Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction PDF
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2018
Jacques WITKOWSKI
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Ce guide de techniques opérationnelles décrit les méthodes et techniques d'établissement et d'extinction d'incendie. Il précise les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le commandant des opérations de secours, en se basant sur les meilleures pratiques et retours d'expérience. Le document s'appuie aussi sur l'analyse des risques liés aux zones et bâtiments concernés.
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Bureau de la Doctrine de la Formation et des Équipements Etablissements et techniques d’extinction Guide de techniques opérationnelles GTO 2018 1 DGSCGC/DSP/SDDRH/BDFE/NP du 29 août 2018 Couverture : Crédit photo @SDIS 49, SDMIS, SDIS 31,...
Bureau de la Doctrine de la Formation et des Équipements Etablissements et techniques d’extinction Guide de techniques opérationnelles GTO 2018 1 DGSCGC/DSP/SDDRH/BDFE/NP du 29 août 2018 Couverture : Crédit photo @SDIS 49, SDMIS, SDIS 31, SDIS 84, SDIS 38, Montage : Emmanuelle MILLET, service communication de l’ENSOSP Illustrations : Photos issues des SDIS : 14, 31, 38, 49, 57, SDMIS, 84, 95 et BMPM Schémas : groupe de travail 2 AVERTISSEMENT Les documents de doctrine sont conçus et rediges par un college d’experts : ce sont des documents de doctrine et non un acte juridique ; ils n’ont en particulier aucune portee reglementaire. La doctrine n’a pour objet que de guider l’action et faciliter la prise de decision des sapeurs-pompiers lors de leurs interventions, a partir de la connaissance des meilleures pratiques identifiees lors de retours d’experiences mais n’a nullement pour objet d’imposer des methodes d’actions strictes. Chaque situation de terrain ayant ses particularites, chercher a prevoir un cadre theorique unique pour chacune serait un non- sens ; des lors seuls des conseils a adapter au cas par cas sont pertinents et necessaires. La mise en œuvre de la doctrine requiert du discernement pour etre adaptee aux imperatifs et contraintes de chaque situation. La decision, dans une situation particuliere, de s’ecarter des orientations donnees par les documents de doctrine releve de l’exercice du pouvoir d’appreciation, consubstantiel a la fonction de commandement et inherente a la mission en cours. Le guide de techniques operationnelles vient en appui des differents guides de doctrine operationnelle. Il presente des methodes et des techniques applicables en fonction des differents environnements operationnels. 3 4 GTO-DSP/SDDRH/BDFE/ 29 aout 2018 GUIDE DE TECHNIQUES OPERATIONNELLES ETABLISSEMENTS ET TECHNIQUES D’EXTINCTION DGSCGC/DSP/SDDRH/BDFE/NP du 29 aout 2018 5 6 Direction des Sapeurs-Pompiers Sous-Direction de la Doctrine et des Ressources Humaines Préface Le présent guide de techniques opérationnelles précise les méthodes et les techniques d’établissement et d’extinction. Il décrit les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le commandant des opérations de secours. Compte tenu de l’évolution régulière des méthodes et des techniques, le présent document est réalisé sous forme de fiches, en lien direct avec les principes décrits dans le guide de doctrine opérationnelle incendie de structures. Ces fiches permettent aux services d’incendie et de secours d’adapter leurs choix méthodologiques et techniques en fonction des risques à couvrir et de leurs organisations. Elles sont disponibles sur le portail national des ressources et des savoirs (PNRS) de l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers dans la rubrique « gestion et techniques opérationnelles ». Compte tenu de l’impérieuse nécessité de faire évoluer les pratiques dans une démarche d’amélioration continue, ce document fera l’objet d’une mise à jour régulière, en fonction des retours d’expériences des services d’incendie et de secours et des résultats des travaux de recherche et de développement dans ce domaine. Ce guide a vocation à être porté à la connaissance de l’ensemble de vos personnels impliqués dans la gestion des interventions. Pour le Ministre et par délégation, le Préfet, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises Jacques WITKOWSKI 7 8 Sommaire Préface........................................................................................................................................... 7 Principes de la défense extérieure contre l’incendie – DECI................................................................. 13 Les points d’eau incendie.................................................................................................................. 21 Les points d’aspiration naturels et artificiels.................................................................................... 33 Les établissements pour les incendies de structures............................................................................ 47 Etablissement de la lance en eau du dévidoir tournant (LDT).......................................................... 55 Etablissement d’une division d’alimentation ou d’une division d’attaque (en prolongation)......... 59 Ligne d’attaque sur une prise d’eau.................................................................................................. 63 Alimentation d’un dispositif hydraulique.......................................................................................... 67 Etablissements particuliers............................................................................................................... 75 Prolongement d’établissement ou remplacement de tuyau............................................................ 77 Les techniques d’extinction................................................................................................................... 79 Refroidissement des fumées............................................................................................................. 85 (Gas cooling)...................................................................................................................................... 85 L’extinction directe............................................................................................................................ 89 Les extinctions indirectes.................................................................................................................. 93 Extinction combinée / massive.......................................................................................................... 95 Situation pré-backdraft..................................................................................................................... 97 Le repli sous protection hydraulique............................................................................................... 101 Feu soumis aux effets du vent......................................................................................................... 103 et effet chalumeau.......................................................................................................................... 103 Attaque d’atténuation..................................................................................................................... 105 9 10 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-RES RESSOURCES EN EAU ETX-STR-RES Crée le 29 août 2018 Modifié le : 11 ETX-STR-RES Crée le 29 août 2018 Modifié le : 12 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-RES Principes de la défense extérieure contre l’incendie – DECI 1. Objectifs L’eau est le principal agent d’extinction des incendies utilisee par les sapeurs-pompiers. Lors des interventions de secours, la proximite d’un point d’alimentation en eau par rapport au lieu du sinistre, sa signalisation, son maintien en bon etat de fonctionnement concourent a reduire les delais d’extinction et permettent de sauvegarder des vies humaines, proteger des biens et l’environnement. Le maire doit s’assurer de l’existence, de la suffisance et de la disponibilite des ressources en eau pour la lutte contre l’incendie, au regard des risques a defendre. La defense exterieure contre l’incendie (DECI) a pour objet d’assurer, en fonction des besoins resultant des risques a prendre en compte, l’alimentation en eau des moyens des services d’incendie et de secours par l’intermediaire de points d’eau identifies a cette fin. La defense contre l’incendie des espaces naturels (les forets en particulier), des installations classees pour la protection de l’environnement (ICPE), de sites particuliers comme des tunnels et autres ouvrages routiers ou ferroviaires, relevent de réglementations spécifiques dont l’objet ne se limite pas aux seules ressources en eau. Ces reglementations ne seront pas abordees dans ce document. 1.1. L’analyse des risques La conception de la D.E.C.I est definie par l’analyse des risques precisant les ressources en eau pour l’alimentation des moyens de lutte contre l’incendie. La methode s’applique dans la continuite du SDACR, en definissant les risques comme suit : 1.1.1. Risques courants dans les zones composées majoritairement d’habitations Il concerne tous les batiments ou ensembles de batiments, pour lesquels l’evaluation des besoins en eau peut etre faite de maniere generale. Il peut s’agir par exemple des ensembles de batiments composes majoritairement d’habitations, d’etablissements recevant du public ou de bureaux… Afin de definir une defense incendie adaptee et proportionnee, les batiments a risque courant se decomposent en trois sous-categories : ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 13 Les bâtiments à risque courant faible : ceux dont l’enjeu est limite en terme patrimonial, isoles, a faible potentiel calorifique ou a risque de propagation quasi nul aux batiments environnants. Il peut s’agir, par exemple, de batiments d’habitation isoles en zone rurale. Les ensembles de bâtiments à risque courant ordinaire : ceux dont le potentiel calorifique est modere et a risque de propagation faible ou moyen. Il peut s’agir, par exemple, d’un lotissement de pavillons, d’un immeuble d’habitation collectif, d’une zone d’habitats regroupes… Les ensembles de bâtiments à risque courant important : ceux a fort potentiel calorifique et/ou a risque de propagation fort. Il peut s’agir, par exemple, d’une agglomeration avec des quartiers satures d’habitations, d’un quartier historique (rues etroites, acces difficile…), de vieux immeubles ou le bois predomine, d’une zone mixant l’habitation et des activites artisanales ou de petites industries a fort potentiel calorifique. 1.1.2. Les bâtiments à risque particulier Ils necessitent pour l’evaluation des besoins en eau une approche individualisee. Il peut s’agir de batiments abritant des enjeux humains, economiques ou patrimoniaux importants. Les consequences et les impacts environnementaux, sociaux ou economiques d’un sinistre peuvent etre tres etendus, compte tenu de leur complexite, de leur taille, de leur contenu, voire de leur capacite d’accueil. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 14 Il peut s’agir par exemple : d’etablissements recevant du public ; de batiments relevant du patrimoine culturel ; de batiments industriels et des exploitations agri- coles (non classes I.C.P.E.). 1.2. Les besoins en eau Les quantites d’eau de reference et le nombre de points d’eau incendie (PEI) sont ainsi adaptés à l’analyse des risques. Les quantites d’eau necessaires pour traiter un incendie doivent prendre en compte les phases indicatives suivantes, d’une duree totale moyenne indicative de deux heures. La lutte contre l’incendie au moyen de lances, comprenant : L’attaque et l’extinction du ou des foyers principaux ; La prevention des accidents (explosions, phenomenes thermiques, etc.) ; La protection des intervenants ; La limitation de la propagation ; La protection des espaces voisins (batiments, tiers, espaces boises, etc.) ; La protection contre une propagation en provenance d’espaces naturels, d’autres sites ou batiments. L’extinction des foyers residuels durant les phases de deblai et de surveillance necessite l’utilisation de lances par intermittence. L’interruption momentanee de l’alimentation en eau des engins peut etre admise durant ces phases. La necessite de poursuivre l’extinction du feu sans interruption et d’assurer la protection des intervenants exige que ces quantites d’eau puissent etre utilisees sans deplacement des engins. 1.2.1. Risques courants Faibles : quantite d’eau et duree adaptee en fonction de la nature du risque a defendre, avec un mini- mum 30 m3 utilisables en 1 heure ou instantanement ; Ordinaires : a partir de 60 m3 utilisables en 1 heure ou instantanement et jusqu’a 120 m 3 utilisables en 2 heures ; Importants : a partir de 120 m3 utilisables en 2 heures ou instantanement avec plusieurs sources, au cas par cas. Les valeurs de ces volumes ou de ces debits sont indicatives, elles sont ajustees dans chaque departement. 1.2.2. Risques particuliers Les risques particuliers necessitent une approche specifique. Les points d’eau incendie ainsi que les configurations de DECI peuvent etre retenus par le maire apres accord du service d’incendie et de secours dans le cadre de l’instruction des documents d’urbanisme. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 15 2. L’identification des points d’eau disponibles Les besoins en eau sont definis dans le reglement departemental de defense exterieure contre l'incendie (RDDECI). Ce reglement est arrete par le prefet en application de l’article R 2225-3 du code general des collectivites territoriales et de l'arrete du 15 decembre 2015 fixant le referentiel national de la defense exterieure contre l'incendie. La defense contre l’incendie des espaces naturels (les forets en particulier), des installations classees pour la protection de l’environnement (ICPE), de sites particuliers comme des tunnels et autres ouvrages routiers ou ferroviaires, relevent de réglementations spécifiques dont l’objet ne se limite pas aux seules ressources en eau. Ces reglementations ne seront pas abordees dans ce document. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 16 2.1. Principes du choix du dispositif d’alimentation Ainsi, la nature, la qualite et la repartition des points d’eau conditionnent le deploiement d’une tactique departementale reposant sur la repartition et la complementarite des moyens en vue d’assurer au plut tot la perennite en eau sur le chantier et en fonction des choix tactiques du COS : a l’aide des premiers moyens sur place dans les premiers temps de l’operation ; par une montee en puissance adaptee des moyens particuliers necessaires. Cette fiche est egalement a mettre en relation avec les autres fiches du present guide et notamment : les fiches relatives aux techniques de lance (le choix du ou des moyens mis en œuvre) ; la fiche relative au placement des engins (reflexion sur la capacite et la rapidite d’action). L’alimentation d’un dispositif repose donc sur l’analyse des points suivants : le debit necessaire pour realiser la mission ; le debit maximum ou la quantite d’eau disponible par la ou les ressources en eau sur le secteur ; l’utilisation et l’optimisation des pompes des engins presents (risque de casse materielle) ; le temps, le nombre de personnes et l’energie necessaire pour realiser les etablissements. Bien que l’alimentation d’un engin se fasse generalement par l’etablissement de tuyaux sur un point d’eau, il arrive que des materiels complementaires specifiques soient utilises. La presente fiche decrit les methodes et techniques couramment utilisees en fonction des criteres decrits ci- avant. 2.2. Les situations types Il existe trois principales situations a partir desquelles les choix organisationnels, methodologiques et techniques sont fait, en partant du risque a couvrir (positionnement theorique du ou des engins-pompe) : l’engin pompe est positionne au point d’eau ou a proximite immediate ; l’engin pompe n’est pas au point d’eau mais peut etre alimente manuellement par un etablissement de 70 ; l’alimentation classique de l’engin n’est pas realisable ou opportune, necessitant l’utilisation de moyens particuliers. L’alimentation de l’engin doit etre si possible optimisee, soit par une ligne de diametre 110, soit par deux lignes de diametre 70, afin d’utiliser au maximum les capacites de sa pompe. 3. Les ressources en eau On distingue trois familles de ressources en eau, appelees aussi points d’eau incendie (PEI) : les hydrants (poteaux et bouches d’incendie) ; les points d’aspiration ; toute autre prise d’eau. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 17 L’espacement des ressources en eau entre elles et leur emplacement par rapport aux enjeux a proteger sont definis par le RDDECI. En risque courant important, la distance entre deux PEI est generalement de 200 m car nos devidoirs a main sont armes de 200 m de tuyaux de 70 mm. Illustration n°1 : schéma de principe de positionnement d’un point d’eau Le suivi des ressources, leur maintenance preventive et corrective incombent aux communes ou aux E.P.C.I., ou aux proprietaires prives afin d’en permettre la mise a disposition permanente. Les reconnaissances opérationnelles (initiales et periodiques) des ressources et leur suivi sont a la charge du SIS qui en assure le recensement a des fins operationnelles. Enfin, les PEI doivent etre perennes dans le temps et l'espace c'est-a-dire que l'accessibilite doit etre permanente et l'efficacite ne doit pas etre reduite ni annihile par les conditions climatiques : enneigement, couche de glace sur les ressources en eau (mare, lac, etc., la secheresse, etc.). Illustration n°2 : photo d’une réserve d’eau en montagne ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 18 4. Symboles utilisés dans les plans de secours Afin d’avoir une meme representation des ressources disponibles sur les plans de secours, les symboles suivants sont a privilegier : Symboles Désignation Poteau d’incendie : un cercle, abreviation utilisable : PI A titre indicatif, un poteau incendie ayant un debit ≥30m3/h et < 60m3 Prise d’eau sous pression, notamment bouche d’incendie : un carre, abreviation utilisable : BI A titre indicatif, , une bouche d’incendie ayant un debit ≥30m3/h et < 60m3 Point d’aspiration amenage (point de puisage…), un triangle, abreviation utilisable : PA Citerne aerienne ou enterree : un rectangle, abreviation utilisable CI 5. Pérennité des points d’eau dans le temps La disponibilite et la qualite des points d’eau varient dans le temps. En effet, plusieurs facteurs peuvent modifier ces parametres : la consommation generale sur le reseau : les hydrants sont generalement alimentes par le reseau d’eau de ville, qui sert aussi a alimenter en eau potable les differents batiments. En fonction de l’heure et/ou de la saison, la consommation humaine varie (matin et soir : heure de la douche ; ete : arrosage des jardins, …) ; les travaux en cours : les services gestionnaires, ou les communes proprietaires des reseaux ou des reserves doivent informer les SIS de l’indisponibilite ou de la degradation des reseaux ; la saison pour les points d’eau naturels : le niveau d’un plan d’eau ou d’un cours d’eau peut varier dans l’annee. Des reconnaissances regulieres peuvent faciliter la diffusion des informations aupres des equipes. 6. Les autres ressources en agents extincteurs Selon les risques a couvrir, les dispositifs d’alimentation en eau peuvent etre completes par d’autres moyens adaptes aux activites generatrices de risques. 7. Les fiches relatives aux ressources en eau ou en agent extincteur En complement du present document, les fiches suivantes precisent les caracteristiques et modes d’utilisation des differentes ressources en eau : STR-RES-1 : les points d’eau incendie ; STR-RES-2 : les points d’aspiration ; ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 19 ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 20 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-RES-1 Les points d’eau incendie 1. Principes généraux et définition Les points d’eau incendie sont des dispositifs techniques permettant de distribuer l’eau necessaire a lutte contre les incendies au plus pres des risques a couvrir. Ils sont composes de poteaux d’incendie (PI) et de bouches incendie (BI). Ce sont les principaux points d’eau utilises par les services d’incendie et de secours. Ces appareils hydrauliques sont normalises. Quel que soit le modele ou le type d'hydrant celui-ci doit avoir les caracteristiques suivantes : raccordes a un reseau d'eau sous pression, capable de fournir le debit reglementaire pendant au moins 2 heures ; fournir une pression minimale de 1 bar et maximale de 16 bars ; etre incongelables : colonne d'arrivee d'eau situee a 1 metre minimum sous terre ; visibles et signales par un marquage horizontal et vertical (voir chapitre C). Le debit et la pression attendus du point d’eau est fixe par le reglement departemental de DECI en fonction du risque a couvrir. La manipulation des points d’eau incendie sous haute pression presente un risque pour les personnes et a un moindre degre pour les materiels (pompes, tuyaux……). Il peut etre considere comme point d’eau incendie haute pression, les points d’eau dont la pression dynamique a 60 m3/h est superieure a 6 bars. L’utilisation de ces points d’eau incendie necessite des precautions particulieres. Il est necessaire : de s’assurer du raccordement correct des tuyaux d’alimentation ou de la piece de jonction ; d’ouvrir progressivement l’appareil dans le sens inverse des aiguilles d’une montre; de limiter la surpression dans la pompe de l’engin incendie. Illustration n°1 : principe d’alimentation d’un hydrant ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 21 2. Les réseaux de distribution 2.1. Cycle de l’eau Afin de subvenir aux besoins de la population, un systeme de reseau de distribution (chateaux d’eau, canalisations souterraines…) alimente un certain nombre de points d’eau. Pour la couverture du risque incendie, des prises d’eau sont installees. Ces prises d’eau sont des poteaux et bouches d’incendie, plus communement appelees hydrants. Illustration n°2 : schéma du cycle de l’eau 2.2. Principe d’alimentation des hydrants Le reservoir situe en partie haute, deverse l'eau dans les conduites d'adductions d'eau. La difference de niveau entre le reservoir et l'hydrant donne une pression de 1 bar par 10 mètres de dénivelée. A defaut de pente suffisante, l’eau est acheminee dans la canalisation par des pompes dites de relevage, qui augmentent la pression dans la canalisation. Illustration n°3 : Alimentation d’un hydrant (poteau d’incendie) ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 22 2.3. Les principaux types de réseaux d’hydrants On distingue deux sortes de reseaux : Les réseaux étoilés : ce sont des canalisations partant d’un seul reservoir jusqu’en bout de con- duite (cul de sac). Ces reseaux n’ont qu’un seul sens de circulation (de l’eau). Lorsqu’il y a un pro- bleme sur le reseau (exemple : rupture de canalisation), un secteur complet du reseau peut etre condamne. Illustration n°4 : Réseau d’eau en étoile Les réseaux maillés : ils partent de plusieurs conduites et forment un maillage du reseau, permet- tant la continuite de l’ecoulement de l’eau dans tous les sens. Illustration n°5 : Réseau d’eau maillé 3. Poteaux d’incendie Il existe plusieurs types de poteaux incendie, en fonction du diametre de la canalisation d’alimentation et ont un debit generalement approprie au risque a couvrir. On distingue : Les PI de 80 : debit de 30 m3/h ; Les PI de 100 : debit de 60 m3/h ou 17 l/s ou 1 000 l/min ; Les PI de 150 : debit de 120 m3/h ; PI de 80 mm : ayant une colonne montante de 80 mm minimum et sur lesquels on trouve une sortie de 65 mm et eventuellement 2 sorties de 40 mm. Pour les ouvrir, il faut faire treize tours. Ils sont entierement rouges. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 23 Illustration n°6 : Exemples de poteau sur canalisation de 80 PI de 100 mm : ayant une colonne montante de 100 mm minimum et sur lesquels on trouve une sortie de 100 mm et deux de 65 mm. Pour les ouvrir, il faut faire treize tours. Ils sont entierement rouges lorsqu'ils ne sont pas fermes par un coffre ou ils ont une partie de leur capot ou coquille peinte en gris. Illustration n°7 : Exemples de poteau sur canalisation de 100 PI de 150 mm : ayant une colonne montante de 150 mm minimum et sur lesquels on trouve deux sorties de 100 mm et une de 65 mm. Pour les ouvrir, il faut faire dix-sept tours Ils sont entierement rouges lorsqu'ils ne sont pas fermes par un coffre ou ils ont une partie de leur capot ou coquille peinte en jaune. Illustration n°8 : Exemples de poteau sur canalisation de 150 ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 24 3.1. Nomenclature des PI ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 25 Les nouveaux P.I. sont souvent de type choc. Cela se traduit par un dispositif qui permet lors d'un accident d'eviter l'arrachement de l'ensemble du systeme de fermeture. En pratique cela se traduit par l'absence de jaillissement de l'eau. 3.2. Poteaux sur canalisation d’eau surpressée Les PI branches sur des reseaux d'eau sur-presses (surpression permanente ou surpression au moment de l'utilisation) et/ou additives sont de couleur jaune sur au moins 50 % de leur surface. Illustration n°9 : Exemple de poteau sur canalisation d’eau surpressée Le jaune symbolise un appareil dont la mise en œuvre necessite des precautions particulieres. 3.3. Signalisation des poteaux d’incendie Les poteaux d’incendie font l’objet d’une signalisation dans les conditions fixees par le R.D.D.E.C.I. Elle permet d’en faciliter le reperage et d’en connaître les caracteristiques essentielles. Conçus de maniere a rester visibles, ils sont parfois accompagnes d’un panneau lorsqu’ils ne le sont pas depuis chaque angle de vue sur la voie. Illustration n°10: panneau de signalisation d’un PI ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 26 3.4. Protection des poteaux d’incendie Dans les zones ou la circulation et/ou le stationnement peuvent perturber la mise en œuvre des prises d’eau, des protections physiques peuvent etre mises en place afin d’interdire aux vehicules l’approche des prises d’eau ou d’assurer leur perennite. Ces dispositifs ne doivent pas retarder la mise en œuvre des engins des services d’incendie et de secours. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 27 4. Les bouches d'incendie (BI) Une bouche d’incendie : Est alimentee par une colonne montante de diametre 100 mm minimum ; Possede un debit de 1 000 litres/minute. Il n'existe pas de bouches de 80 mm ; Est munie d’une douille a rebord saillant ; Doit etre signalee et protegee des stationnements de vehicules ; Deux bouches de 100 mm peuvent en revanche etre jumelees et offrir ainsi un debit de 2 000 litres par minute (120 m3/h). Pour l'ouvrir, on utilise la clef de barrage et il faut faire treize tours. Illustration n°11 : Exemple de bouche d’incendie ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 28 4.1. Nomenclature des BI Illustration n°12 : Schéma de bouche d’incendie 4.2. Signalisation des BI Les bouches d’incendie sont signalees par une plaque de 220 mm de large sur 100 mm de hauteur : adossee a un mur, a la hauteur du regard ; fond blanc avec des caracteres rouge. Type de B.I. Localisation de la bouche d'incendie en partant du mur Diametre de la et en se positionnant dos au colonne montante mur. Distances exprimees en exprime en mm metre ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 29 Illustration n°13 : Signalisation d’une bouche d’incendie 4.3. Protection et signalisation complémentaire Il appartient au maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, d’interdire ou de reglementer le stationnement au droit des prises d’eau, des aires d’aspiration ou des zones de mise en station des engins d’incendie qui le necessiteraient. De meme, l’acces peut etre reglemente ou interdit au public. Illustration n°14 : Protection d’une bouche d’incendie Pour memoire l’article R.417.10 II 7° du code de la route interdit le stationnement au droit des bouches d’incendie. ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 30 5. Poteaux relais ou poteaux dalle Dans le cas de constructions sur dalle, ou la circulation des pietons se fait a un niveau different de celui des voies accessibles aux vehicules, des poteaux relais sont installes sur cette dalle. Ce type de dispositif est employe aussi pour passer sous une autoroute ou des voies de chemin de fer. Ces poteaux sont pourvus d'orifices identiques aux PI de 100 ou 150 mm. Le dispositif d'alimentation de ces poteaux est pourvu d'orifice(s) de 100 et se situe normalement a 30 metres au plus d'un point d'eau incendie. Illustration n°15 : Principe de fonctionnement du poteau relais ETX-STR-RES 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 31 ETEX-STR-RES 1 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 32 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-RES-2 Les points d’aspiration naturels et artificiels 1. Principe Le dimensionnement hydraulique permettant de couvrir le risque incendie est bati sur le principe de disponibilite de l’eau en quantite suffisante et pendant un temps donne. En regle generale, le risque courant est couvert par 120 m3 disponible pendant au moins 2 heures. Le reseau des poteaux et bouches d’incendie permet d’apporter la majorite des besoins en eau sur le territoire. Pour autant, le mitage des habitations ou la vetuste de certains reseaux d’adduction rendent les travaux d’amenagement d’hydrants complexes et onereux. Deux autres possibilites sont offertes : Amenager des points d’aspiration depuis les points d’eau naturels (riviere, lac, etang, mare) ; Creer ponctuellement une ou plusieurs reserves d’eau le temps de l’operation. 2. L’identification des points d’eau disponibles Les points d’eau naturels ou artificiels fixes sont identifies dans le RDDECI. 3. Les points d'eau naturels ou artificiels Les cours d’eau, mares, etangs, retenues d’eau, puits, forages ou reserves peuvent etre inclus dans le RDDECI. Ces P.E.I. non normalises necessitant la mise en œuvre de techniques d’aspiration de l’eau peuvent etre : equipes completement (aire d’aspiration et dispositif fixe d’aspiration) ; equipes partiellement (aire d’aspiration) ; non equipes (permettant a minima la mise en œuvre d’une moto pompe flottante). 3.1. Les points d'eau naturels 3.1.1. Aires d'aspiration Une aire d’aspiration est constituee d’une surface de 4 m x 3 m par motopompe remorquable au minimum et de 8 m x 4 m par vehicule poids lourd au minimum et doit : presenter une resistance permettant la mise en station d’un engin (moto pompe ou poids lourd selon les cas) ; etre dotee d’une pente de 2 % afin d’evacuer les eaux de ruissellement, mais limite a 7 % pour des raisons de securite (gel, boue…) ; etre equipee d’un dispositif fixe de calage des engins ; etre reliee a la voirie publique par une voie permettant, sans manœuvre, la mise en station d’un engin d’incendie perpendiculairement ou parallelement au point d’eau ; disposer d’une hauteur entre le niveau d’eau le plus bas et le plan de mise en station de l’engin en coherence avec les capacites nominales d’aspiration de celui-ci (hauteur maximale d’aspiration par- tant de l’axe de la pompe jusqu’au niveau de la crepine sous l’eau). ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 33 Il existe des pompes dont la mise en œuvre de l’aspiration se fait par un mecanisme hydraulique (a pression d’huile), augmentant ainsi les capacites d’aspiration des materiels utilises. Illustration n°1 : Schéma de principe d’une aire d’aspiration 3.1.2. Les estacades permettant l'aspiration verticale On retrouve ces equipements sur sol mouvant : bords de mer, bords des rivieres, etc. Elles ont les memes caracteristiques que les aires d'aspiration. Illustration n°2 : Schéma de principe d’une estacade ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 34 3.1.2.1. Aménagements des ponts Afin d'eviter le col de cygne, il est necessaire de creer dans les garde-corps un guichet afin de faire passer les tuyaux d'aspiration. Ce guichet d'une dimension minimum de 35 x 40 cm peut etre equipe d'un dispositif fixe d'aspiration. Une aire d'aspiration (decrite precedemment) doit etre amenagee. Illustration n°3 : trappe d’accès depuis un pont 3.1.2.2. Aires d'aspiration et dispositifs fixes d'aspiration Un dispositif fixe d’aspiration est compose d’au moins : un ½ raccord symetrique place entre 0,5 m et 0,8 m au-dessus de l’aire d’aspiration ; une canalisation rigide ou semi-rigide ; une crepine sans clapet implantee au moins a 0,5 m du fond et a 0,3 m en dessous du niveau le plus bas du volume disponible. ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 35 Illustration n°4 : Schéma de principe d’un dispositif fixe d’aspiration Illustration n°4 : dispositif fixe d’aspiration Le dispositif fixe d'aspiration peut prendre la forme d'un poteau d'aspiration de couleur bleue, qui permet de puiser l’eau des reserves aeriennes, enterrees ou souples ou d'un cours d'eau, etc. ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 36 Illustration n°5 : poteaux d’aspiration L’exploitation de ces dispositifs necessitent la mise en œuvre de moyens adaptes a la mission d’aspiration. 3.1.2.3. Point d'aspiration déporté : Lorsque pour des raisons quelconques, il n’est pas possible d’approcher du point d’eau, la mise en communication de celui-ci avec un puits, par une conduite souterraine de diametre consequent, peut etre envisagee. Ce puits, qui constitue un point d’aspiration deporte, est a creer en un endroit tres accessible, au plus pres possible de la rive. Le point d’aspiration deporte doit posseder une capacite minimale definie par le RDDECI. Une aire d’aspiration doit etre amenagee pres du point d’aspiration deporte et il peut etre dote d’une colonne fixe d’aspiration de diametre 100 mm. Le puits doit avoir une profondeur voulue pour que, en tout temps, la crepine d’aspiration se trouve a 0,30 m au-dessous de la nappe d’eau et au minimum a 0,50 m du fond. Il devra etre constamment ferme par un couvercle. Des dispositifs d’obturation devront etre mis en place afin de permettre l’entretien annuel ainsi que le nettoyage du puits et de la conduite souterraine. S’il s’agit d’eau particulierement sablonneuse ou boueuse, une fosse de decantation devra etre prevue entre le point d’eau et le point d’aspiration deporte. Illustration n°6: Schéma de principe d’un dispositif déporté d’aspiration ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 37 Attention : ces points d'aspiration deportes ne doivent pas etre confondus avec les puisards d'aspiration. Ces derniers ne sont plus installes car le debit des canalisations d'alimentation permet souvent l'implantation d'un poteau d'incendie presentant de meilleures garanties d'utilisation ou a defaut une reserve de 30 m3 realimentee. Cependant, les puisards déjà installés et encore utilisables, peuvent être utilisés. Ces puisards d'aspiration etaient installes dans les localites ou les conduites d'alimentation sont inferieures a 100 mm et repondaient aux conditions d'implantation suivantes : Diametre alimentation minimum 80 mm et debit de 6 l / s a gueule bee ; Capacite du puisard 2 m3 minimum. 4. Points d'eau artificiels L'amenagement de points d'eau artificiels permet aux services d'incendie et de secours de disposer d'une capacite hydraulique necessaire a leurs missions, dans des secteurs ou les reseaux d'adduction d'eau sont insuffisamment dimensionnes. D'une capacite minimale utilisable en tout temps en rapport avec le risque a defendre, ils sont exploitables a partir d'une aire d'aspiration et peuvent etre dotes d'une (ou plusieurs) colonne fixe d'aspiration afin de permettre au conducteur, aide du binome d’alimentation, d’alimenter l’engin-pompe directement. Ils peuvent etre alimentes par : les eaux de pluie dont la collecte des eaux de toiture ; la collecte des eaux au sol et peuvent etre equipes d’une vanne de barrage du collecteur afin d’eviter les retours d’eau d’extinction ; un reseau d’eau ne pouvant fournir le debit necessaire a l’alimentation d’un poteau d’incendie. Elles doivent etre equipees d’un dispositif permettant de visualiser en permanence leur capacite nominale. 4.1. Réservoirs d'incendie ouverts Ils doivent etre pourvus de dispositifs de protection contre les chutes et d’une corde a nœuds ou d’une echelle sur le cote du bassin et doivent etre dotes d’au moins un acces praticable par les engins de lutte contre l'incendie. Illustration n°7: Photo d’une réserve artificielle - réservoir ouvert ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 38 4.2. Réservoirs d'incendie couverts ou enterrés : Ils presentent des avantages en termes d'hygiene et de salubrite, de reduction d'accidents, de diminution des inconvenients dus au gel ou a l'evaporation et d'esthetisme par rapport aux autres equipements (bassins, points d'eau naturels amenages). Illustration n°8: Dessin d’une réserve artificielle - réservoir enterré avec canalisation d’aspiration Illustration n°9: Dessin d’une réserve artificielle - réservoir enterré avec regard permettant l’aspiration directe ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 39 4.3. Réservoirs d'incendie aériens Un event garantit l'entree d'air en partie haute du reservoir, indispensable a la mise en œuvre de l'aspiration et a la preservation de l'enveloppe. Illustration n°10: réservoir aérien avec dispositif d’aspiration déporté Illustration n°11: Différents dispositifs d’aspiration sur réservoir aérien ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 40 4.4. Réservoirs d'incendie souples (appelés aussi citernes souples) Ils sont poses sur un socle beton ou un simple lit de sable et sont dotes de poteaux d'aspiration ou d'un demi-raccord d'aspiration de 100 mm, protege du gel. Le principal avantage est que la reserve est abritee des feuilles mortes, animaux, algues... Illustration n°12: Réservoir souple (citerne souple) 4.5. Les piscines privées Les piscines privees ne peuvent pas garantir les caracteristiques requises notamment en termes de perennite de la ressource, de perennite de leur situation juridique (en cas de changement de proprietaire) ou en termes de possibilites d'acces des engins d'incendie. Elles peuvent etre utilisees, le cas echeant, si les conditions le permettent, mais ne sont generalement pas identifiees sur les parcellaires. Elles peuvent notamment l’etre dans le cadre de l’autoprotection de la propriete. Elles ne sont pas considerees comme des points d'eau d'incendie. 4.6. Les points d’eau inaccessibles aux engins Certains P.E.I. peuvent etre uniquement accessibles a pied afin de mettre en œuvre un dispositif d’alimentation du type motopompe flottante. Illustration n°13: Utilisation d’une MPF ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 41 4.7. Les réseaux d’irrigation agricoles Les reseaux d’irrigation agricoles (terme generique regroupant plusieurs types d’utilisations agricoles) peuvent etre utilises, sous reserve que l’installation presente les caracteristiques de perennite citees ci- dessus et que les bornes de raccordement soient equipees d’un ½ raccord symetrique de 65 mm ou de 100 mm directement utilisable par les services d’incendie et de secours. Il arrive que les SIS s’equipent de reductions permettant d’utiliser ces dispositifs. Illustration n°14 : Prise d’eau agricole 5. Signalisation 5.1. Réserves incendie Une signalisation indique l'emplacement du P.E.I. (disque avec fleche, blanc sur fond rouge ou inversement) au droit de celui-ci (la fleche vers le bas) ou signale sa direction (en tournant la fleche vers la gauche, vers la droite ou vers le haut) et mentionne : la capacite de cette reserve, que l’installation est reservee aux SP. Illustration n°15: Signalisation des réserves incendie L’indication de la distance ou autre caracteristique d’acces peut figurer dans la fleche ou sur d’autres parties du panneau. ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 42 5.2. Points d'aspiration Les points d’aspiration sont signales par un panneau avec un triangle bleu, accompagne d’une plaque relative a l’aire d’aspiration. Illustration n°16 : Signalisation des points d’aspiration ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 43 ETEX-STR-RES 2 Crée le : 29 août 2018 Modifié le : 44 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB LES ETABLISSEMENTS ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 45 ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 46 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB Les établissements pour les incendies de structures Préambule Comme evoque dans les differents guides de doctrine, les etablissements sont adaptes en fonction de la situation et de ses enjeux. Ces choix reposent sur les principes suivants : acheminer l’agent extincteur le plus approprie (en general l’eau additivee ou non) ; le faire dans les temps compatibles avec la cinetique de l’operation ; preserver le potentiel physique des equipes pour favoriser la phase de lutte ; anticiper l’evolution possible du sinistre et par consequent les prolongements ou complements a engager. 1. Principes de calcul de dimensionnement hydraulique L’acheminement de l’eau a la lance repond aux lois de la physique. En effet, si l’on considere que l’eau est un element qui se deplace d’un point a un autre, grace, la plupart du temps a une pompe, elle rencontre sur son chemin differentes contraintes qu’il est important de prendre en consideration pour determiner le type d’etablissement en fonction de l’action a realiser. Le debit et la pression sont les deux principales caracteristiques qui permettent a l’eau de se deplacer (aspiration, cheminement, projection). 1.1 Débit Le debit correspond a la quantite d’eau qui passe dans une section de tuyau, par unite de temps. Dans notre environnement operationnel, Son symbole est la lettre Q. Il s’exprime en litres/seconde (l/s), litres/minute (l/mn), metres cubes/heure (m3/h). Sa formule pour le calculer est : Q = V/t (V etant le volume, t etant le temps). Dans le vocabulaire operationnel, on utilise deux unites : litre par minute (L/min): generalement lorsque l’on parle de lance, voire de pompe ; metre cube par heure (m3/h) : lorsque l’on parle des ressources en eau disponibles (hydrants notamment). 1.2 Pression C’est la force exercee par unite de surface. Pour une force donnee, plus la surface est grande, plus faible est la pression par unite de surface. Le symbole de la pression est P. Elle est exprimee en bar (bar).1 bar correspond a 1 kg/cm2. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 47 1.3 Les pertes de charge Ce sont les pertes de pression causees par le frottement des molecules de l’eau contre les parois des materiels (ex. : tuyaux et pieces de jonction) et entre elles. Le symbole generalement utilise pour des pertes de charge est J. elles s’expriment en bar par hectometre (b/hm). Les pertes de charge sont liees aux principes suivants : Directement proportionnelles a la longueur de l’etablissement ; Directement proportionnelles au carre du debit (ex. si on double le debit, on multiplie par 4 les pertes de charge) ; Inversement proportionnelles au diametre du tuyau (moins de frottement) ; Independantes de la pression, seul le debit compte (c’est la quantite d’eau qui frotte aux parois) ; En fonction de la rugosite du tuyau (plus le tuyau est lisse, moins l’eau frotte) ; Varient d’1 bar/10 m en fonction de la denivelee (si pente positive, perte de 1 bar par 10 m de difference de hauteur, si pente negative, gain de pression de 1 bar par 10 m). 1.4 La pression atmosphérique Il s’agit de la pression, uniformement repartie, exercee par l’air sur la surface des corps. Elle represente, au niveau de la mer, une hauteur de 10,33 metres d’eau (expérience de Torricelli), soit 1,013 bar. Schéma n° 1 : principe de Toricelli (mesure de la pression atmosphérique) Conséquence opérationnelle : tout dispositif d’alimentation d’une pompe devra permettre d’avoir au moins un bar à la sortie de celui-ci. 1.5 Pression statique C’est la pression de l’eau dans les canalisations et les etablissements lorsque toutes les lances sont fermees. Le debit est nul. Sur un terrain plat, cette pression est identique partout. 1.6 Pression dynamique – dimensionnement du dispositif hydraulique C’est la pression de l’eau dans les canalisations et les etablissements lorsque l’eau est en mouvement. Cette pression est differente dans tous les points de ces canalisations et etablissements et necessite de calculer les pertes de charges pour mettre en place les moyens adaptes (relais, norias, …). Elles dependent de la quantite d’eau souhaitee, la longueur et la nature de l’etablissement, deniveles (utilisation de MEA, pentes, …), … ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 48 2. Choix des tuyaux Il existe plusieurs types de tuyaux, qui peuvent etre classes selon plusieurs parametres : L’utilisation : o Aspiration : semi-rigides (de faible longueur, en general 2 m) ; o Refoulement : souples le plus souvent ou semi-rigides pour disposer immediatement de l’eau, meme partiellement deroule (LDT) ; Le debit et la distance : plus le diametre est important, plus le debit peut etre eleve et les pertes de charges faibles. Les tuyaux de gros diametres sont donc utilises pour des debits importants et/ou des etablissements longs ; La manœuvrabilite et la rapidite de mise en œuvre et par consequent leur conditionnement. Aux extremites se trouvent des demi-raccords permettant de les raccorder entre eux ou avec des pieces de jonction (divisions par exemple, une lance, un engin pompe...). La nature de ces demi-raccords est egalement variable. Le conditionnement des tuyaux dans l'engin peut prendre des formes differentes : tuyaux semi-rigides non plies (aspiraux ranges dans des coffres) ; tuyaux semi-rigides enroules sur un devidoir (LDT) ; tuyaux souples roules sur eux meme en couronne ; tuyaux souples roules en "O"(libres, en sac) ; tuyaux souples plies en echeveaux (en coffres, en paniers, en sac, libres) ; tuyaux souples roules sur un devidoir (sur devidoir tournant, sur devidoir mobile). Ils peuvent etre libres ou connectes en permanence entre eux ou avec des pieces de jonction, des lances, la pompe d'un engin et peuvent etre alimentes en permanence dans le cas de devidoirs tournants. 3. Quelques définitions relatives aux établissements 3.1 Du point d’eau vers le point d’attaque L’eau est acheminee dans l’etablissement considere. On distingue en partant du point d’eau : Des points d’eau incendie servant a alimenter un engin-pompe : o Les bouches et poteaux d’incendie alimentes a partir d’un reseau de distribution d’eau sous pression; o Les points de ressource en eau naturels ou artificiels equipes d’air aspiration ou de raccor- dement des moyens de lutte contre l’incendie ; o Tout autre point d’eau conforme aux specifications fixees par chaque departement. Des prises d’eau servant a alimenter un etablissement d’attaque : o engin pompe ; o division d’alimentation ou d’attaque; o colonne seche dans les infrastructures (ex : parkings) ou superstructures elevees; o colonne humide (IGH notamment); o poteau d’incendie sur reseau sur-presse industriel ; o poteau relais ; o ……. Des etablissements d’attaque utilises par les equipes d’attaque a partir de la prise d’eau. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 49 3.2 Les accessoires hydrauliques Il existe differents materiels facilitant la mise en œuvre des etablissements mais aussi garantissant leur perennite et leur securisation le temps de l’intervention. On peut citer par exemple : les dispositifs de franchissement de tuyaux ; les etrangleurs ; les sangles pour fuite ; les vannes d’arret ; la commande ; les cles de poteau ou de barrage. 3.3 La ligne d’attaque La ligne d’attaque est en regle generale un etablissement composee d’une lance et de 2 a 3 tuyaux souples de diametre 45, alimentee par une prise d’eau. Cette ligne d’attaque peut etre realisee avec : des tuyaux en couronne ; des tuyaux en echeveau epaules ou pre-connectes en sac d’attaque ; des tuyaux pre-connectes en coffre ; des tuyaux pre-connectes sur un devidoir. Sac d’attaque (3 tuyaux dont le dernier en O, avec utilisation d’une vanne d’arrêt) Si le service d’incendie et de secours fait le choix des tuyaux en echeveaux, les consequences suivantes doivent etre apprehendees : amenagements des engins existants ; modification des cahiers des charges de l’amenagement des engins a acquerir ; achats de materiels (ex : manchons, sac d’attaque …) ; formation aux nouvelles methodes (formation d’integration et formation continue) ; coexistence eventuelle des differentes methodes sur une periode transitoire au sein d’une meme SIS ou entre SIS engages dans des actions de formation et examens communs. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 50 3.4 La lance du dévidoir tournant (LDT) Il s’agit d’un cas particulier de la ligne d’attaque. Les tuyaux, semi-rigides de diametre 25 ou 33 mm, sont roules sur un devidoir tournant, et pre-connectes a la lance et a la pompe. Ils ont vocation a etre maintenus en eau en permanence (sauf en mode hivernage si necessaire). LDT diamètre de 25 mm 3.5 La division La division alimente une ligne d’alimentation ou une ligne d’attaque. Pour l’alimentation, tres generalement, il s’agit d’une division mixte 65-65/2x40. Cette piece de jonction alimente la ligne d’attaque, elle-meme connectee sur une ligne de tuyaux de diametre 70 etablis a partir d’un devidoir mobile (200 m) ou de 40 ou 60 m tuyaux pre-connectes, plies en echeveau en coffre. Division pré connectée sur dévidoir Division pré connectée sur tuyau en écheveau Pour l’attaque dans les etages d’un batiment, la division (generalement 65/2x40), sert a prolonger un etablissement dans les etages avec des tuyaux de diametre 70, a partir d’une division d’alimentation positionnee en bas de celui-ci. Elle permet de beneficier d’une nouvelle prise d’eau au plus pres de la zone a traiter (remplacement d’une colonne seche defectueuse, multiplication des actions de lutte a realiser, …). 4. Sécurité lors des établissements La designation d’un point d’attaque doit imperativement tenir compte des conditions de securite du binome. Les differents types de ligne d’attaque peuvent etre choisis pour ameliorer la securite. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 51 4.1 Sécurité vis-à-vis du feu Les etablissements se font en securite vis-a-vis du feu et de ses effets, notamment parce que les personnels ne peuvent pas utiliser l’eau pour se proteger. Il faut ainsi eviter d’etablir : devant les ouvrants (angle de diffusion d’un potentiel phenomene a cinetique rapide d’environ 30°) ; au droit des façades et sous les toitures touchees par l’incendie. Le moyen hydraulique devant etre pret a l’utilisation en zone d’exclusion, ils doivent etre etablis avant d’y penetrer : a l’exterieur d’un volume de plain-pied ; au niveau N-1 en superstructure ; en dehors de la zone de propagation potentielle en infrastructure. Les debris incandescents peuvent deteriorer les tuyaux. Il convient donc de verifier regulierement leur etat au cours de la mission. 4.2 Sécurité vis-à-vis des autres risques Les equipes sont soumises a d’autres risques lors de la phase d’etablissement : risque routier, chute, … Les etablissements sur voie publique : necessitent l’utilisation d’un balisage de securite approprie (equipements individuels et collectifs) ; suivent le plus possible les bords de voies. Les etablissements traversant les voies de circulation sont identifies et proteges par des dispositifs de franchissement de tuyaux. Le risque de chute peut necessiter la mise en place de dispositifs de securisation des personnels (main courante, pont d’echelle, …) et des etablissements (amarrages). Enfin, les eventuels debris contondants peuvent endommager les etablissements. Un nettoyage sommaire du sol avant d’etablir peut l’eviter. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 52 5. Les manœuvres types La nomenclature des differentes manœuvres possibles est la suivante : ETB-1 : Etablissement de la lance en eau du devidoir tournant (LDT) ; ETB-2 : Etablissement d’une division d’alimentation ou d’une division d’attaque (en prolongement) ; ETB-3 : Etablissement d’une ligne d’attaque sur une prise d’eau ; ETB-4 : Alimentation d’un dispositif hydraulique ; ETB-5 : Etablissements particuliers (lance mousse a l’aide d’un injecteur mobile, lance queue de paon, lance canon …) ; ETB-6 : Prolongation d’etablissement ou remplacement de tuyau. Ces manœuvres sont realisables avec des tuyaux sur devidoir, en couronne ou en echeveaux. Selon les choix d’equipement operes par le service d’incendie et de secours, une declinaison fine de ces manœuvres pourra utilement faire l’objet de documents de reference interne. 5.1 Les missions des binômes et du conducteur Les binomes d’attaque (BAT) ont pour vocation d’etablir la ou les lignes d’attaque. Les binomes d’alimentation (BAL) ont pour vocation premiere d’alimenter les prises d’eau et/ou l’engin pompe. Un BAL apres avoir effectue une mission d’alimentation peut se voir attribuer une nouvelle mission BAT (etablissement d’une nouvelle lance ou devenir binome de securite…). Le conducteur a pour mission : d’alimenter seul son engin pour une prise d’eau situee a moins de 20 metres de l’engin ou avec l’aide du BAL pour une alimentation avec le devidoir ou en aspiration ; de garantir l’alimentation en eau dans l’etablissement d’attaque ; de prevenir le chef d’agres de tout disfonctionnement. 6. Les commandements associés aux manœuvres d’établissement Les ordres pour la realisation des manœuvres doivent : etre suffisamment precis pour qu’il n’y ait pas d’autre latitude d’action que celle volontairement consentie par le chef d’agres a ses equipes. Les ordres doivent pour autant rester concis. correspondre en principe a une seule action. A l’issue de celle-ci ou en cas de besoin, les binomes rendent compte de leur action et peuvent se voir affecter une autre mission. 6.1 Ordres préparatoires Pendant le trajet, le chef d’agres precise les fonctions des binomes et eventuellement les consignes particulieres. Sur les lieux, si le chef d’agres souhaite que les binomes se deplacent avec lui pendant la reconnaissance avant de leur signifier l’ordre complet d’execution, il debutera par un ordre preparatoire «...en reconnaissance. ». Cet ordre preparatoire donnera les indications necessaires pour que les binomes emportent avec eux le materiel qui sera a priori necessaire. Exemple d’ordre preparatoire : « Pour l’établissement d’une LDV 500 sur division d’alimentation, avec le dévidoir mobile, en reconnaissance ». Cet ordre permet au BAT d’emporter le materiel necessaire (selon l’armement de son engin il pourra s’agir de tuyaux en echeveaux ou en couronne). La precision pour le BAL « avec le devidoir mobile » est rendue necessaire si dans l’engin le choix existe d’utiliser une division pre-connectee sur tuyaux en echeveaux ou sur devidoir mobile. En revanche a ce stade, le chef d’agres peut n’avoir pas encore idee ni du point d’attaque precis ni de l’emplacement de la division. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 53 6.2 Ordre d’exécution Lorsque le chef d’agres peut donner la totalite des indications necessaires pour que l’action soit menee dans son integralite, l’ordre d’execution de l’etablissement se termine par «...établissez » Attention si des restrictions a l’engagement doivent etre faites, elles doivent etre formulees avant l’ordre « etablissez » Il peut en etre ainsi d’une indication d’etablissement a sec ou d’un engagement sur ordre (penetration dans un volume apres attaque de transition). Exemple d’ordre d’execution : « Vous réalisez l’extinction du feu en accédant par les communications existantes. Le point d’attaque est l’entrée de l’appartement, le point d’eau le fourgon. Vous pénétrez dans l’appartement sur ordre…. Etablissez ! ». Un ordre pour un établissement doit en principe comporter La nature du moyen hydraulique : « ce que je veux » L’emplacement : « a quel endroit » le cheminement, eventuellement le sens d’etablissement : « par ou » La mission : « pour quelle mission » Les conditions de securite 6.3 Emport de matériels Il est necessaire que chaque SIS etablisse les listes de materiels dont l’emport est obligatoire pour l’execution d’une mission type. Les autres materiels sont emportes sur ordre. ETEX-STR-ETB Crée le 29 août 2018 Modifié le : 54 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB-1 Etablissement de la lance en eau du dévidoir tournant (LDT) 1. Conditions de mise en œuvre L’etablissement de la lance en eau du devidoir tournant (LDT) est constitue de 40 a 80 m de tuyaux semi rigide de diametre de 23 ou 33 mm. La manœuvre permet notamment un etablissement du point d’eau au point d’attaque. Il peut se faire : de plain-pied ; dans des escaliers ; de maniere verticale a l’aide d’une commande (par un balcon, dans le jour d’une cage d’escalier) ; sur une echelle a main ou sur un moyen elevateur articule. 2. Matériels nécessaires proposés Tuyaux Outil de Caméra ARI Lampe Radio Lance diamètre Commande forcement thermique 25 ou 33 Chef agrès 1 1 1 Chef 1 1 1* 1 oui 1* BAT Equipier 1 1 1* oui 1 La liste des materiels proposee ci-dessus n’est pas exhaustive (cagoule d’evacuation …). Elle doit etre precisee par chaque SIS qui peut les classer en 3 categories : le materiel de base qui sera emporte systematiquement quel que soit la mission (ex : ARI pour le BAT) ; le materiel dont l’emport automatique est lie a la mission (ex : lance, tuyaux) ; le materiel dont l’emport se fait sur ordre. *Si ces matériels sont en dotation dans les services d’incendie et de secours. ETEX-STR-ETB 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 55 3. Mise en œuvre de la LDT Moyens Tuyaux semi-rigides en eau de diamètre 25 ou 33 Déploiement En deplacement rapide Sens de Point d’eau au point d’attaque l’établissement Etablissement vertical Tire ou hisse Prise d’eau Engin Rapidite et simplicite de mise en œuvre ; Maniabilite pendant l’action ; Avantages Facilite de reconditionnement ; Peut etre utilise en remplacement ou prolongement d’un etablissement a l’aide de tuyaux souple pour faciliter l’action de noyage. Limite par la longueur disponible. Necessite un prolongement si necessaire. Contraintes Une inefficacite constatee necessite un changement de type d’etablissement et par consequent une perte de temps. 4. Schéma de principe d’établissement d’une LDT Objectif : Etablir une lance dont le debit peut atteindre de 80 a 300 l/min a proximite immediate du fourgon, pour un sinistre de plain-pied ou en etage limite (ex : maison, garage, atelier, appartement au R+1, cave, sous-sol …). Commandement generalement utilise : « pour l’établissement de la LDT, en reconnaissance ». Le chef d’agres donne ensuite la mission a realiser. Illustration n°1 : Schéma de principe ETEX-STR-ETB 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 56 Illustration n°2 : Photo de présentation de la technique. Crédit photo@SDMIS 5. Remarques : afin de faciliter la mise en œuvre de l’action, le chef d’equipe doit faire une reserve sur l’epaule de deux a trois tours ; pour un etablissement vertical par l’exterieur ou un jour d’escalier, les tuyaux sont etablis au sol et hisses a l’aide de la commande ou tires derriere le chef BAT si celui-ci utilise une echelle ; lorsqu’un etablissement court sur une echelle ou mis en œuvre dans les escaliers , il peut etre solidarise par des sangles ou crochets d’echelle. ETEX-STR-ETB 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 57 ETEX-STR-ETB 1 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 58 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB-2 Etablissement d’une division d’alimentation ou d’une division d’attaque (en prolongation) 1. Conditions de mise en œuvre L’etablissement d’une division d’alimentation ou d’attaque consiste a alimenter une division au plus pres du sinistre afin d’y connecter une ou deux lignes d’attaque. 2. Matériels nécessaires proposés ARI Lampe Radio Division alimentation Division d’attaque Chef agrès 1 1 Chef option 1 1* - ligne diamètre 70 du dévidoir 1 à 3 tuyaux : mobile ; BAL - tuyaux en couronne ; Equipier Option 1 1* - tuyaux en couronne (>60m) ; - tuyaux en écheveau. - tuyaux en écheveau (idem). La liste des materiels proposee ci-dessus n’est pas exhaustive. Elle doit etre determinee par chaque SIS qui peut les classer en 3 categories : le materiel de base qui sera emporte systematiquement quel que soit la mission ; le materiel dont l’emport automatique est lie a la mission (division) ; le materiel dont l’emport se fait sur ordre. * Si ces matériels sont en dotation dans les services d’incendie et de secours. ETEX-STR-ETB 2 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 59 3. Différentes mises en œuvre de division sur ligne de diamètre 70 Alimentation d’une division d’alimentation Alimentation d’une division d’attaque Avec une division sur Avec une division tuyaux de 70 en Avec une division sur tuyaux de 70 en Avec une division et trois tuyaux de 70 Moyens Au moyen du devidoir echeveaux dans un et trois tuyaux de echeveaux dans un coffre en couronne 70 en couronne coffre Déploiement En deplacement rapide En deplacement rapide Au fur et a mesure de la progression Generalement de l’emplacement de la De l’emplacement de la division a De l’engin-pompe a l’emplacement de la Sens de l’établissement l’engin-pompe division En fonction du besoin division d’attaque, a la division d’alimentation Hisse au moyen d’une commande ou descendu dans le puits d’une cage Etablissement vertical Normalement non concerne mais adapte si necessaire d’escalier ou par l’exterieur Prise d’eau Engin pompe* La division d’alimentation Alimenter rapidement une prise d’eau a Alimenter une prise d’eau jusqu’a moins de 60 m Tres rapidement operationnel 400 m (2 devidoirs) Disponibilite rapide du BAL pour une autre Limite les efforts Avantages L’identification des acces se fait mission Conditionnable avec differents Conditionnement connu de tous pendant le premier aller Action realisable par le conducteur si les materiels (sac, sangle, …) conditions le necessitent et le permettent La presence d’obstacles ralentit, Port du materiel difficile Necessite un reamenagement des Contraintes voire empeche la progression Longueur limitee a 60 m maximum engins-pompe. Necessite de peaufiner l’etablissement (escaliers, muret, haie, …) *Nota : dans certains établissements, l’alimentation d’une prise d’eau peut se faire directement sur un hydrant alimenté par un réseau d’eau surpressé. ETEX-STR-ETB 2 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 60 4. Schémas de principe d’établissements d’alimentation d’une division Etablissement d’une division d’alimentation Objectif : Cet etablissement doit alimenter les lances. L’usage de tuyaux de diametre 70 permet de limiter les pertes de charge. Illustration n°1 : schéma de principe de l’établissement d’une division d’alimentation (dévidoir mobile, tuyaux en couronne ou en écheveaux) Etablissement d’une division d’attaque Objectif : Dans le cas d’un sinistre en etage eleve, la prolongation de la division d’alimentation permet de limiter le recours de tuyaux de diametre 45 generateur de perte de charge. En effet, les etablissements obliques en particulier exigent des longueurs de tuyaux importantes. Illustration n°2 : schéma de principe de l’établissement d’une division d’attaque ETEX-STR-ETB 2 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 61 Alimentation d’une colonne sèche Certaines structures, par leur hauteur ou leur configuration, disposent de colonnes seches permettant aux equipes de reduire le nombre d’etablissements dans des cheminements complexes. Leur alimentation se fait dans les memes conditions qu’une division (a l’aide du devidoir, de tuyaux en couronnes ou en echeveaux, selon la distance entre l’engin et la colonne). Toutefois, ces equipements sont dotes de bouchons a chaque orifice, qu’il conviendra de verifier afin de garantir une bonne distribution de l’eau pour la bonne realisation de la mission et de ne pas generer de perte d’efficacite pour le binome engage ou d’inondation dans les locaux. Il est generalement etabli de disposer d’un sac de bouchons dans les engins, afin de palier a l’absence de l’un ou plusieurs de ces equipements, qui ralentirait l’action des secours. ETEX-STR-ETB 2 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 62 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB-3 Ligne d’attaque sur une prise d’eau 1. Conditions de mise en œuvre L’etablissement d’une ligne d’attaque consiste generalement a la mise en œuvre d’une lance connectee a 2 ou 3 tuyaux souples de diametre 45. En fonction des choix operes par les services d’incendie et de secours, la ligne d’attaque peut s’effectuer a l’aide des tuyaux en echeveaux ou en couronne. Il peut se faire : de plain-pied ; dans des escaliers ; de maniere verticale a l’aide d’une commande (par un balcon, dans le jour d’une cage d’esca- lier) ; sur une echelle a main ou sur un moyen elevateur articule. La ligne d’attaque doit etre protegee des effets du feu. Le commandement utilise est generalement : « pour l’établissement d’une lance (en précisant la nature de la lance et le débit) à l’aide de (tuyaux en couronnes, sac d’attaque, tuyaux en écheveaux, dévidoir, …), en reconnaissance ». La prise d’eau est precisee a l’issue de la designation du point d’attaque. 2. Matériels nécessaires proposés Tuyaux Outil de Caméra ARI Lampe Radio Lance diamètre Commande forcement thermique 45 Chef agrès 1 1 1 1 Chef 1 1 1* 1 1 1* BAT Equipier 1 1 1* 2 1 * Si ces matériels sont en dotation dans les services d’incendie et de secours. ETEX-STR-ETB 3 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 3. Différentes mises en œuvre d’une ligne d’attaque en tuyaux de 40 mm de diamètre Tuyaux en Tuyaux en sac Tuyaux en écheveaux avec Tuyaux pré connectés sur Tuyaux pré connectés Moyens Tuyaux en couronne d’attaque écheveaux dernier tuyaux en O dévidoir fixe articulé ou non conditionnés dans un coffre épaulés Déploiement Au point d’attaque En deplacement rapide En deplacement rapide En deplacement rapide Generalement du point Sens de De l’emplacement de la Generalement vers le point d’attaque au point Au choix De l’engin pompe au point d’attaque (en general feu de plain-pied) l’établissement division a l’engin-pompe d’attaque d’eau Etablissement Possible dans les deux sens : hisse au moyen d’une commande ou descendu dans le puits d’une cage Hisse a l’aide d’une commande vertical d’escalier ou par l’exterieur Prise d’eau Selon la situation : division d’attaque, engin-pompe, colonne seche ou humide Generalement l’engin pompe Manœuvres connues de Ergonomie Ergonomie ++ Ergonomie ++ tous Ergonomie + Ergonomie ++ Economie de Economie de mouvements Economie de mouvements Faible encombrement mouvements Economie de Economie de mouvements Avantages des tuyaux mouvements Rapidite d’execution Rapidite d’execution Rapidite d’execution Rapidite d’execution Analyse des Analyse des Rapidite Particulierement adapte pour Utilisable a partir d’un engin cheminements lors de la cheminements lors de d’execution progresser en eau dans un FDF (CCF ou CCR ou reconnaissance la reconnaissance escalier ou un couloir equivalent) Limite la distance de Port mal aise progression Sens d’etablissement Limite la distance de impose Necessite de nouveaux amenagements dans Aguerrissement necessaire progression Contraintes Etablissement difficile les engins des equipes Necessite l’amenagement du devidoir fixe articule ou non dans les endroits exigus Necessite l’amenagement du dans un coffre si pas deja coffre present ETEX-STR-ETB 3 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 64 4. Les différents établissements de la ligne d’attaque Etablissement d’une lance sur l’engin Objectif : Etablir une ligne d’attaque a l’aide de tuyaux souples a proximite immediate du fourgon, pour un sinistre de plain pied ou en etage limite (ex : maison, garage, atelier, appartement au R+1, cave, sous-sol …). Illustration n°1 : schéma de principe d’établissement d’une ligne d’attaque Etablissement d’une lance sur une division d’alimentation Objectif : Etablir une ligne d’attaque a l’aide de tuyaux souples sur une division pour un sinistre situe en etages (en general au maximum au R+4) par un etablissement oblique (par les escaliers). Illustration n°2 : schéma de principe d’établissement d’une lance sur division d’alimentation Etablissement d’une lance sur une colonne sèche ou humide Objectif : Etablir une ligne d’attaque a l’aide de tuyaux souples pour un sinistre situe en etage dans un batiment equipe d’une colonne seche ou humide (dans ce cas, l’engin pompe est remplace par la pompe fixe presente dans le batiment). ETEX-STR-ETB 3 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 65 Illustration n°4 : schéma de principe d’établissement d’une lance sur colonne sèche (ou humide) Etablissement d’une lance sur une division d’attaque Objectif : Etablir une ligne d’attaque a l’aide de tuyaux souples sur une division en prolongation d’une division d’alimentation, posee au pied d’un batiment pour un sinistre situe au-dela du R+4 (en absence de colonne seche ou humide). Illustration n°3 : schéma de principe d’établissement d’une lance sur division d’attaque 5. Remarques Pour un etablissement vertical par l’exterieur ou un jour d’escalier, les tuyaux sont etablis au sol et hisses a l’aide de la commande ou tires derriere le chef BAT si celui-ci utilise une echelle. Dans ce cas, il peut etre solidarise par des sangles ou crochets d’echelle. ETEX-STR-ETB 3 Crée le 29 août 2018 Modifié le : 66 Guide de techniques opérationnelles Etablissements et techniques d’extinction ETEX-STR-ETB-4 Alimentation d’un dispositif hydraulique 1. Objectifs Lors d’un incendie, l’analyse de la situation doit conduire le COS a identifier rapidement s’il doit alimenter ou non le dispositif hydraulique qui permettra d’eteindre le sinistre. La performance actuelle des lances permet generalement d’agir efficacement avec des quantites d’eau plus faibles. Dans les premiers temps de l’intervention, l’alimentation de l’engin, s’il dispose d’une reserve d’eau suffisante (engins classiques embarquant une quantite d’eau d’environ 3000 litres), n’est donc plus une obligation absolue. Pour autant, si le dispositif hydraulique devait etre alimente depuis un point d’eau, il convient de faire le choix le plus approprie. 2. L’identification et choix des points d’eau Les points d’eau sont recenses dans le RDDECI et sont donc indiques sur la cartographie operationnelle du SIS. L’utilisation d’une cartographie informatique par le CTA au moment de l’alerte, peut etre un atout interessant pour faciliter le travail des equipes engagees. Comme cela est explique dans les fiches relatives aux ressources en eau, le debit et la pression dans un reseau d’eau, ou la quantite d’eau dans un point d’eau naturel ne sont pas stables dans le temps. La preparation operationnelle a travers les visites de secteurs, la localisation et l’identification de l’etat et des caracteristiques des points d’eau incendie, facilitent le choix en cas d’evenement. Ainsi, la nature, la qualite et la repartition des points d’eau incendie conditionnent le deploiement d’une tactique departementale reposant sur la repartition et la complementarite des moyens en vue d’assurer au plus tot la perennite en eau sur le chantier et en fonction des choix tactiques du COS : a l’aide des premiers moyens sur place dans les premiers temps de l’operation ; par une montee en puissance adaptee des moyens particuliers necessaires. Cette fiche est egalement a mettre en relation avec les autres fiches du present guide et notamment : les fiches relatives aux techniques de lance (le choix du ou des moyens mis en œuvre) ; la fiche relative au placement des engins (reflexion sur la capacite et la rapidite d’action). L’alimentation d’un dispositif repose donc sur l’analyse des points suivants : le debit necessaire pour realiser la mission ; le debit maximum ou la quantite d’eau disponible par la ou les ressources en eau sur le secteur ; l’utilisation et l’optimisation des pompes des engins presents (risque de casse materielle) ; le temps, le nombre de personnes et l’energie necessaire pour realiser les etablissements. Bien que l’alimentation d’un engin se fasse generalement par l’etablissement de tuyaux sur un point d’eau incendie, il arrive que des materiels complementaires specifiques soient utilises. La presente fiche decrit les methodes et techniques couramment utilisees en fonction des criteres decrits ci-avant. ETEX-STR-ETB 4 Crée le 29 août