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Triomphe du monde de la communication sur le monde de la politique Intro: Quelques événements historiques déterminants • - L’émergence de l’espace public selon Habermas à la fin du 17e siècle et début du 18e siècle • - La liberté de la presse consacrée par les constitutions = vers le quatrième po...
Triomphe du monde de la communication sur le monde de la politique Intro: Quelques événements historiques déterminants • - L’émergence de l’espace public selon Habermas à la fin du 17e siècle et début du 18e siècle • - La liberté de la presse consacrée par les constitutions = vers le quatrième pouvoir • - Les débuts de la communication politique: le débat Kennedy-Nixon (26 septembre 1960) :élection présidentielle américaine de 1960 • Le pouvoir décisif de la télévision, de l’image? 1.Le déséquilibre favorable aux médias -Les raisons de l’affaiblissement des politiques: - courte durée du mandat - faible marge de manœuvre - Souveraineté nationale en perte de vitesse sous l’effet de la mondialisation - Mais ils doivent donner l’impression qu’ils contrôlent la situation - Exposition à la pression médiatique qui les force à répondre rapidement et qui accélèrent leur discrédit auprès du public. - Contradiction: les médias sont nécessaires pour valoriser leur action mais ils soulignent leur incapacité à régler les problèmes des populations. - Cette situation est similaire dans toutes les démocraties occidentales selon Wolton. - Mais ni les hommes politiques ni les journalistes acceptent d’assumer publiquement cette situation. - Attitude du public face à cette situation: - Il n’est pas dupe du décalage entre la rapidité de l’information et la lenteur de l’action politique - Mais il est lui-même dans une situation inconfortable: car autant il aimerait être informé, autant il n’aimerait pas voir les élus fragilisés. - La fragilité du politique finit par le déstabiliser. 2. Le rôle des sondages dans cette déstabilisation - Les hommes politiques passent plus de temps à mesurer leur côte de popularité qu’à se concentrer sur ce pourquoi ils ont été élus. - La foi accordée aux sondages explique que les hommes politiques font de plus en confiance à des experts en communication qui, comme des gourous les aident à conjurer le sort des opinons défavorables. - Mais on ne reconquiert jamais un capital politique par des opérations de communication. - Les échecs successifs de ces sondages n’ont aucun effet sur la croyance en ceux-ci - Les journalistes sont les grands vainqueurs de cette situation - Les journalistes ne sont soumis à aucune sanction du public et ont sur ces hommes politiques une influence sans commune mesure avec celle qu’exercent en réalité les médias sur les populations. 3. Les conséquences du déséquilibre - Des crises sociales répétées et inattendues: - Confrontés aux chiffres, statistiques et baromètres, les hommes politiques confondent le capteur et la réalité. - Ce décrochage conduit aux mouvements sociaux, conflits, grèves qui sont plus coûteux qu’un minimum de dialogue social. - La communication devient une sorte d’auto-intoxication dans les milieux dirigeants - Exagération de la crise par les médias qui créent l’événement = situation insurrectionnelle. - Plus la crise s’accentue, les médias dénoncent l’incapacité des gouvernants à trouver la solution= déstabilisation, affaiblissement des hommes politiques. - Les médias s’imposent comme des médiateurs: - Tout se réduit à un problème de communication et de manque d’informations qu’on pourrait combler en renouant le dialogue social - Ce « fantasme journalistique » tend à faire oublier que le problème est plus politique que communicationnel. 4. Les solutions ou portes de sortie - Desserrer l’étau de l’événement qui pèse sur les hommes politiques par le biais des médias et des sondages. - Que les dirigeants politiques comprennent que leur rôle n’est pas de gérer la communication mais d’agir sur la réalité. - Revaloriser le couple homme politique-citoyen à la place du couple homme politique-journaliste = honnêteté, devoir de vérité : reconnaître la faiblesse de la marge de manœuvre. - Élargir l’accessibilité aux médias = éviter la starisation des invités. - Cela veut dire donner la parole aux véritables intervenants sociaux qui agissent dans la discrétion mais qui jouent un rôle extraordinaire de relais sociaux. - Le problème des hommes politiques est de n’avoir pas compris que la langue de bois et le cynisme passent de moins en moins face à un public dont le niveau culturel est de plus en plus développé (Wolton)