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Macroéconomie, Semestre 1B, Licence 1 Sciences des Organisations Partie A – Comptabilité nationale Séance 2 Correction des questions sur les documents exclusivement pour les enseignants Questions sur le document « Insee Première n° 1950 Mai 2023 » 1. Dans quelle mesure peut-on dire que l’économie française s’est complètement remise de la crise du Covid- 19. Oui car le niveau du PIB de 2022 est supérieur à celui de 2019 (les fortes croissances de 2021 et 2022 compensent la croissance négative de 2020) mais non car le PIB reste inférieur à celui qui aurait prévalu en suivant la tendance sans la crise. 2. La croissance économique soutenue de 2022 est-elle observée pour l’ensemble des branches d’activité ? Forte croissance des services (surtout hébergement restauration) mais ralentissement de la production industrielle de l’industrie (en raison de la crise énergétique). 3. Quel est le montant du PIB en 2022 ? 2639 milliards € (ordre de grandeur de 2500 md à connaître) 4. Expliquez la différence entre les deux taux de croissance du PIB de 5,5% et 2,5% observés pour 2022. Le premier est en termes nominaux (= valeur) et le second en termes réels (= volume), l’écart s’explique par l’inflation de 2,9% 5. En partant de l’équilibre emplois-ressources, indiquez l’origine en % des ressources de l’économie française et en % les emplois réalisés de ces ressources pour 2022. (Pour cette question, additionner « individualisable des administrations » et « Consommation collective des administrations publiques » pour l’emploi publique). 6. Quelles sont les contributions des secteurs institutionnels à l’investissement en France en 2022 ? Plus de la moitié (56%) de l’investissement est réalisé par les ENF, un quart par les ménages et 15% par les APU. 7. Expliquez la différence entre les deux composantes de la consommation effective des ménages. Les dépenses de consommation des ménages sont payées par les ménages et les dépenses individualisable des administrations ne sont pas payées par les ménages mais à destination des ménages (éducation) et financées par les APU. 8. Que peut-on dire du commerce extérieur de la France en 2022 ? Déficit du commerce de 102 md € (X-M), soit 4% du PIB. Noter que (X-M) est 4% du PIB alors X et M représentent 39% et 35 % du PIB (la France est une économie très ouverte). Questions sur le document « Regarder la croissance sous l’angle du PIB ressenti … » Attention : faites bien attention aux unités des figures. Certaines sont en unités monétaires et d’autres en indice (c’est-à-dire par rapport à une année de référence où toutes les séries sont normalisées à 100 qui montrent la croissance cumulée depuis cette année). 1. La critique du PIB comme mesure du bien-être est-elle récente ? Non, de Kuznets à la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi, les limites sont bien connues. 2. Quel autre indicateur de mesure du bien-être a été proposé ? A-t-il supplanté le PIB dans l’analyse économique ? L’IDH indicateur du développement humain (combinaison de trois indicateurs de longévité, de niveau d'éducation et de niveau de revenu.) crée en 1990 par le PNUD n’a pas supplanté le PIB. L’objectif de l’étude n’est pas de multiplier les indicateurs qui complètent le PIB mais d’améliorer le PIB lui-même. 3. Faut-il, et comment le cas échéant, prendre en compte la démographie dans la mesure du bien-être basée sur le PIB ? Illustrez votre réponse avec les données de la figure 1. Oui si on souhaite mesurer la prospérité par le PIB (combien de personnes dans l’économie ont accès à ces biens et services produits que mesure le PIB). Non, si on souhaite comparer la taille des économies dans le monde. USA : croissance PIB depuis 1980 de 300% mais forte démographie telle que croissance PIB/tête 80%. 4. Expliquez la différence entre la « croissance démocratique » du PIB et la mesure traditionnelle de la croissance du PIB. Est-ce une différence importante pour la mesure du bien-être ? La croissance du PIB ne tient pas compte de distribution des revenus (= ressources disponibles pour acheter ces biens et services produits). Que la production soit consommée par 1 seul ménage ou également par l’ensemble des ménages ne change en rien la mesure de la croissance du PIB. Le PIB démocratique tient compte de la distribution en calculant la moyenne de la croissance du PIB par ménage. (si toute la production est consommée par 1 seul ménage, les croissances pour tous les autres ménages sont nulles). C’est donc une différence très importante, qui réduit énormément la croissance mesurée aux USA (la croissance est de 45% au lieu de 80% par tête). 5. L’argent fait-il le bonheur (ou plutôt la satisfaction dans la vie) ? Oui, mais de moins en moins. C’est-à-dire qu’une hausse du revenu augmente toujours la satisfaction, mais la hausse de satisfaction est plus petite si le revenu est élevé que si le revenu est faible. (donner 1€ à un pauvre crée plus de satisfaction que donner 1€ à un riche) 6. Expliquez la différence entre la « croissance démocratique » du PIB et la « croissance du PIB ressenti ». Est- ce une différence importante pour la mesure du bien-être ? Le PIB ressentie tient compte de cet épuisement de la capacité des revenus à produire de la satisfaction. C’est une différence importante pour mesurer le bien être dans une économie car si la croissance est surtout portée par la croissance des ménages les plus riches elle est faiblement porteuse de satisfaction supplémentaire. 7. Sur la base de ces mesures alternatives du bien-être, que peut on dire du bien-être en France par rapport aux Etats-Unis et en Allemagne ? En PIB ressenti, la France est au même niveau que les USA et devance l’Allemagne (alors qu’elle est dépassée en PIB par tête).