Science - Savoir et Production de Savoir Scientifique - PDF

Document Details

LavishBougainvillea

Uploaded by LavishBougainvillea

Beal University

Tags

scientific method philosophy of science knowledge production epistemology

Summary

Cet ouvrage présente un cours sur la notion de science et du savoir scientifique.  Il explore les méthodes scientifiques, comme l'induction et la déduction, et discute de la relation entre la science et la vérité. Il aborde les problèmes épistémologiques liés à la science et examine des aspects critiques du savoir scientifique, dont le caractère désintéressé et la prétention à un monopole de la vérité. Les méthodes scientifiques et leur importance sont explorées en détail.

Full Transcript

SCIENCE - SAVOIR ET PRODUCTION DE SAVOIR SCIENTIFIQUE SSC-2550.1 LA CONNAISSANCE ○ Selon le philosophe Philippe Humenan, la connaissance est un ensemble de croyances vraies. ○ La science, parce qu’elle justifie, produit la connaissance, donc dit la véritéontrairement à la poésie...

SCIENCE - SAVOIR ET PRODUCTION DE SAVOIR SCIENTIFIQUE SSC-2550.1 LA CONNAISSANCE ○ Selon le philosophe Philippe Humenan, la connaissance est un ensemble de croyances vraies. ○ La science, parce qu’elle justifie, produit la connaissance, donc dit la véritéontrairement à la poésie ou à la divination qui, en ne justifiant pas systématiquement, peuvent produire indifféremment de la croyance vraie ou de la croyance fausse. ○ Le lien de la science à la vérité, c’est un tas de procédures de justification. IMPORTANCE DE LA CONNAISSANCE ○ Apprivoiser son environnement (par exemple l’usage des racines, quelle racine peut être utilisée ou non, comment attaquer un lion, etc.), ○ Comprendre et expliquer des réalités intrigantes observées tant dans le social que dans le naturel (la pesanteur , la forme de la terre, la vieillesse). ○ L’accumulation des connaissances chez l’humain procure un corpus d’argumentaire éprouvé (éducation des enfants, contes, proverbes, citations, exemples, etc). ○ Dans les sociétés traditionnelles, savoir concentré dans les individus alors que dans les sociétés modernes, dans l’école. ○ Dans le monde contemporain, la connaissance est un droit : elle contribue à la créativité individuelle, à l’esprit critique nécessaire à l’avancement des sociétés : la question de l’égalité entre humains. POLITIQUE ET DONNÉES SCIENTIFIQUES POUR LA PRISE DE DÉCISION ○ Les statistiques produites selon une méthodologie rigoureuse scientifiquement éprouvée sont devenues un indispensable outil de gouvernement et outil de preuve. ○ La statistique, un outil de gouvernement depuis le XVIIIe siècle (Foucault, 2004), outil de preuve depuis le XIXe siècle, avec le développement de la statistique mathématique (Stigler, 1986). ○ Les sciences de la nature et les sciences sociales recourent à la statistique descriptive et la statistique inférentielle pour induire, tester et généraliser des connaissances à partir des observations de petits groupes. MÉTHODES PRÉSCIENTIFIQUES DE PRODUCTION DU SAVOIR ○ Selon Helmstadter (1970), 5 méthodes permettaient la production du savoir : 1. Méthode d’obstination : croyance dans quelque chose à cause de l’habitude. On tient fermement à ce qu’on croit vrai. Souvent les gens vont continuer de croire à leur vérité, même lorsqu’elles sont confrontées à des preuves qui la contredisent (Kerlinger et Lee 2000 : 6) Par exemple, les superstitions. 2. Méthode intuitive fonde les propositions sur l'évidence même. Or, une croyance peut concorder avec la raison sans pour autant résister à l'expérimentation. 3. La méthode de l'autorité consiste à accepter aveuglément ce qu’une sommité en la matière affirme sans vérification préalable. Si la Bible le dit, c’est vrai. Si un scientifique réputé dit que tel phénomène existe, c’est que celui-ci existe. Si une idée est appuyée par la tradition, c’est qu’elle est juste. ○ La méthode du raisonnement. Selon Fourastié (1966), les gens sont habituellement assez « habiles à prouver par le raisonnement tout ce dont ils sont convaincus, quelle que soit l'origine de leur conviction ». Quand les règles du raisonnement logique sont respectées, on tend à en accepter les conclusions. Pourtant, le bien-fondé de la conclusion repose sur la validité des prémisses et dans la mesure où la validité de celles-ci n'a pas été préalablement vérifiée, le raisonnement peut s'apparenter aux méthodes de ténacité ou d'autorité. La philosophie est un exemple. ○ La méthode empirique (ne pas confondre avec l’empirisme scientifique qui suit une démarche méthodique rigoureuse) postule pour sa part que l'expérience plus ou moins répétée d'un fait ou le témoignage d'un événement - par le biais d'expériences sensorielles -constitue le seul critère de vérité acceptable. ( sientique) SCIENCE ? ○ La science : c’est ce perpétuel va et vient entre expérimentation (RECHERCHE) et théorisation (RÉSULTAT DE LA RECHERCHE). ○ La science produit le savoir humain - (résultat de l’expérimentation/observation). ○ La Science = processus constant de construction- questionnement du savoir humain. ○ La science est donc connaissance, mais une connaissance jamais achevée (Karl Popper). ○ Malgré tout, cette production pose des problèmes d’ordre épistémologiques. I’m in need of more explanation SCIENCE ET VÉRITÉ SCIENTIFIQUE ○ Peut-on encore avoir confiance en la science ? Est-elle capable de s'approcher de la vérité ? A l'heure des fake news et des théories du complot, la notion de vérité est plus que jamais ébranlée. ○ Selon le philosophe des sciences Philippe Humenan, seule la science offre une prise sur la réalité du monde pour 2 raisons : ○ La première raison parce que les théories (explications) formulées par la sciences, les modèles ou les hypothèses de la science, sont avancées puis critiquées. ○ À force de critiquer les théories et hypothèses, de les refaire, de les reconstruire à nouveau parce qu’elles ont été, à chaque fois, démolies, elles ont finalement plus de chances d’être robustes que la divination ou la poésie. ○ La seconde raison : ce qui fait que la science a cette capacité à produire des énoncés plus vrais que les autres, ce ne sont pas tant les gens que l’organisation sociale dans laquelle ces derniers évoluent. ○ Selon Robert Merton, c’est le scepticisme organisé : si les énoncés scientifiques sont infirmables, ils vont être critiqués : l’organisation sociale de la science est telle que cette pratique de la critique est assurée de fait. ○ En pratique, cela s’opère de plusieurs manières : la première, ce sont des lieux, des forums, des institutions consacrées à la discussion. Dans la science contemporaine, c'est entre autres ce que l’on appelle le “peer reviewing”. La deuxième manière, c'est tout simplement le coût. Toute méconduite est très coûteuse : quelqu’un qui fraude sur les données peut être viré d’une université au bout de cinquante ans de carrière parce qu'il a bidouillé un seul tableau, sur une production de 300 articles scientifiques. QUELQUES DÉBATS ÉPISTÉMOLOGIQUES – LA NOTION DE VÉRITÉ ○ La science recherche la vérité et la vérité est ce qui est conforme à la réalité. ○ La science aide-t-elle à atteindre cette vérité/réalité ? ○ Dans la science moderne, vérité, objectivité et connaissance sont étroitement liées et leur lieu d’expression, la connaissance scientifique. ○ Pour Paul Jorion, les notions de vérité et de réalité sont des inventions occidentales apparues à des moments précis de l’histoire de la culture occidentale. ○ La « vérité » est née dans la Grèce du IVe siècle avant Jésus-Christ, et la « réalité » objective, dans l’Europe du XVIe siècle, et l’une découle de l’autre. ○ La vérité est une notion complexe, plurielle. On a souvent l’impression que la science, parce qu’elle donne des éléments concrets, des données, des chiffres, des preuves tangibles, a plus tendance à s’approcher de la vérité. ○ Pour le philosophe, la vérité est subjective et donc, le vrai débat c’est plutôt celui de savoir si la science se définit comme un discours ou une représentation vraie ou tendant au vrai du monde, c’est la question dite du réalisme ou de l’anti-réalisme. SCIENCE ET VÉRITÉ ○ Argument pour le réalisme : on constate qu'avec la physique on construit des ponts, on pose des sondes sur des comètes à des centaines de millions de kilomètres, etc. ○ Ainsi, la réalité correspond à ce qu’en dit la physique. ○ La science a une relation privilégiée avec la vérité parce que en science, on justifie. ○ La différence entre l’opinion, la simple croyance vraie, et la connaissance, c’est la justification et la justification, c’est la démonstration. ○ Il existe un pluralisme des vérités, car chaque discipline tend dans son domaine vers une vérité et ces rationalités diverses obéissent à des règles méthodologiques rigoureuses. ○ En fonction des disciplines, il existe des régimes explicatifs différents : exemple des explications fonctionnelles, elles n’ont pas du tout le même intérêt en physique et en biologie. ○ En biologie, le rein a pour fonction d’éliminer les toxines, alors qu’en physique, personne ne dira “le neutron a pour fonction de faire contrepoids aux protons". C'est un énoncé absurde. Il y a donc également une pluralité des régimes explicatifs… Trois problèmes épistémologiques : ○ Problème de relation entre la connaissance scientifique et la réalité : ○ Problème de compétence à attribuer aux acteurs et ○ Problème du fondement de la critique. OBJECTIVITÉ ET CONNAISSANCE ○ Originairement, l’objectivité renvoie à la notion d’une réalité extérieure à la conscience. ○ Remise en question de cette vue par la pensée moderne pour qui l’objectivité est avant tout un objet extérieur, produit de l’expérience et indépendants des désirs ou des opinions du sujet et qui relèvent d’une représentation commune. ○ L’objectivité s’oppose à la subjectivité. ○ Est subjectif ce qui appartient à la conscience d’un sujet dans ce qu’elle a de singulier, de contingent et d’arbitraire; ce qui relève de ses impressions, de son affectivité, de ses goûts, de ses désirs ou de ses craintes; ce qui est du domaine de la croyance, du jugement ou des valeurs. QUELQUES CRITIQUES DE LA SCIENCE - KARL POPPER ○ La démarche scientifique est-elle véritablement certaine ? ○ Selon Karl Popper, la démarche est aussi faillible que ne l’est toute autre démarche humaine. Et pour cause, la connaissance scientifique est désormais vue comme inachevée vouée à un perpétuel recommencement. ○ Les théories les mieux assises ne sont que supputations susceptibles d’être falsifiées par de nouvelles découvertes. (Exemples les plus probants dans le domaine de la santé). ○ Ainsi donc, selon cet épistémologue, l’univers, loin d’être un monde fini est un monde irrésolu, indéterminé, repoussant des prédictions sûres. CRITIQUE DU CARACTÈRE DÉSINTÉRESSÉ DE LA SCIENCE ○ La science est-elle noble et objective qu’elle ne le prétend ? ○ Selon H.S. Kuhn, dans La structure des révolutions scientifiques, la recherche est soumise aussi à des phénomènes de concurrence entre des groupes rivaux qui ont tendance à se regrouper de manière mécanique autour d’une théorie ou paradigme. ○ Ici, une distinction s’impose entre la science normale qui est routinière, et la science créative qui est accidentelle. ○ Par conséquent, selon Kuhn, la science n’est pas désintéressée, elle n’est pas une activité pure, pour la simple raison qu’elle obéit à des processus de professionnalisation et de bureaucratisation. CRITIQUE DE LA PRÉTENTION DE LA SCIENCE AU MONOPOLE DE LA VÉRITÉ ○ Selon Paul Feyarebend, dans Contre la méthode, la science est assujettie par un impérialisme méthodologique qui restreint l’activité cognitive; ○ Il existe plusieurs voies d’accès à la vérité comme la mythologie ou l’astrologie qui ont autant d’intérêt que la science officielle; ○ La science va à contre-courant de la société qui est libertaire et individualiste. Dès lors, l’anarchisme épistémologique constaté découle de cette dérive scientifique. POUR REMÉDIER À CES CRITIQUES, LE SAVOIR SCIENTIFIQUE DOIT ÊTRE … ○ Objective : démontrable, vérifiable... (rapport d'extériorité totale entre l'observateur et l'objet d'observation). ○ Exacte : subissant avec succès toute mise à l'épreuve, conforme aux normes et règles de mesure et d'observation de la discipline mise à l'œuvre. ○ Communicable : établie dans des normes telles que l'ensemble de la communauté scientifique puisse en prendre connaissance et l'évaluer. ○ Évolutive : portant en elle-même ses propres conditions de progrès et d'approfondissements : un savoir n'est jamais fini, ni bouclé, aussi partiel et aussi local soit-il... ►le savoir scientifique est le fruit d’un travail de recherche… TRAVAIL DE RECHERCHE ○ Le travail de recherche est un effort analytique, rigoureux, progressif et systématique visant l'éclaircissement d'une situation, d'un fait ou d'un ensemble de faits à l'aide d'outils et de techniques spécifiques. ○ Cet effort débute par l'identification et la définition du problème (non résolu, non compris) qui intrigue. ○ Ce travail repose sur des préalables et des exigences qui sont :….. TRAVAIL DE RECHERCHE (5 PRÉALABLES) 1. Maîtrise d'un ensemble de connaissances liées à un champ précis de la science (ex. : la science économique). 2. Maîtrise des plus importantes théories explicatives (même contradictoires) propres au champ en question (ex. : la théorie du profit naturel de A. Smith et celle de la plus-value de K. Marx). 3. Maîtrise d'un certain nombre d'outils propres à recueillir de façon rigoureuse les données à étudier. 4. Maîtrise d'instruments de vérification et de collecte de données non directement observables. 5. Maîtrise de certains outils de traitement et d'analyses de données aussi bien qualitatives que quantitatives... TRAVAIL DE RECHERCHE, 5 EXIGENCES 1. Unité et clarté du sujet traité : ce qui est soumis à l'étude ou à l'analyse doit être bien individualisé et identifié. 2. Rigueur de la démarche : méthode et techniques conformes aux normes scientifiques. 3. Logique de la démarche : la rigueur ne suffit pas toujours, encore faut-il que les différentes étapes et parties de la recherche s'articulent les unes aux autres selon une logique explicite et évidente. 4. Justification des outils, techniques, instruments... qui sont retenus. 5. Justification de la pertinence des types de données recueillies par rapport au problème traité. PROCÉDURE DE RAISONNEMENT ○ Quatre procédures : ○ L’induction : on passe du particulier (faits observés, cas singuliers, données expérimentales, situations) au général (une loi, une théorie, une connaissance générale). ○ La déduction correspond au processus qui permet de conclure (déduire) une affirmation à partir d’hypothèses, de prémisses ou d’un cadre théorique : les conclusions résultent formellement de ces prémisses ou de cette théorie. LA DÉMARCHE INDUCTIVE ET LE SYSTÈME LOCKIEN : EXPÉRIMENTALO-INDUCTIF ○ La posture inductive accorde la primauté à l’observation, à l’expérience et essaie d’en tirer des leçons plus générales, des constats universaux. : le sociologue cherche à établir quelques énoncés dont la validité dépasse le cadre de ses seules observations. ○ Partant de situations et d'observations concrètes, on peut ensuite, à l'aide de la théorie et du raisonnement, construire des lois générales (la science biologique et la physique expérimentale en sont de bons exemples). LA DÉMARCHE DÉDUCTIVE ET LE SYSTÈME LEIBNIZIEN : HYPOTHÉTICO-DÉDUCTIF ○ La posture déductive accorde la primauté au cadre théorique, au corps des prémisses : elle est hypothético- déductive, car les résultats déduits de ce cadre théorique ou des prémisses sont soumis à une validation expérimentale : dans ce cas, le sociologue formule des hypothèses générales. ○ Partant d'une (ou plusieurs) hypothèses, on applique un raisonnement déductif, c'est-à-dire des dispositions générales, connues d'avance, à une situation particulière traitée (par exemple, le raisonnement en mathématiques ou en économétrie qui se base sur des hypothèses et des théorèmes généraux pour démontrer des relations entre variables particulières dans un cas spécifique). LE SYSTÈME KANTIEN : SYNTHÉTIQUE-MULTIMODAL ○ Il essaie de réunir les démarches des deux systèmes précédents : allier les lois et raisonnements généraux des différents champs scientifiques à l'observation-expérimentation particulière et réaliser une synthèse qui, elle, constituera un progrès dans la connaissance (la sociologie et l'ethnologie ont recours à ce genre de démarche). LE SYSTÈME HÉGÉLIEN : SYNTHÉTIQUE-CONFLICTUEL ○ Il soumet tout fait (ou série de faits) à étudier à l'analyse systématique de ses processus de formation qui sont tous soumis à la loi dialectique de l'affrontement des contraires. ○ De ces affrontements naissent des synthèses qui, à leur tour, entrent en contradiction avec d'autres éléments et ainsi de suite... ○ L'analyse de l'histoire à travers la lutte des classes en est une application (les classes dominantes de chaque mode de production, féodal, précapitaliste, capitaliste..., engendrent des classes antagonistes : bourgeoisie, prolétariat...). LES CADRES ANALYTIQUES 1. Le rationalisme : CE CADRE repose sur la raison (« ratio »). ○ Pour les rationalistes, il n'y a de vrai savoir que celui qui est élaboré et construit pièce à pièce par la raison humain. ○ Tout le reste (et notamment les données de l'expérience sensible ou de l'observation directe) n'est qu'épiphénomène, illusion, apparence. 2. L'empirisme : mettre la raison au niveau du fait observé, de la soumettre à l'évidence expérimentale. o Au lieu d'appliquer des critères aprioristes et généraux (comme une grille de lecture) à une certaine réalité pour en comprendre les caractéristiques, on part de ce qui est observé, du donné sensible et construire un système explicatif en se basant sur les relations observées concrètement et directement dans la situation étudiée. Ensuite, on envisagera de généraliser, preuves à l'appui, à toutes les situations semblables. Au lieu d'aller du général au particulier (déduire) comme précédemment, on va aller du particulier au général (induire). 3. Le matérialisme : ▪ le matérialisme cherche à expliquer les phénomènes qui se passent dans une réalité quelconque à partir des éléments concrets (matériels) de cette même réalité. ▪ Le matérialisme historique, par exemple, cherche à expliquer l'évolution des sociétés humaines non pas à travers l'accomplissement de destinées, ou de progrès, ou de volonté d'hommes particuliers, ou encore d'événements transcendants ou accidentels, mais plutôt à travers l'action concrète des hommes dont les déterminismes économiques (donc matériels) sont fondamentaux. 4. Le fonctionnalisme ▪ Le postulat du fonctionnalisme est le suivant : « À tout élément de toute culture correspond une fonction et à toute fonction correspond un élément ». ▪ Sa démarche globale en sciences sociales consiste à identifier les dysfonctions dans les situations analysées et à préconiser les solutions propres à les dépasser. ▪ Scientifiquement donc, le fonctionnalisme se présente comme une approche qui dégage d'abord le mode de fonctionnement des systèmes étudiés (leurs fonctions) et ensuite ce qui gène ce fonctionnement (les dysfonctions) et enfin trouver les moyens de rétablir la fonctionnalité de l'ensemble. ▪ Les sciences de l'organisation, par exemple, et les sciences sociales (sociologie, économie...) occidentales sont avant tout fonctionnalistes. LANGAGE SCIENTIFIQUE 1. La théorie = réunion d'un ensemble de lois concernant un phénomène donné en un corps explicatif global et synthétique. 2. Le concept = Les concepts sont à la théorie ce que les faits sont à la réalité : ce sont les unités non décomposables (ou composées d'éléments simples précis et bien connus) sur lesquelles s'articule la théorie. Par exemple, la science économique se base sur les concepts de marché, surplus, échange, revenu, valeur, prix... qui ont un sens précis et arrêté. 3. Le modèle = représentation figurée d'une réalité. Cela peut aller de la maquette à la formalisation mathématique d'un comportement humain LANGAGE SCIENTIFIQUE 1. Méthode = procédure logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières qu'elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit clair, évident et irréfutable. ○ Elle se traduit, sur le terrain, par des procédures concrètes dans la préparation, l'organisation et la conduite d'une recherche. 2. Approche = démarche intellectuelle qui n’implique ni étapes, ni cheminement systématique, ni rigueur particulière. Dans ce sens, on parle d'approche marxiste, fonctionnaliste, culturaliste, structuraliste, systémique. LANGAGE SCIENTIFIQUE ○ Technique = moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. = Ce sont des outils momentanés, conjoncturels et limités dans le processus de recherche : sondage, interview, sociogramme, jeu de rôle, tests... ○ Méthodologie = étude du bon usage des méthodes et techniques. Dans ce cas, leur connaissance ne suffit pas, l’important est de savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs poursuivis.

Use Quizgecko on...
Browser
Browser