Risques et Facteurs de Risques PDF - PASS ANTILLES 2020/2021

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This PASS ANTILLES 2020/2021 past paper details public health concepts, focusing on the topic of risks and risk factors. It covers definitions, risk components, and factors influencing health.

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PASS ANTILLES 2020/2021 COURS « SANTÉ PUBLIQUE » UE 2 Thè mes : RISQUES ET FACTEURS DE RISQUE I. Le Risque Un risque correspond à la probabilité qu’un effet spécifique se produise dans une période donné...

PASS ANTILLES 2020/2021 COURS « SANTÉ PUBLIQUE » UE 2 Thè mes : RISQUES ET FACTEURS DE RISQUE I. Le Risque Un risque correspond à la probabilité qu’un effet spécifique se produise dans une période donnée ou dans des circonstances déterminées. 2 composantes du risque : Probabilité d’occurrence Gravité Ne pas confondre risque (probabilité) avec : - Incident : évènement imprévu qui aurait pu avoir des conséquences indési- rables. - Accident : évènement imprévu aux conséquences indésirables - Danger : potentiel de créer des dommages souvent associé à une énergie (chi- mique, électrique, nucléaire, mécanique) - Menace : facteur déclenchant libérant une menace Probabilité = degré de vraisemblance qu’un évènement se produise o Nombre entre 0 et 1 o On utilise souvent la fréquence plutôt que la probabilité pour décrire le risque & le degré de croyance (Rare/invraisemblable/modéré/vraisemblable/presque certain...) Conséquence : peut s’exprimer de façon quantitative ou qualitative. II. Facteur de risque Condition, pathologie, ou comportement qui rendent plus probable l’apparition d’une maladie. Caracté ristique lié e à une personne, à son environnement, sa culture ou son mode de vie et qui entraı̂ne pour elle une probabilité plus é levé e de dé velopper une maladie. Peut concerner l’individu ou le groupe. N’est pas forcé ment causal (corré lation ≠ relation causale) Page 1 sur 16 Distinction entre facteurs de risques et déterminants Facteur de risque (Epidémiologie) Caracté ristique associé e de maniè re statistiquement significative à un é vé nement de santé. La notion de facteurs de risques est utilisé e dans les é tudes relatives à la santé. Il s'agit d'un lien avec l'é tat de santé sur lequel il est possible d'intervenir, d'avoir une action. Certains facteurs sont reconnus proté ger contre le risque d'apparition de maladie. Déterminants de santé (Santé Publique) Caracté ristiques individuelles ou collectives susceptibles d’influer directement ou indirectement sur l’é tat de santé. Les dé terminants sont des é lé ments qui exercent de façon directe ou indirecte une influence positive ou né gative sur l'é tat de santé ou le bien-ê tre social. Si l'influence est né gative, ils favorisent l'apparition de maladie. Si l'influence est positive, ils permettent à l'individu de se maintenir dans un é tat de santé satisfaisant. On entend par « déterminants de la santé » les facteurs personnels, sociaux ou en- vironnementaux qui ont une relation de causalité avec la santé des individus ou des populations. Les déterminants de la santé sont multiples. Ils peuvent agir directement ou indi- rectement par l’intermédiaire d’autres facteurs. Page 2 sur 16 Déterminants de santé Classification : -Individuels ou collectifs -Innés ou acquis -Relevant de soins ou sans relation avec les soins Typologie des déterminants de santé – Environnement – Biologie humaine – Habitudes de vie – Organisation des soins a) Environnement : Facteurs extérieurs à la personne - Collectifs et acquis - Sur lesquels la personne exerce un contrôle réduit Environnement physique – Qualité de l’air – Qualité de l’eau Environnement social – Situation économique – Contexte politique – Éducation – Niveau de revenu – Logement – Conditions de travail Environnement et qualité de l’air : Polluants atmosphériques : – Trafic routier – Chauffage domestique – Activité s industrielles – Pratiques agricoles – Sources naturelles (é ruptions volcaniques) Page 3 sur 16 Polluants de l’air intérieur - Entrée de l’air extérieur - Émission de polluants à l’intérieur des locaux : § Dispositifs de chauffage § Produit ménagers, détergents, solvant, peintures Surveillance de CO et radon (CO = Monoxyde de Carbone) - CO 1ère cause de mortalité par inhalation - 13 % des cancers du poumon attribuables au radon Environnement et qualité de l’eau : - Surveillance par l’ARS et distributeur § Physico-chimique (pesticides et nitrates) § Microbiologie (bactéries traceuses) Les épidémies d’origine hydrique sont rares (en moyenne, 1/an) - La qualité de l’eau de consommation est satisfaisante au regard des normes Qualité de l’eau dans le milieu naturel (nappes phréatiques, cours d’eau…) La qualité de l’eau dans le milieu naturel se dégrade de façon continue, on établit des mesures de protection : - Protection des captages (30 000 captages en France) - Limitation des rejets polluants Page 4 sur 16 Gradient social de santé Lien entre état de Conditions de vie Conditions de travail Habitudes de vie santé et pendant l’enfance catégorie sociale Risques professionnels Recours à la Pé nibilité Effets à long pré vention, aux Vé cu du travail terme des soins (stress, conditions de Comportements Sé lection autonomie vie de (tabac, alcool, sociale par dé cisionnelle) l’enfance alimentation, la santé Instabilité des Comporte- conduite parcours ments hé rité s automobile...) professionnels, horaires. Page 5 sur 16 b) Déterminants biologiques : Fait l’objet d’une recherche biomé dicale +++ , comprend des facteurs essentiellement individuels et inné s. La personne n’exerce qu’un contrô le ré duit. Des facteurs important : * Patrimoine génétique individuel * Physiologie Exemples : diabè te insulino-dé pendant, cancers, pathologies psychiatriques c) Déterminants liés aux habitudes de vie : Dé cisions prises par l’individu qui ont des ré percussions sur leur santé (ou celle de leurs proches) ainsi que les facteurs individuels & acquis sur lesquels l’action n’est possible que par la volonté de l’individu. C’est une dé cision prise dé libé ré ment par l’individu mais trè s dé pendante de l’environnement social. Ils peuvent inclure des comportements à risques : * Consommation de tabac, d’alcool ou de drogues illicites * Violence * Prises de risques sexuels Nécessite un contrôle de certains facteurs de risque requérant la participation active des sujets : * Exercice physique * Nutrition * Pré vention (vaccination, dé pistage) Page 6 sur 16 TABAC En chiffre… Les 18 à 75 ans représentent 1/3 des fumeurs (29% au quotidien contre 5% occa- sionnellement). 31% des fumeurs présentent des signes de dépendance, et 18% présentent une dépendance forte au tabac (Plus fréquent chez les hommes). 40% des adolescents ont consommé du tabac au cours des 30 derniers jours et les jeunes ayant expérimenté la cigarette l’ont fait en moyenne à 13 ans. Sur un sondage réalisé sur la proportion de fumeurs réguliers déclarés par sexe en France de 1953-2003, on observe que la tendance chez les hommes diminue tandis qu’elle augmente chez les femmes. Par ailleurs, la proportion de fumeurs réguliers par sexe et par âge en France a été comparée sur deux périodes 1953 et 1999. On observe une diminution du nombre de fumeurs régulier schez les deux sexes entre ces deux périodes. Page 7 sur 16 Une étude à également été porté sur le prix des cigarettes par rapport à leurs ventes. On observe une augmentation des prix du tabac contre une diminution de la vente de cigarette à partir de 1960 jusqu’aux années 2000. Page 8 sur 16 On suit l’évolution des ventes de tabac et de cigarettes (en tonnes), de 1860 à 1958 les cigarettes contiennent 1,2g de tabac. On observe ensuite une évolution décrois- sante jusqu’en 2001 (0,8g de tabac) Lorsqu’on examine le nombre de ventes en fonction du type de produits du tabac en tonne, on observe que la vente du tabac en paquet domine largement les autres formes de 1860-1900. Puis, la vente des cigarettes en paquet monte en flèche dans les années 1950-2000. La forme la moins vendue est le Chique. Page 9 sur 16 On évalue le taux de goudron moyen par cigarette (en mg), on observe que ce taux a diminué de 35 à 9 entre 1950-2002. Pour finir, on suit l’évolution de la proportion de fumeurs et fumeur régulier par sexe. Le nombre de fumeurs et fumeurs régulier diminue chez l’homme et par tranche d’âge. Cependant ces proportions du côté des femmes, stagne ou augmente légèrement surtout du côté de la tranche des femmes de 18-24 ans. Page 10 sur 16 Le Tabac augmente la pression arté rielle, la fré quence cardiaque et dé té riore les artè res. L’incidence sur l’infarctus du myocarde est doublé e par le tabac. Il pro- voque également des bronchites chronique et des cancers et augmente la sécrétion d’acides gastriques. Les enfants qui qui deviennent fumeurs passifs, peuvent déve- lopper une mort subite, de l’asthme ou encore des otites. Le taux de mortalité prématuré est estimé à 30% (cancers, pathologies cardiovasculaire, respiratoire). on estime à 60 600 le nombre de dé cè s attribuables au tabac. Il y a une baisse de la mortalité chez les hommes et augmentation chez les femmes (fument plus au cours des années). De plus, on recense 2500 à 3000 dé cè s par an lié s au tabagisme passif (cancers, cardiovasculaire). Pré vention: Convention de Augmentation Information et Interdictions Aide au sevrage l’OMS pour la du Prix sensibilisation lutte antitabac Vente à Prise en mineurs charge Promotions partielle des – Affirme autour substituts l’importance nicotiniques des straté gies du tabac visant à par l’assurance ré duire la Interdiction maladie demande & de fumer dans les Tabac info l’offre lieux publics. service Alcool Conséquences : Mortalité pré maturé e, cancers (bouche, oropharynx, larynx, œsophage, colon, rectum, foie et sein), cirrhose, accidents, violence, psychiatrie. Page 11 sur 16 En chiffres… 1/3 des adultes ont une consommation à risque: (3/4 alcoolisations ponctuelles, 1⁄4 chroniques) Les alcoolé mies routiè res diminuent mais pas le nombre d’accidents mortels lié s à l’alcool 125 000 prises en charge de la maladie alcoolique 108 000 sé jours pour troubles neuropsychatriques (60% à moyenne europé enne Page 12 sur 16 Pré vention : Réglementation, protection des mineurs, prévention des désordres liés à l’ivresse publique Loi Evin : protection des mineurs 0.5g/l Prise en charge : Dispositif médical spécialisé – Prévention, soin, accompagnement social – Comités départementaux de prévention de l’alcoolisme, centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) – 100 000 personnes par an Dispositif hospitalier : unité d’alcoologie – 5000 lits dont 1700 de post cure Équipes de liaison – Équipes pluridisciplinaires se déplacent dans les services pour aider les malades ayant des problèmes d’addiction Déterminants nutritionnels : Requièrent participation des individus Maladies cardiovasculaires, métaboliques, diabète Obésité (IMC >30) : 11 à 13% des adultes Surpoids (IMC entre 25 et 30) : 35% des hommes / 23% des femmes Surcharge pondérale (IMC >25) : 14 à 20% des enfants (dont 4% obèses) Drogues illicites : 30% des 15-64 ans ont déjà essayé le cannabis, 8.6% sont des consomma- teurs actuels Poppers (3.9% d’expérimentation), champignons hallucinogènes (2.7%), cocaïne (2.6% d’expérimentation) autres substances 2%. Cannabis : cancers, doutes sur pathologies vasculaires et psychiatriques ac- cidents Opiacés, cocaïne toxicomanie responsable infection virale (Hépatite : VHC, VHB) et les personnes qui consomment des drogues injectables sont plus susceptible d’être infectées par le VIH que la population générale. Souvent poly toxicomanie Page 13 sur 16 Nutrition Les hommes ont un moins bon indice de masse corporelle (IMC) que les femmes, au cours des années. Outre la quantité des apports caloriques, il existe aussi des disparités sur la qualité des aliments. La consommation régulière de fruits et légumes et des apports modérés en sel sont associés à un moindre risque de cancers, maladies cardiovascu- laires, et diabète. 81 % des hommes et 71 % des femmes avaient une consommation de fruits et de légumes ≤ 3/ jour. Consommation insuffisante de fruits et de légumes est plus fréquente chez les jeunes et dans les régions du nord de la France. En France, les régions du Nord-Est ont une plus forte prévalence d’obésité. Au cours des années, la situation s’est étendue aux régions de l’Ouest et du Sud mais ayant toujours une prévalence moins élevée qu’au Nord-Est. Page 14 sur 16 L’Activité physique permet de lutter contre : Maladies cardiovasculaires, cancers 25% des 15-74 ans font moins de 30 min d’activité physique modérée 5 fois par semaine La part des dépenses de santé est plus importante que la part de mortalité at- tribuable au niveau de l’organisation des soins. Page 15 sur 16 Déterminants : Organisation des soins Offre de soins : – Quantité Démographie des professions de santé Établissements, lits, places Équipements lourds – Qualité Soins primaires (1er recours) Soins tertiaires (hautement spécialisés) – Accessibilité Physique Économique Sociale – Efficacité Sur le plan clinique Sur le plan fonctionnel Sur le plan de la qualité de vie – Coût économique efficience Approche comptable : – Intègre uniquement les coûts directs et indirects des soins – Équilibre à court terme des comptes du financeur des soins – Réduit l’intérêt collectif aux comptes du financeur des soins Approche économique : – Intègre les coûts directs et indirects des soins – Intègre la valeur économique et sociale d’un allongement de l’espérance de vie. Page 16 sur 16

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