Chapitre 3: La Seconde Guerre mondiale PDF

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Le document décrit la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences en France. Le génocide juif est également couvert, de même que les impacts de la collaboration et des résistances.

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Chapitre 3: La Seconde Guerre mondiale Introduction : Vingt et un an après la fin du premier conflit mondial, la Seconde Guerre mondiale vient, à nouveau bouleverser l\'Europe, avant que le conflit prenne une tournure mondiale. Les forces de l\'Axe (Italie, Allemagne, Japon) s\'opposent aux allié...

Chapitre 3: La Seconde Guerre mondiale Introduction : Vingt et un an après la fin du premier conflit mondial, la Seconde Guerre mondiale vient, à nouveau bouleverser l\'Europe, avant que le conflit prenne une tournure mondiale. Les forces de l\'Axe (Italie, Allemagne, Japon) s\'opposent aux alliés (France, Royaume Uni, Etats-Unis puis URSS après la rupture du pacte germano-soviétique). De la même manière que la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale est une guerre totale dans laquelle les affrontements sont violents et touchent civils et militaires. La particularité de cette guerre est la logique d\'anéantissement qui la sous-tend : en effet, la violence exercée a pour but de détruire totalement celui désigné comme ennemi. Cette logique d\'anéantissement est poussée à son paroxysme avec l\'organisation par l\'Allemagne nazie, du génocide juif, qui visent également les populations tziganes puis d\'autres catégories de la population. L\'utilisation en août 1945, de l\'arme nucléaire sur les villes d\'Hiroshima et Nagasaki, participe aussi de cet anéantissement. La France qui capitule en juin 1940, ouvre la période de la collaboration incarnée par le régime de Vichy. Parallèlement, une partie de la France, à la suite de l\'appel du Général de Gaulle depuis Londres, organise la résistance aux forces d\'occupation. Définitions : Guerre d\'anéantissement : Guerre qui vise à la destruction totale de l\'ennemi civil ou militaire. Cette logique d\'anéantissement constitue un tournant de la guerre : en juin 1941, l\'Allemagne attaque l\'URSS. Elle considère cette attaque comme une lutte à mort entre l\'Allemagne et l\'URSS, qui ne peut se terminer que par la victoire du Illème Reich, détruisant par la même l\'expansion communiste en Europe. Elle existe également dans la théorisation de la solution finale, lors de la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, qui met en œuvre l\'extermination programmée, organisée et rationalisée du peuple juif. Génocide : Politique mise en œuvre par un Etat, et qui vise à l\'élimination totale d\'un peuple. Le génocide juif est l\'aboutissement de la politique antisémite menée en Allemagne dès 1933\. L\'exclusion des juifs du corps social prend des formes plus radicales avec le déclenchement de la guerre. L\'arrestation et la ghettoisation se généralisent en 1941. Des crimes de masse sont organisés à partir de 1942, qui conduisent les populations juives aux camps d\'extermination bâtis par les Allemands. Collaboration : En juin 1940, la France capitule face aux Allemands, ouvrant ainsi la voie à l\'occupation d\'une partie du territoire puis à une politique de coopération administrative, économique, militaire et policière avec l\'Allemagne nazie dans le cadre du régime de Vichy. Pétain et Hitler se rencontrent à Montoire-sur-le-Loir, le 24 octobre 1940 pour entériner cette collaboration. La collaboration comprend aussi la participation à la déportation des juifs de France. Résistance : La Résistance durant la Seconde Guerre mondiale définit le refus de la capitulation et de l\'occupation allemande par une partie des Français. Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle, depuis Londres, lance un appel à la résistance au sein de la France libre. La résistance s\'organise alors : réseaux, mouvements, maquis. Des gaullistes mais aussi des communistes y sont particulièrement actifs. La résistance intérieure s\'unifie en 1943. Elle œuvre à la résistance extérieure et à la libération du territoire. l-Un conflit d\'ampleur mondiale: les phases de la guerre Problématiques: Quelles sont les phases de la Seconde Guerre mondiale ? Sur quels territoires s\'étend le conflit ? Le nationalisme de conquête et le rejet de la démocratie poussent l\'Allemagne et l\'Italie à multiplier les agressions territoriales entre 1937-1939. Le Japon fait de même en Asie du Sud-Est. Cette politique d\'agression conduit au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. L\'axe (Allemagne, Italie, Japon) poursuit son expansion avant d\'être stoppée par les alliés (France, R-U, E-U, URRS), à partir de 1942. A-Le déclenchement de la guerre Comme l\'Allemagne avant lui, le Japon théorise la nécessite de son expansion territoriale, avec l\'objectif de construire une « Grande Asie orientale ». En 1931, La Mandchourie est annexée. En 1937, alliée à l\'Allemagne, le Japon, déclare la guerre à la Chine. Cette entrée en guerre du Japon, est également marquée par des violences à l\'encontre de populations civiles et prisonniers de guerre, à Nankin, en décembre 1937 (300 000 soldats et civils sont tués). Lors de la bataille de Wuhan, le front asiatique se stabilise. En août 1939, Hitler et Staline signent un pacte de non-agression mutuelle. Le 1® septembre 1939, Hitler envahit la Pologne. Les démocraties pacifistes, France et Grande-Bretagne, sortent de leur stratégie de l\'apaisement et déclarent la guerre à l\'Allemagne le 3 septembre 1939. B- Les victoires de l\'Axe La Pologne, premier pays envahi, est rapidement vaincue: son armée mal préparée et en infériorité numérique ne peut se relever de l\'attaque allemande puis soviétique à l\'est. Au printemps 1940, c\'est la fin de la drôle de guerre, sur le front de l\'ouest. L\'Allemagne envahit la Norvège et le Danemark, pays stratégique pour l\'approvisionnement en fer L\'armée allemande, la Wehrmacht, attaque les Pays Bas, la Belgique et la France. L\'armée allemande pratique la guerre de mouvement, la Blitzkrieg, la guerre éclair, L\'aviation allemande, la Luftwaffe, bombarde sans relâche, les villes anglaises, afin de les pousser à se retirer du conflit. Les positions anglaises sont aussi attaquées en méditerranée où l\'Allemagne tente de couper l\'approvisionnement des Anglais en pétrole en bloquant l\'accès aux puits pétroliers de Suez. Dans le même temps, les Allemands s\'emparent de la Yougoslavie et de l\'Egypte. Après avoir stabilisé le front à l\'ouest, Hitler souhaite malgré le pacte de non-agression envahir \'URSS. Les troupes allemandes se lancent alors, dans l\'opération Barbarossa. L\'armée rouge, surprise, est déstabilisée : elle est désorganisée par les purges staliniennes, qui ont éliminé un certain nombre d\'officiers compétents. Au début de l\'hiver 1941, les Allemands sont aux portes de Moscou et Léningrad. Le Japon, allié des Allemands mène sa propre politique de conquête en Asie. Après les conquêtes de 1931: annexion de la Mandchourie et la guerre contre la Chine en 1937, le Japon poursuit son expansion maritime en direction du sud, dans le but de se construire un vaste empire dans le pacifique. La France de Pétain prête main forte au Japon, en mobilisant les bases aériennes de l\'Indochine française. Ce qui menace les positions anglaises et américaines. Le 7 décembre 1941, le Japon s\'attaque à la base américaine de Pearl Harbor et provoque l\'entrée en guerre des Etats-Unis. Les Etats Unis apportaient déjà un soutien matériel aux alliés à travers la loi prêt bail: aide matérielle pour la lutte contre l\'Axe. C-La contre-offensive L\'entrée en guerre des E-U se traduit par une mobilisation totale de ses forces dans le conflit. Le 1e janvier 1942, une déclaration des nations unies réunissant les alliés et leurs soutiens, s\'engage à mobiliser toutes les ressources dans la guerre contre l\'ennemi commun : les puissances de l\'axe. Le Royaume-Uni, qui subit les bombardements intensifs tient bon, Churchill multiplie les discours à la nation et lui demande de résister face à l\'ennemi. Londres devient alors le symbole de la résistance à l\'ennemi, les gouvernements européens en exil s\'y retrouvent comme la France du Général de Gaulle. En juin 1942, la bataille de Midway, dans le Pacifique, voit les Américains battre les Japonais. Elle stoppe alors l\'avancée japonaise dans le pacifique. Les Britanniques quant à eux débarquent en octobre 1942, à El-Alamein. Ce nouveau point d\'ancrage en Afrique du Nord est le point de départ d\'opérations futures et permet de repousser les Allemands. Les FFL participent à la bataille. Mais les Russes tiennent bon. Les soviétiques mobilisés sont galvanisés par le discours une grande guerre patriotique. Sur le front de l\'est, la bataille de Stalingrad, engagée à l\'été 1942, stoppent l\'avancée des troupes allemandes. En février 1943, l\'armée allemande, contre les ordres d\'Hitler, capitule. La bataille de Stalingrad marque un tournant dans la 2WW. D-La victoire des alliés En 1943, à Téhéran, Staline, Churchill et Roosevelt, se rencontrent et mettent au point la coordination de leurs actions contre l\'ennemi. Les opérations Bagration et Overlord permettent la reprise en main des territoires à l\'est et à l\'ouest. (PPO) En 1943, Les alliées débarquent en Sicile, prit de cours Mussolini, demande l\'armistice. C\'est l\'opération Avalanche. Le 6 juin 1944, l\'opération Overlord se concrétise par le débarquement en Normandie. Les alliés sont alors soutenus par la résistance française. Le 15 août, les alliées débarquent en Provence. Le 25 août 1944, Paris est libéré. Après de longs combats les alliés franchissent la frontière allemande en mars 1945. Alors qu\'au même moment, à l\'est l\'opération Bagration est lancée : la Biétorussie, la Lituanie, l\'Estonie et la Pologne sont libérées par l\'armée rouge. L\'Allemagne est acculée sur tous les fronts : Le 30 avril l\'armée rouge est au cœur de Berlin. Le 8 mai 1945, L\'Allemagne capitule. Dans le Pacifique, le Japon est bien décidé à mener la bataille jusqu\'au bout. Les Kamikazes japonais, mettent la pression sur les troupes américaines. Ainsi les batailles d\'Iwo Jima (février 1945) et Okinawa (avril 1945), causent de lourdes pertes dans le camp américain mais les combats donnent finalement l\'avantage aux américains. Ces victoires démontrent la supériorité militaire américaine. Le nouveau président Harry Truman, prend la décision d\'utiliser l\'arme atomique sur les villes d\'Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. Ces attaques font de nombreuses victimes civiles. Le Japon capitule le 2 septembre 1945. Il Une guerre d\'anéantissement: la violence de masse Problématique : Dans quelle mesure la Seconde Guerre mondiale est également une guerre d\'anéantissement ? Une guerre d\'anéantissement: Guerre dans laquelle l\'objectif est la destruction totale de l\'ennemi sans limites dans l\'utilisation de la violence. \- A D\'une guerre totale à une guerre d\'anéantissement+ La guerre d\'anéantissement se justifie par sa dimension idéologique. Les pays de l\'Axe, partagent une idéologie raciste et antisémite et théorisent l\'idée d\'expansion à travers le nationalisme de conquête. Ces idéologies justifient alors la violence exercée contre les populations des pays occupés. En réponse, les alliés placent leur combat sur le terrain de la défense de la liberté. En août 1941, Churchill et Roosevelt signent la charte de l\'Atlantique. L\'URSS les rejoint en 1941. Cette charte prévoit la destruction du régime nazi, puis, à l\'issue de la guerre, la mise en place d\'un nouvel ordre mondial, fondé sur le droit des peuples à disposer d\'eux-mêmes. Alliés à l\'URSS, Churchill et Roosevelt, passent sous silence les crimes de masse commis par Staline et le NKVD, contre les opposants au régime. La Seconde Guerre mondiale est une guerre totale, aussi, elle mobilise l\'ensemble des ressources des pays concernés. Comme en 1914-1918, le recours au travail des femmes est massif notamment dans les usines d\'armement. Les Allemands, utilisent la main d\'œuvre des pays occupés. La Seconde Guerre mondiale est une guerre technologique. Ainsi en 1942, les Etats-Unis mettent en œuvre le Victory program, afin de construire en quantité industrielle chars et avions. Le projet Manhattan préparé en secret met au point l\'arme atomique. La destruction de l\'outil militaire et stratégique de l\'ennemi conduit à des bombardements alliés sur les villes de Hambourg et de Dresde, sans distinction entre cibles militaires et civils. Les Allemands frappent les villes anglaises avec des missiles développés durant la guerre : les V1 et V2. La Seconde Guerre mondiale est aussi une guerre psychologique, l\'ennemi dans les deux camps est déshumanisé, décrédibilisé dans son action. Cela passe par le développement de moyens d\'information qui se multiplient : la radio, l\'écrit: avec la presse les tracts clandestins mais aussi l\'image: photographies, diffusion des nouvelles de la guerre dans les cinémas. Le but est aussi de soutenir le moral des troupes, militaires comme civils, et participe à la naissance d\'une culture de guerre. La Seconde Guerre mondiale est enfin une guerre d\'anéantissement, tous les moyens mis en œuvre pour affaiblir l\'ennemi visent à sa destruction totale : bombardements, arme nucléaire. Cela mène à la destruction de villes entières mais surtout à la mort de milliers de civils sans distinction aucune. Cela se traduit par l\'offensive mis en place par les Allemands à l\'est : opération Barbarossa. (ppo : le front de l\'est et la guerre d\'anéantissement). PPO : le front de l\'est et la guerre d\'anéantissement. Rappel: Le pacte germano-soviétique signé le 23 août 1939, entre Hitler et Staline, prévoit le partage de la Pologne et des pays Baltes. Ainsi, dès le déclenchement de la guerre, les déportations et exécutions de population se multiplient. En avril 1940, des officiers polonais, sont fusillés par le NKVD, dans la forêt de Katyn:-En juillet 1940, des juifs polonais, sont également exécutés dans les mêmes conditions. Le massacre de Katyn a longtemps été nié par l\'Union Soviétique. Ce n\'est qu\'en 1990, que Gorbatchev, qui dirige l\'URSS, le reconnait et accepte d\'ouvrir certaines archives aux autorités polonaises. Le 22 juin 1941, à travers l\'opération Barbarossa, Hitler se lance à la conquête de l\'URSS en plaçant cette bataille à la fois sur le plan territorial et sur le plan idéologique : détruire l\'ennemi communiste. A partir de là, les crimes de masse sont essentiellement le fait des nazis. Sur le front de l\'est, des crimes de masse sont commis contre les juifs et les communistes par les Einsatzgruppen. C\'est le début d\'un processus génocidaire qui s\'exprime par la suite par la mise en œuvre de la solution finale (partie II, C). Einsatzgruppen: Unités de tuerie mobile créée par les nazis. Elle est composée de policiers et de SS. En marge des offensives de l\'armée, cette unité est chargée de fusiller les juifs et les responsables politiques soviétiques sur le front de l\'est. Après avoir étudié l\'ensemble des documents du manuel (p78-79) et les documents fournis : Montrez que la guerre menée sur le front de l\'est, est une guerre d\'anéantissement aussi bien dans les méthodes utilisées que dans la justification idéologique de cette guerre. Vous pouvez développer vos réponses en trois points : - La justification idéologique de la guerre. - Les moyens mis en œuvre. - L\'expression de la violence entre les combattants et sur les civils: La déshumanisation de l\'ennemi et les prémices de la mise en œuvre d\'un processus génocidaire. B-La violence contre les populations et le crime de masse La Seconde Guerre mondiale marque un franchissement dans la violence infligée aux populations civiles et est en ce sens plus, qu\'une guerre totale, une guerre d\'anéantissement. Cette violence se matérialise de différentes manières et leurs auteurs poursuivent des buts divers : - Les bombardements du début de la guerre, comme le Blitz à Londres, ont pour but d\'obtenir une reddition rapide de l\'adversaire. Ces bombardements font 40 000 morts et 200 000 blessés. - En 1945, la bataille d\'Okinawa, dans le pacifique, est menée par les Japonais qui refusent la défaite et fait 240 000 morts. Les violences perpétrées dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, sont qualifiées de violences de masse, c\'est-à-dire de violences de grande ampleur dirigées contre un groupe désarmé ciblé de manière indistincte(bombardements) ou précise (génocide) dans le but de le détruire. La particularité de la Seconde Guerre mondiale réside dans le fait que les violences sont à certaines occasions perpétrées dans le cadre d\'idéologies développées notamment par l\'Allemagne et le Japon. Le Japon dans sa volonté de créer une Grande Asie, méprise les autres peuples asiatiques et organisent des crimes de masse dans les territoires conquis : prisonniers de guerre maltraités (30% de mortalité), utilisation des civils et des prisonniers comme cobayes d\'expériences médicales, utilisation d\'armes chimiques contre les populations, prostitution forcée. L\'Allemagne en plus de poursuivre l\'extension de son « espace vital », met en œuvre son idéologie de purification de la race. Les mesures répressives contre les juifs mais aussi d\'autres groupes de populations, tziganes, homosexuels, handicapés, s\'intensifient et la violence monte d\'un cran à travers des exterminations sommaires puis dans l\'organisation de la solution finale, c\'est-à-dire le génocide juif: Shoah en Hébreu. Dès l\'été 1941, les Einsatzgruppen suivent la progression des troupes allemandes en URSS, et éliminent opposants communistes et populations juives. L\'élimination est ensuite généralisée en Europe de l\'Ouest avec la création des centres de mises à mort ou camps d\'extermination. Les juifs de Pologne sont mis à l\'écart avec la construction du ghetto de Varsovie avant d\'être envoyés vers les camps de la mort. Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee, organisée par les instances nazies, entérine la décision de la solution finale, c\'est-à-dire la destruction totale, définitive, des populations juives d\'Europe et d\'Afrique du Nord. (voir partie II C). La fin de la guerre est marquée par l\'utilisation de l\'arme atomique par les Américains sur les villes d\'Hiroshima et Nagasaki. Les bombardements font des dizaines de milliers de morts parmi les civils. (Voir ppo). Einsatzgruppen : Unités de tuerie mobile créée par les nazis. Elle est composée de policiers et de SS. En marge des offensives de l\'armée, cette unité est chargée de fusiller les juifs et les responsables politiques soviétiques sur le front de l\'est. C-Le genocide juif et tzigane Le terme génocide est formé aux sorties de la Seconde Guerre mondiale par le juriste juif polonais. Raphaël Lemkin. Il est forgé à partir de la racine grecque. Génos (race) et le latin cide (tuer). Ce terme englobe les deux dimensions de l'extermination des juifs le meurtre de masse d'un groupe spécifique. La Seconde Guerre mondiale voit des mesures à l'encontre des juifs prise après l'arrivée au pouvoir d'Hitler s'intensifier. Les Juifs des ghettos, puis les Juifs d\'Europe, sont déportés dans des camps de concentration, puis d\'extermination. Les premiers camps, comme Dauchamp et Auschwitz, sont d\'abord des camps de travail, dans lesquels les prisonniers meurent d\'épuisement, puis sont tués quand ils ne sont plus aptes au travail. A la suite, des camps d\'extermination dédiés à la mort des populations juives sont créés, et en 1942, Auschwitz devient un camp d\'extermination, et à la fin de 1942, les nazis ont déjà tué 1,274,166 Juifs. Les Juifs sont les premiers visés par l\'extermination, car ce sont dans l\'idéologie nazie les ennemis à éliminer en priorité, et leur élimination est pensée dans leur cadre de la solution finale. Elle est aussi organisée et systématisée. D\'autres populations sont ensuite visées. C\'est le cas des tziganes, qui sont aussi déportés de manière sommaire en Croatie ou en Roumanie. Dans les camps, les tziganes subissent le même sort que les Juifs : Travail forcé, expérimentation médicale et torture. Ce déploiement de violences inédites interroge a la sortie de la guerre sur ce dont sont capables les sociétés humaines, et la nécessité de juger les crimes de guerre donne naissance à de nouvelles notions, à des droits internationaux, comme celle du crime contre l\'humanité. Ill La France dans la guerre Problématique : Vivre en France sous l\'occupation allemande : résister ou collaborer ? A-La fin de la guerre en France PPO : Continuer ou arrêter la guerre : juin 1940 en France. Le 3 septembre 1939, deux jours après l\'invasion de la Pologne par les Allemands, la France entre en guerre. L\'opinion publique est partagée. Certes, le premier conflit mondial a réveillé le nationalisme et la « haine » de l\'ennemi allemand. Mais les traumatismes de la Grande Guerre, ont aussi, marqué toute une génération, qui se retrouve dans le mouvement pacifiste, fortement opposé, à tout nouveau conflit. Dès les premiers mois du conflit, la France fait le choix d\'une stratégie défensive et n\'attaque pas directement l\'Allemagne, c\'est la « drôle de guerre ». Mais la campagne de France menée par l\'Allemagne au printemps 1940, met fin à cette période. Le 10 mai 1940, l\'Allemagne attaque, la Belgique, les Pays-Bas et la France. Le 10 juin 1940, des troupes italiennes viennent prêter main forte à l\'Allemagne et envahissent la France. Rapidement, la situation tourne en faveur de l\'Axe. En moins d\'un mois, l\'armée française est vaincue (100 000 soldats tués, 200 000 blessés et 2 millions de prisonniers). Le gouvernement français est pris de cours par la défaite, il se réfugie à Tours puis à Bordeaux, le 15 juin 1940. La veille, les Allemands sont entrés dans Paris. En mai 1940, Paul Reynaud remplace Edouard Daladier, à la tête du gouvernement. Cependant, après la défaite, sa position minoritaire de vouloir continuer la guerre, l\'amène à démissionner du gouvernement. C\'est le maréchal Pétain, héros de la Grande Guerre, qui lui succède. Il signe l\'armistice, à Rethondes, le 22 juin 1940. Pour les Français, commence alors l\'Exode, c\'est un mouvement de panique collectif, qui pousse les Français sur les routes afin de fuir l\'avancée de la Wehrmacht. Cependant, à la suite de l\'armistice du 22 juin, la France est occupée et coupée en deux. La zone Nord est la zone occupée par l\'armée allemande où l\'Alsace-Moselle est annexée. La zone Sud est administrée par le gouvernement de Vichy, dirigé par Pétain, qui se lance dans la collaboration avec l\'Allemagne. La zone Sud, est occupée par l\'Allemagne à partir de novembre 1942. La France doit supporter l\'occupation et se voit contrainte de verser des sommes colossales pour entretenir les armées allemandes (20 millions de marks à verser quotidiennement). Rapidement, la collaboration se met en place. B-Le régime de Vichy et la collaboration Documents p 92-93. Le 10 juillet 1940, Pétain reçoit à l\'Assemblée nationale, les pleins pouvoirs. Une nouvelle constitution est rédigée. C\'est le début d\'un nouveau régime, l\'Etat français, dont la devise est « Travail, Famille, Patrie ». C\'est la Révolution nationale, qui doit permettre la fondation d\'une nouvelle France, purgée de ceux considérés comme responsables de la défaite, (juifs, communistes, francs-maçons). Le régime qui se met en place est autoritaire et antidémocratique: les médias sont contrôlés. La collaboration démarre réellement après la rencontre d\'Hitler et Pétain à Montoire en octobre 1940. Dans le cadre de cette collaboration, un état policier se met en place, la Milice française, traque les résistants. A Montoire, Pétain accepte aussi le principe de la persécution des juifs. Un statut spécial est créé, les excluant de la fonction publique. Le régime de Vichy intensifie par la suite la persécution des juifs en participant à leur arrestation et leur déportation. La rafle du Vel d\'Hiv des 16 et 17 juillet 1942, organisée par le régime de Vichy, conduit à l\'arrestation de 13 000 juifs étrangers à Paris et dans sa banlieue. D\'abord parqués au Vélodrome d\'Hiver, la plupart sont ensuite déportés à Auschwitz- Birkenau. C-Résister PPO : De Gaulle et la France libre D La libération. Le 6 juin 1944, les alliés parmi lesquels les combattants de la France libre, débarquent en Normandie sabotage. Paris. Les FFI (Forces Françaises de l\'Intérieur) leur prêtent main forte, à travers des actions de Le 24 août 1944, les troupes françaises rentrent dans Paris. Le 25 août, c\'est la libération de De Gaulle, crée alors, le GPRF : Gouvernement Provisoire de la République Française, afin d\'éviter une quelconque occupation de la France par les armées alliées. C\'est le GPRF, qui est chargé de construire le nouveau régime et d\'effacer la période de l\'occupation (Chapitre 4). Définitions : Exode : C\'est le déplacement massif des populations françaises, consécutif à la défaite de la France. 8 à 10 millions de français se lancent sur les routes de mai à juin 1940, et fuient l\'avancée des troupes allemandes. L\'exode entrave cependant, le déplacement des troupes françaises. Le régime de Vichy : C\'est le régime dirigé par le Maréchal Pétain après l\'armistice de Rethondes. Ce régime met en place la collaboration. Collaboration : Politique de coopération économique, idéologique et policière du régime de Vichy avec l\'Allemagne nazie. Révolution nationale : C\'est l\'idéologie officielle du régime de Vichy. Elle développe l\'idée qu\'une nouvelle France est en train de se bâtir autour du Maréchal Pétain, présenté comme le sauveur de la France. Elle encourage à la collaboration. Etat français : Nom donné au régime mis en place par Pétain après l\'armistice. Milice : Organisation paramilitaire française chargée du maintien de l\'ordre et de la lutte contre la Résistance. Créée le 20 janvier 1943. Conclusion Chapitre 3: La Seconde Guerre mondiale Le bilan de la guerre Le bilan de la guerre est considérable pour l\'ensemble des pays, sur tous les plans : humains, matériels, économiques. Les pertes humaines s\'élèvent à 60 millions de morts dont la moitié sont des civils. La radicalité des idéologies mais aussi la puissance technologique des armements (armement atomique) et le génocide perpétré par l\'Allemagne nazie contre les populations juives et tsiganes, expliquent un tel bilan. Outre cela, les prisonniers de guerre sont nombreux dans les zones les plus touchées par la guerre. En Allemagne, la moitié des 5,4 millions de prisonniers de guerre russes ont trouvé la mort. Dans les camps de prisonniers russes, la mortalité s\'élève à 27%. Des villes entières sont touchées par des destructions massives en Europe et au Japon. En France, les lignes de chemin de fer sont détruites. En URSS, les villes ressemblent à des champs de ruines. La découverte des camps lève le voile sur la réalité du système concentrationnaire et sur l\'ampleur du génocide. Le camp d\'Auschwitz est libéré le 27 janvier 1945. Le monde découvre avec effroi ce qu\'il est advenu des populations juives déportées durant les années du conflit. Sortir (transition avec le Thème 2: Le monde après 1945) Dans une économie mondiale exsangue, les Etats-Unis font figure d\'exception: Hormis Pearl Harbor, le pays n\'a pas connu de destructions. De plus la production industrielle a doublé pour soutenir l\'effort de guerre. Elle est donc la première puissance économique en 1945. Elle prend rapidement en charge la reconstruction de l\'Europe, à travers la construction de l\'ONU mais aussi au travers du plan Marshall (voir partie Il). La fin de la guerre ne met pas fin à la violence, ni à la misère des populations. Tout d\'abord, la fin de la guerre donne lieu à de nouvelles violences notamment à travers un ressentiment à l\'encontre des peuples jugés responsables de la guerre : c\'est le cas en Allemagne mais aussi en URSS, où Staline envoie au Goulag, les « peuples punis », accusé par Staline de collaboration avec l\'ennemi. La guerre a aussi fait plusieurs millions de déplacés : prisonniers, civils qui ont fui les conflits, rescapés des camps. Certains n\'ont plus rien, d\'autres traumatisés refusent de rentrer chez eux. L\'heure est alors à une réflexion sur la reconstruction : - A Postdam, juillet et août 1945, les alliés fixent les principes de l\'après-guerre en Allemagne : - occupation, démilitarisation, dénazification. - Des changements de frontières ont lieu au profit de l\'URSS, qui s\'étend vers les pays Baltes, les Balkans et en Pologne. En Asie, le Japon perd toutes ses possessions acquises depuis 1931, dont la Corée coupée en deux zones d\'occupation, américaine et soviétique. Les procès de Nuremberg et de Tokyo sont une étape importante dans la reconstruction et dans la mise en place d\'une justice internationale. Ils sont jugés pour crime contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l\'humanité. Cette nouvelle notion est définie lors des accords de Londres en 1945. Durant la guerre les alliés ont également mis en place une réflexion autour d\'une reconstruction durable sur le plan économique, social et politique autour des idées de solidarité et protection sociale. Cette réflexion s\'articule autour des travaux de l\'économiste britannique William Beveridge : le rapport Beveridge propose un plan cohérent de sécurité sociale. Ce rapport inspire, en France, le CNR et jette les bases de l\'état providence en France.