Livret 1 : Armée de l'Air et de l'Espace 2024-2025 PDF

ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE, LA BASE AÉRIENNE, LES COMMANDEMENTS, LA DRH-AAE ET LES AÉRONEFS PBS 2024-2025 PBS 1  LIVRET 1 ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE, LA...

ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE, LA BASE AÉRIENNE, LES COMMANDEMENTS, LA DRH-AAE ET LES AÉRONEFS PBS 2024-2025 PBS 1  LIVRET 1 ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE, LA BASE AÉRIENNE, LES COMMANDEMENTS, LA DRH-AAE ET LES AÉRONEFS Table des matières Objectifs................................................................................................................................................. 3 I L'ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE........................................................................................................ 4 1. Missions......................................................................................................................................... 4 2. Organisation................................................................................................................................... 6 3.Implantation.................................................................................................................................... 6 II LA BASE AÉRIENNE.............................................................................................................................. 8 1. Organisation BA 24.................................................................................................................... 8 2. Fonctionnement général des services de permanence sur une base aérienne............................ 10 2.1. Principe.................................................................................................................................. 10 2.2. Organisation.......................................................................................................................... 10 2.3. Attributions des cadres du service de permanence............................................................... 10 III LES COMMANDEMENTS ET LA DRHAAE........................................................................................... 12 1. Le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA)................ 12 1.1. La mission permanente PPS-Air...................................................................................... 12 1.2. Les opérations aériennes................................................................................................ 12 1.3. La fonction connaissance – anticipation......................................................................... 12 1.4. Les missions de service public......................................................................................... 13 2. Le commandement des forces stratégiques (CFAS)................................................................ 13 2.1 Une chaîne de commandement resserrée...................................................................... 13 2.2 Une organisation cohérente et lisible............................................................................. 14 3. Le commandement territorial de l’Armée de l’air et de l’espace (CTAAE).............................. 16 3.1 L’état-major du CTAAE.................................................................................................... 16 3.2. Les brigades aériennes sous la responsabilité du CTAAE....................................................... 17 3.3. ORGANIGRAMME CTAAE....................................................................................................... 18 4. Le commandement de l'espace (CDE).......................................................................................... 19 5. La direction des ressources humaines de l'armée de l'Air et de l'Espace (DRH-AAE)................... 22 5.1. L'organisation et les missions................................................................................................ 22 5.2. La sous-direction « études, politique des ressources humaines et gestion du haut encadrement militaire » (SDEPRH-HEM)...................................................................................... 22  5.3. La sous-direction « gestion des ressources » (SDGR)............................................................ 22 5.4. La sous-direction « recrutement, réserves, jeunesse » (SDRRJ)............................................ 23 5.5. La sous-direction « écoles et formation » (SDEF).................................................................. 24 IV LES AÉRONEFS ET SATELLITES DE L'ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE............................................... 26 1. Les aéronefs................................................................................................................................. 26 1.1. Les avions de chasse.............................................................................................................. 26 1.2. Les avions de transport tactique........................................................................................... 28 1.3. Les avions de transport stratégique et de ravitaillement en vol............................................ 29 1.4. Les avions spéciaux................................................................................................................ 30 1.5. Les drones............................................................................................................................. 31 1.6. Avions légers et d’instruction......................................................................................... 31 2. Les hélicoptères............................................................................................................................ 33 3. Les satellites................................................................................................................................. 35 Abréviations......................................................................................................................................... 37 Objectifs OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES : Définir l'armée de l'Air et de l'Espace, la base aérienne et les services associés. Décrire les commandements et la direction des ressources humaines de l'armée de l'Air et de l'Espace. Identifier des aéronefs de l'armée de l'Air et de l'Espace. I L'ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE 1. Missions La mission première de l'armée de l'Air et de l’Espace (AAE) est de se tenir prête à intervenir en tous lieux et en toutes circonstances, avec des équipements performants et des effectifs entraînés au juste besoin. L'AAE assure, quotidiennement, à partir du territoire national, deux postures permanentes : - La sûreté aérienne ; - La dissuasion nucléaire. Elle participe également, tout au long de l'année, aux missions de service public au profit de la population. L'AAE opère enfin dans de nombreuses parties du monde sous divers mandats (OTAN, ONU, national...). Au-dessus du territoire national et en opérations extérieures, elle participe aussi en permanence à la protection et à la sécurité de la France et des français, inscrivant son action au sein des différentes fonctions : connaissance et anticipation, prévention, protection, intervention, dissuasion et influence. L'emploi de la puissance aérienne La puissance aérienne correspond à un emploi de moyens aériens significatifs dans un temps très court, permettant d'imposer une volonté, en particulier à un adversaire, tout en l’empêchant d’en faire de même. Elle joue un rôle déterminant et participe en permanence dans chacune des six fonctions stratégiques : ▪ Connaissance et anticipation ; ▪ Prévention ; ▪ Dissuasion nucléaire ; ▪ Protection ; ▪ Intervention ; ▪ Influence. Employée à des fins stratégiques ou bien tactiques, la puissance aérienne joue un rôle déterminant sur le plan opérationnel pour : ▪ La maîtrise de l'espace aérien ; ▪ Le renseignement et la connaissance de la situation ; ▪ L’attaque ; ▪ La mobilité. Dans le cadre de l'Action aérospatiale de l'État, les forces aériennes sont engagées dans des missions de sûreté aérienne permanentes et non permanentes. 2. Organisation Pour la réalisation de ces missions, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) s'appuie sur quatre commandements, une direction et une inspection : ▪ Le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) ▪ Le commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS) ; ▪ Le commandement territorial de l'armée de l'Air et de l'Espace (CTAAE) ; ▪ Le commandement de l’espace (CDE) ; ▪ La direction des ressources humaines de l'armée de l'Air et de l’Espace (DRH-AAE) ▪ L’inspection de l'armée de l'Air et de l’Espace (IAAE). Il dispose également d’autres structures : ▪ Les bases aériennes ; ▪ Le service industriel de l'aéronautique (SIAé). 3.Implantation 7 II LA BASE AÉRIENNE La base aérienne (BA) est l’élément constitutif majeur du système de combat de l’armée de l’Air et de l’Espace. 1. Organisation BA 24 Une nouvelle organisation des Bases Aériennes (BA) et Détachements Air (DA), en vue d’adapter la structure de commandement de « l’outil de combat de l’AAE », entrera en vigueur en septembre 2024 pour 20 BA et en septembre 2025 pour les autres BA/DA actuellement organisés selon le modèle BA XXI. L’objectif est de faire face avec efficience à l’évolution très rapide de la conflictualité et des menaces sur le territoire national et de gagner en agilité ainsi qu’en lisibilité dans un contexte d’évolutions organisationnelles au sein du ministère des Armées. Construit comme une évolution du modèle BAXXI, le modèle BA24 en reprend l’esprit et l’ensemble des fonctions. En particulier il : ▪ Permet au CBA d’exercer le commandement tactique des unités avant leur engagement sous un contrôleur opérationnel ; ▪ Réaffirme l’importance de l’escadre comme échelon de cohérence opérationnelle et technique locale par flotte ; ▪ Confirme le besoin d’un adjoint au commandant de base qui exerce l’interface du commandement avec les services de soutien interarmées. Les principaux changements du modèle BA24 par rapport au modèle BAXXI sont les suivants : - regroupement des fonctions et responsabilités concourant à la DEFSEC (Défense et Sécurité) pour consolider la résilience des BA/DA dans un contexte de retour possible du conflit de haute intensité, tout en prenant en compte les évolutions du commandement territorial de l’AAE ; ▪ Modification de la nomenclature des entités, afin d’améliorer la lisibilité interne et externe des unités de la base ; ▪ Modification à la marge de l’organisation afin qu’elle soit nativement prête à monter en puissance de façon réactive dans le triptyque compétition/contestation/affrontement ; ▪ Création d’un échelon de synthèse opérationnel par base (complémentaire du niveau escadre pour les 12 bases concernées, et seul échelon de synthèse pour les 21 autres bases) ; ▪ Clarification et renforcement des responsabilités en matière d’interface de soutien interarmées et de soutien interne AAE ; ▪ Prise en compte de façon native des projets d’évolutions structurants de la base, des fonctions innovation et simplification ; ▪ Montée en visibilité de la fonction qualité de la navigabilité pour renforcer son action au profit de la sécurité aérienne ; ▪ Montée en puissance et transversalité du numérique dans l’ensemble des processus ; ▪ Rassemblement de tous les intervenants RH de la base aérienne sous un commandement unique afin de faciliter la fonction « désignation » et de consolider les interactions entre les RH d’active et de réserve. Renforcement de ce commandement unique en postes d’officiers commissaires ; ▪ Renforcement des cabinets et création d’un embryon de « cellule management de l’information » par rapprochement des cellules « courrier général » et « pilotage de la performance et contrôle Interne » ;  ▪ Amélioration de l’emploi des commissaires d’ancrage Air, par deux affectations sur base dans la carrière au lieu d’une, afin d’améliorer l’attractivité de leurs parcours professionnels et de mieux préparer les intéressés à un emploi ultérieur au sein de l’AAE. ORGANIGRAMME INDICATIF BA24 BA/DA sans escadre 2. Fonctionnement général des services de permanence sur une base aérienne 2.1. Principe Sur toutes les bases de l’AAE, une permanence de commandement doit être assurée en dehors des heures normales de travail afin de veiller à la bonne marche des différents services et assumer la responsabilité générale de l’encadrement des personnels présents sur la base. 2.2. Organisation En dehors des heures ouvrables, l’autorité et une partie des prérogatives de commandement attachées à la personne du commandant de base sont délégués à une seule autorité responsable, l’officier de permanence commandement (OPC) assisté d’un sous-officier, adjoint à l’officier de permanence commandement (AOPC) qui est le responsable du service des permanences générales. 2.3. Attributions des cadres du service de permanence a) L’officier de permanence commandement (OPC) Il est le chef du service de permanence de la base. En vertu de ces attributions et en cas d’urgence, l’OPC a autorité pour déclencher toute mission dont l’exécution conditionne l’activité de la base. Il est chargé de régler toutes les questions urgentes touchant au domaine des attributions du commandant de base vis-à-vis des autorités locales ou régionales. b) L’adjoint à l’officier de permanence commandement (AOPC) Par délégation et sous contrôle de l’OPC, il s’assure : ▪ Du maintien de la discipline générale et de l’encadrement des personnels présents sur la base ; ▪ De l’exécution de la mission territoriale de la base. Il commande : ▪ Les services des permanences générales ; ▪ Le service de semaine. Il est chargé : ▪ De veiller à la bonne exécution des services assurés par les unités de la base ; ▪ D’effectuer les visites et contrôles nécessaires et de s’assurer, à cette occasion, de l’application des consignes permanentes et particulières en vigueur ; ▪ De rendre compte à l’OPC de tout événement important pour lequel les décisions qui sont à prendre débordent du cadre normal de ses attributions. c) L’adjudant de semaine Auxiliaire de l’AOPC, il est chargé de : ▪ Contrôler le fonctionnement des services de semaine des unités et l’exécution des services collectifs demandés aux unités ; ▪ S’assurer que les punitions des sous-officiers et hommes du rang sont exécutées conformément aux règles en vigueur ; ▪ Suivre le programme des services collectifs et individuels demandés aux unités ; ▪ La tenue du registre des punis ; ▪ la tenue du cahier des évènements survenus et des mesures prises. d) Le service de semaine des unités Un service de semaine fonctionne dans chaque unité élémentaire sous la direction et le contrôle du commandant d’unité. Il a pour missions d’assurer : ▪ L’exécution des mesures de discipline dans les unités ; ▪ La diffusion des ordres ; ▪ Le concours éventuel de l’unité au service intérieur de la base. III LES COMMANDEMENTS ET LA DRHAAE 1. Le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) Le Commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) est un commandement opérationnel en charge des opérations aériennes conventionnelles, à la différence des opérations des forces aériennes stratégiques qui relèvent du CFAS. 1.1. La mission permanente PPS-Air Le CDAOA met en œuvre la mission permanente de PPS-Air (Posture Permanente de Sûreté- Air) au titre de la protection et de la défense aérienne du territoire national. Dans ce cadre, le CDAOA : ▪ Répond aux enjeux de sécurité et de souveraineté du territoire (connaitre l’ensemble des activités aéronautiques dans l’espace aérien national et contrer toute menace éventuelle dans la 3D) ; ▪ Assure la protection, dans la 3D, des installations sensibles ou des évènements symboliques (14 juillet, JOP24, CMR, sommets de chefs d’Etat en France…). Cette mission englobe la police du ciel (chasseurs RAF ou M2000, hélicoptères FENNEC) appuyée par d’autres aéronefs au besoin (E3F, C135 ou MRTT, PC21) ainsi que par des moyens SIC, de contrôle aérien et de soutien aéronautique. 1.2. Les opérations aériennes Sur décision du CEMA, le CDAOA est aussi chargé de commander les opérations aériennes de l’armée de l’air et de l’espace. Il s’appuie sur les forces mises à sa disposition par les escadrons et unités de l’AAE (moyens chasse, transport, hélicoptères, défense sol-air, renseignement…) ou issues d’autres moyens interarmées (frégates de défense aérienne, moyens de l’aéronavale ou de l’ALAT…), voire interalliés dans le cadre d’alliances (OTAN), de coalitions ou de partenariats (USA, UK, Belgique, Espagne, …). Cette responsabilité lui confère le rôle de planifier, commander et d’exécuter les missions aériennes d’envergure nationale comme multinationale (opérations extérieures, signalement stratégique PEGASE, évacuation de ressortissants, aides humanitaires …). Le CDAOA œuvre donc au-delà du territoire national en assurant la contribution des forces aériennes dans les engagements opérationnels en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie-Pacifique et dans les DOM-COM. Enfin, les récents bouleversements géopolitiques et l’évolution de la conflictualité ont milité pour agréger à la manœuvre aérienne les nouveaux champs de confrontation notamment spatiale, cyber et influence. 1.3. La fonction connaissance – anticipation Le CDAOA a la responsabilité d’établir le renseignement d’intérêt et d’origine Air. Afin de disposer d’une appréciation autonome française de situation, il assure une veille stratégique permanente et fournit un appui renseignement aux opérations ainsi qu’à la PPS-Air.  1.4. Les missions de service public Le CDAOA contribue par ailleurs aux missions de service public : ▪ De recherche et sauvetage au profit d’aéronefs civils ou militaires en détresse ou accidentés ; ▪ De Biomédecine par l’usage des plateformes de l’AAE lors du transport des greffons ; ▪ De coordination dans la 3D de la lutte contre les incendies (Héphaïstos). 1.5. La préparation opérationnelle Depuis le 1er août 2023, le CDAOA est devenu l’acteur unique de la préparation des opérations conventionnelles pour l’ensemble de l’AAE. Cette responsabilité consiste à garantir la mise en condition des forces aériennes en organisant et coordonnant les exercices nationaux, internationaux et interarmées. 1.6. Les fonctions organiques En plus d’assurer les services de la circulation aérienne militaire et le soutien des SIC à vocation opérationnelle de l’AAE, le CDAOA dirige, au titre de ses responsabilités organiques, les activités de formation et de préparation des formations placées organiquement sous ses ordres, en particulier dans les domaines du C2 Command and Control (CASPOA), du renseignement (EFR), du contrôle dans l’espace aérien (CICDA) et de l’influence. Il se compose d’un haut commandement, d’un État-major opérationnel Air (EMO-Air) et de quatre brigades : ▪ La Brigade aérienne des opérations (BAO) ; ▪ La Brigade aérienne connaissance et anticipation (BACA) ; ▪ La brigade aérienne de la posture permanente de sûreté (BAPPS) ; ▪ La brigade aérienne du contrôle de l’espace aérien (BACEA). Enfin, le CDAOA assure la permanence de commandement au profit des hautes autorités de l'AAE et des armées. 2. Le commandement des forces stratégiques (CFAS) La dissuasion nucléaire est la clef de voute de la stratégie de défense et de sécurité de la France. Les missions concourant à la mise en œuvre de la dissuasion ont un caractère permanent. La composante aéroportée mise en œuvre au sein des forces aériennes stratégiques (FAS) participe pleinement, en permanence avec la force océanique et stratégique (FOST) de la marine nationale, à la mission de la dissuasion française. Polyvalents, les moyens des FAS contribuent aussi de manière significative, aux missions conventionnelles de l’AAE sur le territoire national (TN) et en opérations extérieures (OPEX). À la fois organique et opérationnel, le commandement des FAS assure la mission de dissuasion. 2.1 Une chaîne de commandement resserrée En matière de dissuasion, le Président de la République est la seule autorité à décider de l'emploi des forces nucléaires. L'utilisation des armes n'est possible qu'après envoi par le Président de la République d'un ordre authentifié acheminé vers les aéronefs en alerte. Le chef d’état-major des armées (CEMA) exerce le commandement opérationnel des forces nucléaires. Les deux commandants de forces nucléaires permanentes (l’amiral commandant la FOST et le général commandant les FAS) sont responsables du contrôle opérationnel de l'ensemble des moyens participant à une frappe nucléaire (raid nucléaire proprement dit et moyens conventionnels de soutien). Le général commandant les FAS est chargé : ▪ De la mise en condition opérationnelle des moyens et du personnel dont il dispose (il relève à ce titre du CEMAAE) ; ▪ De la préparation et du suivi de l’exécution des missions (il relève alors du CEMA). Pour assurer sa mission, le général commandant les FAS dispose : ▪ De moyens de commandement ; ▪ D'unités aériennes ; ▪ D’unités de maintenance ; ▪ De moyens de transmission spécifiques ; ▪ D’unités spécialisées. 2.2 Une organisation cohérente et lisible Les FAS représentent environ 2200 militaires, répartis sur 3 bases aériennes à vocation nucléaire (BAVN) : ▪ Istres, qui héberge la 31ème escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques (Boeing C135 et A330 MRTT Phénix) ; ▪ Saint-Dizier, et sa 4ème escadre de chasse (50 Rafale B) ; ▪ Avord, base de stationnement du 1er Groupement de moyens spécialisés : transport d’éléments d’armes, système de dernier recours. L’état-major est réparti entre les bases aériennes de Villacoublay et de Taverny, au sein duquel se trouve également le COFAS, centre d’opérations des FAS chargé de la planification et de la conduite des opérations (un centre de dévolution se trouve à Lyon). En juin 2024, l’intégralité de l’état-major sera rassemblée à Taverny.  3. Le commandement territorial de l’Armée de l’air et de l’espace (CTAAE) Héritier du commandement des forces aériennes, le commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace (CTAAE) est un commandement organique et territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), qui relève du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE). Le CTAAE a été créé dans le cadre de la transformation ALTAIR de l’AAE, pour donner davantage de lisibilité à l’action territoriale, en appui des bases aériennes. Cette évolution a permis de regrouper sous un nouveau commandement unique des attributions territoriales auparavant réparties dans différents commandements, afin de les valoriser et d’agir plus efficacement. La création du CTAAE vise ainsi trois objectifs majeurs : 1. assurer un appui plus efficace aux bases aériennes. 2. mettre en œuvre l’ensemble des actions du domaine défense sécurité (hors cyberdéfense) élargi au NRBC, à la sécurité incendie et au NEDEX sur le territoire national. 3. améliorer la visibilité et l’influence de l’AAE sur le territoire auprès des autorités civiles et militaires. Le CTAAE est commandé par le « général commandant territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace » (GCTAAE) assisté du « général commandant en second le CTAAE » (GGS). Le GCTAAE reçoit ses directives du MGAAE. L’état-major du CTAAE est dirigé par un officier général désigné « général chef d’état-major du CTAAE » (GCEM). Un officier général est désigné « général adjoint défense et sécurité du CTAAE » (GADS) pour mettre en œuvre l’ensemble des actions du domaine défense sécurité (hors cyberdéfense) pour l’AAE sur le territoire national. 3.1 L’état-major du CTAAE a) Le groupe d’appui au commandement (GAC) Relevant de l’adjoint au chef d’état-major du CTAAE, le GAC assure le soutien de proximité du CTAAE. Il coordonne les activités SIC, management de l’information, quartier général, secrétariat et administration du personnel au profit des états-majors, des brigades et des entités rattachées au CTAAE. b) La sous-chefferie « Organisation et des Ressources Humaines » La sous-chefferie « Organisation et Ressources Humaines » (S/C ORH) est chargée de réaliser les travaux de chancellerie, d’organisation, de gestion, de mise en formation et d’administration de niveau intermédiaire pour le personnel militaire du CTAAE, et participe à la politique d’emploi du personnel civil. Elle contribue au travail transverse d’état-major au titre de son expertise dans le domaine ORH. c) Sous-chefferie « finances » La sous-chefferie « finances » (S/C FIN) est chargée des responsabilités budgétaires et financières sur le périmètre des crédits du CTAAE, hors périmètre des infrastructures opérationnelles. Elle contribue au travail transverse d’état-major au titre de son expertise financière. d) Sous-chefferie « maîtrise des activités » La sous-chefferie « maîtrise des Activités » (S/C MA) met en oeuvre une démarche de sécurité globale, hors domaine de la sécurité aérienne. Elle constitue un niveau d'analyse, de surveillance, de synthèse et de conseil, et supervise la mise en oeuvre, par les bases aériennes, de la politique et des directives de l’AAE. e) Sous-chefferie « infrastructure aéronautique » La sous-chefferie « infrastructure aéronautique » (S/C INFRA) exerce ses responsabilités dans les domaines liés aux infrastructures aéronautiques (expertise, travaux de programmation, conduite des opérations d’infrastructure, stationnement et études générales, appui au déploiement…). Elle exerce une mission permanente d’appui, de conseil et d’expertise au profit des COMBA. Les unités d’appui au déploiement (UAD) Infra (EAAO, 25 RGA, GAIA) lui sont organiquement et fonctionnellement subordonnées. 3.2. Les brigades aériennes sous la responsabilité du CTAAE Le CTAAE assure la gestion organique des unités des brigades rattachées au MGAAE (brigade aérienne de l’aviation de chasse - BAAC, brigade aérienne d’assaut et de projection - BAAP et brigade de forces spéciales air - BFSA), hors préparation opérationnelle et maintien en condition opérationnelle aéronautique. Dans leurs domaines respectifs, les deux brigades sous la responsabilité du CTAAE fixent les directives aux unités placées sous leur tutelle organique. Elles assurent le dialogue de commandement et sont responsables de la formation spécialisée, du pilotage de l’activité organique courante de leurs unités, et de la contribution à la génération de force. Elles exercent l’assistance à maitrise d’ouvrage au profit de l’EMAAE dans des domaines particuliers. Les commandants de brigade, conseillers du GCTAAE dans leurs domaines respectifs, reçoivent des directives du GCEM dans le cadre des travaux conduits par le CTAAE. a) La brigade des pompiers de l’air (BPA) Le général commandant la brigade (GBPA) assure, par délégation du GCTAAE, le commandement et la conduite de la préparation au combat des escadrons de sécurité incendie et sauvetage, des groupes d’intervention NEDEX/EOD et de l’UI 20.308. Il pilote l’activité du CFTSAAE. Missions de la BPA : ▪ Préparation des forces dans les domaines de : l’intervention incendie dans différents milieux (aéronautique, installations et activités nucléaires, ouvrages enterrés, environnement, etc.) ; ▪ Le sauvetage et le secours à personnes ; ▪ Le risque NRBC et dans le domaine de la sécurité nucléaire ; ▪ Le risque MUNEX. Pour les domaines transverses MUNEX et NRBC et dans celui spécifique de la sécurité incendie, elle participe ou est mandatée pour représenter l’EMAAE dans différentes comitologies et commissions interarmées et interalliées. b) La Brigade aérienne technique et logistique (BATL) Le GBATL est : ▪ Responsable du maintien et de la mise en condition opérationnelle des forces du NSO pour les systèmes d’armes et les équipements afférents de son périmètre de compétence ; ▪ Garant de la manœuvre technico-logistique (avec ou sans guichets industriels) en liaison avec les entités compétentes (DMAé, CTTS, entrepôts, PFIA et les unités logistiques qui lui sont rattachées) afin d'optimiser la répartition des ressources indispensables à la conduite de l'activité aérienne ; ▪ Responsable de la mise à disposition des ressources nécessaires aux unités, en relation avec les gestionnaires de biens concernés hors DMAé (SIMMT, SEO, SSF et SIMu) ; ▪ Garant du respect du protocole interarmées régissant la mise à disposition des ressources (RH, matériels) des PFIA, placées sous l'autorité fonctionnelle du CTTS dans le cadre des TTIA ; ▪ Garant du maintien des agréments de navigabilité 145 et 147 pour lesquels il assume les responsabilités de Titulaire Désigné ; ▪ Directeur de l'application TECOPS pour la gestion des informations relatives à l'activité technique de l'ensemble des unités de l’armée de l’AAE et, à ce titre, veille à son bon emploi par les unités. 3.3. ORGANIGRAMME CTAAE 4. Le commandement de l'espace (CDE) L’espace, un enjeu stratégique Contexte : L’espace apporte une contribution essentielle à notre sécurité et au fonctionnement de nos économies et de nos sociétés (se connecter, observer, protéger, naviguer, voyager, sécuriser, défendre …). ▪ L'espace irrigue tous les secteurs de l’activité humaine. ▪ Chaque jour, dans nos activités quotidiennes, nous utilisons en moyenne une 40aine de satellites pour communiquer, utiliser internet, nous déplacer, réaliser nos achats … ▪ L'espace entre dans son deuxième âge : nouvelles technologies, nouveaux secteurs, nouveaux acteurs, etc. Quelques chiffres : ▪ Nombre de lancements : 79 en 2012 ➔ 192 en 2022 (+150%). ▪ Satellites mis en orbites : 132 en 2012 ➔ 2379 en 2022 (+1800%) dont 2079 pour les Etats-Unis – 157 pour la République populaire de Chine – 71 pour la Russie et 13 pour l’Union Européenne. ▪ Satellites actifs en orbite : 2300 en 2019 ➔ 7500 en 2022 et plusieurs milliers prévus pour 2031 ! L’Espace un nouveau milieu conflictuel Front invisible mais crucial, l’espace extra-atmosphérique, c’est-à-dire au-delà d’une altitude de 100 kilomètres, est plus que jamais un enjeu dans la guerre du XXIe siècle. C’est même le nouveau point haut absolu du champ de bataille. « L’espace est un démultiplicateur de force pour les opérations militaires. Toutes leurs composantes (terre, mer, air, cyber…) utilisent des moyens de renseignement, de communication, de géolocalisation, de navigation ou de synchronisation reposant sur des capacités spatiales. Nul doute que, dans l’éventualité d’un affrontement, un adversaire cherchera à réduire notre potentiel spatial pour prendre l’avantage ». Propos recueilli du commandant du J Espace au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’État-major des armées (EMA). Exemples de risques : collisions avec des débris (restes de lanceurs, de satellites, …), avec des astéroïdes, les vols habités … Exemples de menaces : attaque cyber, tir de missile, illumination laser sur satellites, sabotage des stations radars, brouillage au sol ou rapprochement de satellite, espionnage … Le 13 juillet 2018, le Président de la République a solennellement annoncé la nécessité d’une nouvelle stratégie spatiale de défense (SSD). S’en est suivi sa publication en juillet 2019 et a notamment pour objectifs de : - Renforcer l’autonomie française, assurer notre liberté d’accès et d’action dans l’espace ; - Définir les menaces émergentes, repenser notre modèle industriel et étendre nos coopérations. Créé le 3 septembre 2019 pour améliorer l’efficacité opérationnelle, la cohérence, la visibilité et la simplicité de l’organisation et de la gouvernance du spatial de défense au sein du ministère des armées, le Commandement de l’Espace (CDE) est à la fois un commandement de l’armée de l’Air et de l’Espace et un commandement interarmées. Il comprend à ce titre du personnel de l’armée de l’air et de l’espace, de l’armée de terre, de la marine nationale, de la Direction Générale de l'Armement (DGA) et du commissariat des armées. Le CDE reçoit ses directives fonctionnelles du chef d’état-major des armées (CEMA) pour les opérations et la politique spatiale militaire, notamment les capacités et les coopérations internationales, tandis que le chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace en exerce le commandement organique. Porteur de l’expertise spatiale militaire du ministère, le CDE conseille le CEMA ainsi que tous les organismes du ministère ou extérieurs au ministère sur les questions spatiales militaires. Il contribue ainsi à la définition de la politique spatiale militaire et la met en œuvre. Il conduit par ailleurs les opérations spatiales militaires. Les opérations militaires spatiales (OSM) Les OSM consistent à opérer des capacités spatiales en appui des autorités gouvernementales et des opérations militaires, concourant ainsi à leur efficacité. Elles recouvrent aussi les actions menées dans l’espace pour protéger nos moyens et décourager toute agression. Elles contribuent à la sécurité du territoire national, à la robustesse de notre économie et à la protection des populations. « Les opérations spatiales militaires regroupent l’ensemble des activités réalisées par le ministère des armées ou à son profit dans, depuis et vers l’espace pour garantir la disponibilité, le suivi, la sûreté et la sécurité des capacités et services spatiaux nationaux ou d’intérêt national et conserver ainsi notre liberté d’appréciation, d’accès et d’action dans ce milieu. » - Extrait de la SSD. Les unités du Commandement de l’Espace Situé à PARIS (75) Balard, le Général Commandant de l’Espace (GCDE) commande quatre divisions (Soutien Transformation, Appui, Capacités et Relations internationales), deux bureaux (Stratégie et Juridique) ainsi que la Brigade aérienne des opérations spatiales (BAOS). Cette dernière regroupe les unités spatiales des Armées et permet au CDE de remplir les missions de soutien aux capacités spatiales nationale, d’appui spatial aux opérations, de connaissance de la situation spatiale et d’action dans l’espace. Les composantes de la BAOS Situé à PARIS (75) Balard, le Centre de Commandement et de Contrôle des opérations spatiales (C3OS) est l’échelon de commandement de niveau opératif des opérations spatiales militaires. Il concourt à la planification et la conduite des opérations spatiales, principalement dans les domaines de la Space Domain Awareness (SDA) et de l’action dans l’espace, en relation avec le Centre National d'Études Spatiales (CNES), le Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) ainsi que les unités tactiques, les opérateurs gouvernementaux et commerciaux et les alliés. En cours de transfert depuis 2023 de CREIL (60) vers TOULOUSE (31), le Centre Militaire d’Observation par Satellites 1/92 Bourgogne (CMOS) est en charge de l’observation spatiale et de l’écoute depuis l’espace. Il est en lien permanent avec la Direction du renseignement militaire (DRM) et met notamment en œuvre le déploiement des cellules projetables sur les théâtres d’opérations extérieures pour fournir de l’imagerie (dont radar) au plus près des opérations. Egalement en cours de transfert depuis de LYON (69) vers TOULOUSE (31), le Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux 42.542 (COSMOS) est quant à lui en charge des rentrées atmosphériques à risques, du service anticollision, de la météo spatiale mais également des rendez-vous de proximité en orbite basse et géostationnaire, des lancements et des tirs anti missiles. Transférée à compter de l’été 2024 de CREIL (60) à TOULOUSE (31), l’Equipe de Marque des Programmes Spatiaux (EMPS), intervient, avec la Direction Générale de l’Armement et auprès des industriels, dans toutes les phases de la vie des programmes, de la conception à la livraison de chaque système (tels que l’imagerie, l’écoute, les radars, antennes sols, etc.). Placées au sein de la Formation Administrative 101 (FA.101), prévue de devenir la Base Aérienne à Vocation Spatiale 101, installée au cœur de l’écosystème spatial toulousain, elle héberge depuis sa création en janvier 2021, les unités suivantes : ▪ Le Laboratoire d’Innovation Spatiale des Armées (LISA) ; ▪ Le centre de renseignement d’intérêt spatial (CRIS) ; ▪ L’Escadron de conduite des actions spatiales (ECAS) ; ▪ L’Escadron de soutien opérations spatiales (ESOS) ; ▪ Le Centre de formation aux opérations spatiales militaires (CFOSM) ; ainsi que toutes les unités et services que l’on peut retrouver sur une base aérienne pour assurer son fonctionnement et son soutien. La FA. 101 soutien également le Centre d’Excellence OTAN (NATO SPACE CoE). Exercice AsterX Dès 2021, le CDE a créé un exercice annuel unique en Europe, de grande ampleur nommé AsterX en hommage au premier satellite artificiel français lancé en 1965. La 4ème édition, ayant eu lieu début 2024 a réuni 140 participants, civils et militaires, français et étrangers (15 nations partenaires). Ses objectifs sont de prévoir des évènements spatiaux (23 évènements sur toutes les orbites avec plus de 4000 objets spatiaux simulés), tester les outils et services, entrainer les unités aux opérations spatiales militaires et s’ouvrir à l’international pour développer une culture commune des OSM, fondement d’une solidarité stratégique renforcée. L’Académie Spatiale de Défense (ASD) L’Académie Spatiale de Défense, dont le but est de conduire et de mettre en œuvre l’ambition portée par la Stratégie Spatiale de Défense, est créée en juin 2023. Il s’agit d’un consortium constitué de l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAÉ SUPAÉRO), de l’Ecole de l’Air et de l’Espace (EAE) et du Commandement de l’Espace (CDE). Il a pour ambition d’être la filière d’expertise spatiale de défense dotée de parcours de formation attractifs ainsi qu’un vecteur privilégié d’échanges et de rencontres avec le monde académique et industriels de l’écosystème spatial. 5. La direction des ressources humaines de l'armée de l'Air et de l'Espace (DRH-AAE) 5.1. L'organisation et les missions Le directeur des ressources humaines de l’AAE (DRHAAE) exerce une triple responsabilité : ▪ Il est l'adjoint « ressources humaines » (RH) du major général de l'armée de l'Air et de l’Espace (MGAAE) ; ▪ Il est responsable du budget opérationnel de programme (BOP) ; ▪ Il est le responsable de l’unité opérationnelle RH. Pour mener à bien ces missions, le DRHAAE s'appuie sur quatre sous-directions : ▪ La sous-direction « études, politique des ressources humaines et gestion du haut encadrement militaire » (SDEPRH-HEM), Paris ; ▪ La sous-direction « gestion des ressources » (SDGR), Tours ; ▪ La sous-direction « recrutement, réserves, jeunesse » (SDRRJ), Tours ; ▪ La sous-direction « écoles et formation » (SDEF), Tours. 5.2. La sous-direction « études, politique des ressources humaines et gestion du haut encadrement militaire » (SDEPRH-HEM) La SDEPRH-HEM élabore la politique de la DRH-AAE, notamment en matière : ▪ De stratégie RH Air ; ▪ De condition du personnel ; ▪ De gestion des RH de l’AAE. 5.3. La sous-direction « gestion des ressources » (SDGR) La SDGR assure la gestion de l'ensemble du personnel militaire d’active de l’AAE. Elle est notamment chargée : ▪ Des changements d’armée, de direction ou service (sortants) ; ▪ Des changements de corps, de statut, ou de spécialité ; ▪ Du renouvellement de contrats des officiers sous contrat (OSC) et des militaires engagés ; ▪ De la gestion de la mobilité fonctionnelle ou géographique des officiers, sous-officiers et militaires du rang en métropole, dans les Outre-mer et Forces pré positionnées, à l’étranger ; ▪ Des détachements et affectations temporaires (mobilité externe) ; ▪ De la notation ; ▪ De l’avancement ; ▪ De l’intégration des officiers sous contrats (OSC) ; ▪ Du recrutement des officiers Rang ; ▪ Des passerelles sous-officiers ; ▪ Des dérogations aux normes médicales et des procédures de réformes ; ▪ Des différents dispositifs d’incitation et d’aide au départ ou d’accompagnement de la reconversion ;  ▪ Des échelons exceptionnels ainsi que des primes et indemnités relatives aux qualifications ou compétences, à l’attractivité et à la fidélisation ; ▪ Des procédures à caractère statutaire ou indemnitaire liées à l’activité aérienne ; ▪ Des différentes positions statutaires (congés de l’activité ou non activité, disponibilité, etc.). ; ▪ Des travaux annuels liés aux décorations officielles françaises et aux récompenses attribuées au personnel civil et militaire de l’armée de l’air ; ▪ Du maintien en activité au-delà de la limite d’âge (pour le personnel de carrière) et de la limite de durée de service (pour le personnel de carrière). 5.4. La sous-direction « recrutement, réserves, jeunesse » (SDRRJ) Créée en 2021, la SDRRJ assure le pilotage de 3 domaines majeurs que sont le recrutement, la réserve et la jeunesse. Recrutement : Au travers de son Bureau recrutement (BR) et de l’ensemble des unités qui lui sont rattachées (les 45 Bureaux Air de CIRFA (39 métropole + 6 ultramarins), les 5 Centres régionaux de recrutement Air (C2RA), le Centre de sélection spécifique de l’AAE (CSAAE)), la SDRRJ est responsable de la mise en œuvre de la politique de recrutement de l’AAE. Ce sont plus de 400 personnes réparties sur le territoire métropolitain et en outremer qui œuvrent quotidiennement au recrutement de presque 4000 nouvelles recrues, annuellement. La fonction Recrutement représente donc une capacité opérationnelle qui a la singularité de nourrir (par sa dimension RH) toutes les capacités opérationnelles de l’AAE. Les évolutions sociétales récentes et la forte concurrence dans le secteur civil se sont traduites par un investissement conséquent dans le domaine du Digital, que ce soit en matière de marketing/communication (outils modernisés, réseaux sociaux, joboards, influenceurs…) mais également des processus de recrutement dématérialisés (e-CIRFA pour les OSC PNN). Réserve : En tant que Délégué aux réserves de l’AAE (DRAAE), le sous-directeur Recrutement Réserves Jeunesse définit la politique des réserves de l’AAE et la met en œuvre (réserve opérationnelle de 1er et 2ème niveau (RO1 et RO2)). Ainsi, les objectifs politiques de doublement de la réserve opérationnelle (RO1) à l’horizon 2030, et d’atteinte du ratio d’un réserviste pour 2 militaires d’active à l’horizon 2035 sont déclinés au sein de l’AAE dans le plan stratégique CAP RESERVE AIR 2030 mis en œuvre à compter de janvier 2024. Ce dernier vient bouleverser la fonction Réserve en constituant un véritable vivier stratégique via : ▪ La constitution d’un renfort capacitaire : création d’une Base aérienne réserve (BAR), d’unités projetables (Génie, cyber…) ; ▪ Le renforcement de la dimension territoriale (volet protection défense) avec la création d’unités viviers (les ERAAE) sous la tutelle du Commandement territorial de l’AAE (CTAAE) ; ▪ La dynamisation de la réserve à travers des processus modernisés et simplifiés et des parcours professionnels adaptés (formation, emploi…) ; ▪ Une communication robuste permettant de faciliter la mise en œuvre de cette manœuvre d’ampleur (changement d’état d’esprit). Jeunesse : L’Action pour la jeunesse constitue le troisième pilier de cette sous-direction et représente un domaine totalement transverse qui « alimente » les deux autres piliers de la SDRRJ. La politique Jeunesse de l’AAE est définie au sein du Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA). Elle est mise en œuvre par la SDRRJ au sein du Bureau action jeunesse (BAJ). Ce bureau assure principalement : ▪ La coordination de nombreuses activités au sein de l’AAE (JDC, SNU, classes de Défense, BIA, journées Sport armées-Jeunesse…) en lien avec des instances ministérielles (DSNJ principalement) mais aussi des fédérations (FFA…) ; ▪ Le pilotage des stages au sein de l’AAE ; ▪ Le pilotage des activités des plus de 30 escadrilles air jeunesse (EAJ) (la dimension rayonnement des EAJ est conservée au CESA) et environ 1200 jeunes équipiers. Au travers des actions du BAJ, la SDRRJ et l’ensemble de son personnel contribue ainsi à renforcer le lien armées-Nation. 5.5. La sous-direction « écoles et formation » (SDEF) La sous-direction « écoles et formation » (SDEF) supervise la fonction formation de l’armée de l’air et de l’espace (AAE) dans le but de répondre aux besoins en compétences nécessaires : ▪ Au premier emploi des aviateurs. Elle veille à la maîtrise des flux de formation et s’assure de la conformité des actions de formation au regard des besoins définis par l’AAE ; ▪ En formation continue, notamment dans le cadre de l’enseignement militaire supérieur. Par délégation du DRHAAE, le sous-directeur « écoles et formation » assiste le CEMAAE dans l’exercice de la tutelle de l’École de l’air et de l’espace (EAE), EPSCP-GE (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel sous la forme de grand établissement). Elle s’assure de la préparation des actes relatifs à l’exercice de cette tutelle. Par ailleurs, elle exerce également une autorité fonctionnelle sur : ▪ Les écoles de spécialisation des sous-officiers et des militaires du rang de l’AAE dont en particulier l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air et de l’espace (EFSOAAE) et les ESOMAAE (Ecoles des sous-officiers et des militaires du rang de l’AAE) (les ESOMAAE sont chargées de la planification de la formation professionnelle des promotions d’ESO au sein des organismes de formation, l’EFSOAAE étant un de ces organismes parmi de nombreux autres) ; ▪ L’école des pupilles de l’air et de l’espace (EPAE) ; ▪ L’école d’enseignement technique de l’armée de l’air et de l’espace (EETAAE). Pour cela, elle s’assure, en concertation étroite avec les commandants des écoles et le BORH de la DRH-AAE, de la cohérence et de l’adéquation des dispositifs de formation, de certification professionnelle et de validation des acquis de l’expérience avec les besoins de l’AAE. Elle est responsable de la maîtrise des ressources consacrées à ce domaine et en particulier : ▪ De la maîtrise de l’activité de formation ; ▪ Des moyens nécessaires à la formation ; ▪ Des référentiels en organisation des écoles. En matière de systèmes d'information, elle assure les fonctions organiques de la direction et mène la transformation digitale de l’outil de formation – SmartSchool. IV LES AÉRONEFS ET SATELLITES DE L'ARMÉE DE L'AIR ET DE L'ESPACE 1. Les aéronefs 1.1. Les avions de chasse Mission principale : défense aérienne Mission principale : mission de frappes dans la profondeur et de pénétration tout temps en moyenne ou très basse altitude  Deux versions pour l'armée de l'Air et de l’Espace : - Rafale C monoplace air ; - Rafale B biplace air. Le Rafale est un avion polyvalent, tout temps, destiné à effectuer : - Les missions de défense et de supériorité aérienne ; - De pénétration et frappe nucléaire ; - De pénétration et attaque au sol ; - D’intervention à grande distance avec ravitaillement en vol ; - D’appui-feu rapproché CAS (Close Air Support) ; - De reconnaissance. Transition opérationnelle et « Red Air » (missions plastron) Patrouille de France.  1.2. Les avions de transport tactique Avion tactique de transport léger destiné à des missions d'aérotransport, d'aérolargage de personnel et/ou de petites charges et d’évacuation sanitaire. Missions d'aérotransport, de parachutage et d'évacuation sanitaire. Le C130J est plus particulièrement utilisé au profit des forces spéciales. Cet avion est apte à effectuer des missions de ravitaillement en vol. Conçu pour effectuer les missions : - D’aérotransport tactique et logistique ; - D’aérolargage de parachutistes et de matériels ; - D’évacuations sanitaires ; - De ravitaillement en vol d'avions de chasse ou de transport ou hélicoptères. 1.3. Les avions de transport stratégique et de ravitaillement en vol Avions de transport à moyen et long rayons d'action utilisés dans le cadre des relèves de personnels en OPEX et dans les DOM/COM. Les principales missions auxquelles ces avions concourent sont : - Le ravitaillement en vol et le relais transmission de de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire ; - La projection aérienne de forces ou de puissance ; - Les évacuations sanitaires (EVASAN) lourdes (kit MORPHÉE). Principales missions : - Ravitaillement en vol et relais transmission de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire ; - Transport de fret et de passagers dans le cadre de la - Projection de forces ; - Soutien logistique et renforcement des forces ; - Évacuations sanitaires (EVASAN) ; - Assistance aux opérations humanitaires.  1.4. Les avions spéciaux Cet avion est un outil de commandement et de conduite des opérations aériennes Missions : - Renseignement au profit des Forces conventionnelles déployées ; - Appui direct aux opérations des Forces spéciales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ; - Surveillance dans le cadre de déploiements en appui des Forces de sécurité, contribution à la sécurité de grands événements. Transports divers et entraînement.  1.5. Les drones Utilisé par la France en tant que drone de surveillance et d’appui aux opérations aériennes et terrestres. 1.6. Avions légers et d’instruction Avion utilisé à l’école de transport d’Avord. L’Alphajet est utilisé par l’AAE comme : - Avion de présentation pour la Patrouille de France ; - Plastron au profit des escadrons de chasse au sein de l’EE 3/8 « Côte d’or » ;  Le Grob 120 est utilisé au sein de l’Ecole de l’aviation de chasse sur la Base aérienne 709 de Cognac pour : - Les stages « pronostic » qui permettent d’évaluer les chances de réussite des élèves avant leur entrée dans le cursus de formation du personnel navigant ; - La formation de base des pilotes jusqu’à leur orientation dans les filières chasse/transport/NOSA (Navigateur Officier Système d’Armes) ; - La formation et l’entretien des instructeurs pilotes. Emploi : Formation PN chasse Mise en service : 2019. Avion utilisé à Salon-de- Provence pour la formation du personnel navigant de l’AAE. 2. Les hélicoptères Il assure des missions : - De posture de permanente Air (PPS- Air), au travers de l’application de mesures actives de sûreté aérienne (MASA) ; - De protection ; - D’EVASAN ; - de search and rescue (SAR); - De reconnaissance armée. Hélicoptère de manœuvre, ainsi que du transport divers.  Hélicoptère de manœuvre qui assure des missions : - De transport des hautes autorités gouvernementales ; - D’EVASAN. Hélicoptère de manoeuvre et combat qui assure des missions : - de Personal Recovery (PR) et CSAR (Combat Search And Rescue) ; - De SAR ; - D’EVASAN. 3. Les satellites Situé à une altitude supérieure à 800 km il assure des missions de reconnaissance.. Situé à une altitude de 400 km il assure des missions d’identification Satellite dédié au renseignement d’origine électromagnétique. Satellite de télécommunication militaire. Abréviations AAE : Armée de l'Air et de l’Espace AOPC : Adjoint à l’Officier de Permanence Commandement BA : Base Aérienne BACA : Brigade Aérienne Connaissance et Anticipation BACEA : Brigade Aérienne du Contrôle de l’Espace Aérien BAO : Brigade Aérienne des Opérations BAPPS : Brigade Aérienne de la Posture Permanente de Sûreté BAVN : Bases Aériennes à Vocation Nucléaire BCL : Bureau de Coordination Logistique BCSP : Bureau Coordination Sécurité Protection BdD : Base de Défense BGA : Brigade de Gendarmerie de l’Air BISMA : Bureau interface des soutiens et maîtrise de l’activité BOB : Bureau Opérations Base BOP : Budget Opérationnel de Programme BORH : Bureau Organisation des Ressources Humaines BPA : Brigade des Pompiers de l’Air BPEI : Bureau Prévention Environnement Incendie BRH : Bureau des ressources humaines BSN : Bureau Sécurité Nucléaire CAS : Close Air Support CDAOA : Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes CDE : Commandement De l’Espace CEMA : Chef d’État-Major des Armées CEMAAE : Chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace CFAS : Commandement des Forces Aériennes Stratégiques CFSC : Cellule Finances et Suivi des Contrats CIIRAAE : Centre d’instruction et d’information des réserves de l’armée de l’Air et de l’Espace CMC : Centre Militaire de Contrôle CMG : Centre Ministériel de Gestion CNOA : Centre National des Opérations Aériennes COMBA : Commandant de la Base Aérienne COMBdD : Le commandant de la base de défense COMDAOA : Commandant de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes COMESCADRE : Commandant d’escadre COMGAA : Commandant du groupement d’appui à l’activité CORSIC : Correspondant Systèmes d’Information et de Communication CPPCI : Cellule Pilotage de la Performance et Contrôle Interne CPRP : Chargé de Prévention des Risques Professionnels CSAR : Combat Search And Rescue CSB : Cellule Sécurité Base CSI : Cellule Service Intérieur CSN : Conseiller à la Sécurité Nucléaire CTAAE : Commandement Territorial de l’Armée de l’Air et de l’Espace CTSV : Comités Techniques de Sécurité des Vols DOM/COM : Départements d’outre-mer/Collectivités d’outre-mer DRHAAE : Directeur des Ressources Humaines de l’Armée de l’Air et de l’Espace DRH-AAE : Direction des Ressources Humaines de l'Armée de l'Air et de l’Espace34 DSND : Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la Défense DV : Directeur des Vols EDSA : Escadron de Défense Sol-Air EEP : Encadrement Escadron de Protection EETAAE : Ecole d’Enseignement Technique de l’Armée de l’Ar et de l’Espace EMA : État-Major des Armées EMAAE : État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace EMO-Air : État-Major Opérationnel Air EP : Escadron de Protection EPAAE : École de Pilotage de l'Armée de l'Air et de l’Espace EPAE : Ecole des Pupilles de l’Air et de l’Espace EPSCP-GE : Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel sous la forme de Grand Etablissement ERVTS : Escadron de Ravitaillement en Vol et de Transport Stratégique ESCA : Escadron des Services de Circulation Aérienne ESICAéro : Escadron des Systèmes d'Information et de Communication aéronautiques ESIS : Escadron de Sécurité Incendie Sauvetage ESME : Escadron de Soutien des Matériels d'Environnement ESOMAAE : Ecoles de spécialisation des Sous-Officiers et des Militaires du rang de l’AAE ESRTA : Escadron de Soutien du Ravitaillement Technique Aéronautique ETAA : Escadron de Transit et d'Accueil Aérien ETAAS : Escadrille de Transit et d'Accueil Aérien Secondaire EVASAN : EVAcuations SANitaires FAS : Forces Aériennes Stratégiques FH : Facteur Humain FOST : Force Océanique et STratégique GAA : Groupement d’Appui à l’Activité GSBdD : Groupement de Soutien de la Base de Défense IAAE : Inspection de l'Armée de l'Air et de l’Espace IAN : Inspection des Armements Nucléaires IMSN : l’Inspection des Mesures de Sécurité Nucléaire INBS : Installation Nucléaire de Base Secrète MASA : Mesures Actives de Sûreté Aérienne MCO : Maintien en Condition Opérationnelle MGAAE : Major Général de l'Armée de l’Air et de l’Espace NRBC : Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique ONU : Organisation des Nations Unies OPC : Officier de Permanence Commandement OPEX : OPérations EXtérieures ORA : Officier de réserve adjoint ORFA : Optimisation des Ressources des Forces Armées OSA : Officier Sécurité Aérienne OSAB : Officier Sécurité Aérienne Base OSC : Officier Sous Contrat OSV : Officier Sécurité des Vols OTAN : Organisation du Traité de l'Atlantique Nord PCD-L : Poste de Commandement et de Décision Local PCPREM : Personne Compétente en Prévention des Risques ÉlectroMagnétiques PCR : Personnes Compétentes en Radioprotection PN : Personnel Navigant PPS-air : Posture Permanente de Sûreté aérienne – air PR : Personal Recovery QSR : Qualité du Service Rendu RCyB : Référent Cybersécurité de Base aérienne RGL : Responsable de la Gestion Logistique RLCI : Responsable Local du Contrôle Interne RQL : Responsable Qualité Local SAQ : Section Assurance Qualité SAR : Search And Rescue SARAA : Section Aérienne de Réserve de l’Armée de l’Air SCAAF : Section Condition de l’Aviateur et Accompagnement des Familles SCS : Soutiens Communs et Spécialisés SCS : Section Coordination des Soutiens SDEF : Sous-Direction « Ecoles et Formation » SDEPRH-HEM : Sous-Direction « Etudes, Politique des Ressources Humaines et Gestion du Haut Encadrement Militaire » SDGR : Sous-Direction « Gestion des Ressources » SDRRJ : Sous-Direction « Recrutement, Réserves, Jeunesse » SELA : Section d’Enseignement de la Langue Anglaise SIAé : Service Industriel de l'Aéronautique SIR : Section Information et Recrutement SME : Section Métrologie Électronique SMQS : Système de Management de la Qualité et de la Sécurité SNM : Système Nucléaire Militaire SPB : Section Pilotage Budget SPC : Section Préparation du Combattant SPE : Section Prévention-Environnement SPPA : Section Prévention du Péril Animalier TN : Territoire National 36 PBS Mentions légales La duplication sans modifications de cet ouvrage est autorisée. Pour une utilisation de tout ou partie de son contenu à l’extérieur de l’armée de l’Air et de l’Espace, une autorisation doit être impérativement donnée par la Division Examens, Sélections et Concours de la DRH-AAE/SDEF/BAF. CONCEPTION Ce document a été conçu par les équipes pédagogiques du commandement des ESOMAAE et l’EFSOAAE : - [email protected]