Summary

This document is a university course on environmental and development studies, focusing on sustainable development. It details the evolution of the concept from 1972 and introduces key environmental concepts. It is part of USTHB's 2024-2025 academic year.

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EDD 2024/2025 USTHB/SNV/L2 Année universitaire : 2024/2025 Cours : Environnement et Développement Durable Section : Biotechnologies et Santé Enseignant : Mme KHELIF 1 ...

EDD 2024/2025 USTHB/SNV/L2 Année universitaire : 2024/2025 Cours : Environnement et Développement Durable Section : Biotechnologies et Santé Enseignant : Mme KHELIF 1 EDD 2024/2025 Chapitres I : Introduction et historique Actuellement, au niveau mondial, les ressources en matière première diminuent. La pollution augmente et continue à avoir de plus en plus d’effets visibles sur la planète. D’autre part, des problèmes d’ordre social et économique se font de plus en plus ressentir, comme le chômage, la surpopulation, les problèmes de santé, d’éducation, d’exclusion, de pauvreté, de malnutrition… Le développement durable vise à résoudre tous ces problèmes à la fois. Par l’équité sociale, les droits des travailleurs sont respectés, le chômage diminue ce qui résout beaucoup d’autres problèmes sociaux et enraye les inégalités. L’être humain est respecté et ses droits préservés. Les plus démunis sont protégés. Par l’efficacité économique, les projets aboutissent et sont rentables pour le pays ou la région, et aussi pour les travailleurs. Par le respect de l’environnement, la pollution diminue et la planète est préservée. Le développement durable est basé sur une idée fondamentale qui consiste à être conscient que les ressources de la planète ne sont pas illimitées, tandis que la population ne cesse d’augmenter (2 milliards d’habitants en 1960, plus de 6 milliards aujourd’hui et 9 milliards en 2050 selon les prévisions de l’ONU) et les technologies de se développer. Le développement durable est donc bénéfique pour les générations futures tout en profitant aux générations actuelles. C’est un développement à long terme. - Le développement durable depuis 1972: Les dates qui ont marqué l'évolution de la notion du développement durable sont les suivantes: - 1972: Le rapport de Meadows (club de Rome), ce rapport a permis de tirer une première conclusion: "Le maintien d'un rythme de croissance économique et démographique, présente des menaces graves sur l'état de la planète et donc sur la survie de l'espèce humaine. Seul un état d'équilibre avec le maintien d'un niveau constant de la population et du capital permettrait d'éviter la catastrophe qui guette l'humanité (théorie de la croissance 0)" -1972: Première conférence internationale sur l'environnement humain à Stockholm (sous l'égide des nations unies). On a certes constaté que la croissance 0 est impossible à appliquer dans les pays en voie de développement, d'où la déclaration suivante de cette conférence: "Rien ne justifiait un conflit entre les nations développées et l'environnement que l'appui donné à une action en faveur de l'environnement, ne devait pas servir de prétexte pour fournir le développement" La conclusion tirée était de proposer un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique. Ce modèle a été nommé le modèle " écodéveloppement ". -1983: Mise en place par les nations unies d'une Commission Mondiale pour L'environnement et le Développement (CMED) présidé par le premier ministre Norvégien Brundtland. -1987: Le rapport de Brundtland intitulé "notre avenir à tous". Dans ce rapport, on a désigné la pauvreté croissante au sud et la croissance économique soutenue du nord comme principales causes de la dégradation de l'environnement à l'échelle planétaire. Dans ce rapport, le terme "sustainable development" ou développement soutenable ou encore développement durable est défini comme un « développement répondant aux besoins actuels (du présent) sans pour autant compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ». 2 EDD 2024/2025 Chapitre I : Définitions Avant de définir la notion de développement durable donnons la définition de quelques notions. II. 1-Environnement: La définition simplifiée du mot environnement correspond au cadre de vie, qu'il soit d'origine naturelle ou construit par l'homme. Il fournit de nombreuses ressources dont l'homme a besoin pour son existence et son bien-être, tout en étant simultanément une source de nuisance et d'inquiétude pour ce qui touche de près ou de loin à sa santé et à ses biens. Autre définition de l’environnement de l'homme, annoncée dans la conférence de Stockholm sur l'environnement humain en 1972 est « l'ensemble des rapports parfois de nature conflictuelle qu'il entretient avec le milieu dans lequel il vit et qui nécessite des arbitrages au niveau de la société ». -Composantes de l'environnement L’environnement comprend le monde vivant (les êtres vivants) et le monde non vivant. a- Le monde vivant : Les êtres vivants appartiennent à deux grands groupes : - la faune, ensemble des animaux d'une région ; - la flore, ensemble des végétaux d'une région. Ils se caractérisent par un cycle de vie à durée variable. Ils naissent, croissent, se reproduisent et meurent. b- Le monde non vivant comprend : -Les composantes minérales encore appelées éléments minéraux : l'eau, les roches et l'air -Les composants organiques II. 2-Développement: La notion du développement, telle qu'ont développé les économistes, tire son origine des sciences du vivant (le développement d'un organisme = évolution de l'état embryonnaire vers l'état adulte). La croissance, quant à elle, correspond, à un changement quantitatif (augmentation de la richesse d'un pays par exemple). Ces deux phénomènes ne sont pas nécessairement liés. Il est possible d'observer une croissance économique sans développement réel de la société concernée et vice versa. A la conférence de Rio en 1992, le développement a été présenté comme un ensemble de mesures techniques (utilisation des connaissances scientifiques, croissance de la productivité, identification des échanges internationaux, amélioration de la santé, éducation, réduction de la pauvreté qui implique aussi une croissance économique). Il est utile de rappeler que de nos jours, le développement économique est assimilé à la croissance et que le développement économique n'est pas nécessairement le moteur du développement humain. Pour le philosophe "Edgar Morin" 3 EDD 2024/2025 Chapitre III Les principales dimensions de la crise environnementale 1 La démographie humaine Elle se définit comme « l'étude quantitative des populations humaines basées sur les données formées par les recensements » L'augmentation de la population entraîne des besoins supplémentaires en ressources naturelles. Le taux d'augmentation de la population active dépasse la création d'emplois, ce qui se traduit par une augmentation rapide du taux de chômage. La pauvreté qui sévit à travers toute l'Afrique, est la cause majeure de la faim. Les taux élevés de la population démographique sont aussi à l'origine de conflits politiques et sociaux entre les différents groupes ethniques (le cas du Rwanda), religieux (cas du Nigeria) et linguistique. Au fur et à mesure que la population augmente, la demande relative des services gouvernementaux dans les secteurs sanitaires, de l'éducation, du bien-être s'accroit également. L'impact des taux de natalité élevé en Afrique et l'accroissement de la dimension et de la densité de la population, se traduisent par de grandes pressions sur les gouvernements africains en matière d'emplois productifs ; ce qui accentue les problèmes de chômage, de la pauvreté persistante, de la multiplication des bidonvilles, des crimes et de l'instabilité politique -Démographie humaine et hygiène de vie Réseau d’assainissement :Les centres urbains dépourvus de systèmes adéquats d’assainissement liquide et solide illustrent une dégradation environnementale amène à la détresse humaine : Les problèmes environnementaux liés au manque d’assainissement sont nombreux : La contamination de la nappe d’eau souterraine : les rejets d’eau usée polluent directement la nappe. l’absence de réseau d’assainissement adéquat peut provoquer des inondations dans les zones basses. La prolifération microbienne. L’érosion des sols, une dégradation graduelle ou brusque due au débit de l’eau de pluie ; Les déchets solides :Le traitement des déchets solides est impératif pour éviter des pollutions et assurer un environnement sain. (exp : la mise en service des centres d’enfouissement technique (CET : décharge conçue pour stocker les déchets ultimes sans générer de pollution de l’environnement) 2.Le réchauffement climatique Depuis 1850 (début de l’ère industrielle) les modifications naturelles s’accélèrent du fait des activités humaines. L’atmosphère terrestre est un mélange composé de 78% d’azote, 21% d’oxygène et de gaz divers en très petites quantités (méthane, dioxyde de carbone, gaz rares, vapeur d’eau, poussières etc.) a-Evolutions climatiques naturelles : Des causes astronomiques -Modification de la révolution de la Terre autour du soleil ce qui entraîne les changements de saisons 4 EDD 2024/2025 -Modification de l’inclinaison de la Terre qui peut se traduire par une modification du contraste entre les saisons Des causes géologiques Certains évènements géologiques (éruptions volcaniques) peuvent avoir un impact sur la température moyenne de la Terre. b- Et le rôle des activités humaines dans tout ça ? - Utilisation massive d’énergies fossiles : transports, bâtiments, agriculture - Déforestation - Intensification de l’élevage et des cultures - Pollution due aux procédés industriels et au trafic automobile - Hausse des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère : CO2, H2O, CH4, N2O (utilisé en chirurgie et anesthésie) etc. Les émissions totales de GES produites aujourd’hui ont augmenté de 80% depuis 1970 et de 30% depuis 1990.  L’effet de serre C’est un processus naturel de réchauffement de l’atmosphère, qui est amplifié par les émissions d’origine anthropique. Il est dû aux gaz à effet de serre: vapeur d’eau, dioxyde de carbone, méthane… 5 EDD 2024/2025 c-Dégâts causés le réchauffement climatique: Le milieu physique se modifie -Certaines régions du globe se réchauffent très rapidement : c’est notamment le cas des zones polaires (fonte de la banquise de 11% tous les 10 ans depuis 1950 - 1975). -Le cycle de l’eau et les climats se modifient : augmentation de l’évaporation de l’eau, modification du régime des pluies, modification du régime de vents, dérèglement des saisons. -Le niveau des océans monte. Impacts sur les écosystèmes -Les cycles de croissance des végétaux sauvages et cultivées sont modifiés : fruits précoces, chute des feuilles tardives etc. -Les comportements de nombreuses espèces animales sont perturbés : modification des zones de vie de certaines espèces, modification des aires de migration. Les aires de répartition de certaines espèces semblent être modifiée Impacts sur les sociétés humaines - La distribution des ressources naturelles, leur quantité et leur qualité sont perturbées : tensions autour des ressources disponibles d’eau potable etc. - Le changement climatique accroit les risques sanitaires : vagues de chaleur, inondation, sécheresse, propagation facilitée de maladies « à vecteurs ». - Les rendements agricoles et des activités de pêche sont impactés : insécurité alimentaire, tensions autour des ressources. - Si le niveau des mers augmente d’1 mètre, près de 100 millions de personnes seront contraintesn de changer de lieu d’habitation. 6 EDD 2024/2025 3. Epuisement des ressources naturelles 3.1- Les Ressources Énergétiques L’énergie est la base du développement de l’humanité: bois, charbon, pétrole,… ont contribué à l’amélioration de la vie des sociétés au fil du temps. Une forte augmentation de la demande de l’énergie a été enregistrée depuis la révolution industrielle. Cette consommation d’énergie a été multipliée par 10 au XXe siècle a- Les ressources énergétiques non renouvelables Les ressources énergétiques représentent les fondements de l’économie. Les combustibles fossiles (gaz, charbon, pétrole) prennent des millions d’années pour se former Exemple de l’importance du pétrole  production d’électricité (centrales thermiques)  production d’essence, de gazole et de kérosène (déplacements)  production de produits chimiques : plastiques, solvants, fibres synthétiques, détergents, produits de « beauté » …  production de lubrifiants (huiles)  production de bitumes (revêtements routiers, étanchéité)  production de gaz de pétrole liquéfié GPL Plusieurs domaines dépondent au pétrole (et à l’électricité issue du pétrole)  Agriculture: énergie mécanique, chauffage (serres), séchage, irrigation  Industrie: (pétrole énergie et matière première): sidérurgie, chimie, cimenterie, pharmacie, textile, automobile  Domestique: Cuisson, chauffage, équipementTransports : route, mer et canaux, voies ferrées. 7 EDD 2024/2025 b- Les ressources énergétiques renouvelables - L’énergie éolienne - L’énergie solaire - L’énergie géothermie - La biomasse - L’énergie hydraulique - Les ressources du sous-sol.3.2- Epuisement des ressources du sous-sol L’extraction des minerais et matériaux nécessaires à la construction comme la roche, le sable et le gravier extraits des carrières modifient le paysage et déstructurent le milieu naturel alentours. 3.3- L’eau potable La quantité d’eau disponible dans le monde a fortement diminué ces trente dernières années. Dans certains pays, des millions de personnes sont encore sans accès à l’eau potable. Avec le changement climatique, dans certaines régions du monde, les précipitations vont devenir de plus en plus rares. Cause de l’épuisement L’exploitation anarchique ou exploitations non contrôlées : (Creusement des puits et pompage, irrigation, déviation des lits d’oued Les conséquences des exploitations anarchiques des ressources en eau sont l’épuisement des réserves en eau, dégradation de la qualité chimique des eaux de la nappe, etc. 8 EDD 2024/2025 3.4- Biodiversité et Agriculture L’agriculture est le moteur du développement économique et social, il emploie un tiers de la main d’œuvre mondiale. Il dépend des ressources naturelles et l’environnement. - La pêche intensive est à l’origine de la disparition de certaines espèces marines et de la diminution des réserves mondiales de poisson (exp: captures de requins et surpêche du thon). La diminution de la ressource halieutique a augmenté les activités de pêche en haute mer. Dans des zones de plus en plus profondes. - La déforestation pour la création des terres agricoles et des barrages jouent aussi un rôle néfaste dans la destruction de l’équilibre des milieux naturels et contribuent à la disparition d’espèces animales et végétales. a-L'agriculture biologique: L'agriculture biologique est un mode de production qui a pour objectif de : Rapprocher au maximum des conditions naturelles de vie des animaux et des plantes. Fournir des produits de qualité Respecter l’environnement Une agriculture qui préserve l'environnement: Les animaux sont nourris au pâturage de l'herbe (coûte moins cher à que le maïs et consomme moins d’eau). Résultat: pas d'engrais chimiques à apporter. Les déjections épandues par les animaux suffisent. Une agriculture productive et rentable : Une bonne rotation des cultures (assolement) limite les risques de maladie et de mauvaises herbes. Une agriculture socialement équitable : Permettre aux producteurs de vivre de leur travail et de leurs terres Établir des liens directs avec les consommateurs Favoriser l’emploi dans le secteur agricole. b- L’érosion de la biodiversité L’augmentation continue des surfaces agricoles au détriment des prairies, des forêts, entraînent la disparition accélérée d’écosystèmes naturels et une réduction drastique de la biodiversité. Apport de de la biodiversité Purification de l’air et de l’eau Détoxification et décomposition des déchets Stabilisation et modération des climats Modération des inondations et de la sécheresse 9 EDD 2024/2025 Renouvellement de la fertilité des sols Pollinisation des plantes Maintien de la diversité Loisirs, esthétique et culture Principales causes de la perte et dégradation de la biodiversité Fragmentation et destruction des habitats Espèces exotiques envahissantes *4 pollution Surexploitation Amincissement de la couche d’ozone Changement climatiques (réchauffement planétaire) Chapitre III : Signification du développement durable III.1 : Les 3 piliers du développement durable Contrairement au développement économique, le développement durable est un développement qui prend en compte trois dimensions : économique, environnementale et sociale. Les trois piliers du développement durable qui sont traditionnellement utilisés pour le définir sont donc : l’économie, le social et l’environnement. La particularité du développement durable est de se situer au carrefour de ces 3 piliers : une économie viable et responsable, une équité sociale, un environnement préservé et vivable Qu’elles soient économiques, sociales ou environnementales, les problématiques soulevées par le développement durable sont multiples. La première étape avant d’entreprendre une démarche de développement durable, consiste à bien en saisir tous les défis. 10 EDD 2024/2025 III-2. Domaines d’applications du développement durable a-Préserver l'environnement Les ressources naturelles ne sont pas infinies. La faune, la flore, l’eau, l’air et les sols, indispensables à notre survie, sont en voie de dégradation. Ce constat de rareté et de finitude des ressources naturelles se traduit par la nécessité de protéger ces grands équilibres écologiques pour préserver nos sociétés et la vie sur Terre. Parmi les principaux enjeux environnementaux, les thématiques suivantes ont été identifiées : Economiser et préserver les ressources naturelles :  Utiliser de façon optimale et efficace les ressources naturelles,  Veiller à limiter le gaspillage (énergie, eau, matériaux, alimentation…),  Privilégier l’utilisation de ressources renouvelables (animales, végétales, minières, énergétiques, etc.) et de matériaux recyclables. Protéger la biodiversité, c'est-à-dire maintenir la variété des espèces animales et végétales pour préserver les écosystèmes :  Epargner des espèces menacées ou en voie de disparition,  Intégrer les variétés anciennes ou rares,  Eviter les produits OGM, favoriser les produits issus de l'agriculture biologique, biodynamique et raisonnée. Eviter les émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique:  Optimiser les transports  Choisir des prestations locales (services et biens),  Favoriser l'utilisation de produits et d'espèces végétales de saison. Gérer et valoriser les déchets:  Limiter la consommation aux quantités nécessaires,  Favoriser le tri, le recyclage et la valorisation des déchets,  Intégrer ces problématiques dans sa politique d'achat responsable : analyse du cycle de vie des produits, sélection de produits issus du recyclage… b-Favoriser la cohésion sociale C’est la capacité de notre société à assurer le bien-être de tous ses citoyens. Ce bien-être se traduit par la possibilité pour tout, d’accéder, quel que soit son niveau de vie, aux besoins essentiels : alimentation, logement, santé, accès égal au travail, sécurité, éducation, droits de l’homme, culture et patrimoine, etc. Parmi les principaux enjeux sociaux, les thématiques suivantes ont été identifiées : Lutter contre l’exclusion et les discriminations, c'est-à-dire respecter et protéger les personnes les plus faibles (en situation de handicap, âgées, minoritaires...), donner l’accès aux droits sociaux pour tous : 11 EDD 2024/2025  Instaurer une politique sociale avancée : garantir de bonnes conditions de travail, favoriser la formation, intéresser les salariés…  Mettre en place une politique d'aide à la réinsertion (professionnelle et/ou personnelle),  Développer des projets ciblés pour limiter les disparités : égalité Homme – Femme, nivellement des salaires, accessibilité pour tous… Favoriser la solidarité :  Contribuer à la réduction des inégalités sociales par la collaboration avec des associations et/ou des projets locaux ou internationaux,  Sélectionner des produits issus du commerce équitable (nord-sud et nord-nord), c'est-à-dire garantir un revenu minimal qui couvre les frais réels et le salaire de l'exploitant,  Développer des relations avec des acteurs spécifiques (collectivités, associations, fournisseurs…), locaux ou internationaux, afin d'améliorer certaines particularités communes. Contribuer au bien-être :  Développer le dialogue social, les remontées d'informations entre nos partenaires, nos fournisseurrs, nos clients et nos salariés,  Tenir compte des spécificités de chacun, en tant qu'employé et/ou client : accessibilité aux personnes à mobilité réduite, aménagement d'horaires pour les jeunes mères/pères, établissement d'une politique de mobilité…  Proposer des actions ayant un impact positif sur les personnes concernées : détente, cohésion, contact avec la nature, échanges facilités… Valoriser les territoires :  Favoriser les produits et savoir-faire locaux,  Préserver, partager et diffuser le patrimoine local : culturel et naturel, incluant les traditions, langues et arts sous toutes leurs formes. c-Promouvoir une économie responsable Il s'agit de concilier la viabilité d'un projet, d'une organisation (performance économique) avec des principes éthiques, tels que la protection de l’environnement et la préservation du lien social. Selon ce système, le prix des biens et services doit refléter le coût environnemental et social de l'ensemble de leur cycle de vie, c'est-à-dire de l'extraction des ressources à la valorisation, en tenant compte de la fabrication, de la distribution et de l'utilisation. Les enjeux d'une économie responsable sont nombreux, souvent liés à l'un des deux autres piliers du développement durable, l'environnement et le social, voir aux deux. Voici quelques pistes identifiées :  Développer des pratiques commerciales innovantes et éthiques pour mieux répartir les bénéfices et les richesses. Ex : le commerce équitable, le microcrédit, le micro-don,  Répartir les richesses et les bénéfices de façon plus juste,  Intégrer le coût social et environnemental dans le prix des produits,  Chercher à développer le tissu économique local. 12 EDD 2024/2025 II-3. Les objectifs du développement durable Les Objectifs de développement durable (ODD), sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité. Ce sont les 17 priorités d’un développement économique et social, qui respecte les populations et la planète. Les 17 objectifs établis par les États membres des Nations unies et qui sont rassemblés dans l'Agenda 2030 (agenda adopté par l'ONU en septembre 2015), définissent des cibles à atteindre à l'horizon 2030 (ODD). - Comment atteindre les objectifs du développement durable : Le développement durable consiste à un développement économique accompagné d’un développement social et écologique. Il ne consiste pas seulement en la croissance économique et de consommation. Le mot durable signifie un développement qui vise à améliorer la condition humaine à long terme, en même temps que l’économie et l’environnement. Ces trois éléments sont indissociables. En effet, l’éradication de la pauvreté ne peut se faire sans développement économique pour financer les programmes sociaux. D’un autre coté, il n’est pas possible de répondre aux besoins de la population mondiale sans croissance économique. La protection de l’environnement doit accompagner la croissance économique, sans cela, les ressources de la Terre s’épuiseront. La protection de l’environnement doit accompagner la lutte contre la pauvreté car les populations pauvres sont obligées d’avoir des actions non écologiques pour survivre, comme la destruction des forêts, des cours d’eau, ou la pêche intensive. C’est pour cela que les trois objectifs du développement durable qui sont : l’écologie, la lutte contre la pauvreté et la protection des ressources de la Terre sont simultanés. Les objectifs de développement durable définissent 17 priorités pour un développement socialement équitable, sûr d’un point de vue environnemental, économiquement prospère. Les 17 objectifs de développement durable sont : 1. L’éradication de la pauvreté 2. La lutte contre la faim 3. La santé et le bien-être des populations et des travailleurs 4. L’accès à une éducation de qualité 5. L’égalité entre les sexes 6. L’accès à l’eau salubre et l’assainissement 7. L’accès à une énergie propre et d’un coût abordable 8. Le travail décent et la croissance économique 9. La promotion de l’innovation et des infrastructures durables 10. La réduction des inégalités 11. La création de villes et de communautés durables 12. La production et la consommation responsable 13. La lutte contre le changement climatique 14. La protection de la faune et de la flore aquatiques 15. La protection de la faune et de la flore terrestres 16. La paix, la justice et des institutions efficaces 13 EDD 2024/2025 17. Le renforcement des partenariats pour les objectifs mondiaux III-4- Les principes de développement durable En juin 1992, les représentants de près de 180 pays présents au Sommet de la Terre adoptent la “déclaration de Rio sur l’environnement et le développement”. Des principes de base y sont définis, dont le but est de guider les actions politiques, les lois et les règlements dans une direction de développement durable. Le développement durable trouve ses bases sur des principes de vie quotidienne. Parmi ces principes : 1- Principe de précaution Lorsqu’il y a un risque de dommage grave ou irréversible, l’absence de certitude scientifique complète ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures efficaces visant à prévenir une dégradation de l’environnement. Ce principe peut se traduire par ces actions :  Évaluer les effets de l’action et déterminer la nature des risques le cas échéant;  Déterminer des critères d’attribution de subventions qui permettent de considérer les risques identifiés;  Élaborer des mécanismes permettant de mieux informer la population. 14 EDD 2024/2025 2-Principe de prévention En présence d’un risque connu, des actions de prévention, d’atténuation et de correction doivent être mises en place, en priorité à la source. Ce principe peut se traduire par ces actions :  Reconnaître les facteurs de risque, les caractériser et augmenter les connaissances à leur sujet (par exemple la violence, l'intimidation);  Identifier les groupes vulnérables en fonction des facteurs de risques  Élaborer et mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces. 3- Principe de responsabilité (individuelle et collective) Le principe de responsabilité au sens de l’article, s'applique au domaine environnemental « Les États doivent élaborer une législation nationale concernant la responsabilité de la pollution et d'autres dommages à l'environnement et l'indemnisation de leurs victimes.» (Individu, établissement, usines...) La responsabilité induit d'autres applications comme le principe de pollueur-payeur, celui de réparation des dommages causés, etc. 4- Principe de solidarité Ce principe vise à mettre des principes de solidarité :  Dans le temps : entre les générations présentes et futures.  Dans l'espace : entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, entre régions pauvres et régions riches, entre milieu urbain et rural... 5- Principe d’Équité Les actions de développement doivent être entreprises dans un souci d’équité intragénérationnelle et intergénérationnelle ainsi que d’éthique et de solidarité. Ce principe réunit l'ensemble des autres principes. L’équité traduit ‘’la morale, les bonnes pratiques, la dignité et la justice’’ Ce principe peut se traduire par ces actions :  Mettre en place un plan d'action pour contrer l'intimidation dans les établissements scolaires;  Mettre en œuvre des mesures d’aide aux personnes démunies;  Utiliser les services d’une entreprise d’économie sociale lorsque cela est possible;  Adopter un code d’éthique en milieu de travail. 6- Principe de Pollueur payeur Ce principe est un concept économique, c’est l’un des principes essentiels qui fondent les politiques environnementales des pays développés. Ce principe concerne les activités publiques ou privées, les entreprises, les ménages et les citoyens. 15 EDD 2024/2025 Principe de responsabilité : L'identification du pollueur et le prix à payer doit l'inciter à minimiser les pollutions produites. Les personnes qui génèrent de la pollution ou dont les actions dégradent autrement l’environnement doivent assumer leur part des coûts des mesures de prévention, de réduction et de contrôle des atteintes à la qualité de l’environnement de la lutte contre celles-ci. ce principe peut se traduire par ces actions :  Mettre en place des mesures de réduction de la pollution déjà existante;  Sensibiliser au principe de pollueur payeur;  Intégrer dans les appels d’offres des critères de prévention de la pollution en cas d’accident ou de négligence.  des ressources et écosystèmes. Il s’agit de garantir le bien-être des populations et de promouvoir la solidarité et la paix dans le monde. III-5- Les indicateurs du développement durable En 1992, le sommet de Rio, tenu sous l’égide des Nations Unies, officialise la notion de développement durable et celle des trois piliers (économie/écologie/social) : un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. Il affirme par ailleurs la nécessité de disposer d’indicateurs fiables et pertinents pour évaluer, quantifier et guider le processus de développement durable. Cette notion d’indicateurs est affirmée dans de nombreuses sections de l’Agenda 21. Par exemple, le chapitre 40 de l’Agenda 21 invite les pays à élaborer de tels indicateurs nécessaires à la prise de décision. La Commission du développement durable des Nations Unies lance en 1995 un programme de travail visant à élaborer des indicateurs de développement durable : 134 propositions d’indicateurs sont ainsi testées par une vingtaine de pays volontaires, Pour mettre en œuvre le développement durable, il faut pouvoir le mesurer. Les outils focalisés sur la seule croissance économique sont complétés par des indicateurs de bien-être et de patrimoine réel. Il y a des indicateurs intégrant un ensemble de facteurs physiques et sociaux, et des indicateurs purement sociaux ou environnementaux Les enjeux du développement durable ont également été formulés politiquement dans le cadre d’une stratégie nationale, dont le suivi et l’évaluation reposent sur un ensemble d’indicateurs. Le cadre européen a offert un schéma fédérateur aux stratégies nationales, structurées autour de plusieurs thèmes communs (changement climatique, biodiversité, transports, liens entre santé et environnement, etc.). Il a également favorisé l’harmonisation des pratiques nationales en termes d’indicateurs. - L’indicateur de développement humain (IDH) L’indicateur de développement humain, a été créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il combine trois indicateurs de base 1- Santé et longévité (mesurées d’après l’espérance de vie à la naissance) 16 EDD 2024/2025 2-Savoir (mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes et le taux brut de scolarisation combiné du primaire, du secondaire et du supérieur) 3- Niveau de vie décent (mesuré par le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat en dollars). Cet indicateur intègre des données qualitatives aux données purement économiques. L’I.D.H. s’exprime par un nombre sans unité qui varie de 0 à 1. Plus il se rapproche de 1, plus le niveau de développement est élevé. - Produit intérieur brut (PIB économique) Le Produit intérieur brut (PIB) évalué par la comptabilité nationale est l’indicateur communément utilisé pour juger de la production annuelle d'un pays. Le PIB peut se définir comme la valeur de tous les biens et services produits durant une période donnée, D’une part, il s’agit des biens et services « marchands », produits pour être vendus ou des biens et services non marchands, dont on peut évaluer monétairement le coût de production (éducation, santé, administration, etc.). D’autre part, ces biens et services sont produits par du travail rémunéré. Le PIB comptabilisera tout ce qui a une valeur monétaire et rien que cela, sans préjuger de la contribution positive ou négative de cette activité au bien-être. Alors que les dommages causés aux biens environnementaux par l’activité productive : eaux de rivière polluées, rejets atmosphériques, forêts détruites, etc, ne seront pas pris en comptes - Le taux de scolarisation Le taux de scolarisation est la proportion de jeunes d’un âge donné scolarisés par rapport à la population totale du même âge. -Le taux de scolarisation concerne soit: o Chaque niveau d'études (collège, primaire, lycée, etc), o soit l'ensemble des niveaux. On le calcule selon le sexe afin de comparer la scolarité des filles et celle des garçons.Comme tous les taux, celui de la scolarisation est généralement calculé pour chaque année scolaire. C’est un taux capital pour apprécier le niveau d'éducation (d'instruction scolaire) dans un pays durant une période donnée. Il est aussi pris en compte dans le calcul de l'indice de développement humain (IDH) par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il est souvent calculé et analysé pour la mise en place des politiques centrées sur le développement de l'éducation dans un pays. - Accessibilité aux soins Les soins médicaux, les médicaments, les structures hospitalières sont difficiles voire impossible d'accès dans beaucoup de pays en voie de développement. 17 EDD 2024/2025 Les inégalités d'accès aux soins sont alarmantes : d'après le rapport mondial du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 2,5 milliards de personnes n'ont pas accès à des structures sanitaires de base. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature. Ainsi, dans le cadre du développement durable, la santé est un objectif, mais également un préalable indispensable Le Sommet de Rio, en 1992, avait fortement mis l'accent sur la place de la santé dans le développement durable, au même titre que la lutte contre la pauvreté, lui consacrant une longue réflexion. Le chapitre 6 d'Action 21 (agenda de la conférence) rappelle que la santé et le développement sont étroitement liés. L’accessibilité aux soins est multifactorielle elle peut être quantifiée à l’aide d’un modèle issu des graphes. Les facteurs dont elle dépend sont : (facteurs de nature géographiques et autres)  la densité de l’offre sanitaire  sa répartition spatiale  Le temps nécessaire à la population pour accéder aux services de soins  Les revenus  L’information des patients.. L’empreinte écologique L’empreinte écologique, est un indicateur purement environnemental, pour mesurer la surface biologique nécessaire à la survie d’une population donnée Définition: Mesure la surface biologique productive nécessaire pour fournir toute l’énergie et les matières premières pour la population et pour éliminer tous les déchets engendrés. Cet indicateur permet de quantifier les besoins humains, en ‘’hectares disponible/habitant’’ L’empreinte écologique mesure combien l’activité humaine utilise de surface biologiquement productive. Il s’agit de calculer la somme des surfaces nécessaires, en moyenne, à une population pour se nourrir, se loger, se déplacer, consommer des biens et services et assimiler les déchets issus de cette consommation. L’empreinte écologique est une estimation de la surface terrestre nécessaire pour assurer l’ensemble de nos activités. Elle est directement liée à notre mode de vie puisqu’elle reprend l’entièreté de la surface nécessaire pour produire, gaspillage compris, la nourriture et les matières premières consommées, absorber la consommation énergétique et fournir les espaces nécessaires aux infrastructures. Wackernagel et Rees (1990), ont utilisé pour la première fois la notion « d’empreinte écologique » C’est un indicateur de l’impact global de l’homme sur la planète qui s’applique à un individu, une ville, un pays, ou à la Terre. Plus le niveau de cette consommation augmente, Plus la surface nécessaire augmente. Si la consommation de la population humaine dépasse la surface disponible sur la planète, l’empreinte est trop forte, elle n’est pas durable. Les conséquences se traduisent par une dégradation de l’environnement et une diminution des ressources disponibles pour les générations futures. 18 EDD 2024/2025. Biocapacité La superficie productive ou la biocapacité est la capacité des écosystèmes terrestres et marins à produire des ressources dans la limite de leur taux de régénération et à absorber les déchets produits par l’activité humaine. C’est «l’offre» disponible pour l’empreinte écologique. La biocapacité d’une zone donnée, désigne sa capacité à produire une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation, (notamment la séquestration du dioxyde de carbone). Si l'empreinte écologique (demande) d'une zone dépasse sa biocapacité (offre), cette zone est en déficit écologique. C'est le cas de de la plupart des pays développés (à l'exception des pays fortement boisés : Russie, Norvège, Brésil). Les ressources consommées peuvent provenir de surfaces productives situées en dehors du territoire occupé par cette population. Le déficit ou le crédit écologique d’un pays est le rapport entre son empreinte écologique et sa biocapacité, définie comme la surface productive disponible d’un pays. Ce type de calcul permet d’estimer si le pays vit au-dessus de ses moyens et s’il doit importer des ressources de l’étranger pour assurer sa subsistance. Une part prépondérante de l’énergie dans l’empreinte écologique, contribue à 60 % environ dans la constitution de l’empreinte écologique. 19 EDD 2024/2025 - L'indice de performance environnementale (IPE) : C’est un indice créé pour évaluer, comparer l'efficacité des politiques environnementales. Il permet de mesurer la performance d’un pays d’un point de vue écologique. A l’instar du PIB en économie, l’IPE donne une idée générale des actions environnementales d’un pays. Il est développé et conçu pour répondre aux objectifs du millénaire pour le développement (Millennium Development Goals, OMD)  Cet indice a été créé en 2006 par les universités américaines de Yale et Columbia.  Chaque pays reçoit une note entre 0 et 100, 100 étant le meilleur score, selon différents critères et statistiques.  Un classement officiel est ensuite publié afin d’encourager les pays les plus éco-responsables et de rappeler à l’ordre ceux qui ne le sont pas du tout.  L’IPE a souvent été critiqué sur sa fiabilité. En effet, pour certains pays, les informations officielles sont parfois indisponibles à cause d’un manque d’études approfondies. L’indice de performance environnementale : se fonde sur 24 critères, divisés en 6 grandes catégories.  La santé environnementale  La pollution de l’air  Les ressources en eau  La biodiversité  Les ressources naturelles  Le changement climatique Parmi les critères, on compte par exemple l’émission de gaz à effet de serre, la préservation des forêts ou encore la qualité de la fourniture en eau. La valeur de chaque indicateur – comprise entre 0 (performance la plus faible) et 100 (la plus élevée) 20 EDD 2024/2025 Références bibliographiques Boulanger. P, M. 2004. Les indicateurs de développement durable : un défi scientifique, un enjeu démocratique. Institut pour un développement durable, Belgique David, S. 2007. La problématique des sources d’énergie du futur. CNRS. Institut de Physique Nucléaire d’Orsay. https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/ https://www.cbd.int/ https://www.un.org/fr/africa/osaa/peace/mdgs.shtml#targetText=Assurer%20l'%C3%A9ducation% 20primaire%20universelle,R%C3%A9duire%20la%20mortalit%C3%A9%20infantile https://www.un.org/fr/millenniumgoals/ http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/empreinte_ecologique/methodologie_empreinte_eco logique.pdf http://hdr.undp.org/en/data https://www.mtaterre.fr/dossiers/les-ressources-se-rarefient/lepuisement-des-ressources-naturelles Menet. J, L. 2016. Les impacts environnementaux. Meybeck A. 2015. Une vision commune pour une alimentation et une agriculture durable. FAO Safer, K. 2015. Environnement et Développement Durable. USTO. 21

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