Ontogénèse de l'appareil génital PDF
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Escola Universitària de la Salut i l'Esport, Universitat Rovira i Virgili
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Ce document présente un aperçu de l'ontogenèse de l'appareil génital, incluant la différenciation des gonades et le développement des canaux génitaux masculins et féminins. Il décrit les cascades moléculaires et les facteurs clés impliqués dans ce processus de différenciation.
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Ontogénèse : mécanismes qui permettent d'arriver à l'apparition de l'appareil génital qui comprend la gonade et le tractus génital Différenciation génitale : Gonade primitive totalement indifférenciée qui apparait entre 4 et 6 semaines de grossesse et elle est bipotente= capable de sonner autant u...
Ontogénèse : mécanismes qui permettent d'arriver à l'apparition de l'appareil génital qui comprend la gonade et le tractus génital Différenciation génitale : Gonade primitive totalement indifférenciée qui apparait entre 4 et 6 semaines de grossesse et elle est bipotente= capable de sonner autant un ovaire que des testicules Cascade moléculaire=Une **cascade moléculaire** est une série d'événements biologiques où un signal initial déclenche une réaction en chaîne, activant successivement différentes molécules, souvent des protéines ou des enzymes, jusqu'à atteindre une réponse finale. Ce processus est souvent régulé avec précision dans le temps et l'espace. Dans le contexte de la différenciation sexuelle, par exemple, un gène comme **SRY** s'exprime, ce qui active ensuite d'autres gènes ou protéines, comme **SOX9**, qui à leur tour dirigent la formation des structures spécifiques comme les cellules de Sertoli. Ce type de cascade permet de coordonner des processus complexes de développement ou de réponse cellulaire. **Introduction à la différenciation gonadique** La différenciation sexuelle repose sur une cascade moléculaire contrôlée par une expression génique minutée. Cette cascade permet la formation de deux types de tissus distincts : les gonades mâles et femelles. Toute anomalie dans ce processus conduit souvent à une orientation vers la gonade féminine ou, dans certains cas, à une coexistence des deux types de tissus dans la même gonade. **Gonade bipotente et blastème mésonéphrotique** La gonade bipotente est constituée de trois éléments : 1\. **Le blastème mésonéphrotique** : précurseur de la gonade, provenant de l'ébauche rénale et colonisé secondairement par des cellules germinales primordiales venant de l'extérieur de l'embryon. 2\. **Les canaux de Wolff** : ils se développeront en tractus génital masculin. 3\. **Les canaux de Müller** : ils se différencieront en tractus génital féminin. La différenciation gonadique débute vers la 5e semaine de vie in utero et s'achève à la fin du premier trimestre. **Migration des cellules germinales primordiales** Les cellules germinales primordiales proviennent de la région extra-embryonnaire (processus allantoïdien) et migrent vers les crêtes génitales grâce à un mécanisme de chimiotactisme, c'est-à-dire un signal moléculaire attirant ces cellules vers leur destination finale. La plicature embryonnaire contribue également à cette migration. **Différenciation des cordons sexuels primaires** Au stade des crêtes urogénitales, les cordons sexuels primaires se forment, identiques pour les deux sexes. Chez l'homme, le testicule conservera cette structure, tandis que l'ovaire subira une différenciation secondaire. La différenciation masculine est déclenchée par des signaux moléculaires, principalement le gène **SRY** (chromosome Y) et **DAX1** (chromosome X). L'expression de **SRY** initie la formation des cellules de Sertoli, qui vont sécréter **SOX9** pour structurer le testicule. **Canaux de Wolff et de Müller** **Canaux de Wolff** : ils forment le tractus génital masculin. **Canaux de Müller** : ils se développent en absence de **AMH** (hormone antimüllérienne) et donnent les structures féminines (trompes, utérus, col de l'utérus, tiers supérieur du vagin). Chez l'homme, **AMH** provoque la régression des canaux de Müller. À l'inverse, chez la femme, l'absence d'AMH permet le développement des canaux de Müller et la régression des canaux de Wolff. **Différenciation des organes génitaux externes** **Chez l'homme** : sous l'influence de la dihydrotestostérone (DHT, dérivée de la testostérone via l'enzyme 5-alpha réductase), le tubercule génital se développe en pénis et les plis urogénitaux forment le scrotum. **Chez la femme** : en l'absence de DHT, le tubercule génital donne le clitoris, et les plis urogénitaux forment les petites lèvres, tandis que le renflement labioscrotal donne les grandes lèvres. La différenciation des organes génitaux externes est achevée vers la 9e ou 10e semaine de grossesse. **Facteurs moléculaires clés** 1\. **SRY** (Sex-determining Region Y) : présent sur le chromosome Y, déclenche la différenciation testiculaire. 2\. **DAX1** : indispensable pour initier la différenciation gonadique, exprimé sur le chromosome X. 3\. **SOX9** : induit par **SRY**, il est essentiel pour le développement des cellules de Sertoli. 4\. **AMH** : hormone antimüllérienne, elle provoque la régression des canaux de Müller chez l'homme. 5\. **DHT** (dihydrotestostérone) : responsable de la différenciation des organes génitaux externes masculins. **Différenciation du tractus génital féminin** En absence d'AMH, les canaux de Müller se développent et forment les structures suivantes : **Trompe utérine** **Corps et col utérin** **Tiers supérieur du vagin** Les deux tiers externes du vagin proviennent du sinus urogénital, qui subit une différenciation terminale indépendante des canaux de Müller. **Conclusion** La différenciation sexuelle est un processus hautement coordonné, influencé par l'expression de gènes spécifiques (SRY, DAX1, SOX9) et des signaux hormonaux (AMH, DHT). La cascade moléculaire gouverne la formation des structures génitales internes et externes en fonction du sexe génétique, déterminant ainsi le phénotype sexuel de l'individu. Infos à savoir : Si on regarde le dvp de Müller, ils vont venir se rapprocher de la ligne médiane et donner le futur tractus génital féminin : La partie haute des canaux va donner la trompe et la corne de l'utérus La partie intermédiaire, va fusionner avec la ligne médiane et va donner le corps utérin La partie basse, à l'extrémité des canaux va donner le col utérin et le tiers supérieur du vagin. Chez la plupart des mammifères on a des ovulations qui pourront être bilatérales avec des implantations et des futures petits de chaque côté des cornes mais ce n'est pas notre cas.