Cours de Psychologie Sociale - Octobre 2023 PDF
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Ce document présente une introduction à la psychologie sociale, en abordant des concepts fondamentaux tels que les normes sociales, les jugements sociaux, l'influence sociale et l'action collective. Il explore également le regard ternaire en psychologie sociale et la méthode d'étude de la dissonance cognitive. Dans l'ensemble, le document vise à fournir un aperçu des bases de cette discipline.
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CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE INTRODUCTION La psychologie sociale vient pointer qu’autrui est toujours présent, réel / symbolique (loi par ex), peu importe ce que nous faisons, autrui ne nous quitte pas donc la psy so nous accompagne partout....
CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE INTRODUCTION La psychologie sociale vient pointer qu’autrui est toujours présent, réel / symbolique (loi par ex), peu importe ce que nous faisons, autrui ne nous quitte pas donc la psy so nous accompagne partout. norme sociale : il faut que je me lève jugement (socialement partagée) : qq1 qui prend toute la place dans le métro influence sociale : courir quand on en voit d’autres courir action collective : se coordonner pour faire des actions collectives La psy so s’intéresse à événements ordinaires et quotidiens mais qui sont déterminants dans notre comportement LE REGARD TERNAIRE La spécificité de la psy so ne réside pas dans son objet d’étude mais dans son regard, son rapport à l’objet d’étude. On ne peut pas comprendre la relation d’un individu à un objet sans comprendre comment a été démocratisé par ex. Complexification : autrui peut être un alter égo, qq1 qui nous ressemble ou un alter strict, les autres groupes CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 1 Exemple 1 Exemple 2 Pilonnes électriques (objet) en Ecosse : Recherche au Népal : les mères népalaises acceptation très basse par les habitants (ego) se représentent la malnutrition (objet) (ego). On ne peut pas comprendre pourquoi pensent que c’est un problème de mauvais sans prendre en compte leur relation aux esprit qui peut être réglé par un chaman —> anglais (alter) à qui ils doivent envoyer leur non recours aux soins proposés. électricité + relation conflictuelle. Moyen de Interrogation des soignants (alter) qui comprendre une situation est de ne pas pensent que le problème de malnutrition s’arrêter a un regard binaire mais de vient des mères —> les soignants les chercher relations aux autres perçoivent comme négligentes, donc les mères se tournent vers chamans = comprendre rapport soignants / mères “C’est la science du conflit entre l’individu (ego) et la société (alter)” Moscovici remise en cause de la séparation entre l’individuel et le collectif : réactions les plus anodines sont influencées par le social, et que les choses les plus stables sont socialement construites (ex test de QI, pas les mêmes résultats en fonction de si il est passé par une psy scolaire ou libérale, car changement d’environnement, comment l’élève va se représenter la tache en fonction de la psychologue / concept même d’intelligence socialement construit) il ne s’agit pas de mettre un peu de social autour des phénomènes individuels donc la psy so explique des phénos qui sont à la fois individuel et collectif CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 2 METHODES ET DIVERSITE observations entretiens expérimentations questionnaires Exemple dissonance cognitive = contradiction entre comportement et connaissance —> chercher à revenir à un état de consonance entre actions et idées, car inconfort psychologique. Test expérimental Festinger : réalisation d’une tâche ennuyeuse, puis dire au participant suivant que la tâche intéressante en étant payé, puis réponse à un questionnaire. Groupe 1 : payé 20 dollars Groupe 2 : payé 1 dollar 1. quand mensonge : - de dissonance, car 1. quand mensonge : + de dissonance, car le paiement élevé justifie le mensonge le faible paiement crée un conflit d’ordre moral 2. quand réponse au questionnaire : évaluent la tâche normalement 2. quand réponse au questionnaire : évaluent la tâche plus intéressante pour se persuader que ce n’était pas mal d’coir menti pour seulement 1 dollar = changement d’attitude pour réduire la dissonance CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 3 Une approche multi-niveau des phénomènes : niveau intra individuel : comment les individus organisent leur perception et évaluations de l’environnement social niveau inter-individuel : on s’y intéresse dans un interaction donnée, à l’influence sociale entre deux personnes membres d’un groupe positionnel : on considère qu’il y a des différence de statut social entre les groupes idéologique : ensemble de croyances, représentations, valeurs qui ne quittent jamais les participants Spécificité : articulation des différents niveaux d’explication, chercher leur interactions PARTIE 1 - LE GROUPE EN PSYCHOLOGIE SOCIALE I - POURQUOI SE JOINT-ON A UN GROUPE ? CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 4 A. LA NECESSITE VITALE D’AUTRUI Exemple : nourrissons qui pleurent quand un se met à pleurer —> à quelques heures de vie, les nourrissons sont compétents à distinguer les sollicitations sociales (pleurs des autres) et non sociales (pleurs de voix de synthèse ou de sa propre voix qui ne le font pas pleurer) + partagent des émotions avec ceux auxquels ils s’identifient (ne répondent pas a des pleurs d’enfants plus âgés) = selon Wallon, le nourrisson est un être “essentiellement social”. Bowlby et théories de l’attachement : le développement humain dépend de l’aide de l’environnement social humain —> conclusions : le nourrisson est actif et compétent dans la recherche des liens + ces compétences dépendent de son environnement (ex the still face) Spitz et le le syndrome de l’hospitalisme : taux de morbidité et de maladies plus importants, croissance ralentie, intellect retardé et relations sociales chez les nourrissons en internats : n’ont pas reçu de relation affective, donc absence de stimulations psycho-affective impacte développement de l’enfant. Cela a été démontré expérimentalement par Harlow et Harlow : 1ere condition expérimentale : isoler dans des cages des bébés singes de leur mère au bout de quelques jours après la naissance : d’un côté de la cage, une poupée en fer avec nourriture, de l’autre poupée de laine sans nourriture —> se tournent vers la poupée de laine presque tout le temps, substitut psycho-affectif 2e condition expérimentale : autre groupe seulement avec poupée de fer où on remarque même symptômes que dans syndrome de l’hospitalisme —> violence avec autres, pas de relations 💡 L’isolement social ne permet pas le développement et une figure d’attachement permet de surmonter les épreuves. Autrui est important, mais la qualité des relations est fondamentale —> Comment cela se passe t-il pour les adultes ? CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 5 Les contacts sociaux sont aussi essentiels pour les adultes que pour les enfants. Exemple du confinement ou du syndrome de glissement des personnes âgées isolées qui perdent l’appétit, tristesse, etc. Etudes de méta-analyses (étude compilant tous les résultats d’autres études sur le même sujet) sur 3.5M° de participants sur 7 ans : l’isolement ou le sentiment de solitude augmente la mortalité de 29%. La qualité des relations sociales est primordiale pour la survie et déterminantes de l’espérance de vie. B. LE BESOIN D’APPARTENANCE UN BESOIN FONDAMENTAL : Baumeister et Leary : besoin fondamental d’appartenance = besoin comme soif et faim Tomova : étude pour le confinement : même état de manque (craving) après avoir manqué de nourriture qu’après avoir manqué de relations sociales Pour les psychologues sociaux, le sentiment de notre propre valeur / estime de soi va dépendre du fait que nous nous sentions acceptés par les autres = besoin fondamental d’appartenance Ostracisme : être rejeté par les autres : formel : exil, extradition, emprisonnement, bannissement, exclusion, excommunions insidieuses / interpersonnelle : quand faire en sorte que qq1 n’existe pas Quand l’ostracisme est vécu de manière chronique / répété, 3 niv de cons: niveau psychologique : baisse estime de soi, perte de contrôle, perte du sens de l’existence physiologiques : moins bonne santé physique comportementales : comportements pro-sociaux (essayer de réappartenir au groupe par différents moyens comme obéissance) ou comportements anti-sociaux, agressifs (reprendre contrôle) Tests expérimentaux : participants (1 naïf, les autres complices) dans une salle d’attente où jeu de lancer de balle s’initie, la reçoit puis ne la reçoit plus = sentiment d’ostracisme. CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 6 Questionnaire a posteriori : bcp de frustration, angoisse, sentiment solitude/invisibilité. Réplication des résultats : besoin d’appartenance si fort que réaction très négative même si on est rejeté d’un groupe qu’on déteste ANXIETE ET AFFILIATION : Schachter : comprendre lien entre anxiété et appartenance Hypothèse : c’est l’anxiété qui crée le besoin d’affiliation. Expérience princeps : étudiantes invitées dans un laboratoire pour une fausse expérience de neurologie, assignées aléatoirement dans 2 conditions induction d’une forte anxiété : informées qu’elles vont recevoir des chocs électriques douloureux induction d’une faible anxiété : chocs électriques non douloureux Contrôle de manipulation : la manip a fonctionné, bcp plus de refus dans la condition forte anxiété Résultats : dans la condition forte anxiété, veulent plus attendre en groupe —> hypothèse confirmée, anxiété provoque besoin des autres Pourquoi ? : hypothèse 1 : mobilisation collective, se concerter pour changer conditions de l’expérience : mais même sans avoir le droit de se parler, les résultats restent les mêmes —> infirmée CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 7 hypothèse 2 : recherche soutien social pour diminuer anxiété : après s’être mis en groupe, mesures montrent que cela n’a pas de conséquences sur l’anxiété —> infirmée hypothèse 3 : distraction : quand on leur dit qu’elles attendront avec filles d’autres exp, plus envie —> pas pour se changer les idées —> infirmée comparaison sociale : quand on est dans une situation d’incertitude (pas de référent objectif), on va cherche à se comparer à d’autres pour se situer : pr tester hypothèse, va donner des infos peu fiables sur état émotionnel (incertitude) donc besoin de se comparer aux autres ou inversement, pas besoin de s’affilier —> affirmée 💡 Si l’anxiété cause un besoin d’affiliation, c’est pour effectuer de la comparaison sociale pour situer nos états émotionnels. BESOIN D’APPARTENANCE ET INTEGRATION SOCIALE : Qui suis-je ? A ce type de questions, 2 types de réponses : personnelles (attributs, caractéristiques persos) + qualités qui nous relient à autrui (groupe, appartenance politique, genre, etc). L’intégration dans les groupes et l’appartenance catégorielle participent à la définition de soi (le self) et à l’identité sociale (le nous) Expérience de Smith et Henry : mesure temps de réponses à questionnaire en ligne où participants devaient dire parmi une liste si les caractéristiques leur correspondaient eux- mêmes (égo), l’endogroupe (alter) et l’exogroupe (alter strict). Même temps de réponse pour se décrire personnellement et mon groupe, pas même temps pour autre groupe → association des idées de soi-même et de leur groupe comme si ces groupes étaient une partie d’eux-mêmes Groupe de référence = quand lien fort entre identification de soi et de son groupe : “les groupes auxquels l’individu se rattache personnellement en tant que membre actuel ou auxquels il aspire à se rattacher psychologiquement ; ou en d’autres termes, ceux auxquels il s’identifie ou désire s’identifier” (Sherif). On peut aussi changer de groupe de référence par socialisation anticipée : pour s’y intégrer, adaptation au groupe auquel on veut se rattacher Les groupes de référence nous proposent des modèles qui vont influencer nos attitudes, nos opinions et nous fournissent des repères de comparaison pour nous situer/évaluer. CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 8 💡 Les groupes auxquels on appartient (appartenance) ou auxquels on aspire appartenir (référence) participent à la définition et à l’évaluation de soi La psy so considère les individus comme des êtres sociaux. Intérêt pour impact de l’environnement sur l’individu mais aussi sur comment la personne peut impacter l’environnement. II - A QUELS GROUPES POUVONS-NOUS APPARTENIR ? A. LES DIFFERENTS GROUPES GROUPES A SOLIDARITE GROUPES PRIMAIRES / MECANIQUE / ORGANIQUE SECONDAIRES mécanique : tout le monde fait la primaires : nous transforment en êtres même chose et à la même fonction sociaux, ceux avec qui nous sommes personnellement attachés, avec contacts organique, pas la même fonction mais réguliers et personnels, entraide chacun a une contribution distincte spontanée (famille, amis etc) mais coordonnée → donc plusieurs types de groupes secondaire : les tâches sont différenciées, relation formelles et impersonnelles fondées sur des règles préétablies (travail, école) 💡 Les sociétés traditionnelles sont fondées sur des groupes primaires à solidarité mécanique, et les sociétés industrielles sont fondées sur des groupes secondaires à solidarité organique CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 9 GROUPES RESTREINTS / FOULES / CATEGORIES SOCIALES restreints : groupes qui peuvent être bien structuré avec un petit nombre d’individus avec lesquels on peut avoir des contacts en face à face foule (rassemblement épisodique, faible allégeance) ou catégories sociales (rassemblement selon un critère) : relations peu structurées, situation d’anonymat, pas d’interaction avec chaque membre du groupe. B. LES CARACTERISTIQUES D’UN GROUPE 1. Interactions / catégorisations : Bales et l’approche interactionniste : dans tous les groupes, il y a deux types d’interactions : celles centrées sur la tâche (socio-opérationnelle) et les interactions centrées sur le groupe (socio-affectives) Turner et approche cognitive : idée que l’on se fait de soi comme membre du groupe → le groupe social = “2 personnes ou plus qui se considèrent membres de la même catégorie sociale”. Les caractéristiques du groupes s’acquièrent par ce qu’il se passe à l’intérieur mais acquièrent signification que par ce qu’il se passe avec les autres groupes → pour comprendre l’intra groupe, il faut aussi comprendre l’inter groupe 2. But commun : Bales : 63% des interactions dans un groupe sont consacrées aux buts communs. Les membres du groupe poursuivent les buts individuels qui sont interdépendants des buts groupaux. 3. Interdépendance : Être dans la même situation que les autres membres du groupe, pas de solutions seuls, donc passage de l’agrégat à un groupe capable d’action commune (ex équipe de sport). 4 types d’interdépendance : CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 10 Interdépendance hiérarchique sans Interdépendance symétrique avec réciprocité : hiérarchie précise (chef - réciprocité : dans une structure employés) hiérarchique où chaque membre est égal (groupe de travail TD) Interdépendance séquentielle sans Interdépendance hiérarchique avec réciprocité : action de l’un détermine réciprocité inégale l’action de l’autre (travail à la chaîne) C. LA STRUCTURE D’UN GROUPE La structure d’un groupe vient d’un double mouvement paradoxal : intégration (choses en commun) + différenciation (rôles et statuts). Statuts : position qu’occupe un individu donné dans un système social défini. Pas mêmes types de statuts dans groupes formels (défini par des règles) / informels (défini par négociations implicites). Les statuts impliquent des dimensions évaluatives (hiérarchie sociale des statuts) / prescriptive (droits et devoirs associés aux statuts). Peuvent être assignés (quand on attribue des compétences à une personne) / conquis (quand individu a démontré ses compétences à obtenir certains statuts) CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 11 Rôles = aspects dynamiques du statut. Un statut donné peut être associé à un certain nombres de rôles. 3 niveaux : Institutionnel : prescription de rôle en fonction de son statut, définit les rôles Interactionnel : émergence spontanée des rôles dont l’exercice se fait dans l'interaction → attente de rôle → spécialisation et différenciation des rôles qui se fait par complémentarité (pas d’élève sans profs), mais peut y avoir conflits de rôles quand définitions trop ambiguës/imprécises, on ne répond pas aux attentes Personnel : forme expressive des rôles, personnalité du sujet va s’exprimer de la manière dont il interprète le rôle (sauf rôles protocolaires, militaires). Conflit de rôle : conflit interne dans prise de rôle, quand a exigences incompatibles, contradictoires, valeurs 💡 Plupart du temps, individus se conforment aux rôles qu’ils doivent jouer et parfois provoquent dysfonctionnement Zimbardo, expérience de la prison de Stanford : a donné rôles aléatoirement à participants, prisonniers ou gardiens pour voir si gardiens sont violents par leurs rôles et pas lié à leur personnalité, n’a duré que 6j car trop violent. Phases : installation prisonniers/gardes qui ne savent pas comment se comporter dans le rôle —> rébellion prisonniers —> tyrannie, gardes renforcent autorité Problèmes avec expérience : éthique, truquée, méthodes Reicher et Haslam : expérience similaire, pas mêmes résultats. Phases : conflits, prisonniers font corps, désaccords entre gardes —> ordre nouveau, alliance prisonnier - gardes —> échec alliance, retour conflit, prisonniers cherchent à établir système autoritaire. Résultats : personne n’endosse un rôle sur une simple catégorisation par quelqu’un d’extérieur. Il faut aussi que l’appartenance en groupe fasse sens pour l’individu, qu’il s’identifie au groupe. Pleins de facteurs expliquent l’identification ou non : comme la peur du regard des autres. CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 12 Dans certains contextes (Zimbardo), on peut provoquer les pires comportements chez individus. Dynamique du groupe fondamentale : membres n’ont pas réussi à fonder ordre selon valeurs démocratiques, donc nouvel ordre social basé sur valeurs autocratiques. Echec du groupe mène à modèle autocratique. Il faut donc aussi étudier ce qu’il s’est passé dans la dynamique de groupe : comment le groupe transforme l’individu et comment l’individu transforme le groupe. D. LA STRUCTURE AFFINITAIRE DES RÔLES Elton Mayo : expérience qui montre que même dans groupes formels, une partie de la structure des groupes informels. Expérience dans usine pour mettre dispositions afin d’avoir meilleurs rendements : groupe d’ouvrières mises dans une petite pièce ensemble = taux de production plus élevé que autres ouvriers dans grande salle, rendement n’a pas faibli quand sont retournées dans la grande salle 💡 Importance affinités entre membres : constituent sous-bassement de la structure informelle du groupe Moreno met au point sociométrie : science de la mesure des relations interhumaines = mesurer les relations que les êtres humains peuvent avoir au sein d’un groupe. Ce ne sont pas les seules caractéristiques persos qui définissent affinités, dépend du type de groupe et de rôles présents + ce qui se vit dans un groupe provient à la fois des effets de sa structure formelle mais aussi de sa structure informelle, affinitaire Entitativité : degré selon lequel un rassemblement est perçu comme une entité, un tout, un groupe Le groupe devient un groupe grâce à sa structure : parfois il est difficile de savoir où on est placé entre agrégat et groupe. Cambell : a permis de faire lien entre extérieur et intérieur d’un groupe parce qu’il y a des indices sur le fait qu’il y ait une structure, plus il est entitatif, plus on va dire que c’est un groupe. Le groupe se donne aussi à voir de l’extérieur. CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 13 Brown définit groupe = un groupe existe dès lors que des personnes s’en déclarent membres et que des personnes extérieures confirment son existence. E. UN GROUPE EN PARTICULIER : LA FOULE Etude foules a fondé en partie psy so, arrivent dans contexte particulier : 1789-1914, France instabilité politique, événements impliquant foule (Rev Fr) = naissance psycho des foules en 1895 Gustave Le Bon : travaux avec le plus d’impact, s’est emparé de peur collective et a développé pseudo théorie qui considère foule d’un point de vue psychopathologique, s’appuie sur plusieurs théories : théorie évolution - dissolution : homme civilisé des sociétés modernes = résultat d’une évolution qui s’est élevé au-dessus des hommes primitifs —> quand il est dans une foule, ses fonctions supérieures se dissolvent et revient à pensées primitives. théorie de la suggestion verbale / hypnose : influence physique qui passerait d’une personne à une autre (fluide animal), foule ferait ressortir élément suggestible de l’homme qui obéirait comme automate à ordres de extérieur. théorie de la sphère médicale : foule serait comme organisme vivant qui peut être contaminé par maladie, suggestion passerait d’une personne à une autre pour se répandre. Zimbardo : désindividuation, état psycho dans lequel on se sent anonyme et on montre vraie nature humaine et agir de façon désinhibée Reicher : reprend idée désindividuation, mais différence, la conscience de l’indiv est réduite mais se met à agir en tant que membre du groupe. Expérience de Thompson et Dewing : arrivée des participantes par 4, doivent évaluer qq1 qui apprend qqch : s’il se trompe, envoi de chocs électriques pour étudier ses effets sur l’apprentissage. On leur montre une vidéo de l’apprenant qui est présenté comme quelqu’un de mauvais (contrôle de manipulation). Intensité des chocs à la moyenne des 4 choix. VI1 : individuation = on montre le visage et le choix d’intensité des 3 autres participantes ou désindividuation = anonymat, on ne sait pas ce que les autres choisissent CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 14 VI2 : contexte pro-social = passer expérience avec blouse d’infirmières, appartenance à un groupe bienveillant ou anti-social = passer expérience avec une cagoule du kkk, groupe malveillant VD : intensité chocs Résultats : Reicher a raison, ce n’est pas la situation de foule qui fait que les gens commettent des choses horribles, mais seulement quand le groupe s’accompagne à une appartenance anti-sociale. 💡 En groupe, les individus sont capables du pire comme du meilleur donc désindividuation n’est pas synonyme de désinhibition, mais quand il y a désindividuation, les individus agissent comme membres du groupes ce qui renforce les valeurs du groupe : si valeurs pro ou anti-sociales, comportements seront pro ou anti-sociaux. III - LES NORMES SOCIALES A. DEFINITIONS ET EXEMPLES Les normes correspondent à des standards consensuels (construites de manière collectives) sur ce qu’il convient de faire, de dire, de penser ou de ressentir. Les normes sont partagées, uniformisent les pratiques et permettent de juger ce qui est bien/mal. Peuvent résulter de choix conscients et délibérés ou non. Ne sont pas les mêmes selon les pays. Normes extravagantes = qui persistent dans le temps Fonction essentielle des normes = dissiper l'ambiguïté. 2 types de normes : normes prescriptives : ce qu’on doit faire, ce qui est recommandé ou approuvé dans une situation normes descriptives : ce qui est fait par les autres, ce qu’on devrait faire. La manière dont elle est appliquée dépend de la manière dont elle est présente dans l’esprit. CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 15 Etude dans un hôtel : pour que les gens réutilisent leurs serviettes de toilettes. 2 approches : juste norme prescriptive : pancarte norme prescriptive (pancarte) + descriptive en précisant que autres l’ont fait Plus de résultats quand norme prescriptive et descriptive présentées en même temps que seulement prescriptive 💡 Efficacité de effet combinatoire des deux normes Et si les deux se contredisent ? Etude sur économies d’énergie à université : VI1 : normes descriptives en soutien aux économies d’énergie (82% le font) ou pas (22%) VI2 : normes prescriptives en soutien (85% approuvent que les autres le fassent) ou pas (12%) VD : intention de réduire sa consommation d’énergie → c’est la norme descriptive qui compte B. EFFET DE CONTEXTE ET NORMES La théorie de la vitre brisée : quand on ne sait pas quoi faire et qu’on regarde autour de soi, et qu’il y a une dégradation de l’environnement, incitation à la dégradation. Pourquoi ce cercle vicieux ? Car environnement porteur de normes sociales. Qu’est-ce qu’il se passe quand les normes prescriptives s’opposent aux normes descriptives ? Expérience dans un parking à vélo, 2 conditions : 1 norme prescriptive et norme descriptive qui va dans le même sens : panneau d’interdiction de graffiti + pas de graffitis CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 16 Même norme prescriptive mais qui ne va pas dans le même sens que la norme descriptive : panneau interdiction + dégradations Ont attachés papier sur les vélos pour voir si les gens allaient le jeter par terre. Quand dégradation de l’env, + de papiers jetés C. PROCESSUS D’INTERIORISATION DES NORMES SOCIALES Bandura : procédé d’imitation en apprenant en observant les autres (acquisition) puis on fait le comportement observé (performance), mais on imite davantage les gens qui nous ressemblent. L’imitation n’explique que très partiellement pourquoi on a des comportements très uniformes, il faut analyser les influences réciproques. La socialisation : processus selon lequel un individu adhère aux normes d’un groupe qui compte pour lui, intérioriser les normes/valeurs du groupe dans ses comportements. Quand une norme est intériorisée, l’individu n’a plus l’impression d’agir selon elle, mais il pense agir librement sans être influencé PARTIE 2 - LES INFLUENCES SOCIALES I - NORMALISATION ET POLARISATION A. FORMALISATION DES NORMES : ETUDE DE SHERIF Les normes sociales sont un savoir partagé mutuellement, qui construisent notre réalité matérielle et synchronisent nos comportements. Nos interactions passées deviennent une base pour les interactions futures CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 17 Etude de Sherif pour comprendre comment se construit cette réalité psychique. Comment crée-t-on une norme et comment ? Cherche situation anomique, sans normes déjà existantes, choisit effet autocinétique comme stimulus = fait que dans le noir avec une source de lumière, on la voit bouger même si elle ne bouge pas. 3 conditions de passation : participants seuls : 3 séries de 100 essais, est-ce que l’indiv se crée un point de repère seuls puis en groupe : chacun dit de combien de cm le point bouge en groupe puis seuls : quand norme de groupe créée, est-ce qu’elle est conservée 2 mesures : étendue des réponses (réduction des écarts au fur et à mesure ?) + moyenne des réponses (point de convergence ?). En condition seul : convergence des réponses, participants font converger leurs réponses : en situation d’incertitude et d’anomie, on se construit une norme personnelle Puis quand on les met en groupe : ils construisent une norme collective, les réponses convergent vers un point de convergence construit collectivement. Puis quand on les remet seuls, ils conservent la norme collective. 💡 En situation d’incertitude, il y a un fondement social réciproque, on se tourne vers les autres pour savoir quoi penser, mais ce n’est pas le groupe qui impose la norme à l’individu, ce sont les membres du groupe qui s’influencent réciproquement CM 1 : PSYCHOLOGIE SOCIALE 18