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Université Paris-Dauphine

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economic history smithian approach historical economics economic theory

Summary

This document is a lecture summarizing historical economic developments, focusing on the Smithian perspective and its limitations in explaining economic growth. The lecture offers a critical analysis of the role of market expansion, specialization, population dynamics, and other factors in historical economic transitions. It discusses the different perspectives on historical economic growth and the critiques leveled against earlier theories.

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Histoire des faits éco lecture Un matérialisme anhistorique La domination de l’approche smithienne Pendant première moitié du 20e siècle : théorie de Smith est très suivie, presque unanimité. Selon Smith : croissance de la prod par tête passe par expansion du marché Recherche de gain conduit à la sp...

Histoire des faits éco lecture Un matérialisme anhistorique La domination de l’approche smithienne Pendant première moitié du 20e siècle : théorie de Smith est très suivie, presque unanimité. Selon Smith : croissance de la prod par tête passe par expansion du marché Recherche de gain conduit à la spécialisation, a la division du travail et a l’accumulation du capital. Ces phénomènes permettent augmentation de l’eFicacité. Main invisible vient soutenir un schéma de croissance auto entretenue. Marche tant que pas entravé par l’État. Historiens smithiens ont pris comme point de départ l’économie féodale (économie sans commerce) Féodalisme serait apparu après invasions (barbares, vikings…) qui auraient perturbées les routes commerciales de l’époque (donc on revient à l’autosuFisance, sans échange) Réouverture de ces routes commerciales (méditerranées) auraient permis retour du dvlp de l’économie = essor initial du marché première division du travail Dans les cités (nord de l’Italie et Sud des pays bas) : première division du travail avec grande industrieà approvisionnement de l’Europe en produits manufacturés Attraction des marchés urbains ont ouvert à la transformation des campagnes Seigneurs réorganise de manière capitaliste pour vendre aux villes Donc tout ça mène à la transition de l’économie Ce récit rejoint ce que dit Smith = progrès exclusivement unilinéaire tiré par la croissance des échanges commerciaux Théorie de Smith a eu beaucoup de critiques : A partir des années 1930-1940 : découverte du facteur démographique à a changé l’historiographie économique Smith éclipsé par Malthus et Ricardo Remise en question de la capacité du commerce et des villes à engendrer automatiquement le développement économique (on ne remet pas en cause l’idée que la croissance du commerce a mené au développement, plutôt le coté automatique). Donc des historiens comme Michael Postan que à la fin du Moyen Age, régions rurales les plus touchées par la croissance réagissent en resserrant le servage plutôt qu’en le relâchant. Neoservage apparait en même temps que l’essor du commerce international. Emmanuel Le Roy Ladurie lui dit que la participation des paysans au marché a mené à une baisse de la productivité du travail : donc régression économique. En gros l’approche démographique elle remplace l’image smithienne par le schéma malthusien de stagnation cyclique. (pop augmente de manière géométrique production c’est plus arithmétique donc pop>production) Donc demande de terre et de nourriture augmente alors qu’oFre diminue. Donc augmentation de la pauvreté et, à la fin, baisse de la population car plus de mortalité (maladies etc…) L’histoire de 1000 à 1700 peut se voir comme deux grands cycles démographiques : - Phase A : croissance démo de 1000 à 1300 conduit à des famines et des guerres - Phase B : déclin de la populat° fin 14e au début 15e - Phase A : croissance démo de 1450 à 1600 conduit à un plafond et guerre transeuropéenne - Phase B : stagnation et déclin de la populat° à la fin du 17e et début 18e Limites du malthusiano-ricardisme et de l’approche smithienne Historiens smithiens ont rencontrés diFicultés quand fallait expliquer pourquoi la croissance du commerce et de l’industrie urbaine n’avait pas entrainé de croissance agricole ni de surmonter la stagnation économique d’avant la révolution industrielle. Pareil pour les économistes démographiques : pourquoi dans certaines régions européennes leur modèle a cessé de s’appliquer. = donc Angleterre et Pays Bas sont entrés dans un processus de croissance smithienne auto-entretenue. Dans ces deux zones, expansion du commerce s’est accompagnée de l’approfondissement de la division du travail, de l’accumulation de capital et d’une accélération de changement technique. A partir de ce moment-là, croissance de production par tête a finie d’être entravé par croissance démocratique En gros smithiens ont du mal à expliquer la stagnation au 18e siècle et malthusiens ont du mal à expliquer la croissance de l’Angleterre et des pays bas. Poser ou ne pas poser, la question du développement économique Milieu des années 70, les deux approches ont permis de poser un problème à deux questions : - Comment se fait-il que durant 6 ou 7 siècles, il y eu deux grands cycles démographiques ? - Comment se fait-il que à la fin du MA même avec une croissance démographique soutenue, certains pays ont connu une croissance économique auto- entretenue ? Historiographie a échoué à répondre à ces questions Aujourd’hui on revient vers l’approche smithienne Dans les années 90, essor du marché de nouveau considéré comme moteur de la croissance D’après l’auteur, cette régression vers la théorie de Smith a été possible à cause de : - La disparition des radars de tendances démographiques : on ne parvient plus à comprendre la prédominance du schéma de Malthus - Homogénéisation forcée du développement historique : on a considéré que la croissance était universelle (on ne prend plus en compte les divergences dans les types de croissance) - Historiens de la chine et de l’Asie ont conclus sans preuve que la croissance venait de l’augmentation des échanges. Donc ces fausses idées n’ont fait qu’omettre ces questions : - Comment déterminer lesquels de ces deux modèles arrive à un moment et un lieu donné ? - Quels ont été les déterminants des divergences des schémas historiques en Europe ? (Entre Malthus et Smith) La contribution décisive d’A Smith et sa critique Pour comprendre le devpt éco : théorie de Smith doit rester le point de départ Il a su saisir l’essence de la croissance et découvrir les mécanismes de sa mise en place Pour lui l’essence de la croissance réside dans l’adoption par des agents individuels d’une manière d’aborder la vie économique = devient une norme Donc pour Smith la croissance moderne ne repose pas sur la théorie de la modernisation, sur l’essor des villes/ division du travail entre ville et campagne (ou internationale) ou sur accumulation primitive de capital Tous ces éléments ont pu contribuer mais ce n’est pas l’essence L’essence c’est l’eFort des producteurs individuels pour réduire les couts par voie de spécialisation, accumulation du capital et transformation de la production en vue d’une grande eFicacité Donc deux mécanismes pour généraliser cette forme de comportement économique : - Individus se spécialisent quand ils considèrent que c’est dans leur intérêt= gains à tirer de spécialisation sont très importants donc se spécialisent - A long terme, pour bien se spécialiser il faut diviser les taches, accumuler plus de capital et innover. C’est pour survivre à la concurrence. Donc espece de sélection naturelle : les producteurs avec des couts faibles prennent la place des producteurs à couts élevés Croissance soutenue de la production par tête a lieu quand : - Individus considèrent que leur intérêt est de maximiser ses gains - Concurrence élimine les unités à faibles profits et à cout élevé. Mais prblm : les individus ou famille n’ont pas comme intérêt max d’allouer toutes leurs ressources pour maximiser les gains, et la concurrence n’élimine pas toujours les petits producteurs à haut cout. L’erreur de Smith ça a été de présenter ces mécanismes comme universels Donc théorie du matérialisme historique et l’histoire prennent tout leur sens. Matérialisme historique dit que les individus font leurs décisions par rapport au réseau social Donc chaque type de société (mode de production pour Marx) ont leur propre type de microéconomie. Ce qui détermine la microéconomie (ce que les individus trouvent sensé de choisir) est la macrostructure (« rapports de production » ou « relations sociales de propriété »). Pourquoi l’auteur utilise relations sociales de propriété ? - Ne pas penser que la structure sociale est déterminée par la production en elle- même - Les relations ne sont pas seulement verticales (classes) mais aussi horizontales Donc auteur définit les relations sociales de propriété comme les relations entre les producteurs directs, entre exploiteur et entre exploiteurs et producteurs directs. En gros ces relations définissent pour chaque société les contraintes aux individus qui vont guider leurs choix. Ce sont des contraintes parce que ça prend en compte les ressources et la manière dont ils ont accès. Avec relations sociales de propriété, toute la société adopte les mêmes comportements économiques= des règles de reproduction. Ces règles c’est les plus pertinentes par rapport aux contraintes. Donc avec prédominance de certaines relations sociales de propriété et règles de reproduction apparait des modèles de développement correspondants. Marx appelle ça les lois d’évolutions. Donc changement à l’intérieur du système découle de la reproduction des relations sociales de propriété alors que changement de système nécessite transformation des relations sociales de propriété.

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