Lésion Médullaire - Document PDF
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Ce document fournit un aperçu détaillé de la lésion médullaire, incluant des informations sur la neuroanatomie, la physiologie et les pathologies. Il détaille également les aspects cliniques et les évaluations des déficiences.
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Mr FAZILLEAU 30/10/2024 UE 16 - Cours n°1 LA LÉSION MÉDULLAIRE SOMMAIRE I) Neuro anatomie et physiologie 1) Colonne vertébrale 2) Moelle épinière et queue de cheval 3) Nerf spinal 4...
Mr FAZILLEAU 30/10/2024 UE 16 - Cours n°1 LA LÉSION MÉDULLAIRE SOMMAIRE I) Neuro anatomie et physiologie 1) Colonne vertébrale 2) Moelle épinière et queue de cheval 3) Nerf spinal 4) Voie nerveuse motrice 5) Voie nerveuse sensitives II) Étiologies / Épidémiologie / Physiopathologie 1) Définitions 2) Niveau de la lésion 3) Traumatique 4) Médicale 5) CIF III) Signes cliniques et évaluations des déficiences IV) Evaluations fonctionnelles des limitations d’activités V) Notions de prise en charge I) Neuro anatomie et physiologie 1) Colonne vertébrale La colonne vertébrale est composée de 33 vertèbres : - 7 cervicales - 12 thoraciques - 5 lombaires - 5 sacrées - 4 coccygiennes Elle a pour fonction de : - Rôle statique du corps - Rôle stabilité - Rôle dynamique - Protection de la fonction nerveuse 2) Moelle épinière et queue de cheval Le système nerveux central (SNC) est composé : -cerveau -tronc cérébral -moelle épinière (L2). Le système nerveux périphérique (SNP) est composé de racines comprenant la queue de cheval, le tronc nerveux et les nerfs périphériques. La moelle épinière : - Cordon : 50 cm de long et de 1cm de large. - Centre des réflexes - Organe de conduction : avec des faisceaux ascendants sensitifs et des faisceaux descendants moteurs. Elle possède des renflements au niveau cervical et lombaire. La moelle est plus fragile au niveau thoracique = les lésions au niveau thoracique sont plus sujettes à des ruptures complètes. - Elle se termine au niveau de L1-L2 avec un cône médullaire. La queue de cheval est le prolongement de la moelle épinière. Elle est composée de plusieurs filaments à l’image d’une queue de cheval. Une atteinte au niveau de la moelle épinière donnera des symptômes de pathologie du SNC contrairement à une lésion de la queue de cheval qui donnera des symptômes du SNP. Il est important de noter qu’il y a un décalage entre les niveaux médullaires/ vertébraux. Ce qui amène parfois à des tableaux cliniques qui ne correspondent pas forcément avec le niveau ayant eu le traumatisme. Le décalage commence au niveau de T6 et est progressif. 3) Nerf spinal Le nerf spinal comprend une composante à la fois motrice et sensitive. Il est une fusion de la racine antérieure et de la racine dorsale. 31 métamères (31 paires de nerfs spinaux) qui vont innerver certains muscles et certaines parties de la peau (dermatomes) : - 8 cervicales = un métamère au-dessus de chaque vertèbre cervicale. Au niveau de C7 et T1 il y a un métamère qui fait la jonction entre la partie cervicale et thoracique (C8). A partir de T1 les métamères sont en dessous de la vertèbre. - 12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacrés et 1 coccygien. La substance blanche est autour de la moelle épinière et correspond au câblage des nerfs. 4) Voie nerveuse motrice La voie nerveuse motrice = faisceau pyramidal (faisceau corticospinal). C’est une voie descendante qui transmet les flux de la motricité volontaire. Elle transite dans le tronc du même côté et il y a une décussation au niveau médullaire. Cela explique que les patients ayant un AVC côté droit ont des symptômes à gauche. Elle transite ensuite dans la partie latérale de la moelle épinière pour sortir au travers du métamère. 10% de la voie pyramidale ne participe pas à la décussation, elle est appelée la voie secondaire, ce qui explique des atteintes motrices homolatérales chez les patients mais elles sont beaucoup moins importantes. Lorsque ce faisceau est atteint, il y a un syndrome pyramidal. 5) Voie nerveuse sensitives Voie lemniscale = voie cordonale postérieure. Elle transite dans le cordon postérieur. Elle permet : - La sensibilité épicritique, le tact fin, discriminatif (effleurement léger) - la proprioception consciente et vibratoire. Il y a une décussation au niveau du tronc cérébral. Lors d’un AVC il y a donc une inversion de la partie lésée et la partie symptomatique alors que les blessés médullaires auront les symptômes du même côté de la lésion. La voie spinothalamique = Voies ascendante, de la sensibilité thermo-algique et protopathique (tact grossier) : Température, douleur, sensibilité protopathique. Elle décusse directement dans la moelle par le canal de l’épendyme = Explique que lors d’une atteinte de la moelle du côté droit, on va avoir des troubles de la sensibilité de la température de douleurs et protopathiques du côté gauche. II) Étiologies / Épidémiologie / Physiopathologie 1) Définitions Paraplégie/ Tétraplégie = Lésion de la moelle épinière ou queue de cheval. Ne plus utiliser : para/tétraparésie mais para/tétraplégie incomplète. La quantification de niveau de la plégie incomplète est évaluée grâce au score AIS. Quadriplégie : Tétraplégie d’origine cérébrale. (Différent de médullaire) Ces pathologies créent des déficiences multisystémiques qui induisent une situation de handicap. Ces déficiences multisystémiques sont les suivantes : - sensitive et motrice - neuro-urologique - neuro-digestive - neuro-sexuelle - trophicité vasculaire et tissulaire musculo-cutané - neuro-végétative du système cardio-vasculaire - neuro-respiratoire - neuro-orthopédique et spasticité - douleurs nociceptives et neuropathiques - déminéralisation osseuse sous lésionnelle et fractures. Passage en situation de handicap Tétraplégie = lésion de C1 à C8 (cervicale). La lésion peut engager le pronostic vital si la lésion touche le nerf phrénique (C2/C3 d’après le prof) -> innerve le diaphragme. Les tétraplégiques peuvent marcher si elles sont incomplètes. Trois types de tétraplégie : -la haute ventilée (C1-C3) plutôt rare, -la haute ( C4-C6) la plus fréquente - la basse (C7-C8) ressemble à la paraplégie haute fonctionnellement. Paraplégie = lésion en dessous de C8. On peut distinguer les paraplégies hautes (T1-T9) et basses (T10-S1). Sur le plan fonctionnel, la différence entre paraplégique basse et haute est très importante. Il est possible de marcher si les muscles tels que les quadriceps ne sont pas atteints. 2) Niveau de la lésion Syndrome lésionnel et sous lésionnel : La partie de la moelle sus lésionnelle est normale Au niveau de la lésion, il y a le syndrome lésionnel. Il est plus ou moins étendu en fonction de la gravité de l’écrasement de la moelle. Le traumatisme va également écraser les racines qui en sortent = Le deuxième motoneurone va être touché. C’est le premier niveau moteur atteint. Tout cela va conduire à un syndrome périphérique non récupérable. On aura des douleurs neuropathiques, une anesthésie et une paralysie flasque. Enfin, le syndrome sous lésionnel correspond à la partie en dessous de la lésion. Les nerfs vont dysfonctionner par lésion du système nerveux central qui va entraîner un syndrome pyramidal spasticité, spasmes, réflexes vifs et déficit moteur + sensitif. Il y a plusieurs niveaux d’atteinte : La commotion : D’un point de vue extérieur la moelle est normale. Cependant il y a un œdème, de la nécrose microscopique à l’intérieur du tissu. La contusion : aspect extérieur œdématié et ecchymoses en surface L’attrition : Lésion sévère avec éclatement de la pie-mère spinale + tissus nécrotiques qui s'échappent sous forme de bouillie dans l’espace sous-arachnoïdien. Lésion complète : Assez rare. Il est impossible de récupérer. Il y a deux grandes causes d'étiologie : 3) Traumatique Les causes traumatiques = les blessés médullaires. Blessures souvent dues à des chocs violents mais peuvent aussi arriver avec des chocs peu violents sur des rachis fragiles (ex : personnes âgées ou canal étroit). La cause principale est l’Accident sur la Voie Publique (AVP = 45 %). Il y a aussi les chutes (AT = 30 %), le sport (12%), les agressions ( pas trop en France), écrasements accidentels et accidents de décompression. Les causes traumatiques = 80% des lésions médullaires, 2000 nouveaux cas en France, 7 à 17% de décès, moyenne d’âge de 30 ans, chez les hommes (70%) -> plus de comportement à risque comme alcool, sport, métier (élagueur, bâtiments). L’augmentation des causes médicales équilibre la sex-ratio car les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles ont donc le temps d’avoir une maladie gériatrique. 4) Médicales Les causes médicales correspondent aux lésions de la moelle qui découlent de différentes pathologies. Elles sont en forte augmentation car les personnes vivent plus longtemps et la prévention comme la prévention routière diminue les lésions traumatiques. On peut citer : - La spondylodiscite : une inflammation d’un disque (myélite infectieuse) - La SEP (myélite auto-immune) / SLA - les malformations (myélites vasculaires) - les hématomes épiduraux - Les compressions tumorales - L'ostéoporose (induit des fractures) - L’arthrose (myélopathie cervico-arthrosique) - L’intoxication au protoxyde d’azote Les lésions d’origines médicales doivent être diagnostiquées, elles peuvent être soignées par traitement, il peut également y avoir une évolution dans la maladie qui fait évoluer les symptômes de la lésion médullaire. Le schéma ci-dessus est très important -> il représente toutes les causes de handicap dans la lésion de la moelle épinière. Les handicaps cachés sont les handicaps dont se plaignent le plus les patients qui en souffrent. Le Système nerveux Autonome (SNA) innerve les fonctions végétatives (cardio-vasculaire, respi, digestive…) via le système sympathique et parasympathique. Une lésion du système nerveux conduit donc à des troubles végétatifs invisibles vus sur le schéma plus haut. 5) CIF Le handicap est dû à une déficience qui entraîne une limitation d’activité. Enfin cette limitation provoque un manque de participation. L’handicap est situationnel, si l'environnement est adapté on n’a pas le même niveau de handicap. Si l’on transpose la CIF à la lésion médullaire on peut obtenir ce schéma : III) Signes cliniques et évaluations des déficiences LES DIFFÉRENTS BILANS QUI EXISTENT Neurologique/Douleurs Système nerveux autonome Articulaire et orthopédique Cutané-trophique et vasculaire Respiratoire Fonctionnel LE BILAN NEUROLOGIQUE Il comprend 3 points : La motricité ○ Force musculaire ○ Tonus ○ Réflexes La sensibilité ○ Signes subjectifs ○ Signes objectifs Le système nerveux végétatif 1) La motricité La force musculaire On l’évalue grâce au testing musculaire analytique dont la cotation internationale est le MRC. On évalue en analytique (segment par segment) dans un but non fonctionnel. Dans les lésions médullaires, on teste racine par racine = métamère par métamère. Et plus précisément on teste myotome par myotome. Attention ! : 1 racine innerve 1 myotome mais 1 muscle peut être innervé par plusieurs racines. Sur cette grille de cotation musculaire (utilisée à Propara) le testing moteur de chaque muscle est noté de 1 à 5 selon le MRC. On peut relier chaque muscle a un nerf spinal. Un muscle peut être innervé par deux nerfs et un nerf peut innerver plusieurs muscles. Les muscles en gris sont les muscles clés, c’est-à-dire les plus importants à côté car ils nous permettent de faire le score ASIA. Ce sont les muscles qui représentent le mieux la racine correspondante. Le tonus (spasticité) La spasticité est de la contraction musculaire involontaire due à une exagération du réflexe myotatique (=contraction à la suite d’un étirement). La spasticité est donc sensible à l’étirement. plus il sera rapide plus la contraction sera importante. Elle est due à une boucle réflexe de la moelle épinière qui s’est automatisée et qui évolue seule, en temps normal le cerveau se charge d’inhiber cette boucle réflexe locale mais dans le cas de la spasticité ce n’est pas le cas, d’où les contractions involontaires. La spasticité est aggravée par les épines irritatives, c’est-à-dire que tout phénomène douloureux ou potentiellement douloureux (infection urinaire, constipation, stress, douleurs…) peut entraîner une exagération de la spasticité. La spasticité se mesure avec l’échelle d’Aschworth modifiée. Il existe aussi l’échelle de Pen plus spécifique de la spasticité due à une lésion médullaire. Un spasme : rétraction brutale des jambes. Ils peuvent être très gênants pour les patients car se produisent parfois la nuit = sommeil est compromis. Peuvent aussi arriver pendant les transferts = risque de chutes. A la base, c’est un réflexe myotatique de protection utilisé par exemple pour retirer les jambes rapidement du sol si on marche sur quelque chose de douloureux, dans le cas des spasmes, ce serait le cerveau qui cesse d’inhiber ce réflexe. Les réflexes Réflexes cutanés - RCP = Réflexe cutanéo-plantaire en extension = Signe de Babinski (extension lente et majestueuse de l’hallux au frottement de la voûte plantaire en latéral) = lésion pyramidale. - Signe de Hoffman = Signe de Babinski pour le membre supérieur (extension brutale de la dernière phalange qui entraîne une flexion de l’index ou du pouce) - Réflexe de triple retrait (pincement qui entraîne une triple flexion du membre inf) - Réflexes cutanés abdominaux supérieur/inférieur/moyen. Quand caresse le côté de l’ombilic -> étirement de l’ombilic vers l’endroit où l’on stimule. C’est le muscle abdominal du même côté qui se contracte = dévie l’ombilic. Réflexe peut être aboli. - Réflexe crémastérien : que chez l’homme. C’est un geste médical. Il faut caresser la partie interne de la cuisse et le testicule du même côté va remonter. Il peut être aboli chez les lésés médullaires. Réflexes ostéotendineux Dans le syndrome pyramidal ainsi que dans les lésions médullaires on a une exagération des réflexes, ils sont dits vifs. Il existe des réflexes aux membres sup et aux membres inf. Chaque réflexe a un segment médullaire propre, on peut donc tester un niveau médullaire précis. 2) Sensibilité Signes subjectifs - Paresthésies (fourmillements) - Douleurs neuropathiques : ○ sous-lésionnelles : (Décharges électriques, brûlures, broiements / augmentés par froid, humidité, exercice physique) ○ lésionnelles : bande de topographie radiculaire Signes objectifs On va tester les dermatomes, les territoires sensitifs cutané innervés par un seul métamère Sensibilité superficielle (tact fin) - Coton - Effleurement - Monofilament Sensibilité thermo-algique (voie spinothalamique) - thermique avec métal froid et chaud - douleur avec pic Sensibilité profonde (proprioception) - kinesthésie, arthrokinésie : sens de position des articulations (gros orteils et grosses articulations) - vibration du diapason (Pallesthésie) → niveaux métamériques manubrium C3-C4 ; acromion C5 ; pouce C6 ; face antérieure de l'épitrochlée C8 ; auriculaire C8-T1 ; épine iliaque antéro supérieure L1-L2 ; rotule L3 ; face antérieure du tibia L4 ; face antérieure du grand trochanter L5 ; tubérosité ischiatique S1. - Equilibre proprioceptif : Manoeuvre de Romberg Détermination du niveau lésionnel : score ASIA Sert à : - Déterminer le niveau médullaire des lésions par l’examen de la motricité volontaire et sensibilité - Déterminer le caractère complet ou incomplet de la lésion. Une partie motrice avec le score MRC à droite et à gauche (testing musculaire) avec un score de 1 à 5 uniquement sur les muscles clés. (Ce sont des muscles clés car ce sont les muscles qui représentent le mieux leur racine), c’est-à-dire dans 10 paires de myotomes (MS et MI uniquement). Muscles clés (à connaître) : - C5 : fléchisseurs du coude (biceps) - C6 : extenseurs du poignet (long extenseur radial du carpe) - C7 : extenseurs du coude (triceps brachial) - C8 : fléchisseurs profonds des doigts - D1 : abducteur du V - L2 : fléchisseurs de hanche (psoas) - L3 : extenseurs du genou (quadriceps) - L4 : fléchisseurs dorsaux du pied (tibial antérieur) - L5 : long extenseur de l’hallux - S1 : fléchisseurs plantaires du pied (triceps sural = gastrocnémiens + soléaire) On ne teste pas le musculaire au niveau du tronc puisqu’il y a les abdominaux qui sont innervés par plusieurs racines. Puis une partie sensitive : Le testing par toucher léger (vérifie l'intégrité cordon postérieur) de points clés sur chacun des 28 dermatomes à gauche et à droite - Chaque testing est côté : 0 : absent : le patient ne sent pas le toucher léger 1 : altéré : le patient sent le toucher mais la sensation est différente de celle ressentie au front 2 : normal NT : non testable Avec ce score total on attribue au patient une lettre en fonction du grade : Valeur pronostique de l’ASIA : - ASIA A : 15% gagnent 1 niveau métamérique 2% : récupère une motricité fonctionnelle à un an - ASIA B : 1/3 restent moteur complet ⅓ passent à grade C ⅓ passent à grade D (=possibilité de marche potentielle) - Valeur fonctionnelle de l’ASIA : ○ Le gain d'un niveau moteur est important sur le plan fonctionnel - Valeur pour le suivi, de l’ASIA : ○ Suivi, ou Détection de complications (syringomyélie principalement) En général, lors d’une lésion médullaire, il est rare que toute la moelle soit sectionnée comme si on l’avait coupé au couteau. Le plus souvent on parle de lésion médullaire partielle qui va entraîner des dysfonctionnements différents en fonction de la zone atteinte. Syndrome médullaire partiel Syndrome central de la moelle épinière = syringomyélie - Déficit sensitif dissocié (car purement thermo algique) et suspendu à quelques métamères (= syndrome suspendu). +/- lésion de blessures - Parésie et amyotrophie : souvent asymétriques, intéressant le bras ou la main. Pour rappel, la voix thermoalgique décusse dès le début en passant par le milieu de la moelle donc si on a une atteinte de cette zone de la moelle, c’est cette voie de la sensibilité qui va être principalement atteinte. On se retrouve donc avec des gens qui présentent une anesthésie totale à la douleur mais aussi aux températures. Syndrome de Brown-Séquard = d’hémisection de moelle (important à retenir) Seulement la moitié de la moelle est touchée alors que l’autre fonctionne. - Du côté de la lésion → un syndrome pyramidal et un syndrome cordonal postérieur (=voix ascensionnelles de la motricité et de la proprioception qui sont à l'arrière de la moelle). Le patient est paralysé du même côté que la lésion. - De l'autre côté → un syndrome spino-thalamique. Rarement pure. A cause de la décussation, si on a une lésion à droite dans la moelle, on se retrouve avec les symptômes du côté gauche. Dans la pratique, cela n’arrive quasiment jamais que le patient soit atteint à 100% d’un côté et pas de l’autre, en général on est plutôt sur du 70% Gauche et 30% droite ou inversement. Syndrome médullaire antérieur - Proprioception et vibration préservées - Fonction motrice et perception thermo-algique altérées. Syndrome du cône médullaire Mélange de queue de cheval et pyramidal, symptômes d’atteinte centrale mais aussi périphérique due à la localisation de la lésion au niveau du cône médullaire. Syndrome de sclérose combinée de la moelle Associe un syndrome pyramidal et un syndrome cordonal postérieur. Syndrome de sclérose latérale Amyotrophique syndrome neurogène périphérique moteur pur et d'un syndrome pyramidal. Syndrome cordonal postérieur pur, ou radiculo-cordonal postérieur (syndrome tabétique avec aréflexie tendineuse). Syndrome de la corne antérieure : syndrome neurogène périphérique moteur pur (polio, ASI). La Syringomyélie Accumulation de liquide céphalo-rachidien dans la moelle qui dilate le canal de l’épendyme (= syrinx) qui donne la maladie de la syringomyélie. En sus-lésionnel, pas d’anomalie motrice, sensitive, ni d’anomalie de réflexe au-dessus de la lésion. Syndrome lésionnel : souffrance des racine(s) au niveau de la lésion : - Douleurs (neuropathiques) ++ - Abolition des réflexes - Flaccidité Syndrome sous-lésionnel : isolement/autonomisation segment moelle sous la lésion : - Déficit sensitivo-moteur - Abolition réflexes cutanés - ROT vifs - Spasticité Système nerveux végétatif Sudation : - Absente en territoire lésionnel - Exagérée en territoire sous lésionnel (sudation sous-lésionnelle déconnectée centres de régulation thermique sus-médullaires) Test de la petite cuillère - Centres sympathiques sudation C8 à T3 : tête, le cou et le thorax supérieur, T5 à T7 membres supérieurs L1 à L2 membres inférieurs. Réflexe pilo-moteur = réflexe unilatéral : redressement du poil " chair de poule " Troubles de la régulation thermique : - hypothermie habituellement présente chez le tétraplégique ou paraplégique dorsal > T6 : absence d'information cutanée/mécanismes compensateurs habituels. - plus grande sensibilité aux variations thermiques de la température ambiante Troubles cardiovasculaires - Libération du tonus vagal par lésions médullaires du système sympathique. - Bradycardie habituelle dans les paraplégies de survenue aiguë et > T6, disparaît en quelques jours, ou quelques semaines - Arrêt cardiaque lors de stimulation vagale (aspiration trachéale/changement de canule). - Hypotension artérielle de repos habituelle, surtout > T6. Bien tolérée. - Prévention hypotension artérielle orthostatique : verticalisations progressives moyens physiques : ceinture abdominale, bas de contention. Hyperréflexie autonome (HRA) : à connaître Due aux épines irritatives chez patient niveau > T6, c’est-à-dire un stimulus sous lésionnel douloureux que le patient ne sent pas mais que son corps ressent (vessie pleine, fracture...) →provoque hyperactivité sympathique sous-lésionnelle. Donc il y a : ○ Elévation tensionnelle brutale et dangereuse ○ Signes subjectifs vagues, céphalées battantes, sueurs sus lésionnelles, horripilation, mydriase, larmoiement, congestion nasale, érythème sus lésionnel. Bradycardie. ○ Parfois jusqu'à tableau dramatique : →crise épilepsie / hémorragie cérébroméningée (AVC hémorragique) Troubles neuro-urologiques : - Vessie neurologique hyperactive ou vessie périphérique. C’est-à-dire qu’il va y avoir une difficulté à évacuer les urines, et donc à long terme provoquer des infections des pyélonéphrites etc... - Traitement de choix : sondages urinaires intermittents +/- médicaments antispasmodiques pour la vessie (anticholinergiques) +/- chirurgie - Peu de place à la rééducation pelvi-périnéale (sauf SEP) car la rééducation n’est pas suffisante le sondage est beaucoup plus efficace. Trouble de constipation ou incontinence fécale. - Même traitement → exonération des selles le matin. (Aidé par manœuvre digitale, laxatifs, suppos, lavements…) - Utilité des massages abdominaux pour favoriser la descente des selles. Troubles génito-sexuels : - Dysérection : absence érection ou difficulté pour maintenir - Troubles de l'éjaculation - + une baisse de la fertilité dès la première année. Bilan articulaire et orthopédique - Bilan des amplitudes articulaires des 4 membres ○ Importance du suivi : maintien des amplitudes physiologiques - Causes de limitations : ○ Ostéomes (Para-Ostéo-Arthropathie-Neurogène = PAON) ○ Douleurs, SDRC, capsulite… ○ Rétractions tendino-musculaires. Bilan vasculaire et cutané-trophique - Phlébite : prévention : ○ HBPM à dose préventive 3 mois ○ Port des bas de contention Focus sur les escarres. Focus sur les escarres - Diminution de la sensibilité - Ischémie cutanée - Pression excessive : pression qui ferme les capillaires → hypoxie tissulaire - Peut survenir après une : ○ Pression forte courte durée ○ Pression faible de longue durée Prévention +++ - Changements des appuis Rôle de l'ergothérapeute et du travail en équipe Se surélever du FR = Apprentissage des push up en kiné Changer les postures au lit, au fauteuil roulant Éviter les points de pression accidentels Une sonde Un objet oublié…vérification systématique Le chaussage Les appareillages Bas et bandes Effleurage et hydratation Autosurveillance et éducation Bilan respiratoire - Inspiration : ○ diaphragme + intercostaux externes. ○ muscles accessoires (trapèzes/sterno cléido mastoïdiens/ pectoraux/ scalènes) à développer par la rééducation chez le tétraplégique. - Expiration physiologique : passive - Muscles abdominaux : efforts de toux (déficit de toux = encombrement) Quand le patient ne peut plus se servir de ses abdominaux, il y a un risque d’encombrement car il évacue difficilement les muqueuses (risque d’infection et de difficulté respiratoire). Techniques de désencombrement - Niveau > C3 : pas de fonction diaphragmatique → ventilation +/ stimulations diaphragmatiques électriques - Ventilation paradoxale : affaissement cage thoracique lors de l'inspiration → diminution capacité vitale - Paralysie abdominale → inefficacité de la toux/expectoration → encombrement bronchique + suppression du tonus sympathique → augmentation sécrétions bronchique/bronchoconstriction. Technique de désencombrement par kiné manuelle et machine - Spirométrie - DEPtoux - Trachéotomie IV) Evaluations fonctionnelles des limitations d’activités Il y a des scores spécifiques des lésions médullaires, la Wisc2. Il évalue la facilité à marcher. C’est un score sur 20 et les critères sont progressifs. On utilise également des tapis d’analyse de la marche. Il y a également des tests d'équilibre qui ne sont pas spécifiques de la lésion médullaire comme le Get Up And Go ou le Tinetti. Le score de Giens qui évalue la présence des muscles de l’avant-bras pour pouvoir établir des projets de chirurgie. Le but est de prélever des tendons qui fonctionnent de muscles qui ne sont pas primordiaux afin de les greffer sur des tendons utiles mais qui ne fonctionnent pas. C’est la chirurgie de transfert tendineux. Le prof est passé très vite sur cette partie car il y a beaucoup d’informations pour les ergothérapeutes. V) Notions de prise en charge Le prof n’a pas parlé de cette partie durant le cours. Si vous souhaitez vous informer, sur la prise en charge référez-vous au diapo.