L'émergence de la Pensée Sociologique - Cours
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Ce document traite de l'émergence de la pensée sociologique, en se concentrant sur les pères fondateurs en Europe et aux États-Unis. Il aborde les grands thèmes sociologiques du 19ème siècle, incluant les bouleversements politiques, économiques et sociaux. On y trouve également des théories sociologiques classiques et contemporaines, ainsi que des concepts clés comme les classes sociales et la démocratie.
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PREMIÈRE PARTIE : L’ÉMERGENCE DE LA PENSÉE SOCIOLOGIQUE : LES PÈRES FONDATEURS EUROPE / ÉTATS-UNIS Chapitre 1 : Des grands bouleversements aux grands thèmes sociologique du 19 ème siècle Introduction générale : Qu’est ce que la sociologie ? Vient du latin : « socius » qui peut dire compagno...
PREMIÈRE PARTIE : L’ÉMERGENCE DE LA PENSÉE SOCIOLOGIQUE : LES PÈRES FONDATEURS EUROPE / ÉTATS-UNIS Chapitre 1 : Des grands bouleversements aux grands thèmes sociologique du 19 ème siècle Introduction générale : Qu’est ce que la sociologie ? Vient du latin : « socius » qui peut dire compagnon ou associé et du grec « logos » qui veut dire discours rationnel ou science C’est l’étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux autrement dit c’est l’étude des relations sociales et des comportements de l’homme en société. Elle peut étudier l’individu dans ses interactions avec la société ou encore étudier des groupes en interaction avec d’autres groupes. On distingue alors la dominion macro-sociologique et micro-sociologique Les phénomènes saisis au niveau macro-sociologique sont globaux et caractérisent des sociétés ou des groupes entiers alors que l’analyse micro- sociologique prend pour unité l’action individuelle ponctuellement par des prises de décisions par exemple ou séquentiellement à travers des trajectoires ou en situations d’interactions. On entend par objet ces objets d’étude ( nous pouvons nous-mêmes être des objets d’étude, joueurs de foot, les institutions et les pratiques religieuses ). Il existe une infinité d’objets d’étude mais tous peuvent être placés dans des champs d’étude Si on s’intéresse à l’étude des managers cela fait partie de la sociologie des professions Il existe un nombre limité de champs d’étude, certains beaucoup plus étudiés que d’autres La sociologie de l’éducation en France a toujours connu un succès notamment par Durkheim, Boudon La sociologie des professions et du travail est également très riche mais à l’inverse certaine sociologie sont délaissées telles que la sociologie des cadres d’entreprises, de la bourgeoisie ou encore de la mode. Les théories et les paradigmes des classiques : Il existe en sociologie une pluralité de modèles et de théories mais aucuns d’être eux ne peut répondre à toutes les questions Comme me suggère Metta Spencer, les sociologues devraient idéalement pouvoir passer d’une théorie à une autre quand l’une d’entre elles paraitrait insuffisante. Cependant dans la pratique les sociologues préfèrent garder leurs modèles d’analyse et tenter d’expliquer tous les faits à la lumière de leurs schémas théoriques favoris Ces théories « totales » son souvent imprégnées d’implications morales et politiques et c’est précisément ces théories qui marquent la sociologie du 19 ème siècle Elle évolue dans une période où les hommes réfléchissent sur eux-mêmes c’est un siècle de grands bouleversements. Tant sur le plan : politique avec des révolutions démocratiques et l’apparitions de nouvelles forces politiques économique avec les inventions techniques et industrielles avec la révolution industrielle sociale avec l’apparition de nouvelles classes sociales Ces grandes transformations ont eu un impact manifeste dur les intellectuels de la période sur leurs manières de structurer leurs idées et leurs théories Les théories et les champs de la sociologie contemporaine La deuxième partie du 20 ème sicle est marquée par l’institutionalisation de la discipline ce qui permet la sociologie de développer des programmes de recherches de plus en pus spécialisés et de définir de mieux en mieux ces objets Le développement de la sociologie française du 20ème siècle se réalise en 2 temps : Une première phase avec son institutionalisation, la sociologie constitue de grands modèles théoriques et de grands cadres d’analyse Sous l’influence du Marxisme et du structuralisme nous avons le déterminisme de Bourdieux qui connait un verticale succès A l’inverse de celle-ci qui considère l’individu comme manipulé par des forces contre lesquelles il ne peut rien, nous avons le modele sociologique de Boudon à savoir l’individualisme méthodologique qui l’affranchit l’individu des contraintes sociales Chez Boudon, l’individu est un acteur A la croisé de ces 2 grands courants, nous avons l’analyse stratégique de Crozier, qui cherche à comprendre les organisations à travers le comportement des acteurs qui mettent en place des stratégies plus ou moins rationnelles Nous avons Touraine qui cherche aussi à developper une sociologie de l’acteur mais se tourne davantage vers le changement social et les confits Aux Etats-unis, l’institutionnalisation est bien plus avancée : 2 mouvements majeurs se dégagent d’un coté une sociologie dite quantitative notamment représente par Lazerfeld qui démontre par l’analyse statistique sa capacité a expliquer les grandes tendances macro-sociologique. C’et une sociologie héritière de la tradition de Chicago qui affute ces méthodes empiriques et s’intéressent à des mondes sociaux restreints et aux interactions. La seconde phase du développement de la sociologie en France est celle d’une division du travail de la recherche sociologique dans la continuité des grands chantiers entrepris dans les années 60. Cette sociologie se libère peu à peu des grands modèles d’analyse antécédent La sociologie moderne est une sociologie de plus en plus spécialisée en champs de recherche : la sociologie politique, urbaine, de l’éducation, des médias. Chapitre 1 : Des grands bouleversements aux grands thèmes sociologique du 19 ème siècle L’histoire de la sociologie analyse la manière dont chaque époque refleurit à son temps à la société et aux changements qui l’affectent. Etudier les pères fondateurs de la sociologie ne peut prendre de sens que si l’o, rappelle les contextes politiques, économiques et sociaux des peuples ils ont produits leurs idées. Dans cette partie nous présenterons les concepts sociologiques en montrant que leurs apparitions et leurs formalisations dépend étroitement du contexte sociale, économique, politique I) Les révolutions politiques et sociales : l’effondrement de l’ordre social traditionnel Le 19 ème siècle en France est marqué par les héritages politiques sociaux des intellectuels de la Revolution française. Elle marque une rupture avec la tradition et la fin de l’ancien régime fondés sur les ordres et les privilèges. Elle est une grande tragédie politiquement car la France qui apparait désormais la plus démocratique des nations d’Europe mais elle demeure la plus figée A.De Taucqueville voit dans le centralisme et le bureaucratise l’une des raison majeur qui explique le déchirement historique de 1 à l’inverse de la Révolution américaine bien plus paisible On insiste suite à la crise de 1989 à une mise sous tutelles du pays, aux grandes libertés bafouées, au contrôle des assemblées par un exécutif tout puissant et à un retour de la législation et de lao confiscation de la démocratie. Les 3 glorieuses marquent un changement politique notable, on assiste au déplacement du pouvoir a partir de l’aristocratie vers la bourgeoisie. Mais on constate encore un immobilisme politique personnifié par Guizo ministre de Louis Philippe qui ne veut pas d’une reforme électorale et parlementaire Toutes ces conditions amener la révolution de 1848. Elle impose le suffrage universel et affirme le principe de souveraineté populaire, cela laïque une rupture dans l’histoire politique mais en 1962 un nouveau coup d’Etat est réussi et cela signe l’échec de la république démocratique et sociale. On consiste une bourgeoisie républicaine qui fait soutenue le prolétariat s’en débarasse une fois au pouvoir qu’elle avait pourtant soutenue mais elle est à son tour écarté du pouvoir par la grande bourgeoisie. Cette période inspire de nombreux intellectuels, historiens, philosophes, économistes elle sera donc la source d’une réflexion intense sur les classes sociales et la démocratie II) Sources d’une réflexion sur les classes sociales et la démocratie chez Marx et Tocqueville 1) Les classes sociales A) Des expériences politiques Ces révolutions successives du 19 ème siècle ont modèles les classes sociales à ce sujet Marx et Tocqueville s’accordent sur un point : Les rapports de classes sont de plus en plus antagonistes et il eme conduire à l’écroulement du pouvoir et a la révolution. Marx est un révolutionnaire qui souhaite accompagner les révolutions alors que Tocqueville est un libérale loin du peuple les craignant et les considérant comme dangereuses. Il estime que les transformations dû à 1989 aurait pu être acquises sans la révolution, la liberté aurait pu être conquise sans la violence. Toute l’oeuvre de Tocqueville peut se définir comme une défiance à l’égard de l’absolutisme et du despotisme. Il est obsédé par le soucis de la liberté individuelle et considère les émeutes, insurrections, révolutions pour catastrophiques. A l’opposé nous avons Marx qui lui est un témoin actif qui vit dans des conditions matérielles déplorables et qui formatent les révolutions. Il est antichrétien et contre le pouvoir, élites, la philosophie spéculative d’Ehegel qui selon lui est coupé des réalités sociales. Selon lui la philosophie doit rentrer avec le monde réel. Il avait du fuir l’Allemagne en 1843 à cause de son activisme pour se réfugier à Paris où il prendra contact avec les comètes secrètes d’ouvriers communistes. Il estime comme d’autres révolutionnaires français ou même russes que la transformation de la société se fera par la force et notamment sous l’égide des prolétaires opprimés. Suite au coup d’Etat de 1852, il demeure déçu de son issue, il trouve les armions a son demi-échec. Il estime que les rapports sociaux antagonistes n’étaient pas assez aiguisés pour devenir des contradictions B) Aux concepts de classes sociales A partir des expériences politiques découlent Marx et Tocqueville donnent des définitions différentes des catégorie sociales q’elles utilisent. M procède à des découpages plus précis que T La théorie marxiste de l’exploitation repose sur la contradiction entre travail et capital. Celle-ci est constituée en classes sociales antagonistes CAD la bourgeoise et le prolétariat. Cette distinction a été complexifié par la suite dans ses écrits politiques et M distingue 7 classes sociales : l’aristocratie financière la bourgeoise industrielle la petite bourgeoisie la classe ouvrière le sous-prolétariat non industriel la paysannerie parcellaire les propriétaires fonciers Pour M les classes sociales se définissent toujours sur 2 points : par leur existence objective et subjective : M définit la classe en soi comme l’ensemble des individus possédant des intérêts objectifs de classe et des conditions matérielles d’existence similaires et communes. D’ailleurs M et Engels cherchent à doter le prolétariat d’une conscience de classe, idéologie permettant de dépasser l’Etat objectif et matériel pour la rendre actrice du mouvement révolutionnaire dans un rapport de classe : Ces classes sociales sont en contradictions les unes par rapport aux autres parce qu’elles se divisent dans le partage des richesses et la place qu’elles occupent dans le processus de production de ces richesses. Le conflit oppose les détenteurs, les propriétaires de ces moyens de production que l’on peut appeler les exploitants et la classe ouvrière jugée comme exploitée qui ne possèdent que leur force de travail. Cette polarisation ne doit pas occulter le fait que les classes sont elles-mêmes amenées a évoluer et se transformer et qu’elles peuvent jouer des rôles différents selon les époques. À titre d’exemple M évoque la bourgeoisie et son rôle révolutionnaire qui a mit à la place de l’exploitation utilisant les illusions religieux et politiques elle a mit en place une exploration ouverte, directe et brutale elle contribue donc a rendre plus visible les injustices et les inégalités du capitalisme provoquant ainsi sa propre destruction. Selon M, les capitalistes ne cessent d’exploiter les salariés et de concentrer toujours plus les moyens de productions. T reconnaît ce concept, il a une analyse plus simpliste des classes sociales en en distinguant 4 : Noblesse Bourgeoisie Paysans Ouvriers Elles sont donc intermédiaires entre les ordres de l’ancien régimes et les classes des sociétés modernes mais il ne fait pas de théories abstraites des classes, il n’en donne pas de définitions, n’en rémunère pas les caractéristiques. Il prend les groupes sociaux principaux de la France de l’ancien régime au moment de la révolution pour expliquer les événements. La notion de classe chez T n’est ni un groupe économique ni un ordre elle est distinguée par le jeu des institutions. 3) La concept de démocratie La problématique des classes sociales est chez T liée à celle des systèmes démocratiques. Les inégalités sociales aussi profondes soient-elles ne sont pas contradictoires avec l’égalité fondamentale des conditions en revanche l’égalisation des conditions porte en elle le principe des sa contradiction CAD plus les écarts se réduisent plus les résidus d’écart deviennent intolérables plus les individus recherchent l’égalité. L’idée même d’inégalité devient intolérable dans un système qui pose en droit l’égalité entre tous, il en résulte que l’e-égalisation des conditions contribue à créer sans cesse des réparations entre des individus partageant objectivement des conditions de vie de plus en plus semblable. L’égalité renforce la concurrence et celle-ci renforce les écarts bien que ceux- ci tendent inexorablement à diminuer. La société démocratique est une société individualiste L’individualisme : s’oppose au socialisme et appartenait aux champs de la politique et met au premier plan l’individu, ses interêts, sa liberté, son égoïsme. Il révèle une conception de la société où l’individu s’autonomise de la collectivité. Selon T, l’individualisme est une maladie de l’esprit public inhérente en lien avec l’apparition des sorcières démocratiques. Dans les sociétés aristocratiques les rapports étaient hiérarchisés alors que dans les sociétés démocratiques légalisent les conditions qui placent seul l’individu face à l’Etat assure le développement de l’individualisme. T. établit une distinction ère nette entre la différenciation sociale telle qu’elle existe en France et aux US. Selon lui en France, les distinctions sont des distinctions de classe alors qu’au US ce sont des distinctions d’individus. Les inégalités ne sont pas non plus de même nature, aux US les inégalités sont des inégalités de fortune avant tout liées au commerce et à l’industrie alors Queen France elle est de sang. Par conséquent aux US l’inégalité est mobile alors que en France elle reste fixée dans la tradition. Il tente de répondre à une question de fond : pourquoi un régime identique, la société américaine s’est-elle affirmée paisiblement et libéralement alors que la société française a donne naissance aux crimes post-révolutionnaires. Il part du constat qu’aux US il existe une égalité des conditions sociales et les distinctions de classe sont secondaires. Le caractère libérale de la démocratie américaine trouve essentiellement son origine dans les moeurs et dans le droit. Les formes juridiques à travers la forme fédérale du pays, l’existence d’institutions communales où le pouvoir est décentralisé. Les formes sociales sont aussi déterminantes à travers la formation puritaine marquée par le protestantisme qui est le socle de la démocratie américaine. Il n’est pas seulement une doctrine religieuse mais davantage une théorie politique de la liberté et de l’égalité. T. remarque que la société française combat la religion et que au 19 ème siècle est marque par un anticléricalisme alors que aux US c’est le contraire. T. nourrit de la méfiance envers les anti-cléricaux, il estime que la religion et les institutions sont compatibles. La démocratie France est en danger car il estime que trop de libertés peut nuire à la démocratie Marx n’ a pas eu d’influences rebelles su les pensées de T cependant un élément les rapproche pour eux le peuple doit se gouverner lui-même, il s’oppose sur leurs visions des changements qui affectent a société. Pour Marx c’est une vision mortifiée du capitalisme l’arquée par la déchirure et la lutte. Pour T le modele démocratique américain fournit un modèle apaisé de gouvernance démocratique où chacun a intérêt a la conservation de l’ordre sociale. Alors que en France règne un instable permanente qui rend fragile la société toute entière. Enfin T considère que la désagrégation sociale est inhérente aux sociétés démocratiques. Alors que M voit dans les sociétés industrielles des processus polarisation de classe qui rapproche les individus d’une même classe en les dotai d’une conscience de plus en plus forte. IV) Des révolutions économiques et industrielles L’Europe amorce une croissance économique sans précédent à partir de 1960 en Angleterre et en 1830 pour le continent. Ce développement est centré sur une révolution industrielle reposant sur l’utilisation de nouvelles sources d’énergie comme le charbon et également du chemin de fer et d’usines moderne. Une nouvelle organisation du travail se met en place dans les usines se concentrent autour des machines à vapeur désormais des ouvriers qui se spécialisent. Il en résulte une augmentation de la productivité. Un abaissement des coûts et le développement de la concurrence. Ces avancées ne ses font pas aux même rythmes dans toute l‘Europe, l’Angleterre est le pionnier, une révolution agricole avec la disparition des petits propriétaires au profit de la grade industrie alors que le continent accuse un retard, une modernisation de l’outillage agricole se faisant lentement. La marge vers l’industrialisation est véritablement lente est heurtée, la France de 1880 demeure fortement artisanale et rurale et massivement rurale. Mais le division du travail et la capitalisme moderne apparaissent alors comme des phénomènes inéluctable. V) De la division du travail de Durkheim aux origines du capitalisme chez Weber M décrit le capitalisme industrielle comme porteur de contradictions sociales majeures. D’autres sociologues ont été inspires par les grandes transformations économiques et industrielles du 19 ème siècle mais de manière bien différente moins politisées. Durkheim avec son oeuvre : « De la division sociale du travail » ou encore Max Weber avec : « L’éthique protestante », on retrouve les autres grandes thèses sociologique du capitalisme 4.1) L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme selon Weber Il est né en Allemagne fils d’un père industriel et protestant de conditions bourgeoises, dans un environnement cultivé. Il est attiré par la vie politique at adhère au mouvement nationaliste progressistes des chrétiens sociaux qui considèrent l’intervention étatique dans le domaine social comme une nécessité pour assurer la force de la nation allemande. A la différence du matérialisme historique de Marx qui explique le capitalisme de Marx par des droits, Weber montre que ce sont davantage les croyances religieuses qui peuvent déterminer l’apparition d’un esprit et favoriser le développement du phénomène capitaliste. W ne s’intéresse pas aux classes sociales mais à la religion, il se posera question : pourquoi le capitalisme s’est-il tant rationaliser en Europe alors qu’il est resté peu développer dans les pays non occidentaux. Il part de 2 constats : selon lui le capitalisme a prit naissance au 16 ème siècle principalement dans les pays de confessions protestantes. Ce sont les protestants qui détiennent ls postes de pouvoir dans l’Allemagne dans la seconde partie d 19 ème siècle. Pour lui le catholicisme verrouillait le développement du capitalisme, l’individu dans la religion protestante n’a pas contrairement au catholicisme à répondre de ces actes devant une autorité terrestre comme l’Eglise mais uniquement devant Dieu. L’homme a dans la religion protestante un destin qui lui préexiste et dont line peut modifier la trajectoire, Dieu seul connaît les élus. Le protestantisme est dans ses fondements porteur d’une éthique de valeur favorable à l’accumulation de capital. La réussite terrestre est d’abord un moyen de glorifier Dieu et permet de confirmer un salut inespéré. Le protestantisme encourage un comportement économique particulier CAD que c’est par le grava que le fidèle va accomplir son devoir qu’il devra vire comme une vocation. Ces comportements, ces valeurs sont le gout de l’épargne, la discipline au travail, la conscience professionnelle, la ponctualité et la frugalité. Le travail doit s’accomplir comme s’il était un but en soit, cet ensemble de valeurs et de règle Weber l’appelle l’éthos, qui est un système de valeurs qui règle des conduites sur le mode de l’impératif morale. Cet éthos fixe la nécessité de s’accomplir par le travail dans l’investissement des affaires, en bref il faut suivre des maximes éthiques, morales pour biens se conduire dans la vie, il faut s’accomplir ici va pour gagner son salut (aller au paradis). Weber nous rappelle que cette éthique est dépourvue de tout caractère hédoniste, cad c’est gagner de l’argent tout en se préservant d’en profiter. Une mise en corrélation entre l’affiliation religieuse et développement du capitalisme appelé « l’affinité élective » Le capitalisme se nourrit de l’éthique protestante selon Weber et inversement, il n’y a pas de causalité unique cette explication peut paraitre paradoxale en effet puisque c’est la religion qui est à l’origine du capitalisme qui tend de plus en plus à se rationaliser. Elle permet d’ordonner, de rendre cohérent et de justifier le monde environnent. Pour autant le moteur du dynamisme économique des sociétés industrielles ne peut se limiter à seulement la rationalisation par la religion. Weber nous dit que la rationalité touche de manière croissante toutes les sphères de l’activité sociale. L’économie moderne commandée par la gestion et l’organisation la plus productive remplace les techniques de gestion agraires. Dans le domaine juridique, le doit rationnel remplace le droit « charismatique et coutumier » , le processus de rationalisation est une caractéristique propre de nos sociétés capitalistes. A la différence d’autres sociétés elles-mêmes fondées sur l’accumulation du capitale et le gout du commerce, nos sociétés acquièrent ce capital d’une manière rationnelle, pacifique en recherchant l’efficacité et de nouveaux modes de gestion. Cette accumulation suppose une autonomisation croissante des spécialités des différentes fonctions sociales La conséquence sociale de cette rationalisation est le désenchantement du monde CAD l’élimination des croyances, superstitions, magie en tant que techniques de salut mais aussi l’éviction des représentations mystiques dans la vie courante. La raison se substitue aux sens mystiques 2) La division du travail chez Durkheim Avec l’industrialisation apparaissent de nouvelles classes sociales en même temps que le capitalisme se rationalise. La décomposition en classe correspond aux places que chacune d’elles occupent dans le processus de production. Les classes sociales se divisent le travail pour produire de manière croissante rationalisée toujours plus de richesse. Pour D, cette division du travail est avant tout sociale. D est un nationaliste désireux de fonder une morale civique française et un système d’enseignement emprunté au modèle allemand. Selon lui les sciences sociales et la sociologie doivent permettre de construire une cohésion sociale, une éducation. C’est dans ce contexte que D écrit « de la division du travail sociale » ce livre est une recherche sur les formes de solidarité sociale. Dans cette œuvre D se détache des analyses de l’époque sur le sujet de la division du travail. Elle a eu un impact économique mais aussi un impact social et moral. La division du travail possède une dimension sociale puisqu’elle est devenue une règle morale de la conduite humaine Pour D, la division du travail n’est pas seulement un phénomène économique, l’individualité n’existait pas avant la division du travail c’est elle qui l’a crée. Elle remplit une fonction d’intégration sociale. Cette manière de concevoir la société est caractérisée par le courant « les fonctionnalistes » 3) Le fonctionnalisme Il est un paradigme qui conçoit la société comme une totalité systémique constituée en sous-groupes assurant une fonction spécifique permettant la reproduction du système et son maintien. Chaque phénome sociale est relié à un autre phénomène social chacun remplissant une fonction spécifique. D explique que tout phénome social s’explique par un autre ou par d’autres. 3 déterminants assurent l’essor de la division du travail : - Le volume qui représente le nombre d’individus appartenant à une autre communauté - La densité matérielle qui représente le nombre d’individus sur une surface donné au sol - La densité morale qui représente les échanges, interactions, communications entre les individus Selon les fonctionnalistes, la division du travail joue un rôle de cohésion sociale, elle produit de la solidarité D. cherche alors à identifier ces différentes formes de solidarité, il en distingue 2 qui correspondent à 2 formes de société : - Mécanique qui correspond à une société de type traditionnel - Organique qui correspond aux sociétés dites modernes Toutes sociétés évoluent entre ces 2 pôles, le passage d’une société traditionnelle à moderne produit une modification de la solidarité sociale. Le changement social transforme les relations entre les hommes parce que les fonctions et les types de réseaux se modifient. Il en résulte une remise en cause des formes anciennes du lien sociale et de solidarité. La solidarité mécanique caractéristique de la communauté est remplacée par une solidarité organique propre à la société moderne. Comment repérer dans l’histoire quel type de société correspond à quel type de solidarité ? D pense que c’est le droit qui caractérise la société qui le produit, le droit est le révélateur de la mentalité de base d’une nation, d’une période d’une classe, conviction religieuse ou philosophique car il intègre dans ses règles les usages sociaux et le mode de représentation que la société donne d’elle- même. Le droit est un indicateur de changement permettant de prouver l’existence du passage d’une solidarité à une autre. On distingue 2 types de droit : - Droit répressif : révélateur d’une société à solidarité mécanique - Droit restrictif : symptomatique d’une société à solidarité organique Le cadre fonctionnaliste avec lequel résonne D l’amène à rechercher les formes pathologiques de la division du travail. On en retiendra la division du travail anomique, l’anomie étant l’un des concepts majeurs de la sociologie Durkheimienne. Elle représente l’absence ou le manque de règlementation et l’affaiblissement de l’intégration des individus dans les groupes sociaux. Elle est l’une des formes anormales de la division du travail, elle révèle l’insuffisance qui permettent d’assurer la coopération entre les différentes fonctions sociales spécialisées. L’ambition normative de D, son désir de mettre la sociologie au cœur du changement social le pousse à rechercher les différentes manières pour palier à ses situations. Il préconise le retour aux corporations alors que dans les sociétés traditionnelles, les individus s’identifier à leur famille, religion et aux liens communautaires. Dans la société moderne, les individus s’accomplissent par le travail qui représente le moyen de créer du lien et de l’échange sociale. Les corporations permettent d’assurer ce lien en fixant une morale professionnelle. La corporation joue le rôle d’intermédiaire entre les monde professionnel et économique et l’individu.