Psychologie générale et sociale PDF
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Haute École Lucia de Brouckère
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This document provides an overview of general and social psychology, focusing on Loczy's approach to child development. It outlines principles, including the value of independent activity, the importance of relationships with caregivers, and the need for conscious awareness of the self. The document also discusses the importance of encouraging self-understanding through observation.
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***[Psychologie générale et sociale ]*** ***[Chapitre 2 : l'approche de Loczy :]*** [But ]: prévenir de l'apparition du Syndrome d'hospitalisme. - [Syndrome d'hospitalisme] = c'est un état dépressif avec régression physique et psychique qui se manifeste chez certains enfants séparés pré...
***[Psychologie générale et sociale ]*** ***[Chapitre 2 : l'approche de Loczy :]*** [But ]: prévenir de l'apparition du Syndrome d'hospitalisme. - [Syndrome d'hospitalisme] = c'est un état dépressif avec régression physique et psychique qui se manifeste chez certains enfants séparés précocement de tout lien d'affection. ***[Principes de l'approche de Loczy : ]*** [ ] 1. *[Valeur de l'activité autonome (Montessori) ]* Développer le goût de l'activité autonome est essentiel pour tous les enfants. Ça favorise un développement moteur harmonieux et un bon développement intellectuel grâce à une expérimentation des situations. Il faut que l'initiative de faire une activité vienne de l'enfant, dans cette liberté l'adulte n'intervient pas de façon direct (dans ce domaine moteur l'adulte n'impose ni sa stimulation ni son enseignement, ni son aide car ça rendrait l'enfant passif et dépendant de lui). Par contre il stimule de façon indirecte cette activité motrice de 3 façons : - Progression des situations et diversité du matériel qu'il fournit à l'enfant - Respect du rythme de l'enfant. (Important de maîtriser la chose précédente avant de passer à la suivante) - Valoriser l'enfant dans ses accomplissements pour qu'il en prenne conscience. 2. *[Valeur d'une relation affective privilégiée (se rappeler qu'un enfant à toujours besoin d'une relation affective avec la même personne]* (ex : éducateur référent) Offrir à l'enfant une relation affective privilégiée et continue avec un adulte. L'adulte doit veiller à ne pas peser sur l'enfant sa propre vie affective et ses propres attentes personnelles. Une prise en charge individualisée au niveau des soins (c'est à ce moment la que la relation se créer). Donner à l'enfant toutes les conditions nécessaires à un bon développement qui le rendra prêt à nouer ultérieurement une relation avec des parents retrouvés. L'attention offerte aux enfants est calculée car on recherche l'autonomie pour l'enfant, on doit faire attention à ce qu'il ne devienne pas dépendant. 3. *[Nécessité de favoriser chez l'enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement :]* Essayer à ce que l'enfant sache qui il est, ce qui lui est arrivé, ce qu'on lui fait et ce qu'il fait, qui s'occupe de lui...C'est également en faisant appel à sa propre participation que l'enfant va réussir à se percevoir lui-même, à se connaître et à s'exprimer. [ ] 4. *[Importance d'un bon état de santé physique et pour cela une bonne application des principes précédents. ]* Une alimentation et un cadre de vie adapté pour chacun en fonction des observations faites. Des examens médicaux réguliers et une utilisation de la vie au grand air. Prendre des précautions contre les épidémies qui n'entraînent jamais des pratiques menaçant la sécurité affective des enfants. ***[Méthode de Loczy : ]*** *[Organisation de l'institution ]* ***Groupe et cadre de vie ***: Les enfants sont répartis en fonction de leurs compétences, plus ils grandissent plus ils auront un lieu de vie plus spacieux et ouvert sur l'extérieur. Dans la mesure du possible les nurses vont suivre les enfants quand ils évoluent. De cette façon elles seront responsables du développement de LEURS enfants. ***Soins ***: Chaque soin doit être bien entendu et dans le but d'assurer le bien-être et le confort. Cela doit répondre aux besoins alimentaires et aux exigences de propreté et d'hygiène. Toujours préserver le plaisir de l'enfant à l'égard de l'acte proposer et de favoriser l'autonomie. Dès le plus jeune âge la participation de l'enfant est importante (el lui parlant, en lui disant ce qu'elle fait). Il est très important d'être doux. Les soins sont donnés dans un ordre constant, établi le plus rapidement possible et dont on cherche, dès le premier âge, à rendre conscients. ***Jeux libres*** : Une activité spontanée que l'enfant poursuit librement de façon autonome, ça doit être une source de plaisir sans cesse renouvelée. Ça ne doit pas être seulement un moyen pour occuper l'enfant mais aussi pour avoir des objectifs précis et est l'objet de réflexion, de planning et de modifications constantes. Éléments pris en compte : - Répartition dans le temps selon le rythme individuel de sommeil et de veille - L'espace - Objets et matériaux - Attitudes et intervention de l'adulte ***Les autres activités et relations sociales*** : Activités qui le mettent en contact avec d'autres personnes que ses nurses et se déroulent pour la plupart hors de son cadre habituel. Certaines sont régulières (promenades, excursions,...) d'autres plus occasionnelles (fête d'anniversaire, excursion,...) Elles ont 3 buts : - Offrir à l'enfant un éventail de relations sociales - Élargir son champ d'expérience - Rompre la monotonie quotidienne et pour un temps, le sortir de la vie en groupe *[Structure organisationnelle ]* ***Travail en équipe*** : Une équipe pluridisciplinaire (médecin, infirmière, la conseillère pédagogique) ***Observation de l'enfant*** : Qu'âtres sortes d'observations sont demandées aux nurses : - Observations quotidiennes - Synthèse mensuelle - Enregistrement sonore - Graphique de développement ***Travail avec les parents*** : cela va permettre aux parents de sentir qu'il reste bien les parents de leurs enfants et pouvoir réussir à combler la distance créée par la séparation où les aider à prendre la décision d'un abandon. Il ne doit pas venir perturber le contact émotionnel nurse-enfant et risquer d'entraver la relation qui se tisse entre eux. - Le retour de l'enfant dans sa famille, où sont des parents dans un foyer d'adoption sont minutieusement préparés. ***Le planning des groupes et répartition des nurses*** : l'unité de base est le groupe de neuf enfants, dont les trois mêmes nurses assurent la totalité des soins, de leur arrivée à leur départ. Cependant, la continuité de sa prise en charge par les 3 nurses ne peut pas être rigoureusement, maintenue en raison des départs des enfants, et éventuellement des nurses *[Questions : (chapitre 2)]* 1. *Pourquoi cette méthode est-elle efficace, dans la mesure où on n'observe plus le syndrome d'hospitalisme en agissant ainsi ?* - *La méthode est efficace car on lutte contre l'hospitalisme en lui donnant de l'attention, en s'occupant de lui. L'enfant sent qu'il peut exister. On lui donne tous les soins dont il a besoin.* 2. *Dans cette approche, on valorise l'activité autonome en partant des mouvements et demandes de l'enfant. Cela ne risque-t-il pas de contribuer au développement d'un enfant-roi ? Pourquoi ?* - *Les relations entre les enfants sont cadrées, l'environnement est sécurisé et on ne dit pas à l'enfant de faire ce qu'il veut (tout n'est pas permis, pas d'agressivité envers les autres enfants et envers les nurses).* 3. *Quels sont les risques/inconvénients du maternage de Loczy ?* - *Risques = risquer d'avoir un attachement trop important, savoir mettre des limites/ distances, l'enfant doit savoir être détachés de nous, il ne doit pas être dépendant* - *Inconvénients = pas préparer aux différents conflits qu'il pourrait y avoir, pas confronter à des adultes qui ont des relations amoureuses.* 4. *Les pouponnières belges utilisent-elles cette méthode ? Si oui, comment ?* - *Oui, par exemple à saint jean de dieu à Salzinnes* 5. *De quoi est constitué le travail d'éducateur spécialisé en pouponnière ?* - *Suivre le rythme de chaque enfant, bienveillance, attentif à l'autre, attention porté à la santé, observation,...* 6. *Peut-on construire au travers des soins une relation autre que celle dictée par les sentiments maternels ? Comment ?* - *Oui mais on doit être conscient de ce que l'on fait (des gestes que l'on pose), de ce qu'on apporte à l'enfant.* ***[Chapitre 3 : L'approche psychanalytique :]*** ***[Sigmund Freud et la psychanalyse]*** Sigmund Freud est un neuropsychiatre autrichien né en 1856 et décédé en 1939. Ses recherches débouchèrent sur une nouvelle psychologie ---\> ***LA PSYCHANALYSE*** (science de l'inconscient) qui base l'interprétation des faits psychologiques sur l'interaction des forces mentales. Il fait de l'analyse au cas par cas et de l'auto-analyse (la personne s'analyse elle-même) - ***Étude du système des interactions psychiques (= ce qu'il se passe dans notre cerveau, dans notre inconscient)*** ***[Les hypothèses de base de la psychanalyse]*** 1. ***Les actions sont déterminées par la façon dont leurs pensées, sentiments et désirs sont reliés dans leur esprit*** *Exemple : je pense qu'il existe beaucoup de souffrance, parmi mes contemporains. Je pense qu'il est important de soulager cette souffrance, j'ai les sentiments de posséder les qualités requises pour faire un bon éducateur et je désire contribuer à diminuer ces souffrances.* 2. ***Une bonne partie de nos motivations sont inconscientes : nous ne connaissons pas toujours les vraies raisons qui nous poussent à agir.*** *Exemple : sans le savoir, une étudiante entame les études d'éducatrices pour réparer une enfance difficile ou pour faire comme l'un de ses parents et ainsi se sentir reconnu* 3. ***Les processus mentaux peuvent inconsciemment entrer en conflit et conduire ainsi à des compromis parmi les motifs en compétition*** (dans notre cerveau certaines choses ne sont pas aussi limpides que l'on voudrait.) *Exemple : sans le savoir, je culpabilise de faire des études d'un niveau plus élevé que celui de mes parents atteint, et sans le savoir, je m'arrange pour rater mes études alors que je sais que j'ai les capacités de réussir et que je pense sur le plan conscient que je veux les réussir* *[Synonyme de la psychanalyse : ]* = Psychodynamique (pour mettre l'accent sur la dynamique inconsciente qui oriente les comportements de l'individu) ***[Les notions de conscient et de l'inconscient : ]*** - ***Le conscient*** = idées, images, souvenirs, reprénsentations que la personne peut évoquer et contrôler - ***Le préconscient*** (le subconscient) = c'est une partie très superficielle de l'inconscient. Il contient des images, idées, souvenir à la suite d'un effort mental ---\> mémorisation - ***L'inconscient*** = nos pulsions et énergies fondamentales, forces qui n'ont jamais été conscientes + d'autres qui ont été refoulées. Elles échappent entièrement au conscient. - ***Pour révéler l'inconscient : rêves, actes symptomatiques (accomplir de manière automatique sans penser à rien), actes manqués (erreur de lecture, lapsus), actes refoulés (on « oublie » de faire quelque chose que l'on aurait normalement du faire sans le faire exprès)*** [***Refoulement***] (mécanisme qui fonctionne à court terme) = Quelque chose que l'on a mis de côté car on a été traumatiser, ou il y a eu un abus. - Problème : ce que l'on a mis de coter fini par revenir de façon incontrôlable. Cela peut revenir sous forme de maladie,... ***[Principe de plaisir et principe de rélatité : ]*** Pour essayer de tenter de maintenir constante la somme des excitations qu'il a en son sein et pour tenter d'atteindre cette constante l'appareil psychique est régi par deux principes 1. ***Le principe de plaisir*** = l'appareil psychique fonctionne au départ avec ce principe. Cela a comme but de procurer le plaisir sans entrave ni limite et d'éviter le déplaisir et les tensions déplaisante. Les pulsions cherchent alors à se satisfaire par les voies les plus courtes, les plus directes. 2. ***Le principe de réalité*** = Intervient comme régulateur pour satisfaire nos pulsions non pas par la voie la plus directe mais en empruntant un détour et/ou en ajournant le résultat. ***[Les trois instances de la personnalité : ]*** *[Le ça= le pôle pulsionnel ]* C'est la partie fondamentale de toute la personnalité, il est la source de toutes les énergies instinctuelles et il donne donc à la personnalité son dynamisme de base. Renferme nos pulsions de manière inconsciente, si on laisse trop de place au ça cela va créer des psychoses. - Libido = désir, le ça est me réservoir de la libido, la recherche instinctive du plaisir. [Le moi =] Celui qui joue l'équilibre entre le pôle plaisir et le pôle réalité, une partie inconsciente et une partie consciente [Le surmoi=] Moyen de défense contre les pulsions et qui se développe à partir des interdits parentaux. Interdits sociaux, en grande partie inconsciente instances.gif ***[Les mécanismes de défense du Moi : ]*** = techniques du Moi pour éviter des conflits entre les pulsions du ça et les contre pulsions du Surmoi Les mécanismes de défense vont tenter de stopper, de canaliser ou de détourner les pulsions du ça, inacceptable par le Surmoi et d'apaiser les tensions et l'anxiété qui, sinon découleraient du conflit entre le ça et le surmoi. Certains mécanismes de défense considérés comme normaux et d'autres comme pathologiques *[Exemple de mécanisme de défense :]* ![](media/image2.png) ***[Psychanalyse et psychothérapie]*** ***Interpréter (psychanalyse)*** = comprendre le message inconscient véhiculé par le symptôme - But : réorganiser l'appareil psychique pour mieux en utiliser ses potentialités, plus en accord avec son être ***[Le développement de la personnalité selon Freud (stades)]*** ***[Stade oral (0-1 an) ]*** L'enfant découvre le monde part ses 5 sens, il met tout en bouche et trouve du plaisir comme cela. Se caractérise par la focalisation de l'attention sur le besoin de nourriture. A travers la succion, nécessaire au nourrion pour s'alimenter, le nourrisson découvre le plaisir oral et ainsin s'alimenter n'est plus le seul but. Le sein de la mère ou le biberon devient un objet pulsionnel, la principale source de plaisir. ***[Stade anal (1-3 ans)]*** L'enfant apprend la propreté. Il découvre le plaisir que lui procure le fait d'expulser ou retenir de la matière fécale. L'anus devient une zone érogène sous l'influence de l'exigence de propreté exprimée par les parents. Période d'opposition, les enfants s'opposent aux parents et il y a l'apprentissage de la propreté. ***[Stade phallique (3-6 ans)]*** Période où l'enfant découvre son sexe et le sexe opposé. Il va développer son identité, jeu de séduction avec le parent du sexe opposé (complexe d'Œdipe). L'enfant va avoir des attitudes proches du parent du même sexe pour séduire le parent du sexe opposé. ***[Stade de latence (6-12 ans)]*** Refoulement de l'intérêt sexuel pour les sublimer dans les divers apprentissages : scolaire, sportifs,... ***[Stage génital (12-18 ans)]*** L'apprentissage, la sexualité évolue -\> sexualité génitale devient presque comme les adultes ***[La psychanalyse : mises en situation ]*** *Marine et Benoît ont un bébé de 4 mois, Léo. Non désiré réellement par Marine pour qui ce bébé est arrivé trop tôt dans sa vie (selon ses dires), elle se sent parfois persécutée par lui quand il se met à pleurer très fort. On observe parfois Léo hésiter à mettre des objets en bouche. Plus tard, vers 2 ans, il commence à s'opposer à ses parents qui ont décidé de débuter l'apprentissage de la propreté. La relation de couple est moins sereine qu'au début et les disputes plus fréquentes. Léo se montre souvent craintif avec d'autres personnes. Actuellement, Léo a 14 ans et semble toujours craindre les autres, très inhibé dans son comportement, peu sûr de lui. Certains évoquent un trouble d'attachement.* Quelle lecture psychanalytique peut-on faire de cette situation ? Proposez deux hypothèses en regard de la théorie sur le développement de la personnalité de Freud - Le stade anal (1-3 ans), il y a opposition avec les parents - Le stade oral (0-1 ans), il hésite à mettre les objets en bouche - À 14 ans, il a développé des angoisses et donc savoir d'où cela vient « le surmoi » *La maman de la petite Manon, 5 ans, la retrouve occupée à fouiller dans ses affaires ! Elle a apparemment déjà enfilé une paire de chaussures à elle, qui sont pourtant à talons hauts et lui demande si elle peut mettre des boucles d'oreille comme elle.* A quelle phase de son développement affectif se trouve-t-elle selon Freud ? - Stade phallique (complexe d'Œdipe) Dans ce cas, doit-on considérer cela comme un comportement sain ? Pourquoi ? - Oui si on voit qu'il n'y a pas d'agressivité ou de souffrance *Gregory, 9 ans, est très agressif envers ses camarades à l'institution.* Comment l'agressivité peut-elle être expliquée par des hypothèses psychanalytiques ? Proposez-en une en réfléchissant par rapport à la théorie du développement de la personnalité de Freud. - Mécanisme de défense, l'agressivité est projetée sur l'autre. - Lien entre les trois instances le moi, le ça et le surmoi En quoi la théorie peut nous aider à comprendre certaines situations ? ***[Chapitre 4 : l'approche comportementaliste (ou behavioriste) : ]*** ***[Hypothèses de base : ]*** « Les événements environnementaux, ou stimulus, contrôlent le comportement des humains et des animaux » « Pour comprendre le comportement des humains, comme celui des animaux, il n'est pas nécessaire de faire référence aux états internes tels que la pensée et les sentiments » ***[Le conditionnement = apprentissage ]*** = procédure par laquelle on établit un comportement nouveau chez un être vivant, en créant un ensemble plus ou moins systématique de réflexes conditionnels = processus d'apprentissage fondé sur l'association d'un stimulus et d'un comportement qui apparaît en réaction à celui-ci [Conditionnement répondant (ou classique, pavlovien, associatif)] Ivan Petrovich Pavlov (1849-1936) développe la technique du conditionnement répondant *[La technique du conditionnement répondant : ]* Avant tout conditionnement il y'a : - ***La réaction inconditionnelle ***: réponse d'un organisme, suscitée de façon constante par un stimulus approprié provenant d'un milieu (exemple : la salivation) - ***Le stimulus inconditionnel*** : un événement du milieu qui suscite de façon constante la réaction inconditionnelle (exemple : la poudre de viande pour la salivation) - ***Le stimulus neutre ***: autre événement du milieu qui a pour caratéristique principale de ne pas susciter la réaction inconditionnelle étudiée (exemple : une sonnerie) - ***Le stimulus conditionnel :*** exactement le même que le précédent mais il est maintenant capable de susciter une réponse. Le conditonnement classique consiste donc à apprendre à un être vivant à produire une réponse conditionnelle chaque fois qu'on lui présente le stimulus conditionnel correspondant - Exemple : Saliver en entendant la sonnerie. *[Les mécanismes du conditonnement répondant : ]* 1. L'extinction : Lorsqu'un stimulus conditionnel (S.C.) est présenté plusieurs fois sans le stimulus inconditionnel (S.I.), la réponse conditionnelle (R.C.) diminue progressivement (extinction). La force de la liaison entre S.C. et R.C. dépend du nombre de renforcements. Un renforcement intermittent (renforcer seulement certaines actions correctes) ralentit le conditionnement, mais rend la R.C. plus résistante à l'extinction. Une R.C. éteinte peut réapparaître après un seul renforcement (récupération spontanée), mais sa nouvelle extinction sera plus rapide. 2. Généralisation conditionnelle Une R.C. établie pour un stimulus original peut être déclenchée par des stimuli connexes (ayant des caractéristiques proches). L'efficacité des stimuli connexes dépend de leur similitude avec le stimulus original. Ce mécanisme est impliqué dans l'extension de phobies. Applications : La publicité utilise le conditionnement répondant en associant un sentiment de bien-être à des produits. Les thérapies comportementales s'appuient sur le conditionnement classique pour éteindre des comportements indésirables et les remplacer par d'autres grâce au contre-conditionnement. ***[Le conditionnement opérant (ou instrumental, skinnérien) (apprentissage lié à des renforcements ou à des punitions)]*** [ ] *[1. Thorndike, Watson et Skinner]* ***Thorndike (1874-1949) :*** Pionnier de l'apprentissage par essais et erreurs et auteur de la loi de l'effet, selon laquelle le comportement dépend de ses conséquences. ***Watson (1878-1958) :*** Fondateur du behaviorisme (1913), il affirme que tout comportement suit le schéma Stimulus → Réponse. ***Skinner (1904-1990) :*** Développeur du conditionnement opérant, selon lequel les comportements sont déterminés par leurs conséquences. *[2. Le dispositif expérimental]* Thorndike et la loi de l'effet : En 1898, Thorndike enferme un chat affamé dans une boîte à problèmes avec un levier qui ouvre la porte. Par hasard, le chat actionne le levier, sort, et accède à la nourriture. Répétée, l'expérience montre que le chat apprend à actionner le levier plus rapidement, illustrant la loi de l'effet : les comportements suivis de conséquences positives sont renforcés. *[Le conditionnement opérant dit « positif » ou appétitif]* Skinner standardise l'expérience de Thorndike avec la boîte de Skinner. Un rat affamé, laissé à lui-même, explore la cage équipée d'un levier et d'une mangeoire. Par hasard, il abaisse le levier, ce qui libère une boulette de nourriture. En répétant cette action, il associe le levier à la récompense et reproduit le comportement. Cette procédure illustre le renforcement positif, où une conséquence agréable augmente la probabilité d'un comportement. L'observateur remarquera que l'intervalle entre deux pressions consécutives du rat sur le levier va diminuer progressivement jusqu'au moment où le rat appuiera de manière répétée sur le levier pour se servir plusieurs boulettes. *[Le conditionnement dit « négatif » ou aversif ]* Dans une boîte de Skinner, un rat est exposé à un plancher électrifié après l'allumage d'une lampe. Par hasard, il découvre que baisser un levier coupe le courant. Avec répétition, le rat apprend à abaisser le levier dès que la lampe s'allume, évitant ainsi la douleur. Ce type de conditionnement montre qu'un comportement peut être acquis pour éviter une situation désagréable. *[Les lois liées à l'apprentissage par le conditionnement instrumental]* Dans le conditionnement opérant, un comportement est influencé par ses conséquences, qui peuvent être : Renforcement : Augmente la probabilité d'un comportement. Positif : Ajout d'un stimulus agréable (ex. : compliments, récompenses). Négatif : Suppression d'un stimulus désagréable (ex. : réduire l'anxiété en étudiant). Punition : Diminue la probabilité d'un comportement. Positif : Ajout d'un stimulus désagréable (ex. : effectuer une tâche pénible). Négatif : Retrait d'un stimulus agréable (ex. : être privé de dessert). 3. *[L'apprentissage sélectif]* Clark Leonard Hull a démontré que le renforcement peut modifier des comportements contradictoires : Un rat est entraîné à appuyer sur un levier vertical (15 renforcements) et un levier horizontal (60 renforcements). Lorsqu'on présente les deux leviers, seul l'appui sur le levier vertical est récompensé. D'abord, le rat privilégie le levier horizontal, mais, en l'absence de récompense, il change progressivement de comportement. Finalement, il se concentre uniquement sur le levier vertical, renforcé positivement, et abandonne complètement l'autre comportement. Cette expérience montre qu'un apprentissage sélectif peut renforcer un comportement adapté tout en éliminant progressivement un comportement inadapté. **La théorie de l'apprentissage social** 1. *[Albert Bandura et l'apprentissage social]* Albert Bandura - Psychologue canadien-américain, est un pionnier du courant socio-cognitiviste. Initialement influencé par le behaviorisme, il met en avant l'importance des facteurs cognitifs et sociaux dans l'apprentissage. Selon Bandura, l'apprentissage social est essentiel pour l'intégration et la communication des individus au sein d'un groupe. Il s'appuie notamment sur : ***L'apprentissage vicariant*** : Observer un modèle et tenir compte des conséquences (récompense ou punition) de ses actions. ***Phase d'acquisition*** : Observation passive sans mise en œuvre immédiate du comportement. ***Phase de réalisation*** : Reproduction du comportement observé, influencée par la motivation et les capacités du sujet. ***La motivation*** : Trois types de renforcements favorisent l'apprentissage social : 1. Renforcement externe (exemple : récompense matérielle). 2. Renforcement vicariant (observer les conséquences des actions d'un modèle). 3. Autorenforcement anticipé (motivation basée sur l'anticipation de récompenses). Ce dernier joue un rôle crucial, même si le renforcement réel est différé ou absent. ***L'intelligence*** : L'apprentissage social exige des compétences : - Attention pour observer et coder l'information. - Mémorisation avec codage symbolique et organisation des données. - Reproduction motrice du comportement observé. ***L'apprentissage vicariant permet d'éviter des expériences négatives en tirant parti de l'observation critique des modèles.*** 2. *[Approche comportementaliste et thérapie]* Contrairement à la psychanalyse, les thérapies comportementales se concentrent sur le présent, sans chercher l'origine des symptômes dans le passé. Elles partent du principe que : - Les comportements inadaptés ont été appris comme tous les autres, à travers des renforcements externes et internes. - Ces comportements peuvent être modifiés grâce au déconditionnement (extinction des comportements inadaptés) et au contre-conditionnement (remplacement par des comportements adaptés). Les comportementalistes reconnaissent l'influence du passé, des facteurs génétiques et organiques, mais privilégient une approche pratique pour traiter les symptômes directement. Ces principes sont utilisés pour traiter certaines maladies mentales, comme étudié en psychopathologie. *[Les techniques inspirées du conditionnement opérant]* - Renforcements positifs - Renforcements négatifs *[Les techniques inspirées de l'apprentissage social]* - Technique du modelage ou apprentissage vicariant par imitation - Technique d'autocontrôle - Technique de l'entrainement aux aptitudes - Les techniques assertives (affirmation de soi) *[Études de cas, exemples]* Patiente présentant une arachnophobie - Désensibilisation systématique et immersion in vivo (pas traité une phobie en restant dans un bureau, il faut se confronter à l'objet, à la situation) Patiente souffrant de crises de boulimie - Habituation (sensation de faim) - Travail d'acceptation corporelle - Travail de gestion émotionnelle ***[CONCLUSION : ]*** - Actuellement, l'objectif est davantage l'acceptation à travers la prise en compte des émotions et les techniques méditatives (3^ème^ vague après les vagues comportementaliste et cognitive) - Indication : gestion du stress et traitement du trouble panique (!! Ne s'applique pas à tous les troubles) - Prises en charge complexes et individualisées (grande évolution depuis les débuts du comportementalisme) plus de nuances - L'idéal : s'adapter aux besoins du patient ou réorienter vers un autre thérapeute ***[Chapitre 5 : L'approche humaniste (fondement que l'on doit tous avoir afin d'aider les personnes qui ont besoin de notre soutien, vision très positive de l'être humain)]*** [ ] ***[Introduction et hypothèse de base : ]*** ***[Deux postulats (chaque être humain dispose de cette volonté) de base]*** « L'individu n'est pas entièrement soumis au déterminisme de l'inconscient ou de l'environnement social et physique. Il dispose d'une volonté, cad de la possibilité de faire des choix et d'agir en toute liberté : tout individu possède son libre arbitre » - ***Nous allons activer chez ses personnes, son potentiel. Et partir du principe de chaque personne est capable de faire ses choix.*** « L'individu, en tant qu'être humain, a une propension à se réaliser pleinement » - ***Messages pleins d'espoir et encouragent à avoir auprès de tous les bénéficiaires (enfants, ados, adultes,...), possibilité de s'épanouir et de faire des choix*** « Individu au centre de la réflexion et possédant des possibilités d'épanouissement illimité » - ***Vision très positive de l'être humain*** ***[La théorie de l'actualisation de soi]*** Carl Rogers propose que chaque organisme a une tendance naturelle à se réaliser et à résoudre ses problèmes. Cependant, cette capacité se développe dans un environnement valorisant, avec des relations positives. L'enfant se forge une image de soi, un « concept de soi » (exemple : ses caractéristiques, ses qualités, ses défauts, ses limites...) en fonction des réactions des autres. ***Le soi idéal*** : La vision que l'individu a de ce qu'il aimerait être. ***Le soi réel*** : Ce qui interagit avec la réalité, comprenant les pensées, les sentiments et les capacités. - Le soi réel tend vers le soi idéal pour l'épanouissement personnel. L'estime de soi joue un rôle clé : un regard positif inconditionnel des autres permet à l'individu d'être congruent entre son soi réel et soi idéal, menant à un épanouissement. En revanche, un regard conditionnel peut entraîner de l'anxiété et éloigner l'individu de son soi réel, le faisant adopter des comportements pour plaire aux autres. L'actualisation de soi est le processus qui rapproche le soi réel du soi idéal, favorisant une personnalité saine et congruente. ***[L'échelle du développement de la personne ]*** Sept stades, du refus de parler de soi à l'acceptation des expériences vécues Ces stades concerneront probablement tout le monde un jour ou l'autre. +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Premier stade | - Refus de parler de soi : la | | | communication ne porte que | | | sur des sujets extérieurs | | | | | | - Aucune volonté de changement | | | | | | - Aucun problème personnel | | | n'est reconnu | | | | | | - Rigidité des modèles | | | comportementaux, dérivés | | | d'expériences antérieures | +===================================+===================================+ | Deuxième stade | - Communication sur des | | | sentiments concernant les | | | autres | | | | | | - Les problèmes sont identifiés | | | mais perçus comme extérieurs | | | | | | - Les modèles comportementaux | | | restent rigides mais ils sont | | | exprimés comme des faits | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Troisième stade | - Description de sentiments | | | mais pas d'acceptation | | | | | | - Expériences personnelles | | | décrites comme des objets | | | | | | - L'expression sur le Moi | | | commence à se développer | | | | | | - Les modèles de comportements | | | rigides commencent à être | | | identifiés | | | | | | - Identification de | | | contradictions dans sa | | | conduite, dans ses choix | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Quatrième stade | - Enrichissement de la | | | communication sur les | | | sentiments qui sont | | | maintenant dans le présent et | | | non dans le passé. Début | | | d'acceptation. | | | | | | - Construction de l'expérience | | | plus immédiate, moins | | | dépendante des modèles de | | | comportement et du passé. | | | Début de doute sur la | | | validité des modèles | | | personnels, souvent vécu | | | comme un choc. | | | | | | - Début de prise de conscience | | | de sa responsabilité | | | personnelle | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Cinquième stade | - Les sentiments sont vécus | | | dans le présent, exprimés | | | plus librement et commencent | | | à être pleinement acceptés, | | | malgré certaines craintes | | | | | | - L'expérience est présente | | | | | | - Sentiment de responsabilité | | | personnelle devant les | | | problèmes | | | | | | - Acceptation des incohérences | | | | | | - La rigidité a fait place à la | | | mobilité | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Sixième stade | - Acceptation de l'immédiateté | | | des sentiments et de | | | l'expérience, sui sont vécus | | | intérieurement | | | | | | - Libération et enrichissement | | | du dialogue intérieur | | | | | | - Expériences de congruence | | | entre expérience et | | | conscience, de plus en plus | | | fréquentes | | | | | | - Établissement de nouveaux | | | cadres comportementaux de | | | référence | | | | | | - Le sujet vit ses problèmes | | | | | | - Les mutations de ce stade | | | sont irréversibles et mènent | | | naturellement vers le stade | | | suivant | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Septième stade | - L'acceptation des expériences | | | vécues forge une confiance en | | | soi = acceptation de soi et | | | des autres | | | | | | - Révision permanente des | | | modèles de comportements | | | (schèmes) qui ressortent soit | | | validés par l'expérience | | | nouvelle soit modifiés | | | | | | - Dialogue intérieur riche et | | | clair, menant vers de | | | véritables choix | | | | | | - Différenciation des | | | sentiments et des opinions | | | personnelles | | | | | | - Conscience de soi | | | | | | - Sensation de responsabilité | | | vis-à-vis des problèmes, de | | | ses choix et de son existence | | | | | | - Les relations | | | interpersonnelles ne sont | | | plus vécues comme dangereuses | | | mais enrichissantes | +-----------------------------------+-----------------------------------+ [*Objectif en tant qu'ES *:] aider la personne à s'accepter telle qu'elle est afin qu'elle puisse réaliser des choix qui lui correspondent La personne vit ses problèmes, ne les fuit plus (stade 7) =\> Plus de responsabilisation (la personne reconnait ce qu'elle peut faire ou ne pas faire pour être en accord avec soi-même) Rigidité =\> Mobilité La personne est plus ouverte, moins « sur la défensive », plus en accord avec elle-même ***[Rogers : La relation d'aide]*** 1. *[Qu'est-ce qu'une relation d'aide ?]* Selon Rogers, une relation d'aide est une relation où l'un des protagonistes cherche à favoriser chez l'autre la croissance, le développement, la maturité, un meilleur fonctionnement et une plus grande capacité à affronter la vie. L'autre peut être un individu ou un groupe. Une autre définition pourrait être : une situation où l'un des participants cherche à favoriser chez l'autre une meilleure appréciation des ressources internes latentes et une meilleure expression fonctionnelle de ces ressources. Ces relations peuvent exister dans différents contextes (mère/enfant, médecin/malade, psychologue/patient, etc.). Cela soulève la question suivante : toutes les relations réussissent-elles à apporter une aide, même avec un désir sincère de favoriser la croissance et le développement ? 2. *[Attitudes favorisant ou inhibant la croissance]* Des recherches sur les attitudes des personnes aidantes ont montré que certaines attitudes favorisent la croissance, tandis que d'autres l'inhibent : - Attitude parentale "acceptation démocratique" : Les enfants élevés avec affection et traités comme égaux à égaux montrent un développement intellectuel accéléré, une originalité, une sécurité émotionnelle et un meilleur contrôle de soi. - Attitude parentale de "rejet actif" : Les enfants sont émotionnellement instables, rebelles, agressifs et présentent un développement intellectuel plus lent. Cela s'applique aussi à d'autres relations, par exemple, un médecin chaleureux et respectueux favorise la réalisation de soi, comme le font les parents. 3. *[Attitudes non-aidantes]* - Absence d'intérêt, attitude distante ou sympathie excessive sont perçues comme non aidantes. - Instruction, conseils ou trop d'interprétations peuvent être contre-productifs. - Le désir de comprendre est perçu comme très bénéfique. - Les attitudes et sentiments du thérapeute (ou aidant) sont plus importants que son orientation théorique. Il est crucial de s'assurer que les attitudes sont perçues positivement, car leur perception par l'autre joue un rôle majeur. ***[Les 3 attitudes fondamentales d'une relation d'aide : ]*** 1. *[L'empathie]* Définition : Capacité à comprendre les états mentaux et sentiments de l'autre. Vient du grec, signifiant « à l'intérieur de la souffrance » - Nécessite de se décentrer de soi-même pour se concentrer sur le vécu de l'autre. Deux types : - Empathie émotionnelle : Compréhension des états affectifs. - Empathie cognitive : Compréhension des états mentaux (théorie de l'esprit). Différence avec la sympathie : - Contrairement à la contagion émotionnelle, l'empathie implique une distance. - Sympathie ajoute une réponse affective motivée par une proximité émotionnelle. 2. *[La considération positive inconditionnelle]* Acceptation totale et inconditionnelle de la personne, sans critères moraux, éthiques ou sociaux. L'aide ne dépend pas de choix personnels ou de jugements. 3. *[La congruence]* Définition : Authenticité de l'aidant, en contact avec ses propres pensées et émotions. Importance de communiquer ses ressentis de manière appropriée dans la relation d'aide. ***[Les théories des besoins de Maslow et de Fromm :]*** *[La théorie des besoins de Maslow]* Répertorie les différents types de besoins humains : Attachement, reconnaissance, sécurité, appartenance à une communauté, réalisation de projets. Controverse : La hiérarchie proposée est discutable, mais la reconnaissance des besoins reste un apport essentiel. pyramide maslow.png *[La classification des besoins de l'homme de d'Erich Fromm]* [L'homme doit être en relation avec d'autres : ] - L'absence de liens peut mener à des troubles mentaux. - Ces relations peuvent être dominatrices, destructrices ou basées sur l'amour. [Le besoin d'être enraciné quelque part : ] - Nécessité de dépendre d'autrui tout en développant son indépendance. - Physiologique, biologique et symbolique (ex. le lien entre bébé et mère). [Besoin de transcender : ] - Dépasser sa nature animale par : - Créativité (vie, idées). - Destruction, si la créativité échoue. [Besoin d'identité :] - Capacité à affirmer son "je", comprendre ses envies et construire sa propre vie. - En l'absence, conformisme pour trouver une sécurité dans la société. [Besoin d'un cadre quelconque d'orientation et de dévotion :] - Nécessité d'une représentation du monde et de la vie pour y évoluer. - Peut être rationnel ou irrationnel. ***[Chapitre 6 : l'approche systémique]*** ***[Origines contemporaines]*** Fondateur : Gregory Bateson (1904-1980) Refus de la dichotomie individu/société. Vision multidimensionnelle et globale des conduites. Comportements : Signifiants dans l'interaction, pas en eux-mêmes. L'individu est un système de relations, influencé par des schèmes culturels. Études : Iatmuls et Balinais (photos, films). Intégration des schèmes corporels, verbaux, esthétiques, etc., formant un ethos (Bourdieu : hexis/habitus). Interactions et équilibre : Basé sur les processus symétriques et complémentaires. Inspiration cybernétique : conception des processus comme des boucles rétroactives. *[Cybernétique et théorie générale des systèmes]* [Cybernétique :] - Théorie des systèmes et de la gouvernance. - Applications : Machines, ADN, cerveau humain (traitement de l'information). [Théorie générale des systèmes (L. Von Bertalanffy) :] Système : Ensemble d'éléments interdépendants, évoluant dans le temps. Exemple : Famille, cycle de vie. Interaction permanente avec l'environnement. -- -- ***[Principes de la systémique :]*** ***Système ouvert/fermé*** : Interaction ou non avec l'environnement. ***Globalité*** : Le système est plus que la somme de ses parties. ***Équifinalité*** : Objectifs atteints par des moyens variés. ***Interaction*** : Modifications réciproques entre les éléments d'un système. ***Rétroaction*** (feedback) : - Négative : Stabilisation (homéostasie). - Positive : Changement, évolution. - Causalité circulaire : Relations non linéaires, difficile de distinguer cause/effet. ***[Cinq axiomes]*** ***1) On ne peut pas ne pas communiquer*** =\> quelqu'un qui a les bras croisés dans le fond de la classe, veut quand même dire quelque chose. Cela est dû à sa posture Il est donc impossible de ne pas communiquer ***2) Toute communication présente deux aspects, le contenu et la relation, tel que le 2^ème^ aspect englobe le premier*** =\> dans la relation entre deux personnes, la façon dont on se sent avec la personne est plus important que ce qui se dit (le contenu) de la relation ***3) La ponctuation de la séquence des faits*** =\> en lien avec la causalité circulaire, on est tenté de le faire mais on ne doit pas ***4) Toute communication est analogique et digitale*** =\> il y a un message verbal et non verbal qui veut aussi dire quelque chose mais les deux doivent être en lien/ en accord ***5) Interactions symétrique et complémentaire*** =\> interaction avec une sorte de hiérarchie (elles doivent être complémentaires) On doit être d'accord sur la position des membres dans le système ***[Les paradoxes]*** *[Le double lien ]* - Concept développé par Watzlawick et son équipe, désignant une transaction paradoxale dans les relations familiales, particulièrement fréquente dans les familles à "transaction schizophrénique". [Caractéristiques :] Relation intense avec une grande valeur vitale, physique ou psychologique (famille, captivité, amour, etc.). La victime est contrainte de percevoir les messages et d'y répondre, sans possibilité d'échapper à la relation. [Structure du message paradoxal :] - Affirme quelque chose. - Affirme quelque chose sur sa propre affirmation. - Ces deux affirmations s'excluent mutuellement. ***Exemple :*** a. « Tu peux faire ce que tu veux cet après-midi. » b. « Tu sais bien que je n'aime pas te voir courir les rues. » c. « Maintenant tu fais ce que tu veux. » ***L'enfant :*** - S'il obéit à a, il désobéit à b et se sent coupable. - S'il obéit à b, il renonce à sa liberté et est malheureux. [Conséquences :] - La répétition de ces messages conduit la victime à adopter un comportement incompréhensible. - Elle est perçue comme "malade" alors qu'elle est simplement porteuse d'un message absurde que personne ne sait décoder. *[L'injonction paradoxale]* - Diffère du double lien car elle contient un ordre unique contradictoire en lui-même, auquel il est impossible de répondre sans désobéir. ***Exemple :*** - « Soyez spontané ! » - « Prenez des initiatives ! » - ***Ces ordres rendent impossible une réponse véritablement spontanée ou initiative.*** [Conséquences :] L'individu est piégé dans une injonction qu'il ne peut satisfaire. [Conclusion] - Les paradoxes montrent la complexité des transactions humaines, en particulier dans la famille, où les liens sont plus serrés et les enjeux affectifs élevés. - Normalement, la communication a une fonction de liaison. - Pathologiquement, elle se pervertit par l'usage répété de paradoxes, engendrant confusion et dysfonctionnements. ***[Vers une organisation du milieu humain : ]*** Selon Dessoy (2005), le milieu humain inclut : - Milieu de vie : enfants-éducateurs. - Milieu institutionnel, communauté thérapeutique, familial, scolaire. - Écosystème ou réseau autour de la personne. La systémique considère que la pathologie du milieu humain résulte d'une transformation d'un milieu dynamique, et non d'un phénomène extérieur. 1. *[L'ambiance]* *[Concept :]* L'ambiance est une première manière d'exister et de communiquer avec le monde via une qualité de contact, sans différencier ou objectiver. - Comparable à l'humeur d'une personne. - Sous-tend une communication basale, au-delà des interactions ou discours. L'ambiance évolue constamment dans un cycle traversant quatre régions : ***Tendance unitaire*** : Ambiance de convivialité, harmonie, fusion (exemple : repas familial, fêtes). ***Tendance vers le désaccordement*** : Désir de distance face à une intimité étouffante. ***Tendance d'écart*** : Rupture du contact, solitude, dissolution temporaire des liens. ***Tendance vers le réaccordement*** : Retour progressif au contact et à l'harmonie après une période d'isolement. 2. *[L'éthique]* - L'éthique regroupe valeurs, règles, normes, lois, et rites qui organisent la communauté. - Communication via interactions digitales et analogiques. - L'éthique lie le code (valeurs) et l'interaction (transmission du code). [Types de codes éthiques :] ***Code normatif :*** Explicitement reconnu et verbalement exprimé (exemple : coucher à 20h). **Code iconique** ***:*** Implicite, exprimé par des exceptions (exemple : souplesse sur l'heure de coucher). ***Dynamique :*** Les codes sont soumis à vérification et peuvent être remis en question, notamment par les enfants. 3. [ ***Les croyances***] Définition : - Représentations partagées par la communauté (croyances, mythes, idéologie, connaissance). - Communication via le discours. - Lien entre l'histoire de la communauté et sa situation actuelle. [Fonctions :] - Exprimer l'identité actuelle de la communauté. - Connecter le présent à l'héritage intergénérationnel. ***[Articulation des trois foyers]*** Les trois foyers expriment la culture communautaire à travers différentes facettes : 1\. Ambiance : Éprouver et donner forme à la culture. 2\. Éthique : Mettre en scène et problématiser les normes. 3\. Croyances : Conceptualiser et représenter la culture. Modes de communication associés : ***Ambiance → Contact.*** ***Éthique → Interaction.*** ***Croyances → Discours.*** Ces trois foyers, indissociables, se combinent pour constituer la communication humaine globale. ***[Chapitre 7 : la valorisation des rôles sociaux]*** 1. ***[Origines : ]*** - ***Services aux personnes handicapées*** (1980) - ***Suite au concept de normalisation*** = La valorisation des rôles sociaux (VRS) est un ensemble de connaissance qui explique deux types de péhnomènes reliés : les phénomènes de perpectives et d'évaluation et leur lien avec les constructions des rôles sociaux et l'effet des rôles sociaux sur la façon dont les individus, groupes ou des classes sociales seront perçus et traités. - ***Origine dans les sciences humaines*** (psychologie sociale, psychologie, sociologie, philosophie) empirique ---\> expérientiel, observation \` 2. ***[Applications : ]*** Milieux et domaines liés aux rapports humains ***But*** : soutenir l'intégration de personnes risquant d'être dévalorisés socialement. ***Hypothèse 1 :*** Plus une personne risquant d'être exclue et dévalorisée socialement est en mesure de se percevoir et se faire percevoir positivement dans sa collectivité, moins elle aura de chances d'être exclue ou dévalorisée socialement et plus elle sera apte à être incluse et valorisée ou tout le moins acceptée. Exemple : personne handicapée « non visible » sera perçue a priori plus négativement car on ne la voit pas ***Hypothèse 2 :*** Une personne ne risque de dévalorisation sociale sera davantage apte à apprendre, acquérir et jouer des rôles sociaux valorisés si son entourage la perçoit positivement, comme étant apte à pouvoir jouer des rôles sociaux valorisés et comme étant socialement compétente. 3. ***[Influencer positivement la perception des personnes perçues comme marginales/différentes : ]*** Une différence (caractéristique personnelle particulière d'une personne) devient source de marginalité quand elle est suffisement empreinte de valeurs négatives aux yeux des observateurs ---\> causes culturelles Il faut donc chercher à réduire les aspects de cette différence : que peut faire la société pour l'aider ? - En tant qu\'éducateur on peut aider à diminuer les aspects de cette différence 30% de la population est marginalisée ou à haut risque de marginalisation Exemple : personne handicapée qui crie dans la rue 4. ***[Modifier les perceptions : ]*** Chercher à rendre positive les perceptions de personnes en risque de dévalorisation sociale Elles doivent être visibles, présentes dans la collectivité et participer à leur façon à la vie sociale On s'habitue à des différences si on les rencontre fréquemment Améliorer l'image de soi de ces personnes passe aussi par une amélioration de leurs compétences. 5. ***[Perception et rôles sociaux : ]*** Effet pygmalion : la façon dont on nous perçoit joue sur notre sentiment de compétence, notre confiance en nos capacités et les comportements qu'on décide finalement d'adopter Si on croit en nous, si on nous encourage, on va plus facilement adopter les comportements attendus Si on perçoit une personne comme « utile » on la traitera en ce sens (ex. migrant) Personnes plus vulnérables : personnes avec déficiences physiques, intellectuelles, sensorielles, problèmes de santé mentale, maladies mentales chroniques, maladies neurodégénératives, autisme, troubles de personnalité, troubles du comportement, minorités ethniques, personnes précarisées, personnes âgées ou en fin de vie, etc. - Risque de dévalorisation sociale 6. ***[Conséquences]*** Les personnes dévalorisées seront maltraitées (moins d'estime et de statut): risque de rejet, de persécution et de traitement inhumain, de mauvaise adaptation, de difficultés de développement, de santé Le traitement accordé à ces personnes prendra des formes qui expriment la perception des rôles sociaux de la personne ou du groupe dévalorisé (ex. personnes âgées perçues comme mourantes) La façon dont une personne est perçue et traitéepar les autres déterminera à son tour comme elle agira ensuite (si on la traite en adulte elle agira davantage comme tel) 7. ***[Intégration, participation sociale et citoyenneté]*** Au départ, on percevait les personnes avec incapacités comme non contributives à la société (inutiles) Risque accru pour ces personnes d'être insatisfaites de leur vie à cause de l'isolement vécu et ressenti Nous avons tous besoin d'appartenir, de contribuer et de donner un sens à notre vie (cela se fait avec famille, amis, etc.) Pour les personnes handicapées parfois les seules relations significatives sont celles établies avec des personnes payées pour en prendre soin Nous devons prendre conscience de l'importance de la contribution de chaque personne à notre société et pour les plus à risque d'exclusion, c'est à nous d'en prendre soin L'antidote à l'isolement et la solitude = les relations humaines ***Relations = contributions et contributions = citoyenneté donc relations = citoyenneté*** 8. ***[Quels rôles sociaux valorisés pour des personnes sévèrement déficientes ?]*** Il existe deux types de contributions : être et faire. Souvent, faire \> être. ***Exemple*** : travail, sport, performance, courage, sacrifice) Les personnes sévèrement déficientes nous montrent une autre façon de fonctionner et d'exister à nous d'explorer davantage ces possibilités liées davantage à l'être qu'au « faire » Voir façons concrètes d'appliquer le principe de VRS