Microéconomie chapitre 2 PDF

MICROÉCONOMIE Chapitre 2 : Le système des prix et les choix économiques CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES PLAN  1. Système de prix et libre initiative privée F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2  2. C...

MICROÉCONOMIE Chapitre 2 : Le système des prix et les choix économiques CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES PLAN  1. Système de prix et libre initiative privée F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2  2. Concurrence parfaite et imperfection de la concurrence  3. Système capitaliste pur et répartition des revenus  4. Capitalisme avancé (système mixte) et activité économique de l’Etat  Annexe : L’économie sociale – Le 3ème secteur 2 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES Les réponses aux 3 questions (cf. chap. 1) dépendent du type de Système économique : F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 - Capitalisme pur : initiatives privées et pas d’intervention de l’Etat sauf pour produire les B&S publics purs - Néo-capitalisme ou système « mixte » : adaptation du système capitaliste pur à un certain nombre de besoins de la société → initiatives privées + interventions de l’Etat en fonction de l’intérêt général - Collectivisme : les moyens de production appartiennent à l’Etat qui prend seul les décisions économiques (productions, prix, 3 salaires, …) sur base d’un Plan CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE  Capitalisme pur, « main invisible », système des prix Chaque agent économique poursuit des fins/objectifs égoïstes : le consommateur : exprime une demande de B&S qui maximise F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 son niveau de satisfaction (/d’utilité) en fonction de son revenu, des prix des biens, de ses préférences, … le producteur : offre des B&S en maximisant son profit, sur base des techniques de production, du coût des facteurs de production (L et K), … Aucun individu ou groupe d’individus ne se préoccupe de l’intérêt général (ex. environnement, éducation, équité, …) Aucune autorité ne coordonne la multitude des décisions économiques individuelles 4 Pas de chaos : ce système peut en théorie fonctionner CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE Le système capitaliste pur peut fonctionner car « Sous certaines conditions, chaque agent économique, en F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 poursuivant exclusivement des fins égoïstes, sera conduit, comme par une « main invisible », à réaliser les fins les plus avantageuses pour tous » → toute intervention de l’Etat dans la libre concurrence entrainerait des conséquences néfastes = principe d’Adam Smith (fin du XVIIIe siècle) 5 ADAM SMITH (1723 – 1790)  Economiste écossais – l'un des pères de l'économie moderne et du libéralisme  Ouvrage principal : Recherches sur la nature et les causes de la F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 richesse des Nations (1776)  Son idée la plus connue renvoie à l'expression imagée de la « main invisible » selon laquelle il existe un processus naturel par lequel la recherche par chacun de son intérêt personnel concourt à l'intérêt général  Son œuvre est le plus souvent utilisée comme argumentaire contre l'intervention de l'Etat. Il explique que l'Etat est à l'origine de nombreuses distorsions en réduisant la concurrence entre 6 firmes et la libre circulation des facteurs de production CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE La « main invisible » = le système de prix o Chaque B&S (pain, acier, logement, soins de santé,…) et F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 chaque facteur de production (travail, capital, matières premières, terre) a un prix (loyer, tarif, redevance, salaire, …). o Chacun reçoit de la monnaie pour ce qu’il vend et chacun utilise cette monnaie pour acheter ce qu’il désire. o Les prix ne sont pas immuables mais évoluent au cours du temps sous l’effet des forces de l’offre et de la demande. 7  CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE Exemple : le marché du pain D : Demande, décroissante càd quand P ↑ , Q ↓ P F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 O Elle exprime la relation entre le prix unitaire du pain et la quantité de pain demandée par les ménages O : Offre, croissante càd P* E quand P ↑, Q ↑ Elle donne pour chaque prix la quantité de pain offerte par les vendeurs D E : Equilibre du marché : le prix et la quantité d’équilibre, P* et Q*, Q* Q se trouvent à la rencontre de O et 8 QD = QS D, où QD = QS  CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE Si P1 > P* : QS > QD → certains vendeurs ne vendent pas toute leur production → concurrence sur les prix entre les firmes → P ↓ Prix du pain O F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 P1 E P* P2 D 𝐐𝐃 𝟏 𝐐𝐒𝟐 Q* 𝐐𝐃 𝐒 𝟐 𝐐𝟏 Quantité de pain 9 Si P2 < P* : QS < QD → certains acheteurs sont insatisfaits → surenchères sur les prix de la part des consommateurs → P ↑ CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 1. SYSTÈME DES PRIX ET LIBRE INITIATIVE PRIVÉE La loi « O-D » du marché répond aux trois questions Que produire et en quelle quantité ? Réponse : Par la décision des consommateurs quand ils choisissent d’acheter tel B&S et non pas tel autre → demande des consommateurs F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Comment produire ? Réponse : Par la concurrence entre les firmes qui cherchent : ─ la méthode/technique de production la moins coûteuse ─ à utiliser les facteurs de production dans une proportion adéquate Pour qui produire ? Réponse : Lorsque le consommateur achète des B&S, il paie un prix. Il verse une somme à la firme, somme qui sera utilisée par celle-ci pour payer les salaires, loyers, dividendes aux facteurs de production qui ont 10 contribué à la production de ces B&S. Seuls les individus qui perçoivent ces revenus (primaires) peuvent acheter les B&S. CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 2. CONCURRENCE PARFAITE ET IMPERFECTION DE LA CONCURRENCE Pour que le système capitaliste pur fonctionne, tous les marchés de l’économie doivent être parfaitement concurrentiels F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Conditions de la concurrence parfaite : 1. Aucun individu (acheteur/vendeur) n’est capable d’influencer, par son comportement, le prix pratiqué sur un marché → car il y a un très grand nombre d’acheteurs et de vendeurs → on parle d’« atomicité » de l’offre et de la demande → P*, le prix d’équilibre est une donnée, 𝑃∗ : aucune firme n’a de poids suffisant sur le marché pour le modifier 11 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 2. CONCURRENCE PARFAITE ET IMPERFECTION DE LA CONCURRENCE 2. Les B&S sont parfaitement homogènes Si publicité, marques,… → B&S différenciés F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Exemples : blé, acier : parfaitement homogènes confitures, eaux, voitures : différenciés 3. Il existe une information parfaite des firmes sur les goûts des consommateurs, les techniques de production disponibles,… Peu de marchés répondent à ces 3 critères de la concurrence parfaite et donc il n’existe pas de système capitaliste pur 12 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 2. CONCURRENCE PARFAITE ET IMPERFECTION DE LA CONCURRENCE Les formes d’imperfection de la concurrence : Monopole : 1 seule firme (ex. firme pharma avec un nouveau médicament sous brevet) F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Oligopole : quelques firmes avec produits homogènes (ex. acier, produits pétroliers) ou différenciés (ex. automobiles, cigarettes) Concurrence monopolistique : grand nombre de firmes et produits différenciés (ex. eaux, produits de lessive, …) Il existe des « monopoles naturels » : Il s’agit des activités de réseaux comme le rail, la poste, la distribution de gaz, d’électricité, … 13 Interventions de l’Etat et donc pas de système capitaliste pur CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 3. SYSTÈME CAPITALISTE PUR ET RÉPARTITION DES REVENUS En outre, si tous les marchés étaient en concurrence parfaite, la répartition des revenus qui en résulterait serait inéquitable F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Seuls les facteurs de production, L et K, ayant participé au processus de production seraient rémunérés et recevraient des revenus appelés primaires (salaires pour les travailleurs et dividendes/intérêts pour les détenteurs du capital) Besoin d’interventions des pouvoirs publics, via la taxation et les transferts (monétaires ou en nature), pour réduire les inégalités de revenus Interventions de l’Etat et donc pas de système capitaliste pur14  CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT L’Etat intervient donc dans le système économique pour différents motifs : Contrôle des formes de concurrence imparfaite dont les F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 monopoles (naturels) qui fixent des prix trop élevés Prise en compte de l’intérêt général (environnement, santé, …) Distribution des revenus entre les ménages plus équitable Aujourd’hui, la majorité des systèmes économiques sont des systèmes néo-capitalistes càd des systèmes mixtes au sein desquels des éléments d’interventions (productions, régulation) de l’Etat se combinent avec des éléments de 15 marché pour organiser la production et la consommation. CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT A) LES INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS L’Etat intervient dans l’économie avec 3 fonctions F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 dans le cadre de sa politique budgétaire : ✓ L’allocation des ressources ✓ La redistribution du revenu ✓ La stabilisation de l’activité économique L’Etat intervient pour tenter de corriger les 16 défaillances/ échecs des marchés CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT 1. La fonction d’allocation des ressources a. L’Etat produit les B&S publics purs qu’aucune firme privée à but lucratif ne produirait F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Exemples : défense nationale, justice (tribunaux) éclairage public, protection de l’environnement,... Les B&S publics purs ont 2 caractéristiques : Non rivalité : le B&S public pur est consommé dans son entièreté et collectivement par plusieurs personnes au même moment alors que le bien privé fait l’objet d’une 17 consommation individuelle (ex: pain, ordinateur) CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT Non exclusion : la consommation du bien privé est soumise au paiement d’un prix; ce n’est pas le cas du B&S public pur pour des raisons techniques → absence de possibilité d’exclusion par les prix (ex: services de la F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 défense nationale,...) Les consommateurs face à ce type de B&S adoptent une attitude de « passager clandestin » : chacun tâche de consommer ces B&S sans en payer le prix, en n’exprimant pas sa demande. Ne sont donc pas des B&S publics purs : les routes (rivalité et non-exclusion), les autoroutes (rivalité et exclusion), l’enseignement et la santé (rivalité et exclusion) → ce sont des B&S publics ou privés selon les 18 pays CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT b. L’Etat produit ou influence la production de B&S qui présentent les caractéristiques du B&S privé ✓ Biens méritoires F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 B&S dont la production est encouragée car ils génèrent des externalités positives (cf. bénéfices externes) → financement public, subsides,... Ex: logement social, santé, enseignement, transport collectif, … La production de ces B&S par le secteur privé serait trop faible ✓ Biens non méritoires B&S non désirables car ils conduisent à des externalités négatives (cf. coûts externes) → leur production est découragée par les taxes, accises, législations,... Ex: alcool, tabac, biens dont le processus de production est polluant, 19... La production de ces B&S par le secteur privé serait trop élevée CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT c. L’Etat produit des B&S dans le cas de monopoles naturels F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 ❖ L’Etat est totalement ou en partie propriétaire de certaines entreprises dites de « réseau » → « entreprises publiques » Ex: les TEC, Infrabel (infrastructure ferroviaire), RESA et ORES (acheminement basse pression de gaz et basse tension d’électricité), CILE (production et distribution d’eau à Liège) L’Etat évite ainsi aux consommateurs les conséquences des monopoles privés : prix trop élevés et quantités trop faibles 20 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT ANNEXE ❖ Autres exemples d’entreprises publiques (ou à participations publiques) dont certains anciens monopoles F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 ▪ B-Post, Proximus, SNCB, Loterie Nationale ▪ BNP Paribas Fortis, Belfius, Ethias, FN Herstal, Sonaca ❖ Les entreprises publiques ne sont pas des administrations publiques. « Le secteur des administrations publiques est l’ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des B&S non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales et dont les ressources proviennent majoritairement de contributions obligatoires versées par des unités appartenant à d’autres secteurs institutionnels. Le secteur des administrations publiques comprend l’administration centrale, 21 l’administration locale et les caisses de sécurité sociale » Source : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1244 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT 2. La fonction de redistribution du revenu Volonté de l’Etat de redistribuer les revenus au sein de la population, entre nantis et précarisés, entre personnes à l’emploi F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 et chômeurs, entre jeunes et retraités, entre personnes en bonne santé et malades,... Principaux instruments/outils : o Fiscalité (IPP, TVA, …) et parafiscalité (cotisations sociales) (progressivité ex. IPP; régressivité ex. TVA) o Transferts monétaires sociaux (allocations de chômage, retraites, allocations familiales,…) avec conditions d’octroi o Transferts en nature à savoir l’offre de B&S publics comme 22 enseignement, logement social, soins de santé, parc ou concert public, … CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT La redistribution des revenus pour les ménages Revenus primaires bruts des ménages du travail (salaires) et du capital (dividendes, intérêts) F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 - Taxes (IPP,…) - Cotisations de sécurité sociale + Transferts monétaires (allocations de chômage, retraites…) Revenus nets disponibles des ménages (Yd) (+ Valeur monétaire des transferts en nature (ex. enseignement, santé, TEC, …)) 23 Note : Yd = Consommation + Epargne (cf Macroéconomie) CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT 3. La fonction de stabilisation de l’activité économique Par sa politique économique, l’Etat tente d’atteindre les 4 grands objectifs macroéconomiques : F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) plein-emploi stabilité des prix balance des paiements équilibrée grâce aux instruments de politique budgétaire (niveau national) et de politique monétaire (niveau européen) 24 CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT B) LES CHOIX COLLECTIFS La production des B&S publics et publics purs est issue F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 d’un processus de décisions politiques qui se substitue au système de marché pour en fixer les quantités Trois groupes d’agents économiques interviennent dans ce processus complexe de décisions et certains agissent ou pourraient agir en fonction de leurs intérêts individuels : les électeurs les hommes/femmes politiques 25 l’administration publique CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT Les électeurs ❖ votentpour le programme, le parti, le candidat leur permettant de rencontrer au mieux leurs objectifs F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 personnels (ex. climat, éducation de qualité, soins de santé moins coûteux, réduction de l’insécurité,...) Les hommes/femmes politiques élus (ministres, bourgmestres,...) ❖ réalisentleur programme ❖ mais parfois tendent à réaliser des objectifs personnels (popularité, prestige,...) par des mesures non annoncées, au début de la période séparant deux élections, puis en vue d’une réélection, réalisent au plus près leur programme 26 → cycle politico-économique (ex. Investissements augmentent avant les élections … ) CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES 4. CAPITALISME AVANCÉ ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE L’ETAT L’administration publique (APU) ❖ exécute les décisions politiques, réalise des études et F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 conseille les politiques (ministres, bourgmestres,...) ❖ les dirigeants des APU pourraient avoir des objectifs différents de l’intérêt général, comme du prestige ou du pouvoir, en s’écartant des décisions politiques au niveau de leur exécution ❖ le contrôle de l’action des APU est difficile car il y a asymétrie d’informations; des contrats de gestion mais encore le travail de la Cour des comptes assurent le bon 27 emploi de l’argent public CHAPITRE 2: LE SYSTÈME DES PRIX ET LES CHOIX ÉCONOMIQUES ANNEXE : LE TROISIÈME SECTEUR - L’ÉCONOMIE SOCIALE  Définition (du Conseil wallon de l’Economie sociale) : L’économie sociale se compose d’activités économiques, productrices de biens ou de services, exercées par des F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 sociétés, principalement coopératives et/ou à finalité sociale, des associations, des mutuelles ou des fondations, dont l’éthique se traduit par l’ensemble des principes suivants : 1. finalité de service à la collectivité ou aux membres, plutôt que finalité de profit ; 2. autonomie de gestion ; 3. processus de décision démocratique ; 4. primauté des personnes et du travail sur le capital 28 dans la répartition des revenus.  Les types d’organisations Coopérative (SCRL ou SCRI) : Association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs à travers une entreprise détenue collectivement et contrôlée démocratiquement (Source : ACI) Mutuelle : Entreprise privée à but non lucratif qui, en l’échange F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 de cotisations, offre des services de redistribution et d’assurance (obligatoire ou supplémentaire) en matière de santé (maladie, accident, prévention…). (Source: adapté de la loi du 6 août 1990 relative aux mutualités et aux unions nationales de mutualités) ASBL : Une association sans but lucratif est un groupement de personnes physiques ou morales qui poursuivent un but désintéressé. L’ASBL se compose d’au moins trois personnes. Les membres d'une ASBL ne peuvent recevoir aucun avantage matériel de la part celle-ci. (Source: SPF Justice) Fondation : La constitution d’une fondation résulte de la volonté d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales d’affecter un patrimoine à la réalisation d’un but désintéressé déterminé. La fondation ne peut procurer de gain matériel ni aux fondateurs ni aux administrateurs ni à toute autre 29 personne. (Source: SPF Justice)  Les types d’organisations F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Coopératives et Sociétés mutuelles Associations et assimilés et assimilés assimilés - Coopératives - Assurances - ASBL et AISBL mutuelles - Sociétés à finalité - Mutuelles de santé - Fondations sociale Source : (Ciriec, 2017; https://www.ciriec.uliege.be/notre-reseau/sections- nationales/belgique/) 30 Principaux chiffres de l’ES en RW et en RBC (source : L'état des lieux de l'économie sociale 2022, LES CAHIERS DE L’OBSERVATOIRE - NUMÉRO 17 - DÉCEMBRE 2023) En 2022, l’économie sociale (ES) comptabilise 11.793 entreprises d’économie sociale (EES) en Région wallonne (RW) et en Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Ce nombre a augmenté de 2,1% depuis F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 2018. Cette augmentation du nombre d’EES est principalement présente dans la Région de Bruxelles-Capitale qui comptabilise 5.072 entreprises (soit +6,2% entre 2018 et 2022). En Wallonie, les chiffres restent stables malgré une légère diminution (-0,7% en quatre an). En termes d’emploi, l’ES compte 257.826 salarié·es en RW et en RBC (soit 12,6% de l’emploi salarié). De 2018 à 2022, le nombre de salarié·es de l’ES a augmenté de 6,2%. L’emploi ES a proportionnellement plus augmenté en Région de Bruxelles- Capitale (+9,8%) qu’en Wallonie (+4,1%) de 2018 à 2022. 31 F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 32 F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 33 F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 34 POUR ALLER PLUS LOIN  Informations sur les coopératives: https://febecoop.be/fr/febecoop/lentreprenariat- cooperatif/  Informations sur les ASBL: F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 https://justice.belgium.be/fr/themes_et_dossiers/associ ations_et_fondations/asbl  Fecher, F., & Sak, B. (2011). Comptes satellites pour les coopératives et mutuelles en Belgique. Première élaboration, Rapport final.  Monzón, J., & Chaves R. (2017). Évolutions récentes de l’économie sociale dans l’Union européenne. CIRIEC.  https://observatoire-es.be/ 35  EXEMPLES DE QCM DES CHAPITRES 1 ET 2 Question 1 Laquelle des affirmations suivantes est correcte ? 1. La science économique permet de comprendre les choix individuels ainsi que les choix collectifs 2. Sur la courbe des possibilités de production, l’économie est en situation de sous-emploi 3. Le système économique belge est un système capitaliste pur F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 4. La SNCB fait partie du secteur de l’économie sociale Question 2 Les services de santé hospitaliers sont caractérisés par 1. Une rivalité et une non-exclusion 2. Une rivalité et une exclusion 3. Une non-rivalité et une non-exclusion 4. Une non-rivalité et une exclusion Question 3 Parmi les biens et services suivants, quel est celui qui répond simultanément aux caractéristiques de non-rivalité et de non-exclusion ? 1. Enseignement supérieur 2. Défense nationale 36 3. Soins de santé 4. Transport public Question 4 Si l’Etat décide d’augmenter les accises, c’est pour 1. encourager la production de biens méritoires 2. encourager la production de biens non-méritoires 3. décourager la production de biens non-méritoires 4. encourager la production de biens publics purs Question 5 F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 Si l’Etat intervient pour favoriser la production de biens méritoires d’une entreprise privée à but lucratif, il décidera de 1. verser des subsides 2. augmenter la taxe sur la valeur ajoutée 3. augmenter les accises 4. réduire l’impôt sur le revenu des personnes physiques Question 6 Une des caractéristiques des biens et services publics purs est qu’ils peuvent être consommés collectivement. On peut également dire que 1. ces biens et services sont non-méritoires 2. l’Etat ne produit pas ces biens et services 3. il est techniquement impossible d’exclure les individus de la consommation de ces biens et 37 services 4. ces biens et services génèrent des externalités négatives Question 7 Choisissez la définition correcte : 1. La courbe des possibilités de production regroupe l’ensemble des biens et services qu’une économie est susceptible de produire, compte tenu de ses connaissances techniques, si l’objectif de cette économie est de maximiser les profits. 2. La courbe des possibilités de production regroupe l’ensemble des facteurs de production qu’une économie est susceptible d’utiliser, compte tenu de ses connaissances techniques, si elle produit une quantité de biens et services maximale. F.Fecher – Microéconomie – Chapitre 2 3. La courbe des possibilités de production regroupe l’ensemble des combinaisons des quantités de biens et services qu’une économie est susceptible de produire, compte tenu de ses connaissances techniques, si elle utilise pleinement ses ressources productives. 4. La courbe des possibilités de production regroupe l’ensemble des combinaisons de facteurs de production qu’une économie est susceptible d’utiliser, compte tenu de ses connaissances techniques, si elle produit une quantité de biens et services maximale. Question 8 Parmi les organisations suivantes, une n’appartient pas au secteur de l’économie sociale. Laquelle ? 1. La coopérative Vin de Liège 2. L’Office National de l’Emploi 3. L’associations sans but lucratif La Lumière 4. La mutuelle de santé Solidaris 38