la liberté créatrice de l’auteur·ice. On abandonne le « bon gout universel » au profit de l’expressivité : mélange des tons et des niveaux de langue, souci de la couleur locale et du détail typique, recherche des effets... Le XIXe siècle est un siècle de luttes, qui n’aboutissent pas toujours. Néanmoins, certaines avancées sont notables : des lois importantes sont votées, comme la liberté d’opinion, la liberté de la presse, les écoles gratuites, laïques et obligatoires, la légalisation des syndicats, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’accès à l’éducation pour les jeunes filles... Le Surréalisme est un mouvement artistique de la première moitié du XXe siècle (entre-deux- guerres) qui touche tous les arts. Ce mouvement n’est pas la négation du Réalisme, mais il prône un art qui va au- delà des apparences. D’un point de vue historique, le Surréalisme nait après la première Guerre Mondiale. La barbarie à laquelle ont été confrontés les combattants leur laisse un sentiment d’horreur, d’absurdité et de révolte face aux valeurs occidentales qui ont permis un tel carnage. Un mouvement pacifiste se développe : le Surréalisme, dont les artistes prônent le culte de la paix et l’esthétique de l’amour. Les découvertes psychanalytiques vont également fasciner les surréalistes qui veulent accéder directement à la pensée sans passer par le filtre de la morale et de la raison. Les auteurs utilisent l’écriture pour explorer l’inconscient. Le Surréalisme vise surtout à la connaissance et à la transformation de l’être humain. Pour ce faire, il faut explorer et libérer toutes ses forces psychiques, y compris les plus obscures, d’où l’attention particulière des surréalistes pour l’amour fou, la sexualité, l’imagination, le rêve, voire la drogue et la folie. En révolte contre l’ordre bourgeois, sa suffisance rationaliste et sa morale étriquée, le Surréalisme veut répondre à l’injonction de rimbaud (“changer la vie”, par une révolution intérieure) et de Marx (“changer le monde”, par une révolution politique). Le mode de vie des artistes et leur façon de concevoir et de pratiquer d’art influence forcément la création. Le hasard y joue un grand rôle (recherche d’images et d’objets insolites ou détournés de leur fonction habituelle, cadavre exquis, images poétiques évocatrice de réalités nouvelles, collages d’éléments disparates...), de même que des techniques visant à libérer l’inconscient ou à faire surgir une surréalité imprévisible (rêve éveillé inspiré de la psychanalyse, écriture automatique, sommeil hypnotique, usage de drogues, recherche d’états aux confins de la folie...). Les artistes subvertissent les valeurs et les genres établis. La plupart du temps, les auteurs rejettent le roman et privilégient la poésie. S’ils vouent une admiration à l’image de “La Femme”, celle-ci est largement cantonnée au rôle de muse. D’ailleurs, même quand elle est créatrice, on l’oublie ! Les femmes sont plus présentes en peinture et en sculpture, cependant. Mais peu admises dans le “boy’s club” assumé des artistes. Et quand ils essaient d’en recruter une (on pense ici à Frida Kahlo !), elle les envoie au diable... Les œuvres littéraires, quelles qu’elles soient – picturales, sculpturales, architecturales, musicales, littéraires – présentent des caractéristiques communes selon l’époque à laquelle elles ont été créées. On appelle ces catégories les courants artistiques. Alors que les femmes pratiquent l’art depuis l’Antiquité, elles ont souvent été exclues de ce domaine ou ignorées, et l’histoire de l’art a généralement effacé leurs noms. « Je n’obtiendrai mon indépendance qu’à force de persévérance et en manifestant très ouvertement l’intention de m’émanciper. » Berthe MORISOT De nombreux artistes de la préhistoire étaient probablement des femmes, comme le montrent les empreintes de mains féminines découvertes dans des grottes, et dans son Histoire naturelle rédigée en l’an 77, Pline l’Ancien (23-79) mentionne six femmes s’étant illustrées en tant qu’artistes dans la Grèce et la Rome antiques. « Les hommes me considèrent comme la meilleure femme peintre. Je pense que je suis simplement l’un des meilleurs peintres. » Georgia O’KEEFFE Pourtant, les artistes femmes sont rarement reconnues et il a fallu attendre plusieurs siècles avant qu’elles puissent rejoindre les académies et sociétés d’artistes, qu’elles soient autorisées à suivre des cours, à assister à des ateliers de dessin d’après le modèle vivant, à participer à des concours et exposer leurs œuvres. Avant le XVIe siècle, peu de femmes, à part les nonnes, recevaient une éducation. Leur destin se bornait en général au mariage ou au couvent. Par ailleurs, les femmes changeaient traditionnellement de nom après le mariage : la plupart ne travaillaient pas, et les œuvres que certaines ont réalisées ont été attribuées à leurs homologues masculins, plus célèbres. Malgré toutes ces difficultés, de nombreuses femmes ont choisi la voie artistique, mais elles ont rarement joui de la même renommée que les hommes. Aujourd’hui, la situation est en train de changer : peu à peu, les obstacles se lèvent et l’art féminin est davantage reconnu et apprécié. Il a bien sûr fallu que les femmes se battent pour cette reconnaissance. « Ils pensaient que j’étais une surréaliste, mais je ne l’étais pas. Je n’ai jamais peint de rêves, j’ai peint ma réalité. » Frida KAHLO Les mouvements artistiques correspondent à des styles ou des conceptions de l’art élaborés à une époque donnée par des artistes qui partagent les mêmes idéaux ou méthodes. (…) La plupart rassemblent des artistes masculins, et bien que certains aient parfois fait l’effort d’inclure des femmes, ces dernières ont le plus souvent été tenues à l’écart. Au sein même de ces mouvements, les femmes sont moins connues que les hommes. La musique baroque Sa période s’étend de 1600 à 1750. D’une manière générale, les œuvres musicales baroques se caractérisent par un gout pour la théâtralité, l’ostentation, l’artifice, et le contraste. L’ornement, de façon générale, est fort présent dans le mouvement baroque. En musique, il se présente notamment sous la forme de percussions en tous genres. Elles présentent des sonorités contrastées : une basse continue (symbolisant l’aspiration qu’a l’être humain pour quitter sa condition humaine) s’entremêle avec une mélodie plus aigüe (symbolisant l’accession au divin). La musique classique Sa période s’étend environ de 1750 à 1830. Celle-ci recherche l’équilibre et la perfection des formes et du langage musical, que ce soit au niveau du rythme, de la mélodie ou des harmonies. Les compositeurs de cette époque recherchent la rigueur, l’élégance, la légèreté, le calme. Les compositions sont très construites, très mesurées. La musique romantique Sa période s’étend de 1797 à 1828. La principale caractéristique des œuvres romantiques est de correspondre aux états d’âme du compositeur. Ainsi, selon ce qui est ressenti, on retrouve la passion, la sensibilité, les sentiments, les rêveries, le fantastique et l’irrationnel. La musique romantique est un genre musical composé dans le but de susciter des émotions intenses. les quatre raisons qui ont poussé ces trois artistes femmes dans l’oubli : - On privilégie les apprentissages du fils - On privilégie le mariage - La femme laisse toute la place à la créativité du mari - La femme joue les morceaux de son mari et le met en valeur lui, plutôt qu’elle Il ne t’aura certainement pas échappé que, dans tous ceux qui te sont présentés dans la vidéo, il n’y a… que des hommes (non, pardon, on a cité Louise Labé !). Ce classement, s’il existe, permet certes d’organiser l’histoire littéraire. Mais est-il pertinent s’il oublie la moitié de l’humanité ? Y avait-il davantage de femmes écrivaines ? Si oui, pourquoi ne figurent-t-elles pas dans ce classement ? Sont-elles classables ? Les premiers romans français naissent au XIIe siècle sous la plume de Chrétien de Troyes. Son sujet de prédilection est la chevalerie : il raconte les exploits d’Yvain, Perceval, Lancelot… dont la force et le courage sont mis au service du roi. Le Moyen Âge regorge également de poésie amoureuse (avec les autrices célèbres Christine de Pizan ou Marie de France, par exemple), mais aussi de romans populaires et de théâtre religieux. C’est au XVIe siècle que la Renaissance se développe en France. Une véritable poésie française nait : l’autrice Louise Labé, les auteurs Clément Marot, Joachim Du Bellay et Pierre de Ronsard… sont les auteur·ice·s qui posent les bases de ce genre littéraire. La Renaissance est aussi marquée par les auteur·ice·s humanistes, comme Michel de Montaigne, Hélisenne de Crenne, ou François Rabelais. Le XVIIe siècle est celui du théâtre. Pour cette époque, ce sont des hommes dramaturges qu’on a retenu pour la postérité, comme Jean Racine, Pierre Corneille et Molière. Mais des « précieuses » comme Catherine Bernard, ou des autrices de théâtre religieux, comme Sœur de la Chapelle sont également appréciées. La littérature et les arts en général sont soutenus par le roi Louis XIV, qui aime le faste et souhaite divertir les nobles qui composent sa Cour. Deux esthétiques s’affrontent alors : Baroque et Classique. On peut souligner le succès des romans de l’autrice Madame de La Fayette pour la seconde. Le XVIIe siècle voit aussi naitre des moralistes, tels que Blaise Pascal, Jean de La Bruyère et Jean de La Fontaine, avec ses fables, dont l’objectif est de montrer au peuple ses vices. Parmi les femmes fabulistes, on trouve Marie- Catherine de Villedieu. Le XVIIIe siècle voit émerger la philosophie des Lumières. L’argumentation est à la mode : des contes philosophiques viennent nourrir la réflexion autour de problématiques telles que la colonisation, l’esclavage, le pouvoir, la démocratie. Jean-Jacques Rousseau met l’autobiographie à la mode en écrivant Les Confessions. Si les femmes sont la plupart du temps exclue des livres d’Histoire au XVIIIe siècle, on notera tout de même les écrits politiques d’Olympe de Gouge et la présence de Germaine de Staël, philosophe et précurseuse du Romantisme du 19e siècle. Au XIXe siècle, de nombreuses modes se succèdent et des querelles artistiques naissent entre des artistes, menant parfois à des procès qui viseront directement les auteur·ice·s. Ce siècle commence avec le Romantisme, dont le chef de file est Victor Hugo qui écrira des romans, des poèmes et des pièces de théâtre. George Sand, qui prend un pseudonyme masculin pour pourvoir être diffusée, est l’une des figures majeures du Romantisme. La fin de ce siècle voit naitre le roman réaliste, voire naturaliste, sous la plume d’auteurs comme Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert et Émile Zola. Sur le versant poétique, les poètes maudits tels que Paul Verlaine, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud marqueront ce siècle. Au XXe siècle, les modes se multiplient. Le roman de Marcel Proust, précieux, sera bien différent de celui d’un Ferdinand Céline, vulgaire. À la fin du siècle, le récit devient expérimental et désengagé sous l’influence du « Nouveau roman » (Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet) ou sous la plume (à la publicité exclusivement masculine) des créateurs de l’OULIPO, comme Raymond Queneau ou Georges Perec qui écrit, par exemple, un roman sans jamais utiliser la lettre E, ou en conjuguant tous ses verbes au conditionnel. Le théâtre de l’absurde, quant à lui, renouvèle le genre théâtral. Samuel Beckett et Eugène Ionesco ont particulièrement marqué le genre. Quant au XXIe siècle, il est un peu tôt pour savoir quel·le·s sont les auteur·ice·s qui le marqueront. Mais une chose est sure : les autrices ne se laisseront pas oublier comme auparavant, on espère qu’il ne faudra plus chercher pour les intégrer à l’Histoire des Arts !

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