Summary

Ce document aborde des concepts clés du développement durable, incluant l'introduction, l'économie et l'eau, avec une approche théorique et des questions de réflexion. Il explore l'interdépendance entre les aspects environnementaux, économiques et sociaux dans la gestion des ressources.

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Révision DDU - Examen final Chapitre 1 : Introduction Contexte et fondements du développement durable : ​ Origine du concept : Rapport Brundtland (1987) introduit le développement durable comme un équilibre entre les besoins du présent et ceux des générations futures. ​ Trois piliers...

Révision DDU - Examen final Chapitre 1 : Introduction Contexte et fondements du développement durable : ​ Origine du concept : Rapport Brundtland (1987) introduit le développement durable comme un équilibre entre les besoins du présent et ceux des générations futures. ​ Trois piliers initiaux : ○​ Protection de l'environnement. ○​ Efficacité économique. ○​ Préoccupations sociales, incluant la justice sociale et environnementale. ​ Quatrième pilier culturel : Ajouté pour prendre en compte les spécificités locales et le patrimoine culturel. Enjeux environnementaux majeurs : ​ Changements climatiques (effet de serre, GES). ​ Pollution de l'air, de l'eau et des sols. ​ Déforestation et perte de biodiversité. ​ Pénurie d'eau potable et gestion des déchets toxiques. ​ Menace sur les ressources naturelles renouvelables (forêts, sols, poissons). Diagnostics et facteurs explicatifs : 1.​ Démographie : ○​ Croissance rapide de la population comme un facteur de pression sur les écosystèmes. ○​ Opposition entre visions alarmistes (néomalthusiennes) et solutions modérées. 2.​ Technologie : ○​ Critique des technologies polluantes et énergivores. ○​ Besoin de développer des solutions technologiques durables. 3.​ Consommation et richesse : ○​ Surconsommation des riches et effet d’imitation qui amplifie les impacts écologiques. ○​ Solutions proposées : réduction des inégalités économiques et fiscalité progressive. 4.​ Capitalisme et libre marché : ○​ Débat sur les externalités environnementales et les mécanismes de marché. ○​ Proposition d’une gouvernance éco-capitaliste pour intégrer les enjeux sociaux et environnementaux. 5.​ Pauvreté : ○​ Lien entre pauvreté et pratiques non durables (déforestation, surpêche). ○​ Les plus démunis sont souvent les premières victimes des dégradations environnementales. 6.​ Justice environnementale : ○​ Impact disproportionné des risques environnementaux sur les populations vulnérables. ○​ Importance d’une participation équitable et d’une redistribution des risques et avantages environnementaux. Approches critiques et alternatives : ​ Écologie profonde (Deep Ecology) : ○​ Préconise une réduction drastique de la population et une revalorisation des sagesses traditionnelles. ○​ Critiquée pour son caractère anti-humaniste. ​ Écologie sociale : ○​ Analyse les problèmes environnementaux comme des résultantes de structures sociales et politiques de domination. ○​ Propose des solutions basées sur la participation citoyenne et des technologies douces. Vision du développement durable : ​ Nouvelle façon de concevoir le développement intégrant de manière interdépendante les dimensions sociale, économique, environnementale et culturelle. ​ Rejet des approches radicales pour privilégier une perspective anthropocentrique et réformiste. Chapitre 2 : Économie Introduction : Lien entre économie et développement durable ​ Science économique : Étude des choix face à la rareté des ressources et aux incitatifs influençant ces choix. ​ Défi des économistes : Réduire l'écart entre les choix individuels et l'intérêt social, notamment face aux externalités environnementales. ​ Rôles de l'économie : ○​ Mesurer et définir le développement durable. ○​ Proposer des solutions économiques pour corriger les écarts entre le développement actuel et souhaitable. Définir le développement durable : Approche par capitaux ​ Croissance vs Développement : ○​ Croissance économique : Augmentation du PIB, souvent associée à la richesse financière. ○​ Développement économique : Augmentation du bien-être via les capitaux financiers, humains, naturels, sociaux et produits. ​ Durabilité faible : ○​ Hypothèse de substituabilité des capitaux (ex. remplacer les ressources naturelles par du capital fabriqué). ○​ Utilisation du critère de la Valeur Actuelle Nette (VAN) pour évaluer les décisions à long terme. ​ Durabilité forte : ○​ Défend l'idée que certains capitaux naturels (comme les écosystèmes critiques) ne sont pas remplaçables. ○​ Importance des seuils critiques pour préserver les ressources naturelles essentielles. ​ Mesure du développement durable : ○​ Les approches incluent le PIB vert et le Système de Comptabilité Économique et Environnementale (SCEE). Obstacles et solutions économiques au développement durable ​ Défaillances de marché : ○​ Externalités négatives (pollution) et ressources en accès libre (surexploitation). ○​ Droits de propriété mal définis, empêchant une gestion optimale des ressources. ​ Solutions proposées : ○​ Instruments réglementaires (ex. normes environnementales). ○​ Instruments économiques : ​ Taxes pigouviennes pour internaliser les externalités négatives. ​ Subventions pour promouvoir les externalités positives. ​ Marchés de droits (ex. quotas transférables pour la pêche, droits d'émission de CO2). Conclusion : Vers une économie durable ​ Besoin de compromis entre efficacité économique et équité intergénérationnelle. ​ Importance d’outils économiques bien conçus pour minimiser les coûts et maximiser les bénéfices environnementaux. Question à développement Comme il a été vu au module 2 de François Arès, les changements climatiques risquent, dans les prochaines années, d’affecter négativement un grand nombre de secteurs économiques. Plusieurs stratégies pourraient être déployées par les ménages et les entreprises pour limiter ces dégâts, mais les efforts actuels sont insuffisants pour 5 réduire les émissions de GES à un niveau durable. Expliquez ce qu’est une « externalité » et en quoi cela réduit l’incitation des agents économiques à réduire leurs émissions. Expliquez également pourquoi la négociation privée (théorème de Coase) ne permet pas aux agents économiques de régler cette problématique. Décrivez ensuite les différents instruments économiques qui s’offrent au gouvernement pour pousser la société à prendre les décisions optimales. 1. Qu’est-ce qu’une « externalité » et en quoi cela réduit l’incitation des agents économiques à réduire leurs émissions ? Une externalité est une situation où les coûts ou bénéfices d’une action ne sont pas entièrement supportés ou perçus par les personnes directement impliquées dans cette action. Elle peut être positive (effet bénéfique sur des tiers, par exemple le transport en commun réduisant la pollution) ou négative (effet nuisible, comme la pollution atmosphérique causée par une usine). Les externalités réduisent l’incitation des agents économiques à réduire leurs émissions car les coûts de la pollution, par exemple, sont assumés par la société (population et environnement) plutôt que par l’entreprise polluante elle-même. Cela crée une défaillance de marché, car l’intérêt individuel des agents ne reflète pas l’intérêt social global. 2. Pourquoi la négociation privée (théorème de Coase) ne permet-elle pas de régler ce problème ? Le théorème de Coase suggère que si les droits de propriété sont bien définis et que les coûts de négociation sont négligeables, les parties concernées peuvent négocier entre elles pour atteindre une allocation efficace des ressources. Cependant, dans le cas des changements climatiques : ​ Les droits de propriété sur des ressources globales comme l’atmosphère ne sont souvent pas bien définis. ​ Les coûts de négociation sont élevés en raison du nombre d’acteurs impliqués (individus, entreprises, gouvernements). ​ L’information est rarement parfaite ou partagée, ce qui complique les discussions.​ Ces obstacles empêchent la négociation privée d’être efficace pour résoudre les problèmes environnementaux liés aux externalités. 3. Quels sont les instruments économiques à la disposition du gouvernement pour inciter à des décisions optimales ? Les gouvernements disposent de deux grandes familles d’instruments économiques : ​ Instruments basés sur les prix :​ ○​ Taxes environnementales (taxes pigouviennes) : Taxer les émissions de GES pour intégrer leur coût social dans les décisions des entreprises et des ménages. ○​ Subventions : Incitations pour les pratiques écologiques, telles que les énergies renouvelables ou les technologies propres. ​ Instruments basés sur les quantités :​ ○​ Plafonds d’émissions et permis échangeables : Fixer une limite aux émissions et permettre le commerce des quotas (ex. marchés du carbone). ○​ Normes réglementaires : Limiter directement les émissions ou imposer des technologies spécifiques. Ces instruments visent à internaliser les externalités en alignant les coûts privés des pollueurs sur les coûts sociaux, tout en minimisant les coûts économiques pour atteindre les objectifs environnementaux. Chapitre 3 : L’eau Introduction : Crise de l'eau ​ Les crises hydriques résultent de plusieurs facteurs, notamment : ○​ Croissance démographique rapide augmentant la demande en eau. ○​ Augmentation de la consommation par habitant, liée à une amélioration des conditions de vie. ○​ Exploitation excessive et pollution des ressources en eau. ​ Transition nécessaire vers une gouvernance intégrée pour une gestion durable des ressources. Partie 1 : Principes d’hydrologie ​ Eaux souterraines : ○​ Stockées dans les aquifères, elles alimentent les nappes phréatiques. ○​ Exploitation durable limitée au volume renouvelable par recharge. ​ Eaux de surface : ○​ Comprend rivières, lacs et réservoirs naturels. ○​ Étroitement liées aux eaux souterraines pour leur alimentation. ​ Bassins versants : ○​ Unité essentielle pour la gestion locale des ressources hydriques. ○​ Permet de concilier les intérêts entre amont et aval (hydrosolidarité). ​ Eau renouvelable : ○​ Volume global estimé à 43 000 km³/an, mais inégalement réparti géographiquement. Partie 2 : Gouvernance de l'eau et développement durable ​ Développement durable appliqué à l’eau : ○​ Repose sur trois piliers : environnement, économie et équité sociale. ○​ Inclut les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. ​ Principes de Dublin (1992) : ○​ L’eau est une ressource limitée et vitale. ○​ Gestion participative impliquant tous les acteurs. ○​ Rôle central des femmes dans la gestion de l’eau. ○​ L’eau a une valeur sociale et économique. ​ Outils de gestion intégrée : ○​ Planification adaptative face aux incertitudes. ○​ Gestion en temps réel avec des modèles hydrologiques. ○​ Suivi hydrologique pour évaluer les impacts et adapter les stratégies. ​ Sécurité de l’eau : ○​ Gérer les risques de pénurie, d’inondation, de pollution et de dégradation des écosystèmes aquatiques. Acteurs de la gouvernance de l'eau ​ Multi-niveau : ○​ Interaction entre villes, États, organisations non gouvernementales et organismes internationaux. ○​ Coordination nécessaire entre les usages locaux et les enjeux globaux. ​ Principes de gouvernance : ○​ Transparence, légitimité, équité et participation de tous les acteurs. ○​ Intégration des dimensions sociale, économique, environnementale et politique. Conclusion ​ Nécessité d’une action concertée pour une gestion durable de l’eau. ​ Importance de la sensibilisation individuelle et collective pour relever les défis liés à la gouvernance de l’eau. Question à développement Décrivez et illustrez, en les expliquant et en les illustrant, quels sont les points de convergence et de divergence entre gestion de l’eau, sécurité de l’eau et gouvernance de l’eau. Convergences : 1.​ Objectif commun : durabilité​ ○​ Les trois concepts visent à assurer une gestion pérenne des ressources en eau pour répondre aux besoins présents et futurs tout en préservant les écosystèmes. 2.​ Prise en compte des risques et besoins​ ○​ La gestion, la sécurité, et la gouvernance de l’eau intègrent les dimensions liées à l’accès, la disponibilité et la qualité de l’eau, ainsi qu’à la prévention des risques tels que les inondations ou les pénuries. 3.​ Approche intégrée​ ○​ La gestion intégrée et la gouvernance de l’eau partagent le principe de coordination entre acteurs, secteurs et niveaux pour optimiser l'utilisation des ressources en eau. La sécurité de l'eau, quant à elle, repose sur une évaluation des risques touchant tous les usages de l'eau. Divergences : 1.​ Portée et perspective :​ ○​ La gestion de l’eau est une activité opérationnelle centrée sur l’administration des infrastructures et la satisfaction des demandes. ○​ La sécurité de l’eau se concentre sur la garantie de niveaux de risque acceptables pour les ressources hydriques. ○​ La gouvernance de l’eau, plus large, englobe les mécanismes institutionnels, juridiques et participatifs pour orienter les décisions liées à l’eau. 2.​ Méthodes d’évaluation :​ ○​ La gestion repose sur des outils techniques et de planification, tandis que la sécurité de l’eau utilise des indicateurs de risque. La gouvernance, en revanche, s’intéresse aux structures organisationnelles et aux interactions entre acteurs. 3.​ Échelle d’action :​ ○​ La gestion s’applique à des systèmes locaux ou spécifiques (ex. : usines de traitement), tandis que la sécurité et la gouvernance adoptent des échelles élargies (bassin versant, régions ou pays) avec des dimensions internationales pour la gouvernance. Illustration : Prenons l'exemple d'une ville face à des pénuries d'eau : ​ La gestion de l’eau se traduit par la mise en place de stations de traitement et de distribution. ​ La sécurité de l’eau implique de réduire les risques liés aux sécheresses par des stratégies telles que le stockage ou le rationnement. ​ La gouvernance de l’eau intègre des politiques participatives, la réglementation des usages et la coopération interétatique pour une répartition équitable. Ainsi, bien que ces concepts se chevauchent, chacun possède un rôle spécifique dans l’approche durable des ressources en eau. Chapitre 4 : Changements climatiques, mécanismes et trajectoire Changement climatique : causes et conséquences ​ Origine humaine : Les preuves montrent que les activités humaines sont la principale cause du changement climatique. ​ Phénomène : ○​ Hausse des températures moyennes. ○​ Événements météorologiques extrêmes. ○​ Déclin des populations animales sauvages et transformation des habitats. ○​ Montée des eaux. ​ Historique : Alerte initiale des scientifiques en 1979 concernant le réchauffement climatique. Accord de Paris et objectifs climatiques ​ Accord de Paris (2015) : ○​ Signé par plus de 200 pays. ○​ Objectifs : Limiter le réchauffement mondial en dessous de 2 °C, idéalement à 1,5 °C. ​ Progrès insuffisants : ○​ Selon Climate Action Tracker, aucun pays n’a encore mis en œuvre des politiques permettant d’atteindre la limite de 1,5 °C. ○​ Projections actuelles : +2,8 °C d’ici 2100 sans réduction drastique des émissions. Solutions technologiques pour réduire les émissions ​ Énergies renouvelables : ○​ Secteur en croissance rapide (ex. : 20 % de l’électricité des États-Unis provient de sources renouvelables). ○​ Technologies en développement : éolien, solaire, géothermie. ​ Nouvelles technologies : ○​ Production durable d’hydrogène pour les piles à combustible et la production d’électricité. ○​ Batteries avancées pour stocker l’énergie renouvelable. ○​ Réseaux électriques intelligents. ○​ Captage et stockage du CO2 (ou transformation en produits utiles). ​ Rôle du nucléaire : ○​ Source d’énergie décarbonée, malgré des inquiétudes liées à la sécurité, aux déchets et à l’utilisation de l’eau. La géo-ingénierie comme solution controversée ​ Concept : Interférer avec les systèmes naturels pour réduire le CO2 atmosphérique. ​ Objectif : Captage direct du CO2 pour limiter les effets du changement climatique. ​ Débats : Approche controversée en raison des implications écologiques et éthiques. Techniques de géo-ingénierie avancées ​ Idées innovantes : ○​ Pulvérisation d’aérosols réfléchissants pour renvoyer la lumière solaire. ○​ Installation de miroirs spatiaux pour bloquer une partie des rayons du soleil. ​ Risques : ○​ Peu d’informations sur les impacts à long terme. ○​ Dangers potentiels nécessitant davantage d’études avant tout déploiement. Restaurer les écosystèmes naturels ​ Stratégies : ○​ Plantation d’arbres, restauration des herbiers marins, cultures de couverture en agriculture. ○​ Importance des forêts comme puits de carbone : la forêt amazonienne n’en serait plus un selon une étude de 2021. ​ Contributions climatiques : ○​ Restauration et protection de la nature pourraient représenter 37 % de l’atténuation nécessaire des changements climatiques pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris d’ici 2030. ○​ Avantages annexes pour la biodiversité. S’adapter au changement climatique ​ Initiatives locales : ○​ Gestion des inondations dans les villes côtières. ○​ Prévention de l’érosion, solutions contre les sécheresses et incendies. ○​ Développement de micro-réseaux et d’infrastructures résilientes (ex. bâtiments adaptés à la montée des eaux). ​ Initiatives politiques : ○​ Inflation Reduction Act (États-Unis) : Investissement historique pour lutter contre le changement climatique et financer l’adaptation. ​ Publications récentes : ○​ "Drawdown" et "Designing Climate Solutions" : Propositions de solutions simples et audacieuses pour inverser les tendances climatiques. ○​ Message clé : Nous disposons déjà des outils nécessaires pour réduire les émissions et construire un futur énergétique propre. Changements possibles à l’échelle individuelle ​ Réduction de la consommation de viande. ​ Révision des modes de transport pour limiter les émissions de carbone. ​ Les solutions proposées par les gouvernements et entreprises nécessitent également la participation active des citoyens. Chapitre 5 : Changements climatiques, sociologie Contexte général ​ Problème principal : Les changements climatiques, principalement le réchauffement global, entraînent des impacts environnementaux, économiques et sociaux. ​ Acteurs multiples : Scientifiques, gouvernements, industries, ONGE (Organisations Non Gouvernementales Écologiques) et citoyens sont impliqués, souvent avec des positions divergentes. ​ Incertitude scientifique : Complexité naturelle et sociale, mais des progrès sont réalisés pour réduire ces incertitudes. Mesures et politiques ​ Atténuation : Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par des mesures économiques (taxes carbone), réglementaires, ou technologiques. ​ Adaptation : Préparer les sociétés aux impacts inévitables (infrastructures adaptées, réduction des risques climatiques). ​ Politiques canadiennes : Progression lente avec des cibles ambitieuses, mais des efforts hétérogènes entre provinces (ex : Québec plus avancé que l'Alberta). Controverses et résistances ​ Opposition : Incertitudes, coûts économiques, réticences publiques face aux taxes carbone. ​ Sociologie des controverses : Diversité d’acteurs et de stratégies pour influencer les décisions (scientifiques, politiques, économiques). Développement durable (DD) ​ 3 axes du DD : ○​ Intégrité écologique : Préservation des écosystèmes face à des changements rapides. ○​ Efficacité économique : Transition vers une économie post-carbone. ○​ Équité sociale : Les populations vulnérables et les régions défavorisées sont les plus touchées. Éthique et responsabilités ​ Éthique climatique : ○​ Anthropocentrique : Priorité aux humains, adaptation douce. ○​ Biocentrique : Prévention dure, respect des écosystèmes. ​ Responsabilités intergénérationnelles : Agir maintenant pour éviter de léguer un fardeau excessif. Rôle des villes ​ Engagement croissant : Grandes villes canadiennes développent des stratégies climatiques locales, souvent axées sur l’atténuation et le développement durable urbain. Perspectives sociologiques ​ Modernisation écologique : Transition basée sur l’innovation technologique et économique. ​ Débats : Divergences sur les priorités (développement économique versus préservation écologique). Texte de Mercier : transport à Québec Contexte des débats sur le transport ​ Les décisions concernant les infrastructures de transport sont avant tout politiques, malgré des bases économiques. ​ Deux coalitions principales émergent dans les débats : ○​ Coalition A : Pro-transport en commun, axée sur des solutions structurées par les experts et la densité urbaine. ○​ Coalition B : Pro-transport automobile, valorisant les décisions basées sur les préférences populaires et la liberté individuelle. Rôle des acteurs ​ Gouvernements et partis politiques : Ils oscillent entre les deux coalitions selon les pressions électorales et les contraintes budgétaires. ​ Experts : Majoritairement favorables au transport en commun, souvent en conflit avec les partisans du transport individuel. ​ Opinion publique et médias : Les médias structurent largement le débat, amplifiant parfois les divergences. Dimensions des controverses ​ Fake news et scepticisme : Prolifération d'informations parfois contradictoires, alimentant la polarisation. ​ Guerre culturelle : Opposition entre visions collectives (intervention étatique, densité) et individuelles (choix libre, faible densité). ​ Transport et aménagement : Les débats sur le transport à Québec illustrent la tension entre l’expansion autoroutière et la densification urbaine. Caractéristiques des coalitions ​ Coalition A (pro-transport en commun) : ○​ Favorable à des projets tels que le tramway. ○​ Croit en une gestion proactive des autorités publiques pour résoudre les externalités urbaines. ○​ Soutenue par des médias publics et des experts. ​ Coalition B (pro-automobile) : ○​ Favorable au projet du "troisième lien" (infrastructure routière majeure). ○​ Préfère des approches décentralisées basées sur les choix des citoyens. ○​ Souvent appuyée par des radios privées. Dynamiques des projets ​ Troisième lien : Symbolise les valeurs de la Coalition B, mais reste controversé pour son impact environnemental et ses coûts. ​ Tramway : Projet phare de la Coalition A, conçu pour favoriser la densité et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Texte de Poitras : Racines citoyennes : la communauté locale au cœur de la transition écologique Contexte général ​ Problématique principale : Les villes jouent un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques en raison de leur forte concentration démographique et économique, mais elles sont aussi vulnérables à leurs effets. ​ Initiatives locales : Les citoyens lancent des projets tels que le verdissement, l’agriculture urbaine et les énergies alternatives pour contribuer à la gouvernance climatique urbaine. ​ Étude de cas : Huit initiatives étudiées dans le quartier Rosemont-La Petite-Patrie à Montréal. Contributions des initiatives citoyennes 1.​ Expérimentations sociales et écologiques : ○​ Offrir des alternatives pratiques aux modèles urbains traditionnels. ○​ Démontrer la faisabilité de solutions écologiques simples et accessibles. 2.​ Impact immédiat et local : ○​ Retombées concrètes pour les citoyens. ○​ Création d’espaces de socialisation et de bien-être. 3.​ Participation et mobilisation : ○​ Renforcer le pouvoir citoyen et créer des réseaux de solidarité. ○​ Améliorer les liens avec les autorités municipales pour une gestion partagée de la ville. Défis et limites ​ Durabilité des projets : Certaines initiatives sont éphémères et souffrent d'un manque de ressources ou de participation continue. ​ Échelle d’impact : Les projets locaux ne suffisent pas à eux seuls pour transformer les systèmes urbains à grande échelle. ​ Risque d’instrumentalisation : Les initiatives peuvent être utilisées par les autorités ou le secteur privé sans réelle intégration des valeurs citoyennes. Facteurs de succès 1.​ Collaboration : Partenariats avec des institutions publiques ou privées pour pérenniser les projets. 2.​ Réplicabilité : Modèles adaptables pour reproduire les initiatives dans d’autres contextes urbains. 3.​ Visibilité : Ancrage local et mobilisation de la communauté pour assurer la reconnaissance et l’adhésion. Perspectives ​ Les initiatives citoyennes sont des "niches d’innovation" qui peuvent catalyser des transitions sociotechniques si elles s’intègrent à des politiques plus larges. ​ Elles contribuent à redéfinir l’urbanisme par des actions concrètes et participatives, mais nécessitent un soutien institutionnel pour maximiser leur impact. Texte de Guay : Question à développement de révision : En vous référant au texte obligatoire de Jean Mercier (module 5 de Louis Guay), présentez d’abord les fondements théoriques (philosophiques ou idéologiques) qui caractérisent et distinguent les deux grandes coalitions opposées dans le vif débat des récentes années sur le transport urbain à Québec. Puis précisez comment (ou en quoi) ces fondements théoriques influencent, voire même orientent le choix de chaque coalition quant au projet de transport que chacune privilégie et appuie pour la ville (soit en l’occurrence un troisième lien autoroutier ou un réseau de transport structurant autour d’un tramway). Analyse des fondements théoriques et idéologiques des deux coalitions 1. Coalition A : Favorable au transport en commun (tramway) ​ Fondements philosophiques :​ ○​ Basée sur la rectitude environnementale et sociale, cette coalition valorise les principes du développement durable. ○​ Influence des données scientifiques et des avis d’experts pour guider les décisions. ○​ Favorise une prise de décision centralisée (du haut vers le bas) avec un rôle important pour l'État. ○​ Croit en la densification urbaine comme moyen d’assurer la viabilité économique et écologique des villes. ​ Choix privilégié : Le réseau structurant autour d’un tramway.​ ○​ Reflète des valeurs de durabilité et de réduction des émissions de GES. ○​ Contribue à densifier les zones urbaines et à renforcer le rôle du transport collectif dans l’organisation du territoire. 2. Coalition B : Favorable au troisième lien autoroutier ​ Fondements philosophiques :​ ○​ S’appuie sur des valeurs de liberté individuelle et de respect des choix des consommateurs. ○​ Méfiance envers les interventions étatiques et les élites (scientifiques, politiques ou intellectuelles). ○​ Prône une décision participative ascendante (du bas vers le haut) basée sur les besoins perçus de la population. ○​ Favorise des infrastructures favorisant une expansion géographique, reflétant des habitudes centrées sur l’automobile. ​ Choix privilégié : Le troisième lien autoroutier.​ ○​ Répond aux besoins des automobilistes et facilite la circulation entre Québec et Lévis. ○​ S’inscrit dans une dynamique d’extension urbaine peu dense et de continuation des infrastructures routières traditionnelles. Influence des fondements idéologiques sur les choix de projets 1.​ Pour le tramway :​ ○​ La coalition A voit ce projet comme une réponse proactive aux défis climatiques et à l’urbanisation durable. ○​ Le tramway reflète leur confiance dans le rôle structurant des politiques publiques pour modeler la ville de manière écologique et équitable. ○​ Symbolise un changement vers une société plus intégrée et respectueuse des externalités environnementales. 2.​ Pour le troisième lien :​ ○​ La coalition B perçoit ce projet comme une solution pratique aux problèmes immédiats de congestion routière. ○​ Il incarne une approche centrée sur le bien-être individuel, sans nécessairement considérer les impacts collectifs à long terme (comme la dépendance accrue à l’automobile). ○​ Exprime une hostilité aux contraintes urbaines imposées par les politiques de densification ou les infrastructures publiques collectives. Conclusion Ces deux projets traduisent des visions opposées de l’avenir de Québec. Le tramway, soutenu par la coalition A, vise un développement durable et une planification centralisée, tandis que le troisième lien, défendu par la coalition B, valorise la liberté individuelle et l’adaptation aux habitudes actuelles de mobilité. Ces clivages reflètent une guerre culturelle plus large entre modernité écologique et maintien des traditions d’aménagement urbain basées sur l’automobile. Chapitre 6 : Écopolitique internationale Prolégomènes : Pourquoi s'intéresser à l'échelle mondiale ? ​ Point de vue scientifique : Déséquilibres fondamentaux, convergence des crises écologiques, et nécessité d'adaptation. ​ Point de vue politiste : Interdépendance des politiques nationales et internationales, gestion des conflits d'intérêt. ​ Point de vue politique : Priorité à la rétention du pouvoir, difficultés d'engagement sur des bénéfices différés. ​ Point de vue du citoyen éclairé : Responsabilité individuelle et justice environnementale. ​ Point de vue éthique : Promotion de l'éco-citoyenneté. Avènement de l'écopolitique mondiale 1.​ Périodes historiques clés : ○​ Avant 1968 : Gestion des ressources, premières ONG. ○​ 1968-1987 : Activisme intense, nouveaux instruments juridiques. ○​ 1987-2010 : Multiplication des instruments et liens avec d'autres problématiques globales. ○​ Post-2010 : Gouvernance décentralisée, montée des partis verts. Défis contemporains ​ Compréhension des paramètres environnementaux et des interactions complexes. ​ Mobilisation des sociétés et réconciliation des intérêts nationaux et collectifs. ​ Adaptation aux changements environnementaux et gouvernance multi-échelles. Caractéristiques de la gouvernance environnementale ​ Diversité d’acteurs : ONG, États, réseaux transnationaux. ​ Interconnexions entre problèmes environnementaux et socio-économiques. ​ Non-linéarité et boucles de rétroaction positives ou négatives. Dynamique de la gouvernance environnementale ​ Auto-organisation et partenariats public-privé. ​ Importance des institutions historiques et des points de bascule (écologiques, politiques). ​ Nécessité de réformes internationales pour une gouvernance efficace. Vers une gouvernance complexe ​ Renforcement de la base scientifique pour les décisions. ​ Coordination institutionnelle et respect des engagements. ​ Mise en œuvre de normes et politiques adaptées à plusieurs échelles. Ce document met l'accent sur l'urgence d'une coopération internationale renforcée et la gestion adaptative des crises écologiques mondiales. Texte de Preste : L’espace anthropocénique Introduction ​ L'anthropocène est une nouvelle ère géologique marquée par l’impact profond de l’activité humaine sur la biosphère. ​ Ce concept souligne que l’humanité influence désormais les dynamiques naturelles, mettant en danger la stabilité planétaire. Pourquoi se soucier des problèmes environnementaux ? 1.​ Perspective scientifique :​ ○​ Déséquilibres fondamentaux (cycles de la matière, biodiversité, réchauffement climatique). ○​ Convergence des crises (climatique, biodiversité, pollution). ○​ Répercussions sur les sociétés humaines. 2.​ Perspective politiste :​ ○​ Les politiques environnementales affectent les gouvernances et la répartition des ressources. ○​ Importance des interactions entre environnement, commerce, sécurité et droits humains. 3.​ Perspective du politicien :​ ○​ Engagement dicté par l’opinion publique, les coûts politiques et les bénéfices futurs. 4.​ Perspective du citoyen éclairé :​ ○​ Responsabilité individuelle et justice environnementale. ○​ Agir localement tout en pensant globalement. 5.​ Perspective éthique :​ ○​ Vers une nouvelle morale environnementale (éco-citoyenneté, respect de la nature). Évolution de l'écopolitique mondiale 1.​ Phases historiques :​ ○​ Avant 1968 : Approches sectorielles limitées, conservation et gestion des ressources. ○​ 1968-1987 : Activisme croissant, création de cadres internationaux (PNUE, conventions). ○​ 1987-2012 : Expansion des engagements internationaux (Brundtland, Rio), complexification. ○​ Depuis 2012 : Gouvernance décentralisée et approche ascendante (COP21). 2.​ Acteurs clés :​ ○​ États, ONG, organisations intergouvernementales (ONU, OCDE, PNUE). ○​ Diversification des réseaux et coalitions (Nord-Sud, publics-privés). Défis contemporains 1.​ Comprendre :​ ○​ Complexité des interactions homme-nature. ○​ Points de bascule et rétroactions écologiques. 2.​ Agir :​ ○​ Mobilisation politique et sociétale. ○​ Réconciliation des intérêts locaux et globaux. 3.​ Gérer :​ ○​ Gouvernance multi-échelles (locale, nationale, internationale). ○​ Synergies entre environnement et développement durable. Conclusion ​ L’espace anthropocénique exige des réformes structurelles et un leadership mondial. ​ L'humanité doit repenser ses valeurs, ses priorités et ses modes d'interaction avec la nature. Texte de Preste : Gouvernance internationale Concept de "gouvernance" : une notion ambiguë ​ Double usage : ○​ Analytique : Modes de régulation non hiérarchiques impliquant une multitude d’acteurs. ○​ Normatif : Gestion efficace des affaires publiques/privées ou réponse aux défis de la mondialisation. ​ Objectif général : Poursuivre le bien commun en mobilisant des moyens sans imposer autoritairement les normes ou solutions. Pluralité d'acteurs en gouvernance environnementale internationale (GIE) ​ Acteurs étatiques et non étatiques : ○​ États : Actions unilatérales, accords juridiques, organisations intergouvernementales (PNUE, AME). ○​ Société civile : ONG, fondations, groupes sociaux (ex. femmes, jeunes, autochtones). ​ Nouveaux modes de régulation : Constellations d’intérêts et formes transnationales innovantes. Défaillances du système de gouvernance ​ Problèmes identifiés : 1.​ Faible capacité d'évaluation scientifique et manque de mécanismes d'alerte précoce. 2.​ Fragmentation institutionnelle (chevauchements, incohérences, lourdeurs). 3.​ Mise en œuvre nationale insuffisante des engagements pris. 4.​ Mécanismes de financement complexes. 5.​ Autorité limitée et ressources insuffisantes du PNUE. 6.​ Partenariats sous-exploités avec la société civile. ​ Améliorations nécessaires : Évaluation environnementale, normes/politiques adaptées, mise en œuvre et suivi renforcés. Limites des réformes et modèles émergents ​ Reformes limitées du PNUE : Modifications structurelles (FMME, échelle de contributions), mais sans transformation en agence spécialisée. ​ Nouvelles formes de gouvernance privée : 1.​ Délégation d’autorité à des acteurs privés. 2.​ Auto-régulation de l'industrie (certifications, étiquetages) et alliances ONG-entreprises. 3.​ Partenariats public-privé hybrides. Vers une gouvernance environnementale adaptée ​ Débats centraux : ○​ Création d’un cadre institutionnel nouveau ou réformes progressives. ○​ Approche centralisée (ONU) vs. décentralisée (régions, acteurs locaux). ○​ Renforcement des capacités nationales vs. coopération internationale. ​ Questions ouvertes : ○​ Comment valoriser la fragmentation institutionnelle ? ○​ Peut-on adopter des approches régionales mieux adaptées aux spécificités locales ? ○​ Quels nouveaux modes de gouvernance pour surmonter les blocages actuels ? Conclusion ​ La centralisation n’est ni faisable ni nécessairement souhaitable. ​ Besoin d’innover en matière de gouvernance pour permettre des solutions flexibles et adaptées au contexte multiscalaire des enjeux environnementaux. Texte de Preste : Protection de l’environnement et relation internationale Contexte et enjeux ​ En 1992, des scientifiques alertent sur une "collision" entre l'homme et la nature, menaçant la vie telle que nous la connaissons. ​ Principaux problèmes environnementaux : pollution de l'air et des océans, perte de biodiversité, déforestation, changements climatiques. ​ Nécessité d'une action globale impliquant la conservation des ressources, l'égalité sociale, et la coopération internationale. Problèmes d'environnement : définition et perception ​ Les problèmes environnementaux reflètent des valeurs et priorités différentes selon les contextes géographiques et culturels. ​ Leur définition influe sur les solutions proposées et la répartition des coûts et bénéfices. ​ Les conflits environnementaux sont inévitables et reflètent des désaccords sur les valeurs, priorités et responsabilités. Les dimensions politiques des solutions ​ L’environnement est lié aux relations économiques et diplomatiques internationales. ​ La politisation de l’environnement est légitime, car les solutions touchent des intérêts variés : économiques, sociaux, culturels. ​ Les solutions doivent tenir compte des inégalités et des impacts sur les structures de pouvoir. Défis spécifiques aux pays en développement ​ Les États faibles peuvent utiliser l’environnement comme levier de pouvoir ou d’unité nationale. ​ Les questions environnementales sont souvent liées aux enjeux de justice sociale, de démocratisation et de redistribution des richesses. Incertitudes scientifiques et consensus ​ Les incertitudes scientifiques ne doivent pas empêcher l’action, mais elles compliquent les prises de décision. ​ Un consensus sur la définition des problèmes est crucial pour mettre en place des politiques faisables et acceptables. Les conflits et effets pervers des politiques environnementales ​ Les mesures de protection peuvent avoir des conséquences inattendues ou créer de nouvelles inégalités. ​ Il est essentiel de privilégier des politiques qui augmentent la résilience et les options futures. Approches intégrées pour le développement durable ​ L’environnement ne peut être séparé des objectifs économiques, sociaux et politiques. ​ Une gestion durable nécessite un équilibre entre croissance, équité, conservation et démocratie. Perspectives et questions fondamentales ​ L'écopolitique pose des questions normatives (justice, partage des coûts), explicatives (échec ou succès des accords) et pragmatiques (construction d’accords efficaces). ​ La coopération internationale est un défi clé, nécessitant des institutions robustes et des compromis équilibrés. Ce document offre une analyse approfondie des tensions et des opportunités dans la gestion des enjeux environnementaux au niveau international. Chapitre 7 : Justice intergénérationnelle Définition et Portée 1.​ Justice intergénérationnelle se divise en deux dimensions :​ ○​ Générations enchevêtrées : groupes d'âge coexistant à une époque donnée (ex. : parents, enfants, générations X, Y). ○​ Générations non enchevêtrées : individus vivant à des périodes totalement distinctes (ex. : passé lointain ou futur). 2.​ La justice intergénérationnelle inclut :​ ○​ Justice rectificative : réparer les préjudices du passé. ○​ Justice distributive : garantir un traitement équitable des générations futures, notamment en termes de ressources et d'environnement. Intérêt Croissant pour la Justice Intergénérationnelle 1.​ Technosciences : Les impacts majeurs à long terme (déchets nucléaires, énergies fossiles) rendent les générations futures vulnérables. 2.​ Capacités d'anticipation accrues grâce aux modèles informatiques et prédictions, augmentant nos responsabilités. 3.​ Conscience écologique accrue, amplifiée par le développement durable. 4.​ Influence philosophique : John Rawls et Hans Jonas ont établi des bases morales et éthiques pour ce concept. Arguments pour et contre Contre : 1.​ Incertitude sur les besoins des générations futures. 2.​ Manque de réciprocité : les générations futures ne peuvent rien offrir en retour. 3.​ Dévaluation temporelle : les générations actuelles priorisent leurs besoins. 4.​ Changement d’identité des bénéficiaires, rendant les politiques incertaines. 5.​ Priorité aux besoins actuels, jugés plus urgents. Pour : 1.​ Responsabilité morale universelle : transcender les limites du temps (Hans Jonas). 2.​ Communauté morale commune : besoins fondamentaux partagés par toutes les générations. 3.​ Justice élargie : inclure des obligations envers les générations futures dans les institutions et lois. Domaines d’Application 1.​ Environnement : limiter les effets négatifs des actions actuelles sur les ressources naturelles, biodiversité et climat. 2.​ Finances publiques : garantir des systèmes sociaux soutenables (santé, pensions). 3.​ Énergie : réduire la dépendance aux fossiles, promouvoir les énergies renouvelables. Mise en œuvre et Étude de Cas : Énergies 1.​ Politiques énergétiques : ○​ Éviter des voies irréversibles aux effets néfastes (ex. : gestion inadéquate des déchets). ○​ Développer des énergies alternatives durables (éolien, solaire). ○​ Préserver les ressources renouvelables dans leurs capacités de régénération. 2.​ Approches institutionnelles : ○​ Droits de vote pour les générations futures. ○​ Clauses constitutionnelles pour garantir leur représentation. ○​ Éducation à la frugalité et à l’environnement. Texte de Ferrari : l'éthique environnementale et le développement durable, avec un accent sur le principe de responsabilité de Hans Jonas : Introduction au développement durable et à l’éthique environnementale 1.​ Concept du développement durable (Rapport Brundtland, 1987) :​ ○​ Répondre aux besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures. ○​ L’équité intergénérationnelle est au cœur de cette perspective. 2.​ Éthique environnementale :​ ○​ Étudie les relations entre l’humanité et le reste de la biosphère. ○​ Approches principales : ​ Anthropocentrique : Focalisée sur les besoins humains, en tenant compte des générations futures. ​ Biocentrée : Reconnaît la valeur morale de tous les êtres vivants. Enjeux et perspectives du développement durable 1.​ Dimensions interdépendantes :​ ○​ Économique : Efficacité dans l’utilisation des ressources pour maximiser le bien-être sur le long terme. ○​ Sociale : Équité dans l’accès aux ressources, intra- et intergénérationnelle. ○​ Environnementale : Préservation du capital naturel. 2.​ Durabilité faible vs forte :​ ○​ Faible : Substitution possible entre capital naturel et capital technologique/humain. ○​ Forte : Conservation stricte des ressources critiques, insubstituables. Le principe de responsabilité de Hans Jonas 1.​ Fondements :​ ○​ Nécessité de limiter les actions humaines face aux menaces technologiques. ○​ Heuristique de la peur : Utiliser la peur comme moteur pour agir de manière responsable. 2.​ Obligations envers le futur :​ ○​ Les générations actuelles ont un devoir moral envers les générations futures, sans réciprocité possible. ○​ Éviter les dommages irréversibles pour préserver les conditions de vie. 3.​ Impacts sur les décisions économiques :​ ○​ Adoption d’un taux d’actualisation décroissant pour mieux intégrer les besoins futurs. ○​ Privilégier une gestion durable des ressources (préservation du capital naturel critique). Applications pratiques et conclusions 1.​ Autolimitation :​ ○​ Réduction de la consommation excessive dans les pays développés pour permettre un bien-être durable global. ○​ Nécessité de politiques publiques favorisant des normes collectives de durabilité. 2.​ Solidarité intergénérationnelle :​ ○​ Liée à l’équité intragénérationnelle : les sacrifices nécessaires aujourd’hui assurent la survie et le bien-être futurs. ○​ Importance de reconsidérer les modes de consommation et de production. 3.​ Rôle central des institutions publiques :​ ○​ Encadrer les choix économiques par des principes éthiques. ○​ Mobiliser la société autour d’une responsabilité collective pour la préservation de l’environnement. Texte de Morin : Économie écologique vs. économie environnementale : ​ L’économie écologique prône une durabilité forte, préservant le capital naturel, en opposition à la durabilité faible de l’économie environnementale, centrée sur l’expansion économique et technologique. ​ L’approche écologique met en avant les limites physiques des ressources et critique les principes libéraux basés sur des modèles économiques simplistes. Problématiques d’équité : ​ Les impacts des changements climatiques touchent plus durement les populations les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre. ​ Un débat existe sur la responsabilité des générations actuelles envers les générations futures et la prise en compte des émissions historiques. Principes éthiques en tension : ​ Le principe du pollueur-payeur est parfois opposé au principe du bénéficiaire-payeur. ​ Les discussions intègrent les besoins des générations futures (ex. : rapport Stern) tout en soulevant des questions sur le coût immédiat des investissements. Position des acteurs internationaux : ​ Certains pays en développement mettent en avant la vulnérabilité actuelle (émissions de survie vs. émissions de luxe). ​ Les petits États insulaires insistent sur l’adaptation rapide plutôt que la réduction à long terme des émissions. Controverses méthodologiques : ​ Les approches globales par pays (émissions totales) sont critiquées, car elles favorisent des pays moins peuplés. ​ Une alternative proposée est de calculer les émissions par habitant, différenciant ainsi les responsabilités. Tensions dans les négociations internationales : ​ Les accords climatiques (ex. : Convention-cadre des Nations unies) tentent de concilier équité intragénérationnelle et intergénérationnelle. ​ Le principe des "responsabilités communes mais différenciées" reste au cœur des débats. Vision fédératrice du développement durable : ​ Le rapport Brundtland (1987) établit le concept de développement durable, englobant à la fois des perspectives utilitaires, morales et scientifiques. ​ Bien qu’il manque de précision, ce concept favorise la convergence d’idées divergentes autour d’un projet commun. Question à développement de révision : En vous référant au module 7 de Marcel Filion, expliquez d'abord sommairement en quoi consiste l'objection dite du « manque de réciprocité intergénérationnelle », qui est souvent invoquée avec ténacité par des personnes opposées à la reconnaissance d’obligations envers les générations futures. Puis, dans un second temps, précisez et exemplifiez, tout en faisant bien ressortir les similitudes et les différences de leurs approches respectives, en quoi le Principe responsabilité de Hans Jonas ainsi que le concept de Droit comme fonction de Joseph R. Desjardins proposent chacun une façon de contourner l'objection de la non-réciprocité et de contribuer ainsi à fonder nos obligations actuelles vis-à-vis des générations futures même éloignées dans le temps. Objection du « manque de réciprocité intergénérationnelle » L'objection du manque de réciprocité intergénérationnelle repose sur l'idée que les générations futures ne peuvent ni contribuer aux besoins actuels ni reconnaître les sacrifices faits par les générations présentes. Selon cette critique : ​ Absence d'échange mutuel : Les générations futures ne peuvent pas exprimer de gratitude ou rendre des services en retour. ​ Justice unilatérale : Toute action entreprise par les générations présentes serait asymétrique, car elles ne reçoivent rien en retour de leurs efforts pour préserver les ressources ou protéger l'environnement. Cette perspective est souvent avancée pour rejeter les obligations envers les générations futures, soulignant qu’une telle relation, sans réciprocité, n’a pas de fondement moral ou pratique clair. Le Principe responsabilité de Hans Jonas Hans Jonas aborde directement cette objection en affirmant que l’absence de réciprocité ne diminue pas l'obligation morale des générations présentes envers celles à venir. Son approche repose sur les points suivants : ​ Responsabilité unilatérale : Jonas insiste sur le devoir moral des générations actuelles de préserver les conditions de vie pour les générations futures, même en l’absence de réciprocité. Il s’agit d’une responsabilité asymétrique, dictée par la capacité des générations présentes à agir. ​ Heuristique de la peur : Jonas propose d’anticiper les pires conséquences potentielles des actions humaines. Cette peur bienveillante incite à agir de manière préventive pour éviter des dommages irréversibles, tels que les catastrophes environnementales. ​ Impératif moral : L’humanité a le devoir d’agir de manière à garantir la "permanence d'une vie authentiquement humaine sur Terre". Exemple concret : La gestion des déchets nucléaires illustre ce principe. Bien que les générations futures ne puissent remercier ou compenser les générations présentes, celles-ci doivent concevoir des solutions de stockage sûres pour éviter des risques à long terme. Le concept de Droit comme fonction de Joseph R. Desjardins Joseph R. Desjardins dépasse l'idée traditionnelle des droits pour inclure une approche fonctionnelle des droits, où : ​ Droits comme outil moral : Les droits ne sont pas uniquement des protections ou des réclamations réciproques mais aussi des instruments pour promouvoir le bien-être et maintenir l'équilibre entre les générations. ​ Communauté étendue : Desjardins envisage les générations futures comme faisant partie intégrante de la communauté morale. Cette perspective établit une continuité entre les générations présentes et futures, où les droits des futures générations ne nécessitent pas de réciprocité mais reposent sur un devoir collectif de préservation. Exemple concret : Les politiques de conservation des forêts pour préserver la biodiversité pour les générations futures illustrent cette approche. Ici, le droit à un environnement sain pour les générations futures motive les actions actuelles, indépendamment de toute réciprocité. Similitudes et différences entre Jonas et Desjardins Similitudes : 1.​ Rejet de la réciprocité comme condition des obligations : ○​ Jonas et Desjardins affirment que les obligations envers les générations futures sont valables même sans retour direct. 2.​ Perspective moralement universelle : ○​ Les deux approches mettent en avant une éthique qui transcende le présent et inclut les générations futures dans la sphère morale. Différences : 1.​ Fondement de l’obligation : ○​ Pour Jonas, l’obligation découle de la peur des conséquences de nos actes et de la responsabilité de garantir la survie humaine. ○​ Pour Desjardins, elle repose sur l’idée de droits fonctionnels qui étendent les devoirs des générations actuelles pour inclure les futures dans une communauté morale. 2.​ Approche normative : ○​ Jonas adopte une approche basée sur un impératif moral catégorique : préserver les conditions de vie sur Terre. ○​ Desjardins propose une approche plus pragmatique, utilisant les droits comme des instruments pour structurer les obligations intergénérationnelles. En résumé, bien que Hans Jonas et Joseph R. Desjardins contournent tous deux l’objection de la non-réciprocité, leurs approches diffèrent dans leur fondement philosophique. Jonas s’appuie sur une éthique préventive universelle et catégorique, tandis que Desjardins utilise les droits fonctionnels comme cadre pour institutionnaliser les responsabilités intergénérationnelles. Ces deux visions offrent des outils précieux pour concevoir des politiques durables et éthiques. Chapitre 8 : Problématique de l’eau Introduction aux enjeux environnementaux mondiaux 1.​ Historique : La coopération environnementale entre États a débuté dès le XIXe siècle et s’est intensifiée au XXe siècle avec des conventions comme celle pour la protection des oiseaux (1906). 2.​ Problèmes majeurs : Réchauffement climatique, amincissement de la couche d’ozone, pollution par les GES, entre autres. 3.​ Internationalisation croissante : Les politiques environnementales sont indissociables des politiques internationales à cause de la mondialisation et des pressions technologiques. Acteurs principaux dans la gouvernance environnementale 1.​ L’État : ○​ Rôle central mais limité par la souveraineté nationale. ○​ Manque de coercition internationale pour l’application des accords environnementaux. 2.​ OIG (Organisations intergouvernementales) : ○​ Exemples : PNUE, PNUD, OMS. ○​ Budget limité et absence de pouvoir coercitif. 3.​ Autres acteurs : ONG, entreprises multinationales, communautés épistémiques (experts). Problématiques et solutions proposées 1.​ Souveraineté des États : Freine les politiques environnementales globales. 2.​ Faiblesses des OIG : ○​ Sous-financement et inefficacité administrative. ○​ Multiplication des programmes environnementaux sans coordination (plus de 3500 accords internationaux liés à l’environnement). 3.​ Approches possibles : ○​ Gouvernance locale et biorégionalisme pour favoriser l’impact à l’échelle locale. ○​ Nécessité de mécanismes internationaux robustes pour gérer les ressources partagées. Étude de cas : Gestion de l’eau entre le Canada et les États-Unis 1.​ Contexte : ○​ Ressource vitale et non substituable. ○​ Pressions croissantes dues à la consommation industrielle et agricole. 2.​ Tensions potentielles : ○​ Débats autour de la répartition des ressources hydriques entre États. ○​ Exemple du fleuve Colorado, souvent asséché avant d’atteindre la mer à cause des détournements. 3.​ Réflexions : ○​ Conservation comme solution partielle. ○​ Dépendance accrue à la technologie pour gérer les pénuries. Concepts clés : Régimes et gouvernance 1.​ Régimes internationaux : ○​ Systèmes de règles et normes pour coordonner les efforts interétatiques (ex. : Protocole de Montréal, Accord de Paris). ○​ Succès dépendant de la coopération des États et de la volonté politique. 2.​ Gouvernance environnementale mondiale : ○​ Polycentrique et fragmentée, impliquant une multitude d’acteurs. ○​ Défis : chevauchement des initiatives et absence d’autorité coercitive efficace. Texte de Barlow : Vers un pacte de l'eau Importance de l'eau dans le développement durable : ​ L'eau est un bien commun essentiel à la vie, mais elle est de plus en plus exploitée et menacée par des pratiques insoutenables. ​ La gestion de l'eau est au cœur des débats sur le développement durable, touchant des enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Menaces globales liées à l'eau : ​ La pénurie d'eau potable est une crise mondiale exacerbée par le changement climatique, la pollution et la mauvaise gestion des ressources. ​ La privatisation de l'eau par des entreprises multinationales aggrave les inégalités d'accès, transformant une ressource vitale en une marchandise. Principes du pacte de l'eau : ​ Reconnaissance de l'eau comme un droit humain fondamental : Tous les individus devraient avoir accès à une eau propre et abordable. ​ Protection des écosystèmes aquatiques : La préservation des rivières, des nappes phréatiques et des océans est cruciale pour maintenir l'équilibre écologique. ​ Gestion publique et équitable : Les gouvernements doivent jouer un rôle central pour garantir l'accès universel à l'eau, sans exploitation commerciale. Inégalités dans l'accès à l'eau : ​ Les communautés marginalisées et les pays en développement sont les plus touchés par le manque d'eau potable. ​ Les femmes et les enfants, en particulier, subissent les conséquences disproportionnées de la pénurie d'eau. Appel à l'action mondiale : ​ La coopération internationale est nécessaire pour établir des politiques globales sur la gestion durable de l'eau. ​ Les citoyens, les organisations non gouvernementales et les États doivent s'unir pour contrer la privatisation et promouvoir des solutions durables. Vision pour l’avenir : ​ Un monde où l'eau est considérée comme un bien commun universel, géré de manière équitable pour répondre aux besoins des générations présentes et futures. ​ Adoption d'approches centrées sur la résilience des écosystèmes et la justice sociale. Il est également important de mettre à jour certains propos ou faits relatés dans le texte : ​ Premièrement, Barlow (2009) fait référence à l’ALÉNA à la page 166 du texte. L’accord a été remplacé en 2020 par l’Accord Canada – États-Unis – Mexique (ACEUM). ​ Deuxièmement, Barlow (2009) invoque la dépendance des États-Unis au pétrole des pays du Moyen-Orient. Cette référence n’est plus d’actualité. En effet, les États-Unis ont développé une indépendance énergétique dans les dernières années ce qui a permis au pays de rompre ce lien de dépendance avec les pays du Moyen-Orient. Cela dit, les États-Unis continuent de faire de l’importation de pétrole, mais elle agit également comme pays exportateur. ​ Troisièmement, Barlow (2009) évoque à la page 174 du texte l’absence en Chine d’industrie de technologie de l’eau. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La Chine a développé dans les dernières années une industrie de technologie de l’eau, mais également dans différents domaines reliés à la gestion verte des ressources. Texte de Laurens : l'impact environnemental de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique: Progrès par rapport à l’ALÉNA : ​ L'ACÉUM inclut davantage de dispositions environnementales que l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALÉNA), intégrant certaines dans son texte principal plutôt que dans un accord parallèle. ​ Il conserve les mécanismes de l'ALÉNA, tels que la participation du public et la souveraineté réglementaire des États signataires. Nouvelles inclusions environnementales : ​ L'ACÉUM ajoute des normes liées à des enjeux sociaux, autochtones et sanitaires, en plus de l’environnement. ​ Trois innovations principales : ○​ Réduction de la pollution plastique. ○​ Criminalisation du trafic d’espèces sauvages protégées. ○​ Réduction du gaspillage alimentaire. Lacunes et critiques : ​ Absence de référence explicite aux changements climatiques, un point régulièrement omis dans les accords commerciaux américains. ​ Reprise des pratiques existantes (inspirées d'accords comme le Partenariat Transpacifique), ce qui limite son caractère innovant. ​ Pas de priorité accordée aux engagements climatiques internationaux non ratifiés par les États-Unis, comme l'Accord de Paris. Modifications significatives : ​ Suppression de la règle de proportionnalité énergétique de l'ALÉNA, ce qui permet au Canada d’ajuster ses exportations d’énergie pour respecter ses objectifs climatiques. ​ Retrait du Canada du mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États, qui avait souvent affaibli ses politiques environnementales. Limites dans la portée environnementale : ​ Peu d’innovations dans les normes environnementales par rapport à d’autres accords récents. ​ L'ACÉUM reste tributaire des approches traditionnelles et manque de vision avant-gardiste pour des enjeux globaux comme le climat. Conclusion : ​ L’ACÉUM est un progrès par rapport à l'ALÉNA en termes de contenu environnemental, mais il demeure peu innovant. Il perpétue des lacunes importantes, reflétant les contraintes politiques et les priorités divergentes des signataires. Capsule : Contexte environnemental international ​ Les problèmes environnementaux majeurs incluent le réchauffement climatique et la dégradation de la couche d'ozone. ​ Les politiques environnementales sont de plus en plus influencées par la globalisation et le développement technologique, reliant inévitablement les politiques nationales aux politiques internationales. Acteurs principaux de la scène internationale ​ États : Rôle central dans la mise en œuvre des accords internationaux, mais leur souveraineté limite souvent l'efficacité des initiatives. ​ Organisations intergouvernementales (OIG) : Faibles budgets et défis structurels, bien que des institutions comme le PNUE ou la Banque mondiale jouent un rôle significatif. ​ ONG et communautés scientifiques : Contributions majeures en termes de pression politique et d'expertise technique. ​ Les pays en développement (PED) font face à des défis financiers et administratifs pour répondre aux normes environnementales. Tensions autour de la gestion de l’eau ​ Partage Canada–États-Unis : Tensions potentielles liées à l'eau douce, exacerbées par des modes de vie et des infrastructures gourmandes en eau. ​ Conflits internationaux : L'eau devient un enjeu stratégique dans des zones géopolitiques sensibles comme le Nil, le Tigre et l'Euphrate. ​ Les conflits autour de l’eau sont souvent résolus par des négociations plutôt que par des confrontations directes. Défis environnementaux et sociaux ​ Les PED manquent de ressources pour s'adapter aux normes internationales, malgré certaines initiatives comme les échanges dette-nature. ​ La catastrophe de Bhopal est un exemple emblématique des failles dans la gestion environnementale et la justice internationale. ​ Les modes de vie actuels, notamment dans les pays développés, aggravent la consommation non durable des ressources en eau. Approches institutionnelles et régimes internationaux ​ Les régimes internationaux permettent la coordination entre acteurs autour d'objectifs communs (e.g., réduction des CFC). ​ Gouvernance et régimes : absence d'une autorité centrale oblige les États et autres acteurs à coopérer dans des cadres non hiérarchiques. ​ La théorie libérale met en avant les bénéfices d’une collaboration à long terme, contrairement à l’approche réaliste qui reste sceptique. Perspectives et solutions ​ Nécessité d’une gouvernance intégrée qui inclut acteurs étatiques, organisations internationales, et acteurs privés. ​ Importance de développer des économies locales et des solutions adaptées aux contextes spécifiques. ​ Les tensions autour de l'eau illustrent la nécessité d’un cadre international solide et de politiques durables pour prévenir des crises majeures. Question à développement de révision : En vous référant au module 8 de Jean Mercier, expliquez et illustrez (à l’aide d’exemples précis) en quoi l'adoption d'un « Pacte mondial de l'eau », tel que celui proposé dans le texte obligatoire de Maude Barlow, pourrait contribuer à favoriser l’intégration et la réalisation des piliers environnemental et social du développement durable, tout en étant susceptible par contre, en ce faisant, d’engendrer parfois certaines tensions possibles avec certains enjeux économiques liés à cette ressource (eau). L'adoption d’un « Pacte mondial de l’eau », tel que proposé par Maude Barlow, offre des opportunités significatives pour soutenir les piliers environnementaux et sociaux du développement durable, tout en suscitant des tensions potentielles dans le domaine économique. Voici une analyse basée sur les documents fournis : Contributions aux piliers environnemental et social : 1.​ Protéger l'eau comme un bien commun : Maude Barlow affirme que l'eau doit être reconnue comme un droit humain fondamental et un bien commun plutôt qu'une marchandise. Cette vision contribue à l'équité sociale en garantissant un accès universel à l'eau, indépendamment du pouvoir d'achat, ce qui est essentiel pour réduire les inégalités sociales, en particulier dans les pays en développement où l'accès à l'eau est un enjeu majeur.​ 2.​ Préserver les écosystèmes : En protégeant les ressources en eau contre l'extraction excessive, la pollution et la privatisation, le pacte encourage la gestion durable des bassins hydriques, alignée avec les objectifs environnementaux globaux tels que la préservation de la biodiversité et la lutte contre la désertification. Il s'agit également de promouvoir des pratiques agricoles et industrielles respectueuses de l'environnement, réduisant ainsi la contamination des sources d'eau.​ 3.​ Renforcement de la gouvernance locale et internationale : Le pacte prône une coopération internationale et une gouvernance participative pour prévenir les conflits liés à l'eau et pour partager équitablement cette ressource essentielle. Cela favorise des relations pacifiques entre nations et communautés et soutient la résilience face aux changements climatiques.​ Tensions potentielles avec les enjeux économiques : 1.​ Impact sur les industries dépendantes de l'eau : Les restrictions sur l'utilisation de l'eau pour des activités lucratives comme l'agriculture intensive, l'extraction minière ou la production d'énergie hydroélectrique peuvent freiner la croissance économique. Ces secteurs pourraient être contraints d'adopter des pratiques plus coûteuses mais respectueuses de l'environnement, ce qui peut susciter des résistances. 2.​ Privatisation et intérêts corporatifs : L'idée d’un bien commun entre en conflit direct avec les modèles économiques basés sur la privatisation de l'eau, qui considèrent cette ressource comme un produit commercialisable. Les entreprises multinationales, notamment dans les secteurs de l’eau embouteillée ou des services de distribution, pourraient opposer une résistance significative à un tel pacte.​ 3.​ Investissements nécessaires : La mise en œuvre d'une gouvernance durable de l'eau implique des investissements massifs pour la modernisation des infrastructures hydriques, en particulier dans les PED. Cette exigence financière pourrait poser des défis économiques, exacerber les tensions Nord-Sud et ralentir l'adoption généralisée du pacte.​ Exemples concrets : ​ Conflit sur le partage des eaux : Les tensions historiques entre le Canada et les États-Unis pour le partage des ressources hydriques démontrent la complexité de concilier besoins environnementaux et intérêts économiques, notamment dans des secteurs comme l'agriculture ou la production d'énergie. ​ Gestion des eaux transfrontalières : Des initiatives comme celles du fleuve Mékong montrent que la coopération internationale peut réussir lorsque des mécanismes de gouvernance partagée sont en place. Cependant, ces accords rencontrent souvent des difficultés lorsqu'il s'agit de concilier l'exploitation économique et la préservation écologique. En conclusion, le « Pacte mondial de l’eau » s’inscrit dans une logique de justice sociale et de durabilité environnementale. Cependant, sa mise en œuvre exigera une gestion minutieuse des tensions économiques pour assurer un équilibre entre protection des ressources, équité sociale et développement économique. Chapitre 9 : Les instruments de régulation Principaux instruments de régulation ​ Droit étatique : Exemples comme la Loi sur le développement durable. ​ Codes de conduite : Incluant les codes auto-proclamés (soft law) et labellisés/certifiés (ex. FSC, SA8000). ​ Investissement socialement responsable (ISR) : Intègre des critères sociaux et environnementaux dans les décisions financières. ​ Reddition de compte : Rapports sur les performances sociales, économiques et environnementales (GRI). ​ Normes procédurales : Développées conjointement par États et entreprises, comme ISO 14000 et ISO 26000. ​ Mécanismes de marché combinés à des normes étatiques : Systèmes de quotas d’émissions négociables (cap-and-trade). Principes fondamentaux de la Loi sur le développement durable ​ Pollueur-payeur : Les responsables des atteintes environnementales doivent en assumer les coûts. ​ Subsidiarité : Décisions prises au niveau le plus proche des communautés concernées. ​ Précaution : Absence de certitude scientifique ne justifie pas l’inaction face à des risques graves. ​ Internalisation des coûts : Les coûts sociaux et environnementaux doivent être reflétés dans les prix. ​ Protection de la santé et qualité de vie : Les personnes et leur bien-être au centre des préoccupations. Codes de conduite et initiatives ​ Codes certifiés multipartites : Incluent divers acteurs (ONG, entreprises, syndicats) pour une régulation plus inclusive. ​ SA8000 : Norme centrée sur le travail des enfants, le travail forcé, les pratiques disciplinaires, etc. ​ FSC : Certification de gestion forestière durable. ​ GoodWeave : Garantit l’absence de travail des enfants dans la fabrication des tapis. Rôle de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ​ Inscrit des normes sociales et environnementales au sein de chaînes transnationales. ​ Comble les lacunes du droit international, notamment dans les zones où la régulation étatique est faible. ​ Exerce des pressions sociales et économiques via des sanctions de marché (ex. boycott). Normes ISO et mécanismes de régulation ​ ISO 14000 : Focus sur la gestion environnementale et les audits. ​ ISO 26000 : En développement pour inclure la responsabilité sociétale. ​ Systèmes de quotas d’émissions négociables : Critiqués pour leur efficacité limitée dans certains contextes. Évolution de la reddition de compte ​ Adoption croissante de standards comme le GRI pour la transparence des performances en développement durable. ​ Les entreprises publient des rapports sur la triple performance (sociale, économique, environnementale). Texte de Zaccaï : Réponse des entreprises Importance des entreprises dans le développement durable 1.​ Rôle central des entreprises : Les entreprises sont des acteurs incontournables pour atteindre les objectifs de développement durable, notamment en raison de leur pouvoir économique, technologique, et leur rôle dans la création de richesse et d'emplois. 2.​ Convergence entre économie et durabilité : À partir des années 80, des efforts ont émergé pour aligner les intérêts économiques des entreprises avec la protection environnementale, comme en témoigne la création de réseaux d'entreprises engagées dans des pratiques « vertes ». Réponses et motivations des entreprises 3.​ Éco-efficience : Principe clé consistant à produire davantage avec moins de ressources et de pollution, tout en respectant les limites écologiques. 4.​ Pressions des parties prenantes : Les entreprises sont influencées par les attentes des consommateurs, des ONG, des syndicats, et des gouvernements. Cette influence les pousse à adopter des pratiques plus durables. 5.​ Opportunités et bénéfices : ○​ Réduction des coûts par une meilleure gestion des ressources. ○​ Ouverture de nouveaux marchés liés aux produits et services écologiques. ○​ Amélioration de leur image et réputation, attirant clients et investisseurs. Initiatives et collaborations 6.​ World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) : ○​ Créé pour encourager les entreprises à s'engager dans le développement durable. ○​ Met en avant des stratégies comme l'éco-efficience et la création de valeur à long terme. 7.​ Coalitions comme le Club Facteur 10 : Ces groupes promeuvent une forte augmentation de la productivité des ressources (par exemple, multiplier par 10 leur efficacité), grâce à des innovations et à des collaborations entre entreprises, instituts de recherche et ONG. Enjeux et limites 8.​ Tensions et contradictions : ○​ Dilemme entre maximisation du profit et durabilité. ○​ Critiques des pratiques de « greenwashing » qui peuvent nuire à la crédibilité des entreprises. ○​ Nécessité de régulations économiques plus solides pour internaliser les coûts environnementaux. 9.​ Focus environnemental prédominant : Les entreprises mettent principalement l'accent sur les enjeux écologiques, tandis que les aspects sociaux du développement durable restent souvent secondaires. Ce résumé met en lumière l’évolution des entreprises vers une intégration partielle du développement durable dans leurs stratégies, tout en soulignant les défis persistants pour équilibrer durabilité et rentabilité. Texte du Ministère du Développement Durable : Contexte et définition ​ La loi, sanctionnée le 19 avril 2006, établit un cadre commun pour intégrer le développement durable dans l’administration publique québécoise. ​ Développement durable : Répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, en tenant compte des dimensions environnementales, sociales et économiques. Principes fondamentaux La loi énonce 16 principes à considérer dans les actions des ministères et organismes publics : 1.​ Santé et qualité de vie 2.​ Équité et solidarité sociales 3.​ Protection de l’environnement 4.​ Efficacité économique 5.​ Participation et engagement 6.​ Accès au savoir 7.​ Subsidiarité 8.​ Partenariat et coopération intergouvernementale 9.​ Prévention 10.​Précaution 11.​Protection du patrimoine culturel 12.​Préservation de la biodiversité 13.​Respect de la capacité de support des écosystèmes 14.​Production et consommation responsables 15.​Pollueur payeur 16.​Internalisation des coûts Responsabilités du ministre ​ Promouvoir et coordonner les efforts gouvernementaux en développement durable. ​ Élaborer et réviser une stratégie gouvernementale tous les cinq ans. ​ Proposer des indicateurs de développement durable pour évaluer les progrès. ​ Assurer la concertation entre les différents acteurs publics et privés. Stratégie gouvernementale ​ Met en avant une vision, des objectifs et des moyens d’intervention cohérents avec les enjeux du Québec. ​ Implique la participation des citoyens et prend en compte les différences entre les milieux urbains, ruraux et autochtones. ​ Indicateurs clés : Évaluer périodiquement les avancées. Obligations des ministères et organismes ​ Élaborer des plans d’action publics alignés sur la stratégie. ​ Publier des rapports annuels rendant compte des objectifs atteints, des interventions réalisées et des mesures correctives mises en œuvre. Création d’un poste de commissaire au développement durable ​ Relevant du Vérificateur général du Québec, le commissaire évalue et formule des recommandations sur la mise en œuvre de la loi. Objectif de suivi à long terme ​ Un rapport sur l'application de la loi sera présenté tous les dix ans. Impact et transparence ​ La loi renforce la reddition de comptes et l’engagement envers un développement durable intégré, mesurable et inclusif pour le Québec. Chapitre 10 : Communication Introduction à la communication et au développement durable 1.​ Nature de la communication : ○​ La communication est un processus essentiel, omniprésent et intrinsèquement humain. ○​ Deux paradigmes principaux : communication comme transmission (linéaire) et communication comme partage (relationnel). 2.​ Développement durable (DD) : ○​ Définition basée sur trois piliers : protection de l’environnement, création de richesse, et équité sociale. ○​ La communication n’est pas explicitement mentionnée dans ces sphères, mais elle joue un rôle clé dans leur mise en œuvre. Relations entre communication et développement durable 3.​ Hypothèses de Libaert (2010) :​ ○​ Différentes interactions possibles entre communication et DD : la communication influence le DD, le DD influence la communication, ou une relation bidirectionnelle s’établit. ○​ La communication est une composante essentielle pour la réussite du DD. 4.​ Évolution de la communication :​ ○​ Passage des notions de « public-cible » à « parties prenantes ». ○​ Adoption de processus de communication plus ouverts et collaboratifs, notamment dans les entreprises via la RSE et les agendas publics (ex. Agenda 21). Défis communicationnels liés au développement durable 5.​ Méfiance et paradoxe : ○​ Plus une organisation communique sur le DD, plus elle s’expose à des critiques (greenwashing) et à une perte de confiance. ○​ Difficulté à clarifier les labels, certifications et messages pour un public souvent sceptique. 6.​ Risque d’éco-blanchiment (greenwashing) : ○​ Importance de la crédibilité et de la cohérence entre discours et actions. ○​ Accusations fréquentes si les engagements perçus ne correspondent pas à des actions concrètes. Vers une communication durable ou responsable 7.​ Changements nécessaires : ○​ Repenser les modèles de communication pour les rendre plus authentiques, engageants, et cohérents. ○​ Intégrer les principes du DD dans tous les aspects de la communication, pas seulement dans les sujets environnementaux ou RSE. 8.​ Pratiques recommandées : ○​ Utilisation de normes comme ISO 26000. ○​ Adoption de stratégies d’éco-conception pour les supports de communication. ○​ Sensibilisation des professionnels via des formations et des agences spécialisées. Synthèse et perspective 9.​ Alignement entre discours et actes : ○​ Nécessité d’assurer une cohérence entre le fond des messages et les actions concrètes des organisations. ○​ Encouragement à adopter une communication responsable qui dépasse les thématiques de DD pour couvrir l’ensemble des activités organisationnelles. Ce document met en lumière le rôle indispensable de la communication dans la mise en œuvre et la promotion du développement durable, tout en soulignant les défis liés à la perception publique et à la crédibilité. Texte du Guide des bonnes pratiques de la communication responsable Introduction à la communication responsable 1.​ Concept et importance : ○​ La communication responsable intègre des considérations éthiques, sociales, et environnementales dans les pratiques communicationnelles. ○​ Nécessite une cohérence entre les discours et les actes des organisations pour renforcer leur crédibilité et leur impact. 2.​ Perception du public : ○​ Les Québécois expriment une forte méfiance envers les communications sur le développement durable (ex. : greenwashing). ○​ Les certifications environnementales et équitables sont parmi les éléments les plus crédibles pour le public. Principes de la communication responsable 3.​ Définition : ○​ Inclut des actions visant à minimiser l'impact environnemental et social des communications. ○​ Encourage l'authenticité, la transparence, et la prise en compte des parties prenantes. 4.​ Approche systématique : ○​ Conception écologique des supports (éco-conception). ○​ Évaluation des impacts environnementaux et sociaux sur tout le cycle de vie des campagnes. Enjeux et défis 5.​ Greenwashing et crédibilité : ○​ Les campagnes exagérant ou falsifiant l'engagement environnemental des entreprises sont contre-productives. ○​ Les entreprises doivent communiquer de manière mesurée et alignée sur leurs actions réelles. 6.​ Complexité des attentes des parties prenantes : ○​ Nécessité d’un dialogue constructif et continu entre les entreprises et leurs publics. Cadre législatif et normes 7.​ Réglementations et guides : ○​ Cadre législatif canadien, incluant le Code canadien des normes de la publicité (CCNP). ○​ Référentiels comme l’ISO 26000 et le BNQ 21000 pour encadrer les pratiques responsables. 8.​ Global Reporting Initiative (GRI) : ○​ Outil international pour le reporting des performances environnementales et sociales des entreprises. Outils pour les entreprises 9.​ Guide pratique pour les organisations : ○​ Méthodes pour intégrer le développement durable dans la stratégie de communication. ○​ Exemple : adaptation des pratiques selon le guide ISO 26000. 10.​Avantages pour les entreprises : ○​ Amélioration de la réputation et de l’image corporative. ○​ Accès à de nouveaux marchés sensibles à la durabilité. Perspectives pour l'avenir 11.​Nécessité d’une transformation profonde : ○​ Les organisations doivent aligner communication et valeurs internes pour gagner la confiance du public. ○​ L’émergence de nouvelles agences spécialisées en communication responsable témoigne de ce changement. Ce document propose une feuille de route pour guider les organisations québécoises et internationales vers des pratiques de communication alignées avec les principes du développement durable. Texte des 7 principes de communication responsable Contexte et Objectifs ​ But : Proposer des principes pour une communication responsable et éthique adaptée aux enjeux sociétaux et environnementaux actuels. ​ Méthode VRAIE : Communication Vraiment Responsable pour Agir et Informer de manière Éthique, intégrant des valeurs de sincérité, clarté et transparence. Les Sept Principes de la Communication Responsable 1.​ Changer la finalité :​ ○​ Remplacer la quête de consommation effrénée par l'épanouissement humain et des valeurs altruistes. ○​ Favoriser une économie régénérative et distributive. 2.​ Voir l’écosystème dans son ensemble :​ ○​ Promouvoir l’interdépendance et la coopération pour des relations équilibrées avec l’environnement. ○​ Bannir le greenwashing et privilégier l’éco-conception des outils de communication. 3.​ Mettre les parties prenantes au centre :​ ○​ Reconnaître l'humain dans sa complexité (citoyen, consommateur, salarié). ○​ Prendre en compte les ambivalences et dualités sans culpabilisation excessive. 4.​ Prioriser la pédagogie et la transparence :​ ○​ Simplifier les sujets complexes, rendre les informations accessibles et vérifiables. ○​ Fournir des outils concrets pour permettre à chacun d'agir de manière éclairée. 5.​ Favoriser la proximité et les actions locales :​ ○​ Valoriser des initiatives locales et des résultats concrets. ○​ Adopter un discours inclusif et proportionné. 6.​ Créer un double bénéfice ("bi-plaisir") :​ ○​ Associer les intérêts personnels et collectifs dans les actes de consommation. ○​ Encourager des comportements favorables à la transition écologique. 7.​ Imaginer un futur positif :​ ○​ Éviter les récits alarmistes et promouvoir des visions positives et inspirantes. ○​ Créer de nouvelles représentations sociales pour soutenir des comportements responsables. Approche Opérationnelle ​ Utilisation des nudges : Encourager des changements de comportement subtils mais impactants. ​ Engagement sociétal des organisations : Intégrer la responsabilité sociale et environnementale comme raison d’être. Conclusion Ces principes visent à transformer la communication pour qu’elle devienne un levier de changement durable, en phase avec l’Agenda 2030 des Nations Unies. *reste vidéo Question à développement de révision : En vous référant au module 10 d’Henri Assogba, précisez d’abord brièvement à l’aide d’un exemple en quoi les liens entre 7 communication et développement durable s’avèrent à la fois nécessaires et complexes, voire même ambigus (ou ambivalents) à maints égards. Puis, dans cette perspective, expliquez et illustrez (exemples réels ou fictifs) comment la prise en compte de préoccupations sensibles au développement durable s’avère susceptible d’influencer, voire d’orienter la stratégie communicationnelle des dirigeants d’entreprises (et des firmes de communication qu’elles emploient), tout en incitant notamment ceux-ci à éviter certains comportements communicationnels (veuillez préciser à ce sujet) pouvant entrer en conflit ou en contradiction avec des objectifs du développement durable. Les liens entre communication et développement durable : nécessité et complexité Les relations entre communication et développement durable (DD) sont à la fois indispensables et complexes. Par exemple, la communication joue un rôle crucial pour sensibiliser aux enjeux écologiques, mais elle est souvent perçue comme peu crédible ou opportuniste, notamment en raison des pratiques comme le greenwashing. Cette ambiguïté est illustrée dans les enquêtes montrant une faible confiance des Québécois envers les communications des entreprises sur le DD (seulement 25,3 % de confiance dans les publicités environnementales). La communication doit donc naviguer entre l'authenticité et le risque de désengagement du public. Influence du développement durable sur la stratégie communicationnelle La prise en compte du DD transforme la stratégie des entreprises, exigeant des communications responsables et cohérentes. Cela implique : 1.​ Alignement entre discours et actions : Les entreprises doivent éviter de promettre plus qu’elles ne peuvent offrir. Une communication responsable exige la sincérité et la transparence dans les engagements. Par exemple, une marque qui prône des valeurs écologiques doit veiller à ce que ses pratiques internes respectent ces principes.​ 2.​ Éviter les comportements conflictuels :​ ○​ Greenwashing : Promouvoir des produits ou des services comme écologiques sans fondements tangibles nuit à la crédibilité de l’entreprise. Par exemple, utiliser des labels environnementaux non vérifiés pour attirer les consommateurs est une pratique contestable. ○​ Surpromesses : Les campagnes exagérément ambitieuses ou déconnectées des réalités peuvent provoquer un effet boomerang, mettant en danger la réputation de l’entreprise. 3.​ Favoriser une pédagogie engageante : Les campagnes devraient viser à éduquer les consommateurs, en vulgarisant les enjeux du DD et en montrant des actions concrètes et mesurables, comme l’utilisation de matériaux recyclés ou l'éco-conception des produits.​ Illustration concrète Une entreprise de cosmétiques pourrait : ​ Remplacer les emballages plastiques par des matériaux biodégradables. ​ Accompagner ce changement par une campagne éducative expliquant l’impact écologique de ce choix. ​ Éviter de multiplier les slogans exagérés (e.g., "100 % vert") pour ne pas surpromettre ou susciter des doutes. En conclusion, intégrer les principes du développement durable dans la communication oblige les entreprises à repenser leur approche de manière responsable et stratégique. Cela nécessite une transparence accrue, un alignement entre paroles et actes, et un engagement à éduquer et à dialoguer avec les parties prenantes. Chapitre 11 : Approche territoriale Voici un résumé des points clés du document intitulé "L’approche territoriale du développement durable" : La notion de territoire ​ Trois perspectives fondamentales : ○​ Existentielle : Identité et espace propre à une société. ○​ Physique : Caractéristiques naturelles et matérielles des lieux. ○​ Organisationnelle : Système organisé par les acteurs et dynamiques locales. Différentes approches du développement durable (DD) ​ Économiciste : Accent sur la croissance liée au développement durable (ex. OMC, ONU). ​ Environnementaliste : Éthique environnementale centrée sur l’égalité des droits pour les non-humains. ​ Humaniste : Importance des valeurs, de la justice sociale et de l'équité. ​ Territorialiste : ○​ Focalisée sur le territoire comme base du développement durable. ○​ Implique la gouvernance locale, la participation citoyenne et des dynamiques partenariales. Conceptions du développement durable ​ Procédurale : Développement durable vu comme un processus ou cadre général. ​ Substantive : Accent sur des actions concrètes, des enjeux spécifiques et des projets ciblés. Cadre institutionnel québécois ​ Le Québec dispose d'un des systèmes de planification territoriale les plus avancés en Amérique du Nord (Loi sur l’aménagement et l’urbanisme). ​ L’Agenda 21 local : ○​ Processus participatif et multisectoriel pour atteindre les objectifs du DD au niveau local. Démarche intégrée de développement durable (DIDD) ​ Objectifs : Vision à long terme pour le développement durable d’un territoire. ​ Critères essentiels : ○​ Responsabilité organisationnelle. ○​ Intégration des dimensions sociale, environnementale et économique. ○​ Mécanismes de suivi et de reddition de comptes. ​ Neuf orientations stratégiques incluent : sensibilisation, gestion des risques, consommation responsable, aménagement durable, et réduction des inégalités. Cas de la MRC de la Côte-de-Beaupré ​ Région périurbaine proche de Québec avec une économie diversifiée (manufacturière, agricole, touristique).

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