مقدمة في القانون الإسلامي PDF

# Introduction au Droit Musulman ## Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales **Université Ibn Zohr-Agadir** **Premier semestre** **Cycle licence** **Droit en langue française** **Facilité par :** **Mme. ABLI ASMAA** **Année universitaire 2021-2022** # Introduction La loi sa...

# Introduction au Droit Musulman ## Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales **Université Ibn Zohr-Agadir** **Premier semestre** **Cycle licence** **Droit en langue française** **Facilité par :** **Mme. ABLI ASMAA** **Année universitaire 2021-2022** # Introduction La loi sacrée de l’Islam a été donnée à l’humanité dans le Coran et la Sunna, qui sont l'écriture sainte de l’Islam: c'est la chari'a, transmise par Dieu par la voix de son prophète Mohamed. - Cette loi comprend des règles morales relatives aussi bien aux devoirs religieux du musulman qu'à ses devoirs civils. - C'est un ensemble complet et indivisible de commandements de Dieu qui règlementent la vie du croyant sous tous ses aspects à savoir : les rapports avec soi, les rapports avec Dieu et aussi les rapports avec ses semblables. Le droit musulman, est le droit qui régit les comportements individuels et les rapports sociaux des adeptes de la religion musulmane à l'intérieur de la cité islamique, il organise également les droits et les devoirs du musulman, les limites de ses droits et libertés. - Le droit musulman est un ensemble de règles juridiques déduites de la chari'a d'une et du travail des foukahas, des jurisconsultes et des juges des pays compris dans la terre de l'Islam d'autre part. Avec l'extension du monde musulman et la rencontre de l'orient avec l'occident, de nouvelles habitudes, traditions et mœurs ainsi que de nouveaux concepts philosophiques et coutumiers sont apparus qu'il fallait respecter et laisser appliquer, dans le cadre de la démocratie et de la tolérance prônées par la religion de l’Islam. - Pour ce qui est du Maroc moderne d'aujourd'hui, il est à noter que son droit puise à la fois des sources traditionnelles nées de la loi et des coutumes de la société arabo-musulmane d'une part et des sources modernes occidentales du droit d'autre part. - Les sources modernes du droit sont constituées essentiellement par différents droits européens et arabes, par le droit international (conventions et traités) ainsi que par les coutumes et pratiques socio-professionnelles du citoyen marocain moderne. - Les sources traditionnelles du droit sont, par contre, composées de la chari'a isiamique d'une part et du droit coutumier traditionnel, d'autres parts. Le droit musulman en tant que source du droit ne cesse de se développer afin de s'adapter et afin de répondre aux besoins de la société musulmane. # Chapitre 1: Définitions des concepts et objectifs du droit musulman Le droit musulman est un ensemble de règles juridiques déduites de la Charida et du travail des jurisconsultes et des juges et Oulama du Fiqh part. - Admettant que la Charida est une des principales sources du droit musulman, nous allons un premier temps délimiter la notion de Charida et sa distinction du Fiqh (section 1), ensuite les objectifs du droit musulman en soulignant les points qui le distingue du droit positif (section 2). ## Section 1 - Définitions des concepts Au XXe siècle, les auteurs modernistes ont mis le point sur la différence entre la Chari'a et le Fiqh. - Ils ont argumenté cette différence du fait que la Chari'a, qui est considérée comme une Loi islamique, est une révélation. - Tandis que, le fiqh est l'œuvre des juristes musulmans appelés foqaha à travers leurs études et recherches de la loi islamique. ### 1-Chari'a La loi sacrée de l’Islam a été donnée à l’humanité dans le Coran et la Sunna, qui sont l'écriture sainte de l’Islam, c'est la Charida, transmise par Dieu par la voix de son prophète Mohamed. - Etymologiquement, la Chari'a désigne la voie et le chemin vers une destination donnée, c'est la loi divine. - En langue arabe, la Chari'a vient de la racine *sharaa* qui signifie : ouvrir, devenir clair, c'est aussi le chemin qui mène à l'abreuvoir, au courant d'eau qui ne se dessèche pas. - Aujourd'hui encore, on utilise le terme *shari'* pour désigner la route. La Charida est l'ensemble des normes transmises par la révélation à Mohamed qui améliorent l'état des gens en ce qui concerne leur vie terrestre et l'autre vie, que ce soit des normes d'ordre dogmatique, cultuel ou éthique. - Ibn Al Athir a défini la charida comme étant « Ce que Dieu a tracé comme préceptes à observer », l'objet de ces préceptes est tout ce qui se rapporte du musulman dans ses relations avec Dieu et ses semblables. - Autrement dit c'est l'ensemble des règles morales et pénales qui régissent d'un musulman. - Certaines de ces règles sont écrites comme les *hudud*, alors que d'autres sont laissées à l'interprétation des théologiens: *foqah al Uma* et à l'appréciation du juge musulman (cadi). Dans le Coran, le mot Charida est utilisé pour désigner le chemin droit : << Puis nous t’avons mis sur un chemin droit, suis-le donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas. >> (Sourate Al-Jathiya, verset 18) La Charida est aussi cité au Coran comme étant la Loi à suivre par les musulmans : « Il vous a légiféré (*shara'a*) en matière de religion, ce qu'il avait enjoint à Noé, ce que nous t’avons révélé, ainsi que ce que nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus: Établissez et n'en faites pas un sujet de divisions. Ce à quoi tu appelles leur paraît énorme Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent » (sourate ash-shura, verset 13). ### 2-Fiqh : Étymologiquement, le terme Fiqh signifie la compréhension, la connaissance. - Par exemple, le prophète a dit : << Celui à qui Allah veut du bien, la bonne compréhension de la religion >>> (Al Boukhari et Muslim). Dans les sciences islamiques, le Fiqh désigne qui consiste à déduire à partir des sources de la Loi islamique. - Chez les juristes musulmans, le Fiqh désigne qui consiste à connaître les droits et les devoirs de l'homme. - Le savant religieux qui s'occupe est désigné par le terme *faqih*. - Ce personnage s'occupe non seulement des aspects temporels (comme par exemple le contrat de vente) mais aussi (comment accomplir la prière et le pèlerinage). Selon les auteurs modernistes, le moi figh est une œuvre humaine alors que la Charida est d'une source divine. - Ainsi, la Charida est l'ensemble des lois issues du Coran et de de la Sunna donc elle est fixe, certaine et inchangeable. - En revanche le fiqh issu humaine « ijtihad >> est donc rectifiable par un nouvel ijtihad et peut changer en fonction du contexte au sein duquel il est appliqué. Un manuel contient différentes sortes de prescriptions et de normes. - Il comprend des matières que nous appelons habituellement droit, tel que: le statut personnel, les contrats, la procédure, le droit ...etc. - Comme il comprend des règles cultuelles dont certaines sont des par exemple: la profession de foi, la prière, le pèlerinage, la aumône de purification, le du de Ramadan..., et d'autres règles sont des par exemple : les règles de politesse, de morale...etc. ## Section 2 - Différence entre Qanoun et droit musulman et leurs objectifs Le droit musulman comme est un de la chari'a, il est de source divine dono inchangeable quel que soit le lieu et le d'application. - Quant au droit positif, il est créé et par le pouvoir législatif et répond au pouvoir de l'Etat. La différence et droit musulman se voit sur le plan de et champs d'application sur le plan de certains et objectifs qui sont exclusifs au droit musulman. ### 1-Distinction entre droit musulman (Chari'a) et droit positif (Qanoun) La langue a hérité grec *qanun* à travers la langue syriaque. - Ce terme désigne les normes des sciences, mais aussi les lois promulguées les gouverneurs détenteurs la puissance publique. - Et c'est sens que l'empire ottoman les autres pays musulmans qui lui ont succédé l'ont utilisé pour les lois étatiques, notamment celles inspirées droit occidental. - Pour le de la chari'a (loi faite par Dieu), on parle de *qamın wad'i* (loi positive par l'État). - Mais le terme loi implique la présence d'un pouvoir législatif, et ce dernier n'appartient, selon droit musulman, qu'à Dieu. En raison la coexistence de deux systèmes juridiques, les pays arabes ont souvent deux institutions académiques distinctes: la faculté de droit (*kulliyyat al-qanun* ou *kulliyyat al-huquq*) et la faculté de charida (*kulliyyat al-charida*). - Mais la séparation deux facultés n'est pas très En effet, les étudiants la faculté de droit ont sommaires de droit musulman, et les étudiants charida suivent cours sommaires droit positif. - Quant à la matière fondements du droit (*usul al-fiqh*), elle est aux deux catégories d'étudiants. Les différences soulevées entre le et le droit positif peuvent être résumées comme suit: - Le droit positif est créé et par le pouvoir législatif. - Le droit musulman est d'origine divine être de modification. - Le but du droit positif est les libertés individuelles la protection de la société vue de progrès. - Le droit musulman vise en plus de ces objectifs à assurer la et le salut de l'âme. - Le droit positif que les actes en prescrivant des sanctions temporelles en cas de des lois. - Le droit musulman s'occupe aussi des actes extérieurs que religieuse, en plus la sanction temporelle, une sanction religieuse. - Le droit positif ne que des entre les individus des relations de ces derniers avec l'Etat. - Le droit musulman s'occupe ce qui précède, des rapports entre l'homme et s'intéressant aux comme la prière et le pèlerinage. - Le droit positif est généralement un droit territorial, s'appliquant à ceux qui résident dans pays qui l'a établi, seulement la durée de sa validité. - Or, le musulman s'applique à les musulmans, en temps en tout lieu, quel que soit leur lieu de séjour. - D'où des musulmans d'appliquer normes dans les pays occidentaux. - Le droit positif se base généralement le pouvoir coercitif de l'État. - Chaque fois que peuple a l'occasion de modifier ce droit, le fait, par divers pour mieux servir ses intérêts. - Le droit par contre, est basé sur la conviction religieuse et à la volonté de Dieu. ### 2-Objectifs du droit musulman La science des objectifs de la religion (*Maqassid charida*) est une des branches les plus importantes l'enseignement musulman. - Elle s'intéresse à la philosophie la finalité les prescriptions islamiques, ne comporte pas de technicité ni de lecture des textes. - En revanche, elle intègre haut degré de et de souplesse. Les prémices de cette science ont le jour dès de l'Islam. - Le Prophète à éduqué ses compagnons en matière afin de les rendre Il n'a eu les consulter les valoriser. - Observer les objectifs de l'Islam était une quotidienne la présence du et à l'assimilation des dispositions générales message l'esprit qui la législation islamique dans son ensemble. Parmi les exemples illustrant parfaitement cette souplesse cette recherche de finalité au lieu prendre textes à la lettre, nous citerons la du calife Umar Ibn Al-Khattab de suspension l'application la peine sanctionnant voleurs au cours une année marquée par la famine. - Il a ainsi une sanction à des pauvres qui volaient par nécessité vue de survivre à une situation de famine de pauvreté généralisée. La recherche la finalité la sagesse une règle avant d'établir un avis religieux a toujours été présente les savants musulmans sous de leurs écoles Le questionnement sur pourquoi d'une règle la référence à la raison d'être une obligation ou d'une était en effet une constante. A titre d'exemple, l'imam Malik (93-179H) est connu son attachement au bien commun, « Maslaha Al mursala », considéré comme une source la législation. - L'imam Abou Hanifa (80-150H) utilisait également la juridique/ l'appréciation personnelle, << Al Istihssan », comme une cinquième référence droit musulman. - La finalité première étant la préservation bien, l'utile genre humain la protection le mal et ce qui est nuisible en général. Dans son livre « Al-moustassfå min ilm al-ussul », l'imam Abu Hamid Al Ghazali (450-505H) déclare: « la finalité supérieure de la religion les êtres humains est au nombre de cinq: il s'agit leur leur vie, leur raison, leur filiation « nasslahum », et leur Tout ce qui est de nature à préserver ces cinq finalités est un intérêt/bien et tout ce qui concourt à faire manquer ces finalités est un préjudice. En premier lieu il faut préserver la religion qui est le garant même des autres . - Ensuite, c'est l'intégrité la personne (*annafs*) qu'il faut quelle que soit son origine sa religion, en interdisant de donner mort tuer quiconque sans . - Le Coran stipule : « C'est pourquoi Nous avons prescrit les d'Israël que quiconque tuerait personne non coupable d'un ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué les hommes. - Et quiconque lui fait don vie, c'est comme s'il faisait don vie à les hommes. >> (sourate Al-Maida, verset 32) Puis, c'est la raison, l'Islam prohibe produit capable d'altérer le chez l'homme, comme l'alcool, les drogues...etc. - ensuite il faut préserver la en encourageant mariage interdisant les relations extraconjugales, les ... Et enfin le constitué l'ensemble patrimoine humain que ce soit matériel valeur mais aussi capital : la santé, le savoir...etc. Parailleurs, al ghazali affirme que ces sont classées par ordre de , de façon à ce l'on puisse laquelle appliquer cas de conflits d'intérêt. - Par exemple, la préservation vie celle raison, il est permis de de l'alcool en de sa vie. Pour résumer, il est proposé de classer les objectifs par ordre d'importance comme illustrer sur ce schéma: Les objectifs obligatoires - Ad-Daruriyyates Les objectifs nécessaires - Al-Hajiyyates Les objectifs accessoires - At-Tahssiniyyates Les trois niveaux des objectifs - Les objectifs sont classés par ordre . - Il faut commencer par assurer le respect des intérêts avant les et ces derniers avant les intérêts d'amélioration. - La préservation de la religion passe avant la préservation de la vie. - La préservation de la vie passe avant la préservation de la . Ainsi, si la soif met en danger la vie, il est permis de consommer du vin. - La préservation de la vie passe avant la préservation des biens. De ce fait, si une personne a faim et risque de mourir, il a droit de voler le bien d'autrui, quitte à ultérieurement s'il en a les moyens. - La préservation de la vie passe avant respect en rapport avec la progéniture. Ainsi, si une femme malade, on permet à un homme la soigner cas où ne trouve de femme-médecin. - La préservation d'un pour le avant Ainsi, si quelqu'un se il faut renoncer à la prière l'heure pour le De même, interdit aux femmes enceintes de jeûner, si ce jeûne présente danger sa santé celle de son enfant. - Pour faire prière, le musulman doit se vers la Mecque. Toutefois, s'il ne connaît pas la direction la Mecque, cela pas un pour ne pas prier. - L'obligation de base faire prière passe avant le respect la norme complémentaire. # Chapitre 2: Les sources du droit musulman Le musulman se demande: où se trouve cette loi? - C'est problème des du droit Le Coran dit: «Obéissez à Allah, obéissez au Messager à ceux d'entre vous qui le commandement. Puis, si vous vous en quoi que ce soit, à Allah au Messager, vous en Allah au Jour dernier. Ce sera bien mieux de meilleure interprétation >>> (sourate Ani-nisaa, verset 59). La pensée démocratique que-la-volonté du nombre peut faire la loi, en s'exprimant-par les différents modes de suffrage, est une idée qui n'a jamais pénétré Islam. - En terre musulmane, la loi doit être respectée qu'elle est volonté du pouvoir que volonté reflète ou incarne celle de Dieu. L'ordre légal, en Islam, repose donc sur le Coran, qui est Révélation, sur l'exemple de Mohamed, indiqué par ou traditions, qui constitue la Sunna ou droite. - La réunion les du Coran la Sunna la Loi, dite *chará* ou *charida* (section1: sources sacrées). - Lorsque ces premières sources révéleront insuffisantes ou contradictoires, la législative imposera sur fondament de Révélation de son . - Deux sources de la Chari'a font alors leur l'Idjmá, assentiment la communauté, le Kiyás, déduction (section 2: les sources de la Chari'a). A partir Xe siècle, la législative se tarit, suscitant dans les interstices de nouvelles sources juridiques: la et la jurisprudence (section 3: les sources spontanées). - Dans les pays musulmans, c'est le : *kanoun*, décret ou du souverain, qui pourvoira besoins préparant d'une part et législative moderne (section 4: *kanoun*). En plus de ces sources, droit se aussi des et juridiques (section 5: les et juridiques). ## Section 1 - Les sources sacrées Dieu prescrit au musulman d'obéir en premier lieu au et ensuite à son messager, et à ceux qui détiennent (c'est-à-dire les connaisseurs en matière de religion, pas forcément l'autorité étatique). Mohamed est né à Mecque vers an 570. - En 610, il commence à recevoir la . - En 622, il quitte sa ville pour aller à la de sa mère, Yathrib, devenue Médine. - En 632, il meurt. Durant son séjour à la Mecque, il 86 chapitres du Coran en tant simple prophète: c'est le Coran . - Par suite, il 28 autres chapitres du Coran tant que et d'État: c'est le Coran qui comporte majeure partie normes juridiques. - Le Coran (*Al-Qur'an*) est nom le plus utilisé désigner livre des musulmans. - Ce terme, qui y figure une soixantaine , signifie la , ou On utilise aussi de *Mushaf* livre). - Mais trouve dans le Coran 55 noms différents ce livre. ### 1-Le Coran Le Coran est la première source du droit musulman. Des mouvements musulmans contemporains le considèrent même comme Constitution. Le Coran a deux significations: - une signification large qui désigne la parole de Dieu: chaque mot, chaque phrase, chaque verset insufflés par Dieu à son envoyé est du Coran. - Une signification restreinte qui désigne le *moushaf*: c'est-à-dire le code, ou qui contient la parole de Dieu. - C'est cela que le Coran est également désigné par les mots « *Al kitab* », « *Al Fourkane* >>. Les savants ont défini Coran comme étant «-la parole de Dieu en langue arabe à et parvenue à par la succession générations ». A la lumière cette il ressort les caractéristiques du Coran sont nombre de : - Il est une prononciation (expression) - Il est en langue arabe ; - Il a été révélé à Mohamed; - Il nous a été par la succession générations. Le texte explicite (*nass*) oblige le croyant à obéissance ; qui conteste un *mécréant* (*kafir*), qui est un *dévoyé* (*fásik*). Dans son ensemble, a été par Allah comme une œuvre : << Aujourd'hui, j'ai votre religion J'ai parachevé grâce sur vous, j'agrée l'Islam comme étant votre religion >>> (Sourate V-3). <<<< Nous n'avons rien d'écrire dans Livre (Sourat V- <<< Nous avons fait descendre Livre sur toi, un éclaircissement de toute chose un exposé de toute chose, ainsi un guide, grâce une bonne annonce les Musulmans. >> (Sourat An-Nahl, verset 89). Code la vie et , le Coran a tout prévu, tout , implicitement ou explicitement. - Qu'une situation nouvelle se présente, qu'un nouveau se crée, il devra il toujours y être à l'aide principes qui y posés. - Mais ces eux-mêmes, sont : toute qui leur serait constituerait nouveauté (*bid'a*). De fait, il est une pour construction juridique musulmane. Le coran en que livre écrit est composé de au nombre 114. - Ces sourates sont en 6219 (*ayates*). - Le classement sourates est fait façon désordonnée, sourates édictées prophète à la Mecque avant son (hijra) vers Médine s'entremêlent avec sourates médinoises. Pour ce qui est raisons la révélation du elles sont nombre de deux: - La est qu'il est le attestant la sincérité du messager de Dieu quant à sa mission les hommes. - La est qu'il est les hommes une source et une en matière de législation de réglementation qu'il faudra suivre auquel il faudra se . Quant à son contenu, le traite les suivants : - Premièrement: les auxquelles doit croire un musulman, telle la foi en Dieu; son unicité, ses noms, ses attributs; en ses anges, ses et ses . - Deuxièmement: le contient des descriptions de présentés comme des signes la toute-puissance Dieu, ainsi ses faveurs l'homme. - Troisièmement: le rappelle certains événements liés à vie de peuple passés, en tirer leçons. - Quatrièmement: le rappelle décrit aussi cet monde il invit le lecteur à , ce monde qui débute la de l'homme où chacun se pour ses . - Cinquièmement: le expose hommes la voie que Dieu pour eux pendant vie : des , la spiritualité les juridiques. - Sixièmement: le expose aussi pratiques qu'un musulman chargé suivre dans rapports Dieu avec ses . Chaque verset du Coran est une énonciation portant injonction (*taklif*), soit invitation par interdiction, ou défense, soit par ordre, soit par mention n'impose rien, mais qui constitue une morale (*hikma*). En principe le est, un code la vie et du musulman, qui a tout prévu réglementé implicitement ou explicitement. ### 2-La Sunna D'un point de vue , la Sunna signifie en langue : la voie habituelle, la coutume, que cette voie soit bonne ou Le mot Sunna a été dans le Coran à plusieurs reprises dans sens l'habitude ou la voie C'est ainsi que le a dit: «celui qui une bonne Sunna la à suivre) aura la de cette Sunna une pour qui suivront jusqu'au jour la Par contre celui qui une Sunna aura pour non seulement son propre mais le de qui suivront ce jusqu'au jour la >>. La Sunna Prophète est fondée dégagée à partir des dires, faits des décisions du Prophète, les qui devaient aux de vivre l'ensemble faits, gestes, expériences vécu Prophète, appelé Hadith. Hadith est un mot qui veut propos. - Dans Toutes paroles (*aqwal*), actes (*afal*) ou situations qui sont devant yeux du et qu'il a par son . Il existe six grands recueils hadiths qui autorité dans le monde musulman . - Ces recueils les musulmans sur manières de la religion, des problèmes , de ou des concernant la publique ou des individus lorsqu'ils ne trouvaient pas de juridiques dans le Coran. #### A- Les hadiths et de tradition Les Hadiths sont de sortes: _*Le Hadith (divin):* Ce sont hadiths le Prophète rapporte directement au nom d'Allah. - C'est quelques paroles d'Allah dite par Prophète, comme ce Hadith qui dit: "Certainement Je suis comme mon Serviteur a être, Je suis avec à chaque fois qu'il me mentionne, s'il en lui-même, le mentionnerai moi-même, me en , Je le mentionnerai un meilleur encore, s'il approche de d'un empan, me rapproche de d'une et s'il approche de d'une Je rapproche de d'une , et s'il vient à à petits pas, m'avancerai à vitesse." par Boukhari et Mouslim). _*Le Hadith de tradition* Il s'agit paroles dites par loin toute inspiration directe. - C'est le Prophète lui-même qui sur les choses la vie. #### B- La véracité de l'isnad et du matn La rédaction du quant à elle, comprend deux parties. - La est une chaîne (silsilat) personnages attestant la (riwaya) du s'est faite successivement l'un à en remontant du ravi jusqu'au premier transmetteur, l'a reçue d'un ; c'est l'isnád, garant du hadith. - L'examen qui à la en considération porte d'abord sur mérite personnages qui composent filière. - Ainsi, les de qualité hadiths se rencontrent plus souvent dans isnád. - Mais vice aussi du texte, par le est en sens son premier transmetteur en avec la des autres. Ainsi la nécessité d'authentifier les dires, faits gestes Prophète a fait l'objet la science du hadith. - La de la nouvelle est la critique la chaîne . - L'isnad, va faire de l'examen le plus . - Le prêtera beaucoup moins à . ##### Critique de l'isnad L'isnád se généralement sous forme "Untel me qu'Untel lui rapporté qu'Untel...", et le (l'information elle-même, qu'il s'agisse d'un fait ou d'une citation). - L'isnád permet ainsi de reconstituer la de l'information, du premier au dernier émetteur. L'examen qui conclut à la prise en considération, porte d'abord sur le mérite des personnages qui composent la filière. - L'information du transmetteur est considérée comme un témoignage et soumise aux mêmes règles: la capacité du témoin, l'honorabilité; la réception du texte, la fixation du texte par l'audition ou l'écriture...etc. - Ce qui permet de classer les principaux transmetteurs en autorités fortes ou faibles. ##### Critique du matn -*Le matn* )المتن( est un terme arabe qui désigne ce qui parait de la c'est-à-dire partie visible. - En sciences hadith, il le de tradition orale ou l'acte rapporté Mohamed. - En d'autres , il la matière du hadith. #### C- La hiérarchie des hadiths Suivant le est de ces vices ou qu'il en est , on distingue entre hadith parfait (*sahih*), bon (*hasan*), ou faible (*da'if*): - *Les parfaits << Sahih »:* sont, ceux qu'ont deux , appréciés entre tous. -*Les hadiths « Hasan :* Sont ceux provenance connue, rapportés des transmetteurs notoires. Théoriquement, il est de distinguer les parfaits. - La question est tranchée, en , par fait les textes ainsi ont été dans recueils sont mis en œuvre tous les jurisconsultes. -*Les hadiths << Daif >> : tous autres hadiths qui font partie des *sahih* ni *hasan* sont comme étant des *hadiths daif*. ## Section 2: les sources dérivées de la chari'a Lorsque la loi , tirée des textes du Coran et de la Sunna, ne fournit pas la solution d'une posée, on peut faire appel à deux sources de règles normatives. - Tout d'abord, le unanime la Communauté musulmane peut solennellement la solution de la question , tranchée par Livre la Tradition; cette nouvelle lui est par les hommes qualifiés. - Le de la règle plus en ce cas la volonté diversement manifestée, l'assentiment général (*idjmá*) la Umma, donné un de de construction accompli par les savants. - Le communautaire n'est pas l'assentiment de la des de l'Islam, c'est un de juristes. - Quand la et (1) font , il faut au ou *kiyás* (2). ### 1-L'Ijmâ, le consensus - L'Ijmâ le consentement des savants de l'Islam, dont opinion l'avis sont reconnus acceptés par communauté musulmane, étant leur du Coran, du hadith d'une part leur capacité d'expliquer les de musulmane d'autre part. #### A- Fondements de l'Ijmâ L'ljmâ ou consensus des Oulamas de l'Islam est valable toute question dont la solution est nécessaire ou à la Oumma. - Son objet ne saurait, cependant, être ; il concerne les cas que la nécessité ou générale obligent à résoudre. - L'Ijmâ est fondé sur l'Ijtihad, c'est-à-dire sur un effort intellectuel des de loi musulmane, sur de la solution du posé, en s'appuyant sur l'esprit la loi. - Une d'Ijmá ne donc pas être avec les deux sources du droit musulman qui sont Coran Sunna. L'institution de l'ljmâ puise son juridique sa légitimité légale, la parole de Dieu: <<Et quiconque fait scission d'avec Messager, après que chemin lui est apparu suit un sentier autre que celui croyants, Nous le laisserons comme il s'est détourné, le brûlerons dans Enfer. Et quelle mauvaise destination!>> (sourate an-nisa'a, 115). Ainsi que, de plusieurs hadiths explicites: « ce qui a paru bon musulmans est bon regard de Dieu », « Ma communauté ne tombera jamais d'accord sur une erreur », « vous êtes les meilleurs des hommes il est de votre devoir d'ordonner que les hommes fassent ce qui est d'interdire qu'ils fassent ce qui est injuste >>, « celui qui du peuple de la distance d'un empan mourra la même mort qu'aux jours l'ignorance >>. #### B. Les manifestations de l'accord (*ijma*) Chaque *moujtahid* doit être apte à déduire la solution aux problèmes nouveaux du Coran et de Sunna et règles normatives, à l'aide raisonnement . - Il doit avoir une connaissance de la charida. - Individuellement, il leur de se il y aura alors dans l'Islam des , mais dans son ensemble, le corps des Oulamas ne saurait faire d'erreur. L'ljma requiert le consentement unanime des moujtahids qui existent au moment où la règle (de ou de droit) est Il repose sur conviction du de d'Islam que décision de des moujtahids ne peut être que , car inspirée par bénie par lui. - Telle est doctrine admise les quatre rites, Malékite, Chafiite, Hanbalite Hanifite. Une règle d'ljmá est comme lorsque la communauté, par l'organe des a sanctionné, ou ,