Ecologie Catastrophe Doctrines Politiques PDF
Document Details
Uploaded by BestKnownTucson
UCLouvain Saint-Louis Bruxelles
Baptiste Morizot, Lena Balaud, Antoine Chopot, Murray Bookchin
Tags
Summary
This is a presentation outlining the effects of ecological catastrophe on political doctrines. The presentation explores various aspects of ecological crisis and related philosophical viewpoints, particularly on how political and social systems must adapt to the challenges presented.
Full Transcript
CE QUE LA CATASTROPHE Baptiste Morizot, ÉCOLOGIQUE Léna Balaud & Antoine Chopot, FAIT AUX Murray Bookchin DOCTRINES POLITIQUES « Les risques suivants sont identifiés avec une grande certitude : […] 3. Les risques systémiques dus à des phénomènes météorologiques extrêmes men...
CE QUE LA CATASTROPHE Baptiste Morizot, ÉCOLOGIQUE Léna Balaud & Antoine Chopot, FAIT AUX Murray Bookchin DOCTRINES POLITIQUES « Les risques suivants sont identifiés avec une grande certitude : […] 3. Les risques systémiques dus à des phénomènes météorologiques extrêmes menant à la rupture des réseaux d’infrastructure et des services essentiels tels que l’électricité, l’approvisionnement en eau, et les services de santé et d’urgence. […] 5. Risque d’insécurité alimentaire et de rupture des systèmes alimentaires. » Cinquième rapport du GIEC, 2014. « Les données scientifiques sont claires : nous faisons face à une urgence mondiale sans précédent. Il s’agit d’une question de vie ou de mort pour l’ensemble des êtres vivants, humains (responsables) et non-humains (embarqués avec nous dans cette catastrophe sans en être responsables). » Extinction Rebellion, « L’Urgence » Les textes du jour Baptiste Morizot (1983-.) Chercheur en philosophie, maître de conférence à l’Université Aix-Marseille Pratique le pistage (suivre les traces laissées par les animaux autres qu’humains dans leurs habitats), puis cherche à concevoir les rapports diplomatiques qu’il nous est possible d’élaborer avec eux. A publié : – Les Diplomates – Sur la piste animale – Manières d’être vivant – Raviver les braises du vivant La crise écologique comme crise de la sensibilité Nous sommes devenus aveugle au vivant, obnubilés par nos congénères et incapables de voir ce qui se déploie devant nous. « La crise écologique actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines, ou des vivants de l’autre, est une crise de nos relations aux vivants » Nous entretenons des relations de type « naturelles » avec les non-humains et « sociopolitiques » avec les humains « Extinction de l’expérience de la Nature » (Robert Pyle) – Les bruits de la Nature considérés comme « silence reposant » Sortir de l’opposition Civilisé / Sauvage, Humain / animal : il s’agit d’autres manières d’être vivant Bruno Latour (1947-2022) Philosophe, Sociologue des sciences Pense l’agentivité des non-humains Crise de l’attention politique Morizot nous invite à faire bouger la frontière du tolérable et de l’intolérable – Devenir attentif à d’autres formes de vie Problème de l’habitat : « habiter, c’est toujours cohabiter » Figure du mo-mo : moderne moyen La question du confort « Malgré les nuages d’encre projetés par la tradition judéo-chrétienne pour la masquer, aucune situation ne paraît plus tragique, plus offensante pour le cœur et l’esprit, que celle d’une humanité qui coexiste avec d’autres espèces vivantes sur une Terre dont elles partagent la jouissance, et avec lesquelles elle ne peut communiquer. » (C. Levi-Strauss) Une Catastrophe, pas une crise (L. Semal, Face à la catastrophe. Militer à l’ombre de l’effondrement, 2019) – Une crise présuppose un possible retour à la normal, une catastrophe embarque le réel avec elle. Il faut sortir de l’idée de la crise (Nous sommes rentrés dans l’Anthropocène) – Plusieurs sens possibles à l’Anthropocène Nous vivons Dans ces conditions, il n’est pas possible d’envisager une inertie dans le rapport à la Nature une La Nature, dans la modernité, a surtout été considéré comme catastrophe un espace inerte sur lequel les activités humaines avait un impact Issu notamment du dualisme cartésien: écologique Chez Constant, c’est dans le commerce, soit l’échange de ces choses inertes, que se concrétise la liberté des Modernes. Chez Hobbes, la nature est un « territoire », comme espace à partir duquel est considéré la souveraineté de l’Etat Chez Marx, c’est l’espace dans lequel se déploie le capitalisme, et qui perd en potentiel productif à mesure que l’exploitation s’intensifie Que faire de L’hypothèse Gaïa (Lovelock, B. Latour) à Le Terrestre comme un organisme vivant la Nature ? « Et pourtant, elle se meut » (Galilée) à « Et pourtant, elle s’émeut (M. Serres) Sortir de l’idée d’une Nature inerte face à une humanité active sur elle... Symétriser la Nature et la Culture, sortir d’une relation asymétrique (B. Latour, Nous n’avons jamais été modernes, 1991) Plusieurs approches : – Penser une diplomatie avec les vivants parmi nous (B. Morizot), – Penser les dominations dans le rapport qu’elles entretiennent avec l’asymétrie Nature/Culture (C. Larrère), – Poursuivre l’entreprise de destruction des oppositions classiques : Nature/Culture, Femme/Homme, Non- Blanc/Blanc, Humains/Machines (D. Haraway) Murray Bookchin Qu’est-ce que l’écologie sociale ? LÉNA BALAUD ET ANTOINE CHOPOT NOUS NE SOMMES PAS SEULS. POLITIQUES DES SOULÈVEMENTS TERRESTRES, 2021 « Nous ne sommes pas seuls » Situation terrestre : Les non-humains luttent également – La résistance d’une plante : l’amarante – « Bombe à graines » pour amplifier la lutte des amarantes à Exemple de luttes interspécifiques Introduction – Les résistances non-humaines comme de « nouvelles formes d’insubordination de masse » – Lutte contre la mise au travail des Natures – Sortir de l’idée d’une Nature inerte : « La nature ne peut plus être vue comme ce cadre stable et intemporel à l’arrière-plan du confort moderne : les puissances de la Terre réagissent aux actions humaines, de plus en plus violemment et à toutes les échelles » Commune vitalité – La politique comme ce que peut un collectif – C’est-à-dire la construction d’un monde Angles morts – Articuler l’histoire des luttes sociales, socialistes, anticapitalistes, avec l’histoire de la sensibilité au vivant – Critique implicite de Baptiste Morizot qui ne serait pas suffisamment attentif aux forces sociales « Nous ne sommes pas seuls » Points de contact – S’interroger sur ce a quoi un monde tient – Ils et elles défendent « des mondes sociaux multiespèces » – La politique comme construction d’alliances, dans un monde conflictuel : Construire un camp des Terrestres L’écologie du capitalisme – Le capitalisme comme écologie : c’est-à-dire « une manière d’organiser le tissu des relations entre les humains et les non- humains, qui aura marqué un tournant sans précédent dans l’histoire de la vie » – Une écologie insoutenable L’écologie de nos luttes – Une écologie qui se fonde sur les aptitudes des autres qu’humains Agir avec la nature, contre ceux qui s’effondrent – Composer les mondes avec les autres qu’humains BON COURAGE ET BON BLOCUS !