Recommandations pour la pratique clinique - Types de diabète : définitions PDF

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These recommendations for clinical practice detail the definitions of different types of diabetes, including type 1, type 2, and gestational diabetes. The document outlines the characteristics, symptoms, and potential complications associated with each type of diabetes. It serves as a reference document for healthcare professionals.

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Recommandations pour la pratique clinique Types de diabète : définitions Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant ou pouvant présenter un diabète Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé Introduction, justificatifs Document de référe...

Recommandations pour la pratique clinique Types de diabète : définitions Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant ou pouvant présenter un diabète Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé Introduction, justificatifs Document de référence des définitions du diabète. L’essentiel Diabète de type 1 : dû à la destruction des cellules ß, ce qui provoque un déficit de sécrétion d’insuline important ou total, il touche 5-10% de l’ensemble des personnes diabétiques. Il est souvent révélé par l’apparition de symptômes cardinaux du diabète (polyurie, polydipsie, asthénie, perte de poids, douleurs abdominales). Une acidocétose diabétique peut se développer. Le diabète auto-immun latent chez l’adulte (LADA) est également classé sous le diabète de type 1. Diabète de type 2 : dû à la perte progressive de la sécrétion d'insuline par les cellules ß, souvent sur fond de résistance à l’insuline, il touche 90-95% des personnes diabétiques. Il débute la plupart du temps de manière asymptomatique et peut rester longtemps méconnu. Son diagnostic est posé lors d’un dépistage ou suite à l’apparition de complications. Un syndrome hyperglycémique hyperosmolaire peut se développer. Diabète gestationnel : perturbation du métabolisme du glucose apparaissant en cours de grossesse (généralement diagnostiqué entre la 24ème et 28ème semaine). Il est généralement asymptomatique, mais mène à un taux de complications materno-fœtales augmenté lors de l’accouchement et du post-partum. Il est associé à un risque accru de diabète de type 2 chez la mère et l’enfant. Autres types de diabète : diabètes monogéniques (MODY), secondaires à d’autres pathologies, iatrogènes. Diabète de type 1 Le diabète de type 1, anciennement appelé diabète juvénile ou diabète insulinodépendant, est une pathologie chronique au cours de laquelle le pancréas produit trop peu ou pas du tout d’insuline, hormone essentielle à l’entrée du glucose dans les cellules. Il s’agit d’un diabète apparaissant plutôt chez une personne jeune, mais qui peut se développer à tout âge. Il touche 5 à 10% de l’ensemble des personnes diabétiques. L’étiologie exacte du diabète de type 1 reste inconnue, toutefois le mécanisme de survenue met en jeu la plupart du temps une pathologie auto-immune détruisant les cellules pancréatiques productrices d’insuline (cellules ß). Des facteurs environnementaux pourraient jouer un rôle dans la survenue du diabète de type 1, et certaines bactéries ou certains virus pourraient agir comme facteurs déclencheurs. Le diabète de type 1 est souvent révélé par l’apparition de symptômes, d’évolution souvent aiguë ou subaiguë, aussi appelés signes cardinaux du diabète (en rapport avec la glycémie élevée) :     Soif, polyurie et polydipsie. Fatigue et perte de poids : malgré l’apport calorique augmenté (hyperphagie), les muscles et les réserves de graisse fondent pour compenser le manque d’énergie intracellulaire (perte volémique et catabolisme accéléré). Vision trouble, pouvant fluctuer au cours de la journée. Douleurs abdominales mimant un tableau chirurgical. Un coma acidocétosique, parfois associé à une hypothermie, peut s’installer. Un coma hyperosmolaire est rarement associé, mais possible. Le diabète auto-immun latent chez l’adulte (LADA) se définit généralement par l’apparition d’un diabète à l’âge adulte, la présence d’anticorps dirigés contre le pancréas et un diabète non insulino-dépendant durant les six premiers mois suivant le diagnostic. Dans l’évolution de la maladie, on constate une diminution progressive de la sécrétion d’insuline, qui va finalement devoir être géré comme un diabète de type 1 (environ 50% des patient·e·s deviennent insulinodépendants à six ans et la quasi-totalité à douze ans). RPC1 Types de diabète : définitions – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique Diabète de type 2 Le diabète de type 2, anciennement appelé diabète de l’adulte ou diabète non-insulinodépendant, est une pathologie chronique mettant en jeu une résistance des récepteurs cellulaires à l’insuline et une production insuffisante d’insuline. Il peut apparaître à tout âge, mais plus souvent chez les adultes d’âge moyen ou les personnes âgées. Il touche 9095 % des personnes diabétiques. Il est en augmentation chez les personnes plus jeunes et se voit plus fréquemment dans certaines ethnies (africaine, latino-américaine, asiatique en particulier indienne et sri-lankaise, insulaire du pacifique, amérindienne) ou après un diabète gestationnel. L’étiologie du diabète de type 2 est inconnue (dans la majorité des cas), mais il existe une forte prédisposition génétique ressortant de l’anamnèse familiale. Il est souvent associé à un surpoids, une obésité ou une dyslipidémie (diminution des HDL, augmentation des triglycérides). Le diabète de type 2 débute la plupart du temps de manière asymptomatique, et peut ainsi rester longtemps méconnu. Son diagnostic sera alors posé lors d’un dépistage ou suite à l’apparition de complications. Il est assez rare que tous les signes cardinaux soient présents au moment du diagnostic. En plus des signes cardinaux, la personne diabétique de type 2 peut présenter :    Des infections fréquentes (fongiques, bactériennes) ainsi qu’une cicatrisation lente Des dermatoses, dont l’acanthosis nigricans (distribution symétrique de placards pigmentés bruns noirâtres à surface verruqueuse, siégeant sur la nuque, les plis axillaires et inguinaux), ainsi que la dermopathie diabétique (lésions atrophiques, pigmentées, bilatérales, siégeant sur la face tibiale des membres inférieurs) Un syndrome des ovaires polykystiques. Les nouveaux classements phénotypiques des diabètes montrent que 20% à 30% des personnes diabétiques précédemment considérées comme présentant un diabète de type 2 présentent des signes d’insulinopénie dès le diagnostic. Diabète gestationnel Forme particulière de diabète se développant au cours de la grossesse, le diabète gestationnel (DG) touche entre 7% et 14% des femmes enceintes, selon l’ethnie et le critère diagnostique. Il est défini comme une perturbation du métabolisme du glucose apparaissant au cours de la grossesse. Il s’agit d’une sécrétion insuffisante d’insuline dans le cadre d’une résistance cellulaire à l’insuline augmentée au cours de la grossesse. Les facteurs de risque de développer un DG sont les mêmes que ceux de l’intolérance au glucose et du diabète de type 2 en dehors de la grossesse: surpoids, antécédent de DG, macrosomie, ou d’intolérance au glucose, antécédent familial de diabète de type 2, ethnicité (afro-américaine, hispanique, amérindienne, aborigène), ovaires polykystiques, inactivité physique, et maladie ou facteurs de risque cardiovasculaire. Le DG est généralement asymptomatique pour la mère ; il sera le plus souvent diagnostiqué à l’occasion d’un dépistage systématique entre la 24ème et 28ème semaine de grossesse. Les conséquences d’un DG peuvent être importantes pour la mère et l’enfant : pré-éclampsie, macrosomie, problèmes respiratoires, hypoglycémie néonatale, risque de développer une obésité et/ou un diabète de type 2 plus tard dans la vie. Une femme ayant eu un DG est également à risque de développer un diabète de type 2 au cours de sa vie. Il est donc important d’effectuer un suivi à vie de ces patientes. (voir RPC « Diabète gestationnel »). Autres types de diabète (beaucoup plus rares) Les diabètes monogéniques :  Les MODY (Maturity Onset Diabetes of the Young) regroupe des diabètes hétérogènes caractérisés par une dysfonction de la sécrétion d’insuline par la cellule ß. Ils ont la particularité d'être génétiquement déterminés selon un mode de transmission autosomique dominante: dans les familles présentant cette mutation, on trouve 50% des personnes atteintes, à toutes les générations. Le début est habituellement précoce (néonatal parfois, avant 25 ans en général), et le plus souvent il s’agit de diabète non insulino-dépendant. Selon les gènes impliqués, l’évolution peut être différente.  Mutations de l'ADN mitochondrial (associées à une surdité de perception et caractérisées par une hérédité maternelle) : syndrome de Ballinger-Wallace, syndrome de Wolfram.  Les syndromes génétiques d’insulinorésistance majeure comprennent le diabète lipoatrophique : lipodystrophie congénitale de Berardinelli-Seip, caractérisée par la disparition du tissu adipeux, hyperlipidémie et stéatose hépatique. RPC1 Types de diabète : définitions – 01.2021 2 Recommandations pour la pratique clinique Les diabètes secondaires à :  Des maladies du pancréas (pancréatite chronique, cancer du pancréas, mucoviscidose, hémochromatose, chirurgie du pancréas)  Des maladies endocriniennes, dont le syndrome de Cushing, l'acromégalie, le phéochromocytome, l'hyperthyroïdie, l'adénome de Conn, etc.  Des maladies du foie, cirrhose, quelle qu'en soit la cause, mais plus particulièrement dans le contexte de l'infection par le virus de l'hépatite C, ou de l'hémochromatose Les diabètes iatrogènes associés à la prise de médicaments : corticoïdes, diurétiques thiazidiques, furosémide, antiprotéases (indinavir), immunosuppresseurs (tacrolimus, ciclosporine A), pentamidine, diazoxide, oestrogènes de synthèse, neuroleptiques atypiques, et immunothérapies de type « immune checkpoint inhibitors » (keytruda, opdivo, tecentriq) pour le diabète de type 1. Méthode Ces recommandations pour la pratique clinique (RPC) ont été adaptées à partir de RPC jugées de bonne qualité méthodologique et fondées sur les meilleures preuves actuellement disponibles. Une sélection a été effectuée à partir de nombreuses RPC issues de différentes bases de données (National Guidelines Clearing house (AHRQ), Guidelines International Network, sites de différentes agences de RPC, de sociétés ou associations, Medline). La grille d’évaluation AGREE a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique des recommandations sources. Nous avons utilisé le processus d’adaptation ADAPTE pour ces RPC. Les recommandations adaptées au contexte du canton de Vaud ont été élaborées par un groupe restreint, puis évaluées et finalisées par un groupe de travail multidisciplinaire. Les éléments détaillés de la méthode sont disponibles sur demande. Niveau de preuve et force des recommandations Les recommandations ci-dessus se fondent essentiellement sur des consensus d’experts, eux-mêmes basés sur les résultats d’études épidémiologiques transversales et d’études de cohortes. Recommandations sources American Diabetes Association (ADA) – USA  ADA. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of medical care in diabetes - 2020. Diabetes Care: 2020; 43 (suppl. 1). Lien Diabète Canada – Canada  Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada. Lignes directrices de pratique clinique 2018 : Définition, classification et diagnostic du diabète, du prédiabète et du syndrome métabolique. Can J Diabetes. 2018; 42 (suppl 1): S10-15 Lien Organisation mondiale de la santé (OMS)  Classification of diabetes mellitus Geneva: World Health Organisation; 2019. Lien Groupe ayant mis à jour la RPC : Chantal Arditi, Stéphane Coendoz, Heike Labud, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Anne Wojtusciszyn. Groupe de validation : Chantal Arditi, Léonie Chinet, Stéphane Coendoz, Marc Egli, Sébastien Jotterand, Heike Labud, Pastora Molina, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Lucien Roulet, Patrick Staeger, Anne Wojtusciszyn, Anne Zanchi. Date de la recommandation : janvier 2021 Date de la prochaine révision : janvier 2026 Toutes les recommandations de pratique clinique pour le diabète sont disponibles sur le site http://www.recodiab.ch Merci de n’utiliser que le site susmentionné comme la seule source fiable et à jour des recommandations. RPC1 Types de diabète : définitions – 01.2021 3 Recommandations pour la pratique clinique Diabète, pré-diabète : valeurs de référence Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant ou pouvant présenter un diabète (femmes enceintes exclues) Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé Introduction, justificatifs L’objectif de cette recommandation est de fournir des définitions uniformes concernant le diabète et le prédiabète. Définitions Définition du diabète Glycémie plasmatique veineuse à jeun (GPV) ≥ 7.0 mmol/L (à jeun = aucun apport calorique depuis au moins 8 heures) OU Glycémie plasmatique veineuse à n’importe quel moment de la journée ≥ 11.1 mmol/L OU Glycémie plasmatique veineuse 2h après une charge orale de 75g de glucose ≥ 11.1 mmol/L (Hyperglycémie provoquée par voie orale – HGPO) OU Hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 6.5% Définition du pré-diabète (personnes présentant un risque augmenté de diabète) Glycémie plasmatique veineuse à jeun 5.6 - 6.9 mmol/L OU Glycémie plasmatique veineuse 2h après une charge orale de 75g de glucose 7.8 - 11.0 mmol/L OU Hémoglobine glyquée (HbA1c) 5.7 - 6.4% Remarques Confirmation du diagnostic chez les personnes asymptomatiques Le diagnostic de diabète doit être confirmé par une deuxième mesure effectuée un autre jour, sauf en cas d’hyperglycémie marquée. Traitement des échantillons pour la mesure de la glycémie veineuse La concentration du glucose diminue rapidement dans le sang complet (dès env. 10 minutes) en raison de la glycolyse, c’est pourquoi il est recommandé de séparer rapidement le plasma ou d’utiliser un tube de prélèvement contenant du fluorure de sodium (anti-glycolytique). Une glycémie capillaire doit être suivie d’un examen veineux pour la confirmation du diagnostic, sauf si l’appareil de mesure est validé. Mesure de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) Une méthode de mesure standardisée est nécessaire ; mesure possiblement erronée en présence de divers problèmes de santé (par ex., hémoglobinopathies, carence en fer, anémie hémolytique, maladie hépatique ou rénale grave, transfusion récente). RPC2 Diabète, pré-diabète : définitions – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique Méthode Ces recommandations pour la pratique clinique (RPC) ont été adaptées à partir de RPC jugées de bonne qualité méthodologique et fondées sur les meilleures preuves actuellement disponibles. Une sélection a été effectuée à partir de nombreuses RPC issues de différentes bases de données (National Guidelines Clearing house (AHRQ), Guidelines International Network, sites de différentes agences de RPC, de sociétés ou associations, Medline). La grille d’évaluation AGREE a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique des recommandations sources. Nous avons utilisé le processus d’adaptation ADAPTE pour ces RPC. Les recommandations adaptées au contexte du canton de Vaud ont été élaborées par un groupe restreint puis évaluées et finalisées par un groupe de travail multidisciplinaire. Les éléments détaillés de la méthode sont disponibles sur demande. Niveau de preuve et force des recommandations Les recommandations ci-dessus se fondent essentiellement sur des consensus d’experts, eux-mêmes basés sur les résultats d’études épidémiologiques transversales et d’études de cohortes. Recommandations sources American Diabetes Association (ADA) – USA  ADA. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of medical care in diabetes - 2020. Diabetes Care: 2020; 43 (suppl. 1). Lien Diabète Canada – Canada  Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada. Lignes directrices de pratique clinique 2018 : Définition, classification et diagnostic du diabète, du prédiabète et du syndrome métabolique. Can J Diabetes. 2018; 42 (suppl 1): S10-15 Lien Centre Suisse de Contrôle de Qualité – Suisse  Fiche technique 21. Glucose, hémoglobine glyquée et fructosamine. 2018. Lien Société Suisse d’Endocrinologie et de Diabétologie – Suisse  Mesures de l’HbA1c pour le diagnostic du diabète sucré: prise de position de la SSED/SGED. Forum Med Suisse 2011; 11(13) :233. Lien  Valeur de référence du test de risque et dépistage du diabète de type 2 dans la prise en charge du premier recours. 2014 Lien World Health Organization (WHO)  WHO. Use of Glycated Haemoglobin (HbA1c) in the Diagnosis of Diabetes Mellitus. Abbreviated Report of a WHO Consultation. 2011. Lien  WHO. Classification of diabetes mellitus. Geneva: World Health Organisation; 2019. Lien Groupe ayant mis à jour la RPC : Chantal Arditi, Stéphane Coendoz, Heike Labud, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Anne Wojtusciszyn. Groupe de validation : Chantal Arditi, Léonie Chinet, Stéphane Coendoz, Marc Egli, Sébastien Jotterand, Heike Labud, Pastora Molina, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Lucien Roulet, Patrick Staeger, Anne Wojtusciszyn, Anne Zanchi. Date de la recommandation : janvier 2021 Date de la prochaine révision : janvier 2026 Toutes les recommandations de pratique clinique pour le diabète sont disponibles sur le site http://www.recodiab.ch Merci de n’utiliser que le site susmentionné comme la seule source fiable et à jour des recommandations. RPC2 Diabète, pré-diabète : définitions – 01.2021 2 Recommandations pour la pratique clinique Dépistage du diabète de type 2 Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant ou pouvant présenter un diabète de type 2 (femmes enceintes exclues) Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé Introduction, justificatifs Le diabète peut évoluer pendant de nombreuses années sans s’accompagner de symptômes, tout en provoquant des lésions des organes cibles. Un dépistage et un diagnostic précoce se justifient en raison de l’efficacité potentielle des interventions de soins à réduire les conséquences néfastes du diabète sur la santé. L’essentiel Critères de dépistage : IMC ≥ 25 kg/m2 (≥ 23 kg/m2 chez les personnes asiatiques) et présence d’au moins un facteur de risque de diabète, toute personne ≥ 45 ans, pré-diabète, test FINDRISC élevé. Facteurs de risque du diabète : risque familial, ethnie, diabète gestationnel, lésions microvasculaires, maladies cardiovasculaires, facteurs de risques cardiovasculaires, autres maladies associées, certains médicaments. Modalité de confirmation : glycémie plasmatique veineuse (GPV) à jeun, ou taux d’HbA1c, ou glycémie plasmatique à la deuxième heure de l’hyperglycémie provoquée orale (HGPO). Un dépistage positif doit être confirmé par un second examen ultérieur. Fréquence du dépistage : si les résultats sont dans la norme, à répéter tous les 3 ans, ou plus tôt si indication. Recommandations Rechercher la présence de diabète chez des personnes asymptomatiques Critères de dépistage Entre 18 et jusqu’à 45 ans : Indice de masse corporelle (IMC) ≥ 25 kg/m2 (≥ 23 kg/m2 chez les personnes asiatiques) ET au moins un facteur de risque de diabète. OU Toute personne ≥ 45 ans sans facteur de risque. OU Pré-diabète déjà diagnostiqué. OU Test FINDRISC de risque du diabète de type 2 élevé ou très élevé (Lien test FINDRISC). Facteurs de risque du diabète  Parent du premier degré diabétique  Ethnie à haut risque (africaine, hispanique, asiatique – en particulier indienne et srilankaise, insulaire du pacifique, amérindienne).  Femme ayant accouché d'un bébé de plus de 4kg ou ayant eu un diabète gestationnel.  Lésions microvasculaires d’organes cibles associées au diabète (rétinopathie, neuropathie, néphropathie).  Antécédent de maladie cardiovasculaire.  Facteurs de risques cardiovasculaires : hypertension, tabagisme, sédentarité, dyslipidémie (HDL-cholestérol < 0.9mmol/l, TG>2.82mmol/l).  Autres maladies associées : syndrome d’apnées obstructives du sommeil, infection par le VIH, syndrome des ovaires polykystiques, acanthosis nigricans, troubles psychiatriques (schizophrénie, troubles bipolaires, dépression), nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD).  Conditions associées à une résistance à l'insuline : hémochromatose familiale, certaines myopathies (dystrophies myotoniques, myopathies mitochondriales).  Certains médicaments (corticoïdes, diurétiques thiazidiques, furosémide, antiprotéases (indinavir), immunosuppresseurs (tacrolimus, ciclosporine A), pentamidine, diazoxide, oestrogènes de synthèse, neuroleptiques atypiques). Modalité de dépistage Glycémie plasmatique veineuse à jeun (GPV), HbA1c, test d’hyperglycémie provoquée oralement. Glycémie capillaire non recommandée. RPC3 Dépistage du diabète de type 2 – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique Modalité de confirmation (2ème intention) Le diagnostic de diabète doit être confirmé par une deuxième mesure effectuée un autre jour, sauf en cas d’hyperglycémie marquée. Répéter le test initial ou combiner au test non effectué en 1 ère intention (HbA1c ou GPV) ou glycémie plasmatique à la deuxième heure de l’hyperglycémie provoquée orale (HGPO). Fréquence du dépistage Si examen normal : à renouveler tous les 3 ans, à adapter en fonction des facteurs de risque. En cas de pré-diabète : dépistage annuel. En cas de test FINDRISC très élevé : dépistage annuel. Divers Identifier, surveiller et, le cas échéant, prendre en charge les facteurs de risques cardiovasculaires. Méthode Ces recommandations pour la pratique clinique (RPC) ont été adaptées à partir de RPC jugées de bonne qualité méthodologique et fondées sur les meilleures preuves actuellement disponibles. Une sélection a été effectuée à partir de nombreuses RPC issues de différentes bases de données (National Guidelines Clearing house (AHRQ), Guidelines International Network, sites de différentes agences de RPC, de sociétés ou associations, Medline). La grille d’évaluation AGREE a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique des recommandations sources. Nous avons utilisé le processus d’adaptation ADAPTE pour ces RPC. Les recommandations adaptées au contexte du canton de Vaud ont été élaborées par un groupe restreint, puis évaluées et finalisées par un groupe de travail multidisciplinaire. Les éléments détaillés de la méthode sont disponibles sur demande. Niveau de preuve et force des recommandations Le meilleur niveau de preuve est basé sur des études observationnelles de bonne qualité (critères de dépistage, modalité de dépistage, divers). Les autres recommandations correspondent à des consensus d’experts. Les preuves sont le plus souvent indirectes. L’ampleur des bénéfices est incertaine. Néanmoins, la balance entre les bénéfices et les risques potentiels est en faveur du dépistage, de même que les simulations médico-économiques. Recommandations sources American Diabetes Association (ADA) – USA  ADA. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of medical care in diabetes - 2020. Diabetes Care: 2020; 43 (suppl. 1). Lien Diabète Canada – Canada  Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada. Lignes directrices de pratique clinique 2018. Dépistage du diabète chez les adultes. Can J Diabetes. 2018; 42 (suppl 1): S16-S19 Lien Institute for Clinical Systems Improvement (ICSI) – USA  ICSI. Health care guideline: Diagnosis and management of type 2 diabetes mellitus in adults. Sixteenth edition, 2014. Lien Société Suisse d’Endocrinologie et de Diabétologie – Suisse  Valeur de référence du test de risque et dépistage du diabète de type 2 dans la prise en charge du premier recours. 2014 Lien United States Preventive Services Task Force (USPSTF) – USA  USPSTF. Screening for Abnormal Blood Glucose and Type 2 Diabetes Mellitus: U.S. Preventive Services Task Force Recommendations Statement. Ann Intern Med. 2015; 163:861-868. Lien RPC3 Dépistage du diabète de type 2 – 01.2021 2 Recommandations pour la pratique clinique Groupe ayant mis à jour la RPC : Chantal Arditi, Stéphane Coendoz, Heike Labud, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Anne Wojtusciszyn. Groupe de validation : Chantal Arditi, Léonie Chinet, Stéphane Coendoz, Marc Egli, Sébastien Jotterand, Heike Labud, Pastora Molina, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Lucien Roulet, Patrick Staeger, Anne Wojtusciszyn, Anne Zanchi. Date de la recommandation : janvier 2021 Date de la prochaine révision : janvier 2026 Toutes les recommandations de pratique clinique pour le diabète sont disponibles sur le site http://www.recodiab.ch Merci de n’utiliser que le site susmentionné comme la seule source fiable et à jour des recommandations RPC3 Dépistage du diabète de type 2 – 01.2021 3 Recommandations pour la pratique clinique Pré-diabète Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes à risque de diabète et présentant des valeurs glycémiques anormalement élevées Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé Introduction, justificatifs Les personnes avec un pré-diabète, surtout celles qui ont un taux d’HbA1c compris entre 6.0 % et 6.4 %, présentent non seulement un risque accru de développer un diabète de type 2, mais aussi un risque accru de complications cardiovasculaires. En effet, environ 25% des personnes avec un pré-diabète développeront un diabète à 5 ans (9-25% avec HbA1c 5.5-6.0% ; 25-50% avec HbA1c 6.0-6.5%), 50% restent dans une situation de pré-diabète et 25% ont à nouveau des valeurs normales. Prévenir ou dépister l’apparition du pré-diabète et le prendre en charge précocement pourraient aider à la prévention du diabète et de ses complications, ainsi que de maladies cardiovasculaires. L’essentiel Définitions : glycémie (à jeun ou/et postprandiale) dans les valeurs ci-dessous :    Glycémie à jeun : 5.6-6.9 mmol/L OU Glycémie 2h après charge orale de 75g de glucose : 7.8-11.0 mmol/L OU HbA1c : 5.7-6.4% Au moins l’une des trois situations est requise. Dépistage du pré-diabète et facteurs de risque : les critères de dépistage sont les mêmes critères que le dépistage du diabète: âge > 45 ans OU indice de masse corporelle (IMC) ≥ 25 kg/m2 (≥ 23kg/m2 pour les personnes asiatiques) et présence d’au moins un des facteurs de risque de diabète de type 2 (voir RPC « Dépistage du diabète de type 2 »). Objectifs de prise en charge des personnes avec un pré-diabète : 1) améliorer la communication, la collaboration et la coordination des soins pour réduire les risques de développer un diabète et ses complications précoces ; 2) aider les personnes à améliorer leur situation de santé, en encourageant une prise de décision partagée et un changement de mode de vie (alimentation équilibrée, perte de poids, activité physique régulière). Définitions du pré-diabète Le pré-diabète est une élévation de la glycémie à jeun (IFG « impaired fasting glucose ») et/ou une augmentation de la glycémie après charge orale en glucose (intolérance au glucose ou IGT « impaired glucose tolerance ») avec des valeurs glycémiques anormalement élevées, mais en dessous du seuil de diagnostic du diabète. Diagnostic de pré-diabète en présence d’au moins un des trois critères suivants :  Glycémie plasmatique veineuse à jeun 5.6-6.9 mmol/L  Glycémie plasmatique veineuse 2h après une charge orale de 75g de glucose 7.8-11.0 mmol/L  Hémoglobine glyquée (HbA1c) 5.7-6.4% Dépistage du pré-diabète et facteurs de risque Les critères de dépistage sont les mêmes critères que le dépistage du diabète (voir RPC « Dépistage du diabète de type 2 ») :  Dès 45 ans, même en l’absence de facteurs de risque, et surtout en cas de surcharge pondérale.  Indice de masse corporelle (IMC) ≥ 25 kg/m 2 (≥ 23kg/m2 pour les personnes asiatiques) et présence d’au moins un des facteurs de risque de diabète de type 2. Facteurs de risque : parent de premier degré diabétique, ethnie à haut risque (africaine, hispanique, asiatique en particulier indienne et sri-lankaise, insulaire du pacifique, amérindienne), femmes ayant eu un diabète gestationnel ou ayant accouché d’un bébé de plus de 4 kg, lésions microvasculaires d’organes cibles associées au diabète (rétinopathie, neuropathie, néphropathie), antécédents de maladies cardiovasculaires, facteurs de RPC4 Pré-diabète – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique risques cardiovasculaires (hypertension, tabagisme, sédentarité, dyslipidémie), autres maladies associées (syndrome d’apnées du sommeil, VIH, syndrome des ovaires polykystiques, troubles psychiatriques, nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD)), certains médicaments (glucocorticoïdes, diurétiques thiazidiques, furosémide, antiprotéases, immunosuppresseurs, œstrogènes de synthèse, neuroleptiques atypiques). En cas de tests normaux (si diagnostic de pré-diabète négatif), répéter dans les trois ans, voire plus tôt en fonction du nombre de facteurs de risque. Objectifs de prise en charge des personnes avec un pré-diabète Les objectifs de prise en charge des personnes pré-diabétiques sont :  Améliorer la communication, la collaboration et la coordination des soins pour réduire les risques de développer un diabète et ses complications précoces ainsi qu’une maladie cardiovasculaire.  Aider les personnes à améliorer leur situation de santé, en encourageant une prise de décision partagée sur la base de ce qui est important pour la personne en termes de risques encourus, un changement de mode de vie (alimentation équilibrée, perte de poids, activité physique régulière), et éventuellement des traitements et soins. En pratique :  Orienter les personnes vers des programmes de soutien ou des professionnel·le·s, comme un·e diététicien·ne pour établir un plan de nutrition et/ou un·e professionnel·le en Activités Physiques Adaptées (APA) pour une évaluation et accompagnement de l’activité physique, ou le programme Pas à Pas + (Lien). Une perte de poids de 5 à 10% permet de réduire de 50% le risque de développer un diabète.  Pratiquer 1x/an un dépistage du diabète et une évaluation des facteurs de risques cardiovasculaires (tension artérielle, cholestérol)  Assurer un suivi des actions partagées soignant·e·s-patient·e et évaluer les progrès et l’indication d’un traitement médicamenteux 1x/an, selon les besoins des patient·e·s. Méthode Ces recommandations pour la pratique clinique (RPC) ont été adaptées à partir de RPC jugées de bonne qualité méthodologique et fondées sur les meilleures preuves actuellement disponibles. Une sélection a été effectuée à partir de nombreuses RPC issues de différentes bases de données (National Guidelines Clearing house (AHRQ), Guidelines International Network, sites de différentes agences de RPC, de sociétés ou associations, Medline). La grille d’évaluation AGREE a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique des recommandations sources. Nous avons utilisé le processus d’adaptation ADAPTE pour ces RPC. Les recommandations adaptées au contexte du canton de Vaud ont été élaborées par un groupe restreint, puis évaluées et finalisées par un groupe de travail multidisciplinaire. Les éléments détaillés de la méthode sont disponibles sur demande. Niveau de preuve et force des recommandations La définition et le diagnostic du pré-diabète, les caractéristiques des patients à risque de développer un diabète, ainsi que la prise en charge du patient avec pré-diabète se fondent sur des consensus d’experts. Recommandations sources American Diabetes Association (ADA) – USA  ADA. Nathan DM, Davidson MB, DeFronzo RA, et al. Impaired fasting glucose and impaired glucose tolerance: implications for care. Diabetes Care. 2007 Mar; 30(3):753-9. Lien  ADA. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of medical care in diabetes - 2020. Diabetes Care: 2020; 43 (suppl. 1). Lien Diabète Canada – Canada  Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada. Lignes directrices de pratique clinique 2018. Définition, classification et diagnostic du diabète, du prédiabète et du syndrome métabolique. Dépistage du diabète chez les adultes. Can J Diabetes. 2018; 42 (suppl 1): S10-S19. Lien RPC4 Pré-diabète – 01.2021 2 Recommandations pour la pratique clinique Institute for Clinical Systems Improvement (ICSI) – USA  ICSI. Health care guideline: Diagnosis and management of type 2 diabetes mellitus in adults. Sixteenth edition, 2014. Lien Articles   Zand A, Ibrahim K, Patham B. Prediabetes: Why Should We Care? Methodist Debakey Cardiovasc J. 2018;14(4):289-297. Lien Zhang X, Gregg EW, Williamson DF, et al. A1C level and future risk of diabetes: a systematic review. Diabetes Care. 2010 Jul;33(7):1665-73. Lien Groupe ayant mis à jour la RPC : Chantal Arditi, Stéphane Coendoz, Heike Labud, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Anne Wojtusciszyn. Groupe de validation : Chantal Arditi, Léonie Chinet, Stéphane Coendoz, Marc Egli, Sébastien Jotterand, Heike Labud, Pastora Molina, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Lucien Roulet, Patrick Staeger, Anne Wojtusciszyn, Anne Zanchi. Date de la recommandation : janvier 2021 Date de la prochaine révision : janvier 2026 Toutes les recommandations de pratique clinique pour le diabète sont disponibles sur le site http://www.recodiab.ch Merci de n’utiliser que le site susmentionné comme la seule source fiable et à jour des recommandations RPC4 Pré-diabète – 01.2021 3 Recommandations pour la pratique clinique Bilan initial du diabète Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant un diabète de tout type, nouvellement diagnostiqué et/ou nouvellement pris en charge Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé concerné·e·s par les soins aux personnes diabétiques. Introduction, justificatifs Il est important d’effectuer un bilan médical détaillé au début de la prise en charge de toute personne diabétique. Cette recommandation définit l’ensemble des éléments qui devraient être inclus dans un tel bilan. L’essentiel Anamnèse médicale et familiale avec attention particulière pour :        Typologie du diabète. Traitement antidiabétique et autres traitements. Symptômes d’hyperglycémie et d’hypoglycémie. Complications du diabète (cardiovasculaires, rénales, neurologiques, podologiques, oculaires) et comorbidités. Facteurs de risques cardiovasculaires. Hospitalisations. Antécédents familiaux. Evaluation du mode de vie, contexte psychosocial et compétences en autogestion    Habitudes alimentaires (y c. alcool), activité physique, tabagisme. Contexte socio-économique, troubles psychologiques et cognitifs, acceptation de la vie avec le diagnostic de diabète, ressources à disposition (par ex. entourage). Compétences en autogestion. Examen clinique avec attention particulière pour :  Mesure staturo-pondérale (taille, poids, IMC) ; tension artérielle ; examen des pieds (inspection, palpation pouls pédieux et tibiaux postérieurs, ABI, sensibilité) ; examen cutané ; examen vasculaire (pouls périphériques). Examens de laboratoire et complémentaires  HbA1c.  Glycémie veineuse à jeun.  Profil lipidique.  Fonction rénale (rapport albumine/créatinine (ACR) sur spot urinaire, créatinine plasmatique avec calcul du taux de filtration glomérulaire (eGFR)). Autres éléments de suivi à instaurer  Autosurveillance de la glycémie.  Éducation thérapeutique à l’autogestion.  Examen par un·e ophtalmologue.  Bilan par un·e diététicien·ne.  Evaluation et soutien par un·e professionnel·le en Activités Physiques Adaptées (APA).  Suivi dentaire régulier. Selon la clinique et l’appréciation des risques :  Tests hépatiques, T.S.H., vitamine B12 si metformine, anticorps si suspicion de diabète de type 1, ECG.  Si nécessaire, suivi psychologique.  Si tabagisme, soutien à l’arrêt du tabac.  Si femme en âge de procréer : implications du diabète, contraception, planification de grossesse.  Vaccination (grippe, COVID-19, PPV 23). Plan de traitement et objectif glycémique Le bilan initial conditionne la mise en place d’un plan de traitement (voir RPC « Antidiabétiques oraux et injectables ») avec un objectif glycémique personnalisé (voir RPC « Suivi clinique et paraclinique »), à déterminer selon l’âge, les antécédents cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, et l’espérance de vie ET selon les préférences de la personne diabétique. RPC5 Bilan initial du diabète – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique Anamnèse médicale et familiale        Typologie du diabète (y compris âge et symptômes au diagnostic). Traitements antidiabétiques (y compris adhésion, effets secondaires). Autres traitements habituels : attention aux stéroïdes, neuroleptiques atypiques, automédication y c. médecines complémentaires. Antécédents de complications liées au diabète : o Antécédents d’hyperglycémie : polyurie, polydipsie, polyphagie, perte de poids, nycturie, malaise/ fatigue, vision trouble. o Antécédents d’hypoglycémie et d’acidocétose. o Complications cardiaques, cérébro-vasculaires, vasculaires périphériques, rénales, neurologiques (hypoesthésie, douleur, dysfonction sexuelle, hypotension orthostatique), podologiques, oculaires, génito-urinaires, infectieuses (surtout cutanées et urinaires). Facteurs de risque cardiovasculaire : tabagisme, hypertension artérielle, obésité, dyslipidémie, sédentarité. Hospitalisations liées au diabète. Antécédents familiaux de diabète ou maladie auto-immune. Evaluation du mode de vie, contexte psychosocial et compétences en autogestion Mode de vie  Habitudes alimentaires.  Activité physique et sommeil.  Tabagisme, consommation d’alcool et autres substances. Contexte psycho-social  Contexte socio-économique.  Troubles psychologiques, notamment troubles dépressifs ou troubles du comportement alimentaire.  Troubles cognitifs.  Appropriation du diagnostic de diabète et acceptation de la vie avec la maladie par la personne et ses proches aidants.  Ressources à disposition (par ex. entourage). Compétences en autogestion (voir RPC « Education thérapeutique à l'autogestion »)  Auto-surveillance glycémique, capacité à gérer le diabète. Examen clinique Il est recommandé d’effectuer les examens suivants :  Mesures staturo-pondérales : taille, poids, calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). Obésité abdominale (tour de taille).  Mesure de la tension artérielle : aux deux bras. En cas de TA élevée, remesurer quelques jours plus tard.  Examen des pieds : pieds nus, sans chaussures ni chaussettes ; inspection (y c. recherche de mycoses, inspection des chaussures), palpation des pouls pédieux et tibiaux postérieurs, index de pressions chevillebras, évaluation de la sensibilité avec diapason gradué et/ou monofilament (cf. RPC « Pied diabétique »)  Examen cutané : examen de la peau, en particulier sites d’injection, recherche de lipodystrophie, recherche d'acanthosis nigricans.  Examen vasculaire : palpation des pouls périphériques. Examens de laboratoire et complémentaires Il est recommandé d’effectuer les examens suivants, ou d’avoir à disposition un résultat récent (<3 mois) :  Hémoglobine glyquée (HbA1c)  Glycémie veineuse à jeun = aucun apport calorique depuis au moins 8 heures.  Profil lipidique : cholestérol total, cholestérol-HDL, cholestérol-LDL, triglycérides.  Fonction rénale : Recherche de néphropathie dès le moment du diagnostic pour les personnes diabétiques de type 1 et 2. Rapport albumine/créatinine (ACR) sur un spot urinaire ET créatinine plasmatique et estimation du taux de filtration glomérulaire (eGFR) par la formule CKD de préférence. Si valeurs anormales ou limites : voir RPC « Néphropathie diabétique ».  Autres examens à considérer selon la clinique et l’appréciation des risques : ECG, tests hépatiques, TSH, vitamine B12 si prise de metformine, potassium si prise d’inhibiteurs ACE.  Recherche d’anticorps : anti-GAD, anti-IA2, et anti-ZnT8 en cas de suspicion de diabète de type 1. RPC5 Bilan initial du diabète – 01.2021 2 Recommandations pour la pratique clinique Autres éléments de suivi à instaurer           L'auto-surveillance de la glycémie (ASG) par lecteur de glycémie capillaire ou appareil de mesure en continu (CGM ou système flash) devrait être proposée à toute personne diabétique dans la mesure de ses capacités (avec une éducation adéquate), particulièrement en cas d’insulinothérapie, de traitement hypoglycémiant oral, d’évaluation des changements thérapeutiques, ou d’activité à risque (p. ex. la conduite automobile) (voir RPC « Autosurveillance de la glycémie »). Proposer une éducation thérapeutique organisée (infirmier·ère spécialisé·e et/ou autres professionnel·le·s formé·e·s), qui vise à aider les personnes diabétiques (et leurs proches) à comprendre leur maladie et les traitements et à améliorer leur situation de santé et leur qualité de vie, en encourageant une prise de décision partagée sur la base de ce qui est important pour les personnes en termes de risques encourus, de changement de mode de vie (alimentation équilibrée, perte de poids, activité physique régulière), et éventuellement de traitements et soins (voir RPC « Education thérapeutique à l'autogestion »). Adresser la ou le patient à un·e ophtalmologue pour un fond d’œil : dès le moment du diagnostic d’un diabète de type 2, dans les 5 ans suivant un diagnostic de diabète de type 1 (voir RPC « Rétinopathie diabétique »). Proposer un bilan par un·e diététicien·ne (voir RPC « Alimentation et diabète »). S’assurer que la personne diabétique organise un suivi dentaire régulier. Si nécessaire, orienter vers un·e un·e professionnel·le en Activités Physiques Adaptées (APA) pour une évaluation et accompagnement de l’activité physique, ou vers des programmes, comme par exemple DIAfit (www.diafit.ch) ou Pas à Pas + (www.pas-a-pas.ch). Si nécessaire, adresser la ou le patient à une·e profesionnel·le de la santé mentale. Si tabagisme : déterminer la consommation de tabac. Recommander aux personnes fumeuses de cesser de fumer et les soutenir dans cette démarche. Si femme en âge de procréer : informer des implications du diabète (contraception, planification de grossesse). Voir RPC « Grossesse et diabète ». Vaccination : o Grippe : recommandée annuellement. o COVID-19 : En date du 25.01.2020, la vaccination contre le COVID-19 avec les deux vaccins autorisés (Pfizer/BioNTech et Moderna) est recommandée pour les personnes diabétiques. https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/coronavirus-covid-19. Les personnes atteintes de diabète (type 1 ou 2) avec atteinte d’organe significative (par ex. insuffisance rénale, antécédent d’infarctus) ou une hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 8% font partie de la catégorie à haut risque et sont prioritaires dans la stratégie actuelle de vaccination. Les autres personnes diabétiques sont dans le deuxième groupe prioritaire. o Antipneumococcique 23-valent (PPV 23) : recommandée pour le diabète de type 2. Autres suivis à instaurer selon les symptômes, facteurs de risque (cardiaque, néphrologiques) ou les préoccupations de la personne diabétique. Plan de traitement et objectif glycémique Ce bilan initial conditionne la mise en place d’un plan de traitement (voir RPC « Antidiabétiques oraux et injectables ») avec un objectif glycémique personnalisé (voir RPC « Suivi clinique et paraclinique »), à déterminer selon l’âge, les antécédents cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, l’espérance de vie ET selon les préférences de la personne diabétique. Méthode Ces recommandations pour la pratique clinique (RPC) ont été adaptées à partir de RPC jugées de bonne qualité méthodologique et fondées sur les meilleures preuves actuellement disponibles. Une sélection a été effectuée à partir de nombreuses RPC issues de différentes bases de données (National Guidelines Clearing house (AHRQ), Guidelines International Network, sites de différentes agences de RPC, de sociétés ou associations, et Medline, notamment). La grille d’évaluation AGREE a été utilisée pour évaluer la qualité méthodologique des recommandations sources. Nous avons utilisé le processus d’adaptation ADAPTE pour ces RPC. Les recommandations adaptées au contexte du canton de Vaud ont été élaborées par un groupe restreint, puis évaluées et finalisées par un groupe de travail multidisciplinaire. Les éléments détaillés de la méthode sont disponibles sur demande. RPC5 Bilan initial du diabète – 01.2021 3 Recommandations pour la pratique clinique Niveau de preuve et force des recommandations Les meilleures preuves disponibles concernant l’examen de la sensibilité périphérique (examen du pied) proviennent d’études d’évaluation de tests diagnostiques ; celles concernant la recherche de néphropathie proviennent d’études d’évaluation de tests diagnostiques et de cohortes ; celles concernant le fait d’adresser la personne diabétique à un·e ophtalmologue proviennent d’études de cohortes de bonne qualité. Les autres recommandations ci-dessus sont essentiellement basées sur des consensus d’experts. Recommandations sources American Association of Clinical Endocrinologists (AACE) and American College of Endocrinology (ACE) – USA  AACE and ACE - Clinical Practice Guidelines for Developing a Diabetes Mellitus Comprehensive Care Plan. Endocr Pract. 2015; 21 (Suppl 1): 1-87. Lien American Diabetes Association (ADA) – USA  ADA. Comprehensive medical evaluation and assessment of comorbidities: Standards of medical care in diabetes - 2020. Diabetes Care: 2020; 43 (suppl. 1). Lien Association Canadienne du Diabète – Canada  Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada. Lignes directrices de pratique clinique 2018 : Définition, classification et diagnostic du diabète, du prédiabète et du syndrome métabolique. Can J Diabetes. 2018; 42 (suppl 1): S10-15 Lien Institute for Clinical Systems Improvement (ICSI) – USA  ICSI. Health care guideline: Diagnosis and management of type 2 diabetes mellitus in adults. Sixteenth edition, 2014. Lien Joslin Diabetes Center & Joslin Clinic – USA  Clinical Guideline for Adults with Diabetes. May 2017. Lien National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) – UK     NICE guideline NG17. Type 1 diabetes in adults: diagnosis and management. London: Royal College of Physicians. 2015 (Last updated: July 2016). Lien NICE guideline NG18 Diabetes (type 1 and type 2) in children and young people: diagnosis and management. London: Royal College of Physicians. 2015 (Last updated: November 2016). Lien NICE guideline NG19. Diabetic foot problems: prevention and management. 2015 (Last updated: October 2019). London: Royal College of Physicians. Lien NICE guideline NG28. Type 2 diabetes in adults: management. London: Royal College of Physicians. 2015 (Last updated: August 2019). Lien Scottish Intercollegiate Guidelines Network. (SIGN) – UK  SIGN 116.Management of diabetes. A national clinical guideline. Edinburgh: SIGN 2010 (Updated 2017). Lien Personnes ayant mis à jour la RPC : Chantal Arditi, Stéphane Coendoz, Heike Labud, Isabelle PeytremannBridevaux, Anne Wojtusciszyn. Groupe de validation : Chantal Arditi, Léonie Chinet, Stéphane Coendoz, Marc Egli, Sébastien Jotterand, Heike Labud, Pastora Molina, Isabelle Peytremann-Bridevaux, Lucien Roulet, Patrick Staeger, Anne Wojtusciszyn, Anne Zanchi. Date de la recommandation : janvier 2021 Date de la prochaine révision : janvier 2026 Toutes les recommandations de pratique clinique pour le diabète sont disponibles sur le site https://www.recodiab.ch Merci de n’utiliser que le site susmentionné comme la seule source fiable et à jour des recommandations. RPC5 Bilan initial du diabète – 01.2021 4 Recommandations pour la pratique clinique Suivi clinique et paraclinique du diabète Personnes à qui s’appliquent les recommandations : adultes ayant un diabète de tout type (femmes enceintes exclues) Personnes à qui sont destinées les recommandations : professionnel·le·s de la santé concerné·e·s par les soins aux personnes diabétiques Introduction, justificatifs Un suivi régulier et adapté à la personne diabétique est important pour prévenir les complications. L’essentiel Objectifs glycémiques : à définir selon les caractéristiques cliniques, les ressources et les préférences des personnes diabétiques. A titre indicatif :    HbA1c ≤7% chez la plupart des personnes diabétiques. HbA1c ≤6.5% si diabète nouvellement diagnostiqué, espérance de vie >15 ans, pas d’antécédent cardiovasculaire. HbA1c 7.0-8.5% chez les personnes ≥65 ans, espérance de vie limitée, histoire d'hypoglycémie sévère, complications diabétiques avancées, comorbidités importantes (haut risque ou antécédents CV ; insuffisance rénale ou hépatique ; troubles cognitifs), multimorbidité, dépendance fonctionnelle. Suivi du traitement, des symptômes, des complications : suivi médicamenteux, symptômes (épisodes d’hyperou d’hypoglycémie), évaluation du plan thérapeutique, suivi cardiovasculaire, dépistage de la neuropathie / néphropathie / rétinopathie diabétique. Suivi du mode de vie, contexte psychosocial, et compétences en autogestion : habitudes alimentaires, activité physique, tabagisme, troubles psychologiques et cognitifs, autogestion du diabète, autosurveillance de la glycémie. Examen clinique : mesures staturo-pondérales, mesure de la tension artérielle, examen des pieds (tous les 3-12 mois selon risque), examen cutané, examen vasculaire. Examens de laboratoire : HbA1c (tous les 3-6 mois), profil lipidique (cholestérol total, HDL LDL, triglycérides) (tous les 12 mois), fonction rénale (rapport albumine/créatinine sur sport urinaire, créatinine plasmatique, eGFR) (tous les 3-12 mois selon risque). Autres éléments du suivi : éducation thérapeutique, examen ophtalmique, suivi par diététicien·ne, suivi par un·e professionnel·le en Activités Physiques Adaptées (APA), hygiène bucco-dentaire, suivi psychologique, vaccinations (grippe, COVID-19, PPV23), conseils concernant la grossesse et la contraception. Objectifs glycémiques Le plan de traitement (voir RPC « Antidiabétiques oraux et injectables » pour le choix de médicament(s)) avec un objectif glycémique personnalisé doit être défini en fonction des caractéristiques cliniques, des ressources et des préférences des patient·e·s. Caractéristiques cliniques de la/du patient·e :      Age, espérance de vie Durée de la maladie Comorbidités (par ex. maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque) Complications liées au diabète (par ex. rétinopathie, néphropathie) Risque cardiovasculaire Ressources de la ou du patient :  Littératie en santé (capacité de la personne à trouver, comprendre, évaluer et utiliser une information sur la santé afin de prendre des décisions éclairées concernant sa santé) et numéracie  Stratégies d’adaptation et capacité d’apprentissage  Capacité financière, conditions de vie et soutien social (y compris entourage) RPC6 Suivi clinique et para-clinique du diabète – 01.2021 1 Recommandations pour la pratique clinique Préférences de la/du patient·e  Perte de poids  Eviter les hypoglycémies  Mode et fréquence d’administration des médicaments (oral vs injections, prise hebdomadaire vs quotidienne) Le plan de traitement a pour but d’aider les personnes à maintenir voire améliorer leur qualité de vie, en encourageant une prise de décision partagée sur la base de ce qui est important pour la personne en termes de traitements et soins, priorités de santé et projet de vie (patient·e partenaire). Cible glycémique, à titre indicatif :  HbA1c ≤7% chez la plupart des personnes diabétiques.  HbA1c ≤6.5% si diabète nouvellement diagnostiqué, espérance de vie >15 ans, pas d’antécédent cardiovasculaire.  HbA1c 7.0-8.5% chez les personnes ≥65 ans (Voir RPC « Personnes âgées et diabète »), espérance de vie limitée, histoire d'hypoglycémie sévère, complications diabétiques avancées, comorbidités importantes (haut risque ou antécédents CV ; insuffisance rénale ou hépatique ; troubles cognitifs), multimorbidité, longue histoire de diabète, grande dépendance fonctionnelle. Suivi du traitement, des symptômes, des complications Chaque visite Plan thérapeutique : évaluer le plan thérapeutique médicamenteux et nonmédicamenteux. X Suivi médicamenteux : traitement en cours, effets indésirables, automédication, y compris médecines complémentaires, observance (adhésion). X Épisodes hyper- ou hypoglycémiques, acidocétose : survenues et, le cas échéant, cause et sévérité des épisodes. X Suivi cardiovasculaire : recherche anamnestique d’épisodes ou de complications cardiovasculaires. X Dépistage de la neuropathie diabétique : recherche de polyneuropathie et de dysautonomie cardiovasculaire, entérique, urogénitale et vésicale, dysfonction érectile chez l’homme. Voir RPC « Neuropathie diabétique ». Annuel X Suivi du pied diabétique : surveillance périodique selon le niveau de risque (voir section Examen des pieds plus loin et RPC « Pied diabétique »). Risque très élevé/élevé Risque faible Dépistage de la néphropathie diabétique : voir Examens de laboratoire plus loin. Risque très élevé/élevé Risque faible Dépistage de la rétinopathie diabétique : dépistage tous les 1-2 ans auprès d’un·e ophtalmologue. Voir RPC Rétinopathie diabétique. X Notes  Dépistage systématique de la maladie coronarienne non recommandé en l’absence de symptômes cardiovasculaires.  Dépistage du syndrome d’apnée du sommeil chez les personnes avec un diabète type 2 en surpoids. Suivi du mode de vie, contexte psychosocial, et compétences en autogestion Chaque visite Habitudes alimentaires. X Activité physique et sommeil. X Tabagisme, consommation d’alcool et d’autres substances. X Contexte socio-économique. RPC6 Suivi clinique et para-clinique du diabète – 01.2021 Annuel X 2 Recommandations pour la pratique clinique Troubles psychologiques/psychiatriques (dépression, troubles du comportement alimentaire), troubles cognitifs. Chez les personnes ≥ 65 ans. Voir RPC « Personnes âgées et diabète » Appropriation du diagnostic de diabète et acceptation de la vie avec la maladie par la personne et les proches aidants. X Compétences en autogestion et en auto-surveillance glycémique (ASG) : évaluer la qualité, l’adéquation de la fréquence, et le matériel de l’ASG. Voir RPC «Autosurveillance de la glycémie ») X X Examen clinique Tous les 3 mois Tous les 6 mois Mesures staturo-pondérales : poids, taille, indice de masse corporelle. Annuel A minima Tension artérielle : au bras avec la pression la plus élevée lors du bilan. X Examen des pieds : voir RPC « Pied diabétique » pour évaluation du risque. Inspection des pieds nus et des chaussures, palpation des pouls pédieux et tibiaux postérieurs, index de pressions cheville-bras, évaluation de la sensibilité avec diapason gradué et/ou monofilament. Risque élevé Examen cutané : examen de la peau (sites d’injection), recherche de lipodystrophie, recherche d'acanthosis nigricans. X Examen vasculaire : palpation des pouls périphériques. X Risque augmenté Risque faible Examens de laboratoire Hémoglobine glyquée (HbA1c) Tous les 3 mois Tous les 6 mois Si changement de traitement ou contrôle suboptimal Si stable Annuel ou tous les 2 ans si LDL ≤ 2.6, HDL ≥1.3, TG ≤3.9 mmol/L Profil lipidique : cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides. Fonction rénale : rapport albumine/ créatinine (ACR) sur spot urinaire, créatinine plasmatique avec estimation du taux de filtration glomérulaire (eGFR). Voir « Néphropathie diabétique ». Annuel Si risque très élevé Si risque élevé Fonction hépatique TSH Si risque faible/modéré X si diabète de type 1 Vitamine B12 si metformine si prise d’inhibiteurs ACE Potassium Autres éléments du suivi (avec délégation à des professionnel·le·s spécialisé·e·s) Education thérapeutique Evaluer régulièrement le besoin d’une éducation thérapeutique organisée (infirmier·ère spécialisé·e et/ou autres professionnel·le·s formé·e·s) visant à aider les personnes diabétiques (et leurs proches) à comprendre leur maladie et les traitements et à améliorer leur situation de santé et leur qualité de vie. voir RPC « Education thérapeutique à l'autogestion »). Nutrition Evaluer régulièrement le besoin d’un suivi par un·e diététicien·ne diplômé·e. Voir RPC « Alimentation et diabète ». RPC6 Suivi clinique et para-clinique du diabète – 01.2021 3 Recommandations pour la pratique clinique Activité physique Evaluer régulièrement le besoin d’un suivi par un·e professionnel·le en Activités Physiques Adaptées (APA) pour une évaluation et accompagnement de l’activité physique, ou orienter vers des programmes, comme par exemple DIAfit (www.diafit.ch) ou Pas à Pas + (www.pas-a-pas.ch). Hygiène buccodentaire S’assurer du suivi dentaire régulier par un·e dentiste. Santé mentale Evaluer régulièrement le besoin d’un suivi par un·e profesionnel·le de la santé mentale. Vaccin contre la grippe Annuellement Vaccin contre le COVID-19 En date du 25.01.2020, la vaccination contre le COVID-19 avec les deux vaccins autorisés actuellement en Suisse (Pfizer/BioNTech et Moderna) est recommandée pour les personnes diabétiques. https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/coronaviruscovid-19 Les personnes atteintes de diabète (type 1 ou 2) avec atteinte d’organe significative (par ex. insuffisance rénale, antécédent d’infarctus) ou une hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥8% font partie de la catégorie à haut risque et sont prioritaires dans la stratégie actuelle de vaccination. Les autres personnes diabétiques sont dans le deuxième groupe prioritaire. Vaccin PPV 23 Vaccination antipneumococcique 23-valent (PPV 23)1 des personnes adultes avec diabète de type 2 (1 dose). Femmes en âge de procréer Informer d

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