Cours 8 Physiologie et Endocrinologie de la Reproduction M1 BPR PDF
Document Details
Uploaded by SaneChalcedony2561
Université de Chlef
Tags
Summary
Ce document détaille les processus physiologiques et endocriniens de la reproduction, y compris la lactation, la contraception, et l'immunologie de la gestation. Il présente un aperçu des différents mécanismes impliqués dans la reproduction chez les mammifères.
Full Transcript
VII- La lactation La lactation est l'élaboration et la sécrétion du lait par les glandes mammaires après la parturition. La lait permet la croissance du jeune et apporte une protection vis- à-vis des agents pathogènes Composition du lait : l'eau (87,5 % environ), les glucides (7 % environ),...
VII- La lactation La lactation est l'élaboration et la sécrétion du lait par les glandes mammaires après la parturition. La lait permet la croissance du jeune et apporte une protection vis- à-vis des agents pathogènes Composition du lait : l'eau (87,5 % environ), les glucides (7 % environ), les lipides (4 % environ), les protéines (1 % environ) Le colostrum 1- structure de la glande mammaire Développement de la structure canaliculaire de la mamelle 2- Contrôle endocrinien de la lactation La prolactine est la principale hormone qui va permettre la synthèse constituants du lait. Elle est secrétée par l’antéhypophyse. - Sa sécrétion est permise par la simulation mécanique aréolo-mammaire. L’amplitude de sa - La sécrétion de la prolactine connait une variation nycthémérale: plus élevée en fin de journée (la nuit) et diminuée en plein journée. - Plus la succion ou tétée est importante plus le nombre de récepteurs augmentent plus la synthèse de la prolactine augmente, L’ocytocine est l’hormone de l’éjection du lait. Sa synthèse se fait dans l’hypothalamus, mais le stockage est situé dans la posthypophyse. - La stimulation du complexe aréolo- mammaire via les récepteurs situés sur l’aréole va permettre la synthèse de cette hormone. - Sa sécrétion est dépendante de l’état émotionnel de la mère. Une situation de stress ou de contrariété maternelle peut entraîner une diminution voire une disparition de la synthèse et de la sécrétion d’ocytocine. Anoestrus de lactation ou postpartum Chez beaucoup de mammifères, une période d’anovulation suit la parturition. l’allaitement et la présence du ou des jeunes allonge sa durée. La fréquence des hormones hypophysaire réduite pendant la gestation augmente progressivement au cours du post-partum pour atteindre des valeurs nécessaires à la reprise de l’activité ovulatoire cyclique. L’allaitement retarde la reprise de cette activité. la prolactine libérées au moment de la tétée est le facteur principal qui retarde la reprise de l’activité ovulatoire. Chez les espèces qui ont une grande taille de portée, l’ovulation ne peut se produire qu’après le sevrage. A l’opposé, chez les rongeurs, lagomorphes et les équins, une ovulation peut se produire dans les heures suivant la parturition. VIII- La contraception La contraception est l'ensemble des méthodes permettant d'empêcher la survenue d'une grossesse. Elle est définie par l' Organisation mondiale de la santé comme étant « l'utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de 1- Efficacité des principales méthodes contraceptives L'efficacité d'une méthode contraceptive se mesure par l'Indice de Pearl (IP) : R, qui est le nombre de grossesses « accidentelles » x 1 200 / nombre total de mois d'exposition. 2- méthodes de contraception 2.1- Coït interrompu 2.2- Abstinence périodique: * Méthode Ogino-Knauss: rapports sexuels à éviter entre le 8ème jour et le 10ème jour. * Méthode des températures 2.3. Contraception chimique locale ou vaginale: utilisation des produits spermicides (pates, crèmes, ovules) 2.4. Les ablutions 2.5. Les préservatifs masculins et féminins 2.6.Les dispositifs intra-utérins: ce sont les stérilets (DIU): 2 types - stérilet au cuivre (action sur les spz) - stérilet progestatif (modification de l’endomètre empêchant la nidation, modification de la glaire cervicale) 2.7. Contraception hormonale: ce sont les pilules. Deux types: * pilule oestroprogestative : action - Inhibition de la croissance folliculaire - absence de pic de FSH et LH - modification de la glaire cervicale - atrophie de l’endomètre * pilule progestative: action - modification de l’endomètre - modification de la glaire cervicale - action sur les sécrétions de FSH et LH 2.8. Stérilisation masculine et féminine * stérilisation tubaire chez la femelle * vasectomie bilatérale chez le male IX- Immunologie de la gestation La gestation constitue un véritable paradoxe immunologique. En effet comment un embryon formé à de 50% de gènes d’origine paternel et 50% d’origine maternel, ne soit pas rejeté par le système immunitaire maternel? Les chercheurs ont émis quatre grandes hypothèses pouvant expliquer l’absence de rejet du fœtus par le système immunitaire maternel : Le fœtus serait isolé du système immunitaire maternel par la barrière du placenta. Les antigènes fœtaux, trop immatures, ne seraient pas reconnus par le système immunitaire maternel. Le système immunitaire maternel serait anergique et non réactif vis-à-vis des antigènes fœtaux. L’utérus n’est pas un site immunologiquement neutre, ne préserve pas l’embryon des cellules immunitaires maternelles. des contacts étroits entre les cellules embryonnaires et le système immunitaire maternel s’établissent très précocement dès la quatrième Le système immunitaire maternel produit des anticorps dirigés contre des antigènes fœtaux HLA paternels. Par ailleurs il existe aussi des lymphocytes T CD8 maternels spécifiques des molécules HLA paternelles. 1/ Mécanismes de protection du fœtus vis-à-vis du système immunitaire maternel - Les cellules du syncytiotrophoblaste, en contact étroit avec le système immunitaire maternel, n’expriment pas à leur surface de molécules HLA. Ceci les protège des lymphocytes T maternels. Par contre les cellules du cytotrophoblaste, en contact plus limité avec le système immunitaire maternel expriment des molécules HLA. Ceci contribue à les rendre « reconnaissables » par les cellules NK cytoxiques. Ben que le cytotrophoblaste exprimant de molécules HLA à leur surface, est capable de produire de grandes quantités de molécules HLA- G solubles impliquées dans l’inhibition des fonctions des lymphocytes T et NK. 2/Induction de l’apoptose des cellules immunitaires maternelles Aussi, les cellules du trophoblaste et syncytiotrophoblaste activent l’expression des ligands. Ces derniers inhibent l’action lytique des lymphocytes T maternels et protéger ainsi les cellules fœtales. Ces ligands induisent l’apoptose des lymphocytes T activés au contact des trophoblastes, créant ainsi une délétion clonale spécifique des lymphocytes réactifs contre les antigènes paternels. 3/ Rôle des lymphocytes T régulateurs Le rôle majeur des lymphocytes T régulateurs est le maintien d’une grossesse normale et notamment dans la survie du fœtus. les Treg présents dans la déciduale, permettent l’établissement et le Certains avortements spontanés sont en effet associés à une diminution du taux des lymphocytes T regulateurs circulants et au sein de la déciduale Chez l’humain, les Treg maternels sont présents dans la déciduale au tout début de la grossesse et leur proportion augmente dans le sang circulant jusqu’au second trimestre puis diminue graduellement jusqu’au post-partum où ils reviennent à des Il semble que la HCG est responsable de la stimulation et la migration des lymphocytes T régulateurs, car cette hormone très précocement présentes à l’interface materno-fœtale. Donc, Les lymphocytes T régulateurs participent à la protection active du fœtus. Les Pathologies immunitaire de la gestation 1/ Les avortements sans cause infectieuses, mécanique, génétique ou hormonale Actuellement, Il considère qu’au de là de 3 avortements précoces du 1ère trimestre, les causes peuvent être: - origine immunitaire - d’une reconnaissance par la mère d’antigènes propres au placenta - Infiltration du placenta par des cellules naturelles tueuses. 2/ Maladies auto-immune et gestation Il est classique observer que certaines maladies auto-immune s’aggrave le plus souvent au cours de la grossesse, le risque de pré-éclampsie et l’arrêt précoce de l’évolution de la grossesse est important. 3/ La transmission Materno-Fœtale du SIDA l’infection fœtale pourrait se faire par le passage de cellules lymphocytaire maternelles infectées à travers le placenta, qui se produisent souvent au troisième trimestre de la gestation.